never forget you (azegan)

never forget you

azel & reagan

chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ « Tu fais encore référence à ce qui s'est passé il y a une semaine ? » Subitement, le jeune homme s'arrête et s'assoie sur le canapé, à côté de moi. « Une semaine Declan, une semaine ! Tu es sérieux ? » Il peut aisément comprendre que je lui en veux de me parler de ça, encore. Je n'ai pas pu lui mentir, enfin pas complètement, je lui ai dit que j'étais dans mon appartement quand il est venu frapper à ma porte vendredi dernier. Il n'a pas compris pourquoi je ne suis pas venue lui ouvrir, je lui ai seulement dit que je n'en avais pas envie. Bien sûr, ces deux mots ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd et depuis, il n'arrête pas de m'embêter avec. J'aimerais qu'il puisse comprendre, pas qu'il y a quelqu'un d'autre dans ma vie, mais qu'un matin, après une soirée mondaine, je n'avais pas la tête à le voir, je voulais seulement rester dans mon lit. « Declan.. on.. » Finalement, c'est ça la meilleure des choses à faire, mettre fin à tout ça, à nous. Arrêter de lui faire de faux espoirs, de lui refuser ce qu'il attend de moi, ce dont Azel a désormais le droit. « Oui ? » Mon regard se plonge dans le sien et je me retrouve sans voix, incapable de lui briser le cœur, de lui dire que tout est fini. « Non, rien. » Je souris timidement et viens déposer un tendre baiser sur ses lèvres pour qu'il ne puisse rien rajouter, pour enlever ses doutes.

Comme convenu avec ma petite amie, ma réponse pour le job dans son journal est oui. Je n'ai pas tardé à envoyer un message à son patron pour le lui signaler, avant que la blonde ne change d'avis. Après ça, c'est lui qui m'a contacté pour que l'on puisse se fixer une date pour la signature des différents papiers. N'ayant cours que le vendredi matin, nous nous sommes fixés sur l'après-midi. C'est donc pour cette raison que je débarque ici et pour une fois, j'ai une accréditation, pas besoin de passer par la secrétaire. Je ne prends pas la peine de passer par le bureau de la jeune femme, j'irais la voir après. Je longe le long couloir de l'étage le plus bas du magasine, jusqu'à trouver une salle de réunion. À l'intérieur, plusieurs hommes et femmes, dont celui qui m'a fait l'offre. Les minutes passent, tout comme les feuilles sous le stylo, je ne pensais d'ailleurs pas ça possible. Accompagné à ça, quelques discussions, ce n'est donc qu'environ une heure plus tard que je ressors. Je vais maintenant pouvoir aller voir ma petite amie et cela a le don de me faire sourire. Je monte à l'étage, tout en regardant autour de moi, veillant à ne pas attirer l'attention sur moi. À peine arrivée devant le bureau de la blonde, je pousse la porte déjà entrouverte, sans remarquer qu'elle est accompagnée. « Azel.. » À ses côtés, il y a une femme, une brune. Cette brune, sa petite amie, celle qui m'a indirectement poussée à faire le premier pas il y a une semaine dans ce même bureau. Quand la blonde est venue chez moi, j'avais enlevé cette femme du tableau, supposant qu'elle n'était plus sa petite amie, mais il semblerait que non. En vérité, je ne sais même pas de qui il s'agit, Azel n'a jamais répondu quand je lui ai parlé d'elle, elle ne semblait pas nécessaire de m'avouer qu'elle avait commencé à refaire sa vie. Cette idée est complètement contradictoire à ce qu'elle m'a dit chez moi, mais je ne peux pas imaginer autre chose que ça, cette brune et la blonde ensemble, dans un même lit. « Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger. Je reviendrais plus tard. » Je regarde la jeune femme qui se trouve à côté de la blonde, de haut en bas, puis mon regard se pose sur Azel et c'est les larmes aux yeux que je tourne les talons pour quitter la pièce. Une chose est sûre : non, je ne reviendrais pas. Dès le premier pied à l'extérieur de son bureau, je me précipite vers les toilettes. J'ai besoin de me rafraîchir, d'oublier tout ça, d'oublier cette femme qui était là et qui était aussi là lors de la soirée organisée par Azel.

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chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Une semaine, une semaine qu'elle avait retrouvé Reagan et autant de temps qu'elle ne l'avait pas vu ni même parlé. En réalité Azel s'était rapidement retrouvée débordée par le travail, résultat elle avait dû mettre sa petite amie de côté pour un petit moment à son plus grand désespoir. Elle avait l'impression que le destin s'acharnait contre elles, contre leur relation, il y avait toujours quelqu'un, quelque chose qui venait se mettre entre elles et maintenant qu'Azel avait enfin pu retrouver celle qu'elle aimait, elle n'avait qu'une seule peur, celle de la perdre une nouvelle fois. La blonde n'oubliait pas que Declan, le petit ami officiel de sa brune était encore là, à ses côtés. Lui ne se retrouvait pas débordé par le travail, ne se retrouvait pas à devoir jongler entre trois morceaux de tissus, il n'avait pas toutes les préoccupations qui la tenaient éveillée la nuit. Cela faisait aussi une semaine qu'elle n'avait pas mit les pieds chez elle, face au travail colossal qui l'attendait, Azel s'était décidée à louer une chambre d'hôtel près de son magazine qu'elle utilisait seulement pour la douche. Son sommeil devenait inexistant tout comme la nourriture et plus le temps avançait, plus cela commençait à inquiéter ses proches, du moins ceux qui étaient au courant de son extrême privation.
