une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| unlucky as hell [Eldrick] | |
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Invité Invité
| Sujet: unlucky as hell [Eldrick] (#) Ven 9 Mar - 15:36 | |
| Il aura suffi d’un rien. D’une balade en forêt, le nez en l’air, les yeux perdus sur le paysage ou sur le pitbull qui s’en donne à cœur joie. C’était une belle journée, tiède, une légère brise. D’ici une petite heure, le soleil se mettrait à tomber. D’où elle était, elle apercevait la mer, les vagues qui frappaient la côte avec une force paresseuse. Etrangement, elle aimait bien être ici, au milieu de nulle part. Personne pour lui parler, pour la remarquer, interagir. Pas d’âmes à tromper, pas d’attitude incohérente à adopter. Ça la sortait de son quotidien, aussi simple que ça. Même son chien semblait plus cool durant ces longues promenades. Il n’aboyait pas, se faisait presque obéissant. Ouais, ils auraient pu rentrer à la maison après avoir regardé le coucher de soleil, une fois au sommet. Ils se seraient couchés épuisés mais incroyablement satisfaits d’avoir oublié le temps d’un après-midi à quoi ressemblait la société. Sauf que voilà, le karma avait décidé de l’emmerder jusqu’au bout. Elle ne l’avait pas vu venir ce trou dans le chemin, certainement creusé par un animal à la con. Il avait suffi qu’elle se mette à trottiner un peu trop, qu’elle vise juste, et bingo. Une insulte plus tard, étalé à plat ventre contre terre, l’allégresse de la promenade s’était envolée pour laisser place à l’énervement. Puis à la détresse quand se remettre sur pieds provoqua un couinement de douleur aigu. C’était sa cheville. Sa putain de cheville qui avait décidé d’un repos forcé, n’acceptant pas d’être utilisée sans lourde protestation.
Elle a bien essayé de faire quelques pas Alice, mais juste assez loin pour aller poser les fesses sur un gros rocher. Parce que ça se saurait si elle était chanceuse, elle se retrouvait au milieu de nulle part, une probable belle entorse qui l’immobilise, un chien inutile, et par-dessus le marché, pas de téléphone. En réfléchissant bien il y avait d’autres critères atterrants à ajouter, comme le soleil qui ne tarderait pas à se coucher, l’absence totale de marcheurs depuis qu’elle était arrivée, la bouteille d’eau vide. Ouais, c’était une putain de poisse qui la fit se frotter le visage et hurler un bon coup, de quoi faire fuir les oiseaux. Finalement, c’était le monde qui se remettait à fonctionner correctement. Sa vie se traduisait par un enchaînement de merdes, il n’y avait plus qu’elle seule pour s’aider. Ce qui était une mauvaise nouvelle par excellence, car à moins de se taper le chemin de retour sur un pied, quitte à se faire une autre entorse, elle allait bien souffrir. Elle était de celles qui cherchent constamment les ennuis, mais pas la douleur, merci bien.
Alors en entendant l’aboiement de Bully, elle releva la tête avec une once d’espoir. Il n’aboierait pas s’ils étaient seuls, n’est-ce pas ? et ça se confirma, car le pitbull revient vers elle en jappant pour repartir aussi sec vers sa trouvaille. Son sauveur qui aurait donc pour tête Eldrick. « Parfait. » Elle grince des dents, le jauge de haut en bas. Ça doit être assez lamentable, vu la façon dont elle est paralysée sur son rocher. « Hey. » Elle soupire. L’évidence est flagrante, si elle veut espérer recevoir un peu d’aide, ça viendrait de lui. Elle s’était trop vite attachée à cette ignorance à la fois méprisante et complice qu’ils avaient repris depuis leur coucherie. « J’me suis tordu la cheville. Bonne journée en perspective, hein ? » Et ça la met de mauvaise humeur bordel, de se dire qu’il va falloir qu’elle se résigne à lui demander un coup de main. Mais encore une fois, il est celui qui décidera de comment elle va terminer sa soirée. Et le choix raisonnable semblait évident.
