various methods of escape. (leeth)

Concentrer, attentive dans un silence monastique, tu fais avaler l’encre à ton papier. Les journées se passent mais ne se ressemblent pas et, heureusement, ton activité fourmille de divers angles qui changent à chaque fois. Un défi quotidien qui te permet de ne pas t’enliser dans la monotonie d’un acte répétitif. Les tâches disgracieuses, il y en a aussi mais tu t’organises pour les faire toutes d’un coup sinon tu lâches prise entre deux dans des distractions éphémères. La musique est pour toi une source d’inspiration, de stimulation, et le silence aussi. Étrangement, la balance doit se faire. Le silence d’être attentif à tous les détails, la musique de débordé dans tous les sens.

La journée elle est passée rapidement quand tu es aspirée dans ton univers,  t’oublie l’horloge.   Tu relèves tes iris et t’abandonnes ton abri rapidement après avoir enfilé ta veste. T’as besoin de bouger pour pas t’engourdir. Tu trahis le silence pour mettre un peu de mélodies à l’intérieur de tes oreilles, tu avances, observent les passants. Tu aimerais qu’il fasse déjà nuit mais malheureusement ce n’est pas le cas mais le temps est gris et puis les gouttes ne se font pas tarder. Ça ne te dérange pas plus que ça que le ciel pleure ici bas, tu fais partie de ses personnes qui aiment cette odeur qui s’évade sur le béton.  

Tes iris se nichent sur la vue d’une boutique de musique. Tu sais que dans ce genre d’endroit on fait des découvertes intéressantes, tu enlèves tes écouteurs. Traverse la route pour rentrer dans la caverne d’Ali Baba.  Tu te souviens de lors d’une discussion avec Tom il avait mentionné que l’un de ses frères était disquaire dans le quartier. Tu avais trouvé ça intéressant. Tom, tu l’aimes bien, t’es loin d’avoir eu des conversation futiles avec lui donc t’es curieuse.

Tes yeux se promènent globalement dans la boutique, l’ambiance te plaît. «  Bonsoir » tu souffles sans voir personne t’abandonnes une politesse normalisée. Ton anxiété sociale, elle est probablement un peu endormie aujourd’hui car tu ne te sens pas sous pression.   Tu te diriges vers les boxes de vinyles avec envie. La qualité sonore est meilleure, aussi tu préfères consommée de la musique ainsi, peu importe l’endroit où tu vis, laisser tourner le disque sous le diamant de la platine. C’était une forme de bien-être et de luxe. C’est un nouveau départ pour toi ici alors l’idée te semble logique.

Une fascination enfantine est présente  les pochettes. T’as déjà eu la chance d’en faire dans tes commandes alors tes phalanges elles dansent en scrutant les pépites, tes yeux dévorent les titres et les graphismes pour capturer de l’inspiration au passage laisser guider ton instinct vers une acquisition que tu ne te lasseras pas d’écouter et qui va s’incruster dans ta vie.  Tu tombes sur un vinyle qui éveille en toi des questions.   Ton visage se relève, t’es pas toute seule, forcément c’est évident mais tu te sens gêné, un sourire futile que tu viens masqué rapidement car surprise, t’es pas sur ton territoire. Petit animal sauvage que t’es. La curiosité était trop présente pour pas que tu te laisses aller à la découverte obnibulante des pochettes. Tu observes l’homme avec délicatesse et discrétion, t’es le genre réservé. Blond, les yeux qui paraissent clairs, pas du tout la même carrure que Tom. Tu te dis que c’est bien possible et tant mieux. T’as saisi la pochette coulée dans le noir, elle n’avait pas de graphisme, pas d’inscription. Elle était anonyme et forcement, ça a éveillé ton intérêt. Tu t’approches  « est-ce que je pourrais avoir un renseignement ? » Tu questionnes, t’es pas le genre emmerdant comme cliente mais t’as juste une envie : l’ouvrir pour savoir si il y a quelque chose d’inscrit sur milieu du vinyle ou s’il faut l’écouter pour savoir ce qu’il s’y cache. T’as une sincère préférence pour la dernière option. Mais tu en sais rien si on peut l’ouvrir comme ça, t’as pas envie de faire de connerie ou l’abimé. Passer par le proprio te parait une bonne option.    T’observes les contours du visage de l’homme a qui tu as parlé et tes yeux s’évadent pas vraiment des siens. Tu tends une pochette «  sur ce vinyle.. » noir d’un mat affirmé, ça te plaît.