Encore une fois elle se retrouvait assise à son bureau, un stylo en main à décider quelle mannequin mettre en première page de l'édition spécial été, rien ne semblait pouvoir troubler sa concentration, rien à part une tornade brune, bien décidée à la faire bouger. Sans qu'elle ne sache d'où venait sa belle sœur, elle sursauta en entendant la porte en verre de son bureau claquer et une jeune femme déterminée, postée devant elle, les mains sur les hanches. « Jake m'a envoyé une photo de toi entrain de dormir sur le divan de ton bureau, divan que je pensais simplement décoratif, mais tu me diras vu le prix où tu l'as payé, c'est bien qu'il te soit utile. » Soupirant longuement, Azel posa son stylo avant de fermer les yeux pour tenter de se calmer. « Polly qu'est-ce que tu veux ?! » Sa belle-soeur s'installa sur la chaise face à son bureau avant de venir se saisir des mains de la blonde. « Chérie, je sais que tu es débordée en ce moment, que le fait de devoir te charger des deux éditions te prends beaucoup de temps, mais il faut que tu dormes et surtout, que tu manges. Sinon tu auras encore moins de force et résultat tu ne pourras pas dépenser autant d'énergie à finir ces magazines … ou à t'occuper de ta petite amie. » Relevant subitement le regard vers la brune qui souriait fièrement, elle retira ses mains de l'étreinte avant de se lever et de venir fermer la porte. « Polly ! Je t'ai dis de ne pas en parler ! Reagan et moi c'est tout frais, je ne veux pas que qui ce soit vienne la chercher avec ça, d'autant plus qu'elle travaille ici maintenant. » « Ok, pardon. Mais maintenant que tu es enfin avec elle, t'es pas censé profiter ?! Elle est jeune en plus, pleine de fougue, elle doit être super … » « En couple. Pour le moment elle est toujours en couple, officiellement je veux dire, elle est avec son copain et ils filent le parfait amour, pour le moment je ne suis que la maîtresse blonde, le cliché des années 90. » Soupirant une nouvelle fois, mais cette fois ci d'un air beaucoup plus lasse elle vint s’asseoir contre son bureau avant de sentir les bras de sa meilleure amie venir l'entourer et un menton venir se poser sur sa tête. « Azel … tu n'es pas obligée de t'infliger ça, je veux dire que je sais que tu l'aimes mais si c'est trop dur pour toi … tu as quitté Nick pour elle, alors si Reagan n'est pas prête à faire la même chose pour toi, tu devrais peut-être imaginer une suite sans elle. » Relevant le regard vers la jeune femme, la blonde s'apprêta à répondre quand la porte de son bureau s'ouvrit venant l'interrompre, son regard tombant immédiatement sur sa petite amie. Elle était sublime bien entendu, plus elle était loin d'elle, plus Azel la trouvait à tomber et la revoir après tout ce temps sans nouvelle, lui faisait une nouvelle fois prendre conscience à quel point elle pouvait l'aimer et à quel point s'imaginer sans elle lui semblait impossible. Se relevant pour pouvoir accueillir sa petite amie, Azel fut surprise de la voir prendre la fuite. Elle mit même un peu de temps à prendre conscience de ce qui venait de se passer. « Je … » Tournant la regard vers sa belle sœur encore étonnée par la réaction de Reagan, Azel secoua la tête avant de trouver le regard de Polly. « Va la trouver, t'es entre de bonnes mains maintenant. » Hochant la tête, elle se précipita à la poursuite de l'étudiante.
Il lui avait fallu dix bonnes minutes pour retrouver la brune et après avoir demandé à une vingtaine de personnes la direction qu'avait prise la jeune femme, Azel poussa la porte des toilettes pour se retrouver face à la seule cabine qui était fermée. Toquant à la porte close, elle s'appuya contre cette dernière avant de soupirer. « Reagan bébé, ouvre moi s'il te plaît. » Comme elle l'avait prévu, la porte resta fermée pour son plus grand désespoir. « Chérie, je ne peux pas savoir ce que j'ai fais de mal si jamais tu refuses de me parler. Je ne sais pas vraiment pourquoi est-ce que tu es partie comme ça et j'ai beau essayer de voir ce que j'ai fais de mal, je ne trouve pas. Je sais que je n'ai pas été très présente en ce moment, mais je te promets que je vais faire des efforts, je peux même prendre ma soirée pour la passer avec toi, je peux commander quelque chose à manger et on passera enfin du temps ensemble. » Soupirant une nouvelle fois, elle appuya son front contre la porte grise avant de fermer les yeux. « Reagan, ça fait une semaine qu'on ne s'est pas vu, ça fait déjà assez longtemps comme ça non ? » La peur de la perdre une nouvelle fois lui serrait les entrailles, seulement cette fois ci, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle avait pu faire de mal.

