contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
L’échographie du bébé. Tom n’aurait raté ça pour rien au monde, même s’il avait dû s’enfuir discrètement du boulot sans même faire l’effort de demander sa demi-journée au patron. Il s’était arrangé -à son grand désespoir- avec Odair pour qu’il s’occupe des tâches initialement prévues par le blond, et ensuite le vétérinaire avait quitté le zoo. C’était le début d’après-midi, en semaine, un horaire qui n’aurait pas dû être trop compliqué. Il n’y avait pas de bouchons, seulement un conducteur distrait. Tom réussit le combo sur la route, rater la sortie sur la voie rapide, tomber sur la seule zone en travaux du périmètre, se tromper de direction et finalement mettre un peu trop de temps à le réaliser. Quelque chose de purement stupide considérant le fait qu’il connaissait la ville comme sa poche. La vérité, c’était qu’il était nerveux au possible. Il avait peur que quelque chose tourne mal, que le bébé n’aille pas bien. Qu’il ait une malformation, comme c’était arrivé avec Sulli. Ces angoisses, Tom les avait gardées pour lui. Il n’avait parlé à quasiment personne du bébé qu’il aurait dû avoir un an plus tôt, de tout ce qui en avait découlé. Et au fond, même si le deuil restait présent, même s’il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des ressentis négatifs sur cette histoire, avoir été tenu à distance l’avait préservé. Il pensait s’en être remis. Jusqu’à arriver à la conclusion suivante : s’il avait aussi peur, c’était qu’au point où en était sa vie, il se raccrochait surtout à ce bébé.
L’évidence était d’autant plus présente alors qu’il passait le pas de cet hôpital qu’il haïssait pour y avoir passé autant de temps auprès d’Azraël. Des moments de fatigue extrême, de douleur, de combat pour l’espoir. Des semaines entières qui avaient été balayées dès l’instant où Azra avait appris pour le bébé. Leur couple ne s’était pas réparé comme il l’avait fait toutes les fois précédentes. Ils étaient toujours brisés, à se tenir loin, sans nouvelles de l’autre. La maison était vide au point que Tom préférait enchaîner les heures supplémentaires et rester dormir sur le sofa de la salle de repos plutôt que de rentrer. Quand il venait, c’était pour s’occuper de ses animaux. Bien entendu, il n’en montrait rien, se contentait de sourire sur demande et de dire oui à toutes les sorties, tel un bon vivant qui profite juste de sa jeunesse. Il aurait aimé que ce soit le cas.
Quand il mit le pied dans la salle d’attente du service de gynécologie, il eut un gémissement désespéré en voyant que la brune n’y était pas. Il avait probablement une petite dizaine de minutes de retard, il ne savait pas trop. Son téléphone était resté au boulot, et sa montre détraquait au moins autant que son sommeil en ce moment. Alors il retint sa respiration, se munit de son plus beau sourire pour finalement débarquer dans la salle d’auscultation. Par chance, la brune était à peine assise sur la table pendant que la gynécologue bidouillait son engin. « Bonjour, vraiment désolé du retard. Je trouvais plus la dernière loutre, ça m’a mis un peu à la bourre. » Il croise le regard interloqué du doc, camoufle la gêne par un sourire d’autant plus large. « Mens moi sur l’heure du rendez-vous la prochaine fois, j’suis vraiment nul à l’exercice de la ponctualité. » Il colle un baiser sur la joue de Dylan, puis s’assoit docilement dans la chaise à côté de la table. « Vous en étiez où ? »
Sujet: Re: double vision, double troubles [Dylan] (#) Mar 1 Mai - 21:22
Il a une idée de ce à quoi il doit ressembler. Un type stressé, légèrement rouge de s’être dépêché, les cheveux en vrac et une tenue peut-être passablement négligée. Il ne devait pas offrir l’image du futur père parfait et même s’il embrasse rapidement la joue de Dylan et s’assoit à ses côtés, il se doute qu’ils ne doivent pas offrir une image très conventionnelle. Lui, il n’aime juste pas cette situation. Il préfère se taire, attraper docilement la main de la brune et la serrer doucement, laissant le gynécologue procéder à l’examen. L’échographie, c’est pourtant quelque chose de très rapide. Tom en fait pour certains animaux, il sait les lire. Pourtant, son regard a du mal à affronter l’écran. Il s’obstine à dévisager la future mère, à fuir sur tous les boutons de la machine. Si quelque chose devait vraiment s’être mal passé, s’il y avait une malformation, un risque de fausse couche… Si le bébé n’était pas viable, alors c’était maintenant qu’ils le sauraient. L’angoisse ne disparaîtrait pas avec les mois mais pour les bébés humains du moins, il était apparemment, les risques de fausse couche étaient surtout lors des premiers mois. Si bien que quand le bruit saccadé du cœur se fit entendre dans la pièce, il y eut déjà un premier soupir coincé de soulagement. En revanche, une simple onomatopée suffit au blond pour relever la tête, sentir son propre cœur se mettre à battre trop rapidement. ‘Oh’. Et ces sourcils froncés, le visage qui se rapproche de l’écran, la main qui parcourt le ventre entier à la recherche d’un nouvel angle.
