Welcome to the real world. It sucks. You’re gonna love it! (Chades)

Un énième soirée seule, réalisant des allés retours, accompagnée de ma bouteille de vin et de quelques chocolats. Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à sortir, m’amuser et rire avec mes amies. Pourtant, plus d’une fois, mes deux colocataires ont tout mis en œuvre pour me trainer dehors avec eux. Mais jusqu’à maintenant, toutes leur investigations ne m’ont toujours pas motivée. Mais j’appréciais aussi d’être seule, bien que très vite mes pensées divergent vers celle qui hante mon cœur et mon esprit. Ma grande sœur, la femme la plus importante de ma vie et maintenant la raison pour laquelle je ne vis plus normalement. Bref, la meilleure solution pour se changer les esprits, regarder un bon film d’action, pas prise de tête, toujours accompagnée de mes deux acolytes.  D’ailleurs très vite, et comme souvent, mes yeux se fermaient. Alors pour être sûr de rester éveiller, je préférais aller m’installer dans la chambre de l’homme de ma vie, sous sa couette et sur son oreiller, pensant que l’attendre revenir de soirée m’aiderai à rester éveillée. Dormir, c’était rêver, ou faire des cauchemars. Dans lesquelles se trouvait toujours ma sœur. Et chaque matin, quelques petites larmes coulaient sur mon visage. Parce que chaque matin, je devais me demander si ce que je venais de vivre était réel ou pas. Et malheureusement, je devais vite me rendre compte que non, je rêvais bel et bien. J’ai toujours l’espoir qu’en fait le cauchemar c’est mon quotidien actuel, et que je vais me réveiller un jour, ouvrir mes rideaux et découvrir que ma sœur marche sur le trottoir pour venir me saluer. Mais chaque jour, le bout de béton est vide.

Mais je m’endormis quand même dans la nuit, n’ayant plus aucuns espoirs de voir mon meilleur ami rentrer ce soir. Jusqu’à ce qu’un violent coup dans le lit me ramène à la réalité. Sur le coup, je ne comprends pas. Il fait noir mais je peux entendre que deux personnes se trouvent vers moi. Je reconnais vite, dans la peine ombre, la forme de mon meilleur ami, et d’un coup, tout prend un sens. Il a ramené une gonzesse, et moi je me trouve dans son lit. Le bruit d’une claque sur son visage confirmant ma théorie dans la seconde. Et merde. Il allume la lumière, m’aperçoit, et je me retiens de rire tellement la situation est ironique. La jeune fille, blonde tout comme moi, quitte la pièce, puis l’appartement, claquant la porte derrière elle. Aussitôt, j’éclate de rire, trouvant le moment hilarant. Lui ne rit pas mais je sais qu’il le fera. Je tâte la couette et il me rejoint. « t'pouvais pas dormir dans ton lit ce soir ? » Demande-t-il l’air énervé. Mais je vois que l’alcool coule dans ses veines et sa crédibilité n’a aucun sens. Je hoche la tête de gauche à droit, me pinçant les lèvres pour arrêter de rire. « tu vas devoir faire quelque chose pour ça » J’ouvre grand les yeux, curieuse de connaître comment me faire pardonner. Bien que me connaissant, il me demander ce qu’il veut, si je n’ai pas envie, je n’en ferai rien. « allez femme faut qu'tu sacrifies pour l'équipe » Je hausse les sourcils de nouveau, tout sourire comme lui. Que croit-il au juste. « Parce que tu ne peux pas prévenir quand tu ramènes des greluches dans ton lit ? Contrairement à elle je donne de l’argent pour cet appartement donc j’ai bien plus le droit de me retrouver sous tes draps qu’elle. » Expliquais-je avec beaucoup de sérieux, cherchant surtout a me faire pardonner en délicatesse. Et parce que je me demandais déjà ce qu’il voulait de moi. « Et puis franchement, je pense que je t’ai sauvé la vie. Cette fille avait plus l’air d’une psychopathe qu’autre chose. Et t’as vus la taille de son nez ! » Dis-je en riant, me moquant légèrement de cette jeune fille, qui n’avait pas l’air méchante. Jusqu’à ce qu’elle me voit évidemment. « Par contre, elle a coup de main pour mettre des claques, ça doit pas être sa première ! » M’exclamais-je, mon fou rire reprenant de plus belle, revoyant dans mes yeux la scène tragique. « Pas trop mal d’ailleurs ? » Demandais-je, venant me glisser contre lui, tête contre son torse. Il est mieux avec sa meilleure amie voyons.