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chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Je crois que je ne suis jamais partie aussi vite d'une pièce. Azel me rend tellement vulnérable et dès que je l'ai vu avec cette brune, mon coeur s'est emballé. Sa cadence a augmenté et j'ai paniqué. J'ai vu Azel avec cette femme, j'ai vu ma petite amie avec quelqu'un d'autre et j'ai commencé à me faire des films. Malheureusement pour la blonde, je ne lui ai même pas laissé le temps de s'expliquer, je suis partie sans attendre de réponse de sa part. J'ai pris la direction des toilettes, seul refuge que j'ai trouvé aussi rapidement. J'ai claqué la porte derrière moi et à partir de là, les larmes ont commencé à couler le long de mes joues. Il n'est pas envisageable pour moi de ressortir dans un tel état, je dois me ressaisir avant. Je suis assise sur les toilettes tentant de réguler ma respiration quand la porte s'ouvre. Je reste silencieuse. « Reagan bébé, ouvre moi s'il te plaît. » Elle est là. Ma respiration se stoppe et je garde l'un de mes sanglots dans ma gorge. Si seulement elle pouvait croire que je ne suis pas là et repartir aussi vite qu'elle est arrivée. « Chérie, je ne peux pas savoir ce que j'ai fais de mal si jamais tu refuses de me parler. Je ne sais pas vraiment pourquoi est-ce que tu es partie comme ça et j'ai beau essayer de voir ce que j'ai fais de mal, je ne trouve pas. Je sais que je n'ai pas été très présente en ce moment, mais je te promets que je vais faire des efforts, je peux même prendre ma soirée pour la passer avec toi, je peux commander quelque chose à manger et on passera enfin du temps ensemble. » Cette fois-ci, c'est plus fort que moi et je renifle, assurant ainsi à Azel que je suis bien ici. « Reagan, ça fait une semaine qu'on ne s'est pas vu, ça fait déjà assez longtemps comme ça non ? » Elle a bien raison. J'étais d'ailleurs ravie de la revoir, de la retrouver, mais il a fallu que je la trouve avec une autre femme dans son bureau, une autre femme dans ses bras. « Tu ferais mieux d'aller retrouver ta copine. » Vu le ton que j'ai employé, elle est fixée sur la nature de mon départ brutal de son bureau. Je viens déverrouiller la porte qui est restée fermée jusque là. Sans le savoir, la jeune femme retire sa tête de la porte, juste avant que je n'ouvre. « Elle doit en avoir marre de te voir partir. » Et je parle en connaissance de cause vu la semaine que j'ai passée. « Tu es partie aujourd'hui, tu es partie la semaine dernière, deux fois même. Elle a dû trouver le temps long quand tu es venue chez moi pour prendre du bon temps. » C'est sans un regard vers la blonde que je m'avance jusqu'au lavabo. J'allume l'eau et viens passer mes mains sous l'eau pour les passer ensuite sur mon visage. Je reste quelques temps la tête baissée, puis attrape de quoi essuyer ma peau. Je ne peux pas rester ainsi indéfiniment, je ne pourrais pas la fuir, parce que je travaille ici désormais, mais aussi car elle ne semble pas décidée à partir pour me laisser tranquille. « C'est comme ça que ça doit se passer ? Tu me dis des belles paroles, j'y crois, j'imagine un futur pour nous et après ça, j'apprends que tu as quelqu'un dans ta vie ? On va rejouer ce scénario combien de fois ? » Je relève le visage et viens planter mon regard dans le sien, non pas directement, mais à travers le miroir. « Je suis bête aussi, j'aurais dû comprendre l'autre soir. Je t'ai parlé d'elle et tu n'as pas répondu, j'aurais dû comprendre que c'était ta putain de petite amie. » Mes propos commencent à se corser et sachant que ce n'est pas une bonne chose, je redeviens silencieuse et je tente de calmer ma respiration. Une nouvelle fois, un silence s'installe entre nous. Ayant pris les devant dans la discussion, je suis celle qui fini par reprendre la parole. « Au moins, il semblerait qu'elle ait eu le droit à un peu plus que des SMS elle. » Dis-je tout en les revoyant toutes les deux, sur le point de s'enlacer. Je ferme les yeux et serre la mâchoire jusqu'à me faire mal. « Declan ne m'a jamais fait pleurer, jamais. » C'est un reproche que je fais à la jeune femme, enfin cela y ressemble, car dans le fond, elle n'y est pour rien. Ce sont mes foutues émotions qui sont en jeu, mes émotions et mes sentiments. Tout ce que semble faire Azel peut m'affecter, alors que c'est loin d'être le cas avec Declan. Il faut croire qu'en si peu de temps, elle a réussi à prendre une place plus importante que le jeune homme. Elle a réussi à aller là où il n'en a pas eu les moyens, au plus profond de mon coeur. J'attrape une serviette en papier pour m'essuyer les mains, une fois ce geste fait, je la jette dans la poubelle se trouvant juste à côté. Je me retourne pour la première fois, faisant ainsi face à Azel. « Qu'est-ce que vous avez tous à vouloir m'énerver aujourd'hui, vous vous êtes passé le mot ? » La pauvre jeune femme reçoit les foudres d'une semaine passée loin d'elle et d'une discussion perturbante avec Declan ce matin. J'ai toutes les raisons de partir. C'est ce que mon cerveau me pousse à croire, mais mon corps ne bouge pas. Mon coeur me cri de rester ici, de croire qu'il n'y a rien entre Azel et cette femme. Elle m'a déjà caché l'existence d'un fiancé, c'est vrai, mais je ne la crois pas capable de me faire une telle déclaration comme la semaine dernière pour ensuite partir avec quelqu'un d'autre. Ce n'est pas possible, il y a autre chose.

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chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Sans trop savoir ce qu'on pouvait lui reprocher, Azel s'était imaginé de nombreuses choses pouvant avoir provoqué le départ de sa belle, mais se prendre autant de reproches dans la tête sans même comprendre ce que pouvait bien lui raconter la belle brune, cela elle ne s'y attendait pas. En réalité chaque mot que Reagan lui balançait pénétrait son cœur venant le déchirer un peu plus. Elle encaissait sans un mot, acceptant même la comparaison à Declan en serrant les dents pour ne pas se laisser débordé par sa colère. Après tout la peur de Reagan de se voir une nouvelle fois trompée était compréhensible et peut être que, évidemment sans le vouloir, elle avait laissé planer le doute sur la véritable relation qu'elle entretenait avec Polly. Parce qu'elle ne voyait pas le mal, oui sa belle-soeur l'avait accompagné à une soirée, mais certaines femmes venaient bien avec leur frère, elle ne s'était jamais montrée très proche du moins rien qui pourrait porter à confusion. Se reculant pour se retrouver contre le lavabo, elle croisa les bras sur sa poitrine en attendant que sa petite amie termine son discours, visiblement la jeune femme souffrait d'un problème aigu de confiance. Tournant la tête pour trouver le regard de sa petite amie, Azel soupira bruyamment avant de quelque peu se relever. « C'est bon tu as terminé ? » Voyant que cette dernière ne bougeait pas, la blonde hocha la tête avant de se rapprocher de la belle. « Bien. » Sans un mot de plus, elle l'attrapa par la nuque avant de la rapprocher le plus possible de son corps pour enfin retrouver ces lèvres, cette bouche qui lui avait tant manquées, non seulement c'était un véritable bonheur de la retrouver, mais le fait de pouvoir enfin la faire taire était d'autant plus jouissif. Reculant pour emmener la jeune stagiaire contre le mur blanc des toilettes, elle la plaqua sans ménagement contre ce dernier, venant saisir ses mains pour les visser au dessus de sa tête, lui prouvant ainsi qu'elle avait le contrôle. En réalité la fatigue, la colère face à la situation et la frustration de cette semaine de galère avait tendance à faire ressortir sa nature possessive et obsédée du contrôle et visiblement, c'était Reagan qui en subissait les conséquences.
