unstoppable [Colin] (hot)

Les morts naturelles et les accidents de la route n’étaient pas pressés de se manifester, ces derniers jours. Alice se faisait la réflexion, assise à son bureau, son stylo parcourant quelques pages de notaire avec une attention paresseuse. Elle en était à la fin de matinée et ni le téléphone, ni des visites n’avaient troublé son activité. Elle était donc seule au milieu des cercueils et gerbe funéraires exposées, à occuper son temps comme elle le voulait. Vu l’heure, Colin ne tarderait pas à arriver. Il savait que quand il s’agissait de venir à l’agence, à moins qu’elle ait précisé le contraire, il n’y avait pas d’urgence. Il avait juste à éviter de la faire poireauter toute la journée et cela ne pourrait que bien se passer. Quoique cette fois, elle se surprenait à avoir hâte de le voir arriver. Leur dernier échange de SMS avait aiguisé sa curiosité. Pas par rapport à la fille sur laquelle il semblait avoir des vues, mais plus sur la résistance qu’il aurait et qui se témoignerait à travers ses actes. Vouloir faire les choses correctement était une chose. Ne pas céder à la facilité, c’en était une autre. En soi, la brune n’était pas tant attachée à cet homme. Qu’il fréquente d’autres personnes lui était égal. C’était plus le fait qu’elle avait pris goût à ces coucheries imprévues. Balancer tout ce qui se trouvait sur le bureau une fois les volets abaissés pour se faire prendre à même le meuble avait quelque chose de particulièrement excitant. Mais tant pis.
Il n’y avait rien de définitif de toute manière, et elle le sut dès l’instant où elle entendit la clochette de la porte. Colin qui arrivait enfin. « Bonjour Colin. » Elle se recule du bureau, le fixe avec un sourire en jouant avec le stylo. Tout bien considéré, elle se trouvait désolée pour la fameuse femme qui faisait dire des idioties à son employé, mais Alice aimait bien trop jouer pour laisser passer l’occasion. « Alors on commence par quoi ? Le boulot, ou notre échange de SMS ? » Il était celui qui avait dit qu’ils en parleraient après tout. Elle se fichait des explications à vrai dire, c’était juste par plaisir de le voir s’emmêler les pinceaux et devoir éventuellement avancer une histoire de sentiments. Ce serait amusant à voir. Et certes, cela pouvait sonner sadique. Elle se lève finalement, s’approche de lui. « Je vais me faire un café si tu en veux un. » Elle lui fait la bise, le salue comme si tout était normal. Après tout, il n’était ‘’que’’ son employé.

il n'était pas censé y aller. mais les choses avec sierra se sont mal passés, et il a craqué. il dort dans sa voiture, et quand c'est pas sa voiture, c'est le canapé qu'il a installé dans la galerie. son dos en prend plein la gueule, il en souffre, et la colère qui est dans son corps ne demande qu'une seule chose ; c'est de l'exploser. véritablement. alors merde, il y va. il connaît le chemin par coeur, comme sa poche. et quand il s'gare, il sait d'avance ce qu'il va se passer. l'truc, c'est que les choses vont se passer à sa manière. point barre.
il ouvre la porte de l'entreprise, c'est morbide, mais au bout d'un moment il s'est habitué à cette ambiance mortelle. elle lui parle, mais lui reste en retrait, hoche la tête en guise d'un bonjour, s'mord les lèvres en guise de réflexion. parler ou baiser ? est-ce que ça vaut l'coup de vraiment gaspiller de la salive ? non.
absolument pas.
« on reste pas ici. » qu'il annonce. c'est beau qu'elle soit sa patronne, mais colin a d'la gueule même s'il l'ouvre jamais. il est trop remonté, l'adrénaline est trop présente dans son sang, dans son esprit. « j'pense que vu la foule qu'il y a à la porte, tu peux bien t'éclipser quelques heures. » il lui laisse pas l'choix. il l'emmène nul part, ceci dit; il avait dit quelque chose par sms qu'il va faire.
alors il lui choppe le poignet, lui laisse pas l'choix, la force à venir dans sa voiture. il parle pas, attend qu'elle s'attache pour s'mettre à conduire loin d'ici, loin d'island bay. jusqu'à un moment, entre une forêt, et un coin loin de tous. il s'gare, s'détache, et bascule sur alice pour dévorer son cou. « on s'en fout du reste. » un homme blessé, ça devient un animal.

