Qu'est-ce que tu fous là ?! | Leanne

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Le mouvement répugne au Wild et la vie lui est une offense. Il congèle l'eau pour l'empêcher de courir à la mer; il glace la sève sous l'écorce puissante des arbres jusqu'à ce qu'ils en meurent et, plus férocement encore, plus implacablement, il s'acharne sur l'homme pour le soumettre à lui et l'écraser.

" Bonjour Island Bay ! Aujourd'hui, il fait beau, il fait chaud ! J'espère que vous êtes motivés. En tout cas, nous, on vous suivra jusqu'à la fin de la journée et même plus encore ! " Une voix féminine se fit entendre dans la chambre tandis qu'un grognement humain retentit de sous une couette. Furtivement, un museau canin entra dans cette dernière pour la soulever et ensuite laisser un corps berger y entrer. Un rire se fit entendre tandis qu'une tête de berger allemand se trouvait au dessus d'une tête humaine. Il lui lécha le visage avec vigueur alors que le chauve lui caressait la tête. Il était tôt, beaucoup trop tôt pour se lever. Mais il le fallait. Il avait rendez-vous chez le vétérinaire aujourd'hui : check up. Alors, il se passa une main sur le visage tout en balançant la couette à l’extrémité du lit. L'homme se leva rapidement, s'étirant longuement tout en baillant ouvertement. La fatigue était présente mais il fallait bien qu'il le fasse. Rapidement, il se dirigea vers la salle de bain, prit sa douche et en ressortit habillé. Un habit citadin, mais efficace. Finalement, il marcha vers la cuisine, fit couler son café pour ensuite le boire et poser un oeil sur le réveil. Il était en retard, encore une fois. Un soupir, il enfila sa veste et appela son chien.

" Tu sais pas ce qui t'attend, toi, hein ? " Un petit rire tandis qu'il posait une main sur la tête de son chien, qui sautait partout et secouait la queue de joie. S'il savait ! Il lui enfila son collier, sa laisse pour finalement, ouvrir la porte d'entrée et marcher vers sa voiture. Là, il fit monter son chien dedans, démarra rapidement et roula jusqu'à son cabinet. Arrivé là bas, ce qui devait arriver arriva : son chien ne descendit pas de la voiture. Il resta campé sur ses positions, refusant d'y aller. L'homme eut un rire franc. ll finit par porter son chiot, entrant dans le cabinet avec un berger allemand de huit mois qui faisait le mort. La secrétaire ne loupa une seconde du spectacle et se permit un petit rire. Ce rendez-vous risquait d'être vraiment comique.

" Hey man ! Une soirée entre couilles en boîte, ça te dis ? " Vingt deux heures et l'homme venait de recevoir un texto d'une connaissance qu'il avait fait lors d'une soirée dans un bar. Il accepta volontiers. Ca lui permettrait de le bouger, mais surtout de passer une autre soirée que chez lui. Car assumons-le, après son rendez-vous chez le vétérinaire, il n'avait pas fait grand chose au final. Un peu de ménage, de jogging et finalement soirée plateau télé, pas grand chose de très reluisant. Alors ouais, cette soirée tombait à pic. Il se dirigea de nouveau vers la salle de bain : enfila une chemise bleu pâle, un pantalon levi's noir et des petits mocassins bleus marines. Simple mais efficace. Un petit coup de Bleu de Chanel et il sortit de la maison après avoir donné à boire, à manger à Dionysus. Il alla en ville en transport en commun. Ouais qui dit soirée entre couille dit bourrage de gueule, alors il refusait de prendre sa voiture. C'était plus sécuritaire.

" T'as dit quoi enfoiré ? Touche-la encore une fois comme ça et je t'éclate, sincèrement. " Un homme roux eut un grand rire tandis qu'il venait de nouveau embrasser une jeune femme, de force. Celle-ci voulu le repousser mais elle n'en eut pas le temps puisque Riley lui balança son poing dans la tronche. Il avait prévenu Ben pourtant : si ils allaient en boîte, ça partirait en couille. Et c'était donc parti en couille. En même temps, il n'avait pas supporté de voir cette jeune femme se faire harceler par ce gros lourd. Au départ, il n'avait rien dit mais lorsqu'il l'avait vu lui prendre les fesses ainsi et lui rouler une pelle avec force, il n'avait pas hésité une seule seconde. Sauf que qui dit coup de poing en boîte, dit bagarre. Et ça ne loupa pas. La bagarre éclata aussi violemment qu'une bagarre entre lion. Même les vigiles ne purent rien faire. Ainsi, personne ne remarqua les ambulanciers et les flics qui venaient intervenir. Ainsi, il ne remarqua même pas Léanne qui entra dans la boîte.

