Leanne | Collection and meeting.

Caserne des pompiers, 22 janvier 2018

Aujourd’hui la caserne des pompiers organise une grande collecte. Pour l’occasion j’ai décidée de faire un tri dans toutes mes affaires. Vêtements, chaussures, et autres accessoires que je n’utilise plus se retrouvent dans des boîtes en cartons que je rassemble dans l’entrée. Ça titille bien évidemment la curiosité de Lucifer qui passe son museau dans ces derniers pour tout renifler. Quel curieux ce chien. Il pourrait bosser chez les STUP avec sa manie de tout analyser de sa truffe. Par précaution, je ferme les boites de ruban adhésif tout de même. Sait t’on jamais qu’il voudrait subtiliser une vieille bottine pour s’y faire les dents. Normalement il n’y a pas de risques. Nos chiens sont bien éduqués pour ça. Mais ne jamais oublier l’instinct animal. Lorsque c’est fait, je retourne dans ma chambre pour rassembler les dernières choses que je veux donner. C’est essentiellement des affaires que je gardais par nostalgie. Des ensembles d’adolescentes que je ne porterai plus. Pas que je ne l’oserai plus parce que le regards des autres m’effraient, hein. Je fais le choix de m’en soulager parce que je veux me faire une garde-robe plus adulte. Investir d’avantage dans des tenues classes, de femmes, pour coller d’avantage au style de mon petit-ami. Même ce terme fait totalement enfantin. On n’appelle pas un homme de presque quarante ans un petit-ami. On appelle ça un compagnon. Un concubin. Quoique. Sur ce dernier je ne suis pas trop certaine que ça soit approprié. Il faut être marié pour pouvoir appeler l’homme qui partage sa vie ainsi, non ? Je poserai la question à Lexie à l’avenir. Je suis certaine qu’avec son expérience en matière d’histoire d’amour, elle doit avoir un champ lexical bien plus fourni que moi pour parler de mon frère. Je sourie béatement rien qu’à l’idée que samedi on va célébrer tous ensemble leur mariage qui a eu lieu aux Seychelles. Je dois voir mon frère demain pour lui vendre des toiles, j’espère qu’il aura l’idée de m’apporter des photos de son séjour. Mais qu’est-ce que je dis ? C’est mon frère ! Il sait que je suis une curieuse née. Que j’aime bien tout voir, tout savoir. Il sait donc qu’il doit impérativement venir avec des photos pour satisfaire mon besoin irrépressible de voir cette île merveilleuse où il a épousé Lexie. God. Quand j’y pense. C’est tellement romantique son histoire avec elle. Ils se sont rencontrés en juin 2017 dans une salle de sport quelconque où il s’entraînait et sept mois plus tard ils se marient sur une île paradisiaque où tout avait été organisé pour eux. J’aimerai trop vivre un truc comme ça moi aussi. Enfin. Brendon et moi nous avons bien le temps pour ça. Nos proches ne savent pas encore que nous sommes ensemble tout les deux. Il me tarde que lui et Anna annonce aux jeunes mariés leur rupture. Les rencontres secrètes c’est excitant les premiers jours puis après on s’en lasse. Vraiment. Vous n’imaginez pas comme c’est frustrant cette idée qu’à la réception de mon frère je vais devoir le regarder assit à côté d’Anna, à faire semblant qu’ils sont ensemble, pendant que moi je crèverai d’envie d’être à la place de l’Italienne. (Soupir) Il est préférable que je me recentre sur ce que je fais. Je ne peux pas accélérer les choses de toute façon. Puis l’aspect positif à ce secret c’est qu’une fois qu’il n’existera plus, Anna quittera définitivement la Nouvelle-Zélande pour rejoindre sa vieille tante en Italie. Elle ne sera plus là. Définitivement. Je pourrai vivre sereinement mon histoire d’amour avec Brendon sans me dire que je l’ai piqué à une autre. Oui. Cette idée m’a souvent effleurée l’esprit. Je n’en ai rien dit à mon chéri parce que je sais qu’il me dira que ce n’est pas le cas, qu’il a consciemment choisit de se séparer de l’italienne pour être avec moi mais… qu’importe. Je range dans ma dernière boite disponible les dernières affaires qui trainent dans mon lit, puis je quitte ma chambre que je referme soigneusement derrière moi. Il ne me reste plus qu’à charger ma voiture et je suis prête. Ce que je fais. Je cale mes boîtes dans l’ascenseur que je bloque, avant de saluer mes boules d’amour pour rejoindre le parking. Une fois que ma voiture contient tous mes dons pour la collecte des pompiers, je me glisse derrière le volant de ma Mini Cooper pour me rendre à la caserne à quelques rues de ma résidence. L’événement attire du monde. J’ai un mal fou à trouver une place de stationnement. Lorsque c’est le cas, je sors de mon véhicule pour chercher de l’aide. Je ne peux pas tout amener toute seule à quelques mètres du lieu de la collecte. Le mieux serait qu’un beau pompier m’aide. Aubrey ! Quoi ? J’ai dis : m’aider. Je n’ai pas parlé d’autre chose. D’ailleurs je suis plus sensible au charmes d’hommes en complet et surtout un en particulier. Je préfère ça. je rejoins la devanture de la caserne, noire de monde. Tous les hommes présents sont occupés. Il ne reste qu’une jeune femme blonde semblant faire partie de l’équipe de collecte. Je me dirige vers elle pour m’en assurer. _ Bonjour. Je l’interpelle joyeusement à sa hauteur. _ Vous faites partie de l’équipe de collecte ? Je l’interroge aussitôt, souriante. _ Je vous demande ça car ma voiture est garée à quelques mètres et j’aurai bien besoin d’aide pour amener mes boîtes en cartons. Elles ne sont pas très lourdes je vous rassure. Je précise promptement, toujours sourire aux lèvres. _ C’est essentiellement des vêtements et autres accessoires de mode. Il y a bien quelques autres bricoles mais elles ne font pas le poids face à ce que j viens de décrire. _ D’ailleurs ça serait juste plus pratique pour moi de ne pas faire dix allers retours entre ici et ma voiture donc… Bon j’exagère un peu mais l’idée est là. _ Si vous pouviez m’indiquer où je peux trouver de l’aide ça serait extrêmement gentil de votre part. Pas besoin qu’elle me dirige vers un mec tout en muscle. Un gringalet suffira amplement.