contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
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initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Mer 3 Aoû - 14:30
A la tienne Etienne
"MAIS TU VAS LA BOUGER TA POUBELLE ?!". Je commençais sérieusement à voir rouge. Ça fait cinq bonnes minutes que le type devant moi n'avançait pas et ça m'énervait. C'est vrai quoi, je n'avais pas que ça à faire de ma vie, que d'attendre que monsieur veuille bien bouger sa voiture. Il n'était pas tout seul !!! Enfin, ça ne semblait pas le déranger, puisqu'il me fit un beau doigt d'honneur au travers du rétroviseur. Han ! L'enculé ! J'ouvrais la fenêtre de ma voiture à l'aide de la bonne vieille manivelle et sortais ma tête de la voiture. "T'AS DE LA CHANCE QUE JE SOIS PAS SPORTIVE !!!". Ouais, parce que moi et le sport, ça faisait 45. J'avais bien fait un peu de judo durant mon enfance, mais c'était pas avec les deux cours que j'avais pris que j'étais en mesure de foutre sa raclée à ce connard. Et puis de toute façon, est-ce que la violence était une solution ? Non... Enfin pour le coup, peut-être oui. Quoiqu'il en soit, le type ne semblait pas très content et une seconde plus tard, la porte de sa voiture s'ouvrait, laissant place à un type assez grand... voire même très grand... Oh putain. Est-ce qu'il était vraiment en train de venir vers moi ? Non, non, non, j'allais me faire démolir. Il était pas content, vraiment pas content. J'aurais bien fait une blague sur sa tronche couleur rouge anus, mais je me retenais, le souffle coupé alors que je peinais à remonter la vitre de ma voiture, avant qu'il n'arrive à ma hauteur. Loupé. "Un problème, miss monde ?". Oulà, et il avait une grosse voix en plus. Merde. Fallait qu'il arrête de poser ses mains sur ma portière comme ça, il allait finir par la casser. "Euh... non non". La lâcheté à l'état pur. Bon, en même temps, ça s'appelait l'instinct de survie. Si ça se trouvait, ce mec était tout droit sorti de l’asile, prêt à m'enlever, me séquestrer et me découper en morceau pour donner à manger à ses poneys. Adieu monde cruel ! "C'est bien ce qu'il me semblait". Bon, visiblement, il était fier de lui et lorsqu'il tourna les talons je laissais sortir d'entres mes lèvres un soupire de soulagement. Bon, j'allais vivre... Enfin, s'il se décidait à bouger sa voiture et à ne pas me laisser crever sur le bord de la route.
Je regardais l'heure. J'étais définitivement en retard. Ollie n'allait pas être contente, mais ce n'était pas de ma faute si je sortais du travail en même temps que tous les autres. Fallait que je vois avec mon patron pour qu'il me fasse sortir plus tôt... Ouais, autant rêver. Evan était sympa, mais fallait pas pousser le bouchon trop loin. Déjà que j'avais passé une bonne partie de ma journée à envoyer des messages à Dougie... J'avais même envoyé une photo de mes seins, mais ça, c'était une autre histoire. Fallait bien entretenir la flamme, que voulez-vous ! "Halleluya !", que je m'écriais lorsque le véhicule bougea enfin. J'avais presque envie de faire la danse de la joie, mais je me retenais, nous n'étions pas à l'abris d'une mauvaise désillusion.
Finalement, j'arrivais devant l'immeuble où vivait ma copine et trouvais une place, pas trop loin. C'était le pied total, pour une fois que je n'avais pas à me garer à l'autre bout de la terre, c'était un bon point. Je sortais de mon véhicule, réajustant ma jupe crayon qui avait tendance à un peu trop remonter et attrapais mon sac à main ainsi que la bouteille de vin que j'avais acheté à midi. Je savais que je n'avais pas le temps de rentrer chez moi avant de passer la soirée chez Ollie, du coup, j'avais prévu le coup... Ce qui relevait du miracle, fallait bien l'avouer. Enfin, Ollie me connaissait bien et elle n'avait pas lésiner sur les messages pendant toute la journée, me rappelant que ce soir là, elle organisait sa pré pendaison de crémaillère... Bon, je ne comprenais pas trop le concept, parce que y avait bien une date prévue pour sa pendaison de crémaillère, mais elle m'avait conquise à l'évocation du mot "boire". Pas question de louper une occasion de picoler et si la dernière fois que j'avais ingurgité de l'alcool, je l'avais un peu regretté - surtout le lendemain - toutes mes belles résolutions à rester sobre n'avaient pas tenu bien longtemps. C'était la première fois que je foutais un pied dans cet immeuble et pourtant, Ollie avait choisi un logement non loin du mien... Ce qui s'avérait pratique, fallait bien l'avouer. Je suivais les instructions qu'elle m'avait donné quelques heures plus tôt et rapidement, je me retrouvais devant la porte, à appuyer sur la sonnette. Rapidement, je sentis du mouvement et la porte s'ouvrait enfin sur ma copine. "SALUT !", que je gueulais, me fichant bien des voisins. Au moins, ça les mettait dans l'ambiance. "J'ai ramené une copine avec moi, j'espère que ça te dérange pas !", déclarais-je en levant ma main qui tenait la bouteille de vin, sourire aux lèvres.
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Jeu 4 Aoû - 0:24
L'alcool c'est de l'eau
Reese & Ollie
“Fêtes nationales ?... Fêtes religieuses ?... Le peuple n'est pas toujours tellement regardant, quant à l'origine de ses joies. Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas davantage.”
-Je te jure que j'aurais ta peau, si tu ne fais ce que je te demande, tu vas y rester ! Je vais te balancer à travers la pièce sois en sûr...
Je balayai le salon du regard, comme pour crédibiliser ma menace. Ridicule, je le sais bien mais depuis quelques jours je ne dors presque pas. Beaucoup se diront que c'est à cause de mon métier, mais non, ça je le gère parfaitement, ce que je ne gère pas au contraire, c'est mon déménagement. C'est en train de me rendre complètement folle, sérieusement cinglée... Et depuis qu'elle a décidé de se rebeller, c'est encore pire ! Ça fait plus de trois heures qu'elle joue la forte tête et moi je commence réellement à me demander s'il ne faudrait pas mieux que je décide de vivre dans une boîte en carton la prochaine fois. Oui, une boîte en carton ce serait parfait ! Un dernier regard à ma montre suffit à me désespérer, il est quatre heures du matin pour l'amour du ciel, de l'enfer et des petits pingouins ! Résignée à supplier, je m'agenouille :
-Allez... allumes-toi, s'il-te-plaît !
Mais rien à faire, le voyant reste désespérément noir... Au lieu de demander à Flynn de m'aider avec les cartons, j'aurais mieux fait de l'assigner à l'électronique... J'avais pris une semaine de congé pour tout aménager, pensant naïvement que ce serait bien assez, résultat nous arrivons à l'aube du dernier jour, et toujours pas d'internet ! La pendaison de crémaillère a lieu ce samedi, c'est à dire dans six petits jours, je reprends le boulot dans moins de 36 heures et impossible de faire marcher ma boxe internet ! On ne fait rien sans internet de nos jours ! Le côté positif de la chose, c'est que j'ai finit d'aménager tout le reste.
-Tu sais, si tu avais été un homme, je t'aurais jeté depuis longtemps, ajoutai-je sarcastique au possible.
