Zachary Ackerley - Si j'étais président...

Zachary Ackerley

I think I wanna marry you !

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Zachary est l'aîné d'une fratrie de trois enfants. Il a deux frères : Rick, âgé de 28 ans, engagé en politique comme lui et Dan, âgé de 24 ans, pilote d'avion de chasse dans l'armée néo-zélandaise. ¤ Son père l'a obligé à faire du rugby depuis qu'il est petit, car c'est le sport que l'on pratique dans la famille, celui qui fait de vous un homme. ¤ Il a pris des cours de piano dès l'âge de six ans, avec un professeur très strict. Aujourd'hui, il sait parfaitement jouer de cet instrument et il l'apprécie, même si pendant son adolescence, il avait envie de le brûler ! ¤ Il s'entend plutôt bien avec ses deux frères, mais pas au point de confier son homosexualité. Ceux-ci sont très machistes, ils ne comprendraient pas... ¤ Depuis qu'il est enfant, il collectionne les maquettes. Il en a aujourd'hui un sacré nombre et a dédié une pièce entière de sa villa, à leur exposition. Il pourrait passer des journées entières sans boire ni manger, juste pour finir un montage. ¤ Il est agnostique. Il a perdu la foi en Dieu le jour où un prêtre a eu des gestes déplacés à son égard, alors qu'il n'était qu'adolescent. Il a toujours passé ce traumatisme sous silence. Et devant ses parents, il fait comme s'il était un pratiquant catholique assidu. ¤ Sa mère a toujours manifesté, à son égard, une certaine bienveillance. L'inverse de son père, qui se montre extrêmement dur et strict. Il en résulte que Zachary aime sa mère mais craint son paternel. ¤ Autodidacte, il aime apprendre les choses dans son coin, en se formant lui-même à différents domaines. C'est ainsi qu'il a appris à parler chinois, français et espagnol. Il a des notions en arabe et en russe. Il a toujours aimé la littérature et les langues. ¤ C'est quelqu'un d'intelligent et de patient. Il ne manque pas de volonté et de détermination. Mais contrairement au reste de sa famille, il n'a pas une énorme ambition et préfère se reposer sur ses acquis. ¤ Jusqu'à l'âge de 16 ans, il avait d'importants problèmes de dictions. Il bégayait souvent, butait sur les mots. C'est grâce à l'aide d'une orthophoniste qu'il a réussi à corriger ce gros défaut. Depuis, il s'exprime clairement, mais un peu plus lentement que la moyenne. Cela ne s'entend que si on fait attention. ¤ Il n'a jamais connu l'école publique, ayant été scolarisé dans le privé, à confession catholique. A quatorze ans, son père l'a envoyé pour deux ans dans une école militaire, pour le punir d'avoir séché des matchs de rugby. ¤ Zachary prend parfois les choses qu'il fait ou qu'on lui dit, trop à coeur. Il se vexe facilement et se trouve vite atteint par les petites phrases. C'est à cause de ça, en grande partie, qu'il a perdu l'élection municipale. ¤ Il est trop loyal pour la politique politicienne. S'il s'est engagé sur cette voie, c'est pour faire avancer les choses, pour rendre service à son pays, pas pour le salaire ou pour le poste. Mais le passif de sa famille n'a de cesse de le rattraper et de masquer ses efforts ! ¤ Il souffre de douleurs au dos qui se manifestent par d'importantes crises en fonction des positions ou des efforts qu'il a fourni. C'est le résultat d'années de pratique intense du rugby, à vouloir rendre son père fier de lui. A cause de ces douleurs, il ne pratique que la natation comme sport. ¤ Il a un problème à l'oreille interne, lié à un choc violent lors d'un match, qui l'empêche de tenir l'équilibre correctement. Il est, par exemple, incapable de tenir sur une seule jambe. Il ne supporte pas les tapis roulants ou les escalators, cela lui donne la nausée. Et il est sujet à de forts vertiges, dès qu'il s'approche du vide. ¤ D'un naturel gentil et serviable, il lui arrive de se mettre en colère et d'être incisif. Il n'est pas rancunier et pardonne facilement. Il n'agit jamais dans l'intention de se venger ou de faire du mal à quelqu'un. S'il se rebiffe, c'est parce qu'il a été agressé. ¤ Il est né droitier mais depuis une quadruple facture de son poignet, il s'est mis à écrire de la main gauche. Son écriture n'est pas très lisible, du coup. ¤ Son parcours scolaire a été plutôt réussi. Il lui est souvent arrivé de recevoir les félicitations de ses professeurs ou des encouragements. Il a obtenu tous ses diplômes avec mention. Il est titulaire d'une licence en langues étrangères et d'une maîtrise de sciences politiques. ¤ Il a un faible pour les belles voitures de course. Il s'est plusieurs fois fait contrôler pour excès de vitesse. S'il possède encore son permis de conduire, c'est uniquement parce qu'il a des connaissances pour étouffer ce type d'affaires. ¤ Zachary va régulièrement donner son sang. Il est sensible aux questions humanitaires et participe de temps en temps à des oeuvres caritatives, soit en tant que bénévole, soit en tant que donateur. ¤ Il a une peur panique des chiens. C'est du au fait qu'il ait été mordu par un doberman, quand il était gamin. Quand aux chats, il y est allergique. Il vit donc sans animal domestique. ¤ Il adore les bibliothèques et les librairies. Il pourrait facilement s'y perdre. Il aime lire, toute sorte d'oeuvres ! ¤ Il possède deux tatouages. Le premier est un code barre, avec une date dessus. C'est la date de sa première fois, le jour où il a couché avec un autre garçon et su qu'il était définitvement homosexuel. Il avait 17 ans et bien que cette relation n'ait duré que quelques instants, il sait qu'elle l'a changé réellement. Personne n'est au courant de cette folie dans sa famille et comme le code barre est sur le bas de son dos, il n'est pas visible. Le second tatouage est sur son pectoral gauche, il s'agit d'une inscription "Be Nice", en écriture antique. C'est la raison pour laquelle il s'arrange pour ne pas de mettre torse nu en public. ¤ Zachary n'a jamais été quelqu'un de très bavard. Il aime écouter mais parle peu. En principe, quand il le fait, c'est pour dire des choses mûrement réfléchies. ¤ C'est un fan de Star Wars, inconditionnel. Il a un costume de chevalier jedi chez lui et participe à des cosplays. Une autre chose qu'il tait à ses parents. ¤ Il ne sait pas cuisiner et n'a aucune âme ménagère. Toute sa vie, il a grandi avec des employés payés pour nettoyer ou concocter de bons petits plats. Tout naturellement il repète ce schéma privilégié. ¤ C'est quelqu'un de fidèle et de romantique. Dans une relation, il va chercher à voir sur le long terme. ¤ Loyal, il a le sens de l'honneur et de l'amitié. Il a peu d'amis véritables mais ceux-ci peuvent compter sur lui, n'importe où, n'importe quand ! ¤ Il ne demande de l'aide que rarement, quand il y est obligé, par peur de gêner. C'est quelqu'un de débrouillard et d'indépendant, sauf pour les tâches ménagères, bien entendu. ¤ Son homosexualité, il l'accepte, sans frustration et sans problème. Mais il n'en a pas parlé à sa famille. Il sait que ses frères et son père ne l'accepteront jamais. Quant à sa mère, il est possible quelle comprenne mais elle aussi a de grandes chances de le rejeter et ça, il ne le supporterait pas. Sa mère occupe une place importante dans sa vie. ¤ Il fume des cigarettes depuis son séjour en école militaire. Sa consommation varie en fonction de son état de stress. De façon générale, il s'est relativement calmé depuis quelques années et a diminué sa consommation à 1 paquet par semaine.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Liam Hemsworth</pris> Zachary Ackerley

