#8 - Appartement de Lorena et Finn (Owena)

ONGLET 1 ONGLET 2

Un train peut en cacher un autre

Garant sa Mercedes grise à une place prévu à cet effet, il n’attendit pas longtemps avant de sortir son téléphone et revoir ses notes. Le rapport que Naomi avait rédigé était vraiment complet, le fait qu’elle avait de l’ancienneté dans la police spéciale, se voyait parfaitement bien dans les informations minutieuse qu’elle lui avait rendu, quelques semaines plus tôt. Cela étant dit, il n’avait retenu que trois petites informations : son adresse postale, importante pour retrouver la personne, la marque de sa voiture ainsi que sa plaque d’immatriculation. Il n’y avait plus aucun doute, il se trouvait bien sur le lieu de vie de la fille de son épouse. Difficile au jour d’aujourd’hui de surnommer autrement Lorena depuis ce qu’ils avaient vécu. Il n’avait jamais eu affaire à ce genre de situation particulièrement embarrassante d’autant plus qu’il n’arrêtait pas de penser à cette dernière. Des petites choses le tourmentait quand même. Alors que Lorena s’était installée dans cette ville, il n’avait pas attendu de faire appel à son meilleur pote, tout aussi coureur que lui-même. Il l’avait parfaitement bien détaillé surtout qu’ils bossaient tous les deux dans le même hopital. Certes à des grades différents mais est-ce que cela posait une barrière infranchissable, il était certain que non. Hors, depuis quelques mois, il n’avait plus vraiment la même relation avec son meilleur ami et il voulait savoir la vérité. Pourquoi du comment, surtout. Pour cela, il préférait annoncer la bonne nouvelle d’abord à Lorena, voir sa réaction allait être un élément jouissif. Elle ne voulait pas de lui, très bien, qu’à cela ne tienne mais il n’était pas question qu’elle vive tranquille ensuite.

En gravissant les quelques mètres qui le séparaient encore d’elle, il s’était rendu compte à quel point il se sentait déterminer à comprendre la situation. Rien n’était claire pour lui et il était certain qu’en mettant autant de kilomètres entre eux, la jeune femme s’était grillée toute seule. Elle ressentait quelque chose qui la répugnait mais qui lui était impossible de ravaler. Autant dire que cette idée le réjouissait plus que nécessaire, d’ailleurs un petit sourire fier s’afficha sur son visage au même moment. Cette petite l'obsèdait trop pour tenter de faire marche arrière et plus elle allait le repousser, plus il allait s’imposait. La véhémence qu’elle mettait dans ses actes l’intriguait et la curiosité gagnait toujours sur le reste. Il était comme ça et ce n’était pas à quarante deux ans qu’il allait changeait.. Rajustant sa chemise blanche et son jean qu’il adoptait lorsqu’il ne travaillait pas, il allait toquer à la porte quand elle s’ouvrit d’elle-même. Pris au dépourvu, il dévisagea la personne et les quelques photos qu’il avait reçu lui permit de reconnaître le colocataire de Lorena : « Bonjour, pouvez-vous me dire où pourrais-je trouver Lorena Caldwell ? » Le jeune homme semblait vraiment presser, ce qui était une véritable aubaine pour Owen qui broda un peu sur son identité pour avoir la permission d’entrée. Ce dernier annonça la visite « d’un ami » à sa coloc avant de déguerpir. Amusé, il referma soigneusement la porte pour ensuite détailler l’intérieur de l’appartement. En entendant les pas précipités provenant surement des chambres, il se retourna pour faire face à la jeune femme : « Bonjour Lorena, comme on se retrouve ! » le salut-elle, en joignant ses deux mains sur ses cuisses : « Fort sympathique ton coloc, je trouve. » Il leva les bras en l'air, comme pour faire un cri victorieux et annonça : « J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle à t'annoncer, par quoi je commence ? »

ONGLET 1 ONGLET 2

❝stay away from me❞
Owen & Lorena

"Max ! Debout ! Mais qu'est ce que tu fous ?" Elle secoue l'interne à moitié endormi dans la salle de repos et il se réveille en sursaut. "Quoi? Quel heure? Où?" Lorena lâche un soupire en roulant des yeux avant de l'attraper par le bras pour l'aider à se relever. "Magne toi, Jefferson t'as déjà bipé deux fois." Le O que forme la bouche de Max marque sa surprise et il est rapidement pris de panique. Il remercie Lorena en sortant en trombe de la salle de repos pour rejoindre son titulaire qui doit surement être entrain de le maudire. La jeune interne lâche finalement un petit sourire amusé en secouant doucement la tête. Elle attrape son sac, range sa blouse dans son casier et sort de l'hôpital pour rejoindre son appartement. Dans la voiture, elle se met la musique à fond et elle envoie un petit message à Rayan quand elle arrive chez elle.

