Le froid est derrière nous (Helsie)

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le froid est derrière nous
camille & helsie

Il y avait parfois des avantages à vivre à l'autre bout du monde, comme le fait de pouvoir profiter des chaleurs même en pleins mois de Février. C'était quelque chose que Camille avait toujours adoré. Pouvoir sortir en petite veste de Janvier à Décembre, c'était plaisant. Aujourd'hui, c'était le week-end, ce qui voulait dire qu'elle n'avait ni école, ni travail. C'était donc un jour où elle pourrait profiter des douceurs de l'île. Elle avait aussi le droit de temps en temps de profiter de son temps libre pour ne rien faire et profiter simplement de la vie. Bon, certes, pour Camille c'était toujours compliquée de ne vraiment rien faire, mais le fait de le prononcer à haute voix était déjà une avancée. De ce fait, la blondinette avait décidé de se rendre à la plage de profiter du sable frais sous ses pieds. La mer était quelque chose qu'elle avait toujours adoré et qui encore aujourd'hui l'apaisait. Alors c'était assez naturellement que ses pieds l'avaient mené jusqu'en bord de mer pour qu'elle puisse y tremper les orteils. Ce qu'elle regretta bien vite. L'eau était glacée et elle se recula vivement en émettant un petit cri. Elle décida de rester à bonne distance de la mer qui remontait, c'était mieux ainsi. Surtout si elle souhaitait rester en forme. Après avoir marché le long de l'eau, elle décida de prendre une petite pause. Elle déplia la vieille serviette de son enfance avec la tête des Totally Spies dessus d'un geste très rapide pour que personne d'autre puisse voir cette chose horrible puis, elle s'écroula sur celle-ci. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle pourrait faire pour se changer les idées, pour ne pas penser à la pile de "devoirs" qu'elle doit rendre lundi, à ses corvées ménagères qu'elle n'a pas eu le temps de faire. Une vraie pile électrique. Finalement, impatiente, elle se relève à la hâte et remplit sa serviette, bien évidement, en envoyant du sable partout autours d'elle. La plage n'était pas bien remplit, dieu merci, mais il avait quand même fallut que ce sable est droit vers une brunette. Elle fit une grimace en mettant en boule la serviette de plage. « Oh merde, je suis désolée. » Cette situation était grotesque. Camille pouvait parfois être très maladroite et surtout, elle manquait de douceur. Une fois de plus, le destin lui avait prouvé en envoyant valdinguer le peu de sable qu'elle avait accumulée sur sa serviette dans le jolie visage de la jeune femme.

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L’été touchait à sa fin, bientôt, l’automne poserait ses valises sur Island Bay, mais l’avantage de ce petit coin du monde, c’est qu’il n’y faisait pas très froid. Nous avions de la chance, car sur mon île natale, l’Irlande, c’était une toute autre histoire. La neige était au rendez-vous et ça n’était pas arrivé depuis des lustres. Pour tout dire, je n’ai pas le souvenir d’en avoir vu pendant mon enfance. J’aurais aimé être là pour voir ça, mais je me rappelle également que je ne retournerais jamais là-bas, alors je me contente de ce que j’ai, c’est-à-dire un temps clément presque toute l’année ; parce qu’après tout nous n’échappons pas à la pluie ! Ce jour-là, il fait beau, mais je sais que bientôt, le temps se rafraichira, alors j’en profite pour me rendre sur la plage. Non pas pour courir, car je n’en ai pas envie, mais pour marcher un peu. Le sable, ça fait du bien à la voute plantaire, et puis, j’ai toujours aimé marcher pieds nus. Il n’y a pas foule sur la plage, mise à part une vieille dame sui sort son chien, un gosse qui fait des ricochets et une jeune fille blonde qui étale sa serviette. Je l’ai vu sursauté quand elle à plongé ses pieds dans l’eau. Il est vrai que ça à de quoi surprendre, car malgré le beau temps, elle est très fraiche, pour ne pas dire froide. Moi-même, lorsque j’ai essayé, je me suis laisser surprendre. Mais, ce n’est pas l’eau fraiche qui gâchera cette belle journée. Il ne s’est rien passé d’extraordinaire, mais pourtant, j’en apprécie chaque minute, car ce matin, Le Chat c’est laissé caressé. C’est la toute première fois que ça arrive depuis que je l’ai adopté. D’ordinaire, rien que le fait de m’adresser à lui suffit à le faire cracher dans ma direction. Là, allez savoir ce qui lui à prit, il est venu se faufiler entre mes jambes et lorsque j’ai tenté la main ; en connaissant les risques évidement ; il s’est laissé faire. J’en suis contente bien évidement, mais j’espère que ce n’est pas passager et que j’ai enfin réussit à me faire accepter par mon drôle d’animal. Je disais donc que rien ne pourra gâcher ma journée, et certainement pas le sable que la blondinette m’envoya dans la figure sans le faire exprès. Ce genre de trucs, ça arrive à tout le monde sur la plage, à moi la première. Elle s’excuse aussitôt et sa façon de faire me fait sourire. « Ce n’est rien ! » lui dis-je. Après tout, ce n’était pas grave et même si ça l’était, je ne suis pas le genre de personne à râler pour si peu. A dire vrai, je ne râle pratiquement jamais.

