à la poursuite du bonheur, la terre est ronde alors autant l'attendre ici.

Ariel Duquesne

la flemme marque le quotidien.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○
Parce que je déteste parler de moi et parce que j'suis pas objectif, j'laisse la parole à ma sœur, je sais qu'elle saura parler de moi comme personne et qu'elle se fera une joie d'me démonter bien comme il faut et ainsi vous dresser le portrait le plus juste de ma personne.

" Ariel .. c'est mon frère alors j'aurais du mal à être objective mais tout de même .. il y a plusieurs choses qu'il faut savoir de lui. † Il est du genre à ne jamais dire ce qu'il pense, il est même plutôt silencieux. Vous savez, il vous regarde, profondément, intensément, dans ses yeux on peut voir qu'il s'y déroule d’innombrable choses, mais il reste muet. Comme pour vous tester. Moi, ça me rend dingue, je le frappe d'ailleurs, quand il fait ça. Les autres, ça les déstabilise. Je ne sais pas ce qu'il cherche en faisant ça, même pas sûr qu'il le fasse exprès. † Ariel est le roi de l'ironie et du second degrés. Il pense que la vie est une farce, une grosse blague orchestrée pour faire chier le monde alors il fait chier le monde en retour. Ça, être pénible et sarcastique, il sait bien le faire mon frère. Quel taré je vous jure. † Derrière ses aires d'allergique de la société, Ariel est quelqu'un sur qui on peut compter. A condition qu'il sache qu'il peut compter sur vous. La confiance et la loyauté, c'est ses mots d'ordre. Soyez un jour méchant, vicieux, égoïste avec lui, il vous le fera payer toute votre vie. Rancunier comme lui, je n'avais encore jamais vu. Il m'a tout de même ignorer pendant trois semaines, quand on avait genre 12 ans, parce que j'avais mangé la dernière fraise de son assiette. † Ariel est charismatique. D'accord, le charme est suggestif mais tout de même. Ariel, il a toujours eu cet espèce d'aura, ce petit truc, cette étincelle qui fait qu'il brille par sa simple présence. C'est le genre de gars qui rentre dans une pièce et sur qui tout le monde se retourne. Aussi futiles soient-elles, bon nombre de personnes consomment ses paroles avec délice. Ça m'a toujours agacé d'ailleurs, monsieur Ariel, le chouchou de service alors qu'il est tout sauf sympathique. (moi jalouse ?! pfff n'importe quoi.) † Ariel est d'un je-m'en-foutisme sans nom. Le gars, il y a sa petite personne, son petit nombril, son petit confort, sa petite vie, son petit trafic et puis les autres, il s'en tape le cocotier. Il y a pas à dire, Ariel est une personne atypique, il m'agace, j'ai envie de le secouer parfois pour qu'il réagisse, il fout sa vie en l'air, il le sait, et il s'en fout. Moi je lui ai dis, "Ariel, arrête ton char et prend ta vie en main." Vous savez ce qu'il m'a répondu ? Rien du tout, il s'est contenté de me faire un doigt d'honneur."  

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Ken Samaras</pris> ariel duquesne

l'histoire de ma vie

j'suis parti frais comme un gardon,
j'suis rentré fumé comme un saumon. - orelsan

one. Mon père est friqué. Ma mère, elle avait senti le coup, elle s'est maqué avec un mec qui travaille dans les affaires, qui allait ramener de la maille à la maison pour elle. Elle est maline, ma mère. Elle a jamais travaillé de sa vie, elle vivait aux crochets de mon père, complètement idiot au passage. Alors lui, aucun soucis que sa femme lui pique son fric ! Enfin, j'ai eu tout ce que je voulais, sauf un peu d'estime de la part de mon géniteur. C'est p'tete ça qui me manque aujourd'hui, va savoir.  Mon enfance s'est déroulée d'une manière classique. On vivait dans un pavillon à Lille, ma sœur est arrivée deux ans plus tard. En soit, on j'ai eu un début de vie relativement normale et puis de toute façon j'étais bien trop petit et innocent pour prendre du recul sur ma situation. C'est bien plus tard que j'me suis mis à en vouloir à mon père, puis à la terre entière.

two. Mon adolescence a été merdique. Je suis entré en conflit avec mon père, (ça devait arriver un jour ou l'autre). Lui était persuadé que j'étais un bon à rien, moi j'étais persuadé que c'était un trou d'balle. Discussion stérile. Alors j'ai commencé à me rebeller, pour de bon. J'rentrais plus toutes les nuits, je faisais un peu n'importe quoi j'avoue. Mais qu'est ce que c'était cool ! C'est dans les rues de Lille, la nuit, que j'ai appris la vie. La vraie. L'alcool, les nanas, les rixes, la testostérone, la drogue.

three. Il y a eu elle. Un été. Alice. Un sorte de merveille sur terre, le genre pas croyable. Le genre, joyau de beauté, de gentillesse. Le genre qui vous envoûte avec son sourire. J'suis tombé amoureux. A 20 ans. Voyez, c'est difficile pour moi d'en parler parce que je trouve pas les mots pour dire à quel point elle fut la plus belle chose qui me soit arrivée. Dommage qu'elle soit aussi la pire. #phraseringarde. Mais putain, j'déconne pas, cette nana, elle était devenue le centre de mes pensées. C'était tellement délectable comme sensation. C'était en Espagne, j'm'en souviens comme si c'était hier. #deuxièmephraseringarde. On avait flirté et on avait l'immensité devant nous. Enfin, seulement trois semaines en fait, avant qu'on reparte chacun dans nos vies. Mais plutôt que de vivre jusqu'au bout cette histoire, elle est partie. Saleté.

