contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 18 Avr - 0:08
Shelby's
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Les deux pieds sur la table basse et les cachets éparpillés entre les coussins du canapé, la table de chevet et le plan de travail de la cuisine, c’est un Shelby plus à l’aise qu’il y a quelques jours qui occupe cette maison de south bay. Lorsqu’elle avait fait irruption dans l’amphithéâtre, sortant sans mesure cet insigne et hurlant à qui le veut de déguerpir, il pensait que son heure était venue, qu’il ne recevrait qu’insultes et baffes dans les dents. Et pourtant non. Rien de tout ça. Des cris, des hurlements, certes, mais leurs échanges s’étaient arrêtés là. Avait-il trouvé les mots justes ou était-elle simplement à bout de fatigue ? Il préférait finalement ne pas savoir, alors il avait baissé les armes, lui aussi, et cédé la colère à la culpabilité. Et c’était sans trop d’amertume, un peu étouffée sûrement, qu’ils avaient laissé vide le théâtre de leurs émois, raisonnant encore de leur haine passionnée. Et un petit bout de plastique dans la corbeille à papier : capitulation d’un homme dos au mur, secrètement heureux de sa situation. Rémus s’étire de tout son long sur le canapé, faisant grogner son frère qui reçoit aimablement une patte dans le visage, eh, on se calme les cabots, un claquement de langue suffit à calmer les âmes et les ronflements canins reprennent de plus belle. Pas satisfait de la leçon précédente, c’est en toute connaissance de cause qu’Isaac laisse les deux boules de poils grimper le divan, près de lui, probablement plus confortable qu’un vulgaire panier. Elle a horreur de ça : des grands chiens baveux et des poils partout qui ne partent même pas avec l’aspirateur. Mais qu’importe, Shelby vit avec le danger à Wellington, pourquoi n’en serait-il pas de même dans sa propre maison ? Et pour ne rien arranger, c’est la clope au bec qu’il manie la manette en attendant sa douce. Quarante trois années sans avoir complètement grandi. Il est tard, pour ne pas changer et elle n’est toujours pas rentrée. Trop absorbé par le jeu qui se déroule sur l’écran, il n’a pas remarqué l’heure qui passe à chacune des parties qu’il commence. L’habitude est venue avec le temps, d’être celui qui attend son épouse avant de servir le repas ou d’attendre d’avoir le feu vert pour prendre la poudre d’escampette et ne revenir qu’au petit matin. Contrairement à ce que son tempérament machiste pourrait laisser à penser, il vit bien cette situation qui se déroule plus volontier dans le sens inverse. Il se conforte dans l’odeur des pizzas fraîchement commandées qu’il a laissé au chaud dans le four, patientant comme un adolescent en pleine crise. Les bruits des talons dans l’allée de pierres, claquant l’arrivée imminente de la maîtresse de maison, sortent le nouvel ado de sa torpeur qui prend conscience du laisser aller des lieux. Dans un mouvement brusque, il se lève et chasse les deux molosses du canapé, allez, bougez vos culs, chacun chez soi. Sans vraiment savoir pourquoi, comme si le temps allait ralentir pour lui laisser le temps de mettre de l’ordre, il jette un coup d’oeil à l’horloge pendant qu’il s’évertu en vain d’enlever les poils imprégnés dans le tissu. Il finit par jeter un plaid sur la scène de crime, sans grande conviction que ça passera inaperçu. La clef se fait entendre dans la serrure et Shelby se retrouve à cloche pied dans le salon, à enfiler tant bien que mal ce jogging qui ne se laisse pas faire. Comme si accueillir ainsi madame plutôt qu’en boxer changerait véritablement quelque chose à son élégance plus que douteuse en cette fin de semaine. Salut chérie, elle rentre à peine dans le hall qu’il se tortille comme un asticot pour enfiler le premier t-shirt qui lui passe sous la main tout en tâchant d’ouvrir la fenêtre du salon, ayant l’utopie qu’elle ne remarque pas l’odeur de tabac qui flotte dans l’air. Un dernier coup d’oeil destiné aux cabots qui somnolent bien dans leurs paniers respectifs et il s’approche de l’entrée, une main clouée à l’arrière du crâne, j'espère que t'as passé une bonne journée. Une voix trop aimable pour paraître dénuée de culpabilité, il l’embrasse sur le front et prend la direction de la cuisine pour s’ouvrir une bière préalablement laissée au frais, tu veux quelque chose à boire ?
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Dernière édition par Isaac Shelby le Mer 2 Mai - 23:04, édité 1 fois
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 18 Avr - 10:09
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isaac et ellie / Let's give love another life. Cause you'll be safe in these arms of mine Just call my name on the edge of the night And I'll run to you, I'll run to you.– LEA MICHELE.
L'air ambiant était plus respirable. Plus frais. Comme un nouveau départ. Une sorte, de nouvelle vie. Ellie n'avait pas prit conscience du poids du mensonge qui pesait sur son couple depuis des années. Non, elle avait vécu dans l'ignorance de cette maladie, tout en vivant avec sans s'en rendre compte. Et puis, le coup fatidique de tout apprendre était arrivé. Comme ça. Du jour en lendemain alors qu'elle cherchait simplement une paire de boucle d'oreilles. Rien de plus, rien de moins. Le faux fond dans la table de chevet et les cachets par la suite. Tout s'était emmêlés dans son esprit et elle n'avait pas prit le temps de réfléchir. Elle avait débarqué pleine de fureur et de colère dans l'âme, dans cette salle. Elle avait brandit son insigne comme pour faire valoir son pouvoir. Aucune réflexion, aucun bon sens alors qu'elle savait pertinemment que son métier ne lui donnait pas le droit de tout. Seulement, il s'agissait d'Isaac, de son couple. Il s'agissait d'eux deux et de ce qui les lier. La belle perdait le contrôle lorsqu'il s'agissait des siens, de ses sentiments et tout ce qui allait avec. Puis, la crise s'était évaporée. Aussi vite qu'elle était apparût. Épuisée, vidée. Depuis, tout semblait plus logique ou alors, c'était son esprit qui lui jouait des tours, sans pour autant qu'elle n'est osée poser les questions qui fâchent. Celles qui lui brûlaient les lèvres mais qu'elle n'avait pas voulu lui poser. Pour plus tard. Parce que tout ceci était trop frais pour eux et qu'elle n'avait aucunement envie d'en savoir plus, sur le moment. Seulement voilà, l'esprit d'Ellie a des façons bien à lui de fonctionner. Il l'a rappelle à l'ordre, plus tard, quand le moment propice arrive.
