joshua •• even the most desperate life is... oh, so wonderful.

Joshua Pennyworth

don’t feel sorry for who you are

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ •• obstiné : dis-moi non jusqu’à ce que tu te lasses, mais je ne lâcherai rien. Vraie tête de mule, je suis pire qu’un bouledogue qui ne laisserait pas son os à moelle. Quitte à m’en faire mal aux dents. •• romantique : le dîner aux chandelles, les pétales de roses jusqu’à la chambre, le bain moussant avec des bougies senteur des îles, le petit déjeuner au lit, le coucher de soleil sur la plage… ça va, vous avez saisi l’idée ? Ça s’appelle un cliché ambulant, et il mesure un mètre quatre-vingt-cinq pour quatre-vingt-kilos. •• impulsif : du plus mignon à la tête brûlée, il n’y a qu’un pas… et je le franchis trop souvent. Quitte à me mettre moi-même dans des situations embarrassantes. •• serviable : aider et protéger mon prochain, c’est comme une seconde nature. A ma mort, on me canonisera, c’est dans ma bucketlist, les gars. •• gourmand : ça fait des heureux, ce péché, car je cuisine comme Bocuse. La seule qui n’arrive jamais à s’en remettre, c’est ma balance. •• secret : autant sur mon propre passé, mes sentiments ou à propos des autres, je suis une tombe. Les ragots, très peu pour moi. Parler de la pluie et du beau temps pour esquiver les vraies conversations, je m’en accommode comme jamais. •• généreux : amasser de l’argent, pourquoi pas. Mais à condition d’en faire profiter tous mes proches… au grand dam de ma future ex-femme, la Grande Prêtresse de l’Avarice. •• baroudeur : tu me proposes un marathon de séries télé, je vais faire la tête direct. Tu me proposes un trek au fond de la jungle amazonienne, tu vas me voir sourire pire qu’à Noël. Chausse tes boots, je t’emmène gravir l’Everest, no fake. •• jaloux : partager, je veux bien. Mais tu touches à ma mienne et je t’éclate les dents. Sauf ma future ex-femme : elle, je te l’emballe dans du papier cadeau, si tu veux. Je t’en prie, c’est de bon cœur. •• fêtard : je suis le genre de mec qui va traîner les pieds pour sortir dans un bar avec des potes… et qui, à 23h, se retrouvera à faire du rodéo à poil sur un tractopelle en chantant Libérée Délivrée en espagnol. A mon âge, faudrait voir à me calmer… un jour. •• grand enfant : un cocktail mondain avec le gratin de toute la ville ? J’peux pas, j’ai laser game avec mon voisin de huit ans et demi. •• travailleur : j’ai mis un moment à trouver ma vocation, mais la cuisine est la seule amante qui ne m’a jamais déçu, au point de caresser les étoiles de la profession. C’est d’ailleurs l’une des rares passions où je me sens profondément concentré, calme et sérieux. •• sombre : j’ai une part de ténèbres en moi. Profonde, terrible, dangereuse… Comme Batman, mais avec un accent anglais et un sourire à dix mille dollars pour semer le doute, tu vois. •• drôle : ou sarcastique, c’est comme tu le sens. Moi, j’me trouve très drôle, en vrai.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ henry cavill</pris> joshua pennyworth

l'histoire de ma vie

le cycle éterneeeeeel... pardon, j'ai pas pu le retenir, celui-là.

