Comment ne pas dire "je t'aime" ? (Leeth & Noa)

Le speed dating de la Saint Valentin ! On a fait fort pour notre rendez-vous. Le tout premier. De un, choisir le jour de la Saint Valentin. De deux, participer à une soirée caritative qui a plongé les participants dans une soirée spéciale. La soirée tourne donc au rythme des rencontres avec des inconnus. Quelques minutes pour découvrir une personne. Du surprenant. De l’amusant. Du troublant. Mon parcours dans la salle m’échappe comme si de loin quelqu’un avait veillé à une orchestration en crescendo. C’est mon dernier rendez-vous de la soirée. Le plus important. La raison même de ma présence ici. Leeth. Il est assis à une table, alors que moi, je vais de l’une à l’autre. Régulièrement mon regard s’est posé vers lui, que je sois en compagnie de quelqu’un, au bar pour une halte ou seule entre deux tables, entre deux rounds de speed dating. J’ai quelques mètres à faire pour le rejoindre, mais j’ai déjà un large sourire. Il ne m’a pas quitté quand je m’assoies en face de lui. Je le regarde. Tout va bien. Pour l’instant. Pour l’instant, parce que quand je vais me lancer pour lui parler de nous, ce sera surement moins le cas. Je le sais. Je sens au fond de moi cette boule qui est prête à éclater. Alors, je prends un peu de temps avant ma révélation. — Alors ces rencontres ? Des personnes intéressantes ? Je me trémousse sur ma chaise pour trouver une position confortable pour encaisser les prochaines minutes, celles du feu d’artifice de la boule, pas disco à facettes, mais boule au creux du ventre. Et puis sait-on jamais... — Tu as croisé quelqu'un qui a fait battre ton coeur plus fort ? Sait-on jamais ! Ce serais la pire des catastrophes, mais s'il répond oui, j'éviterai la deuxième pire des catastrophes : m'embourber dans une déclaration sans issue.

tu ne pensais pas te retrouver à un événement dans le genre. un speed-dating. qui se résume aussi à une sorte de premier rencard avec noa. c'est nouveau, vraiment. totalement étrange et bien loin de tes habitudes. tu te mords l'intérieur de la joue, assis à cette table depuis un bon bout de temps, tandis que tu as déjà croisé quelques personnes. quelques hommes, bien plus de femmes cependant. ça aurait pu devenir amusant, si la brune n'avait pas été présente. quoique sans elle, tu ne serais même pas présent ici, alors ... tu te mords l'intérieur de la joue et tu retiens un léger soupir. tu termines par te retrouver face à la jeune femme. salut. tu souffles en souriant, alors que noa vient s'installer à tes côtés. alors ces rencontres ? des personnes intéressantes ? tu hausses vaguement les épaules et tu te penches un peu pour t'accouder contre la table, tandis que tu viens vider ton verre. non pas vraiment, hormis un gars qui m'a fait du rentre-dedans. c'était assez amusant en fait. tu souffles en retenant un petit rire. tu te pinces les lèvres, en réalité, vous ne savez pas grand-chose l'un de l'autre. et tu ne sais même pas si noa est au courant qu'il t'arrive aussi de coucher avec des hommes - enfin, il t'arrivait. sans doute pas, en réalité. tu manques un faible soupir à cette pensée et te contentes de hausser les épaules. ce n'est qu'un détail, après tout. tu as croisé quelqu'un qui a fait battre ton cœur plus fort ? tu fronces un peu les sourcils face à la question de noa. tu ne t'y attendais clairement pas et tu regrettes d'avoir vidé ton verre si rapidement, tu en aurais bien eu besoin, soudainement. tu manques un léger soupir. cette situation est bien trop étrange, en réalité. tu ne sais trop quoi en penser. et tu repenses rapidement aux messages que tu as pu échanger avec ton frère. à l'instant seulement. tu souffles finalement, un sourire sur les lèvres. ce n'est que la vérité, après tout. pourquoi cette question ? tu demandes, peut-être bien légèrement amusé par la situation. et complètement flippé par la même situation, en réalité.

