contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Dim 11 Mar - 1:52
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Rade #7 ♡
Tes iris fixent ce plafond, cherchant ton sommeil. Ce dernier qui ne semble pas venir, comme la nuit d'avant … tu ne comptes plus tes insomnies. N'ayant plus droit de t'aider de ta chère amie, Sawyer ayant fait le vide dans tes placards. Tu pourrais tricher, en acheter en secret. Tu pourrais. Seulement t'en as pas envie, tu lui as promis de te reprendre en mains. De te sortir la tête de cette spirale. Alors t'essaies. Tu te relèves tant bien que mal. Tournant à nouveau dans ce lit, vide, froid, amer. Soupirant. Tu finis par passer tes mains dans tes cheveux. Tu sais au fond de toi pourquoi tu dors pas. T'as ce truc qui grandit au fond de ton bide. Cette peur, pas la même, différente de celle qui t'habite depuis un long moment. Non celle-là elle te fait bien plus peur. Elle te ronge dans une autre partie de ton corps et t'es plus habitué à ça. Le ressentir. Soupirant de plus bel, ça t'agace. Tu fermes les yeux, les réouvre, rien à faire. Attrapant ton téléphone, toujours rien. « Tu verras, un jour, à quel point t’avais tort, » ses paroles qui trottent dans ta tête. Tu étais pourtant ivre ce soir là, ivre de douleur surtout … mais ses mots. Tu ne peux les oublier. T'en as envie, mais tu n'y arrives pas. Son visage est ancré en toi. Ses mots tourbillonnent dans ta tête, sans trouver une issue. « J’laisse tomber. T’as pas b’soin d’moi. T’as b’soin d’personne, pas vrai … » tes mains plaquer sur ton visage. Tu revois. Tu le revois. Puis rien. Tu t'es laissé tomber, tel le déchet que tu étais et trou noir. Balançant ta couette à l'autre bout du lit, tu attrapes ton téléphone, rien. Ravalant ta salive. Un pas, juste un pas, mais t'y arrives pas. Tu laisses tomber ce dernier sur ton lit et t'extirpes de cette pièce. Tu ne sais pas quoi faire, quoi dire. Ses paroles, les paroles de Sawyer et toi. Rien ne va. Rien n'a sens, d'après Sawyer c'est exactement ça qui est beau. Le fait que ça n'est pas de sens .. tu ne comprends juste rien. Il est arrivé dans ta vie, a bousculé tes habitudes et puis.. il s'est fait une place là ou tu n'y pensais pas. Les mots tu pourrais les avoir, mais t'es bien trop effrayé. Trop apeuré parce ce qui pourrait être sous ton nez. Peur de la nouveauté. Peur de souffrir à nouveau. Peur de ne pas être à la hauteur. Trop de question qui se sont bousculés dans ta tête suite à ton échange. Révélation que tu as eu, mais révélation bien trop dur à accepter. Tu souffles à nouveau et tournes dans ton appartement. T'es pire qu'un poisson dans son bocal. Tu t'ennuies. Tu ne sais comment chasser le temps. Le sommeil ne semble plus venir toquer à ta porte. Sans alcool tu ne sais pas si tu y arriveras de nouveau. T'as besoin de te reposer, mais plus facile à dire qu'à faire. Ton corps meurtri par tes dernières aventures te demande du repos. Tu essais mais rien. T'affalant dans ton canapé, une position que tu ne connais trop bien. Images qui s'en mêlent à nouveau dans ta tête. Votre dernière 'confrontation' mixé avec ce moment.. un pas. Rien qu'un pas. Une semaine, voir plus. T'as juste l'impression que c'est une éternité. Étrange sensation, surtout qu'il est … non ce n'est pas un étranger à ta vie. Plus maintenant. Soupirant à nouveau, zappant de plus bel. Tu t'abandonnes face à une émission débile. Tu tentes de le repousser de ta tête et s'il t'avait vraiment .. oublié. Toi t'es pas doué avec tout ça. Tu l'as jamais été et ça ne va pas arriver aussi facilement. Silence qui te tue. Silence que tu aimerais briser, mais comment ? Là est la question. Puis ça vibre dans ta chambre. Tu bondis de ton refuge, à la recherche du bruit. L'objet qui alarme tes sens. Un numéro inconnu, hésitant puis après tout …
Fixant cette porte. Tu te maudis, qu'est-ce que tu fous là ? Tu fais le premier pas apparemment, ou lui. T'en sais rien. Le gars n'a pas été clair, tu sais juste qu'il est là. Dans ces lieux, qu'il a besoin de toi. Est-ce que ta présence va arranger les choses ? Tu le sauras bientôt. Prenant une grande inspiration, tu te décides à rentrer. L'air frais ça va cinq minutes, surtout quand on sait que ça fait plus de vingt minutes que tu fixes ce bâtiment. Cette porte en particulier, parce que t'as la trouille. Et s'il avait raison ? Peut-être pas sur tout .. tu finis par rentrer dans ce lieu, scrutant l'horizon à la recherche de .. il te faut peu de temps avant de le trouver. Est-ce une bonne idée ? Tu ne sais toujours pas, mais tu sens un truc au fond de toi.. l'idée qu'il te repousse, comme tu l'as fait … tu le fixes un instant, il cause au barman qui n'en peut peu plus. Tu le vois sur son visage, t'avances en douceur. Reid qui parle, ou plutôt qui ronchonne, c'est bien la première fois que tu le vois ainsi .. plus tu t'avances et plus tu as l'impression que quelque chose à changer … t'es encore bien loin du compte… parce que même si tu es là, même si les pièces du puzzle s'assemblent, t'es encore loin de la vérité. Aveugle que tu es, ça il te l'a bien sorti. Puis ses iris se posent sur toi et tu restes stoïque un moment .. un moment qui paraît une éternité. Tu secoues la tête et t'avances vers le bar, le barman vient vers toi « vous m'avez appelé » que tu lui dis, logique. Sinon tu ne serais pas là … mais tu lui montres. Lui montres que tu es là, que toi aussi tu peux répondre présent ...
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Dim 11 Mar - 22:34
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Rade #7 ♡
Presque deux semaines se sont écoulées depuis la dernière fois que tu l’as vu. Tu as essayé. Tu as pris sur toi. Tu as tenté de penser à autre chose. Tu as vraiment tout essayé pour te changer les idées. Tu t’es plongé corps et âme dans ton travail, tu as tenté une excursion accrobranche lors de laquelle tu as bien failli mourir, tu t’es même aventuré dans une boutique de tatouages de laquelle tu es ressorti avec une sucette et une nouvelle amie à défaut d’un tatouage après t’être évanoui en voyant l’aiguille approcher ta peau de trop près … Tu y as mis du tien. Il n’y a pas de doute. La solution la plus efficace aurait peut-être été d’en parler à quelqu’un mais tu n’en as rien fait. Evie te dirait probablement que c’est une bonne chose, que te débarrasser d’un poids mort est la meilleure chose qui puisse t’arriver. Tu n’as pas envie d’entendre ça. Max tenterait sûrement de te remonter le moral en faisant l’imbécile ou en te sortant des anecdotes sans queue ni tête sur les relations amoureuses. Ça ne t’aiderait pas. Quant aux autres … tu ne veux pas déranger Emrys après tout ce qu’il a déjà fait pour toi, tu te vois mal te confier à Ava sur ce sujet et Jay … disons que la situation n’a toujours pas évolué entre vous. Que des excuses bidons en soit. La vérité, c’est que tu ne veux pas qu’on t’aide. Tu souffres et tu te sens con. Seulement, tu te crois responsable de tes malheurs. Un peu comme si tu aurais dû te douter que les choses se termineraient comme ça entre vous. Parce que, oui, même si tu es incapable de décrire ce qu’il y avait entre vous, tu es persuadé que c’est désormais fini. Il ne t’a pas envoyé de message, il ne t’a pas cherché … et quand bien même l’aurait-il fait que tu n’aurais pas répondu. Il n’a pas besoin de toi. Il n’a jamais eu besoin de toi. Et tu as laissé tomber. Tu l’as dit. Mot pour mot. Mais toi … toi, tu as besoin de lui.