la fin de la soirée arrive à grand pas. plus qu'une heure ou deux, suivant ton humeur et les clients qui passeront encore après le boulot ou ce genre de choses. tu te mords l'intérieur de la joue, concentré sur une feuille de comptes. tu détestes faire ça, mais les moments creux au disquaire ne te laissent pas le choix de faire ce que tu veux, alors tu te fais plus ou moins violence. tu es bien obligé de ça. soupir au bord des lèvres, tu salues la jeune femme qui vient d'entrer et observes du coin de l’œil la silhouette qui s'avance dans les rayons. tu te replonges de nouveau dans tes papiers pour quelques minutes avant d'abandonner l'idée, rangeant rapidement les feuilles dans un tiroir. tu te redresses et t'accoudes au comptoir, ton regard vagabondant un temps dans la pièce. ton bébé. ton projet, la preuve que tu peux t'en sortir sans tes parents, que tu n'as pas besoin de faire des années et des années d'études pour pouvoir t'en sortir dans la vie. réussite personnelle. t'as pu montrer à ta fratrie et tes parents que t'es bien assez grand pour grand pour t'en sortir. tu retiens un léger soupir à toutes ces pensées, tandis que ce n'est pas le moment pour ça. et sans doute que ce soir, pour ne pas y penser non plus, tu vas boire un ou deux verre de trop, espérant t'endormir rapidement pour te réveiller plusieurs heures plus tard sous la sonnerie de ton réveil, alors que tu auras cette impression de n'avoir dormi que quelques minutes. tes doigts glissent distraitement dans tes cheveux, tandis que tu te permets de jeter un coup d’œil à ton téléphone en le sentant vibrer dans la poche de ton jean. tu te mords l'intérieur de la joue en y lisant un sms de noa et tu y réponds, un léger sourire aux lèvres. est-ce que je pourrais avoir un renseignement ? tu relèves la tête vers la jeune femme qui est entrée il y a peu de temps. tu te redresses. oui, bien sûr ! tu souffles en souriant. tu passes tes doigts contre ton visage et ton regard vient se poser sur la pochette se trouvant entre les doigts de la jeune femme. sur ce vinyle.. tu hoches la tête. tu te déloges comptoir pour le contourner et te retrouver face à la jeune femme. tu récupères le vinyle qu'elle vient te tendre et tu ne perds pas de temps pour l'ouvrir, extirpant avec délicatesse le disque de son emballage que tu viens poser sur le comptoir. hurts, si je ne m'abuse. tu souffles en fronçant légèrement les sourcils. un groupe anglais. de la synthpop il me semble. tu ajoutes après quelques instants de réflexion. après toutes ces années, ta culture musicale devient vraiment large. on peut l'écouter si vous voulez. tu proposes à la jeune femme en récupérant la pochette du disque pour le ranger malgré tout. tu préfères ça plutôt que de risquer de le briser. tu ne sais pas vraiment pourquoi le disque ne se trouve pas dans sa pochette d'origine. sans doute, un petit accident comme ça arrive de temps à autre. et tu as sans doute dû attraper la première pochette se trouvant à proximité pour ranger le disque.