Il est tard. Encore. Une habitude pour la jeune femme de finir à des heures pas possible. Aucune surprise quand à sa venue sur les pavés de l'entrée de leur demeure alors que la nuit est déjà bien installée. Ses talons claquent, sonnant son arrivée. La clé tourne dans la serrure et là voilà, entrant enfin chez elle. Chez eux. Salut chérie. Elle s'arrêta dans le hall de l'entrée et finit par déposer ses talons en vrac sur le sol, heureuse de quitter cette outil de torture qu'elle aimait par dessus tout. Une fois sa veste posée, la belle fit son entrée dans le salon, constatant combien son mari semblait... Inquiet ? Elle ne savait pas vraiment en fait. Mais il s'agitait dans tous les coins, comme un gamin prit en pleine flag de masturbation dans sa chambre d'ado. Ellie fronça les sourcils. Salut. commença t'elle. T'es pas obligé d'ouvrir la fenêtre, j'ai senti l'odeur dès que j'ai passé le pas de la porte. Et bam. Oui après toutes ses années, la belle connaissait bien son mari. L'odeur de la cigarette ne l'a dérangé plus cependant, mais elle ne lui en dirait rien. Ça l’inciterait à fumer d'avantage. Mais sa réaction face à son arrivée l'a faisait rire. Intérieurement. L'attitude, la façon de ne pas vouloir se faire prendre, comme si Ellie était une vieille sorcière qui allait le battre à coup de balai. J'espère que t'as passé une bonne journée. Comme réponse, Ellie lui servit un signe de tête positif tandis qu'il vint l'embrasser sur le front. Douceur et tendresse qui lui donnait du baume au coeur, oubliant cette journée bien mais épuisante. Il lui tardait déjà de se réfugier dans ses bras, profitant de cette soirée tardive pour se retrouver. Eux deux. Rien qu'eux. Et toi ? Isaac avait enfilé un jogging et un tee-shirt. Ce qui la faisait bien rire. Elle n'était pas vraiment habitué à ce genre de tenue. Le pantouflard dans toute sa splendeur. De ses pieds maintenant nues, la belle suivit les pas de son mari jusqu'à la cuisine alors qu'il lui proposait quelque chose à boire. Une odeur familière lui vint caresser les narines. De pizzas. Ça sentait l'italien. T'es finalement un adepte des plats cuisinés ? lui fit-elle remarquer. Isaac avait pour habitude de cuisiner des bons petits plats mais apparemment, ce soir ce n'était pas le cas. Isaac avait déjà une bière fraîche à la main. Il était tard certes, mais la jeune femme n'était pas fatiguée un brin. Elle songea un instant puis ajouta : Une bière aussi, alors. Elle posa ses fesses, non sans difficultés au vue de la hauteur, sur le plan de travail, croisant les jambes. Les questions lui brûlaient déjà les lèvres. Mais elle ne savait pas comment les poser et si c'était le bon moment. Y a t'il vraiment un bon moment en fait ? Pas vraiment en fait. Ça n'existe pas le bel instant pour demander des choses graves. Des choses qu'on est pas certaine de vouloir entendre par la même occasion. Attrapant finalement la bière qu'Isaac lui tendait et qu'il avait ouvert, Ellie en bu une gorgée. Le liquide froid lui faisait un bien fou, passant dans sa gorge héritée par cette journée. Tu veux qu'on en parle ou plus tard ? Elle avait balancé ça comme ça, sans dire de quoi exactement mais son regard parlait pour elle. Ellie marchait sur des oeufs, elle en avait bien conscience et c'est pour cela qu'elle lui laissait le choix. Avoir cette discussion ou non. Dans tous les cas, ce soir ou non, elle sera de la mise un jour ou l'autre. Ou plus tard. Comme tu veux en fait. Vraiment. La belle planta les yeux dans ceux de son mari, un fin sourire étirant son visage. Elle se voulait rassurante, histoire de lui montrer qu'elle ne lui en voudrait pas s'il refusait.