Je regarde Leeth en gardant le sourire même si dans ma tête c’est un peu moins radieux. Leeth avec un homme. Ça ne m’étais pas venu à l’esprit. J’affûterai sans problème mes griffes si une femme tourne trop près, mais un homme ? Et là je repense à Nina que son ami a jetée méchamment et qui tourne maintenant autour d’un homme d’après ce qu’elle m’a dit. Vraiment je n’avais pas imaginé cette possibilité. En soit ça ne me dérange pas qu’il ait pu passer du lit d’une femme à celui d’un homme. Je ne sais pas si c’est mieux de se faire larguer pour une femme ou pour un homme. On va dire que c’est moins désespérant pour un homme parce qu’on ne peut pas lutter contre un certain plus que la nature n’a pas donné aux femmes. Le moral remonte en flèche quand il répond que son coeur bat plus fort maintenant. Maintenant que je suis avec lui ! Il veut connaitre les raisons de ma question. Je me mords la lèvre inférieur. Voilà, on y est, c’est maintenant. — Parce que... Ou ça passe, ou ça casse. Et si ça casse, Kenzo prépare toi à vivre un enfer. Je prends une respiration. — Parce que moi, il bat plus vite quand je suis avec toi. Parler sentiments, je crois qu’en fait je ne l’ai jamais fait. — Je ne veux pas déranger tes habitudes, mais si tu as envie qu’on passe un peu plus de temps ensemble, je dis pas non. Si tu ne veux pas, ben... Je ne veux pas le perdre alors je consentirais à tout. Ou presque. — On change rien et on laisse faire le hasard... De l’inquiétude, au cas où cet ébauche de déclaration lui fasse peur. — J’espère qu’il ne nous privera pas de nos nuits. C’est bien, non, comme déclaration ? Elle est claire ? Faut en ajouter ? C’est parti, j’angoisse. — On ne se met pas de pression. On laisse faire les sensations, les... les sentiments.

vous ne vous connaissez pas tellement, au fond. il y a bien des choses qu'elle ne sait pas, qu'elle ignore, et sur lesquelles tu devrais sans doute te confiner. tu n'en sais trop rien, en réalité, tu n'as jamais vécu une quelconque relation. tu manques un petit soupir, dans une autre situation, tu aurais facilement pu accepter les avances de ce gars et sans doute terminer dans son lit, pour une nuit seulement. tu es légèrement troublé par sa question suivante, tu manques un léger soupir et te pinces les lèvres. tes doigts glissent dans tes cheveux et tu termines par parler tout de même, pas totalement certain de ce que tu racontes. un sourire prend place sur tes lèvres et tu la questionnes. parce que... parce que moi, il bat plus vite quand je suis avec toi. tu te pinces les lèvres. ok, tu n'arrives pas à savoir si tu t'y attendais ou pas. et si ça te fait flipper ou non. je ne veux pas déranger tes habitudes, mais si tu as envie qu’on passe un peu plus de temps ensemble, je dis pas non. si tu ne veux pas, ben... on change rien et on laisse faire le hasard... j’espère qu’il ne nous privera pas de nos nuits. tu te mords l'intérieur de la joue. toi-même, tu ne sais pas ce que tu veux. tu repenses aux mots de ton frère, même s'il ne s'agissait que de simples messages, au fond. on ne se met pas de pression. on laisse faire les sensations, les... les sentiments. les sentiments. c'est sans doute ça le souci, chez toi. tu observes quelques instants ton verre vide. t'es loin d'être expressif, tu en l'es même carrément pas. tu prends une petite inspiration. j'aimerais beaucoup passer du temps avec toi, noa. tu souffles finalement en venant attraper une de ses mains, souriant doucement. tu fermes les yeux quelques instants avant de glisser ta seconde main dans tes mèches blondes. j'ai jamais vraiment été dans une relation. tu lâches avec un petit rire, peut-être bien nerveux. tu ne sais même pas quoi ajouter. tu te mords l'intérieur de la joue et tu laisses ton regard s'échapper un instant, se poser un peu plus loin ou une vieille dame (elle était au disquaire quand noa est passée), vous observe. tu détournes rapidement le regard pour revenir le poser sur la jeune femme, souriant toujours doucement.