l'histoire de ma vie

Would you marry me ?

Un claquement sec brisa le silence qui s'était instauré dans la pièce. La quinzaine de personnes présentes se tut. Dans les yeux de certains, des plus âgés, transparaissait la satisfaction. Franck Ackerley venait de donner à son fils une gifle si puissante, que celui-ci avait la lèvre éclatée. Zachary essuya le sang d'un revers de main tout en jetant à son père, un regard sombre, rebelle. Du haut de ses quatorze ans, il avait la fâcheuse manie de lui tenir tête. Et sans doute que la présence des oncles et des tantes, mais surtout de ses cousins l'amenait à se gonfler d'orgueil davantage. Il ne voulait pas se laisser faire. Père et fils se livraient un conflit permanent, car l'adolescent n'acceptait pas son autorité. En plein dans son âge ingrat, il remettait toutes ses consignes en question et n'en faisait qu'à sa tête. Hélas pour lui, ici, il n'avait aucun droit. Le patriarche tenait le foyer d'une main de fer, impitoyable. Et il allait le lui rappeler, à sa façon. Bien vite, il apparut que jamais, Franck ne se laisserait impressionner, ni influencer avec tous ces témoins, qui ne semblaient attendre que la suite. Devant ce qu'il considéra, à juste titre, comme un affront supplémentaire, son visage dur et peu affable laissa transparaitre la colère. D'un geste habile, très précis, il saisit son fils à l'oreille. Celui-ci grogna de douleur. Cela ne l'empêcha pas de défaire sa ceinture, de le plaquer contre un mur. A ce moment là, Zachary eut l'impression de n'être qu'une poupée de chiffon et pourtant il était grand pour son âge, avec une bonne carrure, en raison de sa pratique intense du rugby. Conscient que sa réputation était désormais en jeu, son père tira sur son pantalon et fracassa une bonne vingtaine de fois, la boucle de la ceinture sur ses fesses, mises à nu. Personne ne leva le petit doigt pour s'insurger. Pas étonnant, car chez les Ackerley, il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait émouvoir : les victoires électorales. Au troisième coup, Zachary ne put retenir ses larmes et craqua. Il demanda à son père d'arrêter, le supplia même, mais il ne lui accorda pas ce privilège. Cela lui apprendrait à chercher des noises, encore et toujours. Quand la punition fut terminée, Franck remit sa ceinture. Son fils, lui remonta son pantalon, rouge de honte et grimaçant de douleur. Il se laissa tomber sur le sol, en étouffant ses sanglots. La soeur de son père, Victoria commenta, infecte :

- Tu peux pleurer, petite vermine ! Si ça ne tenait qu'à moi, tu serais privé de repas pour dix jours !

L'oncle Robert enchérit :

- Il dormirait même dans le grenier ou à la cave, sans oreiller et sans couverture !

Patrick Ackerley, l'autre frère de Franck, ajouta même :

- Avec défense de sortir pendant six mois !

Personne d'autre n'osait dire quoi que ce soit. Les frères de Zachary se taisaient, bien conscients que cette punition pouvait les concerner s'ils bronchaient eux aussi. Quant à sa mère, elle avait toujours fait en sorte de ne pas s'opposer à son mari en public. Tout se passait toujours en coulisses avec elle. Franck, galvanisé par sa fratrie, qui jubilait à l'idée d'horribles châtiments qu'ils pouvaient lui faire subir, trancha alors, avec un air sévère et cruel :

- Mais il sera privé de repas et il va aller dans sa chambre tout de suite ! Il va même préparer ses affaires tout de suite, demain, il part pour Fort Perton, le centre d'éducation militaire pour engeances difficiles ! Jusqu'à nouvel ordre ! Ca lui apprendra à ne pas se rendre aux entrainements de rugby ! Allez, exécution !

Sans aucune délicatesse, Franck, le souleva par le bras et le poussa vers les escaliers, l'obligeant à se rendre dans sa chambre. Il lui donna un coup de pied aux fesses qui fit rire les quatres diaboliques et manqua projeter l'adolescent au sol. Avec difficulté, Zachary regagna sa chambre et se coucha tout habillé, en position foetale, en serrant fort son oreiller contre lui. Quelques minutes passèrent, pendant lesquelles il pleura en silence. La porte de sa chambre s'ouvrit. Sa mère vint s'asseoir à côté de lui et posa un baiser sur son front. D'une voix douce, elle lui dit :

- Tu sais qu'il n'aime pas qu'on le contredise ou qu'on le défie... il ne veut que ton bien. Tu n'aurais pas du sécher le rugby... ça l'a mis en colère...