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 18 Avr - 20:30
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Même si aujourd’hui, Shelby a le parfait profil du personnage cachotier qui amène son monde là où il lui semble le plus beau, les apparences n’ont jamais été aussi trompeuses. Son adolescence avait bien débutée, pourtant. Des parents qui l’ont bercés dans une religion douce et protectrice ; une passion qui prend des airs de futur à plein temps ; des résultats qui suivent ses ambitions les plus avouées ; tout était limpide. Peut-être un peu trop pour l’esprit torturé qui grondait sous ce regard bleu pétrol qui a prit feu aussitôt la mèche embrasée. Les mauvaises rencontres, les mauvais choix et surtout le mauvais chemin ont fait d’Isaac un jeune adulte en manque de tout sauf d’intelligence. Ca a commencé par de simples pétards avec ceux qui se prétendaient ses proches, un peu de fumée pour réchauffer les coeurs et les moeurs. Puis cette merde a vite été remplacée par celle que l’on inspire jusqu’au plus profond de soi pour devenir celle que l’on s’injecte directement dans les veines ; plus rapide et plus fort, quand on a qu’une vie, on improvise. Sa dépendance était incontrôlable et elle était son moteur dans sa réussite, celle qui, ironiquement, l’a poussée des caniveaux humides de Darwin jusqu’aux genoux accueillants du grand patron des nuits australiennes. Cette envie, ce besoin, cette nécessité battait ses tempes chaque seconde de chaque journée de sa vie. Il répondait aux ordres, comme un bon clébard bien dressé qui remue la queue pour une dose, voire deux, pour un jour de plus ébloui par les paillettes de ce monde pleins de violence et de fric. Il a frappé pour une faveur ; il a blessé pour une reconnaissance ; mais il a aussi tué pour moins que ça. Alors aujourd’hui, il se contente de rédiger des mensonges bien écrits à des parents dépassés par ces récits policiers, sur le pas de la porte, le fils prodige au regard fuyant et aux poignets liés. Une visite quand sa conscience le lui dicte, quand il reçoit cet appel au retour, alors seulement, il confronte Ellie à ces deux paires d’yeux qui voient en elle un revenu attendu. T'es pas obligé d'ouvrir la fenêtre, j'ai senti l'odeur dès que j'ai passé le pas de la porte, il ricane, admettant que la tentative était vaine, j’aurai au moins tenté. C’est dans un petit pas agile qu’elle retire les talons qui mutilent ses pieds depuis le début de la journée. Il aime les entendre claquer sur le parquet, synonyme de féminité et de régal pour les yeux, c’est avec un plaisir non mesuré qu’il apprécie regarder se trémousser sa moitié chaque matin depuis presque vingt ans. Banale, rien n’était plus parlant que cet adjectif pour décrire sa propre journée. Non pas que ce soit un défaut, simplement, rien n’avait le mérite d’être raconté. Elle s’approche d’un pas de velour, entre dans la cuisine et hume l’air au parfum de tomates et d’herbes en tout genre, t’es finalement un adepte des plats cuisinés ? Comme toute réponse immédiate, il hausse les épaules sans se retourner, pas vraiment mais ce soir j’avais ce qu’on appelle plus communément la flemme. Adepte de la cuisine faite de mains motivées, il avait rendu son tablier pour cette fin de semaine et il savait que son avis serait de toute façon partagé. Toujours le même fast food ; celui un peu plus éloigné que les autres mais qui propose de quoi faire se réconcilier toutes les religions. Ca n’avait jamais posé problème à Ellie que son époux suive d’autres coutumes que les siennes, elle s’y était même plutôt bien acclimatée. C’était donc une pizza au classicisme italien pour madame et une autre sans fromage, ni oeufs, et à la viande kasher pour monsieur. Et si ça ne se résumait qu’à ça, c’est elle qui en serait soulagée. Une bière aussi alors, il acquiesce sans autre forme de réponse et lui tend celle qu’il venait déjà d’ouvrir avant d’ouvrir finalement celle qui trouverait réconfort au fond de son estomac. Elle est assise, les jambes croisées, sur le plan de travail ; à ce même endroit qu’elle privatise lorsqu’elle cherche à amener un sujet de discussion. Tu veux qu’on en parle ou plus tard ? Isaac termine cette longue gorgée rafraîchissante par un haussement de sourcil, non certain de ce qu’elle voulait réellement dire. Il laisse le doute planer et elle se rattrape, ou plus tard. Comme tu veux en fait. Vraiment. Il comprend dans sa voix qu’elle s’est engagée sur cette pente glissante qui les rapproche finalement plus qu’elle ne les sépare. Qu’est-ce que tu veux savoir ? Il s’adosse près d’elle et croise les bras, la bouteille en verre jamais très loin de ses lèvres. Shelby est serein ce soir, je connais l’histoire moi, je l’ai raconté à un tas de fois, à un tas de médecins, il boit encore, comme pour faire passer les mots avec un peu plus de facilité, et je t’ai promis d’être transparent maintenant alors vas-y, je t’écoute. Aborder ce sujet avec autant de sang froid est une première mais malgré tous ses mensonges, il lui a fait une promesse qu’il compte bien tenir. Si le coeur se fait trop capricieux ce soir, il serrera les dents mais il ne fuira pas.
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Dim 22 Avr - 11:34
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Depuis les années écoulaient dans ses bras, Ellie connaissait son mari, sur le bout des doigts. Du moins, elle pensait le connaitre par coeur. Le passé d'Isaac était limpide à ses yeux. Des études d'histoires brillantes, des parents aimant, une Australie heureuse. Elle ne se doutait pas un seul instant des écarts de conduite de son cher et tendre, le menant à des poings ensanglantés, à des nez brisés et à des petits sachets de poudre blanche. Non, Ellie était bien loin de tout ça. Tout comme elle avait été loin de cette maladie qui le consumait mais qui aujourd'hui, avait éclaté à cause d'un faux tiroir caché de ses yeux de biches. La vérité avait éclaté. Difficile, dure, insoupçonnable. Elle était encore bien loin du compte cependant et le jour où tous les mensonges seraient mis à nu, elle tomberai de haut. Très haut. Ce soir, cependant, ce n'était pas l'heure des vérités. Non. Seulement celle des non dits. Des questions qui lui brûlaient les lèvres depuis quelques jours. Celles qu'elle n'avait pas osé demander et qui pourtant, étaient entières dans son esprit. Ellie n'aimait pas les mensonges, tout comme elle n'aimait pas les gens faux, imbus de leur personne, incapable d'assumer les êtres qu'ils sont. Ellie était une personne entière. Elle n'avait jamais eu peur de montrer qui elle était vraiment. Elle n'avait pas honte. Isaac l'aimait ainsi, alors pourquoi vouloir changer ou quand bien même, se cacher derrière un masque, priant pour qu'il tienne assez longtemps ?