Il est d’accord pour qu’on se revoit, je respire mieux, le pire est évité. Jamais dans une relation, hum ! Et moi ? — Oui, bien sûr. Je comprends. Je soupire. Que lui dire sur mon propre parcours sentimental ! Lui parler de Connor ? Non, impossible, même avec les années passées cela reste la relation à ne pas se vanter pour sa sécurité. Un prof qui s’envoie en l’air avec une de ses élèves, sentiments ou pas sentiments, même si ça remonte à une huitaine d’années, je ne crois pas qu’il y ait vraiment prescription dans ce domaine. Et puis ça n’a pas duré, alors... — Ben y’a rien eu de particulièrement notable de mon côté. Une fois, quelques mois, la seule fois. Sinon... J’hausse les épaules. — Sinon... On peut pas dire que j’ai laissé de la place aux sentiments jusque-là. La seule fois où je les ai laissé entrer dans ma vie, ils m’ont explosé le coeur et la cervelle, alors oui, je me suis tenue loin d’eux. Alors pourquoi maintenant ? J’en sais rien. Un truc incontrôlable. — Ni pris d’abonnement longue durée avec un homme... c’est... ce serait une première. La fin de ma phrase je la chuchote plus que je ne dis et je tente un rattrapage sur le fil du funambule... — On va pas se noyer dans cette soupe à l’eau de rose. Juste partager des instants, apprendre à se connaitre un peu plus. Je ne sais pas qui je veux rassurer. — On ne va pas emménager ensemble la semaine prochaine. Je me mets à rire. — On n’est pas de ce genre à prévoir le crédit de la voiture, la maison avec la chambre d’enfant, à faire des plans sur le nombre et encore moins à comparer les futures écoles possibles. Non, on en n’est vraiment pas là. — Essayer de se connaitre. Commencer par là.

oui, bien sûr. je comprends. tu hoches doucement la tête. les sentiments, ce n'est pas vraiment ton truc, les histoire de couple non plus, en fond. tu te mords l'intérieur de la joue et tu manques un léger soupir, tandis que tu fais tourner ton verre vide entre tes doigts. ben y’a rien eu de particulièrement notable de mon côté. une fois, quelques mois, la seule fois. sinon... sinon... on peut pas dire que j’ai laissé de la place aux sentiments jusque-là. tu fronces légèrement les sourcils et tu manques un léger soupir. tu ne sais pas vraiment ce qu'il est entrain de se passer. entre vous. et c'est bizarre, d'hors et déjà, d'utiliser un 'vous'. tu te pinces brièvement les lèvres. ni pris d’abonnement longue durée avec un homme... c’est... ce serait une première. tu ne peux t'empêcher de rire un peu. j'sais pas si j'suis le bon pour ça. tu hausses vaguement les épaules. longue durée. tu ne sais pas ou tout ça va te mener et tu ne sais pas si tu dois te laisser porter par ce que tu peux ressentir ou essayer de comprendre ce qu'il se passe. on va pas se noyer dans cette soupe à l’eau de rose. juste partager des instants, apprendre à se connaitre un peu plus. on ne va pas emménager ensemble la semaine prochaine. on n’est pas de ce genre à prévoir le crédit de la voiture, la maison avec la chambre d’enfant, à faire des plans sur le nombre et encore moins à comparer les futures écoles possibles. essayer de se connaitre. tu hoches doucement la tête. des enfants ? t'es vraiment loin de penser à ça. tout du moins sérieusement. et même si tes parents ne rêvent que de ça, te voir posé et avec une vie de famille, tu ne comptes pas te plier à leurs volontés. tu manques un soupir. je vois, je comprends aussi. tu n'as jamais vraiment chercher à apprendre à connaître quelqu'un. y'a un domaine dans lequel on se connaît plutôt bien, déjà. tu souffles avec un sourire taquin. vous avez commencé dans le mauvais sens, non ? d'abord dans le lit de l'un ou de l'autre, avant de vouloir apprendre à vous connaître. tu te pinces brièvement les lèvres et tu jettes un coup d’œil autour de toi. ça commence à s'agiter et les gens commencent à partir. tu veux aller boire quelque chose ? tu demandes avec un sourire.