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Ven 9 Mar - 22:55 | |
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Courir est certainement l'occupation la plus ridicule pour un policier, étant donné que le plupart du temps, on s'entraine dans le parc du commissariat ou bien dans des salles spécialisées histoire de se remettre à niveau. Je n'ai jamais eu ce soucis de remise à niveau, j'essaie constamment de prendre soin de moi -physiquement parlant- et même avec mes problèmes d'alcool, je parviens toujours à me dépasser, à faire des performances extraordinaires. Pour un type de mon âge disons, parce qu'à presque quarante ans, inutile de dire que j'ai plus de difficultés que les toutes jeunes recrues, sauf ceux qui sont vraiment nuls. Mais j'estime m'en sortir assez bien, et c'est pour cette raison que je me lance des défis l'occasion de pimenter un peu ma vie bien monotone. Parce qu'à part picoler, travailler et peu dormir, je ne fais pas grand chose de mes journées. Je n'ai pas d'occupations autre que tout ça, comme si je ne m'intéressais à rien, ce qui semble assez étrange vu l'expérience et la culture que j'ai pu obtenir avec les années. Mais ça n'a rien à voir, je ne fais absolument aucun effort pour changer mon quotidien, mes petites frasques animent mes journées, tout simplement. L'air commence à devenir frais à mesure que le soleil descend pour se coucher, ce n'est pas encore l'heure mais bientôt, il fera nuit noire. Et le monstre surgira, comme d'habitude, accoudé à un bar vidant tous les verres possibles jusqu'à épuisement. Je déteste cet homme, mais je n'aime pas plus le sportif, finalement il n'y en a aucun qui me comble.
Je suis prêt à rentrer quand un animal me sort de mes pensées, ou plus exactement un chien. Moche en plus. Je déteste les animaux, ça braille tout le temps pour un oui ou pour un non, pire qu'un enfant. J'arque un sourcil, il n'a pas l'air de vouloir me lâcher et ma seule envie est de lui donner un coup de pied. Mais bon, il n'a pas l'air très accueillant, alors je chasse cette idée de ma tête et m'arrête totalement. J'enlève mes écouteurs et cherche des yeux son propriétaire, que je ne vois pas. Bordel de merde. Je n'ai qu'une envie, c'est de rentrer chez moi, sous mon t-shirt j'ai l'impression de sortir la transpiration et mon jogging me colle à la peau. Ne parlons pas de mes jambes qui me crient à l'aide, le bitume m'ayant usé les genoux, puis les chemins les ont achevés. Il se met à aboyer et je soupire, j'ai comme l'impression qu'il veut que je le suive donc je m'y colle, peut être son propriétaire a-t-il un problème ? J'attrape mon portable, six pour cent de batterie, ne comptez pas sur moi pour appeler les urgences, je passe mon chemin. Je m'avance doucement vers ce qui semble être une femme, assise sur un gros rocher. Visiblement, elle faisait la même chose que moi, et au lieu de rentrer chez elle comme une grande, elle s'assoit et laisse son chien venir m'importuner, on aura tout vu. Alice. Je reste immobile un instant avant de comprendre, vu son visage elle n'a pas l'air en pleine forme. Tout mais pas elle, pourquoi faut-il qu'elle se trouve au même endroit que moi au même moment ? Je soupire, une fois de plus, parce qu'à la façon dont elle tient sa cheville, le problème doit être ici. Elle cherche tout de même à faire de l'humour, -noir-, comme à son habitude. Sur son visage, je peux lire la colère, et à tous les coups, c'est encore moi qui va prendre. - Triste vie, le karma peut être ? Je n'affiche aucun sentiment sur mon visage, je ne suis pas ravi de la voir, mais je ne suis pas déçu non plus, c'est plutôt de la surprise, et je me demande comment va se finir cette entrevue, vu notre dernier rapport. Rapport très sexuel, rien de platonique, je me souviens encore de ses courbes. Je chasse cette idée de ma tête, ce n'est ni le lieu, ni l'heure. - A la façon dont tu me regardes, j'suis certain que t'as besoin de moi. Je croise les bras, j'ai laissé la distance entre nous, parce qu'à moins d'y être obligé, je ne veux surtout pas la toucher. Je me suis promis de ne pas la revoir, non pas que notre coucherie était une erreur, mais je ne fais jamais ça deux fois avec la même femme, question de principe. Et surtout, je ne suis pas sensé devenir proche, que ce soit amis ou amants, avec quelqu'un. Dans le genre d'Alice qui plus est, parce que je commence à la cerner désormais.
