contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Il y avait ce vernissage organisé à Wellington, dans l’une de ces nouvelles galeries. Le propriétaire, blindé de fric et pas artiste pour un son, avait fait courir le bruit de l’ouverture à quiconque voulait l’entendre. Il espérait du monde, des acheteurs. Il prenait un pourcentage abusif et ne s’en cachait pas. Toutefois, quand Alice mit les pieds dans la gigantesque salle, elle sut qu’il était gagnant dans l’histoire. Les murs étaient occupés, chaque pan décoré d’une peinture, d’une forme d’arme plus ou moins élégante. Il y avait des regroupements dans certains coins, des personnes importantes qui attiraient l’attention. Puis, il y avait les âmes solitaires, les artistes qui guettaient quiconque s’intéresserait à leurs propres réalisations. Dommage pour eux, les personnes venues ne semblaient pas vraiment emballées à l’idée d’acquérir un nouveau tableau. C’était un regroupement mondain sans grand intérêt ce soir, des coupes de champagne qui passent de plateau en main, des bijoux hors de prix, des cravates bien nouées, des sourires faux et des discussions manquant cruellement de profondeur. La brune s’était habituée à fréquenter ce milieu un peu trop riche, un peu trop au-delà du commun des mortels. Elle faisait partie de ces personnes intéressées, prêtes à feinter des sourires et des numéros de charme pour se faire des contacts. Au début, c’était pour aider son neveu, jouer son rôle d’agente. Mais durant ce genre de soirée, Alice finissait par se demander à quoi cela rimait. Ce qu’elle ferait de ce baron de l’immobilier et de son épouse, femme au foyer exhibant son diamant au doigt. Ce qu’elle partagerait avec ce japonais aux énormes lunettes, prêt à discuter l’importance de l’abstract dans la société de consommation. Ce qu’elle pourrait bien avoir à faire avec ce procureur ambitieux mais trop véreux pour devenir Premier Ministre ou Gouverneur Général du pays.
En conclusion, c’était une soirée de perdue. Elle aurait dû faire demi-tour, mais après quelques présentations et environ deux tours de la galerie, Alice avait abandonné les coupes de champagne que l’on lui tendait pour aller directement au bar improvisé, demander un verre de vin. Puis un deuxième. Le laps de temps qu’elle mit à les consommer n’était pas très clair. La tête se mettait juste à tourner légèrement, les idées plus libérées. Encore une petite heure, jusqu’au discours de remerciements du propriétaire. Ensuite elle appellerait un taxi pour rentrer. Ennuyée au possible et perchée sur ses talons, elle se prend au jeu malgré tout, se poste devant une gigantesque toile représentant… des couleurs, pour sûr. Des formes qu’elle ne saurait pas reconnaître. Peut-être une plante ? Il y a une personne qui traîne à côté d’elle, semble porter attention à ce tableau, lui aussi. « C’est de la peinture gâchée mais les gens ici oseront appeler ça de l’art. » Elle soupire, blasée. Celle-là était définitivement moche, son opinion était faite.
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Sujet: Re: young folks [Craig] (#) Mer 18 Avr - 21:57
young folks
alice & craig
Un vernissage dont la publicité ne mentionne pas le nom « Craig Silva », pour ce dernier, ce n’est rien d’autre qu’une galerie inintéressante à visiter. Dans les nombreux contrats qu’il avait signé à Londres, il retrouvait toujours cette particularité, qui disait que les propriétaires des lieux où il exposerait auraient le droit d’ameuter du monde grâce à son nom. Là-bas, il commençait à être réputé dans le monde de la peinture, un homme qui se devait d’être présent à chaque événement pour y vendre quelques toiles ou pour y montrer le début de ses nouvelles séries. Autant dire qu’il ne s’y sentait pas dans son élément, lui-même ne comprenait pas l’engouement autour des peintures, ni l’intérêt de débourser des sommes astronomiques pour quelques coups de pinceaux. Il avait déjà dit en blaguant qu’il aurait préféré peindre ses toiles et les jeter en l’air pour vendre celles-ci, comme dans les sims. Malheureusement pour lui, cette option n’existait que dans ses rêves ou dans son jeu, s’il voulait gagner de l’argent, il devait se bouger. Mettre un beau costume, tailler correctement sa barbe, masquer ses tatouages les plus provocateurs et sortir de chez lui, se lancer dans la foule et apprécier l’hypocrisie des personnes dix fois plus riches que lui. Son honnêteté le poussait parfois à se mettre quelques potentiels clients à dos, il ne réussissait que très rarement à garder son calme et c’est quelque chose que son agent lui avait reproché des centaines de fois. Celui-ci ne le faisait plus depuis quelques mois, la raison ? Craig ne s’était pas calmé, non, il l’avait simplement viré. Cette soirée à Wellington était différente de celles qu’il avait vécu précédemment pour une seule raison : les riches n’étaient plus des Anglais frustrés mais des Néo-Zélandais frustrés. La différence ? Peut-être l’accent. Pour tout le reste, il allait devoir subir les mêmes interrogations, les mêmes regards indiscrets sur son look atypique, les mêmes questions stupides concernant ses peintures, les mêmes indiscrétions liées à la manière dont il s’inspire. La fumette, l’alcool, d’autres drogues, qu’est-ce qui fait planer les types comme lui ? C’est dans ces moments-là qu’il perdait souvent son sang-froid, qu’il se laissait aller dans les mots crus et insultes. Il n’était pas le plus sobre des hommes mais son talent ne venait que de lui-même, et ça, il en était sûr. Il s’était rendu à cette soirée avec toutes ces appréhensions, certain qu’il allait passer une soirée catastrophique et que le chèque qui l’accompagnerait ne serait sûrement pas réconfortant. Sa seule consolation, c’était ce comptoir, de l’alcool, des petites choses à grignoter et de la compagnie. Les personnes les plus lucides sont bizarrement celles que l’on retrouve avec un verre à la main, c’est la constatation qu’il avait faite au fil des années. Une fois sa soif assouvie et son envie de se barrer affaiblie, il retournait vers les festivités, s’arrêtant devant la première toile disposée, affichée là, prête à être regardée. Une femme ne se gênait pas pour la critiquer, le prenant même pour complice. Il n’aimait pas forcément le tableau qu’il regardait face à lui mais il voyait en elle une acheteuse, une femme qui se permet de juger, de décider ce qui a ou non une valeur. Piqué dans son orgueil en se disant qu’elle ferait de même avec une de ses toiles, il avait bien envie de se faire passer pour l’auteur de celle-ci. ▬ Sympa. C’est la mienne. Il avait parlé comme s’il se sentait réellement offensé, ne lui adressant même pas un regard, continuant d’admirer l’œuvre qui, finalement, n’était vraiment pas très belle.
electric bird.
young folks [Craig]
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