Le vrombissement dans tes oreilles te fait parfois oublier l’axe de la terre, l’air de rien ça te permet d’oublier ton environnement pour être capable de créer autre chose. C’est une fenêtre dans les troubles que tu enterres et qui te permettent de voir la lumière. S’oublier et oublier le monde entier. Parfois, on en a besoin pour avancer, enlever les mauvais regards qui se posent sur nous et juste se laisser guider par ce qui nous fait vibrer. Oser, en laissant le passer de côté. Tu n’aimes pas interrompre autrui, car tu n’aimes pas vraiment qu’on le fasse avec toi quand ta concentration gouverne. Pourtant, t’es allé à sa rencontre. Le flot de l’angoisse se calme peu à peu, ce n’était pas la mer à boire de sortir quelques mots. Tes pupilles traînent sur la mâchoire de ton interlocuteur. Reflex maladroit lorsqu’on passe son temps à dessiner, oui. « oui, bien sûr ! » T’observes la caresse de ces phalanges contre son visage, le mouvement qu’il effectue avec eux et puis il y a un sourire sûrement de politesse qui se balade sur ses lippes, tu lui trouves du charme. «  Merci » ton attention aurait sûrement vagabondé dans d’autres endroits, mais tu te serais demandé ce qu’il y avait dedans. L’homme contourne ce qui te sépare de lui, s’approche avec dans les yeux le vinyle, tu le regardes attentive a son analyse en étant à ses côtés. «  hurts, si je ne m'abuse. » Tu fronces les sourcils, tu te demandes si c’est bien hurts ceux que tu connais, toi. Tu ne sais pas s’il y en a eu d’autres dans le passé. « Un groupe anglais. De la synthpop il me semble » t’écoutes sa voix avec plus d’attention, t’es surprise de façon agréable, tu aimes ce groupe surtout pour les paroles de certains morceaux qui se son balader dans ta vie. Le sens qui traîne derrière leurs mots. Tu hoches tête mécaniquement signe qu’il est dans le vrai tu les connais anglais toi aussi, la notion de synthpop t’était inconnus, il t’apprenait un mot, un genre, tu enregistres toujours attentive. «  C’est une bonne pioche alors » étrangement t’aimait bien le fait qu’il soit dans cette pochette noire, cachée. « On peut l'écouter si vous voulez. » Il récupère le lit du vinyle. La proposition te fait plaisir. «  Oui ça me plairait beaucoup, merci. » C’est sorti toute seule comme une enfant qui ne pouvait pas résister avec la sincérité d’un sourire qui s’est vaguement envolé et puis tu viens ranger tes cheveux humides derrière ton oreille. Pendant qu’il s’est dirigé vers la machine afin de mettre le disque, tu te permets une question qui n’a aucun rapport avec le vinyle «  Vous êtes le frère de Tom ? Non ? » Tu regardes tes phalanges en fronçant tes sourcils. Tu te remémores la conversation. «  Il m’avait dit qu’il avait un frère disquaire dans cette ville. » Il ne t’a pas dit grand-chose à ce propos juste un énoncé vague de ce que faisaient les membres de sa famille, comme tu as fait de même avec la tienne. Tu trouvais ça appréciable de s’être lancé dans ce qu’il aimait avec les hauts et les bas, c’était pareil pour toi.  

il n'y a plus grand monde à cette heure. encore quelques curieux, un ou deux lycéen qui se sont arrêtés sur le chemin de la maison. c'est calme et c'est toujours agréable, comme période. la fin de la journée, les quelques heures avant la fermeture, quand il est bien trop facile de se laisser bercer par le silence et l'ennui, quand s'annonce une nuit réconfortante. tu sors bien rapidement de tes pensées quand, finalement, une voix s’effrite dans ton esprit et tu tournes légèrement la tête, ton regard pâle se posant finalement sur une jeune femme aux cheveux bruns. un sourire se dessine sur tes lèvres, quand tu récupères le disque qu'elle te tend pour vérifier de quoi il s'agit. un groupe anglais, hurts que tu apprécies bien, de temps à autre. et visiblement, la jeune femme également. c’est une bonne pioche alors. tu esquisses un petit rire, secouant la tête de gauche à droite. ça dépend de quel côté on se place. tu ajoutes après quelques instants, te pinçant les lèvres et tes doigts glissant dans tes cheveux quand tu lui proposes de mettre le disque pour l'écouter. oui ça me plairait beaucoup, merci. tu hoches la tête et contournes le petit comptoir pour te diriger vers la platine qui est branchée. tu en revends quelques-unes, de temps en temps. tu sors une nouvelle fois le vinyle de sa pochette pour le poser sur la platine. vous êtes le frère de tom ? non ? il m’avait dit qu’il avait un frère disquaire dans cette ville. tu fronces légèrement les sourcils en te retournant vers la jeune femme. tu te mords l'intérieur de la joue. ouai. tu souffles en haussant les épaules, lançant le disque et laissant la musique résonner doucement dans la boutique. tu te tournes de nouveau vers la brune. c'est mon frère aîné. tu termines par éclaircir. pourquoi cette question ? tu demandes finalement, parce qu'ouai, tom, c'est ton frère, mais vous n'êtes pas non plus, les plus fusionnels du monde, tout les deux. un coup ça va, un coup ça va moins. tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un petit soupir. t'as aucune foutue idée de ce que ton frangin à pus lui dire sur toi. il n'est pas le genre tendre, tom et tu le sais très bien. encore moins avec toi, ça aussi, tu le sais bien. tu viens te gratter distraitement la joue. j'irais pas jusqu'à dire que tom me porte pas dans son cœur, mais c'est pas vraiment l'amour fusionnel et complètement fou entre nous deux. tu hausses les épaules. ouai, sans doute qu'un jour, tu seras affecté par cette relation, mais pas aujourd'hui. on est pas pareil. et il n'est pas tendre quand il parle moi. alors j'sais pas ce qu'il a pu dire de moi, alors j'vais même pas essayer de me défendre. tu manques un soupire, tes doigts attrapent la pochette du vinyle que tu viens poser délicatement sur le côté de la platine, pour être certain de ne pas le perdre. tu observes le disque tourner quelques instants, avant de poser de nouveau ton regard sur la brune.