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Sam 10 Mar - 15:27 | |
| C’est vrai qu’elle fait pas d’efforts, que ça lui arracherait la gueule de demander la moindre chose, gentiment de surcroît. Mais tomber sur Eldrick, c’était le summum. A croire que ça allait devenir une habitude entre eux, elle qui revoit ses possibilités, lui qui pourrait tout aussi bien lui donner ce qu’elle mérite -comprendre la laisser dans sa merde-. Elle est loin d’apprécier cette situation, ne peut pas s’empêcher de regarder ailleurs et de respirer lentement pour ne pas laisser les nerfs s’enflammer trop vite. Il lui a déjà prouvé qu’il n’était pas la bonne cible pour ce genre d’accès de colère. Et puis après tout, cela ne tient qu’à la brune de rester ici et d’y passer la nuit jusqu’à ce qu’elle se motive à marcher malgré la douleur, ou jusqu’à ce que quelqu’un passe par là. Mais merde, tout de même. Le karma, il devait y avoir une part de vérité là-dedans. « J’ai lâché un bon débarras après avoir enterré une petite vieille il y a trois jours. Ça doit être ça. Pour ma défense, la famille était chiante et radine. » Elle hausse les épaules, comme si ce n’était rien. Cela fait longtemps qu’elle a cessé d’être atteinte par son métier, et toute la tragédie qu’il pouvait comporter. Elle pouvait bien avoir l’air horrible, les gens qui perdaient un proche étaient bien ravi de l’avoir dans son agence morbide. Enfin, de toute manière, le vrai retour de bâton, il était dans le fait que son sauveur était Eldrick, pas tant qu’elle venait de se fracasser la cheville de la manière la plus ridicule qui soit. Elle aurait préféré rester sur leur dernier souvenir, à savoir le type qui se barre après s’être envoyé en l’air. Elle y a beaucoup repensé au réveil, une fois sobre. Elle s’est maudite d’avoir fait ça. Pas pour la coucherie, mais pour le fait que cela avait été trop simple. Ils s’étaient chauffés, ils avaient baisé, et fin de l’histoire. Comme si leur accrochage n’avait pas existé… Enfin, le seul réconfort existant, c’était qu’ils avaient évité de justesse de tomber dans un cliché trop doux après le cul. Le genre de scénario où ils se seraient endormis ensemble, se seraient réveillé bien trop proches. Ils auraient même pu prendre le petit-déjeuner ensemble. Putain, ça aurait été un comble.
L’entendre exprimer à haute voix ce qu’elle a envie de nier au plus haut point achève tout ce qu’elle pouvait trouver agréable en la personne du flic. « Une perspicacité à toute épreuve, Capitaine ! » Elle se retient d’être trop virulente, de le dissuader de lui donner un coup de main. Mais la perspective de retourner à la civilisation un bras passé autour des épaules transpirantes de l’homme en boîtant lamentablement est loin d’être excitante. Sauf que plus vite elle sera rentrée, mieux ce sera. Elle n’a même pas les numéros à contacter en tête, et histoire de finir en beauté, elle est venue en moto (scène déjà particulièrement comique avec le chien affalé en travers de la moto devant elle. Pas sûr que ce soit légal, mais elle s’en foutait sincèrement). Le problème restait qu’elle ne pourrait pas récupérer sa bécane avec sa cheville dans cet état. C’était un parfait merdier. « Je me doute que tu n’avais pas franchement envie de me recroiser de trop près, et c’est réciproque. Mais si t’es disposé à m’aider, on pourrait tenter de partir maintenant. A moins que t’aies envie de t’asseoir et admirer le coucher de soleil, je te jugerai pas s’il se trouve que t’es un romantique. » Ou en tout cas, elle n’aurai pas de mots qui le laissent penser. Le ton, en revanche…
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Sam 10 Mar - 17:54 | |
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Sa justification du karma me fait légèrement rire. Effectivement, vu sous cet angle là, ça a l'air d'être mérité. Mais bon, peut être que son métier lui en fait voir de toutes les couleurs aussi, et quand ils sont tristes les gens ont tendance à être désagréable. Le jour de mon enterrement, elle pourra lâcher ce genre de paroles, parce que je n'ai rien d'agréable, que je sois triste ou heureux. Ce qui arrive très rarement, je ne suis pas quelqu'un de joyeux, alors le jour où je mourrais, il y aura sûrement une fête pour célébrer l'évènement. Je souris, j'imagine tellement mes collègues fous de joie à l'idée de ne plus voir ma gueule tous les jours, je suis certain que ça a déjà traversé l'esprit de certain. Et c'est réciproque, je ne peux pas me les encadrer, ils sont cons comme des balais, et encore que le balai a de l'utilité. Je regarde partout autour de moi, peut être quelqu'un va-t-il passer pour prendre ma place ? Non pas que je ne veux pas l'aider, mais je m'en passerais bien, et puis je n'ai pas que ça à faire, mon idée première était ma course, et là, à l'arrêt, mes jambes se relâchent et sont très douloureuses. Un enfer. Je pose les mains sur mes cuisses pour effectuer un petit massage, ça ne me soulage absolument pas, mais je ne vois pas d'autres solutions. Enfin si, un bain, mais je doute qu'il y ait une baignoire dans le coin, ça serait louche. Elle relève ma perspicacité lorsque j'en conclus qu'elle a besoin de mon aide, un ton légèrement insolent, comme à son habitude, mais j'ai l'impression qu'elle essaie de se contenir, histoire que je ne continue pas ma course sans elle. Je hausse les épaules, la voir assise là ne me fait ni chaud ni froid, si au moins elle portait une tenue plus légère, ça aurait certainement aidé à ma décision. Là, comme pour la punir, j'ai envie de partir en courant, mais son molosse me guette, comme s'il était son garde du corps. Plus je le regarde, plus je me dis qu'il est vraiment moche. Je déteste les chiens.