Les clés de chez elle en main, elle trottine jusqu'à la porte de l'appartement avant de pénétrer à l'intérieur."Finn ? Ah !" Elle le voit descendre les escaliers, il s'apprête à sortir et elle lui colle un bisou sur la joue avant de monter à l'étage pour aller se doucher. L'eau chaude ruisselle sur son corps et elle ferme les yeux un instant pour profiter de ce moment après cette journée éprouvante au boulot. Elle n'en profite pas trop cependant et elle s'empresse de rejoindre sa chambre pour enfiler des vêtements léger. La saison chaude n'est pas encore passée et leur appartement à tendance à abriter énormément de chaleur. "Lorena, y'a quelqu'un pour toi!" crie Finn depuis le rez de chaussée avant de claquer la porte. La brune fronce les sourcils et pendant un court instant elle se dit que c'est peut être Rayan qui lui fait une surprise. Elle écarte bien vite cette possibilité puisque Finn le connait, il l'aurait annoncé autrement et il lui aurait surement parlé un peu avant de s'en aller. "J'arrive" Qu'elle crie en se séchant rapidement les cheveux dans sa serviette et en leur donnant un coup de brosse. Elle descend finalement les escaliers d'un pas rapide et elle aperçoit un homme debout dans l'entrée. Elle s'apprête à ouvrir la bouche pour le saluer quand ce dernier se retourne et la devance. La bouche grande ouverte, en suspens devant ce visage qu'elle ne connait que trop bien, elle se stoppe net dans son élan. "Owen" qu'elle souffle sur un ton qui se vaut surpris et sec à la fois. Elle ferme une seconde les yeux se jurant à elle même que la prochaine fois elle aviserait Finn sur les personnes à ne pas laisser entrer chez eux. "J'ai oublié de lui préciser qu'on n'acceptez pas les vautours dans ton genre à la maison" Elle ne peut s'en vouloir qu'à elle même, elle n'a jamais vraiment aborder le sujet de sa mère et de son beau père avec Finn, il ne connait que les grandes lignes. Elle n'aime pas en parler, elle préfère faire comme s'ils n'hésitaient pas. "Qu'est ce que tu fiches ici? Sors de chez moi" Elle ne s'approche pas trop de lui préférant garder ses distances. Ils ont un passif, une relation étrange qu'elle a refoulé à la seconde où ils ont franchi la ligne. "Aucune? Qu'est ce qui te fais croire que je suis intéressé par ce qu'il se passe dans ta vie" Elle arque un sourcil en croisant ses bras sur sa poitrine.