Une dernière étincelle de courage me frappe assez fort pour que je décide de me relancer dans mes tests de branchement. Il est plus de six heures du matin quand le cliquetis magique, signe du lancement de la boxe, retentit enfin. Sauvée, je ne pensais qu'à une chose, dormir... Seulement une fois allongée confortablement dans mon tout nouveau lit hors de prix, mon esprit commence à vagabonder sur comment organiser cette maudite pendaison allait s'avérer être une horreur. Me parlant à moi-même, je philosophe :
-Une fête c'est fait pour s'amuser après-tout, pourquoi je ne pourrais pas simplement m'éclater ?
La réponse est simple : parce qu'il aura amis, collègues et voisins qui attendront un minimum de cette soirée... C'est là que l'éclair de génie me traversa, foudroyant ! Je n'avais qu'à organiser une pré-pendaison de crémaillère ! Quelque chose fait uniquement pour m'amuser, me relaxer ! Sans prise de tête ! Et il fallait absolument que je le fasse avant de reprendre le boulot, c'est à dire ce soir. Je ne peux décemment pas inviter beaucoup de personne, ça reviendrait à organiser cette foutue pendaison de crémaillère en avance... Je pourrais inviter Esteban ou bien les filles... Oui j'ai bien envie d'inviter les filles, ça fait longtemps que je ne les ai pas vues. Entre le boulot et le déménagement je n'avais plus le temps, ça a été un véritable enfer... Un seul soucis, ce soir, on sera lundi soir, peu probable qu'Una veuille faire la fête avec son boulot et ses enfants... Et Gerry est plutôt conventionnel, je l'entends déjà, "une fête le lundi et pourquoi pas le samedi, comme tous le monde ?" Bon j'exagère un peu, mais c'est dans l'esprit. Tout mes espoirs reposent donc sur Reese. Je décide tout de même de tenter ma chance et envoie un petit message à mes amies espérant qu'elle répondent à la positive. Attendant leur message avec impatience, je finis par sombrer dans un profond sommeil, bien méritée si vous voulez mon avis.
Plus tard dans la journée, je m'affairai à ranger les derniers petits trucs quand je reçue un message d'Una s'excusant de ne pas pouvoir venir, ses enfants ayant un spectacle en début de soirée. Une de moins ! Reese, elle, a accepté, ce qui ne m'a empêché de lui renvoyé une tonne de message pour être sûr qu'elle serait bien là, je la connais la demoiselle, plus étourdie qu'elle, on ne trouve pas ! Quand à Gerry, elle m'a dit qu'elle passerai sans doute en coup de vent pour faire coucou. Ce qui veut dire que nous serons sans doute que toutes les deux, Reese et moi, pour la majeure partie de la soirée, ce qui n'est pas plus mal, on se marre bien avec elle ! En farfouillant dans un dernier carton, je tombe sur une des chemises d'Ulysse, ça m'étonne qu'elle se retrouve là... Il a sans doute dû l'oublier un matin et une des personnes qui m'a aidé à faire mes cartons n'a pas dû y prêter attention. C'est de la marque, je devrais sans doute lui rendre... On s'est quitté en plutôt bon terme alors ça ne me dérange pas. Pis ce n'est pas comme si nous avions eu une véritable relation. C'était sympa le temps que ça a duré. Téléphone en main, je soupire quand je tombe sur sa messagerie. Je déteste laisser des messages vocaux, mais bon quand il faut, il faut :
-C'est moi, tu as oublié une des chemises chez moi, je viens de la retrouver. Elle a pas l'air donné, j'ai pensé que tu voudrais la récupérer, si c'est le cas, rappelle-moi.
Pas de bonjour, ni au revoir. Je ne suis pas du genre de me formaliser avec ces conneries, encore moins avec les mecs. J'espère en tout cas que c'est bien sa chemise... et pas celle d'un autre. Il me semble tout de même, oh, au pire, il aura gagné une chemise ! C'est tout benef' pour lui ! Je me demande pourquoi Gerry dit que je suis insensible, je me retrouve plutôt généreuse personnellement ! Bah quoi ? C'est pas entièrement faux. Enfin, je le suis de façon pragmatique quoi...
Vous savez dans la vie, il y a plusieurs choses que je déteste, les mièvreries, le chocolat, les messageries vocales (ahah) et attendre. Je déteste attendre. Et Reese le sait bien, j'ai l'impression que ça fait des heures que je l'attends, Ulysse a même eu le temps de passer. Il s'avère que c'était bien sa chemise. Ouf. Tous mes cartons sont vidés, j'ai des tapas et surtout du gin sur la table mais pas de Reese. Pourtant d'habitude, l'alcool ça la fait venir. Débectée, j'ai bien sûr entamé la bouteille sans elle. Tombant sur sa messagerie (décidément c'est la journée) je laisse un message sur ces machins pour la deuxième fois de la journée :
-Bon je suppose que tu conduis et je ne peux pas t'en vouloir d'être responsable et de ne pas répondre au volant... Mais dépêche-toi de te pointer, je vais finir par me faire ma petite fête toute seule ! J'ai du gin, tu sais qu'il ne m'en faut pas plus... Bref, rappelle-moi ou encore mieux, sonne à ma porte ! Bisous.
Oui elle, elle a le droit à un bisous, quand même, c'est ma copine. M'enfin si elle ne se pointe pas vite fait je vais finir par vider la bouteille pour de bon. Je commençai vraiment à désespéré quand j'entendis la sonnette. Galvanisée et bien décidée à faire la fête, je me précipite à la hâte à la porte et ouvre la porte d'un coup sec. J'entends alors un énorme "SALUT !" c'est tout Reese ça, discrète comme Barbie est une intellectuelle. Avant que je puisse en placer une, elle ajoute :
-J'ai ramené une copine avec moi, j'espère que ça te dérange pas !
Je concentre mon regard sur sa dite amie, soit une magnifique bouteille de vin. Elle a amené des ravitaillements, impossible de lui en vouloir de son retard. Que Reese amène quelque chose montre qu'elle y a pensé et c'est déjà énorme, pour elle, je veux dire. On l'aime comme ça ! Toute sourire, je lui fait signe d'entrée, ne pouvant m'empêcher de lancer tout de même, taquine :
-Viens t'installer la retardataire avant que je ne change d'avis et décide seulement d'inviter ta copine.
Je pourrais fermer la porte au nez de Reese sans problème, mais à du vin ? Non jamais ! Ce serait un sacrilège. Trêve de plaisanterie, je lui fait rapidement visiter l'appartement, ses deux chambres avec salles de bains donnant sur le bureau au première étage, lui même ouvert sur le salon au rez-de chaussé, dans un pur esprit loft. Nous nous installons bien vite sur le canapé.
-Tapas et alcool au menu. Je te préviens, j'ai prévu des réserves, ce soir on danse sur la table, j'ai besoin de décompresser dis-je en rigolant !
Après tout, c'est une pré-pendaison de crémaillère et comme j'ai inventé le concept, je peux en faire ce que j'en veux ! Plutôt pratique, non ? En ouvrant la bouteille qu'elle a apporté, je me rappelle que ça fait quand même un bail qu'on ne s'est pas vues, c'est pourquoi je me décide à venir aux nouvelles :
-Alors quoi de beau dans la vie de Reese Fletcher ? Quelles sont les nouvelles aventures trépidantes qui ont occupées tes journées ?