 Vagabonder, marcher dans la ville pour la découvrir est une habitude que t’as aimé prendre. Que ça soit pour vider ton encéphale capricieux ou pour la structure des bâtiments. Les boutiques de vinyles, les librairies, les bibliothèques sont  des espaces un peu hors temps ou tout se mêle et tout s’arrête à la fois. Ça te plaît. « Ça dépend de quel côté on se place. » Forcément, pour elle c’était bon, elle a hoché la tête en souriant.

Tu observes ses mouvements ses épaules, le souffle. «  Ouai » Sujet délicat. «  C'est mon frère aîné. »  oui, tu te souviens plus de son âge, mais Tom est plus âgé a moins que le blond devant toi à été cryogénisé..   «   Pourquoi cette question ? »  alors qu’il te fait face après avoir installé le disque. «  Je le connais un peu, on s’est rencontré à Los Angeles. Il m’a donné un coup de main.  » Tu dis : un peu, car c’est depuis pas beaucoup de temps et puis vos conversations se sont fait par message ensuite, du bout du monde. Connaître quelqu’un, ça ne se fait pas en quelques mois. « Je ne lui ai pas encore dit que j’étais venu dans le coin. » Déjà que tu ne sors pas ta localisation à ta propre mère.  Il t’a éclairé dans un tournant, mais tu as peur de perdre cette confiance qu’il a en toi parce qu’il pense que t’es loin.

Le blond à des mimiques, tu les contemples en silence. « j’irais pas jusqu'à dire que tom me porte pas dans son cœur, mais c'n’est pas vraiment l'amour fusionnel et complètement fou entre nous deux. » Tu fronces les sourcils, tout ça, tu n’en sais rien et ça reste très personnel, enfin entre eux. « On est pas pareil. et il n'est pas tendre quand il parle moi. alors j'sais pas ce qu'il a pu dire de moi, alors j'vais même pas essayer de me défendre. »  ce sont des choses que tu peux comprendre à ton échelle, mais il n’a pas s’en faire. « heureusement que vous êtes différent les un des autres » si tout le monde se ressemblait ça serait royalement ennuyant ou un calvaire pour les parents. Il avait pas a se défendre de quoi que ce soit. Dans ta famille avec tes soeurs, il y a des creux parce que vous ne vous comprenez pas. Parfois tu as cette impression qu’il y a des océans qui vous séparent et que vous n’êtes pas de la même famille. Pourtant vous l’êtes. «  Vous inquiétez pas. vous avez pas besoin de vous défendre de quoi que ce soit. » tu lui souris sincèrement, peut-être pour le rassurer parce que tu as senti la pression dans la vague de sa voix. « Il n’a rien dit de tout ça. On parlait de nos familles, il m’a juste dit les âges, les prénoms aussi vos activités histoire de savoir si on avait des personnes en commun. Mes soeurs on une pâtisserie dans le coin et on plus ou moins grandit ici » histoire de savoir si vous  aviez des connaissances en commun entre autres parce que ça aurait été amusant non ? Mais ce n’était pas le cas. Tu connais les blessures verbales ainsi que les reproches assassins, mais qu’importe, c’est ta vie, tes choix, t’assumes le fait de ne pas être resté et de vivre autrement  « mes soeurs, c’est aussi souvent délicat  » tu le mérites sans doute parfois aussi. T’espères qu’il est plus serein parce que ce n’était pas le but de le mettre mal à l’aise. «  Leeth du coup ? »  t’avait retenu son prénom, car tu ne l’avais jamais entendu et que tu l’avais googlé pour savoir d’où ça venait.     