A présent qu'elle sentait ses poumons brûler et que le besoin d'air se faisait urgent, elle se détacha de la jeune femme le souffle court, venant coller leur front. « Tout d'abord on dit bonjour quand on est poli, ensuite tu parles beaucoup trop. » Souriant à sa propre bêtise, elle se détacha cette fois ci complètement de la brune pour venir se repositionner en face du miroir vérifiant l'état de son maquillage quand son regard trouva celui de Reagan à travers le reflet du verre. « Je ne sais pas ce qui ne va pas chez toi. Mais avant de sauter aux conclusions et de crier à la trahison il faudrait peut-être que tu prennes le temps de demander des explications, ça éviterait que tu penses que je t'ai trompé. » Secouant la tête elle se retourna pour faire face à sa petite amie avant de venir croiser les bras sur sa poitrine. « Ça fait mal ? De me voir avec quelqu'un qui n'est pas toi ça fait mal ?! Tant mieux, tu sais ce que je ressens quand je te vois avec Declan, quand j'entends parler de Declan, quand je le vois exposé absolument partout sur ton instagram. » Elle avait parfaitement conscience de jouer avec les nerfs de sa petite amie et oui c'était sûrement injuste, mais pour une fois elle n'avait rien à se reprocher, elle avait le droit de lui faire ressentir ce qu'elle même vivait chaque jour.
Soupirant longuement, elle secoua la tête avant d'attraper la brune par la main pour l'emmener plus proche d'elle, posant deux doigts sous son menton pour lui faire relever le regard, elle déplaça sa main droite pour venir la poser sur la joue de la brune tandis que la droite venait glisser autour de la taille de la belle. « Mais chérie, tu es la seule ici qui est en couple avec deux personnes. Polly est ma belle sœur et ma meilleure amie, mais en aucun cas, elle n'a été un jour une possible petite amie. Je suis même la marraine de ses enfants. Et en ce qui concerne mes belles paroles, chacune d'entre elles étaient pensées, je veux passer le reste de ma vie avec toi, pas cinq minutes de mon temps coincé dans les toilettes de mon bureau. » Elle vint avec tendresse déposer un baiser sur le front de la jeune femme avant de se relever pour se retrouver à sa hauteur. « Je suis désolée de ne pas avoir été très présente cette semaine, ça a été la folie ici, j'ai deux numéros à finir, au lieu d'un seul puisqu'on a celui spécial rentrée et ça m'a pris tout mon temps, on a eu que des galères, crois moi si j'avais pu, j'aurai préféré rester avec toi. » Elle entendit un bruit de fond son téléphone sonner et décida de l'éteindre sans même regarder qui pouvait chercher à la joindre. « Reagan je suis à toi, mon corps, mon cœur, tout ça, c'est à toi. Je ne veux pas être avec quelqu'un si ce n'est pas toi, j'ai fais l'erreur de croire que cela pouvait être le cas une fois, ça n'arrivera plus. Je t'aime Reagan, alors tu n'as pas de peur à avoir, je ne m'enfuis pas, je reste avec toi, aujourd'hui demain et tous les jours du reste de ma vie. Je suis à toi et à personne d'autre. » Posant ses deux mains sur les joues de la jeune femme elle vint avec lenteur et délicatesse sceller de nouveau leurs lèvres. « Maintenant on va rentrer chez moi, commander à manger et ensuite on va se reposer, rattraper une semaine d'absence, parce que tout ce que je veux et tout ce dont j'ai besoin, c'est d'être avec la personne que j'aime, c'est d'être avec toi. »

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chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Azel voulait une explication ? Maintenant, elle l'a. Les mots s'échappent de mes lèvres sans laisser le temps à la jeune femme de me répondre et de se justifier. La discussion que j'ai eue ce matin avec Declan joue beaucoup sur mon humeur et malheureusement, c'est Azel qui en fait les frais. « C'est bon tu as terminé ? » Je me racle la gorge et reste silencieuse, ce sera ma seule réponse. « Bien. » C'est à ce moment précis que j'imaginais la jeune femme tourner les talons et partir. Pourtant, ce n'est pas du tout ce qu'elle a fait. Elle s'est approchée de moi et est venue sceller nos lèvres dans un baiser. Surprise par ce retournement de situation, je reste immobile. La blonde commence alors à avancer et à me pousser contre le mur des toilettes. Au contact de ce dernier dans mon dos, un long soupire s'échappe de mes lèvres. Réalisant enfin ce qu'il se passe, je m'apprête à venir poser mes mains autour de son cou, mais Azel, beaucoup plus rapide que moi, vient les emprisonner dans les siennes, au-dessus de ma tête. J'ai bien essayé de reprendre un peu de contrôle, de venir libérer mes mains, mais impossible, la force de la jeune femme semble supérieure à la mienne. Nos lèvres se mélangent, comme jeudi dernier, comme il y a si longtemps. Emportée par un élan de fougue, je viens même pincer sa lèvre inférieure entre mes dents. Je ne m'attendais pas à cela, mais autant en profiter maintenant. Mais toute bonne chose à une fin et Azel finit par se séparer de moi, posant son front contre le mien. « Tout d'abord on dit bonjour quand on est poli, ensuite tu parles beaucoup trop. » Le sourire de ma petite amie en engendre un chez moi aussi, puis elle s'éloigne. « Je ne sais pas ce qui ne va pas chez toi. Mais avant de sauter aux conclusions et de crier