insert coffee to begin (jamie)

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crédit/ tumblr ✶ w/jamie wyatt-scott

Elle n’avait pas eu le courage d’appeler Jamie, après leur rencontre à l’hôpital. La brune devait le faire pour qu’elles puissent aller ensemble à une prochaine réunion. C’est ce qui était prévu, mais elle n’avait pas pris le temps pour la contacter. Son dernier rendez-vous avec son médecin s’était plutôt bien déroulé et s’était même terminé sur une bonne nouvelle. Elle pouvait reprendre le travail, à temps plein. C’était bien de pouvoir reprendre avec un allégement de ses horaires, mais la brune voulait tout de même que ce ne soit que temporaire. Ce n’était que le temps de son rétablissement complet, et il n’aura duré que quelques semaines avant de pouvoir retourner à un rythme plus soutenu. Avant d’entamer sa nouvelle garde, la brune aux reflets roux s’était arrêtée dans un café. Depuis son accident de voiture, Avery limite les trajets avec ce moyen de transport. La plupart du temps, elle prend le bus, ou elle se déplace en vélo. Elle aurait pu reprendre la voiture, mais la première fois qu’elle s’est retrouvée derrière un volant, elle a eu une crise de panique. La brune avait donc laissé son vélo, devant la vitrine avant de faire la queue pour commander son café. C’est alors que son regard se pose sur Jamie. Coïncidence. Elle devait l’appeler alors c’est une bonne occasion pour aller la voir. Elle attend quelques instants d’avoir son café, avant de se rapprocher de la table où était assise Jamie. « Vous attendez quelqu’un ? » Autant demander, pour ne pas s’incruster. Quand Jamie lui répond par la négative, elle lui adresse un mince sourire. « Je peux ? » Après tout, elle a encore un peu de temps avant d’aller travailler. « Je n’ai pas eu le temps de vous rappeler plus tôt, c’était la folie au travail. Ça tient toujours pour aller ensemble à la séance ? » Oui, peut-être que Jamie a changé d’avis. C’est possible.

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crédit/ tumblr ✰ avery #2.

Je suis sur le point de terminer mon dernier rendez-vous de la matinée au cabinet avant ma pause déjeuner. Cet après-midi, j’enchaîne avec mes cours à l’université. Une journée marathon comme je commence à bien les connaître. Depuis que je donne des cours de psychologie à l’université, c’est un peu la course. Les semaines s’enchainent et se ressemblent étrangement. Pas le temps d’appuyer sur pause. Mais d’un côté, ce n’est pas plus mal. Comme ça, mon esprit est constamment occupé et je ne pense pas au reste. Etre professeur est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Donner de ses connaissances et de son vécu pour aider les autres, c’est vraiment enrichissant. Et ça me permet de voir mon métier sous un autre angle. Avant de prendre le chemin de l’université, je m’arrête dans le café du coin où j’ai l’habitude d’aller. Le seul moment de répit dans ma journée. C’est une habitude que je ne veux surtout pas perdre. Je m’installe à une table près de la fenêtre, café à la main. Je parcoure la pièce du regard essayant d’imaginer les professions et les histoires de chacun. Un petit jeu que j’avais l’habitude de faire étant petite. Parfois, je me surprends à le refaire sans même m’en rendre compte. Mon regard se pose alors sur un visage familier. Avery, la jeune femme du groupe de paroles de la dernière fois. « Vous attendez quelqu’un ? » Je secoue la tête à la négative lui faisant signe de s’asseoir en face de moi. « Je n’ai pas eu le temps de vous rappeler plus tôt, c’était la folie au travail. Ça tient toujours pour aller ensemble à la séance ? » Je hausse légèrement les épaules et lui sourit. « Evidemment. » Pour moi, c’est évident. « Si ça tient toujours de votre côté également. » Ça serait dommage que ce ne soit plus le cas. « On peut se tutoyer quand même. » Un certain climat de confiance s’est naturellement installé la dernière fois entre nous. Et j’ai comme l’impression de déjà bien la connaître. « Alors comment tu vas ? » C’est peut-être le moment idéal pour de nouvelles confidences. En tout cas, le contexte s’y prête sans doute mieux que dans un couloir de l’hôpital.