qu'est ce que tom vient foutre dans l'équation, bordel ? déjà que vous ne vous entendez pas la plupart du temps. (enfin, si, mais c'est compliqué parce que vous êtes bien trop différents pour vous accorder sur certains sujets), t'as pas besoin qu'il vienne s'incruster dans la discussion alors que t'es censé bosser. tu manques un long soupir, tes doigts glissent dans tes cheveux. ouai, c'est ton frère et ça s'arrête là. pourquoi est-ce qu'elle veut savoir, après tout ? je le connais un peu, on s’est rencontré à los angeles. il m’a donné un coup de main. je ne lui ai pas encore dit que j’étais venu dans le coin. tu arques un sourcil avant de hausser vaguement les épaules. tu ne sais pas quoi répondre. ok, elle connaît ton frère, et alors ? c'est quoi le rapport avec toi ? elle veut faire ta connaissance ? bientôt il va la ramener aux parents en la présentant comme sa énième petite amie ? non, bien sûr que non. il est gay tom, il a un mec aussi, tu crois. tu te mords l'intérieur de la joue. pourquoi venir me le dire à moi ? tu demandes finalement, sans aucune méchanceté. tu te pinces les lèvres. t'as aucune idée de ce que tom a pu lui dire sur toi et t'as même pas envie de te défendre, parce que sans doute qu'une nouvelle fois, il t'a peint comme le petit chieur de la fratrie, celui qui écoute pas grand chose et qui n'en fait qu'à sa tête. le vilain petit canard, quoi. tu te mords l'intérieur de la joue et tes doigts glisser une nouvelle fois dans tes cheveux. heureusement que vous êtes différent les un des autres. tu l'observes quelques instants. ça t'aurais sans doute apporté beaucoup, d'être comme les autres. moins d'emmerdes, surtout. vous inquiétez pas. vous avez pas besoin de vous défendre de quoi que ce soit. t'es septique. t'as toujours eu à te défendre face à tom, mais tu ne le précises pas et tu laisses la brune reprendre la parole. il n’a rien dit de tout ça. on parlait de nos familles, il m’a juste dit les âges, les prénoms aussi vos activités histoire de savoir si on avait des personnes en commun. mes sœurs on une pâtisserie dans le coin et on plus ou moins grandit ici. mm. tu marmonnes simplement. t'es pas certain de vouloir connaître toute sa vie, en réalité. mais tu vois vaguement de qui elle parle, quand elle évoque ses sœurs. enfin, tu penses savoir. tu viens t'appuyer doucement contre une des vitrines, la musique résonnant toujours en fond de votre discussion. mes sœurs, c’est aussi souvent délica. leeth du coup ? tu te pinces les lèvres. c'est ça. et à qui ais-je l'honneur ? tu demandes en ravalant la trace de sarcasme que tu aurais laisser traîner entre tes lèvres dans d'autres circonstances. t'as l'impression que cette fille connaît une bonne parie de ta vie sans même que tu connaisses son prénom et c'est pas la sensation la plus agréable. on peut se tutoyer, j'pense. j'ai même pas trente ans, mais sans doute que tu dois le savoir aussi. tu hausses les épaules. vingt-sept piges, tu t'en remets toujours pas, parfois t'as juste envie d'arrêter le temps, mais ce n'est pas possible. tu te mords l'intérieur de la joue. tu te redresses finalement. tu passes tes doigts sur ton visage. désolé si j'ai pas l'air trop ... accueillant ? j'sais pas, mais c'est pas tout les jours que j'vis des situations comme celles-là. tu lâches finalement, tu secoues doucement la tête et tu observes un temps le disque qui tourne sur son socle, avant de relever la tête vers la brune.