à la trahison il faudrait peut-être que tu prennes le temps de demander des explications, ça éviterait que tu penses que je t'ai trompé. » Subitement, mon visage s'assombrit. Finalement, le baiser n'était qu'un avant dispute, un élément pour apaiser les choses. « Ça fait mal ? De me voir avec quelqu'un qui n'est pas toi ça fait mal ?! Tant mieux, tu sais ce que je ressens quand je te vois avec Declan, quand j'entends parler de Declan, quand je le vois exposé absolument partout sur ton instagram. » Mes yeux se ferment et ma tête bascule en arrière, se collant contre le mur. C'est donc ça, un petit retour de ce que je peux lui faire vivre. Mais je ne le fais pas exprès et si je pouvais mettre fin à tout cela, je le ferais. Je suis bloquée entre Declan et elle, je suis bloquée entre une personne que j'ai aimée et celle que j'aime actuellement. Des larmes commencent à couler le long de mes joues et je viens rapidement les essuyer pour effacer toutes marques de faiblesse face à la jeune femme. Je suis faible et incapable de faire changer les choses et si je continue comme ça, je finirais par tout perdre. Azel attrape ma main et me tire un peu plus vers elle. Je rouvre les yeux, mais baisse le regard. Il est beaucoup trop tôt pour la regarder, je ne suis toujours pas en état. Le problème, c'est que la blonde n'est pas de cet avis et qu'elle relève mon visage. « Mais chérie, tu es la seule ici qui est en couple avec deux personnes. Polly est ma belle sœur et ma meilleure amie, mais en aucun cas, elle n'a été un jour une possible petite amie. Je suis même la marraine de ses enfants. » Je fronce légèrement les sourcils et vient machinalement donner un coup dans son épaule. Ça, c'est pour m'avoir caché la vérité, pour m'avoir laissé croire que cette fameuse Polly pouvait être bien plus qu'une amie. « Et en ce qui concerne mes belles paroles, chacune d'entre elles étaient pensées, je veux passer le reste de ma vie avec toi, pas cinq minutes de mon temps coincé dans les toilettes de mon bureau. » Je grimace légèrement. Le problème, c'est que pour le moment, ce n'est que ce genre d'endroit que je peux lui offrir. C'est loin d'être romantique et ce n'est pas vraiment ce qu'elle veut. Je sais également qu'elle peut attendre, c'est ce qu'elle m'a dit, mais j'ai peur qu'elle change d'avis et qu'elle finisse par aller voir quelqu'un qui peut lui offrir une relation ouverte, non cachée. « Je suis désolée de ne pas avoir été très présente cette semaine, ça a été la folie ici, j'ai deux numéros à finir, au lieu d'un seul puisqu'on a celui spécial rentrée et ça m'a pris tout mon temps, on a eu que des galères, crois moi si j'avais pu, j'aurai préféré rester avec toi. » Je hoche la tête de droite à gauche. Elle n'a pas besoin de me dire ça, elle n'a pas à s'excuser pour son boulot. Son téléphone sonne, mais Azel l'éteint sans même regarder de qui il s'agit. « Reagan je suis à toi, mon corps, mon cœur, tout ça, c'est à toi. Je ne veux pas être avec quelqu'un si ce n'est pas toi, j'ai fais l'erreur de croire que cela pouvait être le cas une fois, ça n'arrivera plus. Je t'aime Reagan, alors tu n'as pas de peur à avoir, je ne m'enfuis pas, je reste avec toi, aujourd'hui demain et tous les jours du reste de ma vie. Je suis à toi et à personne d'autre. » Un sourire se dessine sur mon visage et je viens passer mes bras autour d'elle. Je la serre contre moi et murmure doucement à son oreille. « Je suis désolée, je n'aurais pas dû réagir comme ça, faire toute cette scène. Je tiens beaucoup à toi Azel et j'ai peur de te voir partir avec quelqu'un qui pourra t'offrir plus que moi. » C'est pitoyable ce que je viens de faire. Je viens de lui faire une crise de jalousie, une stupide crise de jalousie. Une façon indirecte de lui faire comprendre que je la veux pour moi, uniquement pour moi. Je m'éloigne de la jeune femme et elle prend mon visage entre ses mains avant de venir m'embrasser tendrement. « Maintenant on va rentrer chez moi, commander à manger et ensuite on va se reposer, rattraper une semaine d'absence, parce que tout ce que je veux et tout ce dont j'ai besoin, c'est d'être avec la personne que j'aime, c'est d'être avec toi. » « Tu ne viens pas de me dire que tu avais beaucoup de boulot ? » J'arque un sourcil, un léger sourire sur les lèvres. Je suis ravie d'entendre une telle proposition de sa part, mais je ne voudrais pas être un frein à son travail. En moins de temps pour le dire, la porte des toilettes s'ouvre et laisse apparaître une femme. Subitement, je me sépare d'Azel, comme je sais si bien le faire. « Bonjour. » La brune fait un signe de tête et entre dans l'une des toilettes. J'espère qu'elle ne nous a pas vues, je ne voudrais pas que ma petite amie soit au milieu des discussions du bureau et accessoirement, je ne veux pas l'être non plus. Je réduis la distance qui sépare nos deux visages et je viens lui murmurer quelques mots à son oreille. « On se retrouve à ta voiture. » Il n'y a plus aucun doute, je veux passer ma soirée avec elle, mon week-end même, rien ne me retient, Declan est à une compétition sportive et mes parents ainsi que Côme sont au Nord de la Nouvelle Zélande pour plusieurs jours. Je lance un dernier regard à la blonde, lourd de sens, et quitte la pièce.

