Make it rain | Juliet

Juliet Davis

and if you're still breathing you are the lucky ones

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 1. Juliet étudie en médecine un peu par obligation. C’est son père qui l’a poussée dans cette voie, parce que lui-même est un médecin spécialisée en cardiologie et il voulait que sa fille en fasse autant. Au début, elle était très enthousiaste et montrait d’excellentes aptitudes dans son domaine, mais plus elle approche l’obtention de sa licence, plus elle doute. 2. Elle a toujours été malchanceuse en amour. C’est un peu normal, quand votre meilleure amie est l’une des filles les plus magnifiques que la terre ait porté et qu’elle est particulièrement charismatique. Souvent, les mecs qui approchaient Juliet ne le faisaient en fait que pour se rapprocher de Leela. Par chance, son éternelle complice n’a jamais profité de la situation et a toujours envoyé paître les mecs qui se servaient ainsi d’elle. Hoes before bros. 3. Elle reste néanmoins une grande romantique dans l’âme, bien qu’elle ne cherche pas activement l’amour. Pour palier à ce manque, elle lit en cachette des romans harlequin. Elle en a des dizaines cachés sous son lit. 4. Bien qu’elle soit une excellente cuisinière, elle manque de temps pour se nourrir convenablement. La plupart du temps, elle avale des trucs sur le pouce, comme des céréales, des barres énergétiques ou des shakes protéinés. Sa colocataire doit parfois la forcer de s’arracher à ses bouquins de médecine pour la forcer à se nourrir. 5. Rien au monde ne lui fait plus plaisir que faire la grasse matinée et visionner des Disney toute la journée. Dommage, parce que son emploi actuel du temps ne lui permet absolument plus de le faire. 6. Elle aimerait bien voyager dans un avenir relativement rapproché. Initiée depuis toujours à la culture Indienne à cause de sa meilleure amie, elle aimerait bien découvrir ce pays. Elle a eu la chance de visiter les États-Unis lors d’un échange étudiant lorsqu’elle était adolescente, et son père l’a amenée en Europe à deux reprises. Ce dont elle rêve cependant, c’est de partir à l’aventure par elle-même, armée seulement d’un sac à dos et de sa liberté. Ça n’a que peu de chance d’arriver, mais ça ne coûte rien de rêver. 7. Elle a une phobie absolue de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un serpent. Elle a déjà pleuré en voyant une couleuvre en plastique, et même les vers de terre suffisent à lui retourner l’estomac. 8. Elle ne tient pas bien l’alcool du tout, d’ailleurs ses collègues d’université trouvent ce fait particulièrement amusant. Les rares fois où ils sortent en boîte pour s’amuser, ils font exprès de lui payer des tournées pour la voir perdre le contrôle, et comme elle a de la difficulté à dire non, elle se fait toujours avoir. 9. Elle n’a pas de sens très développé de la mode, au grand dam de sa meilleure amie. Pour Juliet, tant que les vêtements sont confortables et adaptés au temps qu’il fait, ça lui convient. Il ne faudra pas être surpris de la voir sortir de chez elle avec un pantalon rouge et un t-shirt vert à pois, une veste violette et des basquet jaunes. Rien à foutre. 10. Elle a toujours rêvé d’avoir un chien, mais sa mère était allergique à tous les poils d’animaux possible. En ce moment, ses études ne lui permettent absolument pas de s’occuper convenablement d’un animal, et c’est bien là la tragédie de sa vie. Parfois, elle se rend au chenil le plus près de chez elle pour jouer avec les animaux et avoir sa petite dose d’amour canine.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ antonia thomas</pris> juliet davis

l'histoire de ma vie

Setting fire to our insides for fun

« Joyeux anniversaire ma puce! Je sais que j’avais dit que je serais disponible ce soir, mais il y a quelques petites urgences que je dois régler ici, tu sais ce que c’est… On fêtera ce weekend, d’accord? On pourrait aller au cinéma, ou voir ta grand-mère… tu décideras. En attendant, tu peux aller chez Leela, ses parents ont accepté que tu y passes la nuit. On se voit bientôt ma puce. » Juliet éteint le répondeur qui vient de lui faire entendre le message de son père, hésite entre pouffer de rire et fondre en larmes. Surprise? Non, pas du tout. C’est la deuxième année qu’il lui fait le coup, et du haut de ses dix ans, elle n’arrive pas vraiment à comprendre en quoi son métier est plus important que sa propre fille. Déçue? À l’extrême. Face à lui, elle sourira en haussant les épaules, lui disant qu’elle comprend et qu’au fond ce n’était qu’un jour comme les autres. Mais ce soir là, quand elle s’endormira dans le petit lit qu’elle partagera avec sa meilleure amie, elle sait déjà qu’elle devra cacher ses larmes de déception. Ce n’est pas qu’elle ait honte de pleurer devant son amie, mais juste qu’elle déteste que les gens s’inquiètent pour elle. Parce qu’on l’a toujours considérée comme une fragile petite chose, et que c’est encore pire depuis que sa mère est décédée trois ans plus tôt. Elle veut juste être une enfant normale, avec une famille normale. Ne pas avoir à agir en adulte et s’occuper d’elle-même alors qu’elle n’a que dix ans.