Il a sa gueule des mauvais jours. Elle s’en est rendue compte immédiatement. Mais elle ne pensait pas que ce regard sombre serait accompagné de cette voix si dure, de cette attitude presque agressive. Elle pourrait désapprouver. Elle devrait, considérant qu’elle est la patronne. Qu’ils doivent parler du travail, que la brune aura besoin de lui dans peu de temps pour l’enterrement d’un petit vieux. Pourtant, Alice se contente de froncer les sourcils, de le jauger du regard alors qu’il annonce directement son envie de se barrer de l’agence funéraire. C’est bien la première fois qu’il lui fait ce coup-là, au point qu’elle hésite. « Tu me donnes une seconde. » Elle retire brusquement son poignet, repart en direction de son bureau pour récupérer sac à main, téléphone et clés. Face à l’empressement de Colin, elle prend tout de même le temps de fermer l’agence avant de se faire entraîner dans sa voiture.
Le trajet est court, la conduite brusque, les traits crispés. Elle l’observe sans piper mot, cherche à comprendre ce qu’il est en train de faire. Ils finissent par échapper à la ville pour se perdre dans un coin uniquement fréquenté par trois joggeurs dans la journée. C’est désert et donne un bon indice de ce qu’il va se passer. Alors finalement, cela n’a plus d’importance, tout ce qu’il a pu lui dire ? c’est trop simple. Et avant qu’il lui laisse une occasion de répliquer, il est sur elle, son corps se pressant au sien. Ça a le mérite d’être direct. « On aurait pu faire ça au bureau. Mais soit. » D’une main, elle vient appuyer sur la manette du fauteuil, se retrouve ainsi presque totalement à l’horizontale, Colin sur elle. Ils ne perdront pas plus de temps que nécessaire alors la brune obtempère, le laisse parcourir son cou avec cette sauvagerie qui lui est propre alors qu’elle s’attaque directement à l’essentiel, défait la ceinture, les boutons du pantalon. Elle le caresse à travers son boxer mais sait pertinemment que ce n’est pas indispensable. Pas aujourd’hui.

Il n'y a plus b'soin de parler. Ils sont loin de la ville, loin de toutes les merdes pour s'éclipser dans un endroit où ils savent très bien qu'il n'y aura personne pour les déranger. Il a déjà pris les devants, est déjà en train de s'attaquer au cou de la blonde alors qu'elle allonge le siège. C'est étrange, aussi, parce qu'au haut des quarante ans d'alice, elle ne les fait pas. Il s'en fout de tout là Colin, a besoin de tirer son coup et ça tombe bien parce qu'alice s'en branle, elle cherche pas une relation sérieuse, ne cherche pas à l'accaparer pour elle. alors ça lui va. Il prend d'assaut son haut alors qu'il sent les doigts de la femme sur son membre, pas b'soin de grand chose pour qu'il devienne dur. Ses doigts qui agrippent ses cheveux, est-ce que la phase des préliminaires est vraiment une étape obligatoire ? Faut croire que non. Il cherche pas de préservatif, c'est vraiment le cadet de ses soucis. il lui retire le bas, et l'ultime sous-vêtement avant de s'enfoncer en elle sans chercher midi à quatorze heures. Il pose ses lèvres sur les siennes, l'embrasse d'une façon assez sauvage, assez brutale. Un coup de bassin bien fort pour qu'il n'fasse plus qu'un en un seul et unique mouvement, avant de continuer les mouvements rapidement. Il gémit, son corps est tendu, et l'plaisir se mélange à l'adrénaline. Peut-être que ça va être un coup rapide, peut-être qu'il va quand même réussir à faire tenir leurs échanges, il en sait rien, il s'en branle. Leurs langues dansent, ses mains qui se posent sur le bassin d'Alice, ses doigts qui tiennent son corps sans lui laisser la chance de s'éclipser. C'est d'la baise, tout simplement. C'est pas un truc un peu doux, un peu romantique, c'est juste d'la baise. Pas d'préli, juste l'acte, pas de douceur, ses dents qui mordillent sa lèvre inférieur. et que les autres aillent se faire foutre.