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azel & reagan

chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Azel avait eu du mal à comprendre une telle jalousie de la part de Reagan, après tout elle n'y était pas habituée. C'était elle qui faisait des crises quand elle remarquait une nouvelle fois la présence de Declan dans la vie dans la brune, quand elle découvrait de nouvelles marques, une photo postée sur les réseaux sociaux ou bien une excuse à un rendez-vous car elle devait passer du temps avec le jeune homme. Mais Azel devait l'avouer, ça faisait du bien de la voir ainsi, de savoir qu'elle l'aimait assez pour ne pas vouloir la voir avec d'autres personnes, car oui elles s'étaient dîtes en couple, mais visiblement Reagan avait tendance à être en couple avec beaucoup de personnes, mais elles s'appartenaient à présent, la blonde en avait la preuve à présent, il n'était plus question de se laisser aller à voir l'autre s'en aller qui plus est avec quelqu'un d'autre, resserrant sa prise autour de la taille de sa petite amie, elle colla leur front avant de venir embrasser son nez. « Reagan je suis toute à toi, tu n'as pas à être effrayée de me voir partir, ça n'arrivera pas, je prends tout ce que tu peux m'offrir et pour l'instant c'est largement suffisant. Et concernant le boulot on va oublier tout ce que j'ai pu dire, à moins que tu préfères que je reste ici à travailler avec des dizaines de mannequins, je veux dire c'est loin d'être un problème pour moi. » Un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle vint de nouveau embrasser la jeune femme, baiser qui cessa bien vite alors que la porte des toilettes s'ouvrit violemment, elle avait presque oublié qu'elles étaient dans un lieu public. Laissant la brune se détacher rapidement d'elle, elle hocha la tête lui confirmer le point de rendez-vous avant de se retourner face au lavabos pour se mettre à se laver les mains. « Tu les prends de plus en plus jeune, je devrais peut-être prévenir le lycée que si ses élèves arrivent tard en classe c'est parce que tu couches avec. » Attrapant rageusement une serviette, elle trouva le regard de la brune qui venait de rentrer. « Va te faire foutre Ashley. » Jetant la petite serviette plage dans la panière elle quitta l'espace sans un mot de plus, décidément voler le petit ami de son ancienne meilleure amie n'était pas une excellente idée, encore moins quand on le quittait à quelques mois du mariage pour une jeune femme de vingt ans.
Décidément sa journée se terminait mieux que comment elle avait commencé. Après son accrochage dans les toilettes avec sa responsable marketing, elle avait retrouvé Jake lui expliquant qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle avait donc décidé de rentrer, mais visiblement ce dernier n'avait pas cru un seul instant à son excuse et lui avait souhaité une bonne soirée en compagnie de Reagan. Par la suite elles étaient rentrées et avait dînées dans un silence des plus agréables, parfois un silence valait mille mots et ici c'était le cas, elles étaient restées deux heures à s'observer sans un mot et une fois le repas terminé, Azel avait saisi la main de sa petite amie l'entraînant avec elle dans la salle de bain, elle avait alors ouvert l'eau de l'immense baignoire avant de se déshabiller sous les yeux de sa belle. Elle y était présentement allongée, les cheveux relevés, un verre de vin à la main, le dos de sa brune appuyée contre sa poitrine, elle se sentait complète, loin des problèmes et elle aurait payé tout l'or du monde pour que ce moment reste figé dans l'espace temps. Posant son verre de vin sur le côté de la baignoire, elle se releva légèrement pour venir dessiner le long de l'épaule de Reagan avec ses lèvres tandis que l'une de ses mains venait caresser ses côtes alors que l'autre venait se lier à celle de la brune. Le moment entier n'était que douceur et c'était amplement suffisant, pourtant il y avait ce sentiment, cette chose qu'elle avait tenté d’enfouir au plus profond d'elle et qui revenait comme un boomerang lui enserrer les entrailles, cette peur constante lié à une seule et unique personne. « J'ai besoin que ça cesse avec Declan. » La bombe avait été lâchée d'elle-même, elle n'avait pas eu le temps de réfléchir aux répercussions d'un tel aveu qu'il était déjà avoué. « Je sais que j'ai dis que tu avais le temps pour le quitter et c'est le cas d'accord, je n'ai pas envie que tu te sentes obligée de quoi que ce soit, mais je ne peux plus supporter sa présence. Son odeur sur l'oreiller, savoir qu'il pose ses mains sur toi, ses lèvres sur ton corps, rien que de le voir en photo fièrement affiché sur tes réseaux sociaux me rend malade. J'ai besoin que tu me promettes qu'il ne te touchera plus, je sais que c'est difficile parce que tu ne veux pas le faire souffrir ou quoi, mais j'ai besoin de ça pour croire en nous, pour ne pas sentir que je me lance dans une relation interminable à trois, parce que tout ce que je veux c'est toi. » Aucun de ses mots n'avaient été calculés, ils étaient sortis comme ça de sa bouche, c'était fluide parce que ça venait du cœur. Reagan lui faisait des crises de jalousie pour rien, elle avait bien le droit de lui demander d'être la seule à toucher son corps, à l'embrasser, parce que c'était elle sa petite amie, cela faisait bien longtemps que Declan ne faisait plus partie de l'équation et chacune d'entre elles le savaient, peut-être même que Declan en avait conscience.