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Qu'est-ce que tu fous là ?!

Leanne & Riley

Tous les matins, ce n’était pas la radio qui me réveillait mais c’était plutôt une petite bête poilue et qui n’arrêtait pas de me baver dessus en guise de léchouilles. Autant vous dire qu’en général c’était surtout pour réclamer sa petite sortie quotidienne et puis mon charmant bouledogue savait pertinemment que je ne pouvais pas aller travailler sans faire mon footing matinal. C’était d’ailleurs comme cela que j’avais retrouvé l’homme qui partageait de nouveau ma vie, pas vraiment surprenant quand on sait que la plupart des rencontres se font principalement à la salle de sport. Bref je décidais donc de me lever du lit, m’habillait rapidement en tenue de sport et ce fut parti pour trente minutes de footing. Peut-être qu’on fera plus, peut-être moins, cela dépend beaucoup de mon humeur du jour. Mais ces derniers temps, j’avais l’impression que les nuages sombres s’étaient envolés pour laisser place à un peu de bonheur dans ma vie. Certes tout n’était pas encore au beau fixe car il me fallait apprendre à connaitre mieux ma fille et surtout apprendre à devenir une bonne mère. Je ne comptais pas être le genre de mère intrusive dans la vie de sa fille mais je voulais seulement lui montrer que désormais elle n’était plus seule. D’ailleurs, je savais qu’elle vivait sur South Bay, un quartier proche de là où je vis et je me demandais si elle ne pourrait pas venir vivre à la maison. Sauf que très vite, je vins me rappeler qu’elle avait des parents adoptifs qui avaient dû lui payer l’appartement où elle vivait en ce moment, je ne pouvais pas leur imposer ma présence dans leurs vies. Pourtant je ne rêvais plus que pouvoir vivre en famille avec Allan et notre magnifique fille dans la même maison, comme une véritable famille en somme. Mais il me fallait attendre encore quelques jours puisqu’on avait convenu toutes les deux qu’elle passerait rapidement à la caserne pour me voir et ainsi elle pourrait rencontrer son père par mon biais.

C'était donc après ces pensées plus que positives, il était temps pour moi rentrer à la maison, je me doucherais à la caserne. C’était bientôt l’heure de prendre mon service alors il allait falloir que je me dépêche. Au pire je dépose le chien à la maison et je file à la caserne, c’était une éventualité qui me plaisait et dont le bouledogue était plutôt bien rôdé depuis le temps qu’il vivait avec moi. Une fois le bouledogue déposé à la maison, il était temps de partir au boulot. Un coucou aux collègues pompiers qui se la coulaient douce pendant qu’avec mon coéquipier on était appelés pour un accident près d’une boite de nuit. Ou peut-être à l’intérieur, on ne pouvait pas le savoir au moment de l’annonce de l’intervention ce genre de choses. Une fois sur place, on nous indiquait que le blessé était effectivement à l’intérieur mais au moment où j’allais entrer, j’entendis une dispute qui me paraissait violente alors je fis signe à mon coéquipier d’entrer voir le blessé pour lequel on avait été appelés. Puis je vins me tourner vers la scène de ménages, c’était deux hommes qui se chicanaient, ou plutôt qui commençaient à en venir aux mains. Alors je décidais de tenter de m’interposer entre les deux en hurlant. « Ca suffit tous les deux, on est pas là pour votre dispute, on a un blessé à gérer, j’en veux pas deux de plus », tentais je de désamorcer le conflit entre les deux hommes qui semblaient être amis. Parmi eux, l’un des deux me disait vaguement quelqu’un, il me rappelait la période où j’aimais aller soutenir les prisonniers au parloir. Comment s’appelait-il déjà ce grand bonhomme musclé ? Riley peut être ? Etait-ce lui ? En tout cas, il lui ressemblait étrangement. Allait-il se souvenir de moi, je l’ignorais pour tout dire et ma priorité était de désamorcer cette bagarre avant que cela ne finisse à l’hôpital et au poste de police.