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Dernière édition par Ollie Marks le Mar 13 Sep - 13:55, édité 3 fois
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Jeu 4 Aoû - 16:03
A la tienne Etienne
Qui dit soirée avec Ollie dit bonne soirée en perspective. Je ne savais pas vraiment si les filles allaient nous rejoindre et au final, je n'y portais pas énormément d'attention. Non pas que la présence du reste de notre petite bande ne m'importait pas, bien au contraire, mais pour le coup, je n'avais rien suivi. De toute façon, que je passe une soirée en tête à tête avec Ollie n'était pas un problème, bien au contraire. Ollie + picole = amusement assuré et je savais que mon amie n'allait pas faire sa rabat joie avec notre consommation d'alcool. Bon, dit ainsi, ça faisait vraiment les grosses alcooliques de service, mais en même temps, il fallait bien que jeunesse se passe, comme le disait mon oncle Joe - le seul pas trop coincé de la famille -. Ce n'était très certainement pas avec mes parents que j'allais me comporter ainsi. Non, d'ailleurs, si ma mère me voyait à l'instant précis, elle aurait surement fait une crise cardiaque. Autant lui épargner autant de souffrances. "Viens t'installer la retardataire avant que je ne change d'avis et décide seulement d'inviter ta copine.". Je lâchais une grimace qui se voulait volontairement outrée alors que je prenais place chez mon amie. "C'est pas de ma faute, un connard refusait d'avancer sa poubelle !". Ouais, moi j'étais innocente. En plus, j'avais failli mourir dans mon périple pour venir. J'avais pris un risque pour ma copine ! Pas question de se faire foutre à la porte une fois arrivée ! Son nouvel appartement était assez cool. Malheureusement mon emploi du temps m'avait voulu des empêchements pour l'aider à déménager, mais je savais que Ollie ne m'en voulait pas. Sinon, elle me l'aurait dit. Ouais, ma copine n'était pas du genre à cacher des choses, encore moins quand elle avait de la rancœur. Quoiqu'il en soit, je découvrais les pièces avec une admiration non dissimulée. Ollie avait un goût certain pour la décoration et pour le coup, elle avait trouvé la perle rare. Son appartement était vraiment cool et j'imaginais sans mal toutes les fiestas qu'on allait pouvoir organiser ici. Prions pour que les voisins ne soient pas des trous du cul à appeler la police pour tapage nocturne !
Après un petit tour du propriétaire, on se retrouva dans le salon, un verre entre les mains, les fesses dans le canapé. Là, c'était le bonheur ultime. "Tapas et alcool au menu. Je te préviens, j'ai prévu des réserves, ce soir on danse sur la table, j'ai besoin de décompresser". Je souriais, ravie. "Ollie, j'crois que je suis en train de tomber amoureuse de toi", lâchais-je, conquise par le programme prévu par mon amie. J'aurais du être lesbienne, ça m'aurait évité bien des mésaventures. Dommage que je sois si attachée aux pénis... Enfin, depuis quelques semaines, pénis s'accordait au singulier... Moi qui n'avais pas eu de mec depuis pas mal de temps, je ne tournais désormais qu'autour qu'un seul attribut masculin et pas des moindres... Enfin, dans mon souvenir il était loin d'être ridicule... Ouais bon, c'était flou, fallait que je couche de nouveau avec Dougie, question d'estimation de taille précise. "Alors quoi de beau dans la vie de Reese Fletcher ? Quelles sont les nouvelles aventures trépidantes qui ont occupées tes journées ?". J'attrapais le verre de vin que me tendait Ollie et avalais une gorgée avant de réfléchir un peu à ma réponse. "Bah écoute, pas grand chose, le boulot prend pas mal de temps". Et c'était pas une très bonne nouvelle parce que si ma copine avait un métier super qui lui permettait de sauver des vies, moi, je répondais au téléphone et jouais au démineur sur mon ordi. Y avait plus palpitant quand même. Enfin, je pouvais payer mon loyer, c'était le principal. "Enfin si, attention, grand miracle, j'ai rencontré un mec !". Ouais, c'était vraiment un miracle, en vue de mon célibat qui traînait depuis pas mal de temps. Ollie m'avait toujours dit que ce n'était pas plus mal, tant que je continuais à avoir une activité sexuelle, sauf que moi, je n'étais pas comme elle, je n'arrivais pas à coucher avec des mecs sans m'attacher. J'étais trop sensible je crois. "Et on a baisé". J'avais presque envie de danser tellement j'en étais ravie... mais bon, fallait quand même que j'explique mon aventure à ma copine. "J'me souviens pas de grand chose, mais c'était sauvage". C'était le moins que l'on puisse dire. On avait retourné ma chambre et j'avais du supplier Johan de m'aider à remettre un peu d'ordre. J'avalais une nouvelle gorgée de vin. "Et toi, quoi d'neuf ? Est-ce qu'on va voir débarquer un beau mâle en manque d'amour à ta pendaison de crémaillère ?". Ouais parce que Ollie, elle était sacrément canon et les mecs voulaient généralement plus que du sexe avec elle. Elle niait le tout, mais je n'étais pas aveugle. Enfin, elle ne faisait pas dans les sentiments et ce, depuis que je la connaissais. Apparemment ça lui allait parfaitement ainsi et je n'étais vraiment pas prête à la juger.
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Ven 5 Aoû - 0:33
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“Fêtes nationales ?... Fêtes religieuses ?... Le peuple n'est pas toujours tellement regardant, quant à l'origine de ses joies. Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas davantage.”
-J'espère que tu lui a fais bouger sa caisse alors !
Quoi ? Après tout si Reese l'a traité de connard, c'est qu'il devait le mériter amplement. Je pense que dans la vie, il faut prendre position pour tout. Si on a des droits, et notamment la liberté d'expression, c'est bien pour les utiliser. Alors si une espèce d'andouille refuse de faire marcher sa voiture, c'est notre rôle d'assumer ce qu'on pense et de lui faire part de notre mécontentement. Je l'ai même fait avec ma box internet tout à l'heure, c'est pour vous dire. Bon je vous l'accorde, dans ce cas là c'était plutôt inutile mais quand même. Je suis tout de même heureuse de savoir que ce n'est de sa faute si elle est en retard, ce qui me fait penser que je dois lui dire...
-Au fait tu as un message vocale, fais pas gaffe à mon ton, je suis plutôt à cran ces temps-ci.. Le déménagement m'a rendu cinglée. Trop de carton, trop de tout, terminai-je en buvant une gorgée de vin.
Je ne préfère ne plus y penser. Tout ça est derrière moi maintenant, je ne suis plus près de changer de logement. Je pense que je vais mourir ici. Ou alors j'engagerai des personnes pour s'occuper de temps, quand je serais milliardaire. Et oui, j'ai de grandes ambitions pour ma vie. Plus sérieusement je suis heureuse d'avoir accomplie tout ça. Je voulais un endroit à moi, pour m'engager vraiment quelque part. Sachant que je n'ai jamais eu de vrai chez moi, c'est un grand pas pour moi. J'ai encore du mal à me dire que c'est réellement mon appartement. Il faudra sans doute du temps.
Quand j'expose le menu à mon amie, elle semble conquise. Je pourrais dire que ça m'étonne, mais la picole ça nous connaît bien. Peut-être un peu trop, c'est un vice comme je l'ai déjà dit, mais contrairement aux autres, il a meilleur goût. Enfin selon moi, à chacun son vice après tout.