- Il me déteste...

- Si c'était le cas, il ne perdrait pas de temps à te punir, Zac... Il t'aime, mais il veut que tu réussisses et que tu respectes les règles...

- Elles sont injustes ses règles... j'en ai marre du rugby.

- Dans quelques années, tu te rendras compte qu'il avait raison d'avoir toutes ces règles. Et tu le remercieras...

- Jamais !

- Ne dis pas de bêtises. N'oublie pas de préparer tes affaires.

Elle se leva et quitta la pièce. Elle rejoignit les invités, le laissant seul.


- Zachary Ackerley, mon adversaire, voudrait vous faire croire que vos problèmes vont être réglés parce qu'il va baisser les impôts des plus riches, mettre des caméras de surveillance à chaque coin de rue et privatiser les services publics municipaux ! La vérité, c'est que cela ne règlera aucun problème. Il y aura toujours autant de sans-abris, de personnes dans le besoin. Mais peut-on en attendre davantage d'un Ackerley, famille qui a bâti son histoire sur l'exploitation, au siècle dernier, qui s'est construit une fortune sur le dos et la sueur des autres ? Peut-on en attendre davantage d'un gamin pourri gâté, qui a grandi avec une cuillère en argent dans la bouche ? Notre ville mérite mieux qu'un parvenu, incapable de se faire cuire un oeuf !

La charge était particulièrement lourde. Jusqu'ici souriant, Zachary fut décontenancé. Il ne s'y attendait pas. La caméra faisait un gros plan sur son visage et l'image qui ressortait jouait clairement en sa défaveur. Son adversaire, incisive, ne l'avait pas râté. Sur les réseaux sociaux, on commença à diffuser et relayer des "Boum ! Ackerley, coulé !". Il faut dire que la tendance n'allait pas forcément dans son sens. Zachary avait mené une campagne difficile, en essayant d'aller sur le terrain mais en multipliant les maladresses. La faute à son conseiller communication, incompétent. Les sondages donnaient déjà son adversaire victorieuse, mais l'écart était quand même mince, ce qui poussait le jeune candidat conservateur à persévérer. Sauf qu'il n'avait pas été coaché ou préparé à ce genre d'attaques sur sa personne. Il ne savait pas comment réagir et il fut donc piqué au vif, avec toutes les conséquences que cela impliquait côté images... Loin de la sphère du web sur le moment, Zachary, tenta maladroitement de reprendre la main :

- C'est donc tout ce que vous avez trouvé pour m'attaquer ? Ma famille et des oeufs ?

- Savez-vous combien coûte un paquet de six oeufs, Monsieur Ackerley ? Et épargnez-nous vos dérobades !

Il n'en savait rien du tout ! C'était son personnel qui faisait la cuisine et qui achetait les ingrédients, il ne contrôlait même pas les factures, il n'en voyait pas l'intérêt ! Zachary tâcha de montrer son assurance et il répondit d'une voix claire :

- Un dollar !

Il y eut des rires dans le public. Devant ses moqueries, il perdit définitivement pied. Certains moments captés servirent de meme sur la toile. Des gifs sortirent avec une rapidité hallucinante, où on voyait une "Sad Face" et la légende : "Je veux ma maman !". Son adversaire le toisait avec un regard vainqueur et elle asséna le coup de grâce :

- Vous devriez accompagner vos domestiques dans un supermarché, un jour, cela vous permettrait de voir comme les vrais gens vivent et cela vous donnerait le sens des réalités, Monsieur Ackerley ! Je crois que les électeurs ont désormais de quoi trancher entre vous et moi !

Vexé, Zachary ne parvint pas à reprendre l'ascendant et ses réponses se firent vagues, incertaines et hésitantes. Elle venait de le mettre KO. Tout le long du débat, ils ne parvint pas à bien construire son argumentaire. Chacune de ses phrases fut tournée en dérision. Amateur, coupé du monde... voilà comme la presse locale le qualifia. Il sortit de ce duel lessivé, refusant de faire la traditionnelle interview de fin d'émission. Il prit un sacré savon de la part de son paternel, qui lui reprocha tout un tas de choses. Ce fut la pire nuit de sa vie. Deux jours après, la défaite s'avéra cuisante. 70% de voix pour son adversaire, 20% pour lui, le reste avait voté blanc. Les reproches de sa famille fusèrent de toute part, même sa mère, y alla de son petit commentaire. Il avait perdu, battu par une femme, l'outrage suprême pour ses frères. Les deux semaines qui suivirent furent, sans nul doute, les plus pourries de sa vie. Zachary comprit que dans l'adversité et la traversée du désert, il ne pouvait compter que sur lui-même.