D'un côté, si je ne l'aide pas, je me doute qu'elle risque de m'en faire baver la prochaine fois que je la croiserais, parce que je sais que la vengeance est un plat qui se mange froid, et vu son point de vue sur la police, je n'ai pas envie de subir les retombées de mon acte. Je soupire, encore et encore, la recroiser n'est pas un problème, je m'en fiche royalement, j'ai presque oublié ce qui a pu se passer entre nous. Par contre, dans son regard, je vois très bien qu'elle est déçue de me voir ici, qu'elle aurait préféré que ça soit quelqu'un d'autre, un bel étalon peut être ? Qui sait ? - Tu permets que je remette mes idées en place ? J'commence à avoir des crampes, ça fait des heures que je cours. Deux heures et demi plus exactement. Et j'ai besoin d'étirements, certainement pas de m'offrir un moment romantique avec elle en regardant un coucher de soleil ridicule. Qu'il se couche ou se lève, j'en ai strictement rien à foutre. De toute façon, je n'ai rien de romantique, et je ne pense pas l'avoir été un jour, même avec Liza. Je lui laissais tout le mérite, ça me suffisait amplement. - J'ai bien envie de te laisser là... J'affiche un mince sourire, je sens la colère monter en elle, comme si je venais de l'insulter. Elle sait que j'en suis capable, c'est pour cette raison qu'elle est déçue de me voir. Elle sait que je n'ai pas de sentiments, que la laisser se faire bouffer par des ours, ça m'est bien égal, mais si je ne l'aide pas, je sens qu'elle serait capable de marcher derrière moi, quitte à exploser sa cheville pour de bon, pour me faire la moral sur tout le chemin du retour. Et manque de chance, mon portable n'a plus de batterie, donc je ne pourrais pas mettre de musique pour cacher le son de sa voix. - Qu'est ce qu'on dit ? Le mot magique ? Je ne laisse paraitre aucunes émotions, je ne souris plus, j'ai juste envie qu'elle me supplie de l'aider, parce que je sais qu'elle ne veut pas rester là. Et son chien continue de me regarder, ça me stresse, si ça ne tenait qu'à moi, je le laisserais là, mais je me doute qu'il risque de nous suivre si jamais je commence à marcher avec elle.
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Sam 10 Mar - 20:17 | |
| Ça tombait vraiment mal. Outre le fait qu'il fallait qu'elle rentre, qu'elle quitte cette foutue forêt autrement qu'en se garantissant une cheville bousillée, ça allait clairement compliquer son quotidien pour au moins les deux semaines à venir. Impossible d'aller travailler en moto, pas de voiture à disposition, c'était soit elle soudoyait l'un de ses employés en promettant une prime, soit elle cédait à la facture du taxi qui serait inévitablement salée. Et c'en était également fini des soirées dans les bars, des soirées mondaines pour prendre soin de la carrière de son neveu... Ouais. Ça l'arrangeait pas, loin de là. Il y a de quoi s'énerver, une chose que Bully semble parfaitement comprendre parce qu'il a posé sa grosse tête sur sa cuisse, regard levé vers elle ou vers l'homme, la queue remuante. S'il fallait relativiser, alors elle pouvait encore se dire que cette fois-ci, elle n'était pas prête de retourner au poste. Ça aurait probablement pu être pire comme retrouvailles, si encore on pouvait appeler cette entrevue ainsi. Si seulement elle n'était pas encore celle en position d'infériorité... Elle a la sensation qu'il se fout de sa gueule, ce qui n'a pas pour effet de faire taire son naturel agressif envers sa personne. « T'es plus tout jeune, pas étonnant que tu tiennes plus la route. » C'est plein de mauvaise fois, rappelle implicitement la soirée qu'ils avaient passée. Ça lui va bien de se moquer de ses performances quand elle s'était réveillée courbaturée de la veille. Et elle n'est pas non plus sûre de pouvoir courir pendant deux heures, mais ça n'a pas une grande importance à ses yeux. Elle n'a rien à se prouver.