Cette fois, Tom ne résiste pas à la tentation, se met à son tour à fixer l’écran à la recherche d’une explication, de quelque chose qui lui serait familier. Le gynéco met un temps fou, ajuste la machine, hésite, perd son temps à observer des zones qui semblent n’apporter aucune indication. Jusqu’à ce qu’il se fige et hoche la tête. Il vient de voir ce qu’il cherchait. Tom aussi. Le futur père qui comprend ce qui lui tombe sur le coin de l’œil. Il se lève brusquement, change de couleur. « Oh non. » Oui, ce sont des jumeaux. Pas un bébé. Mais deux. Deux nouveau-nés qu’il faudrait gérer. Double dose de biberons, de couches, de pleurs, de vêtements, de jouets, de problèmes. Deux. Enfants. D’un coup. Il s’imagine un instant tenir deux bébés dans les bras, essayer de bercer les deux. La tête se met à tourner, il ne se sent pas exactement bien à ce moment précis. « Excusez-moi une minute. » Sa voix est neutre, calme alors qu’il s’éloigne, sort de la pièce. Il ne lui faut qu’une minute pour trouver les toilettes, juste à côté des salles d’auscultation. A peine entré et la porte refermée, à peine l’image des deux ronds sur l’échographie revenue à son esprit, que les nerfs lâchent. « PUTAIN DE BORDEL DE MERDE J’Y CROIS PAS C’EST PAS VRAAAAAAAI. PUTAIIIIIIIIIIIIIN. » Il hurle un bon coup, rage contre son reflet dans le miroir. Il y a certainement de quoi alerter tout le personnel dans un périmètre d’un kilomètre, alors il essaye de se ressaisir, se passe le visage sous l’eau. « Ok, ça va le faire. » Il se frotte la face, respire profondément. Dans son reflet, il essaye de former un sourire qu’il garde collé aux lippes alors qu’il sort des toilettes des hommes.
En ignorant superbement une infirmière visiblement inquiète dans le couloir, il retourna dans la salle de consultation, reprit sa place à côté de Dylan. « Désolé pour ça. Dans ma famille, le gène des jumeaux a toujours sauté une génération. J’ai bien fait de pas jouer au loto le jour où… » Il s’enfonce, le sent pertinemment. Alors il se râcle la gorge, baisse la tête, et la ferme. La discussion sur les jumeaux, il l’aurait après avec la principale concernée…
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Sujet: Re: double vision, double troubles [Dylan] (#) Mer 9 Mai - 20:20
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Sujet: Re: double vision, double troubles [Dylan] (#) Ven 22 Juin - 23:25
Il est présent. Physiquement, il est bel et bien dans la salle de consultation, est supposément capable d’intéragir et de poser les questions qui lui passent par l’esprit. Et pourtant, c’est comme si tout était coincé, comme s’il n’était qu’un spectateur impuissant face au spectacle qui se déroule devant ses yeux. Il laisse Dylan gérer, demander ce qu’elle veut. Après tout, elle est la principale concernée. C’est elle qui devra porter les bébés pour les prochains mois, les mettre au monde. Et finalement, quand le rendez-vous se termine enfin, qu’il y a les poignées de main polies et les formalités, Tom réalise combien il a laissé la brune se débrouiller seule durant ce rendez-vous. Il ne s’est pas montré des plus rassurants, trop préoccupé par cette pensée incessante qui lui vrille l’esprit. Il va être papa. Des jumeaux. Papa de jumeaux. Deux bébés. Double ration de tout ce à quoi il commençait à peine à s’habituer. Et tout ça parce qu’il était trop ivre pour mettre une pauvre capote, bordel. A vrai dire, il ne savait pas dire s’il était heureux de la nouvelle ou s’il l’acceptait juste avec une certaine fatalité. Il se sentait assailli par ses doutes et encore une fois, ce serait quelque chose qu’il affronterait seul. Il ne voulait pas que Dylan doute de lui, tout simplement. Par le passé, il avait déjà vécu cette situation de paternité quasi imminente. Il avait subi la perte d’un bébé pour des raisons diverses. L’alcool et la drogue notamment. La professeure de self-defense ne semblait pas manger de ce pain là mais malgré tout, en la sachant enceinte, elle lui paraissait tellement fragile. Il ne voulait pas la brusquer de quelque manière que ce soir, encore moins lui infliger une dose de stress à cause de l’incertitude.
La conclusion tombe à pic avec la brune qui s’écroule sur le premier banc venu, visiblement pas remise de ses émotions. A ce moment là, c’en est fini de la femme forte et sûre d’elle. Elle est juste déboussolée, apeurée par les nouvelles responsabilités qui viennent peser sur ses épaules. C’est justifié, et à la fois tellement stupide. Parce que dans l’esprit du blond, c’est juste évident. Les futurs mois ne lui semblent pas si troubles. Sa place est aux côtés de la future mère, sans aucun doute. Alors il s’assoit à son tour, se rapproche de Dylan pour passer un bras autour de sa taille. « Je vais nulle part, Dylan. Ce sont mes enfants aussi et il n’a jamais été question que je te laisse te débrouiller seule. » Il se tait un instant, lève les yeux pour regarder le monde autour d’eux. Deux bébés. Alors que le gène des jumeaux était supposé sauter des générations. Quelle poisse. « Le seul truc qui m’inquiète, c’est le temps de montage de meubles qu’on va se prendre. Mais c’est mon affaire ça. » Il lui sourit, lui caresse le dos jusqu’à finir par se relever, lui tendre la main pour qu’elle la saisisse. « T’as besoin d’un remontant. J’offre le goûter. » Après un shot de sucre, ils auraient les idées plus claires.