Le son passait et vous n’y prenez même pas une réelle attention sous la conversation. C’était un sacrilège sans aucun doute, tu ne sais pas, tu prends soin de laisser couler les paroles de Théo dans ton crâne pour en imprimer tout de même les sens. T’aimes la poésie, depuis toujours et les paroles de certaine chanson t’émensipes d’une réalité impossible à décrire. Bien souvent, tu retrouves des bouts d’émotions qu’il t’est impossible de dévoiler à travers ta bouche. Unspoken, c’était un peu tes fantômes que tu laissais traîner derrière toi. Incapable au fond de gérer l’abandon, tu préférais t’effacer, t’isoler dans les tréfonds. Cicatrice que tu stérilises au fond. Dévotion, quand tu dépassais tout ça parce qu’au fond de tout ça t’étais despérément loyal, même le souffle asphyxié. Paradoxe branlant et bien d’autres, t’n’étais pas la facilité incarnée même si tu te laissais à la rechercher pour te damné un peu  «  pourquoi venir me le dire à moi ? »   tu la fixer, t’as réfléchis l’espace d’un instant en te posant à la question à toi-même, comme tu ne savais pas pourquoi tu lui avais dit, tu as haussé simplement les épaules. T’être parce que tu ne le trouvais pas dégueulasse et sympa. Pour répondre aussi à ses questions, qu’importe. T’avait essayé de le rassurer sur les relations de famille parce que t’étais en plein de dedans, pour ça que tu étais revenu aussi. Pour combien de temps, tu ne sais pas réellement ? Tu verras mais t’essaie au moins. « mm »  tu l’observes s’appuyer contre vitrine et ton attention dévale ailleurs. «   c'est ça. et à qui ais-je l'honneur ? »  ça n’avait pas réellement d’importance, qui était quoi surtout quand tu auras quitter sa boutique,  «  c’est original comme prénom »  t'es pas ironique tu le penses, t'avait jamais entendu.  les prénoms s’envoleront vers le néant mais soit étant donné que t’était dans une boutique de disque, t’as eu une idée amusante, sans doute que tu pouvais faire ça qu’une fois dans ta vie. «  attends, je pense que tu devrais l'avoir »  tu t’es mis à aller chercher dans un bac, tout bon disquaire qui se respecte devait forcement avoir ce classique, non elle s’appelait pas Roxanne. «  on peut se tutoyer, j'pense. j'ai même pas trente ans, mais sans doute que tu dois le savoir aussi. »   l’âge avait pas vraiment d’importance, tu voyais par automatisme quand on le faisait avec toi et tu te permettais de tutoyais quand c’était possible. Tu préférais largement tutoyais mais ça te dérangeait pas au final. « C’est noté. »  non tu savais pas qu’il avait environs trente ans, puis tu continus de chercher en te mordant l’intérieur de la joue, tes pupilles s’égarent et fouille. «  désolé si j'ai pas l'air trop ... accueillant ? j'sais pas, mais c'est pas tout les jours que j'vis des situations comme celles-là. » tu fronces les sourcils en trouvant le bon vinyle. «  Je l’ai » tu balances comme si tu venais de gagner quelques choses. Tu reportes ton attention sur lui en revenant vers le comptoir «  t’excuse pas, c'est moi je pensais pas que ça serait dérangeant. puis  j’ai vu pire comme accueil puis relax. » en soit il avait rien dit de mal non plus, tu comprenais pas pourquoi il s'excusait réellement.  Du haut de tes vingt-quatre ans tu peux pas tout gérer comme il le faut, Tom il t’a rappelait ça même si tu t’es émancipé rapidement. T’es un peu troublé car au fond ici, tu connais pas grand monde. Les attaches ont te les a toujours arrachés ou tu t’es mise à t’évaporer. Tom il t'a fait prendre conscience que c’pas impossible d’avoir un nid ou que c'est pas un mal.   «  tadam » puis tu lui montres une pochette de vinyle. «  Helden » tu rigoles un peu toute seule, toute heureuse au fond car c’est un fragment de ton enfance   «  étrange mais je le vis bien.  »  tes soeurs adoraient l’écouter quand vous étiez encore à Londres, t’as pas du voir cette pochette de vinyle depuis au moins vingt ans. Tes doigts épouses un peu la pochette. «  je vais te le prendre ça aussi. » tu l’offriras, t’observe le blond. .     