-Ollie, j'crois que je suis en train de tomber amoureuse de toi.
-Je sais, je suis irrésistible, la femme parfaite, que veux-tu ! Tu peux rejoindre ma longue liste de fan et me demander un autographe, plaisantai-je tout en buvant une nouvelle gorgée, dernière de ce premier verre.
Je ne tarde pas à m'en resservir un autre et de même pour ma copine bien évidemment. C'est pas pour nous vanter, mais on a une sacrée descente. On est pas des amateurs ! Trêve de connerie, je lui ai posé une question sur sa vie et sa réponse me chagrine un peu :
-Bah écoute, pas grand chose, le boulot prend pas mal de temps.
Après tout, elle est jeune, elle ne devrait pas passé autant à bosser. Je ne dénigre pas son métier mais j'ai toujours pensé qu'elle pourrait facilement se tenir à la place de son patron si elle le voulait. Elle a le potentiel. Elle bosse pour Mannings je crois bien, un véritable crétin si vous voulez mon avis. Il paraît plutôt sympa au premier abord mais j'ai vu ce qui se cachait sous la surface et je peux vous dire que ce n'est pas jolie jolie. Je suis l'amie et même la future associée de sa femme Lennon mais aussi celle de sa maîtresse Alyx. Bon OK, Lennon n'est pas toute blanche non plus, mais de ce j'ai compris, Mannings l'a toujours repoussé d'une certaine manière. Je n'ai rien à dire à ce sujet, ce ne sont pas mes histoires, c'est pour ça que je me la ferme mais je ne cautionne pas pour autant.
-Reese te gâche pas la vie avec ce taff', l'autre andouille peut bien se faire son café tout seul une fois de temps en temps.
Je sais bien évidement que le boulot c'est important, je ne lui conseille pas de faire la grève mais de lever juste un peu le pied. Elle me connaît, je ne suis pas du genre à cacher ce que je pense. Je connais les dangers des heures sup' au boulot. Pendant mes études j'ai frôlé le brun-out et pas qu'une fois. C'est bien pour ça que je veux monter mon cabinet pour avoir des horaires de reine, mais ça je n'en ai encore parlé à personne, sauf à Lennon bien sûr. Je ne me sens pas encore prête à déballer mon petit rêve d'entreteneuse car après tout, il s'agira bel et bien de mon entreprise, mon cabinet médical. Prise dans mes pensées, les paroles de Reese me ramène à la réalité :
-Enfin si, attention, grand miracle, j'ai rencontré un mec !
Oh, oh, oh, quoi ? J'ai loupé tant de truc que ça avec ce déménagement ? Notre petite Reese prend enfin son pied. Bon ne nous emballons pas, je l'a connaît, elle est du genre à faire du sentiment, si ça se trouve elle ne l'a même pas encore embrassé. Je me ressers un autre verre, suspendue à ses lèvres :
-Et on a baisé.
Jackpot ! Des potins croustillants ! J'aime quand elle se lâche. Sur le plan sexuel, mis à part moi, c'est la moins coincé du groupe. Una couche depuis trop longtemps avec le même mec pour que ce soit intéressant. Et Gerry, bah c'est Gerry. Mangeant un tapas, j'attends la suite avec impatience. Je préfère rien dire pour le moment. J'ai tout de même hésité à faire une danse de la joie, faut dire qu'il était temps.
-J'me souviens pas de grand chose, mais c'était sauvage.
De mieux en mieux, du sexe alcoolisé, j'adore. Décidément, c'est presque si elle ne me surpasserait pas sur ce coup là. Je hoche la tête en signe d'approbation. Que dis-je en signe d'admiration ! Bon j'exagère un peu mais vous voyez, c'est dans l'esprit quoi. Des détails, je veux des détails :
-J'y crois pas ! Ça s'est passé quand tout ça ? Il est canon ? Dis moi qu'il est canon. Sauvage dans le genre torride ou carrément trash ?
En matière de sexe il n'y a pas de tabou avec moi, on peut parler de tout. Bon, quand même, si, si elle m'avouait que le mec en question était en fait un orang-outan, là, j'aurais peut-être un peu plus de mal. Mais autrement je peux tout entendre. Et plus encore, je veux tout entendre ! Ce qui me fait penser que j'ai oublié l'essentiel :
-Et la question à cent mille dollars, tu comptes y retourner ?
Bah oui, c'était important tout de même. Ça m'en dirait plus sur le type de relation qu'elle voudrait avec lui et surtout s'il vaut le coup qu'on s'attarde parce qu'on a toute été déçue au moins une fois dans sa vie. Bon si je me fis à ses expressions, Reese n'a pas l'air déçue du tout. Un bon point pour le gars qui qu'il soit. Son identité n'est pas l'essentiel, du moins pour moi.
Le sujet de la conversation dérive d'un coup sur moi, sans même que je m'en rende compte :
-Et toi, quoi d'neuf ? Est-ce qu'on va voir débarquer un beau mâle en manque d'amour à ta pendaison de crémaillère ?
Ah ça, certainement pas ! En ce moment je suis au régime. Non pas que je le souhaite ou que je m'en sente frustrée mais je n'ai simplement pas de cible pour l'instant. Quand ça viendra ça viendra, pis si ça tarde trop, je n'aurais qu'à aller en boîte, là je saurais sûre de ne pas rentrer seule. Je cherche un type de non-relation bien précise, c'est à dire : on se voit de temps en temps, pas de rencard, beaucoup de sexe. Comme ça on pourrait croire que c'est facile à trouver, mais si vous ne voulez pas finir avec le premier crétin qui passe, il faut tout de même bien chercher. Je sais que les filles ne comprennent pas toutes ma façon de voir cette aspect de vie. Mais ce qui est bien avec Reese, c'est qu'elle ne me juge pas. C'est pour cela que je lui réponds, sans gêne, d'un haussement d'épaule en finissant mon troisième verre (oui je sais déjà) :
-L'appart m'a pris pas mal de mon temps mis a part ça, au boulot ça se passe bien. Et malheureusement non, pas de boy-toy à l'horizon, j'ai bien peur de finir la soirée seule. Mais, on ne sait jamais.
Je ponctue ma phrase d'un clin d'oeil, Reese me connaît bien, elle sait que tout peut arriver.