Mais la laisser ici ? « Tu penses vraiment ? » Elle lui retourne son sourire, un long et large sourire qui étire ses lèvres. Celui qui pourrait être aimable si sa voix ne trahissait pas une menace implicite. Ils le savent pertinemment, ce qui se passera s'il décidait de la laisser dans sa merde. Elle se vengerait d'une manière ou d'une autre, se débrouillerait pour lui pourrir la vie. Taper un scandale au poste pour une broutille, malencontreusement laisser traîner quelque chose de bien tranchant près de la roue de sa voiture, renverser le contenu de son café taille XL sur sa chemise un matin, faire tomber la bouteille de whisky de sa table au bar une fois qu'il l'aurait payée. Ce genre de petites choses qui pourrissent la journée. Mieux valait ne pas en arriver là, n'est-ce pas ? Ce serait dommage, quand ils pouvaient si bien s'entendre. Et même si elle ne le faisait pas, le fait que cet acte de gentillesse requiert de la politesse, ça lui fait grincer des dents. Elle a l'impression d'être en face d'une pâle copie de sa propre personne. Ça lui fait regretter soudain la gentillesse de son chien, malgré son nom et ses aboiements rauques. Ouais, elle ouais bien aimé qu'il puisse mordre un mollet, histoire de les mettre à deux dans la merde et que le flic arrête de se montrer si supérieur. « On t'a jamais dit qu'il fallait aider ton prochain ? » Ce que ça lui va mal de dire un truc pareil. Ça la force à se résigner, se lever et faire face à Eddie, tentant de garder une certaine contenance malgré sa position de flamant rose. « S'il te plaît. Faut te contenter de ça, j'ai pas l'intention de te proposer une pipe ou un massage des jambes pour te convaincre. Puis fais gaffe au chien, il mord. » Elle bluffe. Mais qui sait, sur un malentendu, cela pourrait enfin le motiver. |
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Lun 12 Mar - 17:16 | |
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Plus tout jeune ? J'arque un sourcil. Elle peut toujours parler, puisqu'en théorie, elle est plus vieille que moi, d'un an seulement bien sur, mais ça n'en fait pas moins mon ainée. J'ai pu le lire dans son dossier, et c'est un truc que j'ai facilement retenu. Et je sais très bien que je tiens la route, toute ma vie j'ai tout fait pour rester en pleine forme, mon boulot m'y oblige, mais je me l'impose également. Alors c'est un peu de l'idiotie de dire ça, surtout qu'elle a pu voir mon corps, sentir les abdominaux et mes muscles qui font un minimum de ma fierté. Je hoche la tête de haut en bas, doucement, et m'approche un peu plus d'elle, sans me baisser, je risquerais de me faire encore plus mal que je ne souffre déjà. - Ironie du sort quand on te voit sur ce rocher, avec un peu de bonne volonté, t'aurais pu marcher sur une jambe. Je souris, c'était impensable, même moi je n'aurais pas fait tout le chemin du retour sur une jambe, je serais mort en bas de la colline sûrement. Mais ce qui m'embête le plus, c'est que je n'ai pas de voiture, donc je vais devoir me la coltiner jusqu'à chez elle, adresse que je connais, et ce n'est pas la porte à côté.
Elle change son plan, dans sa voix je peux sentir la menace. Tout à fait son genre, je ne songe même pas au fait qu'elle me le demande gentiment, elle ne sait pas faire ça. Alice est toujours dans l'excès, elle me ressemble, elle n'a pas d'empathie pour les gens, comme moi, et ça me fait sourire. Parce que si les rôles étaient inversés, je suis certain que j'aurais agis comme elle. Stupide fierté et insolence. - Aider mon prochain ? Tu penses vraiment que c'est mon genre ça ? Aider les autres n'est pas franchement un domaine que je maitrise. Si je m'en sors moi, c'est déjà un grand pas. Et je ne vois pas en quoi ça ferait avancer ma vie de donner un coup de main à quelqu'un. C'est de l'égoïsme, certainement, mais je m'en fou, je me fiche complètement de ce que les autres peuvent penser de moi, ça ne m'atteint pas et ça ne m'atteindra probablement jamais. - Tu vois quand tu veux, un peu de gentillesse ça n'a jamais fait de mal à personne. Puis vois en ce geste un grand changement dans ta vie, la politesse ! Parce que j'ai remarqué que ce n'était pas vraiment ton domaine d'être aimable. Je la toise, elle me fait face désormais. La menace de son chien ne m'effraie pas. A quoi bon ? Ça me donnerait juste une bonne raison pour l'arrêter de nouveau et surtout, de mettre son horrible chien en cage. - Et pour tout te dire, un simple s'il te plait me suffit, pas besoin d'une pipe pour me convaincre, je ne suis tout de même pas un pervers Alice voyons. Je ris, bien sur qu'une pipe aurait été un beau cadeau, mais je n'ai pas envie de m'emmerder avec elle, son insolence me gonfle déjà et je ne souhaite que rentrer chez moi au plus vite. Rapidement, je l'attrape par le haut des cuisses et la place sur mon épaule, la tête en bas avec la vision sur mon dos et les jambes qui balancent de l'autre côté. Un sac à patates. - En route ! Faudra te contenter de cette position, et ne t'agite pas trop, tu risquerais de nous faire mal à tous les deux. Je me fiche de son confort, elle n'a qu'à hurler ou s'agiter, elle devra rester ainsi jusqu'à ce que je décide d'en avoir marre de la porter. Et puis je peux marcher librement comme ça, elle m'aurait retarder pour ma bouteille quotidienne. Alors j'avance, rapidement, histoire que ça se finisse vite.