Elle s’y attendait. Ce n’est pas ça le problème et elle ne va pas lui faire une crise, loin de là. Elle est la première à apprécier un coup rapide, dénué d’intérêt, qui n’engage à rien. Le genre qui se fait sans sentiments, sans raisons. Juste parce que c’est naturel et que ça fait du bien. Il est juste en train de faire ce qu’il annonçait, se retrouver subitement avec Colin en elle alors qu’il l’a à peine touchée n’a rien d’inattendu. Elle grimace juste sur le coup, a besoin d’un instant pour s’habituer à cette brusquerie. Il l’a habitué à autre chose. Il l’a entendue gémir son nom. Et ce n’est absolument pas le cas dans cette voiture, alors que les doigts de l’homme s’enfoncent dans sa peau, que leurs lèvres se combattent furieusement. Il lui mord la lèvre inférieure, assez pour qu’elle ait envie de se dégager. Elle a pas envie de dire son nom, pas envie de l’encourager. Elle se laisse juste baiser, littéralement, sans savoir trop déterminer si elle prend son pied ou non. Son corps réagit positivement, son esprit se braque. Deux points de vue qui entrent en collision, la rendent totalement inactive dans la situation. La seule chose qui est certaine, c’est qu’en le sentant durcir encore en elle et en entendant ses râles devenir plus rauques au bout de quelques minutes, elle fronce les sourcils. Elle veut le repousser, mais c’est trop tard. Il a jouit en elle, a visiblement enfin défoulé ses pulsions primaires. « Putain tu fais chier. » La brune le repousse plus brutalement, l’oblige à se retirer et foutre son visage ailleurs que dans son cou. Son regard fait le tour de la voiture, cherche dans la portière, sur le rangement central. « Dis moi que t’as des mouchoirs, que j’essuie ton bordel. » Au moins, elle ne serait pas en retard pour rouvrir l’agence dans l’après-midi. « C’est bon, t’es défoulé ? »

Il en suffit d'pas beaucoup, faut croire. Des coups brusques, sans aucun attachement, il se laisse aller en elle. Le corps tremble, le dos qui tombe contre le siège passager sans aucune douceur. est-ce qu'il est défoulé ? la réponse est non, tristement non. alors pour le moment, sans parler, il lui tend les mouchoirs qu'il choppe dans la boite à gant. il récupère sa chemise qu'il boutonne, se regarde rapidement dans le rétroviseur. il s'fait de la peine, au final. il a le regard vide, les traits crispés, il ferme les yeux quelques secondes. « Désolé. » qu'il fini par dire. parce que c'est vrai que pour le coup, il pensait pas y aller aussi fort. « C'est pas toi qui m'a dit d'arrêter d'me faire tenir les couilles ? » il a pas oublié les mots qu'ils se sont échangés par message, c'es sûrement pas des mots pour mots, mais il lui semble bien qu'elle lui a dit quelque chose dans le même style. alors il a bien le droit de lui ressortir, pas vrai ? il remet son boxer, reboutonne son pantalon, souffle un bon coup en se passant une main dans ses cheveux. « Mais visiblement c'est pas ça qui a permis d'me défouler. » Il est encore trop en colère, de trop d'choses. de sa famille qui le snobe, de sierra qui a fait de la merde, de ses années passés en prison pour de la légitime défense, pour toute sa vie qui est un véritable calvaire. il avait juste pas b'soin d'une étape de plus, d'un moment de trop difficile parce que désormais, il sait plus gérer Colin. C'est censé être un adulte, mais il a perdu beaucoup en éducation malheureusement. « ça t'a pas plu d'être baiser dans une voiture ? ça change du bureau et des cercueils à vendre, puis j'pensais que c'était c'que tu voulais. » il s'protège, est dans l'agressif parce que c'est plus facile alors qu'encore une fois c'est lui qui a foutu la merde.