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Dernière édition par Ollie Marks le Jeu 25 Aoû - 14:13, édité 3 fois
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Mer 10 Aoû - 17:54
A la tienne Etienne
"J'espère que tu lui a fais bouger sa caisse alors !", je riais un peu alors que j'avalais une nouvelle gorgée de vin. Si j'étais du genre impatiente et impulsive, ce n'était rien à côté de Ollie. Ouais, ma copine était probablement la fille la plus grande gueule que je connaissais et c'était vraiment agréable de l'avoir comme amie... Bon parfois, ça nous avait mené à quelques petites mésaventures, mais la plupart du temps, c'était juste relaxant d'être aux côtés d'une personne aussi décomplexée que Ollie. Je savais que je pouvais parler de tout à mon amie et qu'elle n'allait pas me juger. Bien sûr, elle donnait souvent son avis et d'une manière peu orthodoxe, mais elle était honnête. C'était sa plus grande qualité, d'après moi. Et même si un jour, elle m'avait dit que ma coiffure était moche, j'avais fini par comprendre qu'elle avait dit ça pour mon bien parce que, pour être honnête, ma coiffure était vraiment moche à cette époque là... "Ouais... 'fin j'ai essayé... Quand j'ai vu que le type faisait deux mètres et devait être aussi lourd que ma voiture, j'ai un peu fait ma petite kékette...". Bon, je n'étais pas particulièrement fière, mais pour le coup, j'étais encore vivante et c'était le principal. Mieux que ça, j'étais en assez bon état pour picoler avec Ollie. Le pied quoi. "Au fait tu as un message vocale, fais pas gaffe à mon ton, je suis plutôt à cran ces temps-ci.. Le déménagement m'a rendu cinglée. Trop de carton, trop de tout". Mon portable, j'avais complètement oublié l'existence de cette chose bien trop complexe pour mon petit cerveau. Ah, pour envoyer une photo de mes nichons y avait du monde, mais pour me rappeler de vérifier si personne n'avait essayé de me contacter, là, y avait plus personne. Cerveau de malheur ! "Dis-toi que c'est fini maintenant ! Tu vas pouvoir profiter pleinement de cet appartement !... Et faire profiter tes copines aussi !". Parce que ouais son appartement il déchirait et c'était injuste de pas faire profiter les copines ! Voilà. J'avalais une nouvelle gorgée et Ollie me resservait un verre. "Je sais, je suis irrésistible, la femme parfaite, que veux-tu ! Tu peux rejoindre ma longue liste de fan et me demander un autographe". Je pouffais de rire sentant déjà l'effet de l'alcool sur moi. Bon, je n'étais pas saoule, loin de là, même pas pompette. Juste un peu joyeuse. Disons que je savais que mon rire commençait à sonner idiot et que j'étais plus propice à me confier et lâcher ce que j'avais sur le cœur sans filtre. "Reese te gâche pas la vie avec ce taff', l'autre andouille peut bien se faire son café tout seul une fois de temps en temps.". Je levais les yeux au ciel. On avait déjà eu cette discussion... Maintes et maintes reprises en fait. Ollie voyait trop grand pour moi. Contrairement à elle, je n'avais pas fait de belles études et à part ce boulot, je ne pouvais pas postuler à grand chose. Et puis, pour une raison qui m'échapper, elle ne supportait pas Evan... Pourquoi ? J'en savais rien. "Mais c'est tout un art de faire le café de m'sieur Mannings, tu sais", lâchais-je en riant. Bon, au final, c'était pas si compliqué que ça, mais bon, ça, pas grand monde le savait. Autant faire croire que mon boulot était plus compliqué qu'il ne l'était réellement. C'est pas un ptit mensonge qui allait faire du mal autour de lui.
Enfin bref, rapidement, le sujet du boulot nous passa pour laisser place à... DOUGIE !! Haha, j'étais pas peu fière de ma prise et j'avais hâte d'en parler à ma copine. Depuis le temps qu'elle me tannait pour que je retrouve une vie sexuelle, je savais qu'elle allait être - au moins - aussi excitée que moi. "J'y crois pas ! Ça s'est passé quand tout ça ? Il est canon ? Dis moi qu'il est canon. Sauvage dans le genre torride ou carrément trash ? ". Je riais alors qu'elle me bombardait de questions. J'avais l'impression d'avoir seize ans et de raconter à mes copines vierges comment ma première fois s'était passée... Rien de glorieux si vous voulez mon avis. C'était même sacrément pitoyable et loin d'être agréable. Bref. "La semaine dernière... c'est mon voisin !". Et c'était vachement pratique, fallait bien l'avouer. "Et si tu savais ! Il est tellement canon que des fois, j'me dis qu'il a dû faire de la chirurgie ou un truc dans le genre parce que si c'est naturel, c'est vraiment injuste pour le restant des gens qui vivent autour de lui", moi inclus. Ouais, les gênes pouvaient être des gros bâtards parfois. Injustice de la vie. "Et sauvage dans le genre où on a bu comme des trous et que le lendemain on s'est réveillé dans un champ de bataille... J'me souviens plus de grand chose, mais j'ai dû user de la bonne vieille méthode du foulard pour cacher les suçons que j'avais dans le cou... et tu sais à quel point j'aime pas les foulards !". Et en plus, au boulot, ils s'étaient tous foutus de ma gueule. Bref, maintenant ça se voyait presque plus. "Et la question à cent mille dollars, tu comptes y retourner ?". J'avalais une nouvelle gorgée de vin, ne réfléchissant même pas avant de répondre. "Putain que oui ! C'est comme faire les soldes chez Zara, on se dit que c'est la dernière fois et pourtant, on finit toujours par y retourner !!!". Ô tristesse de la vie. J'étais destinée à voir mon compte en banque rester dans le négatif à cause de ces maudites soldes... Au final, c'était pas du tout avantageux parce que je me cachais derrière les "c'est moins cher", du coup j'achetais plus et des trucs que je mettais même pas après... des trucs que j'aurais jamais acheté au prix plein... donc au final je perdais de l'argent et voilà. "L'appart m'a pris pas mal de mon temps mis a part ça, au boulot ça se passe bien. Et malheureusement non, pas de boy-toy à l'horizon, j'ai bien peur de finir la soirée seule. Mais, on ne sait jamais.". Je riais et le clin d'oeil de ma copine n'arrangea en rien le fait que j'avais le pressentiment que cette soirée allait nous réserver quelques surprises. "ouais, peut-être que tu vas rencontrer l'homme de ta vie la tête penchée au dessus d'une poubelle à vomir tes tripes", que je lâchais en riant... cette situation nous étant déjà arrivé... Enfin, de vomir au dessus d'une poubelle et pas d'y trouver l'homme de notre vie...
Spoiler:
désolée pour le retard
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Mer 17 Aoû - 18:52
L'alcool c'est de l'eau
Reese & Ollie
“Fêtes nationales ?... Fêtes religieuses ?... Le peuple n'est pas toujours tellement regardant, quant à l'origine de ses joies. Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas davantage.”
-Ouais... 'fin j'ai essayé... Quand j'ai vu que le type faisait deux mètres et devait être aussi lourd que ma voiture, j'ai un peu fait ma petite kékette...
Hum, encore un mec qui essaye d'intimider une femme en lui montrant ces gros muscles, quelle originalité. Le pire dans tout ça c'est que si on tient un minimum à notre tête c'est à nous de nous montrer raisonnable. Croyez-moi, ayant été la seule femme on ortho pendant mes études, je connais. Je trouve ça assez lâche de faire le gros dur comme ça surtout quand on sait que la personne en face fait la moitié de son poids. C'est la principale raison qui m'a commencé le kick-boxing à New-York. Quand le gars m'a piqué mon sac (et que bien sûr je lui ai couru après) il m'a frappé pour me stopper. Rien de méchant, c'était plus une sorte de grosse gifle, mais, je me suis sentie incroyablement vulnérable. D'où l'idée de commencer les arts martiaux. En plus ça défoule. Mais je comprends la réaction de Reese, c'était réfléchie, des fois mieux vaut se taire bien que ce soit dur (très très dur pour moi en fait mais bon).
-D'un côté t'as bien fait, ça m'aurait fait chier de venir te chercher aux urgences !