« Vous les mecs, vous avez vraiment du talent pour baiser les moches, juste pour vous vider. Vous êtes géniaux. » Je crois que plusieurs fois dans ma vie, j’ai rêver d’être un homme. Sérieusement, il y a tant de problèmes de filles qu’ils évitent. Les règles, les prises de poids en mangeant une cacahuète, la grossesse, l’accouchement, devoir se raser, se maquiller, se coiffer. Toujours être top. Tandis qu’eux se lèvent, s’habillent, mettent un coup de déo, et hop, la journée peut commencer. Le pied quoi. Bien que mon meilleur ami passe pas mal de temps a dompté sa tignasse de rêver. J’ajoute à Hadès combien le coup de main de son invité était réussi, et comme toujours, il sait quoi répondre. « ouais bah son coup de main j'aurais bien aimé l'avoir autre part ! » Je lève les yeux aux ciels, essayant de ne pas imaginer cette scène affreuse. « Fais le tout seul. » Dis-je simplement avant de changer de sujet avec lui, riant sur le fait que sa joue doit lui faire mal. « j'attends toujours que tu t'occupes de moi femme, » Je ris haut et fort, comme toujours quand je dois me foutre de sa gueule. Il sait que je ne me soumettrais jamais a tes ordres. « Tu attends depuis longtemps, non ? » Dis-je en me recalant dans le lit, contre lui. « puis toi ? J'te manquais trop ? » J’ai un petit rictus qui s’affiche mais je n’ai pas besoin de lui dire que chaque secondes passées sans lui sont les plus longues de ma vie. ces temps-ci je me sens heureuse que lorsque lui ou Rylee se trouvent à mes cotés. Sinon, je suis au plus bas point. « Ton matelas est juste plus confortable que le mien. » Dis-je pour la taquiner ne voulant pas affirmer à voix haute que oui, il me manquait. De toute façon, il le sait très bien. « on fait comme d'hab ? » Dit-il, alors que nous lisons chacun dans les pensées de l’autres. Il prend alors la télécommande pour y allumer la télé. Mais quelque chose manque a ce tableau idyllique. Sa pizza. Et je ne le voix même pas commander. Flemmard. « T’as de la chance que je t’aime. » J’attrape mon téléphone posé sur la table de nuit derrière moi, composant le numéro de notre pizzéria préférée que je connais étonnamment par cœur. Enfin pas si étonnant, vu notre consommation de celles-ci. « Une bacon groovy please, et oubliez pas la sauce piquante pitié ! » Demandais-je au vendeur au téléphone qui nous reconnaît tout de suite. Je n’ai même pas besoin de donner l’adresse. « Mais de rien, t’iras la chercher à la porte. » Dis-je en riant, venant me remettre contre lui. « alors c'était quoi cette nuit ? » Demande-t-il, et je sais évidemment de quoi il veut parler. Il est l’un des rares à comprendre mes problèmes actuels, et je ne peux malheureusement rien lui cacher. Il lit en moi comme dans un livre ouvert. Je lève les yeux vers lui, avouant ma peine. « Un cauchemar, puis une insomnie. Comme d’hab.. » dis-je doucement, réalisant que c’est comme ça depuis des mois, et que ça ne s’arrange toujours pas. J’ai l’espoir qu’un jour je passerai une nuit tranquille, à dormir neuf heures d’affiler sans problème.