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Qu’est-ce que tu veux qu’il arrive de positif à l’humanité ? Notre monde est fichu. Les gens vivent de plus en plus mal, les corporations sont de plus en plus puissantes et dominent la politique mondiale, les ressources s’épuisent, les catastrophes naturelles se multiplient. ..

En fait, quand on y pensait : ce gars avait réellement cherché les problèmes. Le chauve se souvenait parfaitement de comment tout cela avait commencé. Il l'avait remarqué dés la queue, dés la file d'attente. Déjà, il était arrivé complètement bourré, demandant à rentrer en même temps que des filles et surtout ne cherchant qu'à serrer. Puis, ensuite, il l'avait remarqué sur la piste de danse. Il dansait en collé-serré, que ce soit forcé ou non, il s'en moquait. Puis ensuite, il avait dragué, limite forcé, des filles durant le fumoir. En réalité, il ne cherchait réellement que des soucis. Au départ, l'ex-policier n'avait rien dit, ne faisant qu'observer les faits et gestes de cet homme. Puis le drame était arrivé. Il était allé danser avec ses amis, ne cherchant qu'à s'amuser et ce lourd était apparu dans les environs. Il était venu frotter son bassin contre celui de la copine de son pote, sans se poser de questions. La première bousculade arriva. L'homme parti. Mais brutalement, il revint sans même se poser de questions et il se colla de nouveau. Son ami le disputa une première fois, le bousculant un peu plus pour ensuite disparaître une seconde fois. Et finalement, la grande confrontation arriva. L'homme revint une troisième fois, mais cette fois-ci cherchant réellement les ennuis mais surtout cherchant à vraiment emmener la jeune femme. Cette dernière refusa, ce qui engendra une dispute mais surtout des insultes. Evidemment, Riley refusa ce manque de respect et leva le point. C'était hors de question qu'on soit si irrespectueux envers une femme, surtout devant lui.

Alors oui, il s'était senti dans l'obligation de réagir. Bien sûr, il n'était pas obligé, mais il ne pouvait pas laisser cette jeune femme se faire coller ainsi, c'était tout bonnement impossible selon lui. Depuis son adolescence, il a toujours été un homme qui respectait les femmes. Bien sûr, au début, il avait beaucoup de mal à le montrer car il ne savait comment démontrer ses sentiments aux femmes. Mais depuis sa rencontre avec Eden, et surtout son histoire d'amour avec elle, il s'était rendu compte que c'était devenu comme une seconde vie pour lui. Et puis soyons francs, en étant policier, cette politique s'était démontrée encore plus forte. Il avait connu les femmes battues, les femmes violées et les femmes cambriolées. Ca lui avait prouvé qu'il ne supportait réellement pas le fait que les femmes soient rabaissées à des bouts de viande. Alors, oui, il n'avait même plus réfléchi et avait vu son poing se lever seul. Il n'avait pas même pas remarqué que les vigiles avaient appelé les secours d'ailleurs. C'est pourquoi il sursauta en entendant la voix de la jeune femme derrière lui.

Le chauve retourna alors rapidement son regard vers la femme qui lui avait parlé, gardant le poing levé : comme un arrêt en image. Soudain, il la reconnu et son poing descendit bien rapidement. Leanne. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vu dis dont ! Elle avait bien changé. Bon elle avait toujours ce joli minois, ces formes généreuses et surtout ce corps parfaitement sportif. Il comprenait maintenant pourquoi il avait craqué une fois. En fait, Leanne était d'une beauté renversante selon lui. Je dis bien, selon lui, puisque pour d'autres personnes elle serait sans doute une jeune femme au corps basique. Toute de suite, les images lui revinrent en tête. Leur confessions à chacun, leur secret dévoilés et surtout, tout particulièrement, leur nuit torride. Il avait adoré, réellement. Mais soyons francs, le lendemain il l'avait regretté. Tout simplement car il ne supportait pas le fait d'avoir trompé sa fiancée. Eden était morte, certes, mais elle restait tout de même dans son corps, son âme et son coeur. Il ne pouvait retoucher une femme, ne pouvait recoucher avec une femme ou tout simplement redraguer une femme sans revoir le visage de sa défunte épouse en tête. Elle était, avait été et serai toujours l'unique femme qu'il aimera dans sa vie. Finalement, il hocha la tête et se recula de son adversaire.