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chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Toutes les deux dans les toilettes depuis plusieurs minutes, la discussion se fait et les tensions s'apaisent. Je sais que j'ai tiré des conclusions trop vite, mais c'était plus fort que moi. J'ai vu cette femme, alors qu'il n'y avait plus rien entre Azel et moi, alors oui, quand je l'ai vu aujourd'hui, j'ai cru que j'avais été bernée, qu'elle m'avait menti. En prenant du recul, je comprends que j'ai fait une erreur. « Reagan je suis toute à toi, tu n'as pas à être effrayée de me voir partir, ça n'arrivera pas, je prends tout ce que tu peux m'offrir et pour l'instant c'est largement suffisant. Et concernant le boulot on va oublier tout ce que j'ai pu dire, à moins que tu préfères que je reste ici à travailler avec des dizaines de mannequins, je veux dire c'est loin d'être un problème pour moi. » Je fronce légèrement les sourcils et viens lui donner une petite tape sur son épaule. Elle me cherche. Pourtant, elle a bien remarqué que j'étais sensible aujourd'hui et que pas grand-chose pouvait me mettre en rogne. Bien sûr, j'ai fait ce geste pour plaisanter, tout comme je sais qu'elle me parlait des mannequins pour la même raison. Nous échangeons ensuite un baiser, avant d'être interrompues par une femme qui rentre dans les toilettes. Je murmure quelques mots à son oreille, avant de quitter la pièce pour rejoindre le parking comme convenu.

Ma petite crise de jalousie est maintenant du passé. Nous sommes arrivées chez elle et nous allons pouvoir profiter de notre temps ensemble. Juste nous. Nous avons dîné dans une maison que je m'approprie de plus en plus. Il y a quelques mois Nick était à ma place, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas et je ne me prive pas pour prendre mes marques, pour laisser traîner quelques affaires, pour m'imposer. Le repas a duré sur la longueur, mais ce n'est pas pour cette raison qu'il fut désagréable, loin de là même. C'est dans ces moments-là que j'ai vraiment l'impression de former un couple avec elle, sinon, quand nous sommes à l'extérieur, c'est toujours plus compliqué. Après deux heures comme ça, la blonde finit par se lever et attrape ma main. Je ne me fais pas prier pour la suivre, même si j'ignore encore l'endroit où elle compte me conduire. Visiblement pas très loin, seulement dans la salle de bain. Elle ouvre le robinet de la baignoire, puis se déshabille. Je reste un certain temps immobile, le regard posé sur son corps qui se dévoile de plus en plus. Je ne peux m'empêcher de laisser mes yeux parcourir son corps en intégralité, jusqu'à ce qu'il se retrouve recouvert par l'eau. C'est alors à mon tour de me déshabiller. Rapidement, je me retrouve également dans la baignoire. Je viens m'asseoir entre les jambes de ma petite-amie et colle mon dos contre sa poitrine. Azel a tout prévu, elle a amené du vin avec elle et sirote le verre qu'elle a entre ses doigts. Pour ma part, je m'imprègne de la plénitude qui plane ici. Nous sommes bien, heureuses et seules, c'est bien là les seules choses qui comptent. D'ailleurs, si on reste comme ça encore longtemps, je pourrais bien finir par m'endormir dans ses bras. « J'ai besoin que ça cesse avec Declan. » Cette phrase maintenant sortie de sa bouche, je ferme les yeux. Je savais bien que cette requête finirait par arriver. J'ai été surprise d'entendre qu'elle me laissait le temps de plaquer mon petit-ami, alors pas d'étonnement aujourd'hui. « Je sais que j'ai dit que tu avais le temps pour le quitter et c'est le cas d'accord, je n'ai pas envie que tu te sentes obligée de quoi que ce soit, mais je ne peux plus supporter sa présence. Son odeur sur l'oreiller, savoir qu'il pose ses mains sur toi, ses lèvres sur ton corps, rien que de le voir en photo fièrement affiché sur tes réseaux sociaux me rend malade. J'ai besoin que tu me promettes qu'il ne te touchera plus, je sais que c'est difficile parce que tu ne veux pas le faire souffrir ou quoi, mais j'ai besoin de ça pour croire en nous, pour ne pas sentir que je me lance dans une relation interminable à trois, parce que tout ce que je veux c'est toi. » Je reste là, dans ses bras, et silencieuse. L'un de mes doigts vient tendrement caresser l'intérieur de sa main, puis je me lève, sortant mon corps de l'eau. Je ne compte pas partir, loin de là, mais pour avoir une telle discussion, je préfère l'avoir face à moi. Je me tourne et viens m'asseoir à califourchon sur elle. Heureusement que la baignoire est grande, sinon il me faudrait une maîtrise de contorsionniste. Mon regard retrouve naturellement le sien, alors que l'une de mes mains glissent contre son cou pendant que l'autre vient doucement de mettre l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Il ne m'a pas touché depuis que nous sommes ensemble, tu le sais ça ? » Quelques baisers échangés pour rester un minimum normale, mais rien de plus. À vrai dire, je n'en ai plus envie. Je ne ressens plus l'attirance qui a pu exister avant et qui s'est doucement déplacée vers Azel. « Je lui ai laissé une chance pour qu'il me fasse t'oublier, mais il a échoué. » Cette phrase est à double tranchant. Quand j'ai surpris Azel avec son fiancé, je me suis précipitée vers Declan, certainement pour blesser indirectement la jeune femme et pour lui montrer que je peux très bien vivre sans elle. Bien sûr, cette expérience n'a pas été une réussite. Enfin, seulement pour un point. J'ai été incapable de l'oublier, de l'enlever de mes pensées, mais par contre, j'ai réussi à la blesser. Aujourd'hui, je regrette tout ceci. Si j'avais su que je finirais par lui faire du rentre-dedans dans son bureau, j'aurais évité la partie ''éloignement''. « De toutes façons, je ne pense pas que quelqu'un pourra y arriver un jour. » Nous ne pouvons pas savoir si notre histoire durera quelques mois, quelques années ou alors des décennies, mais je sais que je ne pourrais jamais oublier ce que je ressens pour elle. Je souris à la jeune femme avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres. « Tu sais, je n'ai pas accepté de venir ici pour parler de lui. Il n'est pas en ville ce week-end et si je pouvais passer ce temps-là en compagnie de ma petite-amie, sans avoir à penser à lui, ce serait parfait. » Je pense que cette phrase devrait lui plaire. À partir du moment où j'éloigne Declan de nous, Azel est généralement heureuse, alors comme je souhaite l'oublier durant un peu plus de deux jours, elle doit jubiler. La main qui côtoyait son visage reprend doucement ses caresses, alors que je viens coller nos deux fronts. Pendant de longues minutes, nous restons comme ça, lovées l'une contre l'autre, silencieuses, sans avoir besoin de plus. Mais je finis par briser ce silence avec une question qui trotte dans mon esprit. « Qu'est-ce que tu as dit à Nick quand tu l'as quitté ou plutôt quand ça s'est terminé ? Tu lui as parlé de nous ? » J'ai peut-être besoin de ça pour m'ouvrir un peu plus facilement à Declan, j'ai besoin de conseil. Je suis jeune, sans expérience. Je ne sais pas s'il est mieux de lui dire toute la vérité ou alors d'omettre certains détails. Par exemple le fait que j'ai passé plusieurs nuits avec une femme, ça pourrait le détruire.