L'odeur de la pizza titillait son nez. Isaac avait eu la flemme ce soir mais qu'importe, Ellie ne lui en tenait jamais rigueur. En tant que piètre cuisinière, la belle n'avait pas son mot à dire. Si les rôles étaient échangés, elle n'aurait pas fait mieux que la pizza. La bière à la main et les fesses posées sur le plan de travail, elle songeait à comment aborder le sujet sans trop de difficulté. Et c'est d'un naturel qu'on lui connaissait bien qu'elle balança ces quelques phrases dépourvu des mots qui fâchent. Elle regardait son mari avec tendresse, lui faisant la promesse silencieuse qu'elle ne lui voudrait pas s'il lui refusait les réponses. Ellie avait envie de savoir. Vraiment. Mais en même temps, elle redoutait les réponses et la vision qu'elle aurait de son mari par la suite. Pas qu'elle change énormément, mais qu'elle soit juste un peu différente. Isaac ne mit pas longtemps à comprendre le sujet de leur conversation. Qu’est-ce que tu veux savoir ? Adossé près d'elle, Ellie se mit à réfléchir aux questions qui lui semblaient le plus important, sans trop savoir sur quel chemin elle se lançait. Voulait-elle vraiment savoir ? Je connais l’histoire moi, je l’ai raconté un tas de fois, à un tas de médecins, et je t’ai promis d’être transparent maintenant alors vas-y, je t’écoute. Il semblait serein et posé, ce qui détendit un peu la jeune femme. Elle marchait tout à coup, beaucoup moins sur ces oeufs cassants et fragiles. Comme une corde qu'on aurait trop tendue. Inspirant légèrement, la jeune femme détourna le regard pour le fixer sur un point invisible face à elle, songeant à celles qu'elle pourrait poser en premier. Elle savait déjà qu'il était né avec. Une déclaration que lui avait fait son mari lors de leur dernière dispute à l’amphithéâtre. Buvant un autre gorgée de bière, Ellie commença. Tu le vis comment ? C'était sans doute la question la plus importante à ses yeux. Celle qui avait le plus de sens finalement. Parce que savoir comment se sentait son mari vis à vis de tout ça, ça lui importait plus que la description de la maladie en elle même. Ellie avait besoin de savoir qu'il était en accord avec tout ça et qu'il l'acceptait plus ou moins finalement. Et comment tu l'as découvert ? Ce serait sans doute les deux seules questions qu'elle oserait posée ce soir et dont elle avait envie de connaitre les réponses. La deuxième était plus subtile, plus tordue aussi dans un sens. La belle voulait savoir comment les symptômes s'étaient déclarées. Comment son comportement l'avait laissé penser qu'il avait un problème. La jeune femme passa une main lasse dans sa chevelure, fixant tout à coup son mari d'un regard qui se voulait rassurant.
Il est adossé contre un meuble bien plus léger que le poids qui pèse sur ses épaules. Il la regarde, les jambes dans le vide qui se balancent avec l’innocence d’une enfant. Une innocence fragilisée par une vérité trop coupante. Une innocence qui caresse à peine le problème, qui pense avoir franchi la sortie du tunnel, lumineuse et sincère ; ce n’était que le commencement. Il sert sa bière un peu plus fort dans son poing et ne la quitte pas des yeux. Aujourd’hui, il s’en rend compte, la femme qu’il aime est éprise d’un inconnu, d’un homme qui la mène en bateau depuis une vingtaine d’années maintenant. Le mensonge est devenu un art de vivre et il est le pilier d’un couple sur lequel il pense pouvoir s’appuyer. Elle l’apprendra, un jour, d’une façon ou d’une autre. Elle saura. L’épouse gracieuse se transformera en sous commissaire aigrie et trahie. Et dans un contexte moins érotique qu’il ne l’aurait espéré, c’est elle qui lui passera les menottes et le renverra dans le trou duquel il revient déjà par plusieurs fois. Tiraillé entre deux mondes, Shelby est incapable de faire un choix. Pourtant homme de caractère, il préfèrera attendre que l’ultimatum se présente à lui avec son costume des mauvais jours ; mais il le sait, la ruse triomphera quoi qu’il arrive s’il le souhaite. Sa gorge se glace d’un plaisir non dissimulé après une nouvelle gorgée de pétillante, tu le vis comment ? Dans un geste contrôlé, il pose la bouteille en verre sur le plan de travail près de lui et avale les quelques pas qui le séparent du four prometteur de satiété. Penché, les mains sur les cuisses et les yeux plissés, il s’assure que le repas n’est pas en train de brûler, bien, un mot, un seul sans autre fioriture puis il se redresse pour sortir les pizzas du four. J’avais espéré autre chose que de me shooter aux cachetons tous les jours de ma vie, la reine de la brune fait sa sortie en première et vient attendre son heure dans une assiette sur l’îlot central, mais y’a sûrement pire que ça. Le repas est servi et il tend son assiette à Ellie avant de prendre la direction du salon et plus précisément, du canapé. Derrière lui se pressent des petits pas légers, et comment tu l’as découverts ? Sans autre terme plus représentatif, Isaac