« Non, non, non, j’ai pas b’soin d’aide. J’vais bien et pis, j’ai même pas d’voiture t’façon. Et j’si pas bourré hein, juste un peu pompette, Brenda va m’ramener tout pépère patate, » que tu dis au barman avec l’assurance d’une autruche. Il arque un sourcil. Il ne sait pas qui c’est Brenda. Tu soupires comme s’il s’agissait d’une évidence. « Brenda, c’mon vélo. » Il te regarde incrédule. Tu ne comprends pas. « C’un joli prénom Brenda, » rajoutes-tu en glissant de ton tabouret. Tu reprends ta place comme tu ne l’avais jamais quitté. Tu bats des paupières et retentes ta chance : « une bière s’il te plait ô monsieur le gentil barman ? » Il secoue la tête et se met en mouvement. Un sourire satisfait sur tes lèvres, tu le regardes faire. Tes yeux s’illuminent quand il approche le verre vers toi, seulement il s’arrête avant que tu ne puisses l’atteindre. « Eh ! » râles-tu à son intention. « Tu l’auras si tu me passes ton téléphone. » Tu fronces les sourcils pour analyser cette proposition, elle te semble foireuse, seulement réfléchir dans ton état, c’est trop dur et tu veux vraiment cette bière. Tu sors ton portable de ta poche et le poses sur le comptoir. Tu le lâcheras quand il te donnera ta bière. Tu comptes. « Un, deux …. TROIS ! » Tu t’empresses de saisir le verre alors que le barman attrape ton téléphone. Tu le regardes pianoter dessus rapidement. Tu te sens fier, il n’a pas la combinaison. Tu l’observes. Il a tout sauf l’air déçu. « Qui c’est qu’on appelle pour venir te chercher alors ? » te demande-t-il un sourire au coin des lèvres. Ton expression passe de la surprise à l’horreur totale … tu n’as jamais pris la peine de bloquer ton téléphone avec un mot de passe. « Voyons qui on a dans tes favoris … Maman ? » Tu secoues la tête. « Mama ? » Rebelote. « Il a perdu sa langue ? » Tu soupires bruyamment, commençant à bouder par la même occasion. « Elles travaillent, » lâches-tu en posant tes lèvres sur le rebord de ton verre toujours posé sur le comptoir. Ce que tu as l’air con. « Evie alo – NAN ! » le coupes-tu avant qu’il termine sa question. « C’est une pregnantzilla ! » t’écries-tu avec une expression terrifiée sur le visage. Le barman se marre. Tu te caches derrière ton verre. « Jay ? – Il m’aime plus, » réponds-tu si spontanément que ça en serait presque déchirant. « Il va pas rester grand monde là … » soupire-t-il alors que tu avales quelques gorgées de bière. Tu hausses les épaules. « Pipi ! » annonces-tu en quittant ton tabouret.
L’escapade aux toilettes a été longue et périlleuse mais tu t’en es sorti sans pisser sur tes pompes, ce qui n’est pas une petite victoire ce soir. Rassis sur ton tabouret, tu as récupéré ton téléphone et fini ta bière qui s’est remplacée par une autre quand tu as menacé très clairement de t’en aller sur le dos de Brenda. Tout ça s’est tourné dans ta tête comme de l’affection. Tu es persuadé qu’il ne veut pas que tu partes parce qu’il t’apprécie. Il ne te viendrait jamais à l’idée qu’il te garde là parce qu’il a appelé l’un de tes contacts pour venir te chercher pendant que tu étais aux toilettes. « … alors ouais, c’comme ça qu’les tortues s’reproduisent. T’es sur l’cul hein ? C’est fascinant les tortues. T’en as d’jà vu une vraie ? Y’en a au zoo … t’as d’jà été au - vous m'avez appelé. » Cette voix te stoppe totalement dans ton monologue sans fin. Tu tournes la tête, bugs un moment sur Cade qui se tient à quelques mètres de toi, puis tu commences à faire la navette entre lui et le barman. Il te faut du temps pour comprendre, seulement tu finis quand même par percuter. « Traitre, » souffles-tu à l’intention de ton ancien nouvel ami. « T’peux rentrer chez toi. J’ai pas b’soin d’toi, » craches-tu à Cade en tournant le dos à ta bière. Tu ne la finiras pas celle-là. Tu descends maladroitement de ton tabouret, manquant de te casser la gueule, puis tu te diriges vers la sortie. Bien content d’enfin pouvoir se débarrasser de toi, le barman tend à Cade ta veste et ton casque de vélo que tu as lâchement abandonné avec ta bière. Alors que tu franchis la porte en titubant, tu te retournes vers Cade – un demi-tour qui te cause ton équilibre … heureusement, qu’il y avait le mur pour te rattraper. « Qu’est-c’tu veux t’façon ? Pourquoi t’es v’nu ? » Tu es en colère. Tu ne comprends pas. Tu en as marre.