" Bonjour Leanne. " dit-il avec un petit sourire et un peu d'alcool dans la voix. Il s'approcha d'elle calmement. " Bon courage pour retrouver ton blessé dans toute cette cohue. "

Il eut un petit rire, légèrement moqueur mais pas méchant. Puis, il posa un bref regard sur la salle et une idée lui vint en tête. Les secouristes ne pourront jamais retrouver leur blessé avec tout ce bazar mais surtout toute cette foule. Alors, autant qu'il utilise ses muscles à bon escient, non ? Donc sans hésiter une seule seconde, il hocha la tête face au second secouriste, passa devant lui et sans même se poser de questions, il commença à pousser les personnes présentes pour pouvoir laisser le champ libre. Ceci fait, il se mit entre le blessé et les secouristes, attendant qu'ils arrivent. Quand il fut là, il posa un regard, légèrement désolé à la jeune femme.

" Pour me faire pardonner du retard que j'ai occasionné. " prononça-t-il avec un sourire sincère à l'attention de Leanne.

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Qu'est-ce que tu fous là ?!

Leanne & Riley

Une nouvelle journée de travail venait de débuter et comme tous les jours, ma journée ne pouvait débuter sans quelques petits rituels. D’abord les léchouilles de la part de cette adorable boule de poils que j’avais adopté il y a maintenant deux ans et qui prenait de la place dans ma vie depuis ce jour. Mais surtout le fameux rituel indispensable pour moi comme pour Charly, c’était bien évidemment le footing matinal. Pouvoir arpenter les rues d’Island Bay avant que les habitants ne se réveillent me remplissaient de joie et cela me donnait du baume au cœur pour bien débuter ma journée de travail. Parce que même si mon métier était une véritable passion à mes yeux depuis une bonne dizaine d’années, je devais reconnaitre que m’octroyer ce petit temps quotidien m’aidait à supporter ce que je pouvais voir lors des interventions que je devais réaliser. En général, ce petit footing ne durait pas plus d’une heure et c’était donc après avoir ramené Charly à la maison et avoir pris une douche rapide, que je pris la route direction la caserne. Du moins je n’avais pas loin à aller puisque je vivais à proximité de la caserne, autant dire un véritable gain de temps. Soit la journée de travail pouvait réellement commencer et j’étais toujours pressée de partir en intervention. Tout simplement car j’avais la chance de partager mon métier avec mon meilleur ami et puis soigner des gens était une réelle vocation à mes yeux. Même si par moment tout était légèrement plus complexe que je ne l’aurais imaginé. D’ailleurs, avec mon partenaire, on avait été appelé sur une bagarre dans une boite de nuit. C’était monnaie courante surtout en début de soirée malheureusement et j’espérais que ce ne soit pas quelqu’un que je connaissais ni que ce soit trop grave non plus. Fort heureusement cela ne semblait pas trop grave, sauf que pendant que mon partenaire s’occupait du blessé, je vis une potentielle bagarre se profiler à l’horizon entre deux hommes légèrement éméchés, surtout un en fait. Je décidais donc de venir tenter de calmer le jeu et c’est là que je vins reconnaitre un ami connu lorsque j’allais aider les prisonniers en prison. Les écouter se confier à moi faisait partie des choses que j’aimais le plus quand j’allais en prison et cela semblait leur faire du bien.

Autant dire que je fus surprise de tomber nez à nez avec cet homme que j’avais aidé à se sortir de la galère de la prison, que j’avais longuement écouté et où finalement il semblait être au cœur d’une bagarre. Il semblait tout autant surpris que moi puisqu’il vint se reculer, laissant son adversaire sur le tapis, dirons-nous. Peut-être était-ce tout ce qu’on avait pu partager dans le passé qui lui avait fait réaliser et comprendre que la bagarre ne résolvait rien ? Il était vrai qu’on s’était beaucoup confiés l’un à l’autre, qu’il m’avait confié des secrets qu’il n’avait jamais osé dire à personne et qu’on avait cédé une seule et unique nuit. Cela avait été magique à l’époque mais à présent je le voyais plus comme un confident. J’aimais profondément Allan et je ne voulais plus le faire souffrir alors j’allais lui être fidèle pour le bien de notre famille qu’on construisait tous les trois avec notre fille alors je vins lui répondre. « Riley, c’est bien toi ? Décidément, je ne pensais pas que tu avais replongé dans tes anciens vices », lui disais-je en souriant et en venant regarder en direction de mon collègue qui ne devait rien comprendre à la situation, tellement il était concentré sur le blessé. D’ailleurs, je fus surprise de voir Riley partir en direction du blessé et de mon collègue afin de venir faire la sécurité et d’écarter les curieux intéressés par la scène. Dans le fond il avait réellement changé en bien mais alors pourquoi avait-il commencé à se bagarrer ? Ce n’était clairement pas son genre et je l’avais compris dès le premier jour où j’avais été le voir en prison. Il avait certes commis un délit, même un crime, sauf qu’il avait purgé sa peine et semblait s’être réinséré, c’était à rien n’y comprendre en fait. Alors je vins lui répondre. « Merci beaucoup, je vais faire de même aussi. Mon partenaire semble gérer le blessé, il me fera signe si besoin. Quoi de neuf sinon ? », lui fis je, tout en venant tenter d'éloigner les petits curieux afin que le blessé puisse de nouveau revenir à lui tranquillement et qu'on puisse travailler dans de bonnes conditions aussi.

