Asking in the street |Evan

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Asking in the street
pseudo & gabriella

Le décompte était lancé. Un mois avant la Saint Valentin. Devait-on fêter la Saint-Valentin ? Voilà une question qui faisait débat. Certains pensaient que c'était l'occasion de montrer son amour à la personne aimée, d'autres pensaient au contraire que l'amour n'avait pas besoin d'une journée particulière pour être prouvé, l'amour étant un combat quotidien. Il y avait ceux qui aimaient le romantisme de ce 14 février, d'autres qui ne voyaient là qu'une fête commerciale. Prime TV, la chaîne néo-zélandaise pour laquelle travaillait Gaby depuis plusieurs mois maintenant, souhaitait se pencher sur la question. La jeune trentenaire devait alors à la rencontre d'anonymes, dans la rue, afin de recueillir leurs avis sur la fête de l'amour. C'était là un exercice qu'elle appréciait particulièrement. Déjà parce qu'elle était sociable et aimait aller à la rencontre de nouvelles personnes. Très souvent, ils jouaient le jeu et répondaient aux questions de la demoiselle. C'était plus intéressant que de rester derrière un bureau, du moins pour elle. C'est donc sourire aux lèvres et micro à la main que Gaby, accompagné d'un cameraman, parcourut les rues de Wellington, à la recherche de personnes à interviewer. Elle prit soin d'interviewer hommes et femmes, d'âges différents, de styles différents... Jusqu'à ce qu'en se retournant, elle tombe nez à nez avec... Evan, qui n'est autre que son cousin, parti de Nouvelle-Zélande depuis des années. Bouche-bée, Gabriella demanda à son collègue d'arrêter la caméra avant de poser toute son attention sur Evan. "Ca alors... Evan ! Wow... Je m'attendais pas à te voir... Ca fait tellement longtemps". Elle se pinça la lèvre. "Ca va ?" se risqua-t-elle à demander, sachant que leurs rapports n'étaient pas des plus cordiaux lorsque le jeune homme avait décidé de quitter le pays.

electric bird.

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evan & gabriella

il y a des jours comme ça ou tu te dis que tu aurais mieux fait de rester chez toi. c'est un pressentiment plus qu'autre chose. mais bon, t'es bien obligé de sortir de chez-toi pour aller travailler. et pour gagner décemment ta vie. tu te mords l'intérieur de la joue en enfilant une veste légère. les températures sont clémentes. et ça te fait toujours bizarre, de revenir dans hémisphère sud, après voir passé plusieurs années de ta vie dans des pays assez froids. tu n'es plus habitué à autant de chaleur à cette période de l'année. enfin bon. tu t'y habitues, tu n'as pas trop de choix, après tout. tu te diriges vers wellington, pas très motivé pour aller prendre ton service. mais tu ne peux pas te permettre de faux pas. tu débarques à peine et t'as vraiment besoin de ce job. tu es pourtant coupé dans ton élan en pleine rue, quand tu manques de renverser une jeune femme qui n'est autre que gabriella. ta cousine. et merde. tu fronces légèrement les sourcils, ne sachant pas comment réagir à tout ça. ça alors... evan ! wow... je m'attendais pas à te voir... ça fait tellement longtemps. elle a au moins le mérite de t'avoir reconnu après tant de temps. contrairement à ton propre frère. ça va ? tu viens passer tes doigts dans tes cheveux courts, plus comme un léger tic de nervosité qu'autre chose. ça fait douze ans. tu termines par souffler. parce que oui, tu as compté chaque année depuis que tu es parti. je vais bien. et toi ? tu demandes poliment. parce qu'il serait peut-être temps d'enterrer la hache de guerre. tout du moins avec la jeune femme. elle a fait partie de ceux qui t'ont poussés à partir, mais, est-ce que tu peux réellement la blâmer pour ça ? tout était compliqué, à l'époque. le seul à blâmer, c'est scott. tu observes gaby quelques instants. t'as pas changé. tu lâches finalement. certes, les traits de son visage se sont légèrement affinés, mais elle avait dix-huit ans, la dernière fois que tu l'as vue et, hormis quelques détails, tu as l'impression d'être revenu en arrière. toi aussi, t'as un peu changé. t'en sais trop rien, en fait. sans doute un peu trop pour certain. tu viens enfouir tes mains dans les poches de ton haut, ne sachant pas trop quoi faire, en réalité.