« Elle est sympa, cette photo… c’est à Saint Barth ? J’y suis allé il y a cinq ans, et… - Monsieur Pennyworth, pour la troisième fois, vous ne me payez pas pour parler de mes vacances en famille, mais pour me parler de vous. Je ne rechigne pas à encaisser mon chèque, mais mon éthique me pousse à vous convaincre de reposer ce cadre, vous asseoir et répondre à mes questions. » J’hésite. Moi, j’aime bien écouter les gens me parler de leurs vacances. Quel est le mal à ça ? « Pensez que pour chaque dollar que vous dépensez pour me parler à moi, c’est un dollar de moins que touchera votre ex-femme. » Cette fois, je lève les yeux vers ma psy et la pointe du doigt avec un petit sourire en coin. « Vous, j’vous aime bien. » répondis-je avec une forme de complicité digne des plus grands bandits qui soient. J’obtempère et vais donc poser mon séant sur le divan en face de son fauteuil. Nous y sommes, il va falloir faire le grand déballage. « La dernière fois, vous aviez commencé à me parler de votre enfance… Vous êtes donc orphelin, c’est bien ça ? Vos parents sont décédés ? » J’hausse les épaules, pour toute réponse. A vrai dire, j’en sais rien. Ils m’ont déposé à l’orphelinat dès ma naissance, sans la moindre explication à laisser derrière eux, ni même la moindre identité. Né sous X. Pas cool quand on veut essayer de retrouver ses origines. Alors oui, aujourd’hui, il y a toujours la possibilité de faire jouer l’ADN, mais j’ai presque peur de ce que je pourrai y trouver. « L’enfance n’était pas trop dure, à l’orphelinat ? On vous y traitait bien ? » Je tourne la tête vers la fenêtre, toujours aussi silencieux qu’une tombe. Ca, je ne saurais pas le dire non plus : du jour où j’ai su marcher, j’ai tout fait pour me tirer de ce trou. Quand je ne faisais pas le mur, je m’arrangeais pour disparaître au sein même de l’établissement pour coller les jetons aux nonnes qui se pliaient en quatre pour me retrouver. J’ai jamais aimé ce fichu bâtiment. Si le bon Dieu était aussi miséricordieux qu’elles le chantaient à longueur de journées, il m’aurait pas fait échouer dans ce taudis qui sentait le vieux et l’humidité. « En vérité, j’ai grandi dans la rue. Enfin, d’une famille à une autre. Les services sociaux ont bien essayé de m’caser, mais… disons que j’étais pas un gamin facile. – Vous ne l’étiez pas, ou vous ne souhaitiez pas le devenir ? » Un rire sarcastique, c’est tout ce que je daigne lui offrir. Elle est sacrément bonne. C’est vrai qu’au fond, j’ai jamais cherché à être exemplaire, à me faire aimer… au début, en tout cas. J’étais en colère. Tout le temps. Je tapais dans tout ce qui me passait devant, je n’avais aucune patience, j’en devenais dangereux à la fois pour moi, mais aussi pour les autres. Je considérais que si mes propres parents m’avaient abandonné, cela devait signifier que je ne méritais pas d’être avec qui que ce soit. Un loup solitaire, voilà qui j’étais.
Devant mon silence éloquent, la psy redressa ses lunettes et croisa les jambes dans l’autre sens. « Vous êtes resté seul longtemps, ou vous avez fini par accepter l’une de ces familles ? » Cette fois, c’est un sourire amer qui se dessine sur mes lèvres. « L’armée. C’est elle, ma première famille. » Tiens, j’ai l’impression que j’ai jeté un froid. Allez, on va réchauffer un peu l’atmosphère. « Oh, vous savez, si on met de côté les opérations dans des zones de guerre meurtrières, la vue des cadavres, les gens qui vous supplient de leur venir en aide, ou le bruit des balles qui sifflent à vos oreilles, c’est plutôt chouette. On s’y fait de bons camarades. Enfin, pour ceux qui s’en sortent, évidemment. » ajoutais-je avec un petit rire franc. Oh, elle n’a pas l’air de mordre à l’hameçon, cette fois. Elle plisse les yeux, même. « Vous utilisez souvent l’humour pour cacher ce qui vous fait réellement souffrir. Technique très commune, entre nous soit dit. » Et bam ! Prends-toi ça dans les gencives, Pennyworth. J’avale ma salive en essayant de garder un peu de contenance, les bras croisés sur mon torse. Elle n’a pas complètement tort… c’est quand même peu original, de réagir comme ça. Renfermé à nouveau dans un silence dû en grande partie à la vexation d’avoir été démasqué, je soupire tandis qu’elle enchaîne. « Vous avez toujours été militaire ? » Je secoue la tête, résigné. « J’ai été agent spécial pendant quelques années pour une organisation militaire non gouvernementale. – Donc militaire. – Si vous préférez cette version, oui. » En vrai, c’était dix fois pire. Je n’y ai été que deux ans, mais ce furent deux ans où j’ai sali mes mains pour le compte de gros bonnets richissimes et sans scrupules. Ça payait bien, à condition qu’on y laisse une partie de son âme. Et entre nous, il est bien évident qu’aucun orphelin n’a d’âme à souiller… Pendant quelques secondes, mon visage s’est assombri, mes muscles se sont crispés, et je passe mes doigts sur une cicatrice à l’intérieur de mon avant-bras gauche. Une « bêtise quand je découpais un poulet », comme j’aime à l’expliquer quand on me pose la question.