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La civilisation crée plus de besoins qu'elle n'en comble.

Leanne : il se rappelait parfaitement de cette femme. Il se rappelait de leur première rencontre, de leurs premiers mots mais surtout de leur unique nuit. Ca avait été merveilleux, magique mais finalement il n'avait pas voulu retenter la chose. Bien sûr, elle lui avait fait comprendre qu'elle aimait quelqu'un, qu'elle ne voudrait le perdre, mais lui c'était exactement la même chose. Certes, Eden était morte. Certes, elle avait disparue. Mais elle demeurait autant dans son coeur que si elle avait été vivante, voire plus encore. En fait, même durant cette nuit-là, il n'avait jamais enlevé son alliance. Elle sera, est et restera la seule et unique femme qu'il n'a jamais aimé de toute sa vie. Il avait apprécié ces moments, c'était évident, mais il ne voulait plus jamais couché avec une femme. Car il sait parfaitement qu'il ne trouverait jamais ce qu'il avait trouvé avec Eden. Il ne ressentira plus jamais le même désir, il s'ennuirait. Quoique, je ne suis même pas sûre que ce soit de l'ennui, mais plus des regrets. Il aurait sincèrement l'impression de la tromper, de souiller son nom, son âme mais aussi l'hommage qu'il aurait pu lui donner durant toute sa vie. Après, à cinquante ans, il peut encore trouver l'amour c'était évident. Mais il n'avait pas envie : il n'avait aucune envie de trouver de nouveau l'amour. Ou tout du moins, il n'en voyait ni l'intérêt ni la signification réelle.

Donc au final, au fil du temps, les deux individus étaient devenus de véritables amis. Une véritable amitié confidentielle. Une amitié que peu de femmes et hommes peuvent se vanter d'avoir. Ne dit-on pas que l'amitié homme/femme est impossible ? Sachant que naturellement parlant, ils ont des phéromones qui se sécrètent. Mais surtout, le désir est présent, c'est évident. Alors à chaque fois, soient des sentiments se forment et donc l'amitié est brisée car l'un des deux parties ne veut blesser l'autre. Soit un désir sexuel est présent et ils font l'erreur de coucher ensemble. Une fois, mais ce fut la seule fois où leur amitié se brisera car ils considéreront que c'est une erreur. Mais heureusement pour Leanne et Riley, tout ceci est complètement différent. Eux, ils se sont confiés l'un à l'autre et finalement ils ont couché ensemble. Ils auraient pu s'en vouloir, ne plus se voir, mais heureusement ils sont beaucoup plus matures que la moyenne et ont prit du recul. Heureusement pour leur amitié au final.

" Beh disons que Mr n'a pas été assez gentleman à mon goût et qu'il a manqué de respect à une ' amie ' à moi. " dit-il un petit sourire confus aux lèvres.

Ce qui n'était pas faux. Ce rouquin s'était considéré comme au dessus de tout le monde, comme plus intelligent que la moyenne et surtout tellement beau que toutes les femmes l'aimeraient. Sauf qu'il ne connaissait pas la réalité de la chose : il y a toujours pire ou meilleur que nous. Mais bon, quand on naît con, on reste con. C'était évident. Finalement, il garda ses bras en croix et mit les gens à l'écart.