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Asking in the street
pseudo & gabriella

Le choc. Après autant de temps, elle ne s'attendait plus à croiser de nouveau la route de son cousin, celui qui avait été, autrefois, son complice, son binôme. Elle pensait qu'il avait fait sa vie ailleurs, et qu'il était satisfait des choix qu'il avait fait il y a quelques années de cela. Parfois, Gabriella pensait à lui, et se demandait dans quel coin de la planète il était, et avec qui. Est-ce qu'il était heureux ? Elle qui avait été si proche de son cousin, elle ne lui souhaitait, après tout, que le meilleur. Mais les choses étaient différentes, à présent. Le temps avait fait son oeuvre. Cependant, Evan avait toujours sa place dans le coeur de la demoiselle. Même après... Après combien de temps ? "ça fait douze ans" Ses mots eurent l'effet d'une claque. C'est ça. Douze ans. Douze longues années qu'Evan, à bout, a claqué la porte pour partir vivre d'autres aventures loin des Sawyers, de son frère, surtout. Ils avaient dix-huit ans, tous les deux. Ils n'étaient que des bébés. Comment allait-il ? Que s'était-il passé, en douze ans, dans sa vie ? Revenait-il pour de bon ? Tant de questions lui brûlaient les lèvres, mais la surprise l'empêcha de se montrer trop curieuse. Alors elle se contenta de lui poser, du moins pour le moment, la première. "je vais bien. et toi ?" Ca la rassurait, tout de même, de s'en rendre compte de ses propres yeux. "Je vais bien aussi". Elle lui adressa un doux sourire, un peu intimidée de cette rencontre si soudaine. Pourtant, c'est son cousin, elle ne devrait pas se sentir aussi gauche. Pas après tout ce qu'ils ont pu vivre ensemble lorsqu'ils étaient adolescents. "t'as pas changé." "Ah oui, tu trouves vraiment ? Toi non plus. Enfin... Tu as de la barbe. Ca te va bien. Tu fais... Plus homme". Elle rit un peu, se moquant d'elle-même, de sa douce maladresse. "T'es... Revenu pour de bon ?" demanda-t-elle alors soudainement. Son sourire était doux, ses yeux pétillaient. Au fond, elle espérait que la réponse soit positive.

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evan & gabriella

tu ne pensais clairement pas tomber face à ta cousine. pas comme ça, soudainement, au beau milieu de la rue. c'est carrément étrange comme situation, totalement incongrue. tu ne sais même pas comment réagir. ça fait tellement longtemps, après tout ... des banalités. les premiers mots qui s'échappent de vos lèvres. je vais bien aussi. tu te pinces les lèvres, tu ne sais pas vraiment ce qu'il est en train de se passer. elle devrait sans doute t'en vouloir, d'être parti si soudainement il y a si longtemps. ça fait douze ans. et tu te rends compte des années qui se sont écoulées depuis ton départ. tu ne t'étais jamais réellement posé la question, te contentant de laisser le temps passer, les années défiler. et voilà, maintenant t'as trente piges et t'es de retour dans la ville que tu as quitté alors que tu n'en avais que dix-huit, à peine la majorité. ah oui, tu trouves vraiment ? toi non plus. enfin ... tu as de la barbe. ça te va bien. tu fais ... plus homme. plus homme ou moins puceau ? tu ris doucement et tu viens passer tes doigts contre ta joue mal rasée. merci. tu souffles simplement, on te dit souvent que ça te va assez bien. enfin, des personnes qui ont déjà vu des photos de toi sans barbe. les années ça aide aussi à faire moins gamin. tu réponds, légèrement penseur. les années. bien trop, sans doute. t'es... revenu pour de bon ? tu tournes un peu la tête vers gabriella. tu hausses vaguement les épaules et tu enfonces tes mains dans les poches de ta veste. j'en sais trop rien. tu réponds sincèrement. c'est ... compliqué. les raisons de mon retour le sont aussi, bien trop. tu soupires un peu et tes doigts viennent glisser dans tes cheveux, tu n'as pas spécialement envie d'en parler, mais bon. tu te mords l'intérieur de la joue. un café ça te dit ? enfin ... si t'as le temps ? tu demandes avec un petit sourire, ta main glissant dans ta nuque quelques instants, tandis que tu avises un café, non loin de vous. tu ne sais même pas si elle va accepter ta proposition, c'est étrange après tout, de se retrouver comme ça après tant d'années. essayer de faire comme si tout va bien, alors que tu ne sais même pas si toi, tu vas bien.

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