Même si mon meilleur ami faisait mine de me traiter comme sa boniche, je sais qu’au fond, il veut juste me réconforter et me changer les idées. Si je suis dans son lit, ce n’est pas par hasard. Alors, même si je n’allais jamais répondre a toutes ses demandes, j’avais tout de même eu la bonne foi de lui commander une pizza. Mais maintenant, je compte bien rester au chaud sous la couette. Qu’il le veule ou non, c’est lui qui lèvera ses fesses de soulard. Du coup, il vient se caler contre moi un peu plus, collant ses pieds froids contre ma peau. « Je suis pas un radiateur par contre. » Dis-je durement, lui lançant un regard glacial comme la température de son corps. Bref, je me rends bien compte que je suis quand même mieux contre lui, que seule dans son lit. Rien que ça présence suffit à me faire rire, même si je ne lui montre pas toujours. « et dans ton cauchemar tu me voyais te tuer ? » Demande-t-il alors que je venais de lui expliquer encore une fois, la même raison qui me pousse à me réfugier dans son univers chaque nuit. Mais je sais qu’il essaye du mieux qu’il peut de me comprendre et de m’aider. Et toujours, c’est sur le ton de l’humour qu’il me veut me divertir l’esprit. « Non, mais je te voyais faire le ménage et la bouffe. Un cauchemar quoi. » Dis-je pour rire moi aussi. Parce que même si mon cœur souffre, avec Hades, j’aime à rire et surtout lui répondre avec autant de réparti que lui. Et heureusement pour moi, mon ami est bien gentil aujourd’hui, me donnant son pardon. « hm .. tu es pardonnée, mais la prochaine fois innove un peu, fais toi passer pour ma copine ou j'sais pas fais moi des pancakes ! » Dit-il a son tour, sourire aux lèvres. C’est vrai que j’aurai pu faire une mise en scène bien plus drôle. On verra le prochain soir, de toute façon, on s’est tous les deux que ce genre de soirée se refera vite. « Je pourrais te baffer si je me fais passer pour ta meuf en plus. Bonne idée chou. » Dis-je en riant, m’imaginant déjà lui mettre ma main dans sa figure, retenant mon rire. En prononçant les mots de nourriture, je vois dans son regard comme un envie, et très vite il me l’exprime. Comme si j’avais envie de lui faire des pancakes a cette heure-ci. Mais puisqu’il met pause sur notre film, je crois que je ne vais pas avoir d’autres choix que de me lever et le suivre jusqu’à notre cuisine. En soufflant, je sors du lit, attrapant la couette que j’entoure autour de mon corps peu habillé. « Tu te débrouilles par contre. Je sens que ça peut être drôle de te voir faire la cuisine. » Dis-je en riant mais en allant quand même lui sortir tout les ingrédients qu’il faut. Je ne suis pas si méchante, non ? Œuf, farine, lait, tout est sur le plan de travail, au coté d’un récipient. Je m’installe sur le bar et pause mon visage dans mes mains, attendant avec impatience de le voir se mettre en œuvre. « Allez, s’il te plaaaaait. » Dis-je, faisant la mou. Il ne peut pas résister à mon visage triste, je le sais. Je connais ses points faibles. C’est l’avantage de le connaître depuis des années, et surement mieux que personne. Quoi que, Shawn doit savoir des choses que je ne veux pas savoir moi. « Alors cette fille, tu t’en fichais j’imagine ? » Demandais-je, m’intéressant quand même à sa vie amoureuse.. quoi que, sexuelle. Même si je mets souvent en péril la fin de ses soirées. Il n’a toujours pas comprit qu’il vaut mieux aller chez la fille depuis le temps.