Ce qui n'est pas faux. Si ma petite sauterie s'était transformé en poirotage interminable dans la salle d'attente de mon lieu de travail, j'aurais été plutôt frustrée. Surtout que c'est plutôt mal vu de boire dans un hôpital. Généralement au pot de départ d'un collègue, on se contente de jus de fruit, avant d'aller fêter ça dans un bar, bien évidemment. La conversation suit son court, Reese me fait comprendre, plus ou moins subtilement, que j'ai intérêt d'inviter mes amis plus souvent maintenant que l'appartement est enfin décoré. Je fait mine d'avoir l'air indécise avant d'éclater de rire. Bien sûr que mes copines vont pouvoir s'éclater ici, et plutôt deux fois qu'une, c'est moi qui vous le dit ! Si j'ai choisis de prendre un T3 (le bureau étant ouvert, il n'est pas compté comme une pièce) c'est bien pour avoir une chambre d'ami. Quand à ce qui est de son boulot, je préfère me contenter de marmonner dans ma barbe lorsqu'elle me dit que faire le café de monsieur-le connard-en-chef-qui-me-met-dans-une-situation-indélicate est un art. Rien ne sert de s'éterniser là-dessus, je ne peux pas lui dire pourquoi je ne l'aime pas et quand bien même, elle ne va pas démissionner parce que c'est un enfoiré. Je pense tout de même qu'elle mériterait une promotion, soit tu as la fibre commerçante soit tu ne l'as pas et je pense réellement que Reese pourrait être pas mal dans ce domaine. Nous servant une nouvelle fois, je me rends compte que je commence à être un peu pompette, la fatigue a toujours pour conséquence de me souler plus rapidement. Rentrons dans le vif du sujet, celui qui nous intéresse vraiment, ses amours.
-La semaine dernière... c'est mon voisin !
Un point bonus parce que c'est son voisin ! Oui j'ai, un soir où j'étais complètement bourrée, instauré un système de notation pour noter les parties de jambes en l'air de moi et mes amis. Cependant, ça a des avantages et des inconvénients. C'est pratique, si elle a envie d'un petit coup, elle n'a qu'à sonné à côté mais quand ça se finit (parce que ça se finit toujours, bien qu'elle ne serait pas d'accord avec moi sur ce sujet) et bien il reste à côté ! Bonjour la situation gênante ! En tout cas tout ça m'intrigue. Je suis encore suspendue à ces lèvres, l'alcool aidant, ma pose est exagérée, assise en face d'elle, j'ai les coudes sur la table basse, mes bras maintenant ma tête, et je hoche derechef à chacun de ses dires.
-Et si tu savais ! Il est tellement canon que des fois, j'me dis qu'il a dû faire de la chirurgie ou un truc dans le genre parce que si c'est naturel, c'est vraiment injuste pour le restant des gens qui vivent autour de lui.
Oh un mec canon, c'est toujours mieux ! Je hoche une nouvelle fois la tête. J'aime toujours comment Reese décrit les gens, c'est pour ça que je dis qu'elle serait doué en affaire, elle les vend. En tout cas, elle me le vend à moi son gars. J'ai vraiment envie de voir à quoi il ressemble, parce que sa description est bien alléchante. De toute manière, si ça commence à se concrétiser entre eux, il va bien falloir que je le rencontre, le bonhomme, savoir s'il la mérite vraiment ma copine. Je ne vais pas la laisser au premier venu !
-Et sauvage dans le genre où on a bu comme des trous et que le lendemain on s'est réveillé dans un champ de bataille... J'me souviens plus de grand chose, mais j'ai dû user de la bonne vieille méthode du foulard pour cacher les suçons que j'avais dans le cou... et tu sais à quel point j'aime pas les foulards !
Un champ de bataille, hein ? Dis donc ça me semble réellement animal, j'adore, j'adhère. Si vous voulez mon avis, ce sont les meilleures qui puissent exister. Le style pépère en missionnaire (et oui ça rime) ce n'est pas du tout mon truc. Je ne peux qu'être contente pour elle. J'étais en train de boire une gorgée lorsqu'elle me parle de ses suçons et je peux m'en empêcher, j'éclate de rire. Le liquide qui résidait dans mon bouche s'échappe et je manque de m'étouffer. Je me reprends en toussotant un peu avant de lui dire, encore pliée en deux :
-Reese avec un foulard ! J'aurais vraiment aimé voir ça ! T'as des photos ?
Bon, j'avoue que je me fou un peu de sa gueule mais bon elle avec un foulard quoi. On a de nombreux points commun et notre haine pour les foulards en est un. Au delà du fait que je trouve ça horriblement moche, je déteste avoir cette sensation autour de mon cou. C'est pareil pour les cols roulés, ça ne tiendrait qu'à moi je les interdirais. Tout en continuant de rire, j'essuie avec un torchon la table qui s'est retrouvé aspergé du liquide alcoolisé que j'avais encore il y a quelques secondes dans la bouche. Quand je lui demande si elle pense recommencer sa réponse ne tarde pas à arriver. Et c'est bien celle que j'imaginai :
-Putain que oui ! C'est comme faire les soldes chez Zara, on se dit que c'est la dernière fois et pourtant, on finit toujours par y retourner !!!
Un nouveau rire retentit, cette fois plus calme. Je ne vais pas m'étouffer à chaque fois quand même. Mais comme je vous ai dit, j'aime beaucoup ces analogies. Ce qui me fait penser d'ailleurs que je rêverais d'une virée shopping, genre vraiment.
-Et ben tu m'as l'air vraiment enthousiaste ! Il doit vraiment te plaire. La prochaine fois, essaies de ne pas trop boire, comme ça tu pourras me raconter tous les détails croustillants.
Je sais que j'ai dit ne pas être frustrée mais bon si je peux vivre ses aventures par procuration, je ne vais pas me gênée. La bouteille est déjà vide, voilà qui est triste. Je ne me laisse pourtant pas abattre et entame la deuxième, bien que j'ai du mal à l'ouvrir. Et oui l'alcool à tendance à me rendre maladroite. Je manque d'ailleurs de la faire tomber et je me jette sur la table basse pour la rattraper. Ouf elle est saine et sauve mais moi j'ai l'air ridicule. Heureusement qu'il s'agit de Reese, elle a déjà vu bien pire et je n'ai aucun scrupule à me montrer insupportablement sot avec elle. Je souris de toutes mes dents et hurle presque :
-Le combat a été rude capitaine mais j'ai gagnée la bataille ! La bouteille est sauve !
Je termine par le salut militaire. De pire en pire j'en conviens, mais sur l'instant ça me fait bien bidonner. Ce n'est pas de moi qu'on peut dire que avoir l'alcool triste, ça non. Remise de mes émotions, je me replace confortablement, nous ressert, encore, et l'écoute dire la chose la plus drôle que je n'ai jamais entendu.
-Ouais, peut-être que tu vas rencontrer l'homme de ta vie la tête penchée au dessus d'une poubelle à vomir tes tripes.
Vomir mes tripes c'est fort probable, oui. Rencontrer l'homme de ma vie, ça, je ne me fais pas d'illusion. Je n'ai jamais recherché la compagnie d'un homme autrement que pour le sexe. Certes j'ai des amis de sexe masculin, mais pour moi, s'ils avaient un vagin ce serait pareil. Je n'ai jamais éprouver ce que tous le monde nomme "l'amour". Oui vous avez bien entendu je n'ai jamais été capable de ressentir quelque chose pour un gars. On plaisante souvent en disant que j'ai un coeur de pierre mais c'est peut-être vrai après tout.