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Lun 12 Mar - 0:13
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Rade #7 ♡
Tu ne sais pas pourquoi t'es là. Pourquoi tu te tiens dans ce bar. Pourquoi son regard te déroute autant .. tu ne sais pas si c'était la solution. S'il y a une raison au fait que tu sois ici, que ça soit toi qu'on ait appelé et pas quelqu'un d'autre .. le barman n'a pas tergiversé longtemps lorsqu'il t'a appelé. T'expliquant vite fait qu'il a fait les contacts avec le dénommé Reid et qu'à ton nom il n'a rien dit. Étrange. Tu n'as pas voulu en savoir plus, tu t'es contenté de dire que tu venais. Que tu venais le récupérer, comme si tu venais récupérer un colis .. un colis bien ivre, qui ne veut pas de toi. Ça tu peux le sentir à son regard, il n'a pas le regarde de celui qui est heureux de te voir. Tu le connais ce regard, il te l'a adressé maintes fois. Non il ne s'attendait pas à toi. Toi non plus. « T’peux rentrer chez toi. J’ai pas b’soin d’toi, » et les mots sortent, tu te racles la gorge. Tu t'y attendais. Tu t'attendais à ça, mais ce n'est pas pour autant que la douleur n'est pas là. C'est peut-être ça qu'il a ressenti lorsque tu .. tu te stoppes dans ta pensée. Ce n'est pas le moment de partir dans le passé, tu es là, tu ne peux plus faire machine arrière. T'as même pas le temps de dire quoique ce soit qu'il part déjà. À présent tu le fais fuir … de mieux en mieux, tu soupires et attrapes ses affaires. Au passage, tu donnes un billet au barman, histoire de le remercier et aussi pour payer ses consommations. Ne sachant pas s'il les a payé ou pas, tu préfères agir.. ce dernier ne refuse pas ton payement. Te retournant pour rattraper la tornade. C'est la première fois que tu le vois ainsi .. et ça te fait quelque chose. T'aimes pas le voir ainsi. Tu le préfères souriant, aidant, le Reid que tu as connu dès le départ.. tu espères ne pas être la cause de son .. état. Tu n'as toujours rien dit, à quoi bon ? Tu ne sais pas pourquoi tu es là … enfin oui et non. Tu aurais pu dire non, ne pas décrocher, rester dans ton trou, mais non. Une semaine, voir plus, c'est bien trop long. Une éternité sans entendre sa voix, t'as cru que tout était foutu .. perdu. Il te ramène à la raison en se retournant rapidement, tu cherches son regard, même si tu n'aimes pas ce que tu y vois. « Qu’est-c’tu veux t’façon ? Pourquoi t’es v’nu ? » sa colère te fait mal, mais elle est justifiée. Tu avances doucement, mettant une main dans une de tes poches. Il veut des réponses, toi aussi. « j'sais pas .. » et ta réponse ne lui plaît pas. En même temps tu peux le comprendre. « allez viens j'te ramène .. » tu t'avances vers lui, mais plus tu avances plus il se recule. Ça te fait mal de le voir agir ainsi … bien plus mal que tu l'aurais cru. « Reid fait pas l'con, t'es pas en état de pédaler. » et c'est toi qui fais la morale à présent .. l’hôpital qui se fout de la charité .. on aura tout vu et tu peux le voir sur son visage. « ok tu veux pas d'moi j'ai compris, mais laisse moi au moins t'aider .. j'te dois bien ça… » tu as envie de te gifler. Tu t'enfonces. Il avait raison en te parlant de trou, de pelle, tu creuses toi même ta propre tombe. Tu détestes le regard qu'il te lance, ses mots, tu as horreur. Tu hésites à le laisser ici et puis merde, tu n'es pas venu là pour ça. Tu le laisses ainsi, il gueule ou tente de parler, tu écoutes à peine. T'es pas doué pour tout ça. Puis juste après l'avoir dépassé, tu te rends compte que tu tiens toujours ses affaires. Et que s'en est trop. Tu fais demi tour. « j'vais rentrer chez moi, mais tu viens avec moi » de pire en pire. Tu es vraiment le roi des cons. « arrête de faire l'idiot, tu tiens pas debout. J'te ramène et après tu peux m'oublier si ça te chante, faire c'que tu veux mais … » ça te peine de dire ses mots, mais si c'est ce qu'il désire, tu le laisseras faire .. même si toi tu n'as pas envie. Tu n'as pas envie qu'il t'oublie, la preuve une partie de toi fut heureux de savoir qu'il avait besoin de toi. Que c'est toi qu'on a appelé et pas quelqu'un d'autre. Une partie qui souffre à présent des mots que tu dis, mais c'est lui qui l'a dit .. c'est fini.. La raison, la vraie raison au fait que tu sois ici ? T'es pas encore prêt à la dire à voix haute et te confronter à elle ... mais tu as besoin de lui, voilà pourquoi t'es là et que ça te fait mal de dire ça.
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Jeu 5 Juil - 23:10
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Cette colère, tu la sens grandir au fond de tes tripes. Tu as envie de la faire sortir. Tu veux le frapper, de toutes tes forces, sans te retenir. Tu veux qu’il souffre lui aussi. Une pensée bien égoïste et bien bête. Tu le sais pourtant qu’il souffre. Parce que Cade souffre tout le temps. Pour tout et pour rien. Pour lui et pour les autres. Parce que tout est de sa faute. Parce qu’il n’a besoin de personne. Parce qu’il a creusé lui-même son trou et que plutôt que d’essayer de s’en sortir, il préfère y aller à la pelleteuse pour trouver le centre de la terre. ‘Il survivra pas les dinosaures de toute façon,’ penses-tu avec satisfaction. Les connexions dans ton cerveau se font aléatoirement et relativement lentement, mais tu en viens à la conclusion que s’il finit dans le ventre d’un t-rex, il souffrira suffisamment et qu’en comparaison, ton coup aura l’air stupide. Et en plus, tu n’as aucune envie de t’approcher trop près de lui. La distance, c’est bien. En plus, tu pues. Tu vas le tenir loin. Ça te plait. Malgré quelques pensées satisfaisantes, tu n’arrives pas à le regarder en face. Il t’inspire bien plus que de la colère. Tu te sens oppressé dans ton propre corps, ta poitrine écrasée comme si un éléphant était passé par là. Ta peine est déchirante. Tu veux crier. Tu veux pleurer. Tu veux que cette douleur s’arrête. Tu veux revenir en arrière … Combien de temps en arrière, tu n’en sais rien. Deux semaines ? Six mois ? Tu ne sais pas et c’est ce qui te blesse le plus. Parce qu’à tes yeux, Cade est l’une des meilleures choses qui te soient arrivées dans ta vie. Cependant, il est aussi l’une des pires. « J'sais pas … allez viens j'te ramène ... » te répond-t-il quand tu lui demandes ce qu’il fiche là. Tu fronces le nez. Cette réponse ne te convient pas. Elle ne conviendrait à personne. Tu veux plus. Tu secoues la tête en reculant alors qu’il tente de s’approcher de toi. Rapidement, tu quittes la protection du seuil du bar et tu sens la pluie battante s’écraser sur tes épaules. Tu t’en moques. Tu continues de reculer. Tu ne veux pas qu’il te ramène. Tu ne veux pas qu’il te touche. Tu ne veux pas de cette proximité qu’il essaye d’instaurer entre vous. Tu te feras écraser par une Brenda s’il le faut, mais il ne t’aura pas. « Reid fait pas l'con, t'es pas en état de pédaler. » Tu laisses échapper un rire ironique. « Et t’es qui pour juger ? » lui demandes-tu d’un ton condescendant qu’on ne te connait que très peu. Il se fout de toi, tu ne vois pas d’autres explications et ça t’irrite profondément. Incapable de rester immobile sans un appui fiable, tu titubes légèrement à droite, puis à gauche sur le trottoir. La terre tourne un peu trop autour de toi et tu aimerais bien qu’elle arrête. Elle est mignonne, mais tu n’es pas la lune. Ou est-ce que c’est l’inverse ? Tu ne sais plus. Tu t’en fiches. « Ok tu veux pas d'moi j'ai compris, mais laisse-moi au moins t'aider … j'te dois bien ça … » Un nouveau rire s’échappe de ta gorge. Il te doit bien ça qu’il dit. Il te doit tellement plus que ça. Tu te demandes s’il a idée de tout ce que tu as fait pour lui. Ou tout du moins de tout ce que tu as tenté de faire pour lui. Tu en doutes. Parce que Cade ne voit jamais rien. Parce que Cade n’a besoin de personne. Tu soupires en reculant à nouveau d’un pas et te heurtant à ton vélo. « Rentre chez toi, » dis-tu en lui tournant le dos pour décadenasser ta Brenda.
