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| Sujet: (you?) - couvrez ce sein que je ne saurais voir. (#) Ven 9 Mar - 16:01 | |
| Vous savez ce que c'est la pire sensation du monde ? Ever ? C'est d'sortir du sommeil avec une immense gueule d'bois qui vous ravage à l'intérieur. Vous savez cette petite somnolence, ce petit mouvement de tête, ce petit moment où vous reprenez doucement vos esprits, et cette douleur venue d'nul part qui vous cisaille la ventre, la tête et la moindre parcelle d'votre corps. Vous saisissez un peu là ? Bah voila, vous êtes pile dans le truc les gars. C'est c'putain d'sentiment que j'avais c'matin. Et à ça, vient s'rajouter un putain d'trou noir. Le néant. Rien. Quedal. Plus aucun souvenir. J'suis sorti ? Comment j'suis rentré ? Qui j'ai vu ? Qu'est ce que j'ai raconté ? Qu'est ce que j'ai fais ? Sans déconner, les yeux encore fermés, j'creusais dans ma mémoire, mais rien. Zéro souvenir. Fuck. La journée démarrait super mal. Pas d'panique que j'me suis dis, parce que la panique c'pas mon genre. J'suis plutôt pépouse, sans pression, t'inquiète bro. J'vais me lever, j'vais prendre une douche, un café et ça s'ra reparti. Comme d'habitude. Et puis une p'tite bière ce soir si tout va bien. Comme d'habitude.
J'ouvre les yeux, remotivé à faire d'cette journée un putain d'bon moment. Merde. Deuxième coup dur. J'suis pas chez moi. Les murs blancs, les draps propres, la déco standard, j'suis dans un hotel mon pote ! Juré j'sais pas comment j'suis arrivé ici. J'me relève dans le lit. Et j'pose mes yeux sur une nana. Juré, il y avait une nana dans mon plumard ! Elle dort, pénard. Faut que j'me casse d'ici, ça sent le sapin cette affaire. A tous les coups, j'ai raconté n'importe quoi à cette nana pour pouvoir coucher avec elle. L'angoisse. J'soulève la couette dans le plus grand des silences. J'vais pour m'barrer. J'trébuche, j'm'étale comme une crêpe par terre. Mon coude ripe sur le rebord de la table de nuit. J'm'éclate délicatement, en silence. Et là, l'coup d'grâce les potes. Vous allez pas m'croire. Autour d'mon poignet, une putain d'menotte. Et elle est reliée au poignet de l'inconnue. C'en est trop. "Mais c'est quoi c'bordel putain ?" |
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