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Mer 14 Mar - 19:28 | |
| Le problème d'Alice au fond, c'était qu'elle s'était habitué à tenir tête au monde entier et à toujours avoir le dernier mot. Ça faisait pas d'elle une personne facile à fréquenter, agréable n'était pas l'adjectif le plus authentique qu'on pouvait lui trouver en premier lieu. Elle le savait pertinemment et malgré tout, pour rien au monde, elle ne changerait ses habitudes. Ça venait probablement d'une peur de se faire marcher dessus, d'être à nouveau la victime peu importe l'histoire. C'était épuisant aussi de toujours être sur ses gardes, de ne jamais lâcher les armes. Et puis quoi ? Ça ne l'avait jamais empêchée de vivre. Ça contribuait juste à lui taper sur le système quand elle rencontrait ce genre de caractère et quand le karma -pour un peu que cette chose existe- se retournait contre elle. « Avec un peu de volonté je pourrais aussi arracher ce sourire con de ton visage. Mais tu n'as pas envie que je fasse cet effort. » Elle en grogne presque, piquée au vif. Elle voulait pas de commentaires, seulement un peu d'aide. Ça avait pas l'air si compliqué que ça sauf que l'homme semblait prendre un malin plaisir à la voir dans la galère. Il n'était toujours pas décidé et ça l'effrayait un peu. Est-ce qu'il allait vraiment se barrer sans l'aider, sans se retourner ? Il a raison, elle avait déjà cette réponse. Aider spontanément, ce n'est pas un truc qu'ils feraient. Parce que ça ne les concerne pas, ce n'est pas leur problème et en aucun cas ça ne les empêcherait de dormir le soir. « Non, c'est pas ton genre. Mais je suis un cas à part. » Elle réussit à sourire à son tour, pour tout ce que ça implique. La menace du chien, c'est peut-être le moindre mal comparé à ce qu'elle pourrait faire si elle devait se débrouiller seule. Ça lui en coûte tout de même de devoir sortir le fameux mot magique, celui qui fonctionne pourtant si bien. « Tu ne m'as pas vraiment donné de raisons d'être aimable. » Ils avaient fait une trêve autour de verres, le temps de s'envoyer en l'air. Mais dans une cellule ou au milieu de nulle part, ça n'encourageait à rien. Le statut de flic ou de connard indifférent non plus.
Le pire étant probablement qu'elle pouvait presque deviner ce qui se passait dans son esprit, comment il pouvait bien raisonner. C'était dire à quel point ils étaient semblables sur bien trop de points. Qu'il se défende sur le fait d'être un pervers, ça lui fait croiser les bras sur la poitrine et hausser un sourcil sceptique. Elle se souvenait encore parfaitement du corps qui se pressait contre le sien dans la rue, ou avant ça, de ses lèvres contre sa peau alors qu'il se tenait de l'autre côté des barreaux. « Si ça te fait plaisir de t'en convaincre. » Alice n'avait même pas de quoi lui donner le bénéfice du doute. Jusqu'à ce que, contre toute attente, il prenne sa décision. Malgré un glapissement de protestation, elle se sent soulevée, balancée sur l'épaule collante de sueur. Ce n'est pas confortable du tout, cela lui coupe la respiration sur le moment. Pendant une seconde, elle se débat même, jusqu'à ce qu'Eldrick la rappelle à l'ordre. Il se met à avancer, et c'est au moins ça de chemin gagné. Alors, avec une résignation théâtrale, elle relâche tout, laisse ses bras ballotter le long du dos, observe tantôt le chemin, tantôt la paire de fessiers. « J'avais encore jamais essayé ce moyen de locomotion. » Sans trop savoir si c'est de l'humour ou une critique, elle se laisse juste faire. En levant la tête, et au fil des minutes, elle peut voir des points de repère, des bornes, des arbres familiers. En partant courir, elle a fait une boucle et du coup, n'est pas arrivée si loin que ça -du moins, quand on a deux pieds valides-.