Pando

ONGLET 1 ONGLET 2

Un train peut en cacher un autre

La surprise est au rendez-vous et ça te plait, tu n’imaginais rien de plus et rien de moins. Tu préfères même rester quelques instants muet pour laisser planer cette tension. Tu sais qu’elle n’est pas anodine et fictive d’une ancienne relation qui n’a jamais connu de début ni de fin. Il faut croire que tu n’as pas vraiment laissé le choix en épousant sa mère, ce qui te laisse peu de flèche à ton arc mais tu n’es pas dupe. Tu veux donner le change quand même parce que, tu l’aimes un peu trop cette petite et cet amour est beaucoup trop éloigné du sentiment paternel que tu aurais dû avoir. Lorena est loin d’être ta belle-fille mais elle n’est pas non plus une simple fille que tu as levé pour le plaisir. Longtemps, tu as aimé sa mère. Pour toi, trois longues années à prétendre qu’un jour, ta femme allait oublier son ex pour te mettre sur ce fameux piédestal, n’est plus d’actualité. Tu ne fais parti de la famille des Caldwell de manière contractuel. C’est pourquoi tu veux annoncer les bonnes nouvelles à cette dernière. Tu la salues évidemment, tu es bien élevé en dehors de tes nombreux vices cachés. Tu cherches quand même à complimenter, l’intérieur est toutefois modeste mais ressemblant à la jeune fille qui te fait face. Bon Sang, tu dois te ressaisir pour garder la tête froide, tu sens encore l’odeur de son gel douche et tu devines qu’elle en sort tout juste. Évidemment, des images te reviennent en tête alors tu décides de t’occuper l’esprit en marchant. C’est un geste qui la fait reculer, encore un point qui te fait sourire mais tu n’en fais pas le remarque, tu cherches une entrée mais tout en elle te rejette, même après tout ce temps. Elle dit ton nom, elle n’a pas du le dire très souvent ces derniers temps, t’as même l’impression qu’elle voit un fantôme à travers toi. Le fantôme d’un passé qu’elle veut oublier sur un autre continent. T’hausses des épaules, simplement pour te donner une figure nonchalante mais tout en toi bouillonne. Et tu réalises à quel point elle t’a manqué et tes rêves ne lui rendent pas du tout justice. « J'ai oublié de lui préciser qu'on n'acceptez pas les vautours dans ton genre à la maison » « Je ne m’attendais pas à ce qu’il me laisse entrer, pas très fûté ce garçon, à croire qu’il a l’habitude de laisser entrer des hommes qui “te connaissent” » Tu croises les bras, tu n’es pas du genre à te laisser piétiner et par moment, ça te fait du bien de lâcher un peu le connard qui est en toi. Lorena est très forte pour faire ressortir ce mauvais côté de toi. C’est pour ça qu’elle ne te voit comme un vautour plutôt qu’un homme qui cherche encore sa voie et sa place dans la société. Tu ignores son ordre qui n’a aucune plu valu pour toi, et t’enchaîne sur ce pourquoi tu es venu. La base de ce qui t’as fait venir ici : « Aucune? Qu'est ce qui te fais croire que je suis intéressé par ce qu'il se passe dans ta vie » Quelle mauvaise foi, songes-tu en dénouant tes bras pour garder ta bonne humeur mais finalement, tu te ravises. Tu arrêtes de tourner en rond, elle serait capable de te faire payer le prix d’un parquet tout neuf, et tu la regardes : « Ta vie et la mienne sont, d’une manière ou d’une autre, mêlées alors tu sais exactement où placer tes manières, si tu vois ce que je veux dire. ça ne m’impressionne pas du tout ! » Tu t’approches et te pose contre le dossier du canapé, montrant une position assis-debout, de toute façon, t’es loin d’être un invité de première catégorie : « Ta mère est en ville, t’es au courant ? Elle a vivement demandé à s’installer dans les environs. » Tu lèves une main pour éviter qu’elle ne te coupe : « Je sais, tu t’en fous, votre relation me gave, j’en bouffe du matin au soir. » Tu parles mais tu pues la franchise à ce moment précis. T’en as vraiment marre. « Figure toi que je suis embauché l’hopital et que, par conséquent, ta mère et moi restons à Wellington. Mon ami et confrère neurologue m’avait parlé il y a un petit moment d’un poste de cancérologue qui se libérait alors j’ai sauté sur l’occasion… N’est-ce pas une bonne nouvelle ? » Tu joins tes deux index et tu les poses sur ta bouche, marquant un cran d’arrêt : « La mauvaise nouvelle c’est que tu vas m’avoir un peu plus souvent dans les pattes. Je n’ai pas du tout aimé - et ta mère non plus, la manière dont tu nous as faussé compagnie. » Difficile pour toi de garder une distance, tu n’as qu’une envie c’est de la retrouver à nouveau dans tes bras. Cette fille aura ta peau, t’en suerait à grosse goutte si tu le pouvais. En réalité, tu es là que pour une chose, foutre la merde quelque part. Tu veux des réponses alors prêcher le faux pour savoir le vrai était ta meilleure offensive. Alors en glissant une petite note au sujet de Rayan dans ton discours t’a semblé plus simple. En sachant que la réaction de Lorena allait tout de suite t’en dire long. En effet, depuis que tu as parlé de la jeune fille à ton meilleur ami, ta relation avec lui a changé de tout au tout. Alors t’es vraiment motivé à en savoir plus.