-L'homme de ma vie ? Non mais tu veux vraiment que je m'étouffe je crois ! Baiser avec la même personne toute sa vie, je trouve ça horriblement sinistre.
Je sais que mes amis ne partagent pas mon opinion. Hormis peut-être Una qui semble s'ennuyer avec son mari. Je la plains, elle a des enfants, une famille, cette situation craint vraiment.
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Dernière édition par Ollie Marks le Jeu 1 Sep - 22:59, édité 1 fois
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Jeu 1 Sep - 22:54
A la tienne Etienne
"D'un côté t'as bien fait, ça m'aurait fait chier de venir te chercher aux urgences !". Je lâchais immédiatement un rire, tout à fait d'accord avec mon amie. De nature très maladroite, j'avais passé une partie de mon enfance à l'hôpital à cause de blessures pas vraiment graves, mais franchement embêtante. En grandissant, ma maladresse s'était - très légèrement - atténuée, mais je n'avais besoin de personne pour me retrouver sur un lit d'hôpital. Pas question de jouer avec le feu à cause d'un mec de deux têtes de plus que moi voulant jouer les Hulk. Quoique, Hulk peut se montrer sexy, alors que le type qui m'avait emmerdé en voiture ne l'était pas. Enfin, n'allez pas croire que j'avais un penchant pour les gros trucs verts ! Ouais, moi mon style, c'était plus les beaux frisés au regard de braise... Enfin, non, je n'avais pas de style de mec en particulier. En fait, j'étais un peu sorti avec tous les styles. Blanc, noir, métisse, brun, roux, blond, chauve... Bon, mon lit c'était pas non plus la fashion week du sexe, mais en vingt-sept années d'existence, j'avais vu passer quelques mecs. Et l'expérience m'avait rapidement fait comprendre que ce qui me faisait craquer chez un mec n'était pas son physique, du moins, pas que. Bien sûr, ça avait sa petite part, mais cela ne faisait pas tout... Même si fallait bien l'avouer, les jolies fefesses de Dougie venaient souvent embrumer mon esprit déjà naturellement mal placé. Et évidemment, je ne me gênais pas pour en parler à ma copine. Parce que Ollie n'allait très certainement pas me faire des jugements moraux comme pouvait le faire ma mère. Ollie était une épaule sur laquelle se reposer et aussi pipelette que moi, encore plus lorsqu'on parlait d'homme, de pénis et de sexe. On n'était pas des filles pour rien. Et puis merde, on n'était plus des gamines, on avait le droit de parler de ça. Trente ans, c'est l'âge où on parle de cul. A vingt ans, les mecs se prennent pour des bêtes de sexe alors que non. A quarante ans, y a les marmots qui viennent te faire chier pendant que t'essaies de sauver ton mariage en couchant avec ton pauvre mari vêtu d'un pyjama à carreaux... Donc, par définition, trente ans est l'âge parfait pour parler bien, donc parler cul. Et si je n'avais pas encore atteint cette décennie, c'était tout comme. J'y étais presque. Et comme Leonardo qui obtenait enfin l'Oscar, je devais me montrer patiente. J'arrive trentaine, prépare-moi les mojitos ! "Reese avec un foulard ! J'aurais vraiment aimé voir ça ! T'as des photos ?". Elle se foutait ouvertement de ma gueule, mais... je ne me vexais pas. Pire encore, je rigolais avec elle. C'est vrai que j'avais une tronche de fion avec un foulard. En plus, vu que je n'aimais pas ça, j'avais pas de beau foulard et du coup, c'était encore pire parce que j'avais passé trois jours avec un foulard méga moche autour du coup. Merci Dougie ! "Des photos du foulard ou du mec ?". Ouais parce que moi je devais être à mon cinquième ou sixième verre et je commençais à avoir les idées qui s'embrouillaient. Déjà que d'ordinaire, j'avais pas la lumière allumée à tous les étages, alors avec de l'alcool dans le sang, on était pas sorti de l'auberge. Enfin, l'alcool c'est le bien. Et puis, pas de honte en présence de Ollie. On avait déjà fait bien pire toutes les deux... en témoignent tous ces pactes que nous avions conclu la tête au dessus de la cuvette des toilettes, afin que personne ô grand jamais ne découvre toutes les conneries qu'on avait pu faire. C'était nos secrets et on les emporteraient dans la tombe... ou pas. "Et ben tu m'as l'air vraiment enthousiaste ! Il doit vraiment te plaire. La prochaine fois, essaies de ne pas trop boire, comme ça tu pourras me raconter tous les détails croustillants.". Bonne idée. A retenir. Enfin, c'était prévu. Une soirée, sans alcool - ou peu - suivie d'une nuit de sexe torride. J'allais croiser tous les doigts pour que ça marche, quitte à me fouler les doigts de pied. Rien à foutre, j'avais absolument besoin d'une nuit de sexe avec Dougie dont je me souvienne. Juste une fois, une toute petite fois. Après ça, on pourra baiser complètement bourré, je m'en foutais. "Ouais... et comme ça j'pourrai prendre des photos...", déclarais-je, songeuse. Parce que pour le coup, j'étais un peu dégoûtée de ne pas avoir dégainé mon téléphone lors de mon réveil avec Dougie. Il était nu, dans mon pieu, j'aurais pu prendre une photo... une toute petite photo. Il n'en aurait rien su et j'aurais pu montrer son - magnifique - postérieur à ma copine, histoire qu'elle comprenne ma douleur face à tant de perfection. Bon, en soit, c'était pas très légal, et pas très sympa de prendre des photos sans autorisation, mais bon, c'était pas comme si je voulais la montrer à la terre entière... Non, juste à Ollie... et à Hannah... et à Gerry... et à Una... et à Emory... et à Joan... et à ma soeur Eva qui avait toujours tout eu... Et là, pour le coup, ça m'aurait étonné que son fiancé plan plan moulé dans des pantalons à rayures moches ait un cul aussi beau... Ouais, j'aurais envoyé les fesses de Dougie en pleine face de ma petite sœur et ça aurait été la vengeance ultime... Dommage pour moi, je devais encore attendre pour mettre en place mon plan machiavélique.
Enfin bref, pendant ma réflexion intense, je voyais bien Ollie galérer à ouvrir la bouteille. Je sentis un frisson parcourir mon échine, une goutte de sueur perler le long de mon front. Sacrilège ! Pas question de sacrifier une seule goutte d'alcool sur son beau tapis. Je préférais que ça finisse dans mon gosier. Du coup, lorsque le fabuleux bruit du bouchon se fit entendre, j'applaudissais vivement. "Le combat a été rude capitaine mais j'ai gagnée la bataille ! La bouteille est sauve !". J'étouffais un rire et tendais mon verre alors que ma copine versait de l'alcool dedans. "Bravo bravo, j'suis fière de toi moussaillon !". Bon, parties comme on l'était, on allait vraiment finir complètement pétée, mais c'était franchement le dernier de mes soucis. "L'homme de ma vie ? Non mais tu veux me vraiment que je m'étouffe je crois ! Baiser avec la même personne toute sa vie, je trouve ça horriblement sinistre.". Rien d'étonnant venant de Ollie... mais je n'étais pas tout à fait d'accord. Nous n'avions pas la même vision de la vie de couple. Elle le savait, je le savais et même les voisins le savaient... Pour autant, ce n'était absolument pas un motif de dispute entre nous. Parfois, elle essayait de me convaincre que l'amour n'était pas réel, moi que la monogamie était la clef, mais au final, le ton ne s'élevait jamais. "Mais non, c'est romantique !". Et puis y avait des méthodes maintenant pour palier à une vie sexuelle trop plate. J'avalais une nouvelle gorgée d'alcool. "Et puis les coups d'un soir ça doit être ennuyeux au bout d'un moment... T'as juste du sexe et pas les autres avantages d'être en couple". Pas de câlins, de petits déjeuners au lit. Pas de massage quand tu as mal au dos ou de mec au petit soin pendant que tu simules un mal de ventre horrible pendant les règles... La merde quoi.