Il lui vient un autre souci technique. Sa moto ? La laisser en pleine forêt, sans témoins, c'est un mauvais plan. À choisir, alors c'est vite décidé. « Hey. Tu sais conduire une moto ? La mienne est un peu plus bas je crois. Je vais pas la laisser ici alors... ce serait plus facile pour rentrer. Et t'auras qu'à la garder chez toi jusqu'à ce que je me soigne à peu près. Comme tu veux. » Il marche encore, et c'est à croire que la tête à l'envers fait déconner son cerveau. Chose qu'elle se sent obligée de préciser. « Pour ce que ça vaut, t'es le premier que j'autorise à toucher à ma bécane. Même si tu n'optes pas pour cette solution, t'as le droit de te sentir flatté. » C'était une preuve de confiance hors norme, ouais. |
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Mar 20 Mar - 18:57 | |
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L'amabilité d'Alice, je ne risque pas d'oublier à quel point elle peut être exécrable, mais je me fiche de ce qu'elle peut dire ou penser de moi, aujourd'hui c'est à prendre ou à laisser rien de plus. Je soupire, mon sourire con, comme elle le dit, je le lui offre et c'est assez rare que je fasse cet effort alors elle devrait s'en contenter sans rien ajouter de plus. Elle m'agace avec ses airs supérieurs, comme si elle était meilleure que moi, plus raisonnable, sauf qu'elle est au même stade que moi, la même insolence, la même stupidité, on se ressemble énormément. Et ça me fait chier de l'admettre, j'ai l'impression de me regarder dans le miroir -version féminin, avec une paire de seins- et je déteste ça. Elle me toise, mais je ne lui laisse pas le temps de riposter encore une fois, et avant même qu'elle entreprenne de se débattre, je la place sur mon épaule. C'est certainement la meilleure position pour moi, histoire de bien voir où je marche et d'éviter de finir comme elle, avec une cheville et de la dignité en moins. Elle ne résiste pas, elle se laisse totalement aller dans cette position, elle ne bouge pas, reste immobile, parce qu'elle sait qu'elle n'a pas le pouvoir encore une fois. Et de toute façon, si jamais elle entreprenait de me faire chier, je pourrais tout aussi bien la laisser ici, et je doute que c'est ce qu'elle désire. Alors elle fait du sarcasme, c'est toujours plus confortable que de marcher sur une seule jambe, pas de quoi se plaindre, et en plus mon épaule est suffisamment solide pour supporter son poids -une broutille-. - J'innove, j'aime pas faire comme les autres. Et en plus de ça, elle a opté pour un ton presque pas désagréable, une première chez mademoiselle Waltham. Je souris intérieurement plus que physiquement, je n'ai pas envie qu'elle voit la satisfaction sur mon visage, ça la rendrait bien trop chiante.
A mesure que l'on marche, je ne l'entend plus parler, j'espère vraiment que le sentier est presque fini parce que mes jambes me font assez mal pour le coup. Pas qu'elle soit lourde, loin de là, mais ma course a été rude et j'ai juste besoin de m'assoir, de me reposer, ou même de prendre un bon bain chaud pour détendre mes muscles. Soudainement, son silence se brise, comme si sa vie en dépendait, elle me parle de sa moto, que je devrais conduire pour rentrer plus vite et plus facilement. Pas bête comme idée, surtout que j'adore les motos même si je n'en possède pas, et que ça fait bien longtemps que je n'en ai pas conduis une. Je réfléchis tout de même et je la laisse essayer de me convaincre. - Ouais, je sais conduire une moto. Et autant dire que ça me réduirait le chemin à faire, et elle serait plus vite rentrée chez elle, une très bonne idée en soit. - Je suis flatté ! Quel honneur de pouvoir conduire la moto de la grande Alice Waltham. Ironie, je n'ai pas besoin qu'on me flatte pour faire quoi que ce soit, si ça peut aider dans notre périple, c'est l'essentiel, et c'est tout ce qui importe à ce moment précis. Je la pose doucement sur le sol en l'attrapant par les hanches pour qu'elle ait un bon équilibre. - Mais j'suis ravi que tu me fasses confiance, il y a du progrès. On avance doucement dans notre relation avec cette preuve de confiance, enfin si on peut appeler ça une relation évidemment. Venant d'elle je pensais qu'elle laisserait sa moto ici plutôt que de me la confier, mais bon, elle a décidé de me surprendre aujourd'hui, Alice est presque agréable ! Je souris, puis je lui tourne le dos en lui faisant signe de s'accrocher. - Monte sur mon dos, et dis moi où se trouve cette moto du coup. J'attrape ses jambes tandis qu'elle s'accroche à moi et la soulève pour recommencer à marcher jusqu'à l'objet de la convoitise.