four. Elle s'est barrée, elle m'a laissé comme un mal propre, genre "nan j't'aime plus". Sérieux, elle a pris mon cœur et elle l'a piétiné bien comme il faut. Du genre, "t'arrivas plus jamais à aimer mon coco". Je l'ai jamais revu et je crois qu'il vaut mieux car ça me rendrait complètement dingue, mais pas dingue d'amour, dingue de folie, la vraie folie. 

five. Breeeef, après cet épisode douloureux, j'ai sombré bien comme il faut dans les méandres de l'ignorance et de la bêtise. Sans diplôme, sans plus trop d'attache familiale, (hormis ma sœur qui a toujours été là pour moi) j'ai commencé à vendre de la drogue. OUUUH PAS BIEN. Pas bien du tout même. J'étais tellement idiot et débutant, que forcément .. j'me suis fais attrapé par la police. 

six. Rassurez-vous, j'ai pas été en prison. Mais j'ai quand même bien flippé. J'me voyais déjà taulard, jusqu'à la fin d'ma vie. Toujours plus. Mais en fait, j'me suis fais remonter les bretelles par la justice, et puis t'façon, j'étais tout nouveau dans leurs fichiers, j'm'étais jamais fais pincé avant, alors c'était plus une mise en garde. Mon père, j'vous jure, le regard qu'il a porté sur moi le jour du jugement, j'crois que j'ai réellement compris ce que c'était la déception. Mais rien à foutre, j'avais jamais eu d'la compassion pour mon géniteur, c'était pas ce jour là que ça allait commencé, faut pas déconner.  Et puis on m'a collé en cure de désintox. C'était pas rigolo-rigolo là-bas. J'me suis pas beaucoup marré. Mais j'ai eu au moins le mérite de rencontrer un chouette gars, Gabriel. Un prénom d'ange, mon pote, mais c'était un ***** de démon. Le genre : "gars, quand on sort de là, toi et moi on s'lance dans un trafic de stup, t'aura jamais vu ça." Moi j'étais là : "t'es au courant que la taule m'a carrément frôlé les fesses?" Mais rien à faire, lui il avait son plan et moi, comme un idiot, j'ai fais     j'te suis.  Je suis faible face à des gens qui sont aussi géniaux que Gabriel. 

seven. On est sorti, clean de chez clean. L'esprit vif. On a fait un pacte. On vend mais on consomme pas. On avait réfléchit des milliard de minutes à tout ça, si les gars ils se font attraper c'est parce qu'ils n'ont pas l'esprit affuté. Nous on allait avoir la baraka parce qu'on allait rester alerte, sur tous les fronts. Et c'est ce qui s'est passé. On s'est fait des thunes mon pote, j'aurais fait pâlir mon géniteur. Dommage qu'un problème au cœur lui ait ôté la vie. 

eight. Pendant ce temps là, ma mère et ma sœur elles étaient là. A me regarder de loin. A avoir peur pour moi. A ne jamais savoir où j'étais. Elles ont été patientes quand j'y pense. Et j'leur ai crée des sacrées angoisses et des douleurs monstrueuses. Quel genre de fils et de frère peut faire ça ? Parfois j'me détestais et puis parfois, quand je voyais Gabriel et le fric autours de nous, ça allait mieux. 

nine. Et puis, comme tous les autres, comme Alice, comme mon père, Gabriel a quitté ma vie. Mais d'un coup. Lui, Lille, ça ne lui convenait plus. Il voyait plus grand, plus large. Il voulait carrément partir au Mexique ou je sais pas où. Là j'ai mis le frein. Ma mère venait de tomber malade et je sentais que ma sœur avait besoin de moi. J'ai fais passer, pour la première fois depuis longtemps, la famille avant le reste. Avant moi-même. Gabriel m'en a pas voulu, c'était un chouette type, il m'a souhaité bonne chance, on s'est serré la main et il est parti. Et moi je me suis retrouvé à la tête d'un gros trafic. Mon bras droit et la moitié de mon cerveau était dans un avion pour Mexico. Ma mère était dans un lit d'hôpital à se battre contre la mort. Ma sœur avait besoin de moi comme j'avais besoin d'elle. Alors j'ai pris mes responsabilités, pour la première fois dm'a vie, et j'ai arrêté le trafic. En douceur, pour pas m'attirer d'ennuis. J'me suis retrouvé alors à vivre de rien. C'était vraiment désagréable.

ten. J'ai pas une vie formidable, j'ai pas été exemplaire, je ne le suis pas encore. Il m'arrive de ne pas décrocher le téléphone quand ma sœur m'appelle. Il m'arrive de regretter de ne pas être parti avec Gabriel. Il m'arrive de penser seulement à moi. Il m'arrive de regretter ma mère, d'me dire que finalement, c'était une chouette dame. Il m'arrive de rêver, parfois, à une autre vie.

eleven. Un jour, j'ai décidé d'partir. Comme mon père, comme Alice, comme Gabriel et comme ma mère. J'ai serré ma soeur dans mes bras, j'lui ai déposé un baisé sur l'front. Le premier et le seul. Et j'suis parti. Je suis pas un mec parfait, mais je ne suis pas pire que tout ceux qui se mentent à longueur de journée et qui se contente d'une existence paisible et sans soucis. Je ne suis pas de ceux-là.