ONGLET 1 ONGLET 2

❝stay away from me❞
Owen & Lorena

En toute honnêteté, il est réellement la dernière personne qu'elle a envie de voir. Elle lui voue une haine profonde depuis plusieurs années maintenant. Depuis leurs ébats, cette fameuse nuit, où tout est parti de travers, où ils ont franchi la ligne à ne pas dépasser, l'interdit. Elle n'arrivera jamais à oublier, malgré le taux d'alcool qu'elle avait dans le sang ce soir là. Elle se rappelle encore de leurs souffles chaud qui s’emmêlent, de ses mains qui se baladent sur son corps nu et des sensations agréables tout le long de cette soirée. Elle se déteste elle même d'avoir autant aimé ce moment. Certes, sur le coup elle a tout oublié. Elle a oublié qui il était, qu'il était marié à sa propre mère, elle a juste laissé place à ses envies sans les refouler. C'est le lendemain que tout est parti en vrille, elle s'est faite rattraper par sa conscience et Owen qui revenait à nouveau vers elle à déclencher un mécanisme de rejet. Plus jamais elle ne tomberait dans ses filets, elle devait se tenir loin de lui malgré les relations conflictuelles qu'elle entretient encore avec sa mère. Elle reste sa mère et elle sait qu'elle en a souffert de cette trahison même si leur mariage vole en éclats. Lorena a mis les voiles deux ans plus tard sans prévenir. Elle a été accepté à l'hôpital de Wellington, à l'autre bout de la planète et elle est partie. Alors, à cet instant précis, quand elle le voit debout dans son entrée, elle perd ses moyens. Elle essaye de se reprendre et ses paroles traduisent la haine qui ne s'est toujours pas dissipée. Elle se pince les lèvres, sert les poings à sa remarque sur les hommes, elle a littéralement envie de lui sauter à la gorge mais elle doit être plus maligne que lui. Il sait parfaitement comment l'atteindre. "Va te faire foutre" qu'elle murmure finalement en lui tournant le dos pour se diriger vers le salon. Elle lève les yeux au ciel quand elle entend qu'il la suit et qu'il prend ses aises dans son appartement. Elle se retourne en croisant les bras. "Oui j'suis au courant, elle m'a déjà fait l'honneur de sa présence. Elle ne t'as rien dit? ça alors, ça va vraiment pas fort entre vous même si ça ne m'étonne pas le moins du monde" ironise t-elle un petit sourire aux lèvres. Elle lève ensuite les mains en l'air, un air de dédain sur le visage. "Mais t'as raison je m'en fous complètement, et si.." Il ne lui laisse pas le temps de finir qu'il embraye déjà sur son nouveau boulot. Lorena reste interdite et sans voix. C'est une putain de blague? Plusieurs informations lui traversent l'esprit sans qu'elle ne sache quoi en faire. Owen à Wellington. Owen embauché à l'hôpital. Un ami neurologue??! Elle ferme les yeux une seconde et instinctivement quand il évoque son ami neurologue la main de Lorena vient se poser sur le bijou autour de son cou. Non. Ça ne peut pas être Rayan. Ils ont eu l'occasion de se connaître, elle s'est ouverte à lui, elle lui a parlé vaguement de ses relations avec Owen et sa mère. Il n'aurait pas pu faire comme si de rien n'était. Elle ne l'écoute plus, ses pensées se bousculent les unes après les autres. "Un ami neurologue?" Elle se racle la gorge en relevant les yeux, tripotant nerveusement le collier que Rayan lui a offert. "J'dois surement le connaître, ils ne sont que trois à l'hôpital." Elle reste persuadée que ce n'est pas Rayan, ils s'aiment il ne lui aurait jamais fait un coup pareil. "Une chance pour moi que je ne m'intéresse pas à l'oncologie, tu ne seras pas mon titulaire, pas trop déçu?" Elle fait une moue en croisant les bras. Hors de question qu'elle bosse avec lui. Elle le croiserait plus souvent mais elle ferait comme s'il n'existait pas. "J'ai tendance à mettre les voiles quand mon environnement devient trop.. toxique." Elle hausse les épaules. "Et puis vous faites un duo d'enfer avec Grace, pas la peine que j'vous fasse de l'ombre avec mon énorme héritage que vous convoitez tant" Elle sait exactement pourquoi sa mère a tenu à la retrouver. Elle ne jure que par l'argent, Lorena en déduit qu'Owen également. "C'est tout? Si tu t'es assez pavané, tu connais la sortie."