s’affale dans les plaids au réconfort quotidien et avec une arrogante nonchalance, il laisse ses pieds s’échouer sur la table basse. Sombre histoire, il marque un silence, se questionnant sur l’utilité de dévoiler cette partie de l’histoire à se chère et tendre. Au cours de leur relation, Shelby avait déjà eu l’occasion d’avouer ses addictions passées. Ellie était au courant pour ce vice que possédait son époux mais une fois n’est pas coutume, elle ne pouvait voir que ce qu’il lui laissait observer. Je t’ai déjà parlé de ma rédemption vis-à-vis de la drogue, c’est pas un scoop, mais on va dire que sans ma … Le mot est difficile, la sonorité est rude, sa langue butte sur ces quatre syllabes qui n’ont pourtant rien de sorcier à être prononcées, … maladie, je serais probablement toujours en train de traîner dans les rues à la recherche de la moindre merde qui pourrait me défoncer. Isaac sent sa gorge se nouer. Ce n’est pas la culpabilité d’un mensonge encore frais ; ce n’est pas non plus l’émotion des révélations ; c’est un symptôme, ni plus, ni moins. C’est l’angoisse de psychotique qui le fait grincer des dents et malgré une apparente stabilité, aucun traitement ne pourra le libérer de ce fardeau. Il fait une pause, mord dans cette part de pizza qui l’appelle depuis de longues minutes et mâche avec entrain ce qui lui réveille les papilles. Son attention revient vite au petit bout de femme qui réchauffe le divan près de lui, en attente de la suite de l’histoire. Leurs regards s’accrochent, comme ils le font souvent, j’ai pété un cable, littéralement, un jour alors que je venais de prendre ma dose. J’étais en plein délire et j’ai frappé un gars, sans raison à ce qu’on m’a dit. Alors les flics m’ont traîné aux urgences de Darwin et j’ai eu le droit à un petit séjour dans l’hosto psychiatrique du coin. Les mots s’enchaînent sans soubresauts dans la voix, comme s’il racontait une histoire banale à en faire bailler un mort. Il ne s’était pas étalé sur ses symptômes, sur ses comportements et sur ce qui arriverait s’il n’était pas assidu dans son traitement ; il croit lire assez d'inquiétude dans les yeux de braise qui boivent ses paroles sans vaciller. Et il cache dans un seul mot, délire, tout ce qui construit sa maladie ; les voix, les hallucinations, la persécution et autres petits bonheurs de la santé mentale. Ils m’ont pas lâchés pendant plusieurs semaines, m’ont fait tester plusieurs médocs différents, m’ont obligé à me sevrer des merdes auxquelles j’étais accro et quand ils ont vu ma sobriété n’effaçait pas les délires, ils ont posé ce foutu diagnostic, une pointe d’amertume pour terminer sa phrase car si sa maladie l’a sauvé des griffes de la drogue, elle l’a aussi coincé dans les longs couloirs blancs des hôpitaux, à faire mille fois les cent pas. Toujours pas dégoûtée de vivre avec un ancien camé madame la sous commissaire ? Il prend une seconde bouchée qu’il arrose d’un peu de bière amer, observant ce plafond qui jadis, ne lui aurait jamais traversé l’esprit.
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 25 Avr - 21:18
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Qui peut croire que le mensonge se dissimule derrière un visage familier ? Lorsque l'on vit et connait une personne depuis aussi longtemps qu'Ellie connait Isaac, on pense qu'on sait tout de l'autre. Qu'il n'y a la place pour les secrets. Pas de jardin secret non plus. Ellie n'avait pas de secret pour lui, elle avait toujours été cette personne entière, n'ayant aucune peur et honte de l'image qu'elle renvoyait. Ellie était à prendre ainsi et pas autrement. Isaac l'avait accepté. Il avait fait avec ses sautes d'humeur, ses crises, ses pleurs, ses horaires tardifs, son ambition dans la police, ses envies folles du moment, sans broncher, ou presque. Parce qu'on n'est pas un Shelby sans rien dire. On n'est pas un Shelby sans avoir des contradictions. Ellie avait aussi prit son mari comme il était. Aigri par moment, pudique sur ses sentiments, rustre, impulsif, motard et fanatique de gros chiens. Elle avait accepté qu'il se promène sur sa deux roues et qu'il l'a promène aussi dessus. Elle avait accepté les poils de leurs bergers allemands et accepté aussi le fait qu'elle n'aurait aucune autorité dessus. Elle avait accepté le côté sombre d'Isaac et ses non dits, sans savoir qu'ils étaient bien plus gros que ce qu'elle pensait. Tout le monde a un passé, c'est évident. Mais Isaac et Ellie se sont connus jeunes, la vie n'ayant pas encore tissé son chemin dans leurs peaux. Alors, certes, il avait menti ou omis de lui dire la vérité sur sa maladie, mais Ellie l'avait finalement accepté. Parce qu'elle savait, au plus profond d'elle même, qu'Isaac était entouré par les secrets. Il était entouré par cette chose obscure qu'elle avait voulu occulté, pour ne pas se prendre la vérité en pleine tronche et renoncer à son amour pour cet homme qui avait fait chavirer son coeur.