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crédit/ tumblr ✶ w/jamie wyatt-scott

Le café, c’est un peu comme une drogue pour Avery. Elle en a besoin, c’est presque vital. C’est pourquoi elle prend l’habitude de s’arrêter dans ce café, avant d’aller à l’hôpital pour entamer plusieurs heures là-bas. Alors qu’elle se trouvait dans la file, et qu’elle attendait son tour pour passer sa commande, la brune se rend compte de la présence d’une connaissance. Jamie. Elles se sont croisées toutes les deux devant la porte de l’atelier de paroles, à l’hôpital, où les deux femmes n’ont pas eu le courage d’entrer dans la pièce. Ce n’est qu’un début, puisqu’elles ont passées un marché : celui d’entrer ensemble la prochaine fois. Elle est souriante, se rendant compte qu’elle allait devoir lui parler après avoir récupéré son café. Elle va donc la voir, et lui demande si elle attend quelqu’un. Ce serait tout de même dommage qu’elle s’installe à sa table, alors que Jamie ne sera pas seule dans les instants à venir. Fort heureusement, Jamie lui fait signe de s’asseoir en face d’elle et le sourire reste présent sur le visage de la brune. Elle ne tarde pas à s’excuser de ne pas avoir pris le temps de l’appeler plus tôt. Elle veut aussi savoir si elle est encore d’accord pour qu’elles aillent ensemble à la prochaine réunion de l’atelier de paroles. « Bien entendu. » Elle lui adresse un sourire, quand elle lui confirme que c’est d’accord de son côté, aussi. Même si le stress commence d’ailleurs à se faire ressentir. Comme elle l’avait évoquée à Jamie, la brune a peur d’être jugée par rapport à son expérience. Elle hoche la tête quand Jamie propose d’ailleurs qu’elles se tutoient désormais. C’est une excellente idée, la brune ne peut qu’approuver. Jamie en vient à lui demander comment elle va, et la brune garde son sourire, même si c’est plus nerveux qu’autre chose. « J’appréhende toujours autant d’aller à l’atelier, mais je sais que devoir en parler, ça ne pourra me faire que du bien. » Encore plus à quelqu’un d’extérieur à sa vie. « J’ai peur qu’on ne comprenne pas mon geste… »

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crédit/ tumblr ✰ avery #2.

« Bien entendu. » Je suis contente de voir que la jeune femme n’a pas changé d’avis sur le sujet. En soit, ça m’arrange de ne pas me retrouver toute seule dans cette étape importante. Peut-être n’aurais-je pas eu le courage d’y retourner si elle n’avait pas été partante. Heureusement, la question ne se pose plus. « J’appréhende toujours autant d’aller à l’atelier, mais je sais que devoir en parler, ça ne pourra me faire que du bien. » J’acquiesce d’un simple signe de la tête. Sur le coup, Avery a raison. En parler ne peut faire que du bien. Même si, dans certains cas, il est parfois extrêmement difficile de le reconnaître. En soit, je parle en connaissance de cause. Avec mes propres patients, je suis quotidiennement confrontée à ce genre de situation. « J’ai peur qu’on ne comprenne pas mon geste… » La peur du jugement est généralement la pire de toutes. C’est cette peur là qui nous empêche à coup sûr de pouvoir avancer. Mais comme déjà dit lors de notre première rencontre, dans ces moment-là, il ne faut penser qu’à soi-même. Faire abstraction des autres et de tout le reste. « Je peux vous demander ce qui vous est arrivé ? » J’ose finalement lui demander de but en blanc. Peut-être que ma question reste maladroite mais une certaine connexion me pousse à vouloir l’aider à se confier. Après tout, nous avons déjà pas mal discuté toutes les deux la dernière fois. Notamment de nos problèmes de couples respectifs et des conséquences. Il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et de faire un pas de plus dans la voie de la guérison. En tout cas, de mon côté, je me sens prête à en parler avec elle. Et pour la mettre un peu plus en confiance par rapport à ma question, je commence peu à peu à lui avouer certaines choses à mon sujet. « Il y a trois ans, j’étais enceinte d’une petite fille. » Ma gorge se serre au fur et à mesure des mots. « Mais il y a eu des complications... Et... je... » Je m’arrête une seconde et avale ma salive. « J’ai perdu le bébé lors de l’accouchement. » J’ai accouché d’un bébé mort né.