Si tu avais été sobre, tu aurais senti son moment d’hésitation. Seulement, tout ce que tu vois c’est qu’il abandonne. Il passe devant toi en direction de sa voiture. Tu l’as reconnue sa voiture. Elle est moche de toute façon sa voiture. Ta Brenda, elle, elle est jolie au moins. « Pff, t’es vraiment qu’un lâche. » C’est tout ce que tu trouves à lui dire. Après des mois à être présent pour lui, à vouloir l’aider à sortir la tête de l’eau, il laisse tomber en moins de dix minutes. Tu le trouves pathétique. Tu es pathétique à lui dire de partir pour l'en accuser par la suite, mais ça … ça, il n’y a pas grand-chose que tu puisses y faire à ce stade de la soirée. Tu ne te préoccupes plus de lui. Qu’il se casse, tu t’en moques. Tout est fini de toute façon. La seule chose qui compte à présent, c’est ta clé de cadenas qui ne rentre pas dans la serrure. Et pourtant, tu t’appliques ! Mais la coquine, elle s’amuse à changer de place dès que tu approches la clé d’un peu trop près. « Rah mais arrête de bouger ! » Dégoulinant de la tête aux pieds, tu t’acharnes. Tu commences vraiment à en avoir marre. Tu veux ton lit, ta douche, ton chien et ton chat. Et tu as froid. « J'vais rentrer chez moi, mais tu viens avec moi. » Sa voix te fait sursauter. Tu te cognes la tête au guidon de ton vélo et te retrouves le cul sur le béton mouillé. Tu ne t’y attendais pas. Tu le pensais déjà parti pour tout dire. C’est qu’il est tenace en fin de compte. « Arrête de faire l'idiot, tu tiens pas debout. J'te ramène et après tu peux m'oublier si ça te chante, fait c'que tu veux mais … » Ces mots te font l’effet d’une décharge électrique tout le long de ta colonne vertébrale. Tu peux sentir la colère percer le voile ivre de tes pensées. Tu te relèves difficilement pour retrouver un équilibre précaire sur tes deux jambes. Tu lui fais face pour la première fois de la soirée. « T’es vraiment con en fait, » lui dis-tu sans ménagement. « Pourquoi tu crois qu’j’suis dans cet état-là ? » Tu hausses les épaules et écartes tes bras, paumes vers le haut. « J’y arrive pas, ok ? J’peux pas t’oublier. Ça pourrait être mon vœu l’plus cher que j’y arriverais pas ! » Tes poings se serrent sous l’agacement profond que tu ressens. « T’es coincé dans ma tête comme une partie d’mon fichu cerveau ! » t’exclames-tu en appuyant brutalement ton doigt contre ton crâne. « Et l’pire, c’est pas qu’tu saches rien, c’est pas qu’tu voies rien … c’est qu’je me suis foutu dans cette merde tout seul. A croire que j’cherchais ta souffrance en fait. Mais oui, c’est ça … Reid le pauvre blaireau qui succombe au charme du torturé Cade Braxton et qui reste coincé telle une mouche dans une toile d’araignée. » Tu déverses tes mots sans réfléchir. De toute façon, t’es pas en état de réfléchir. Tu le regardes avec mépris, mais soyons honnêtes, sous cette couche bien épaisse, on peut déceler ta flamme, celle qu’il fait brûler en toi et qui t’allume comme un braisier. « Tout ça, c’est d’ma faute en fin de compte. J’aurais dû savoir qu’on en arriverait là … j’étais qu’un pion dans une mauvaise passe de ta vie. Et j’me suis mis tout seul sur ton échiquier. J’l’ai cherché. » T’as l’impression d’avoir décuvé en une minute chrono avec ses propos. Ton corps est toujours dans un nuage de coton qui tangue un peu trop, mais ton esprit est stable – si c’est vraiment le mot. L’eau ruissèle sur ton visage et tu as l’impression de vous revoir quelques mois plus tôt sur le bord de la route. Les rôles étaient inversés. Plus ou moins. Tu secoues la tête. Tu ne veux pas penser à ça.
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Lun 16 Juil - 23:14
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« T’es vraiment con en fait, » il te fixe, ses iris dans les tiennes. Tu ne baisses pas le regard. Ça tu le sais. Tu sais que tu es con et pas qu'un peu, t'avais pas besoin qu'il te le dise. Tu te répètes ces mots depuis un moment .. pourtant ça a de l'impact. Tout ce qu'il te dit à un impact sur toi. Tu ne bouges pas, le froid arrive mais tu t'en moques. Ce que tu veux, c'est qu'il te suive, tu veux le ramener. C'est ta mission. Ce soir c'est lui qui a besoin de toi, alors tu vas être là. Tu vas être là pour lui, comme il l'a été pour toi. Sauf que toi, t'es pas lui. T'es pas doué avec les mots et tu te les ramasses à la figure. Tu les bouffes tes formules basiques. Il ne veut pas de toi, mais tu t'acharnes et sa colère tu la mérites. Ses yeux qui te lanceraient presque un éclair s'il le pouvait, mais tu ne bouges pas. Tu lui fais face. Tu ne fléchis pas. Pas maintenant. Pas là. Tu peux le faire, t'as pas le choix. La pluie s'abat sur vous, mais clairement tu t'en moques. Parce que tu sais qu'il ne fait que commencer … et tu appréhendes déjà la suite .. « Pourquoi tu crois qu’j’suis dans cet état-là ? » as-tu besoin de répondre ? Non parce que tu ne sais pas pourquoi il est comme ça.. du moins tu te voiles la face. Plus facile que d'assumer que tu es la cause de son mal être. Te raclant la gorge .. « J’y arrive pas, ok ? J’peux pas t’oublier. Ça pourrait être mon vœu l’plus cher que j’y arriverais pas ! » ces mots qui te font du bien, qui te réchauffent malgré ce froid. Tu t'en moques si ses iris te montre le contraire. Si sa voix est froide et dur. S'il ne mâche pas ses mots. S'il te tient tête. Tu te moques de tout ça, parce qu'il ne t'oublie pas. Tout comme t'y arrives pas. Alors ça te fait du bien… tu pensais que tout était perdu .. tel un con, tu pensais qu'il avait accepté. Qu'il s'était échappé de ta vie. Que tu avais merdé, mais il ne peut pas. Tu ne peux pas. « T’es coincé dans ma tête comme une partie d’mon fichu cerveau ! » pendant qu'il te dit ce qu'il ressent, t'as envie de crier ce que tu ressens, mais tu sais que tu n'y arriveras pas. T'as pas son courage ou son taux d'alcool .. plutôt cette réponse, même si Reid n'a jamais eu besoin d'alcool, à ton inverse pour te dire ce qui se trame dans sa tête. Vous êtes bien différents, mais c'est ce qui vous rapproches. Savoir que tu es là, présent dans sa tête… ça provoque quelque chose en toi. Serrant les poings, serrant son polo. Tu le lâches pas. Tu le lâcheras pas, lui. L'écoutant toujours, ne sachant pas quoi dire. Parce que tu sais qu'à un moment il faudra