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) Sam 31 Mar - 20:01 | |
| Etre une teigne n’était pas en permanence profitable. C’est vraiment la seule chose qui motive Alice à prendre sur elle, la fermer et se laisser balader sur l’épaule de l’homme. La position n’a rien d’agréable, les os s’enfoncent dans son ventre à chaque pas, et elle est bien heureuse de ne pas avoir trop mangé le midi. Eldrick est encore trempé de sueur, ça colle, et ça lui fait froncer le nez sur l’espace de trois mètres avant qu’elle finisse par s’en désintéresser. La transpiration n’avait pas été un souci l’autre soir. Même si les choses étaient bien différentes maintenant que le soleil était levé et l’alcool dissipé, cela ne changeait rien au fait qu’ils n’étaient plus totalement des inconnus. « J’en doute pas, t’es un type tout à fait unique. » Elle répond dans le vague, peut-être plus pour faire la conversation qu’en le pensant vraiment. Ça peut être pris comme du foutage de gueule intersidéral ou comme un compliment, mais sincèrement, les brefs moments où ils se sont côtoyés devraient décrédibiliser la première option. Ça lui effleure l’esprit, ne la préoccupe pas plus que ça. Elle compte les pas, observe les arbres qui défilent, s’assure que le chien est toujours là. Le temps se fait incroyablement long au point que le trajet finit par se faire en silence. Ce n’est certainement pas pour leur déplaire.
Quand elle rouvre la bouche, c’est pour proposer ce qui sera le plus arrangeant pour eux. Ils n’ont qu’à prendre sa moto. En dix minutes ils seraient chez elle, et de son côté, elle n’aurait pas à chercher quelqu’un pour récupérer la bécane au milieu des bois. Confier son bébé mécanique ne la rassure pas, et cela lui demande un effort magistral de juste lâcher un « Bien. » appréciateur quand l’homme confirme qu’il sait comment conduire une moto. Elle ne sait pas pourquoi elle l’avait pressenti. Maintenant, ils n’auraient plus qu’à y arriver, espérer qu’il n’y aurait pas une embûche à la con sur le retour. Heureusement que la situation ne laisse pas beaucoup d’autres solutions car le sarcasme du flic arrache un rictus à la brune. « Je te latte les couilles si tu la plantes dans le décor. » La menace est réelle. Sa confiance était quelque chose d’aussi rare que limité. C’était un privilège passager qu’elle espérait sincèrement ne pas avoir à regretter dans un futur proche. Il faut dire que leur relation est à un point tel que lorsqu’il s’arrête et la repose, elle a des protestations sur le bord des lèvres. Elle le dévisage, ahurie. Il n’est quand même pas froissé par cette mise en garde, si ? Non. En fait, c’est presque agréable. « C’est pas comme si j’avais le choix. » Mais ce n’est pas agressif. Elle aurait malgré tout pu lui dire d’aller se faire foutre. Il fallait juste être rationnel un instant. Ils n’avaient pas de lourds motifs pour se haïr. Il avait fait son job, elle l’avait peut-être un peu cherché. Elle ne l’admettrait juste jamais.
« On ne doit plut être très loin. Il me semble que je me suis arrêtée à l’intersection de ce sentier, au niveau de la barrière. » D’un geste un peu incertain, elle se hisse sur Eldrick, enroule ses bras autour de ses épaules et les jambes autour de sa taille. C’est déjà un peu plus confortable, permet de mieux appréhender la pente. Comme elle s’y attendait, il ne leur faut qu’une poignée de minutes avant de pouvoir poser les yeux sur la bécane, sagement garée. « On y est. » Elle en soupire de soulagement, marque son impatience sur les derniers mètres. Enfin, ils y sont. « Je vais juste avoir besoin de toi pour une petite chose. » Comme si elle ne lui en avait déjà pas assez demandé. Au moins, le chien lui facilite la tâche en s’asseyant à côté de la moto, tête tournée vers eux. « Il faut juste le mettre dans le sac. » Un gros sac de transport posé sur l’avant de la moto. Vu le peu d’intérêt que l’homme a montré pour l’animal, ça fait sourire la brune de l’imaginer avec la gueule de Bully qui le fixe pendant qu’il conduit. Ce n’est certes pas le plus adapté pour un chien qui frôle les trente kilos, mais c’est toujours mieux que rien. « Ensuite, tu connais la route. » Elle lui sourit largement, sort les clés d’entre ses seins sans ciller. Pas de sa faute si c’était le seul endroit où elle pouvait ranger la clé quand elle allait courir.
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| Sujet: Re: unlucky as hell [Eldrick] (#) | |
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