l'histoire de ma vie
Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matini
« Non, je ne suis pas prêt à être père. C’est impossible » L’homme se tenait la tête, la rage avait pris possession de son corps. Il n’arrivait pas à comprendre comment cela pouvait être possible. Il avait toujours fait en sorte de prendre ses précautions, visiblement quelque chose avait mal fonctionner. Sa fureur était terrifiante pour la jeune femme à ses côtés. Elle était terrifiée, angoissée, une main sur le ventre qui grossissait au fur et à mesure des jours. Elle reculait alors qu’il l’empoigna par le poignet l’air menaçant. Elle essaya de se dégager sans y parvenir, l’haleine de l’homme près de son visage.
« Il est hors de question que cet enfant ne vienne au monde » Les larmes ruisselèrent sur le visage de la jeune femme, elle n’avait même les mots pour vider la rage qui la parcourait.
« Tu... tu n’as pas le droit de décider » Elle était totalement perdue face à cette situation. Elle voulait cet enfant et elle ferait en sorte qu’il soit heureux avec ou sans père. La main de l’homme s’abattit sur son visage d’une violence qui la fit reculer. Elle porta une main à son visage, son visage se brouilla et les derniers souvenirs disparurent alors que son corps bascula contre le sol. Quand elle se réveilla, son corps était recouvert d’un étrange tissus et un tuyau passé dans son nez, elle mit un moment avant de retrouver ses esprits et de comprendre qu’elle était dans une chambre d’hôpital. Instinctivement, elle porte une main sur son ventre. Elle paniqua, se releva avant qu’une infirmière rentre d’un pas rapide dans la chambre pour calmer sa patiente.
« Ça ira mademoiselle, tout va bien. » La jeune femme se calma, doucement, la voix de l’infirmière était reposante et bienveillante.
« Que... que s’est-il passé ? » Son regard passa en revue la chambre stérile qui lui fit presque froid dans le dos. Ses souvenirs n’étaient plus très clair, elle se souvenait d’une ruelle vide et des cris, rien de plus. «
C’est un jeune homme qui vous a ramené ici hier soir mademoiselle. Vous aviez fait un malaise dans une rue du centre-ville. » Un homme ? Cette situation était définitivement bizarre.
« Et, le bébé ? » Les larmes se remirent à rouler le long de ses joues quand elle repensa à la petite progéniture qui était en train de se former dans son ventre. La peur était bien plus présente pour ce bébé que pour elle-même. Elle avait décidé que cet enfant à naître serait la seule chose pour laquelle elle se battrait.
« Elle va bien ne vous en faites pas. » Elle ? C’était donc une fille. Son cœur manqua un battement et un sourire illumina ce visage si triste. A partir de ce moment, monde changerait pour elle.
« Alors, quel nom aura ce beau bébé ? » Sans réfléchir, la jeune maman souffla
« Camille » Elle n’avait pas réfléchi mais ce prénom était le premier qui était venue à elle. Elle n’en voyait aucun autre pour son bébé, sa petite fille.
« Noté, naissance de la petite Camille Crowley le treize septembre mille neuf cent quatre-vingt-seize » Un bonheur immense était présent dans la salle d’accouchement. On déposa la petite fille sur le ventre de la mère, elle la serra de toutes ses forces et cette fois se fut des larmes de bonheur qui coulèrent sur ses joues. Les jours passèrent et la petite fille grandit avec beaucoup d’amour et de joie, sa mère lui donnait tout l’amour qu’il était possible de donner à quelqu’un. Il n’y avait aucun doute que cette tête blonde était l’amour de sa vie. Elle regardait la petite blonde courir de la table tout en riant aux éclats
« Tu vas finir par te faire mal Camille » malgré les avertissements de sa mère, Camille continuait de courir aussi vite qu’un enfant de quatre pouvait le faire. Elle avait l’impression de voler. La fillette était joyeuse et insouciante, libre et heureuse. Aucune peur, aucune rage. Un enfant à l’avenir devant lui.
« Je sors maman. A ce soir » Camille venait de prononcer ces mots sans même attendre de réponse de la part de sa mère. Ce soir, s’était la première sortie de l’adolescente sans que sa mère ne la chaperonne. Après s’être battue, elle avait eu le droit à un couvre-feu à minuit. Pas après, sa mère avait été clair là-dessus. Elle lui avait sauté dans les bras et était filé se préparer sans attendre une minute de plus. Elle était tellement heureuse. Camille avait fait le tour de sa demeure dans le quartier de West Bay où elle avait toujours vécu pour rejoindre Harper, sa meilleure amie. C’était la première fille a lui adressé la parole et depuis, elles ne s’étaient pas lâcher d’une semelle. Avec Harper, la blonde se sentait merveilleusement bien. Il fallait dire que c’était rare qu’elle accorde sa confiance, mais elle savait qu’avec la brune, sa confiance était bien placée. En arrivant devant la demeure d’Harper, Camille attrapa son téléphone pour envoyer un message à son amie lui disant de la rejoindre, ce que la brune fit avant même que Camille ne range son cellulaire. Décidément, elles étaient vraiment connectées. Camille savait que quoi qu’il arrive, elles seront toujours là l’une pour l’autre.
« Tu promets de m’appeler tous les soirs ? Sans exception ? » La mère de Camille la regardait les yeux pleins de larmes, pas des larmes de tristesses non mais de joies. Elle avait depuis longtemps cessé de pleurer.
« Oui maman, tous les soirs je te le promet » Camille venait de mettre les pieds à l’université pour sa première année en histoire. Elle avait attendu ce moment toute sa vie. L’université était quelque chose de grand pour elle et signe d’espoir pour son futur. Elle avait toujours donné le meilleur d’elle-même pour réussir et aujourd’hui, elle se devait cette réussite.
« Tu peux y aller maintenant, ça ira. » Elles étaient dans les bras l’une de l’autre, Camille s’en voulait de repousser sa mère ainsi mais il était tant pour elle de visiter le campus, de déballer ses affaires et de faire tout ce qu’une étudiante normale faisait en arrivant à la fac. Avec difficulté, sa mère se détacha de ses bras et l’embrasse une dernière fois sur le front
« Je suis fière de toi Cam, j’espère que tu le sais. » Sa mère souriant fièrement comme si sa fille venait de réaliser l’impossible. Camille embrassa en retour sa mère qui était légèrement plus grande qu’elle avant qu’elle ne quitte la pièce laissant ainsi la blonde seule face à son avenir. Ce serait la première fois que Camille se retrouverait seule et elle avait hâte de vivre ça. Sans tarder, elle fila visiter le campus.