Pando

ONGLET 1 ONGLET 2

Un train peut en cacher un autre

Il faut que tu répondes, que tu gardes bonne figure face à elle et il semble bien qu’elle joue au même jeu que toi. Sans le vouloir, sûrement mais tu ne relèves pas à son insulte, quoiqu’il n’est pas encore arrivé le jour où quelqu’un viendra te foutre quelque chose. Tu lui parles de la présence de sa mère, et forcément, elle le sait et se donne à coeur joie à te le faire comprendre. Tu ignorais totalement ce que Grace souhaite faire, vous vous êtes totalement éloignés l’un de l’autre et si elle t’a suivie, c’est juste pour faire bonne figure aux yeux des médias. Encore une fois, tu n’embrailles pas ce sujet, tu t’en fous et tu ne veux pas lui donner raison. Après tout, tu n’as rien à lui justifier mais ce n’est pas ta seule flèche à ton arc, tu comptes bien allumer le feu progressivement. Les choses s’articulent très bien autour du sujet principal. Alors tu annonces la bonne nouvelle, tout dépend forcément sur quel plan on se trouve pour s’enjailler à cette dernière, puisque la brunette blêmit. La surprise se lit sur son visage et un sourire franc s’affiche sur le tien : « Un ami neurologue. » Tu valides d’un signe de tête entendu pour laisser l’information faire son bonhomme de chemin dans un silence tendu : « C’est possible en effet ! » rétorque tu en croisant les bras, amusé et tu joues avec son air interloqué, attendant de voir si elle fait le rapprochement mais il est encore trop tôt pour ça. Et puis, elle se reprend, telle mère, telle fille, elle ne veut pas te montrer à quel point cette nouvelle information la perturbe : « Une chance pour moi que je ne m’intéresse pas à l’oncologie, tu ne seras pas mon titulaire, pas trop déçu ? » Tu hausses les épaules : « J’en ai quelques une à la fleur de l’âge qui dissipe la même amertume que ta mère et toi m’évoquent. Vous êtes définitivement identiques… » Et puis, elle t’enchaînes sur ce qu’elle a l’habitude de faire. Elle fuit, elle a surement raison de te fuir mais parfois, des chaînes empêchent la fuite. Alors tu reprends : « Dans ce cas, fait le très vite. Dis toi que c'est moi qui entretient ta mère, en quelques sorte. L'argent, j'en manque pas alors fait de ton héritage absolument ce que tu veux, je ne suis pas ta mère! » Il sourit, il n’est qu’à quelques pas de la brunette. Son parfum atteint tes narines et… « Disons plutôt que j’éprouve un malin plaisir d’être comme une épée d’Amoclès au dessus de ta tête. Enfin, tu vois ce que je veux dire ? » Tu t’approches d’elle, ton pouce et ton index se brassent la barbe de trois jours consciemment : « Sachant qu’à la moindre petite “erreur” déontologique de ta part, je peux agir comme il se doit. » Sachant vraiment à quel point la jeune fille est loin d’être l’innocente qu’elle tente vainement de le faire croire.

ONGLET 1 ONGLET 2

❝stay away from me❞
Owen & Lorena

Elle ne saurait même pas mettre de mot sur ce qu'elle ressent actuellement. Elle a tellement entretenu cette haine au fil des années sans même le voir en chair et en os et maintenant le voilà debout dans son appartement, avec ce sourire moqueur aux lèvres. Elle bouillonne de l'intérieur, elle a envie de crier, de lui balancer tout ce qui lui tombe sous la main mais elle se retient. Elle refuse de tomber dans son jeu, pas encore une fois. Elle s'est déjà bien assez souvent énervé contre lui quand elle vivait encore à New York. Elle fronce les sourcils quand il ne lui donne pas le nom du chirurgien et qu'il rebondit sur ce qu'elle a dit juste après. Il est doué, ça a le don de soulever encore plus de questions. Est ce qu'il parle de Rayan? Elle ne veut pas le croire. Et si ils étaient proche? Non, impossible. Elle ferme les yeux, une seconde à peine pour se sortir toutes ces idées de la tête et revenir à la réalité. Il la pique à nouveau et ce coup ci, il sait où frapper. Elle fait un pas vers lui le pointant du doigt, la colère se débattant dans sa poitrine, hurlant pour sortir. "Je ne suis en rien comme ma mère, je t'interdis de dire ça." Sa voix est sèche, ses yeux lanceraient des éclairs si ils le pouvaient. Sa mère n'est qu'une vieille coquille vide dénuée de tout sentiments, remplis de haine et de jalousie. Elle sait désormais qu'elle va devoir vivre dans la même ville que lui. Elle ne peut plus fuir, elle a beaucoup trop d'attaches ici, trop de personnes qu'elle aime sincèrement. Owen s'approche encore et Lorena ne peut plus reculer, elle se heurte au canapé derrière elle et ses yeux se plongent dans les siens. "Qu'est ce que tu veux alors Owen?" Pourquoi devait-il toujours venir s'immiscer dans sa vie. Elle ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil en lâchant un petit rire. "C'est quoi ça? Une menace? ça ne marche pas sur moi tu le sais alors ne joue pas à ce petit jeu avec moi" Il ne réussirait pas à l'effrayer sur son boulot, elle a bien trop de personnes autour d'elle qui savent ce dont elle est capable professionnellement parlant et par dessus tout, elle a Rayan. Elle pèse également son poids avec son nom de famille, son héritage et ses divers investissements qu'elle a réalisé depuis son arrivée ici. " Alors non je vois pas pourquoi tu continues de me pourrir la vie. Pourquoi tu ne vas pas faire ta vie de ton côté comme j'ai réussi à faire la mienne ici? On s'ignore et chacun vit heureux de son côté." Elle soupire parce qu'elle sait très bien que ça ne se fera pas aussi facilement et elle sait pourquoi tout a commencé. "On a couché une fois ensemble, c'était une erreur et tu le sais tout autant que moi. Tu croyais pas sérieusement que j'allais recommencer? Ça reste ma mère.." Autant crever l'abcès parce qu'après toutes ses années ils n'en avaient jamais vraiment parlé pour de vrai. Il a raison sur un point: elle a préféré fuir à cette époque plutôt que d'affronter les conséquences de ses actes. Elle lève les bras en l'air et elle fait un pas vers lui, le regard planté dans le sien. "Tu veux régler tes comptes maintenant? Faisons ça alors, lâche tout ce que t'as Owen je t'en prie."