que tu parles. Les mots tournent dans ta tête, ta envie d'hurler que toi aussi … qu'il est coincé dans une partie de ton cerveau. Que tu songes à lui bien plus que tu le veux .. bien plus que tu le dis. Que tu as parlé de lui. Que tu as parlé de vous … que tu t'en fous des regards, mais ça il le sait. Non tu as parle de lui, du fait que tu avais merdé .. et pire .. du fait qu'il te manque. Parce que c'est vrai. Seulement ça tu le sais le dire à tes amies, mais à lui ? « Et l’pire, c’est pas qu’tu saches rien, c’est pas qu’tu voies rien … c’est qu’je me suis foutu dans cette merde tout seul. A croire que j’cherchais ta souffrance en fait. Mais oui, c’est ça … Reid le pauvre blaireau qui succombe au charme du torturé Cade Braxton et qui reste coincé telle une mouche dans une toile d’araignée. » pas un mot. Juste ton regard. La pluie qui t’éblouit un peu, mais pourtant tu le vois. Tu le vois clairement ce soir. Plus facilement que ces derniers mois. Parce qu'il étincelle presque .. dans cette ruelle, tu ne vois que lui. Il n'y a que vous, comme ça a toujours été le cas. Lui, toi, vous. Ce vous que vous n'avez jamais réussi à expliquer. « Tout ça, c’est d’ma faute en fin de compte. J’aurais dû savoir qu’on en arriverait là … j’étais qu’un pion dans une mauvaise passe de ta vie. Et j’me suis mis tout seul sur ton échiquier. J’l’ai cherché. » t'accuses le coup, les mots. Tu n'as toujours pas bougé, lui non plus. Cette distance, cet éloignement … c'est nouveau pour toi. Le fait qu'il te fuit, le fait qu'il recule lorsque tu avances. Nouveauté qui te déplaît. Œillères que tu as enlevé. Oui tu le vois, mais seras-tu lui dire … tu sais que tu es responsable … responsable de tout ce qui se trame dans ta vie .. t'es conscient de ça.. respirant un moment … ses yeux qui se dégagent des tiens. T'as pas envie qu'il parte. Tu refuses qu'il s'éloigne à nouveau. Bloqué. C'est maintenant ou jamais que tu te dis, mais tu n'arrives pas. Tu ouvres la bouche, puis … merde. « moi aussi ... » que tu sors. Deux mots, mais rien ne bouge. Pas lui. Ce n'est pas comme ça que tu vas le garder près de toi. « j'sais que j'suis con, j'sais que tout est d'ma faute, mais … j'peux pas ... » et tu merde à nouveau. « j'peux pas te laisser partir. J'veux pas, j'veux pas que tu sortes de ma vie. J'veux pas que tu prennes ce vélo. J'veux pas que tu m'oublies. J'veux pas que tu regrettes de m'avoir connu. J'veux pas que tu penses ça .. » un pieds se débloque, puis un autre. Tu prends ton courage à deux mains, c'est maintenant ou jamais .. tu n'as plus rien à perdre. « T'es pas l'seul … Reid t'es bloqué dans ma tête. J'arrête pas d'penser à toi… j'me débats dans moi même … j'sais que j'ai merdé mais … j'pensais pas mériter ça.. toi, ça … ce nous … t'es trop bien pour moi. T'es … je .. » et revoilà le Braxton en chef. Pourtant tu ne baisses pas ton regard. C'est là, maintenant … avant qu'il ne parte pour de bon. Qu'il claque lui aussi la porte .. comme il l'a déjà fait. Tu ne t'es pas battu pour Abby, mais c'était différent .. tout est différent, mais là .. Là tu te bats. Tu as envie de te battre pour lui. Envie de lui dire … tu te bats avec toi même pour que les mots sortent … « putain mais si j'suis là, c'est parce que tu me manques … » que tu finis par dire à moitié en gueulant.. parce que ça vient du coeur. De tes tripes. Parce que tu le vois les mains sur son guidon. « que j'suis le roi des cons d'avoir rejeté un mec comme toi, mais que j'peux pas vivre sans toi .. j'ai b'soin d'toi et t'as b'soin d'moi ! » plus qu'un pas, mais tu n'oses pas le franchir .. t'as peur. T'as peur qu'il soit trop tard. Qu'il parte à jamais … mais s'il t'a dit qu'il ne pouvait pas t'oublier. « j'sais que t'as b'soin d'moi … parce que c'était pas un hasard si t'es arrivé dans ma vie .. si tu m'as sauvé … alors .. » te raclant la gorge … tu lui tends la main ou plutôt son polo. Signe que tu fais un pas vers lui … la pluie qui martèle un peu plus fort. La pneumonie qui vous guette, mais tu t'en moques. Tu sens que tes yeux perlent et pas qu'un cause de la pluie .. parce que tu as craché ce que tu avais sur le coeur … Que c'est bien la première fois que tu agis ainsi .. et que tu as peur de la suite …
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Jeu 16 Aoû - 17:20
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Tu as tout déversé. Tes sentiments, tes pensées, ta haine passagère – parce que oui, bien sûr qu’elle est passagère – tout y est passé. Et ça t’a fait un bien fou. Cependant, tu ne te sens pas vraiment mieux pour autant. Tu as toujours l’impression d’avoir été comme un pion dans sa réhabilitation. Et tu sais toujours mieux que personne que tu t’y es mis tout seul. Est-ce que tu cherchais vraiment à te faire du mal ? Dans le fond, tu en doutes. Tu as vu une situation familière. Tu as vu Jay en lui. Leur peine, leur culpabilité … c’était la même. Alors, tu as craqué. Tu as plongé tête baissée dans sa vie, pensant que si tu n’arrivais pas à atteindre Jensen, il n’était peut-être pas encore trop tard pour Cade. Tu avais raison. Tu en es persuadé. Seulement, tu t’y es brûlé les ailes. Parce que Cade, ce n’est pas juste une projection de Jay. Ça l’était peut-être au début – et encore tu n’en as jamais réellement pris conscience – mais c’est devenu tout autre chose. Parce que Cade, ce n’est pas juste une âme en peine à sauver des flammes. Ce n’est pas juste une belle gueule parfois masquée par une toison épaisse. Il représente beaucoup plus que ça à tes yeux. Tu ne t’y attendais pas. Ce n’était pas prévu. Pourtant, en lui, tu as trouvé l’Amour. Oui avec un grand ‘A’. C’est niais, c’est moche, mais c’est la vérité. Et ce que tu ressens, cette sensation de douleur dans chaque partie de ton être, c’est cet amour qui te consume … parce que tu ne sais pas quoi en faire, tu ne sais pas comment le gérer, tu ne sais pas comment l’exprimer ou le faire disparaitre après votre dernière altercation. Tu veux que la douleur s’en aille. Tu ne veux plus ressentir tout ça. Alors les mains sur le guidon de ta Brenda, le corps bercé dans du coton invisible, les cheveux collés au front par la pluie qui se déverse sur vous, tu es prêt à partir, à mettre le plus de distance entre vous que possible.