Le passé resurgit toujours au galop, il revient toujours quand on s'y attend le moins. En fait, en faisant cela, il avait réellement de retourner dans sa vie antérieure. Il avait l'impression de revivre son boulot. Il avait le sentiment d'éloigner les foules lorsqu'il y avait un feu, un concert, un procès ou une émeute. Mais bizarrement, c'était le moment qu'il aimait le plus dans son boulot. Devoir contrôler les foules, ressentir une certaine appréhension du débordement et surtout sentir ses muscles se tendre à chaque mouvement de la foule. Finalement, il s'éloigna quelque peu, laissant le blessé avec le partenaire de la blonde et la suivit calmement. Il hocha la tête pour ensuite hausser les épaules.

" Beh à part des bars à profusion, des cuites quotidiennes et un ennui total à cause du chômage rien ... " "dit-il avec un rire jaune. " Et toi ? Quoi de beau dans la vie de ma confidente ? " Un petit sourire.

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Qu'est-ce que tu fous là ?!

Leanne & Riley

Riley, un bad boy qui avait pourtant un cœur immense quand on perçait un peu au fond de lui. Bien sûr cela avait pris du temps avant qu’il ne se confie à moi parce que comme tout prisonnier, il s’était forgé une véritable carapace mais au final j’avais réussi à la percer avec beaucoup de patience. Notre rencontre ne s’était pas faite comme une rencontre banale puisque c’était bel et bien en prison. J’étais venue écouter et soutenir les prisonniers à l’époque et clairement j’étais tombée sous le charme de beau brun au grand cœur. D’ailleurs, nous avions franchi les limites durant une seule nuit mais je devais reconnaitre que cette nuit-là restera dans mes mémoires car cela avait été magique. Peut-être était-ce aussi parce que j’étais célibataire à cette époque-là et donc plus encline au sexe ? Toutefois, cette fameuse nuit n’avait pas entaché notre amitié, seul le temps nous avait éloignés. J’avais mon travail, mes amis et lui il devait se réinsérer. Plusieurs fois je m’en suis voulue de ne pas l’aider car c’était mon ami aussi mais je n’avais pas son numéro depuis sa sortie de prison ni son adresse d’ailleurs. Alors le revoir durant cette bagarre m’avait clairement surprise voire même un peu choquée. Cependant, il m’expliquait que l’autre homme avait manqué de respect à une de ces amies. Dans ce cas, tout s’expliquait sur sa participation et je fus rassurée qu’il ne soit pas devenu violent une fois sorti de prison. J’ignorais même depuis quand il était sorti alors je vins lui répondre. « D’accord, je comprends mieux alors et c’est tout honorable de ta part d’ailleurs », lui fis je, tout en souriant avant de le voir partir éloigner la foule. Il pourrait être vigile vu sa carrure et il semblait vouloir se faire pardonner, sauf que mon équipier avait la situation bien en main et il était inutile d’être à deux sur le blessé. Alors je venais de lui demander ce qu’il devenait depuis le temps, il écumait les bars et s’ennuyait dans sa nouvelle vie, comme si la prison lui manquait alors je vins lui répondre. « Je vois. Ne me dis pas que la prison te manque à ce point ? Tu sais que tu pourrais trouver en tant qu’agent de sécurité, ça ne te dit rien ? », lui disais-je, tout en pensant qu’à la caserne, le chef avait parlé de prendre un agent de sécurité. Cela pourrait être l’opportunité qui manquait à Riley pour se réinsérer, pensais-je. Alors je repris. « Si tu es d’accord, je peux parler de toi à mon chef, il voulait prendre un agent de sécurité pour surveiller la caserne. T’en penses quoi ? », lui proposais je, espérant qu’il accepte ma proposition, même si je ne lui en voudrais pas s’il refusait. Après tout, les anciens prisonniers en général veulent se débrouiller par eux-mêmes mais parfois une main tendue ne peut pas faire de mal pour commencer une nouvelle vie. Il venait de me demander ce qui se passait dans ma vie alors je repris à nouveau. « Et bien je ne suis plus célibataire depuis quelques mois et j’ai retrouvé ma fille. Sinon je suis toujours ambulancière à la caserne », lui disais-je, me doutant qu’il allait me demander s’il connaissait l’homme qui occupait toutes mes pensées. Mais de mémoire, je n’avais pas parlé d’Allan à Riley quand je venais le voir en prison, sauf erreur de ma part.

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Pardon du retard pour ma réponse

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