Ça aurait pu être bien. Elle aurait pu passer un bon moment. Maintenant, elle est juste agacée. C’était pas ce à quoi elle s’attendait et finalement, elle se retrouvait dans une voiture au milieu de nulle part, frustrée, et avec la sensation d’avoir perdu son temps. C’est sans parler du sentiment d’humiliation qu’elle essuie avec sa fierté excessive. Les traits fermés, elle s’essuie avec le mouchoir, grimace légèrement en ignorant son excuse. Ses regrets ne dureront que le temps d’une minute, elle le sait pertinemment. Mais de là à dire que ce sont ses mots qui ont provoqué ‘ça’ ? « C’est pas exactement la prise de conscience que j’espérais. » Elle est acerbe, prend sur elle pour ne pas s’énerver. Elle se rhabille à son tour, enfile tant bien que mal son string, son pantalon. « Vu la rapidité du truc, pas étonnant que tu sois pas défoulé. » Dans un sens, c’était tant mieux. Elle n’aurait pas supporté une minute de plus de cette sauvagerie incontrôlée. La brune rattache son soutien-gorge, remet son haut. Elle attrape machinalement ses cheveux, les relève dans un chignon fouillis. Elle a l’impression d’être sale et tout ce qu’elle aimerait là, c’est une douche. Et puis, Colin ose la ramener. Ouvrir sa gueule pour lancer des reproches à la con, probablement supposés lui faire oublier qu’il vient de faire de la merde. Là, la brune ne fait plus d’efforts, se retourne franchement sur son siège. « Est-ce que y a un seul signe de satisfaction sur ma gueule là ? Est-ce que tu penses franchement que j’aime jouer le rôle de poupée gonflable, avec laquelle tu te fais plaisir en te foutant bien que ce soit réciproquement le cas ? » Elle ne s’attendait pas à atteindre l’orgasme, mais merde, il y avait un minimum ! « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu t’es fait jeter et ton ego de mâle l’a pas supporté ? C’est pour ça que tu as décidé d’agir comme la dernière des merdes aujourd’hui ? » S’il voulait vraiment jouer à ça, alors il n’avait pas choisi la bonne personne.

Il souffle un bon coup, l'adrénaline n'est plus présente dans son corps, il y a désormais cette sensation de fatigue. Quand le coup d'énergie quitte son corps et qu'il se sent tout simplement bien trop vide. Il n'ose pas répondre, il sait qu'il est allé trop loin, qu'il est allé trop sauvagement. Mais c'est trop tard pour faire marche arrière, la chose est faite, et désormais l'heure est à la discussion. Faut qu'il s'explique sûrement ? Il n'en sait trop rien, se contente de s'habiller en silence, se contente de regarder les goûtes de la pluie qui lui semble beaucoup plus intéressantes d'un coup. « J'sais que j'y suis allé trop fort, j'me suis pas contrôlé. » Il va pas essayer de se défendre vingt mille ans, il ne va pas tout remettre sur sa faute non plus. C'est trop facile, et Colin a bien décidé une chose depuis qu'il est sorti de la prison c'est qu'il assumerait tous les actes et les paroles qu'il f'rait. Tant pis si c'est mal, tant pis si ça doit faire mal. « C'est que t'avais raison ! Voilà c'qu'il s'passe. » Peut-être qu'elle ne lui a jamais dit, mot pour mot, mais il sait très bien c'qu'il en pense. Sierra a réussi à se foutre de sa gueule sans qu'il n'y soit prêt. Il ne voyait pas la coucherie comme un acte qui pouvait lui faire du mal. « Qu'un homme ne mérite pas de s'attacher à une seule et unique proie, parce que ça va toujours finir par faire mal. » Peut-être qu'elle comprendra, peut-être pas. Il n'a pas la force d'essayer de réfléchir, de parler correctement. « Et ... J'me suis retrouvé à la rue, il y avait tes messages, t'avais raison, et ça m'a juste... J'voulais pas qu't'ai raison. » Un point c'est tout.