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le froid est derrière nous
camille & helsie

Camille avait toujours trouvé la plage rassurante. Trouvant le paysage majestueux même en cas de mauvais temps. Même si elle ne passait pas énormément de temps ici, il était plaisant de s’y rendre de temps à autre pour profiter seulement du temps qui passe. Oui, elle prenait souvent peu de temps pour elle, préférant s’occuper plutôt que de flâner. Mais le week-end étant là, elle avait bien le droit à une petite pause. Pensant à autre chose que sa pile de devoirs s’entassant sur son bureau. Ça a toujours été plus fort qu’elle de ne pas laisser les choses s’entasser ainsi, mais il fallait croire que de temps à autre, elle aimait déroger à cette règle. Après un temps à profiter de la mer roulant sur la plage, Camille décida qu’il était temps de rentrer dans sa grotte familiale, surtout pas impatience plus que par devoir. Puis, dans son élan de maladresse, elle renverse le contenu de sa serviette, c’est-à-dire, le sable qui s’était accumulée le temps de sa pause. Comment était-il arrivé là, c’était une bonne question. Elle attendant, il venait de finir en plein dans le visage d’une brunette à quelques mètres d’elle. Comme si sa malchance se moquait ouvertement d’elle encore une fois. Elle jura tout en s’excusant, sachant pertinemment à quel point s’était pénible d’en recevoir. Elle-même aurait mal réagi si ça lui était arrivé, pourtant et étonnamment, la jeune femme qui venait de se faire asperger de sable ne broncha pas. Elle fut étonnamment surprise de cette réaction. Elle passa une main dans sa nuque tout regardant sa victime. « Je m’excuse quand même, j’aurai dû faire attention au lieu de me précipiter » Au moins, elle reconnaissait ses torts. J’espère que vous n’avez rien ! » Elle savait que parfois, c’est petits grains à l’allure inoffensifs pouvaient faire bien du mal, surtout quand ils atteignent les yeux ou qu’ils se logent gentiment dans les vêtements, grattant intensément. Alors, naturellement, elle demanda si tout allait bien, d’abord pour se rassurer elle-même puis parce qu’elle n’aime pas causer du tort.

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Quand je n’étais pas au travail et que je ne faisais pas du sport, j’avais plutôt tendance à me tourner les pouces à la maison. Ce n’est pas que je m’entendais pas avec les gens, je n’étais pas complètement associable, simplement méfiante et avec tout le monde. Même avec les gens que je côtoyais tous les jours, que je connaissais, je me montrais méfiante. Pourquoi, tout simplement parce que je sais mieux que n’importe qui, que même l’ami le plus sincère qui soit peu à tout moment vous planter un couteau dans le dos. La confiance, ce n’est qu’apparence. Alors, quand je n’avais rien à faire, j’avais tendance à me vautrer dans mon canapé avec un bouquin ou devant un film, voir une série télévisée. J’étais assez casanière, je le reconnais, mais je pense que mon passé y est pour beaucoup. Ce jour était donc une exception, parce que j’étais de bonne humeur, néanmoins, comme à mon habitude, je préférais rester en retrait, plutôt que de me mélanger aux gens. Je suis toute fois tirée de mes pensées lorsque je reçois du sable en pleine figure. La responsable ? Une jeune fille blonde au visage sympathique. Je ne l’ai jamais vu en ville et elle semble embêté de m’avoir aspergé. Je sais bien que la plupart des gens prennent mal ce genre de chose, mais je suis quand même capable de comprendre que son geste n’était pas volontaire, en d’autres termes, elle ne l’a pas fait exprès. Dans ces conditions, pourquoi le prendrais-je mal ? Il faut dire aussi que ça ne me ressemble tellement pas de m’énervé pour si peu ; voir même de m’énervé tout court. « Ce sont des choses qui arrivent ! » dis-je, avec un sourire. Pour moi, l’incident était clos, et puis, je n’avais rien pris dans les yeux, tout juste si ça m’avait cinglé le visage. D’une main, je dégageais les grains de sable qui étaient tombés sur ma veste. La jeune femme me demanda alors si je n’avais rien. Je secouais la tête pour la rassurer. « J’ai connu bien pire ! » répondis-je. Ce qui était vrai pensais-je, et j’en gardais encore des séquelles. Sans doute que je les garderais à vie.

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