Leeth émet des doutes sur le fait qu’il puisse être la bonne personne pour entamer une relation durable. Et moi alors ? Avec toutes les casseroles que je traine, difficile de dire que je suis un cadeau. Alors j’hausse une épaule. On verra. Je n’imagine rien de précis pour nous. Je veux me laisser porter par le courant qui nous a réuni. On verra, oui, avec le temps. Ce dont je suis certaine, c’est que j’espère un lendemain, un surlendemain, une semaine prochaine, des rencontres entre lui et moi. Parce que je me sens bien avec lui et même beaucoup plus que bien. Je ne sais pas si cela nous mènera à un vrai couple ou si on restera à l’état de duo de sexfriends inséparables. J’en sais rien. Je ne veux pas le forcer. J’ai l’impression d’être un moulin à paroles à côté des quelques réponses brèves qu’il me fait. Je vais le souler ! Il va en avoir marre de moi qui fonce et compte après coup le nombre de cadavres de moucherons sur les phares de la voiture ! — Pourquoi tu ne serais pas le bon ? Si on s’entend bien... il n’y a pas de raisons qu’il ne soit pas le bon. Moi il me plait Leeth alors quoi ? Je lui plais, non ? Il a confirmé... presque... il est okay pour passer plus de temps avec moi, l’un découle de l’autre. Oui évidemment sur un domaine bien précis, nous sommes bien d’accord, on se connait et on s’apprécie. Je me mets à rire. — C’est un point de départ comme un autre. Sur ce sujet, je ne suis pas mon frère, je suis le contraire, je le reconnais aisément. Et puis les circonstances de notre rencontre n’avaient pas d’autre but au départ. Maintenant, je me tais. Je le laisse digérer tout ce que j’ai dit. Je sais pas ce qu’il cherche autour de nous. Un moyen de se sauver de l’histoire à deux balles que je viens de lui mijoter à feu doux ? Ou de poursuivre la soirée ensemble ? — Je veux bien un verre, oui. Pour me remonter. J’en ai bien besoin après l’audace que j’ai eu de... de... de pas lui dire. Je lui ai dis que mon coeur bat plus vite quand il est là, c’était ça l’accord avec Kenzo, presque... — C’est pas comme si je te disais “je t’aime” et je ne te demande pas de le faire. Lui il l’a surement dit, mais je ne suis pas Kenzo et Leeth n’est pas Aoline. Les mots doivent s’adapter aux situations et aux personnes. J’avais dit que je me taisais, pfff... je suis incorrigible !

tu n'as jamais été très bavard, alors tu préfères laisser noa parler pour le moment. ça ne te dérange pas tant que ça, tu aimes bien le son de sa voix, au fond. tu te pinces brièvement les lèvres, réagissant de temps à autre à ses paroles. tu ne penses clairement pas être la bonne personne pour démarrer une longue relation après ... tu ne sais même pas après quoi, mais ce sera bel et bien une première pour toi. tu manques un léger soupir et tu glisses tes doigts dans tes cheveux blonds. pourquoi tu ne serais pas le bon ? tu hausses vaguement les épaules, un petit sourire au coin des lèvres. tu n'en sais trop rien au fond. tu fermes les yeux quelques instants, avant d'apprécier le rire de noa suite à tes paroles. faire les choses à l'envers ? oui, totalement, vu le déroulement de votre histoire, enfin, si l'on peut appeler ça une histoire, tu ne sais pas totalement au fond. pas encore. et tu ne sais même pas ce dont tu as envie pour la suite. c’est un point de départ comme un autre. tu hoches la tête, elle n'a pas totalement tord au fond. c'est vrai tu pouffes doucement de rire, tandis que tu te grattes distraitement la joue du bout des doigts. tu observes les gens commencer à s'en aller autour de vous, et tu proposes à noa d'aller boire un verre ensemble. après tout, vous avez plutôt l'habitude que de boire ensembles. je veux bien un verre, oui. tu souris doucement. c'est pas comme si je te disais "je t'aime" et je ne te demande pas de le faire. tu fronces légèrement les sourcils avant de te lever doucement. c'est ok. tu souffles en souriant. tu ne sais pas trop quoi penser de sa dernière phrase, et tu préfères penser à autre choses pour le moment. tu lui tends la main pour l'inviter à venir avec toi et tu lies vos doigts. tu te mords l'intérieur de la joue. on va le boire, ce verre ? tu demandes avec un petit sourire, avant de te pencher un peu pour déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. je pense qu'on peut quitter cet endroit, non ? du genre, nouveau départ, nouvelle aventure ? tu proposes avec un petit sourire, tandis que tu désignes la sortie d'un léger signe de la tête. tu croises brièvement le regard de la vieille dame à l'entrée, qui vous sourit toujours tendrement.