A quoi bon gueuler, maintenant. C’était fait. Il avait joué au con, venait de la dissuader de remettre le couvert un de ces jours. Elle avait plus qu’à espérer qu’il avait pas une maladie de merde, qu’elle s’en sortirait indemne. Elle savait d’or et déjà que dès le lendemain, certains hématomes se peindraient sur sa peau. Et puis merde, elle avait déjà eu pire. « Contrôle toi la prochaine fois si t’as pas envie de te retrouver avec une plainte au cul pour viol. Conseil amical. » Elle passerait l’éponge, sans trop savoir pourquoi ou si Colin le méritait. Peut-être parce qu’avoir la position de victime ne lui convenait absolument pas, et qu’il était au volant. Plus vite ils seraient rentrés, mieux ce serait. Sauf que non, il n’a pas l’air décidé à reprendre le volant, tout comme la brune ne peut pas se résoudre à la fermer et accepter ce qu’il vient de se passer sans la moindre explication. Ça ne l’étonne même pas, au final, que ce soit la faute d’une femme. Il a été blessé, s’y attendait pas, pas alors qu’il voulait faire le type bien. C’est une dure leçon de la vie. Ça lui arracherait presque un sourire blasé. Avec ses dix ans de plus, quelques années de liberté en bonus, elle a eu le temps de passer à travers des tas d’expérience. « Faire confiance, ça fait mal. Faut jamais croire que les autres auront les mêmes attentions que toi. » Cela lui semble tellement évident qu’elle ne développe pas, fouille juste dans son sac pour sortir une clope qu’elle allume dans la voiture, sans même demander l’autorisation de Colin. « Tu peux pas décider d’aimer sans accepter de te prendre des coups dans la gueule. C’est triste, mais c’est la vie. » Elle expire la fumée, regarde les volutes se répandre dans l’habitacle.
« J’ai été au même point, y a pas mal d’années, quand je suis sortie de taule. J’pensais pouvoir me raccrocher à ce qui me restait dehors. Mais tu sais quoi ? J’étais tellement détruite que j’arrivais même plus à aimer, à faire confiance, ou à avoir des rêves. » Même à ce jour, il suffisait de la voir pour comprendre qu’elle avait échoué, à tous les niveaux. Elle n’avait rien qui donnait un quelconque sens à son quotidien morose. C’était triste, mais tant pis. « Tu sais, quand j’étais gamine, je croyais dur comme fer à la magie. Aux magiciens, aux sorcières, aux fée, à toutes les formes de magie que tu veux. En grandissant, j’ai fini par traduire la magie en karma. J’me disais qu’en sortant de taule, après avoir payé ma dette, y aurait enfin une entité supérieure ou une connerie du genre qui me laisserait un peu ma chance. A la place de ça, j’ai essuyé que des revers. » Elle sait même pas pourquoi elle lui raconte tout ça. Ça a pas de sens. « Quand j’enchaînais les boulots de merde pour pouvoir vivre, je perdais mon temps à fixer les gens en espérant qu’ils s’étoufferaient avec leur sandwich, que des poils leur pousseraient par le nez, qu’ils se transformeraient en souris, ce genre de choses pas cool. Evidemment, ça a jamais fonctionné. Mais c’était plus facile de rêvasser, de me dire que peut-être que je connaissais juste pas les formules. C’est peut-être le cas. J’en sais rien. Après tout, dans les films, les sorciers se cachent au milieu des gens normaux. » Elle ouvre la fenêtre, fait tomber la cendre dehors avant de se retourner vers Colin. Ça lui faisait juste réaliser à quel point elle était usée.