ok, sans doute que tu as passé une mauvaise journée, que tu n'as pas tant envie de t'étaler à propos de ton frère. c'est totalement possible et tu ne sais pas vraiment comment réagir à tout ça. tu souffles doucement et, à plusieurs reprises, tes doigts glissent dans tes mèches blondes. elle connaît ton prénom, tu ne sais pas si tu dois trouver ça flippant ou pas. tu sais bien que c'est simplement tom qui lui a dit, mais bon. c’est original comme prénom. tu laisses un léger rire s'échapper de tes lèvres. taillé pour quelqu'un comme moi, il faut croire. tu souffles en souriant un peu. tu as l'habitude qu'on te fasse une remarque ou une autre sur ton prénom, ça ne t'étonnes même plus, avec le temps. c'est vrai qu'il sort de l'ordinaire, après tout. attends, je pense que tu devrais l'avoir. tu fronces légèrement les sourcils à cette phrase, tu n'es pas certain de suivre sa démarche, sur le coup. tu hausses vaguement les épaules et tu la laisses se diriger vers les bacs, un peu plus loin. tu te mords l'intérieur de la joue. et tu préfères très clairement le tutoyer que la vouvoyer. en général, tu n'aimes pas tant ça, le vouvoiement. ça met trop de distance, trop de retenue, aussi. tu soupires un peu et tu l'observes du coin de l’œil, tandis qu'elle termine par extirper un disque d'un des bacs. t’excuse pas, c'est moi je pensais pas que ça serait dérangeant. puis j’ai vu pire comme accueil puis relax. pas vraiment dérangeant ... plus, impromptu, tu vois le genre ? tu demandes avec un petit sourire. tu termines de ranger le disque que vous écoutiez dans sa pochette. qui n'est pas la sienne, d'ailleurs. tu dois bien avouer que tu n'as aucune idée d'ou a bien pu passer la pochette d'origine. tadam. helden. tu relèves la tête et tu ris un peu en la voyant tendre la pochette du vinyle je vois. tu souffles avec un petit sourire. dans le style prénom original, elle est pas mal non plus. étrange mais je le vis bien. un peu pareil. tu hausses les épaules. je vais te le prendre ça aussi. tu attrapes alors la pochette et tu hoches la tête. tu te diriges tranquillement vers la caisse et dépose les deux disque sur le comptoir. ce sera tout ? tu demandes en attrapant un petit sachet pour y glisser les deux disques, relevant la tête vers la jeune femme. tu ne sais trop quoi penser de cette rencontre un peu étrange. tu vas rester en ville ? tu demandes, sans doute un peu trop curieux, mais bon. c'est pas non plus la porte à côté, los angeles. tu ajoutes avec un petit sourire. parfois, tu aimerais voyager, toi aussi. mais tu n'en avais pas spécialement les moyens et, aujourd'hui, tu as cette impression qu'il y a quelque chose qui te retient en ville. enfin, pas quelque chose, mais quelqu'un. tu te pinces brièvement les lèvres et tu manques un léger soupir à cette pensée.