La pluie continuait de tomber sur le carreau. Sale temps sur Wellington. Et le froid ne lâchait rien de son emprise, provoquant verglas au sol. Loin de cette météo capricieuse, Zachary ouvrit les yeux, quittant ce doux sommeil pour reprendre le cours de la réalité. Il s'étira puis se tourna sur le côté, pour regarder l'homme qui dormait paisiblement à proximité. Sans était-ce lié à ses sentiments du moment, mais il le trouvait irrésistiblement sexy. Blond, les cheveux coupés courts, il avait des traits fins, des lèvres légèrement charnues. Dans sa tête, les évènements de la veille repassèrent. Il y avait d'abord eu cette rencontre, dans les vestiaires du stade, après le match. Bryan s'occupait de nettoyer le lieu. Il avait grillé Zac en train de le regarder de façon plus insistante qu'il ne l'aurait fallu. Par chance, il s'avéra qu'il était attiré, également, par les hommes. Quand Zachary fut seul dans les vestiaires, il l'approcha et commença à le chauffer. Puis il lui proposa d'aller chez lui, pour continuer à l'abri des regards. Les hormones d'Ackerley, qui n'avait encore que 17 ans, furent mises à rude épreuve, tant et si bien qu'elles l'emportèrent sur la raison. Ils gagnèrent donc l'appartement de Bryan, au dernier étage d'un grand immeuble, et Zac connut sa première fois. Le fait de repenser à tout cela l'avait mis en forme. Tout en continuant de regarder son partenaire dormir, en se mordant la lèvre, il posa sa main sur son bas ventre, avec douceur. Sa caresse ne tarda pas à devenir plus aventureuse. Après quelques minutes, Bryan finit par se réveiller à son tour, en forme. Zac colla son corps contre le sien et sans même un bonjour, il lui dit :

- J'ai super envie de toi...

Le blond esquissa un grand sourire pis l'embrassa. L'ébat qui suivit dura plus de vingts minutes et fut particulièrement intense, à tel point que Zachary eut besoin de prendre une bonne douche, juste après. Il ne connaissait rien du milieu homosexuel. C'était sa première fois, il venait de perdre sa virginité avec un type, qu'il connaissait à peine mais dont il se sentait irrémédiablement attiré. Il imaginait le revoir en cachette, pour ne pas le dévoiler à sa famille. Mais quand il revint dans la chambre, dans le plus simple appareil, la réalité lui tomba dessus. Bryan venait de raccrocher.

- Il faut que tu partes, ma femme arrive plus tôt que prévu.

- Ta... quoi ? Attends, mais t'es marié ?

- C'est compliqué...

Zachary resta pantois devant cette réponse. Bryan lui jeta ses affaires et lui fit signe d'accélérer. Il s'habilla à la hâte, sans rien dire. C'était compliqué... cette phrase le marqua. Il se promit intérieurement de ne jamais la dire et de ne pas se masquer. Un jour il s'afficherait tel qu'il était vraiment, et pas comme sa famille voulait qu'il soit. Jamais il ne se marierait pour cacher sa nature, il ne comprenait pas Bryan, mais c'était sa jeunesse qui parlait, et sa jalousie aussi... Au moment de partir, il demanda :

- On se revoit bientôt ?

- Ecoute, Harry...

- C'est Zachary...

- Zachary... c'est mieux qu'on s'arrête là... mon mariage, tout ça... c'est...

- Compliqué.

- Voilà... On se rappelle un de ces quatre, maintenant file.

Directif, il le mit dehors et claqua la porte. Zachary marcha vers l'ascenseur, tête baissée. Il avait envie de pleurer. Surtout qu'ils n'avaient pas échangé leurs numéros... Les portes s'ouvrirent et une jeune femme en sortit en le bousculant.