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chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. ✻✻✻ Elle avait beau savoir que Reagan l'aimait, que Declan ne faisait presque plus partie du tableau, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur, peur de la perdre, peur de la voir revenir à son ancien amour, peur qu'elle se rende compte qu'elle faisait une erreur. Mais en la voyant se lever, Azel se dit qu'elle était là son erreur, constamment venir mettre le petit ami de sa petite amie sur le tapis, elle pouvait comprendre que dans un moment aussi paisible, où elle se retrouvait enfin toutes les deux, Reagan avait envie et besoin d'entendre autre chose, mais c'était plus fort qu'elle, elle avait besoin de se sentir rassurée. A sa grande surprise, Reagan ne quitta pas la baignoire, bien au contraire, elle se retourna pour venir se positionner à califourchon sur elle, leur donnant enfin la possibilité de croiser leurs regards. Azel laissa une de ses mains venir caresser le dos de sa belle tandis que l'autre reposait sur la cuisse de la jeune femme. Elle fut soulagée de l'entendre dire qu'il ne s'était rien passé entre elle et Declan depuis leurs retrouvailles et quelque part elle venait plaindre le pauvre garçon, avoir pour petite amie une jeune femme telle que Reagan et ne rien pouvoir faire avec elle devait être une véritable torture. Pour le reste entendre qu'elle avait offert une chance à Declan de lui faire oublier sa présence avait tendance à renforcer le peur de la perdre, la douleur de sa trahison avait été tellement forte, qu'elle avait même été prête à s'engouffrer dans une relation passée, elle ne devait sa présence ici qu'à la non-réactivité du jeune homme et cela avait tendance à la rendre inconfortable. Puis après quelques belles paroles, qui pour autant ne lui avait pas fait oublier celles d'avant, ce fut au tout de la brune de mettre un garçon sur le plateau, Nick. Celui qui devait être le grand amour de sa vie, l'homme qu'elle pensait aimer. Glissant ses mains aux hanches de la jeune femme, elle se laissa aller contre le rebord de la baignoire. « Bien … je lui ai dis la vérité, j'étais tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, qu'il était parfait, mais pas le bon pour moi, qu'il n'avait rien à se reprocher que j'avais sûrement trouvé l'amour de ma vie et que je pouvais pas le prévoir. Ce qui a été le plus difficile dans tout cela, est certainement le fait qu'il ait été adorable. Il m'a simplement souhaité d'être heureuse, que je le méritais, qu'il comprenait qu'il ne pouvait rien y faire, il a simplement espéré qu'on soit amis et je lui ai dis que c'était le cas. Je pense que ça lui a déjà fait assez de mal de savoir que j'aimais quelqu'un d'autre, je ne pouvais pas lui dire que c'était une jeune femme de vingt ans. » Souriant à la belle brune, elle se releva quelque peu avant de venir sceller leurs lèvres.
Elles avaient passées vingt minutes dans le bain avant de se rendre compte que l'eau s'était largement refroidis, ainsi après avoir pris la décision de sortir, elles s'étaient octroyées une soirée cinéma dans le grand lit d'Azel tout en dégustant tout ce qui était en contradiction avait le régime alimentaire de la blonde. Allongée sous les couvertures, Azel n'avait rien à faire du film Disney qui défilait sur l'écran plat de sa chambre, au lieu de ça elle se retrouvait à contempler Reagan, assise sur le lit, la bouche pleine de pop corn et un peu trop enthousiaste face aux scènes qui se jouaient à l'écran, c'est dans ces moments là qu'Azel se rendait compte de leur différence d'âge ou bien même de leur caractère opposé, elle détestait les films d'animations depuis toujours et cela sans en avoir regardé un seul et Reagan semblait adorer cela et là où c'était censé l'effrayer, cela la rendait encore plus amoureuse, si cela était possible de la brune. Cessant de caresser le dos de la jeune femme, Azel se releva dans le lit avant de venir prendre quelque chose qui reposait dans sa table de nuit depuis quelques temps. C'était quelque chose à laquelle elle avait pensé depuis un moment et elle pensait qu'il était le bon moment. Dégageant le coup de la brune de ses cheveux, elle vint déposer ses lèvres sur la peau blanche de la jeune femme avant de passer une main sous le gros pull qu'elle portait, laissant le métal d'un clé venir trancher avec la chaleur de sa peau. Quelques secondes plus tard, elle lui montra le précieux sésame avant de venir lui murmurer à l'oreille. « Avec ça tu pourras venir me distraire de mon travail quand tu veux. » Laissant un sourire planer sur ses lèvres elle fit tomber la jeune femme à la renverse avant de venir l'embrasser fougueusement, oubliant complètement le film qui de toute façon, n'avait rien de si intéressant.



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