Bien. Un simple mot comme réponse. Du Isaac tout cracher, tandis qu'il regardait l'état de la pizza qui cuisait dans le four. J’avais espéré autre chose que de me shooter aux cachetons tous les jours de ma vie. Ellie n'y avait pas vraiment pensé sur le moment, disons que la colère était plus grande que la réflexion mais vivre avec cette maladie ne devait pas être simple tous les jours. Le pire, c'était de penser qu'il avait dû faire face seul toutes ses années. C'est avec un pincement au coeur que la jeune femme se mordit la lèvre inférieure, touchée par son mari, une fois de plus. Malgré ce côté brut qu'il pouvait avoir, il était doux et touchant. Ellie devait être la seule personne à le percevoir, sans le moindre doute. Mais y’a sûrement pire que ça. Sans doute. Beaucoup de choses doivent être difficile à gérer au quotidien. Les épreuves que la vie nous donne ne sont pas simples et parfois, il est presque impossible de s'en relever. Ellie connaissait mais n'avait pas à s'en plaindre non plus. Sa mère était décédée trop tôt, trop brusquement. Une part de son histoire qui fait ce qu'elle est aujourd'hui. On ne peut pas changer le passé, on peut juste faire en sorte que le futur soit meilleur. Moi je trouve que tu le gère bien. J'ai rien durant toutes ses années, franchement, tu gères. Elle attrapa l'assiette que lui tendait son mari, l'odeur de la pizza fumante venant titillée ses narines. Quelques minutes plus tard, elle descendit de son trône pour suivre son mari, direction le salon, où le réconfort des plaids étalés sur le canapé les attendait. Sans plus attendre, elle s'affala à son tour, mettant ses jambes contre son ventre et l'assiette sur ses genoux. Elle en croqua une bouchée mais se brûla la langue aussitôt. Trop chaud ! Ellie souffla plusieurs fois, tout en écoutant son mari, qui semblait un peu plus perdu dans ses pensées. Avait-elle posé la question de trop ? Celle qui ferait tout chavirer ce soir ? Il fallait parfois, apprendre à marcher sur des oeufs en ce qui concernait Isaac et Ellie, les conflits n'étaient jamais loin, tout comme les cris. Sombre histoire. La belle fronça les sourcils. Elle connaissait la partie qu'Isaac n'aimait pas vraiment de son passé, mais le lança continuer. Je t’ai déjà parlé de ma rédemption vis-à-vis de la drogue, c’est pas un scoop, mais on va dire que sans ma … maladie, je serais probablement toujours en train de traîner dans les rues à la recherche de la moindre merde qui pourrait me défoncer. Ellie n'arrivait pas à imaginer son mari sous l'emprise de la drogue. Non, vraiment. D'ailleurs, quand il lui avait raconté, elle avait d'abord cru à une blague avant de comprendre qu'il était sincère dans ses propos. Isaac était toujours convenablement vêtu et avait un boulot bien sous tout rapport. Il ne portait pas sur le front, le nom de toxico, loin de là. Isaac marque une pause, ce qui laisse le temps à la jeune femme de mordre dans une seconde part de pizza beaucoup moins chaude que l'autre. Un régale pour ses papilles. Elle continue de toiser son mari, tout en mâchouillant, comme une fanatique devant un film attrayant. C'était comme si elle découvrait une nouvelle part de lui, comme si elle avait besoin de le connaitre d'avantage. Bien que ce n'était pas une part joyeuse de sa vie, ça faisait partit de sa vie et elle le prendrait comme il était. Sans jugements, sans rien. Juste par amour, juste parce que c'est eux. J’ai pété un cable, littéralement, un jour alors que je venais de prendre ma dose. J’étais en plein délire et j’ai frappé un gars, sans raison à ce qu’on m’a dit. Alors les flics m’ont traîné aux urgences de Darwin et j’ai eu le droit à un petit séjour dans l’hosto psychiatrique du coin. Ellie n'arrivait toujours pas à s'imaginer la scène. A voir son mari dans un tel état. Bien entendu, que par nature, Isaac était impulsif et parfois, il pouvait lui faire peur. Surtout lorsqu'il était jaloux. Compulsions qu'ils partageaient tous les deux d'ailleurs. Mais le voir dans un état de folie complet, non, elle ne pouvait pas. Et pour tout dire, n'avait pas envie de le voir. On pouvait lire une pointe d'inquiétude dans le regard de la belle, peut être même de la peur. Mais c'était plus pour le Isaac passé que pour celui qui partager son canapé ce soir. C'était forcément, deux personnes totalement différentes. Ils m’ont pas lâchés pendant plusieurs semaines, m’ont fait tester plusieurs médocs différents, m’ont obligé à me sevrer des merdes auxquelles j’étais accro et quand ils ont vu ma sobriété n’effaçait pas les délires, ils ont posé ce foutu diagnostic. Sur ces quelques mots, la jeune femme décida de poser son assiette sur la table basse, et se mit plus droite dans le canapé, ne détournant pas une seule fois son regard de son mari. Même si l'histoire pouvait faire peur, même si ça pouvait changer son regard sur son mari, Ellie décida d'effacer tout ça. Parce qu'au final, quelle importance ça faisait ? Qu'est ce que ça changeait ? Isaac était lui, Ellie était elle. Ils étaient toujours sur ce foutu canapé, entourés par leurs chiens et cette ambiance douce qui régnait dans leur maison. Ils étaient toujours mariés, toujours amoureux, et voulaient toujours un enfant. Le passé laisse des traces, mais cette histoire n'avait plus de place entre eux deux. Ça ne changeait rien. Toujours pas dégoûtée de vivre avec un ancien camé madame la sous commissaire ? Comme une besoin, sans doute, d'essayer de savoir si ça changeait quelque chose ? Il avait vraiment besoin de l'entendre ? Ne l'avait-elle pas prouvé ? Les yeux d'Isaac semblaient perdu sur le plafond et elle eut un sourire attendri. Son visage lui paraissait plus net, plus beau, tout à coup. La belle finit par se rapprocher de son mari, se faisant une place sur lui, à califourchon. Elle aimait ce contact, son souffler contre son cou et surtout, l'avoir bien en face d'elle. La belle passa sa main dans les cheveux ébouriffés de son bien aimé, caressant sa tête avec douceur. J'imagine même pas ce que t'as dû vivre. Non, elle n'imaginait pas, ne voulait pas se l'imaginer non plus, parce que lui fendrait le coeur. Ceux à quoi tu as dû faire face tout seul, c'est sans doute ça le pire pour moi. Qu'il ne lui est rien dit. Elle aurait pu être là. Elle aurait pu être cette personne pour lui tenir la main lorsque ça n'allait pas. Maintenant, elle le serait. Promesse tenue, silencieusement, elle n'avait pas besoin de lui dire. Et je suis dégoûtée de rien, arrête de dire n'importe quoi. Jamais, tu m'entends ? Ils s'étaient fait une promesse lorsqu'ils s'étaient passés la bague au doigt et Ellie comptait bien la tenir jusqu'au bout. Pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Jusqu'à ce que la mort ne les sépare. Oui, toujours. Ellie ne faisait pas des promesses en l'air, elle les tenait. Surtout lorsqu'il s'agissait d'Isaac, de son mariage. Là, doucement, elle prit son visage en coupe avec ses petites mains et posa son front contre le sien, fermant les yeux. Elle pouvait sentir le souffle chaud de son mari titillait son cou, sa respiration et son odeur qui la faisait toujours vaciller. Bon, on le fait ce bébé ? finit-elle par chuchoter, mettant fin, pour le moment, à cet instant. Elle n'avait plus envie d'en parler. Certes, Ellie était curieuse de nature, mais pas vraiment sur ces choses là. Disons que l'écouter ne l'aider pas à comprendre et surtout, à se mettre à sa place. Elle voulait laisser ça derrière eux, faire comme si ça n'existait pas finalement. Bonne idée ou alors, elle voulut juste se voiler la face ? Difficile à dire. Mais le sujet de l'enfant semblait mieux pour cette soirée. Elle n'avait que ce mot à la bouche ces derniers temps.