C’est un peu étrange de ce tenir comme ça, de parler à un commerçant de cette façon. C’est la première fois que ça t’arrive en fait. Tu l’écoutes «  taillé pour quelqu'un comme moi, il faut croire. » tu t’es mordu les lèvres en rigolant légèrement. « sans doute, mais pas autant que le mien »  tu lui as fait des grands yeux, tu le taquines là et puis tu vas chercher ce vinyle, ça t’amuse, on s’éclate comme on peut. « pas vraiment dérangeant ... plus, impromptu, tu vois le genre ? »  impromptu. Tu sais pas trop pourquoi ça t’avait fait sourire,  le choix du mot en question. T’en sais rien, son répondant te plait bien. C’est bizarre ? D’habitude les réponses ont pas trop d’allure, puis lui ouais, il y a du caractère c’est agréable.   « impromptu… oui je vois, c’était pas mon intention en tout cas. » c’est pas ton genre d’avoir envie de foutre mal à l’aise les gens, au contraire. t’as dit ça en cherchant, les yeux vagabondants comme une enfant.   « je vois. » tu le regardes sourire et tu préfères le voir sourire que de le voir flipper. Leeth, il a un beau sourire, il doit le savoir en avoir conscience surement en jouer. Tu mets ta mèche de cheveux en place en jouant du piano sur le comptoir, tu crées une partition qui existe pas, ça te canalise.  « un peu pareil. »  tu lui souris à ton tour « ce sera tout ? » tu te pinces les lèvres et tu souffles. «  je dévaliserais bien ta boutique mais mon compte en banque apprécirait pas trop donc oui. »  t’aime vraiment beaucoup avoir de la musique pour travailler et vivre mais tu dois être raisonnable aussi. « tu vas rester en ville ? » t’es plutôt surprise de la question du blond, enfin que ça puisse l’intéresser. Tu fronces des sourcils. T’es pas encore très sûre de toi, tu te laisses le bénéfice du doute.    «  oui, j’ai pris un appartement pas très loin »  tu le regarde simplement   « c'est pas non plus la porte à côté, los angeles. »  c’est sur, t’aime bien voyager, l’aventure, l’inconnus, c’est plus simple pour toi a gérer, tu te protège comme ça. Au fond, t’as pas de nid ou un oiseau, ça l’a fou mal.  « oui, LA c'pas tout près, tu connais ? »   est-ce qu'il aime ailleurs ?  « j'ai besoin de me poser un peu et puis ma famille est ici  »    évidence, sans doute. T’as surement envie de plus ou d'être plus normal tu sais pas. Ton attention retourne sur lui, c’est mieux. C’est étrange, cette conversation, lui, t’aimerais bien apprendre à le connaitre. Tes doigts glisses dans ta poche pour prendre ta carte et payer puis tu lances.  « est-ce que ça te dirait d’aller boire un verre ou manger quelque chose, un de ces jours ? »    t’es tellement pas doué, tu te mord les lèvres, t’es franche, honnête, t’as lancer ça sans calculer non plus, mais tu serais sur ton téléphone tu mettrais un emoticone palmface parce que tu as pas la formulation adapté pour lancer ça. « pour faire connaissance. »   t’ajoute, il doit penser que t’es flippante.   

tu te pinces brièvement les lèvres, elle part a la recherche d'un disque dans les bacs et tu la laisses faire en haussant vaguement les épaules. tu te pinces les lèvres. impromptu… oui je vois, c’était pas mon intention en tout cas. tu hoches doucement la tête. il n'y a pas de mal. tu lui assures. et puis finalement, le disque révélateur. helden. il faut croire que ses parents, tout comme les tiens, étaient inspirés. tu te diriges de nouveau vers le comptoir. je dévaliserais bien ta boutique mais mon compte en banque apprécierait pas trop donc oui. tu esquisses un sourire et la laisses régler avant de lui tendre le sachet contenant les deux vinyles. tu pourrais la laisser s'éloigner comme ça, ne sans doute pas la recroiser avant un paquet de temps. mais tu es curieux, sans doute trop, et une question s'échappe de tes lèvres. elle semble surprise et tu hausses vaguement les épaules. oui, j’ai pris un appartement pas très loin. tu hoches doucement la tête. ce n'est pas la ville la plus proche, los angeles. tu manques un léger soupir et tu l'observes quelques instants. oui, LA c'pas tout près, tu connais ? j'ai besoin de me poser un peu et puis ma famille est ici. tu hoches une nouvelle fois la tête. je n'ai jamais eu l'occasion de m'y rendre. tu n'as jamais réellement eu l'occasion de partir d'ici. tu ne t'es jamais trop posé de questions, mais si un jour, l'occasion se présente, sans doute que tu quitteras la nouvelle zélande. est-ce que ça te dirait d'aller boire un verre ou manger quelque chose, un de ces jours ? tu fronces légèrement les sourcils. pour faire connaissance. pourquoi pas. tu réponds après quelques secondes de réflexion. pour faire connaissance. tu répètes en esquissant un petit sourire. parce que tu ne sais pas ou en est ta relation avec noa, mais ... t'as l'impression qu'il y a quelque chose qui se construit doucement. et tu n'as pas envie de tout foutre en l'air. pour une fois, t'essayes de faire les choses bien.