Pando

ONGLET 1 ONGLET 2

Un train peut en cacher un autre

Le tour était joué, tu n'avais plus de retour en arrière. C'était terminé, tu as vu dans son regard à quel point cette nouvelle, lancée à demi mot, l'avait touché. Et tu avais compris. Tu avais compris pourquoi ton meilleur ami te laisser sans nouvelle, ne répondait à aucun de tes coups de fil ou restait évasif lorsque tu le croisais dans les couloirs de l'hopital. Il t'avait trahi et tu ne pouvais même pas lui en vouloir. D'autant plus que cette nouvelle semblait vraiment porter atteinte à la jeune femme qui, cela dit, continuer de se voiler la face. T'étais perdu pour le coup, comment réagir à cela puisque d'une certaine façon, c'était de ta faute. C'était uniquement à cause de toi que cette situation était arrivée. Tu t'en veux, tu sais que c'est pratiquement peine perdue maintenant même si rien n'était gagné d'avance. T'étais pas forcément à ton aise alors tu te redresses en croisant les bras sur ta poitrine. Pour la première fois depuis longtemps, tu n'avais pas ressenti ce sentiment de lâcheté parce que tu ne lui diras pas la vérité. Ce n'était pas à toi de le faire et manifestement, Rayan n'avait encore rien dit à Lorena, tu en étais certain. Tu la regardais s'offusquer, t'avais appris à la décrypter et Bon Sang, ce que tu pouvais l'aimer. La encore, tu n'avais pas ressenti un désir aussi fort pour quelqu'un. Elle te donnait l'impression de revivre ce que tu avais perdu, te donnant le courage de te battre pour tenter de gagner quelque chose. Une peine douloureusement perdue. Tu le sentais. Mais tu masques ces réflexions qui te demandaient beaucoup d'effort intérieurement. Evidemment, tu te défends, tu ne lâches pas le morceau, il ne fallait pas faiblir au risque d'être définitivement dans la merde : « De quelle menace parles-tu ? C'est une simple mise en garde que tu as déjà du recevoir à ton entrée à l'hopital, tout simplement. Et ne te montre pas autant dans l'offensive, c'est loin de m'impressionner et tu sais aussi que ça ne m'atteint pas. » Le ton que tu emplois est neutre, t'es beaucoup trop dans tes pensées pour agir autrement. Elle te débite une floppée de paroler et repense forcément à votre nuit, de merveilleux souvenirs poluent ton esprit et pourtant, tu te sens bien à l'intérieur de ce marasme sans nom : « Malheureusement, ce n'est pas possible, Lorena. Tu ne peux pas jouer et laisser le jeu en plan sans terminer la partie... » Tu t'approches d'elle, c'était plus fort que toi. Elle t'a tellement manqué que tu en as presque ce besoin d'être proche d'elle : « Crois moi, mon cœur, je ne te pourris pas la vie. Je te la facilite en te faisant ouvrir les yeux sur les personnes dont tu penses pouvoir accorder ta confiance. Ce n'est pas la même chose. Tu préfères vivre dans le mensonge c'est ça ? » Tu cherchais son regard, il ne te donnait franchement pas d'invitation à entrer dans son jardin, il te haissait et même si tu ne le montrais pas, ça te blessait vraiment. Tu commences à te rappeler pourquoi tu ne cherchais plus à t'ouvrir à quelqu'un. Lorena t'y aidait à chacune de vos rencontres : « Mais bordel Lorena. Quelle tête de mûle... » Tu te ravises à la toucher, tu avais peur de te brûler à nouveau sur cette fleur qui, de toute évidence, te piquera à la moindre occasion, et te détourne d'elle : « Tu ne voudras donc pas comprendre à quel point je suis... FOU DE TOI.. » Tu réajustes ton imperméable, il pleut des cordes dehors lorsque tu jettes un coup d'oeil par une fenêtre et soudain, te voilà pris d'un coup de pression. D'un revers de la main, tu fais valdinguer tout ce qu'il y a sur la table et tu reviens aussi vite vers Lorena. Sans lui demander son autorisation, tu l'attrapes par la taille et tu la poses sur une surface plate, ignorant ce qu'il y a dessus par la même occasion : « Tu m'entends, je suis tombé fou amoureux de toi, Lorena. Je deviens fou quand on en se voit pas ou quand je t'imagine dans les bras d'un autre. » Tu lui prends délicatement le visage en faisant vaciller ton regard de ses yeux claires à sa bouche : « Quand je t'imagine entrain d'en embrasser un autre.. » Ta voix se meurt à chaque fin de phrase parce que ta gorge se serre par l'émotion « Je sais que je suis marié à ta mère mais je l'étais déjà quand on n'a fait l'amour et tu n'étais pas tenue au secret à ce moment-là... Je ne pense qu'à toi, tout le temps... » Jusqu'à maintenant, tu ne lui as pas laissé le temps d'en placer une ou de faire quoique ce soit. Tu n'as plus qu'à attendre qu'elle te repousse, une nouvelle fois. Te blessant à nouveau...