- Oh pardon ! Je suis désolée !

- Ce n'est rien, y'a pas de mal !

Elle se hâta dans le couloir. Par curiosité, Zac la regarda se diriger vers l'appartement dont il venait de se faire dégager. De justesse... il entra dans l'ascenseur, la mine abattue. En 24 heures, la vie avait joué aux montagnes russes avec son coeur. Et cela faisait mal...


- Enfin tu t'es décidé à faire comme tout le monde ! C'est pas trop tôt !

- Allons, Franck, il a simplement attendu de tomber sur la bonne personne ! Tu devrais t'en satisfaire, tu n'as pas eu de divorce onéreux à payer pour lui !

Franck acquiesça. Son regard dur était porté sur Zachary qui se tenait devant lui, en essayant d'avoir une contenance. Il était en train de monter un mensonge énorme et au fond de lui, il se sentait mal à l'aise. Son père, sévère, y alla de son petit commentaire :

- Il faut faire un communiqué de presse, au plus vite, pour que tout le monde sache. Son nom, le prix de la bague, aussi, c'est important pour l'électorat.

- A vrai dire, père, j'aimerais que l'on préserve son anonymat. Elle fait un métier qui pourrait entrer en collusion avec tout ça. Et puis, j'aimerais ne pas l'exposer...

- Balivernes ! Tu es un personnage public, il faut que ça se sache ! Je te rappelle que pour la masse, tu as 30 ans, tu es toujours célibataire. Tout le monde pense en coulisses que tu es pédé. J'en suis certain !

Il était difficile pour Zachary de garder une contenance. Heureusement, sa mère s'intéressa à autre chose qu'au nom Ackerley et à la réputation familiale.

- Comment s'appelle-t-elle ?

- C'est Gabriella, maman.

- Oh mon Dieu !!! C'est pas vrai ! Gabriella !!! Mais oui, bien sûr !!! C'était évident ! Depuis le temps que vous vous connaissez !

- Elle n'est pas très fortunée...

Sa femme le fusilla du regard tandis qu'elle félicita Zachary pour cette heureuse nouvelle.

- Et elle est journaliste...

- Chroniqueuse, en fait...

- Peu importe, c'est une fouille-merde. Enfin, c'est toujours mieux que de ramener une gueuse ! Va pour l'identité, il vaut mieux qu'elle reste secrète. Mais la bague combien tu l'as payée ?

Zachary baissa le regard. Il n'avait pas pensé à acheter une bague. Gabriella et lui avaient tous les deux accepté de monter leur faux mariage, en se mettant d'accord sur les versions à raconter, en parlant longuement des raisons qui poussaient le jeune homme à agir ainsi, pour se protéger de sa famille. Il bredouilla :

- Je n'ai pas encore...

- Comment ??? Oh bon sang, depuis le temps que je me tue à t'éduquer correctement ! Tu n'es vraiment bon à rien ! Viens avec moi, nous allons acheter cette bague !

- Mais je...

- Tais-toi ! Et prends ton manteau ! Je n'arrive pas à croire que même ça tu n'aies pas l'idée de le faire ! Acheter une bague de fiançailles ! Dans quel monde tu vis ? Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête ? Tu bois ?

- Hein ? Non !

- On ne dit pas "hein", on dit "comment" ! Tu te drogues ? Bon sang ! Je le savais ! Tu te drogues !

- Mais non ! Je ne me drogue pas !!! Je... savais juste pas comment m'y prendre...

Franck leva les yeux au ciel.

- Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi... Et arrange-moi cette cravate ! Dans la famille on ne fait que des noeuds Windsor !

Zachary baissa le regard alors que son père sortit. Sa mère l'attrapa par le bras et lui dit :

- Prends une émeraude. Elle ira comme un charme à Gabriella, elle fera ressortir ses yeux !

- Merci maman.

Ils s'embrassèrent et Zachary rejoignit la berline où son père était déjà installé. Le chauffeur ouvrit la portière et les conduisit ensuite, chez un bijoutier, le plus cher de la ville.