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Sujet: Re: l'alcool c'est de l'eau (Ollie) (#) Dim 4 Sep - 15:34
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Reese & Ollie
“Fêtes nationales ?... Fêtes religieuses ?... Le peuple n'est pas toujours tellement regardant, quant à l'origine de ses joies. Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas davantage.”
C'est vrai qu'à la base, j'ai demandé des photos de Reese avec un foulard. Mais, maintenant qu'elle a parlé de la possibilité d'avoir des photos du gars qu'elle voit, je ne suis plus très sûre. Une photo dossier de mon amie ou un bon cul ? Quel dilemme ! C'est comme si on me demandait de choisir entre rire et fantasmer. Sans oublier que je suis curieuse, j'ai bien envie de voir le petit minois du mec qui fait tourner la tête de Reese. D'un autre côté, rire c'est la santé à ce qu'on dit. Bordel, je commence à me prendre la tête avec des interrogations ridicules, ce qui signifie que je risque de finir par terre à décuver demain matin. Je ne sais pas bien pourquoi, ma tête part toujours en roue libre quand je bois, c'est l'horreur... Je mets à penser à tout un tas de truc, je deviens philosophe. Déjà que je suis chiante au naturel, imaginez-vous (oui je suis une emmerdeuse et je le dis, faut bien s'assumer). Attends on était en train de parler de quoi déjà ? Ah oui du cul de son mec... Et de sa dégaine ridicule avec un foulard. L'illumination que je viens tout juste d'avoir transparait à travers les traits de mon visage, pourquoi choisir quand on peut avoir les deux ? J'octroie donc à ma copine un haussement suggestif de sourcil avant de déclarer, toute fière de moi :
-Je veux les deux ! Je dirais même mieux, je veux les deux en plusieurs exemplaires !
Voilà maintenant que je glousse comme une idiote, cette soirée est vraiment mal partie ! Cette histoire de photo à l'air de nous obséder toutes les deux. En effet quand je lui dis que la prochaine fois, elle ferait mieux d'être sobre pour tout me raconter, elle me répond que ce serait l'occasion de prendre quelques photos aussi. J'applaudis vivement à sa remarque, comme une petite fille, le sourire jusqu'aux oreilles. Je sais que c'est le gars de Reese mais, regarder n'est pas un crime, non loin de là. Il faut voir ça comme un contrôle de marchandise, être sûr qu'il n'y a pas de défaut avant de l'envoyer dans le bras de ma copine. Bon j'avoue avoir techniquement un peu de retard, ce n'est pas de ma faute, c'est elle qui se l'est joué sex and the city ! Pour une fois que ce n'est pas moi d'ailleurs. C'est Gerry qui va l'avoir dans l'os, elle qui dit toujours que je suis la plus impulsive. L'envie soudaine me prend de mettre de la musique. J'adore la musique, j'en écoute tous le temps, même pendant certaines de mes opérations. Je me lève, manquant de trébucher contre mon tabouret et me dirige vers la stéréo. Tiens, stéréo c'est un mot plutôt rigolo. J'essaie tant bien que mal de choisir une chanson malgré ma vue que se brouille. Je suis obligée de plisser pour arriver à percevoir un temps soit peu les lettres. Et encore ce n'est pas du jolie jolie. J'arrête de faire défiler les chansons quand j'entends l'air de Good girls go bad s'échapper de mes enceintes. La chanson est loin d'être de la nouveauté, pourtant, j'aime bien l'air et les paroles. Je trouve ça parfait pour l'ambiance de cette soirée.
Les voisins vont définitivement me détester demain étant donné le volume à laquelle la chanson passe, c'est si fort que ça doit même réveiller des morts. N'exagérons rien, on n'est pas dans une boîte de nuit non plus, on peut encore s'entendre parler. Ce serait con de ne plus pouvoir échanger quand même. Je suis tellement absorbée par la musique que je ne peux m'empêcher de dansouiller un petit peu en revenant à ma place. Je pense que c'est plus ridicule qu'autre chose mais, sur le moment, je m'en fiche bien pas mal. Je lâche un petit rire quand Reese me dit que le grand amour, c'est romantique. C'est sûr que rencontrer un gars alors qu'on est en train de vomir tripes et boyaux est la définition même du romantisme. J'avoue cependant que ce serait quand même assez comique et plutôt réaliste. La réflexion qui arrive après me fait quand même réfléchir :
-Et puis les coups d'un soir ça doit être ennuyeux au bout d'un moment... T'as juste du sexe et pas les autres avantages d'être en couple.
C'est vrai que quelque fois, quand on n'a que du sexe quelconque depuis un moment, on se lasse. On ne voit plus l'intérêt, on rêve de mieux. Je pense pourtant que le tout est de trouver le bon partenaire, tellement doué que tu n'arrives même plus à réfléchir quand il pose les mains sur toi. Et ça, ça n'a rien à voir avec de l'amour. Il s'agit simplement de trouver quelqu'un d'assez doué. N'est-ce pas ? Pour ce qui est des autres avantages d'être en couple, je ne vois pas vraiment de quoi elle veut parler. Les disputes, la tromperie, les mensonges, la routine, l'ennuie de l'autre, le partage des corvées le dimanche, le fait de tout faire ensemble ? Je suis désolée mais, je ne vois pas ce qu'il y a d'attrayant à tout ça. Sans compter que l'un des deux finit toujours par souffrir. C'est scientifique. La plupart des personnes qui restent ensemble jusqu'à la fin de leur vie c'est parce qu'ils n'ont pas le courage d'aller chercher mieux ailleurs. Être amoureux de quelqu'un, c'est éphémère, une réaction chimique qui s'estompe avec le temps. Autant s'éviter cette peine. Merde, merde, j'ai oublié ce truc débile. Je me lève d'un coup, droite comme un i. Mettre redressé si vite fait tourné ma tête quelque peu, je lutte pour ne pas chanceler. Autant pour elle que pour moi-même, je déclare en soupirant :
-Fais chier, j'ai un rencard dans trois jours, j'avais happé. Juste après que j'ai rattaqué le boulot en plus.
Oui vous avez très bien entendu, moi Ollie Marks, ai un rendez-vous demain. Avec le déménagement et le boulot, ça m'était complètement sortie de l'esprit. Dans quelle histoire je me suis maille fourrée... Quand je bouge quelque peu, une douleur vive me frappe au niveau de la hanche et je grimace de douleur. Je l'avais oublié celui là, oui parce qu'en effet, je me suis fait faire une tatouage. Quand Flynn était partie au petit matin, après m'avoir aidé à déménager, Una m'avait appelé. On a finit bourrée dans un salon de tatouage, bien sûr, j'ai été la seule à me faire tatouer, une certaine personne s'est dégonflée. Voilà encore quelque chose que je vais devoir raconté à ma copine, en espérant qu'elle en rit.