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mar 1 Mai - 23:42
Shelby's
after guilt rest love
L’alcool a toujours été d’un grand réconfort pour Shelby, tout comme la nicotine. Avant, c’était la came qui lui accordait chaque jour cette trêve de l’esprit, ce repos provoqué et cette ivresse malsaine. Alors il profite, il savoure cette gorgée de bière qui vient caresser sa gorge, qui vient transformer sa fraîcheur en une chaleur qui enlace son corps tout entier. Aujourd’hui et depuis toujours, il est sujet aux addictions les plus diverses mais aussi le plus variées et son remède dans cette tempête de pulsions qui l’assaillent de toutes parts, c’est Ellie. Le visage de la rédemption et la voix qui le pousse petit à petit vers le droit chemin : sans le savoir, elle évince au fil des années les idées noires de son époux mais aussi ses vices les plus inavouables. Elle fait du loup de Wellington, sombre et glacial, un agneau de pâture, doux et sentimental. Moi je trouve que tu le gère bien. J'ai rien vu durant toutes ses années, franchement, tu gères, il se contente de lui sourire lorsqu’elle attrape l’assiette qu’il lui tend et lève son petit postérieur pour le suivre jusqu’au salon. Elle a pourtant été la témoin de nombreuses choses évocatrices : les accès de colère, la jalousie excessive, les moments d’absences mais aussi les mots qui s’échappent, se perdent dans la bouche et n’en sortent jamais. Isaac se tait, préfère ne pas lui dévoiler sa difficulté à différencier ses hallucinations de la réalité. Parce que oui, malgré un traitement stable et une assiduité réglée à la minute près, son inconscient vient lui rendre visite parfois, main dans la main avec son amie la fatigue. C’est alors avec soulagement qu’il s'assoit dans le divan, se félicitant silencieusement qu’elle n’ait jamais rien remarqué.
Il commence donc le récit qu’il n’a fait que devant une armée de blouses blanches, contraint de mettre des mots sur ses actes et épié par des esprits brillants qui n’attendent qu’un top départ pour être le plus rapide à poser un diagnostic que tout le monde avait déjà deviné. Ce n’était une surprise pour personne dans le corps médical. Ellie l’écoute avec une patience qui ne lui ressemble pas, avec un mutisme qui ne va pas avec la jolie bavarde au costume noir et blanc qu’elle est habituellement. Absorbé par ce qu’elle entend, elle se brûle le bout de la langue et Isaac s’en amuse silencieusement, le regard tourné vers elle mais l’attention ailleurs, l’air concentré et grave comme s’il lui révélait son plus grand secret. Lorsqu’il termine sa tirade par l’ironie d’une question à la réponse déjà connue, elle dépose son assiette sur la table basse avec une infinie précaution, comme si le moindre bruit allait faire céder les murs de la maison. Avec la grâce d’un cygne, elle enjambe son mari et vient s’asseoir sur ses cuisses, lui faisant face et instinctivement, il vint déposer ses mains sur les hanches délicieuses d’Ellie. J’imagine même pas ce que t’as dû vivre, il lit dans ses yeux une inquiétude fondée et il tique en ronchonnant, refusant toute pitié de sa part, ce à quoi tu as dû faire face tout seul, c’est sans doute ça le pire pour moi. Il secoue vivement la tête à la négative, nan, y’a pire crois-moi, il ne veut pas qu’elle s’apitoie sur le sort de son pauvre mari, qu’elle voit en lui le gentil psychotique un peu faiblard qui ne pourrait faire face au monde sans ses milles et uns cachets. Alors il grogne, touché dans son orgueil de mâle dominant, et je suis dégoutée de rien, arrête de dire n’importe quoi, jamais, tu m’entends ? Enfin il la regarde elle, ses pupilles bleues ensorcelées par le feu de celles de son épouse, pour le meilleur, mais aussi pour le pire, il pince ses lèvres et ne peut se défaire de son regard. Ouais, pour le meilleur et pour le pire, il répète ses mots, lentement, les laissant flotter dans l’air comme un parfum d’amertume.