Encore cinq secondes avant de passer ta jambe par-dessus ta selle et de t’enfuir. Cinq. Il te regarde toujours, incapable de dire quoi que ce soit. Tu l’as cloué. Quatre. Il ouvre la bouche. Tu retiens ton souffle. Tu t’attends à des mots, mais rien ne sort. Trois. Tu expires l’air usé de tes poumons. Plus les secondes passent, plus il te donne raison. Deux. Tu n’étais qu’un pion. Un. Tu tournes la tête. A quoi bon le regarder, autant te concentrer sur la route avant de décoller. Zé … « Moi aussi ... » Sa langue … il l’a retrouvée. Tu ne t’y attendais plus. A tel point, que cette fois-ci, c’est toi qui est cloué sur place. Sa voix t’a presque fait sursauter. Tu ne le regardes pas pour autant, tu es beaucoup trop occupé à essayer de donner du sens à ces mots. ‘Moi aussi’ qu’il te dit, mais de quoi est-ce qu’il parle ? Lui aussi quoi ? Ça ne veut rien dire. Rien du tout. « J'sais que j'suis con, j'sais que tout est d'ma faute, mais … j'peux pas ... » Il peut pas quoi ? Ces mots, ces paroles … elles t’intriguent et t’agacent de la même façon. Tu ne comprends pas ce qu’il te dit ou plutôt ce qu’il essaye de te dire et ça te donne plus envie de te tirer qu’autre chose. Il va encore foutre le bordel dans ta tête. Tu le sais. Tu le sens. C’est sa spécialité. La voix d’Evie dans ta tête te dit d’y aller tout de suite et de ne surtout pas te retourner. Seulement, c’est plus fort que toi. Il faut que tu entendes la suite. Curiosité ou stupidité ? Probablement un peu des deux. « J'peux pas te laisser partir. J'veux pas, j'veux pas que tu sortes de ma vie. J'veux pas que tu prennes ce vélo. J'veux pas que tu m'oublies. J'veux pas que tu regrettes de m'avoir connu. J'veux pas que tu penses ça ... » Cette fois-ci, ta tête pivote dans sa direction et tu verrouilles ton regard sur lui. What. The. Fuck. Ce n’est plus que la voix d’Evie que tu entends dans ta tête, tu peux en voir une version chibi en train de s’arracher les cheveux en hurlant. Et cette vision intérieure correspond exactement à ce que tu ressens en ce moment précis. Tu t’apprêtes à répliquer, les griffes sorties et prêt à mordre, seulement il ne t’en laisse pas le temps. Il commence à avancer doucement dans ta direction. Tu te raidis d’un seul coup, crispant tes mains sur ton guidon. « T'es pas l'seul … Reid t'es bloqué dans ma tête. J'arrête pas d'penser à toi… j'me débats dans moi-même … j'sais que j'ai merdé mais … j'pensais pas mériter ça ... toi, ça … ce nous … t'es trop bien pour moi. T'es … je ... » Tu entends ce qu’il te dit. Tu entends absolument tout ce qu’il te dit, seulement tu te refuses de te réjouir. Tu laisses bien plus facilement l’agacement se répandre en toi. Oh ça oui, parce qu’il recommence. Il recommence à se dénigrer et à l’utiliser comme une excuse. Il mérite tout ce qu’il peut avoir ! Tout le monde mérite ce qui est à sa portée, voire même davantage encore. Tu en as toujours été persuadé et tu le lui as dit déjà. Il vaut bien plus que ce qu’il ne croit. Et ça t’énerve qu’il utilise cet argument pour justifier ses actes et ses mots. C’est lui qui t’a foutu à la porte ! Certes, tu as fait le choix de partir, mais c’est parce qu’il t’y a poussé. Alors pourquoi ? Pourquoi tout ça ? « Putain mais si j'suis là, c'est parce que tu me manques … que j'suis le roi des cons d'avoir rejeté un mec comme toi, mais que j'peux pas vivre sans toi ... j'ai b'soin d'toi et t'as b'soin d'moi ! j'sais que t'as b'soin d'moi … parce que c'était pas un hasard si t'es arrivé dans ma vie ... si tu m'as sauvé … alors … » Pour tout dire, tu n’attendais qu’une chose : qu’il baisse les yeux. Il t’aurait lâché du regard ne serait-ce qu’un tiers de seconde, tu aurais pris la poudre d’escampettes. Tu t’y attendais tellement. Seulement, à ta grande surprise, ça n’est pas arrivé. Et ces dernières paroles … Il t’a eu. Tu lui manques. Il reconnait t’avoir rejeté. Cade Braxton qui n’a jamais eu besoin de personne a besoin de toi. Tu l’as sauvé. Il a besoin de toi. Il. A. Besoin. De. Toi.
Tu restes bloqué un moment, les mains sur ton guidon, tes yeux dans les siens, ton polo entre vous. Tu te demandes pourquoi est-ce qu’il te tend ton polo trempé. Reid, le séchoir. Tu ne vois pas le geste qu’il est en train de faire. Mais pour être honnête, ce n’est pas ce qui t’interpelle le plus. Tu sais qu’il t’a eu, que ses mots t’ont finalement atteint et que tu ne peux plus simplement te sauver sur ta Brenda. Il faut que tu dises quelque chose … que tu fasses quelque chose, mais tu ne sais pas quoi. Tu ne vois pas les larmes qui perlent au coin de ses yeux se mêlant à l’eau de pluie qui tombe sur son visage. Tu ne vois pas grand-chose à vrai dire. Le monde tourne alors que tu essayes de trouver une solution au problème auquel tu fais face. Tu es incapable de dire si le monde tournoyant est dû à l’alcool ou au trop plein d’émotions et de sentiments que Cade vient de provoquer en toi. Tu ne sais plus quoi faire, mais tu ne peux pas pédaler. Tu lâches ton guidon avant de faire totalement face à Cade. Ce n’est pas évident de savoir lequel est le bon, mais au moment même où tu arrives à agripper ton polo, tu plies ton coude et le déplies à nouveau avec le plus de force possible dans l'estomac de Cade qui se tord légèrement en deux, tant par la surprise que la douleur. C’est que tu as un peu de force quand même. « Quelques belles paroles et tu crois que c’est bon ? » lui demandes-tu le visage légèrement adouci. Tu as envie de le croire. Tu meurs d’envie de le croire. Il a raison cela dit. Tu as besoin de lui. Mais est-ce qu’il n’est pas aussi la raison de ce mal être qui te ronge ? Tu es perdu. Il t’a retourné la tête une fois de plus. « J’ai une question pour toi, » dis-tu après quelques secondes de silence. « Si j’ai autant d’importance à tes yeux, pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’le barman t’appelle quand j’étais aux toilettes pour que tu t’décides enfin à v’nir et m’dire tout ça ? Ouais, t’es v’nu à ma rescousse – merci. Mais s’il t’avait pas appelé, t’aurais fait quoi ? » C’est une question légitime au final. Parce que si le mec avait décidé de contacter Evie, Jay ou Emrys, vous n’en seriez pas là. Tous ces mots seraient perdus dans le néant. « Tu viens m’chercher, tu t’attends à c’que j’te suive sans broncher, que j’oublie la façon dont tu m’as traité … mais pourquoi maintenant Cade ? » Prononcer son prénom à haute voix t’écorche le bout des lèvres. Ta colère s’est apaisée, mais tu ne souffres pas moins pour autant. « Pourquoi est-ce que tu m’as rejeté de toutes tes forces pour ensuite me dire tout ça ? Est-ce que c’est un jeu pour toi ? » De la rage à l’agacement, tu es passé à la tristesse. Tu ne sais plus quoi faire. Tu ne sais plus quoi attendre de cette discussion. Tu vas le laisser te ramener. Tu admets que la terre tourne peut-être un chouia trop. Mais tu te gardes de le lui dire pour l’instant. « C’pas un jeu pour moi. J’sais ce que j’veux … c’que j’voulais. J’avais pas prévu tout ça … Pourquoi est-ce que j'devrais t'croire ? » demandes-tu finalement avant de baisser les yeux sur ton polo qui traine sur le sol. Tu frissonnes à cause du froid et de l’eau qui continue de s’abattre sur tes épaules.