ONGLET 1 ONGLET 2

❝stay away from me❞
Owen & Lorena

La confrontation, c'est bien la seule façon qu'elle trouve pour arrêter de penser à ce qu'il a dit un peu plus tôt. Elle le cherche, elle le provoque, elle en est parfaitement consciente mais c'est sa meilleure défense dans l'immédiat. Elle se contente de sourire en coin, ironiquement, quand il réplique à nouveau sur son travail à l'hôpital. Elle refuse de continuer ce petit jeu idiot, elle veut juste qu'il sorte de chez elle. Elle fera en sorte de l'éviter un maximum à l'hôpital, de toute manière il n'est pas titulaire en chirurgie, du moins elle l'espère, alors elle ne sera jamais dans son service. Ses paroles sortent plus vite qu'elle ne le voudrait, elle ne les retient pas et elle évoque cette nuit. Cette fameuse nuit, ils ont franchi la limite à ne pas franchir ce soir là et depuis tout est différent. "Sauf qu'il n'y a aucun jeu Owen ! C'était une putain d'erreur !" Sa voix monte d'un ton, elle n'a pas envie d'y repenser parce que ça serait avouer qu'elle n'a jamais vraiment oublié ce moment et qu'au fond d'elle, elle l'a même apprécié. Elle ne s'entend pas avec sa mère mais ça ne l'a pas empêché d'être envahie par un sentiment de honte et de culpabilité surtout quand cette dernière l'a découvert. Le mon cœur lui fait lever les yeux au ciel tandis qu'elle fait un pas en arrière dés qu'il en fait un en avant. "Je ne sais pas de quoi tu parles Owen.." Mensonge, elle commence à assembler toutes les pièces du puzzle une par une. ".. et franchement je veux pas le savoir" Double mensonge, elle va tirer ça au clair dés qu'il serait parti. Elle essaye de se concentrer pour éviter à sa voix de trembler parce qu'elle a peur, peur qu'il dise la vérité et qu'elle perde l'homme à qui elle a ouvert son cœur, qu'elle se fasse trahir à nouveau. Elle le voit se raviser et elle se dit qu'il se décide enfin à partir, elle entre ouvre la bouche pour lancer une dernière remarque mais il la devance avec cette bombe qu'il lâche sur elle. Pardon? Elle cligne plusieurs fois des yeux, interdite, le regard qui cherche un rictus sur son visage pour discerner une blague de mauvais goût, n'importe quoi. Elle n'a pas le temps de rester stoïque plus longtemps qu'elle est prise d'un sursaut de frayeur quand il fait tomber tout ce qu'il se trouve sur la table. "Owen, lâche moi !" Elle tente de se débattre mais c'est peine perdu face à lui alors elle reste gentillement assise les bras croisés, son regard planté dans le sien, la colère et l'incompréhension se mélangeant sur son visage. Elle essaye en vain de répliquer à chacune de ses phrases mais il ne lui en laisse pas l'occasion, elle baisse les yeux à chacune de ses phrases tentant de fuir son regard. C'est juste irréel tout ce qu'il est entrain de lui dire. Elle déglutit difficilement et elle cherche par tous les moyens à éviter un quelconque contact avec lui. Elle sent son souffle contre sa joue et d'une manière qu'elle n'explique pas ça la déstabilise. "Arrête, ça suffit. Primo, comme tu l'as si bien dit tu es marié à ma mère. Deuzio, t'es complètement entrain de te faire un film, ça devient obsessionnel sérieusement. Tertio.. va falloir que tu t'y fasses parce que ce n'est pas de toi dont je suis amoureuse" Sa voix est dure et elle s'en veut pendant une seconde d'avoir enfoncer le couteau dans la plaie. Elle n'a pas un mauvais fond mais tout ce qu'il vient de lui avouer c'est juste complètement dingue. Elle a l'image de Rayan en tête qui lui apparaît parce que c'est bel et bien de lui qu'elle parle en dernier et à ce moment là elle prit pour que tout ceci ne soit qu'un malentendu. Elle le repousse pour se dégager et descend de la table avant d'aller ouvrir la porte d'entrée. "Vas t'en s'il te plait."