Par chance, lorsqu’elle pousse la porte de la maison des Bhatt, elle est accueillie comme elle aurait tellement aimé l’être chez elle. En quelques minutes seulement, les parents de Leela ont décoré la maison du mieux qu’ils le pouvaient avec quelques ballons, et elle sent l’odeur d’un gâteau qui cuit au four et qui lui met l’eau à la bouche. En fait, songe-t-elle sans réellement comprendre la portée de ses pensées, c’est ici sa vraie maison.


« Alors ma chérie, tu es prête pour ton rendez-vous? » « MAMAN! » Juliet pouffe de rire en assistant à l’échange entre Leela et sa mère, et hoche doucement la tête. Elle sait bien que sa meilleure amie voudrait avoir un peu plus d’intimité, mais ça lui plaît à Juliet d’avoir une figure maternelle aussi présente. « D’accord, d’accord… je vous laisse. Mais sois prudente Juliet, on se verra demain. » Parce que la jeune femme a pris l’habitude de passer la plupart de ses soirées (et nuits) chez sa meilleure amie et que sa présence n’a plus rien d’inhabituel. Une fois, trop prise par ses travaux scolaires, elle n’a pas pu aller chez les Bhatt pendant près de dix jours et le père de Leela a bien failli faire imprimer son visage sur des cartons de lait. « Promis. À demain, Anjali! » Une fois sa mère de cœur disparue de l’embrasure de la porte, Leela aide Juliet à terminer son maquillage et elle est enfin prête. C’est sans doute son premier vrai rencart, à dix-sept ans. Elle a toujours été trop timide pour attirer les regards et l’attention des mecs qui lui plaisaient, mais il y a quelques semaines un type l’a abordée et, deux jours plus tôt, il l’a invitée à aller prendre un café. Elle a bien tenté de ne pas trop s’emballer, mais c’était peine perdue, et elle ne compte plus les heures qu’elle a passé à réfléchir aux arrangements floraux de leur mariage et aux prénoms de leurs futurs enfants.

Il passe la chercher directement chez Leela dans sa voiture (il a une voiture!) et l’amène dans un charmant endroit, choisissant une banquette un peu à l’écart, tout au fond du café. Si elle était au départ un peu nerveuse de ne pas savoir quoi dire pour combler les silences, il se montre parfaitement charmant en entamant une conversation sur sa meilleure amie, et comme elle est sans doute la personne que Juliet aime le plus au monde, elle se prête au jeu sans se faire prier. Sauf que la conversation ne dévie jamais de Leela, alimentée par les nombreuses questions posées par le jeune homme qui finit par observer la jolie métisse d’un air un peu nerveux. « Tu.. tu crois que tu pourrais m’arranger un rencart avec elle? Tu crois qu’elle dirait oui? » La douche froide. Juliet réussit à conserver un sourire à peu près sincère en promettant d’en parler à l’Indienne, et invente une excuse pour rentrer par ses propres moyens. C’est tout naturellement que ses pas la mènent chez sa meilleure amie, parce qu’elle sera la seule à pouvoir la consoler, même si techniquement elle est l’objet de sa déception… Elle aurait dû s’y attendre. C’est sur Leela que les regards se posent toujours, parce qu’elle est flamboyante, charismatique, sociable. Qui donc pourrait remarquer la timide Juliet lorsqu’elle se cache dans l’ombre de la magnifique Leela? Ce qu’ils ignorent cependant, c’est que l’affection que porte Juliet pour sa meilleure amie n’a d’égal que celui que Leela lui porte. Et que, jamais au grand jamais, elle ne fera passer un mec avant Juliet. Cette nuit là, elles se goinfreront de friandises en fabriquant une poupée vaudou à l’effigie  du rencart de Juliet, et dans quelques semaines l’histoire sera oubliée. Sans savoir que cette histoire se répétera des poignées de fois…


Underco.