Il retient un peu plus son regard en maintenant ses joues avec douceur, entourées de ses mains fragiles. Il sent la chaleur de son front contre le sien alors il ferme les yeux, bercé ses ses mèches de cheveux qui glissent sur son visage. Bon, on le fait ce bébé ? Il en faut moins que ça pour réveiller les hormones endormies de monsieur Shelby. Il ouvre un oeil, perplexe mais intéressé, puis le second, acceptant l’invitation sans la moindre hésitation, pas de coup de téléphone intempestif cette fois ? Il sourit, amusé, et ses mains glissent sur les cuisses presque nues d’Ellie, sa jupe de tailleur bien remontée de fait de sa position chevaleresque. Isaac s’émerveille chaque jour de l’élégance à toute épreuve de sa dulcinée et ses mains baladeuses remontent pour entreprendre de déboutonner chaque boutons du chemisier de la brune. Il lui vole un baiser, puis deux, puis trois pour finalement garder ses lèvres contre les siennes dans une étreinte fougueuse et aussitôt passionnée. Face à Ellie, il n’a aucune capacité de négociation, de fuite : il se retrouve dans sa condition de mâle téméraire et un peu bêta, qu’une paire de seins excite au même titre que la promesse d’une nuit torride. Il se redresse pour retirer le tissu des épaules de la belle quand il donne un coup dans l’assiette qu’il avait posé sur l’accoudoir. Un bref regard sur le sol : elle ne se cassera pas plus qu’elle ne l’ai déjà et ce sont les chiens qui se réjouiront des parts de pizzas qui jonchent le sol avec insolence. Sur une lancée un peu brutale, Shelby se saisit d’Ellie avec un bras et évacue la table basse de ses habitants de l’autre, peu importe les dégâts. Il y dépose sa femme à demie nue et vient se mettre à genou entre ses cuisses, se penchant sur elle pour embrasser son cou et sa poitrine tandis que ses mains expertes s'affairent à la libérer de cette jupe trop encombrante pour eux deux. Leurs parties de jambes en l’air étaient un régal pour Shelby, toujours, et il se retrouvait chaque fois aussi excité que la première fois où ses yeux ses sont posés sur ce corps aux allures divines. Alors à cet instant, leur désir d’enfant était redevenu un lointain souvenir, trop absorbé par la charmante créature qui ondule devant ses yeux.
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 2 Mai - 19:04
Dernière édition par Ellie Shelby le Mer 2 Mai - 22:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 2 Mai - 22:49
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Mer 2 Mai - 23:33
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Jeu 3 Mai - 0:29
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#) Jeu 3 Mai - 1:43
after guilt rest love
isaac et ellie / Let's give love another life. Cause you'll be safe in these arms of mine Just call my name on the edge of the night And I'll run to you, I'll run to you.– LEA MICHELE.
Dans le silence de la maison, régnait seulement le bruit de leurs souffles saccadés et de leurs gémissements respectifs. Il n'y avait rien de plus plaisant que de sentir l'être aimé, aussi proche de soi dans ces instants. Leurs mouvements s'accordaient à merveilles, ainsi que le battements de leurs coeurs, prêts à exploser leurs cages thoraciques. Presque à l'unisson, Isaac et Ellie attigèrent leur paroxysme, dans un dernier coup de rein, plus brutal. La libération se fit sentir au creux de ses reins et la belle se laissa retomber sur le corps brûlant de son mari. Ils étaient là, calmement posés l'un contre l'autre, se laissant porter par ce silence reposant après des minutes d'efforts intenses. Ellie avait finit par poser son corps près de son mari, criant la victoire haut et fort, d'avoir dominer son mari sur le dernier instant. Elle aimait bien lui rappeler, souvent, et savait être maîtresse de leurs ébats. Ça c’est ce que tu crois. Elle en était sûre mais savait très bien que jamais il n'admettrait sa défaite. Elle fusilla du regard son mari, qui s'était relevé pour attraper une clope dans son pantalon. Il ne pouvait pas s'en empêcher. La cigarette était un vice qui appartenant entière à son mari et il était rare de le voir sans une cancéreuse à sa bouche. Surtout après leurs ébats. Comme une drogue, docile certes, mais drogue quand même. Ellie avait, au fil des années, adopté cette même habitude, s'allumant une fumante de temps à autre, alors qu'elle savait très bien lui en faire la morale quotidiennement. Surtout que lui, détestait la voir adopter ce geste. Se reposant prêt d'elle, la jeune femme finit par poser sa tête sur son bras, laissant ses doigts se baladaient sur le torse nu de son mari. C'était un moment qu'elle appréciait. Ce calme plat, l'envie d'être contre l'autre, le sentiment d'être invincible. Parce que oui, la jeune femme se sentait forte de toute chose à cette seconde précise. Surtout que l'instant était encore plus précieux, alors qu'ils tentaient d'avoir un enfant. Tout ça avait un but finalement, en plus de celui de prendre un plaisir commun avec l'autre. On ne gagne jamais contre Shelby, sache-le. La belle ne pu s'empêcher de relever la tête, fixant son mari, tandis qu'il riait joyeusement à ses dires. Elle était quoi, elle alors ? Je suis une Shelby je te rappelle, donc on gagnera jamais l'un contre l'autre. La belle avait sa fierté elle aussi et elle préférait cette entente cordiale qu'à une défaite tout court. Une chose qui rythmait leur couple chaque jour, comme une besoin perpétuel de prouver à l'autre quel pouvoir ils avaient. La belle finit par lui sourire, amusée à son tour. Ils n'en resteraient pas là, c'est certain mais pour le moment, la jeune femme ne rêvait que d'une seule chose, une douche. Apaisante et reposante. Comme une prix bien mérité après avoir donner de sa personne. Se relevant d'une traite, elle laissa son mari sur le sol, fumant sa clope, tandis qu'elle empruntait le chemin de la salle bain, promesse d'un réconfort bien mérité.
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Sujet: Re: ▬ after guilt rest love, Shelby's (-18) (#)
▬ after guilt rest love, Shelby's (-18)
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