« Plus tard, qu’avez-vous fait ? » Le soleil vient à nouveau briller sur ma peau, et je souris enfin. « J’ai rencontré Monsieur Ducasse, à Paris. » Et là, ce fut la révélation. Lui, ce chef culinaire d’exception qui m’a recueilli comme on ramasse un caillou par terre, et moi. Son diamant brut, comme il m’appelait. Sauvageon mais en quête de discipline et de stabilité, il m’a pris sous son aile pour m’apprendre tout ce qu’une école aurait été bien incapable de faire. Et là, ce fut la révélation : je suis fait pour ça. J’ai un don. Un vrai. J’ai plongé dans la cuisine, dans cet univers que jamais je n’aurais découvert par moi-même. J’ai lavé mes mains dans les éviers des plus grands restaurants de la capitale française, j’ai sorti des couteaux pour un travail bien plus noble. J’ai éclos. « Pour la première fois de ma vie, j’ai apporté du bonheur aux gens grâce à quelque chose que je créais. Et ça, ça a tout changé. » Mon regard azur plonge à nouveau dans celui de la psy qui, à son tour, sourit en coin. « Après trois ans à son service, j’ai ouvert mon propre restaurant. Un an plus tard, je gagnais ma première étoile. Et la même année, je rencontrais celle avec qui je pensais avoir enfin un avenir. Ce truc un peu spécial dont les gens normaux se lassent, mais que les gens comme moi cherchent… désespérément. » Elle penche la tête sur le côté, piquée de curiosité. « Les gens comme vous ? » Je baisse la tête, en me frottant les mains un peu nerveusement. « Ceux qui n’ont pas eu de repère, qui n’ont pas eu papa et maman, qui n’ont pas eu de repas en famille, qui n’ont pas eu cette petite sœur ou ce petit frère casse-bonbons, qui n’ont pas eu ce Noël de carte postale, ces vacances au bord de la mer, ce premier baiser sous un cerisier en fleurs… - C’est un peu cliché, tout ça, vous ne trouvez pas ? – Moi j’trouve ça beau, simplement. » rétorquais-je avec un air rêveur et un sourire poli. Oui, je m’étais bien assagi en cuisine. Je suis devenu un homme, bien plus qu’à l’armée. Et je suis tombé désespérément amoureux d’Elle. Bianca. « Au début, tout allait à merveille. Les sorties en amoureux, les surprises, les réveils… et le sexe. Mon dieu. J’avais jamais rencontré une femme comme elle. Si vous pouviez vous imaginer les trucs délirants qu’on a pu f… - Oui, j’imagine assez. Et vous vous êtes mariés, donc ? » Je gratte ma barbe de trois jours naissante et opine du chef. « Je l’ai emmenée à Venise et je lui ai chanté la sérénade sur le Pont des soupirs… oui, ça va, je sais que c’est cliché aussi. – Vous chantez ? – Un peu. Trois quatre accords à la guitare, une voix un peu éraillée et l’accent anglais, ça fait un cocktail pas trop dégueulasse. » lançais-je en bombant un peu le torse, fièrement. La psy pouffe de rire et remet l’une de ses mèches blondes en place.
« Alors, qu’est-ce qui a pu faire tourner ce conte de fées au cauchemar ? » Cette fois, je me lève et enfonce les mains dans les poches de mon jeans, tandis que je marche jusqu’à la fenêtre. « Elle a un boulot très prenant. Le genre de boulot où il faut des journées de 48 heures à travers le monde entier… Je pensais qu’être chef cuisinier me prendrait trop de temps, mais en fait, je passe pour un touriste à côté d’elle. Ou du moins, c’est ce qu’elle se plait à me faire imaginer. » Je fais une grimace en prenant une voix de crécelle. «Mais tu crois que j’ai le temps pour un week end en amoureux ? J’ai pas le temps de récurer des casseroles comme toi ! Tu comprends pas, t’es dans ta petite cuisine de parisien ! Moi je parcours le monde, Joshua !» Je tourne la tête vers la psy, visiblement surprise. « Vous l’avez jamais rencontrée, mais elle a vraiment cette voix-là. Le doux mélange entre une pie et une petite fille qui s’est coincé le pied dans une porte mal fermée. » C’est fou de voir le bien que ça me fait de lui casser du sucre sur le dos. Il m’arrive d’être parfois un peu critique, mais sans être trop méchant… sauf avec elle. Là, c’est épidermique. « Et alors, il fallait l’entendre quand je lui disais que je voulais fonder une famille ! Elle ne me laissait même pas la toucher, comme si j’allais guetter ses cycles pour l’engrosser… non non, mais ne faites pas cette tête, j’emploie ses propres termes, là ! Tout c’que je voulais, c’était une vie heureuse, avec des enfants, une maison, un chien… et elle, ce qu’elle veut, c’est écraser le monde de la finance sous ses talons aiguilles. On a pris des chemins différents. C’est malheureux, mais c’est comme ça. » Cette fois, mon ton est plus las, plus triste. Je suis terre-à-terre, la tête sur les épaules. Au lieu de persévérer dans le mur, autant prendre une autre route. « J’avais aussi pris sur moi de partir ici, pour qu’elle soit proche de sa famille… mais elle ne va même pas la voir. Alors, j’ai demandé le divorce et j’ai déménagé. – Ca vous réussit ? » A mon tour de rire de la façon la plus cynique qui soit. « Je ne l’ai jamais vue autant que depuis que nous sommes séparés. Non seulement elle ne veut rien signer, mais en prime, elle me harcèle. Jour et nuit, c’est de l’espionnage, j’ai l’impression d’être suivi en permanence. Ca fait le troisième détective privé que j’encastre dans un mur pour essayer d’avoir la paix ! Allez rencontrer quelqu’un dans de telles conditions, après… » Je ne pense à personne en particulier… enfin, il y aurait bien cette charmante voisine, mais le hic, ça pourrait être ce type qui rôde sans arrêt chez elle et son ventre de femme enceinte qui s’arrondit de jour en jour. Quoi ? Non, je ne l’espionne pas ! Je m’informe juste un peu, c’est tout. Y a rien de mal à ça. Enfin, je crois. Mais tant que je ne me serai pas débarrassé de l’actuelle Mme Pennyworth, je peux m’asseoir sur un éventuel avenir amoureux…