Pando

ONGLET 1 ONGLET 2

Un train peut en cacher un autre

Tu t'attendais bien à ce qu'elle te finisse de cette manière. Après tout, entre les deux, tu étais le seul à te battre pour quelque chose en quoi tu croyais. Tu jouais encore aux jeux d'adolescents mais tu t'étais complètement fourvoyé. Elle ne te regarderait plus comme elle t'avait regardé durant cette nuit. Au fond, tu pensais vraiment qu'elle essayait de rejeter l'inévitable. T'étais même prêt à tout pour lui prouver que tu étais fou d'elle et que tu la voulais. Tu n'avais jamais ressentit ça pour quelqu'un et aujourd'hui, tu te voyais envoyer sur les roses, par la seule nana que t'aimait vraiment.
« Owen, lâche-moi ! » Elle te le demandait et tu te retirais aussitôt. Tu avais eu un coup de pression mais tu n'avais pas envie qu'elle se sente en danger avec toi. Tu reculais même et elle t'acheva aussitôt : « Arrête, ça suffit. Primo, comme tu l'as si bien dit, tu es marié à ma mère. Deuzio, t'es complètement entrain de te faire un film, ça devient obsessionnel sérieusement. Tertio.. va falloir que tu t'y fasses parce que ce n'est pas de toi dont je suis amoureuse. » Libérée, elle descendit de la table sans te regarder alors que tu imprimais parfaitement bien ce qu'elle te disait mais tout ce que tu avais retenu, c'était qu'elle était amoureuse. Mais pas de toi. Oui, elle ne pouvait pas t'anéantir plus que maintenant et quand tu entendis la porte s'ouvrir et sa requête, tu fis volte-face. Tu réajusta ton imperméable : « Va au Diable. » avais-tu dit en passant à côté d'elle sans un regard vers la jeune femme. C'était dur mais ton cœur était resté en miette devant cette fichue table. Tu t'étais sentis tellement con, traité comme une merde et soudain, tu te souvenais pourquoi tu ne voulais plus t'attacher une femme. Si tu ne jouais pas avec elle, c'était elles qui jouaient avec toi. Pourtant, tu le sentais qu'elle ne disait pas toute la vérité mais tu en avais marre de te battre. Tu rejoignis ton véhicule, démarra en faisant crisser les pneus. Tu te dirigeas vers le centre ville où tu partis noyer ton amertume et voir ce que l'alcool te permettra de faire. En tout cas, c'était beaucoup trop dur et t'avais décidé de l'oublier dans quelque chose de fort. Si des fois, c'était aussi facile.

ONGLET 1 ONGLET 2