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Sam 25 Aoû - 22:58
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Ça te tort. Ça te crispe, mais tu ne montres rien. Boule qui remonte dans ton ventre. Qui t'envoie une décharge partout dans ton être. Tu ne sais pas comment réagir à ça. Pourtant des douleurs tu en as connu, des pires et des meilleurs. Seulement là, elle s'est nichée au fond de ton estomac. Tu ne sais pas d'où elle vient. Ce qu'elle est. Tes yeux qui ne baissent pas. Tu es bloqué face à lui. Ta gorge qui se racle et cette boule qui prend de la grosseur. Aurais-tu peur ? Peur qu'il te rejette. Peur qu'il te renvoie tes erreurs à la figure. Peur qu'il soit trop tard ? Toi qui a déballé ton sac. Pour la première fois de ta vie, tu mets des mots sur ce que tu ressens. Tu oses dire tout haut, ce que tu penses tout bas. Tu essaies. Tu te bats. Tu ne détournes pas le chemin. Tu te renfermes pas. Non, tu es là. Bien là, face à lui. Attendant une réponse. Signe qui ne semble pas venir. Surpris qu'il est par ton discours. En bien ? En mal ? Qu'il se rassure, ça te surprend tout autant d'avoir dit tout cela. Parce que dans le fond ce n'est pas toi. T'as jamais été le gars très doué dans le déballage de sentiment. Déballage de connerie, oui tu sais faire. Pour déballer ta science, tu es bon, mais pour ça .. pour parler un être humain de ce que tu ressens. Lui dire ô combien il a pris une place dans ta vie. Non tu n'es pas doué. T'essaies. Obtenant par la même occasion le titre du roi des cons. Parce qu'il se pourrait que ça soit trop tard. Qu'il te le balance à la tronche. Pourtant tu as eu cet espoir. Ce sourire qui de l'intérieur. Ce moment de bonheur lorsqu'il t'a dit, qu'il n'arrivait pas t'oublier. T'as compris, que tu n'étais pas seul. T'es pas le seul à ressentir ça. Sauf que lui, il met beaucoup mieux les formes que toi. Lui, il te dit tout ça depuis un moment. Aveugle que tu es. Bien trop ancré dans ton malheur. Seulement là .. là tu sors la tête hors de l'eau. Tes poumons ont recraché l'eau, ou l'alcool, tu nages. Tu essaies de regagner la rive. Et tu sais.. tu sais que tu as besoin de lui .. sinon tu ne serais pas là ce soir .. sauf que tes mots .. peinent à sortir. Douloureusement ils franchissent ce mur de silence. Te vidant par la même occasion. Tu revois la scène. Et toujours rien. Les secondes, deviennent des minutes. Minutes qui s'éternisent. Tu as même envie de le supplier du regard …
Contre tout attente, il réagit et ça .. tu l'avais pas préméditer. C'est allez beaucoup trop vite pour toi. La douleur s'agrandit, mais pour une autre raison. La surprise qui se lit sur ton visage et cette putain de douleur qui te déchire de partout. Tu te plis. Le coup tu l'as pas vu venir. Réflexe qu'il a, pour un mec qui a picolé, il arrive à t'avoir. Tu sais que tu ne l'as pas mérité. Répercussion de ce qu'il a pu ressentir par ta faute ? T'en sais rien, mais tu es plié pour l'heure. Tu sais que ce coup, tu le mérites. Con que tu es. Douleur qui te traverse de partout, elle en profite pour s'échapper et cours à la recherche d'un endroit plus affriolant. Elle veut t'atteindre, comme tu as tenté de l'atteindre. Est-ce que ça a marché ? Pour la douleur, oui. Pour lui ? T'en es moins sûr. Son regard qui change, ta main sur l'estomac. Te maudissant, si tu étais retourné plus tôt à la salle, tu aurais pu encaisser plus 'facilement' ce coup … fierté qui en prend un coup malgré tout … et ce n'est que le début. « Quelques belles paroles et tu crois que c’est bon ? » dureté dans sa voix. Le combat est lancé.. qui va l'emporter ? Sûrement pas toi, tu peux le voir dans son regard. « J’ai une question pour toi, Si j’ai autant d’importance à tes yeux, pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’le barman t’appelle quand j’étais aux toilettes pour que tu t’décides enfin à v’nir et m’dire tout ça ? Ouais, t’es v’nu à ma rescousse – merci. Mais s’il t’avait pas appelé, t’aurais fait quoi ? » tu dois bien reconnaître que ton adversaire à de très bon argument. S'il veut te mettre à terre, il va y arriver. Tu ne bronches pas. Tentant de te relever, mais tu as le pré sentiment que ce n'est que le début de ta douleur. « Tu viens m’chercher, tu t’attends à c’que j’te suive sans broncher, que j’oublie la façon dont tu m’as traité … mais pourquoi maintenant Cade ? Pourquoi est-ce que tu m’as rejeté de toutes tes forces pour ensuite me dire tout ça ? Est-ce que c’est un jeu pour toi ? » ta gorge qui se tord. L'autre douleur qui revient, elle jubile en toi. Tu résistes, ne pas flancher. Ne pas donner satisfaction, ni à l'un, ni à l'autre. Tu encaisses ses mots. Bien pire que des coups. L'impression de te retrouver à nouveau sur le ring. La pluie se mélangeant aux gouttes salés qui s'échappent de tes yeux. Passant une main, il ne verra rien. Comment tu le sais ? Parce qu'il a un regard… différent et que tu peux sentir la rage du combattant dans ses mots. Il ne veut pas te laisser avoir le dernier mot. Il veut bien te mettre à terre et bon sang qu'il est doué. T'aimerais lui dire que non. Rien de ceci n'est un jeu .. à croire que tes mots .. sont passés dans l’écumoire et qu'il prend ce qu'il désire. T'es vraiment pas doué avec ça, t'en prends conscience. Tu sais que tu es con mais là .. « C’pas un jeu pour moi. J’sais ce que j’veux … c’que j’voulais. J’avais pas prévu tout ça … Pourquoi est-ce que j'devrais t'croire ? » et le pire arrive .. son regard qui se détache de toi. Que faire ? T'en sais rien. Tu tentes pour l'instant de reprendre ton souffle …
Cet ouragan, tu ne l'avais clairement pas prévu. Tu as pourtant la tête toujours hors de l'eau. Tu as vogué, à travers ses mots, cette douleur. Mais t'es toujours là. Debout. Tu t'es redressé. Preuve que tu as changé. Preuve que tu veux t'en sortir. Cherchant tes clefs dans ta poche, tu ne sais pas vraiment quoi faire .. qu'est-ce que tu pourrais lui dire qui lui ferait changer d'avis .. le dernier coup fut brutale. Trop peut-être. Il parle au passé et toi ? Toi tu parles au présent et bien sûr que ce n'est pas un jeu. Tu te racles la gorge. Il s'avance vers ta voiture, te dépassant, parce qu'une fois de plus tu ne sais pas. Tu ne sais pas t'y prendre avec les gens. Tu ne sais pas montrer ce que tu ressens. C'est le moment pour le retenir, mais .. ouvrant ta voiture… pas un mot. Pourtant ça te brûle. Tu restes là un instant. Le regardant .. la pluie qui continue de s'abattre, au moment où il s'apprête à monter, tu refermes. Son regard se porte à nouveau sur toi. « tu sais très bien que c'est pas un jeu. Tu l'sais. » que tu dis. T'avançant à nouveau vers lui. « tu veux que j'te le dise comment ? Tu crois que ça m'amuse d'être là ? Tu crois que c'est facile pour moi ? Tu penses que je dis ça tous les jours ? Tu crois quoi ? Que tu sais tout sur moi ? » ton regard se plante dans le sien. Colère qui demande à sortir. Est-ce bon ? « Oui j'ai merdé, mais j'ai jamais joué avec toi. T'as eu cette impression, mais c'est faux. J'étais perdu. J'ai même pas su retenir mon ex. alors que je suis là pour toi. J't'ai dit des choses que je lui ai jamais dit. Tu crois que je m'amuse avec toi Reid ? Tu crois que si j'en avais rien à faire de toi, je serais là ? Alors ouais c'est pas moi qui ait fait le premier pas, mais ce barman. Et t'sais quoi ? Je l'en remercie. Parce que j'avais la trouille au ventre. J'savais pas comment te faire revenir dans ma vie. J'savais pas quoi te dire putain ! » tu t'es pas rendu compte que tu t'étais rapproché de lui. Assez pour qu'il n'y ait juste que le capot qui vous sépare. « j'avais rien prévu de tout ça non plus. J'avais pas prévu d'avoir un accident, d'envoyer mon frère dans le coma. J'avais rien prévu. Absolument rien, ma vie était géniale avant ! Alors tu crois que j'avais prévu tout ça ? » tu exultes, c'est à ton tour de dire faire sortir les mots. De cracher ce que tu ressens. « Putain mais ce que tu peux être aveugle, si tu me connaissais, tu serais que je ne joues pas. J'ai jamais joué avec toi ! » donnant un coup dans ton capot. « putain .. » que tu craches. Ton regard dans le sien et sans crier garde, tu t'approches de lui, l'employant par le col. Déposant tes lèvres sur lui. Tu n'as pas pu résister. Envie incontrôlable. Passion qui te déchire. Parce que s'il comprend pas tes mots, peut-être qu'avec tes gestes .. tu finis par te détacher de lui, à contre coeur. Plantant ton regard dans le sien. Tu rallumes la voiture. « si avec ça tu comprends toujours pas… alors pas la peine de monter. » que tu lui balances. Lui tournant le dos. Parce que t'en peux plus. Que la douleur elle te martèle de partout. Tu joues avec le feu… il peut aussi bien partir. T'en es conscient .. mais tu aviseras sur le moment .. là tu essaies juste de retrouver un souffle. Un rythme car c'est le bordel complet en toi. Ça c'est l'effet Reid .. t'en prends conscience ..