Je connais le passé amoureux de mon meilleur ami, et surtout je sais combien il a été déçu dans le passé. Je peux comprendre les raisons pour lesquelles aujourd’hui, il ne veut surtout pas s’engager dans une relation passionnelle et amoureuse. Et puis je dois dire que ça m’arrange. Quand il a une copine, je le vois moins. C’est égoïste mais j’aurai toujours sur Hades ce besoin de protection qui me pousse à détester et surtout tester toutes les filles qui pourraient un jour être plus qu’un coup d’un soir. Je dois dire que de toutes ses ex, la seule que j’ai apprécié, bah c’est moi. En tout cas, je ne lui ai pas fais de mal, moi. Mais, comme je suis une femme curieuse, j’aime toujours lancer la conversation sur ses conquêtes. Faute de pouvoir parler de ma situation amoureuse.. Puisque je n’en ai pas. Surement parce que j’ai autre chose à penser que l’amour ces temps-ci. « hm .. à ton avis ? » Question idiote, réponse idiote, c’est clair. Mais j’aime quand il me parle de femme. « Je sais, mais je fais la conversation là, tu vois pas ? » Dis-je en riant avant qu’il reprenne sa confession. On a pas besoin de lancer des conversations tous les deux, c’est naturel. « bon clairement elle vaut pas celle que j'ai rencontré la dernière fois, mais bon.. bon un petit moment, j'dis pas non » dit-il avant de reprendre, pensant que je le juge, mais c’est surtout le fait qu’il parle de cette fille qui m’interpelle. « eh oh hein j'suis un homme j'ai des besoins et elles le savent. Elles attendent rien d'moi, fin pas aux dernières nouvelles … toute façon pas l'temps pour ça. » Je pense qu’il est très clair quand il rencontre une fille, et elle aussi ne veut que tirer son coup. Mais bon, les femmes restent les femmes. « en tout cas celle de ce soir n’était pas ravie de trouver une fille dans ton cul.. elle te voyait déjà devant l’autel. » Dis-je en riant, ne pouvant franchement pas penser à Hades dans un costume de marié, mettant la bague au doigt à une fille. Pitié, jamais. « Moi qui me surprend c’est qu’autant de femme de désir. Je pense que c’est tes cheveux qui les attirent, tu passes tellement temps à les coiffer. » Continuais-je, riant légèrement de lui, mais j’aime tellement ça. On passe notre temps a se taquiner, et si je pars sur ce terrain là, je suis sûre qu’il aura quelque chose à rétorquer sur ma personne. « C’est parfait la pâte, maintenant fais. » Ordonnais-je, sentant mon ventre demandant de la bouffe et vite. Et je profite tellement de ce moment ou je peux observer mon meilleur ami, louche à la main. J’ai peur pour la suite. Il m’a déjà vu faire, et Shawn aussi, ça devrait aller. Je m’accoude sur le bar, observant chacun de ses gestes, un petit sourire aux lèvres. « Et donc cette fille, Lou c’est ça ? Tu l’as revu ? » Demandais-je, curieuse, encore une fois.

L’idée de voir mon meilleur ami un jour devant l’autel, une femme marchant jusqu’à lui en robe blanche me faisait bien rire. C’est une chose dont je ne soupçonnerai jamais Hadès de faire, bien trop occupé à filer toutes ses nuits avec une fille différente. Pour l’instant, il n’a ni la conviction, ni l’envie de vivre le parfait amour avec la même fille plus d’une semaine. Alors nous continuons la conversation, me moquant de la belle chevelure de l’homme en face de moi. Ce a quoi il répond du tac au tac, blessé au plus profond de lui. On ne touche pas aux cheveux. « Jalouse de quoi ? t’as vus les miens ? mais ouais, y’a surement autre chose qui les attire. Mais je vois pas quoi.. » Je fais mine de chercher un point positif chez mon meilleur ami. Aujourd’hui, je ne peux plus le voir comme un potentiel partenaire, mais plus comme un frère, donc il est trop dur pour moi de chercher quelque chose d’attirant chez lui. Alors j’imagine que c’est mieux de parler de ses potentiels partenaires à lui. J’avais remarqué un feeling avec une jeune fille lors d’une soirée il y a quelques semaines. Et j’avais bien vu qu’elle était bien plus qu’une paire de fesse pour lui. Pendant que mon ami continue de cuisinier, il essaye de me cuisiner moi aussi sur ce que je pense de cette fille. « Je pense qu’elle n’est surement pas du genre a se laisser faire, et que tu pourrais être surpris avec elle. » Commençais-je de dire sincèrement à mon meilleur ami. Je ne la connais que très peu mais son caractère n’a pas l’air d’être facile, et pour une fois, Hadès a peut-être une partenaire à sa hauteur. « Mais je crois qu’au moins tu vas pas t’ennuyer avec une fille comme elle. » Continuais-je en riant. « Peut-être que pour une fois, tu auras pas tout ce que tu veux. » Finissais-je alors, ayant presque hâte de voir la suite de leur simple histoire. Nous nous installons alors pour manger les délicieux pancakes concoctés par mon meilleur ami. Mais le temps passe vite, et la fatigue se fait ressentir aussitôt. « Bon maintenant que tu m’as fais à manger, tu me laisses dormir ? » Demandais-je en insinuant que c’est lui qui m’a empêcher de dormir, alors que c’est le contraire. Je l’aide a ranger la vaisselle, puis nous retournons dans son lit, ou je m’installe de nouveau. Pas question d’être seule. Il le sait, et pour cela, je ne le remercierai jamais assez.

end.