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Sujet: Re: pick me choose me and ... (rade ♡) (#) Dim 23 Sep - 21:09
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La pluie continue de s’écraser sur vos épaules. Tu peux voir les gouttes se mêler à ses cheveux avant de tomber sur son visage. Bien que tu sois en colère, tu ne peux t’empêcher de détailler ses traits. Tu as beau lui en vouloir, tu n’arrives pas à t’arrêter de penser à ce que vous êtes et ce que vous aviez. Tu sais que c’est toi qui as décidé de claquer la porte. Il t’y a poussé, c’est vrai, mais c’était ton choix. Pourtant, là, malgré tes mots, malgré les siens, tu n’arrives pas à accepter que ça soit terminé entre vous. Tu veux plus. Et soyons honnêtes, tu as toujours voulu plus. Tu te cachais derrière des pensées bateau. Tu étais persuadé que tu n’attendais rien de lui, mais en réalité, tu te voilais juste la face. Parce que, même si tu n’en avais pas vraiment conscience, depuis le début, tu le voulais. Tu continues de le regarder alors qu’il semble prendre sa revanche. Tu as déversé le contenu de ton cœur à ses pieds sans réfléchir à ce qu’il pourrait en tirer, à ce qu’il pourrait ressentir. C’est tout toi, ça. Comme quoi, par moment, tu te retrouves encore. Quand on y regarde de plus près, tu n’as pas changé tant que ça. Tu es toujours toi. Alors oui, tu fais davantage attention à l’impact que tu peux avoir sur les autres, mais tu es encore bien loin de pouvoir passer incognito en société. Mais ça, tu le sais bien. Tu vis avec depuis longtemps. Vraisemblablement, tes mots l’ont touché. Tu ne mesures pas à quel point. Tu décèles sa souffrance, mais tu es incapable de comprendre que tu en es la source. Parce qu’il te parle de plein de choses en même temps et que ton esprit fait des nœuds. Tu ne comprends pas bien les liens qu’il essaye de faire. Certaines de ses paroles te font mal, elles résonnent dans ta cage thoracique et à chaque écho, tu sens ton cœur se serrer un peu plus. Tu n’aimes pas ce sentiment. Tu as envie de revenir en arrière, des années en arrière, pour pouvoir plaquer tes mains sur tes oreilles et prétendre ne rien entendre. Seulement, tu es un adulte maintenant. Tu as perdu ce droit. Aveugle. Un rictus apparait au coin de ta bouche. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Ou alors, vous formez le duo d’aveugles le plus stupide qui soit. Ça se tient aussi. Tu n’as définitivement pas suivi tout ce qu’il t’a déversé à la figure. Cependant, ce dont tu es sûr, c’est des sentiments que tu as éprouvé tout à long de son discours. Peine. Douleur. Compassion. Colère.
Confusion. Tu es confus. Tu ne sais plus où tu en es ou ce que tu cherchais à lui dire. Tu as même oublié que tu cherchais à le fuir. Ses poings serrés autour de ton col, ses lèvres contre les tiennes … ça a suffi à te faire perdre la tête. Tu ne désires rien d’autre que de t’abandonner à cette chaleur qui t’envahie. Parce que c’est Cade. Parce que contre toute raison, tu l’aimes. Tu le sais à moitié, tu n’es pas totalement débile, mais c’est difficile pour toi de l’admettre parce que l’amour, c’est compliqué, c’est effrayant. Tu as peur. Peur d’être blessé. Peur qu’il réalise que tu n’étais au final qu’une phase. Après tout, ça n’est jamais venu sur le tapis, mais tu es son premier mec. Il ne te l’a pas dit, mais tu n’as pas besoin d’une annonce radio pour le savoir. Et puis … et si Evie avait raison ? Et si tu n’étais qu’un aimant à âmes en peine qui finissent par s’envoler sans toi vers des prairies plus vertes ? Cade relâche son emprise et te tourne le dos. Ses mots ne sont parvenus à tes oreilles qu’en un bourdonnement incertain. Tu ne sais pas si c’est dû à Cade ou bien à l’alcool, c’est d’ailleurs probablement un mélange des deux. Ce dont tu es sûr, c’est que tu veux monter dans cette voiture.
Tes yeux s’ouvrent difficilement. Ta tête te fait horriblement souffrir et le monde tourne autour de toi. Tu as l’impression que ton cerveau s’amuse à jouer les toupies dans ta boîte crânienne. Tu es incapable de bouger, sentant qu’un mouvement pourrait entrainer plusieurs désagréments. Cela dit, tu n’as pas envie de bouger. Gueule de bois mise à part, tu es bien. Il te faut quelques minutes pour comprendre où tu es. Allongé en position fœtale dans le dos de Cade, ton front collé contre sa peau nue, tu te sens en sécurité. Tu ne te rappelles pas la fin de votre conversation. Tu ne sais pas ce que tu lui as répondu – si jamais tu lui as répondu quelque chose. Mais tu l’as suivi, pas de doutes là-dessus. Après tout, tu es bien là, chez lui, dans son lit. Tu vous connais, tu sais qu’il ne s’est rien passé. Tu n’as pas besoin de souvenirs pour en être convaincu. Tu ne sais pas exactement ce que tout cela signifie pour vous, mais tu n’as pas envie de te prendre la tête, tu en es incapable dans cet état-là. Tu finis d’ailleurs par te rendormir, bercé par la respiration régulière de Cade.