i'm still breathing (jax)

Il avait décidé de prendre la soirée tranquille, de faire quelques corrections pour l'université, mais surtout, de boire un bon verre de vin avec un repas copieux, qu'il venait de prendre soin de se préparer. Valentin était au salon, avec des papiers étendus par ci et par là, son assiette à moitié entamé, au beau milieu de la table basse et le verre à la main. Il porte ce dernier à ses lèvres, lorsque soudainement, on frappe à sa porte, il fronce les sourcils à cette surprise. Il n'attendait aucune visite et peu de gens savent où il loge. Avec son premier métier, celui dans l'illégalité, vaut mieux être prudent que trop à découvert. Il dépose son verre sur la table et il se lève pour aller ouvrir, regardant dans l'œil magique avant toute sorte. Mais impossible de savoir, la personne semble avoir masqué le trou, alors, il attrape son arme, qu'il cache derrière la porte et puis il ouvre la porte avec sa main libre. Si seulement Valentin s'était attendu à le revoir un jour. Il le regardait, de la tête aux pieds, l'envie de le toucher pour savoir si c'est vrai, mais il avait de la retenue, il sait faire preuve de tranquillité, enfin, parfois, ça lui arrive, rarement, mais ça lui arrive. Il croise les bras contre son torse, le fixant dans les yeux. « Ils l'ont laissé sortir ? » C'est tout ce qu'il trouvait à lui dire pour le moment et il voulait briser le silence entre eux. Pourquoi venait-il le voir ? Il ne l'avait pas oublié depuis le temps ? Quoique ce ne soit pas le cas pour Val, qui étrangement, avait un faible pour lui dans le temps, mais il ne pouvait pas nier, que le revoir aussi soudainement, ça faisait battre son cœur, sans véritable raison ou alors, comme à chaque fois, il n'aime pas avouer ce genre de truc.

On dirait que tu fais le tour de la ville pour retrouver tout les gens qui t’ont entouré. Tu ignores s’ils seront content de te revoir, quoi que certains c’est sûre que non. Sauf que tu t’en fous, t’en à rien à foutre. T’es sorti de prisons avec la ferme intension de refaire carrière dans ce que tu fais le mieux – la vente de drogue. Tu vas même en profiter pour reprendre ton petit coin de pays bien à toi, ta clientèle. T’es pas un idiot, tu sais comment faire pour que l’argent pleuve chez toi. Tu cognes donc à la porte de Valentin puis tu attends qu’il t’ouvre. T’entends du bruit derrière la porte alors que tu sais très bien qu’il est là. Tu t’appuies donc contre le cadre de la porte, puis un sourire en coin apparut sur tes lèvres lorsqu’il te regarda. « Ils t’ont laissé sortir ? » Tu te pinces les lèvres et hausse les épaules. « Tu ne m'attendais pas henn.. » Tu secoua la tête l'air faussement découragé. « Trois ans à m’faire chier entre les barreaux.. J’crois que c’est assez. » Tu le regardes te mordillant la lèvres inférieure. « Alors tu m’fais entrer ou tu m’laisses dehors ? »Dis-tu en te redressant et ne le quittant pas des yeux.  Ben quoi  ?  Tu ne vas pas rester là dehors à faire la conversation et que tout le monde puisse entendre ce que vous êtes en train de vous dire. Après t’es là pour parler un peu affaire et surtout logement. Ouais, tu doutes que Nahla puisse t’héberger pour un moment, donc t’es là pour savoir si c’est possible avec Valentin.

Valentin n'avait pas vu le temps passer. Il n'avait pas conscience que cela faisait déjà trois ans. Il ne l'avait pas oublié, mais disons qu'il avait aussi la tête ailleurs, avec son business qui fonctionne pas mal bien, autant à Wellington qu'à Auckland, ça fait beaucoup de choses à penser. Il faut dire qu'il vit pas mal pour l'argent, et il pense surtout à sa propre personne. Il est donc surpris de le retrouver devant sa porte et qu'il soit sorti de prison. Il secoue légèrement la tête, en effet, il ne s'attendait pas à cela, à le revoir aussitôt ou même un jour. « Ouais, ça ne doit pas être très facile, enfin, je suppose. » Il n'a jamais été derrière les barreaux, ni même arrêté, il a toujours fait attention, même s'il sait, qu'il n'est pas non plus à risque des taupes ou de se faire prendre un de ses jours. Val se mord la lèvre et il pousse la porte pour le laisser entrer, un coup fait, il referme aussitôt celle-ci et il range son arme en sécurité. « Qu'est-ce qui t'emmène dans le coin ? Et comment tu te souviens où je vis ? » Il se dirige à la cuisine et il attrape une bière dans le frigo puis il revient vers lui et il lui tend avant de s'installer sur le canapé, reprenant son verre de vin et buvant quelques gorgées. Il lui jette quelques regards discrets et il dépose son verre. « Pas de micro ? » Peut-être que sa peine était plus longue que prévue et ils ont décidé de le laisser sortir pour piéger son entourage.

« Ouais, ça ne doit pas être très facile, enfin, je suppose. » Tu hausses les épaules. C’est vrai que la taule c’est loin d’être facile, sauf que toi t’es le genre à te faire respecter alors ça n’a pas prit de temps avant que tu te fasses une place. Tu n’étais pas le caïd mais au moins t’étais pas celui qu’on embêtait sous la douche ou pour un repas de plus. T’entre finalement dans l’appartement de Valentin puis te dirige vers le sofa. T’as l’habitude de faire comme chez toi, t’es à l’aise un peu partout alors que tu devrais faire comme tout le monde et justement te garder une petite gêne.  Sauf que tu t’en fou de ton attitude de merde et surtout de l’opinion des autres. Tu fais ce que tu veux quand tu le veux. « Qu'est-ce qui t'emmène dans le coin ? Et comment tu te souviens où je vis ? » Te demande-t-il alors que tu viens de t’asseoir sur le sofa. Tu déposas tes bras de chaque côté de toi  sur le dossier du sofa et tu mijotas ta réponse. « J’ai besoin d’un logement pour quelques jours et surtout d’un job.. et fais pas comme si tu n’savais pas de quoi je parle. » Tu viens à peine de sortir de prison et t’as déjà soif d’argent. Comme si t’allais rester là à rien faire de toute façon. Puis après c’est pas comme si ton boulot à ce bar allait être vraiment payant.  T’as besoin d’un revenu supplémentaire. « J’ai pas perdu la mémoire .. » Finis-tu à répondre pour sa seconde question. Comment t’aurais pu oublier ça ? T’es pas un imbécile, puis t’es presque prêt à gager que tu t’souviens de tous les endroits ou t’as déjà passé la nuit. « Pas de micro ? » Te dit-il après t’avoir donné une bière. Tu manques t’étouffer avec ta gorgée de bière. Tu déposes donc ta bouteille sur la table devant. « Tu m’prends pour un fou ?  Jamais j’ferai aliance avec la police. » Dis-tu en retirant ton chandail et lui jetant. « Satisfait ? » Tu regardas ton jeans et te mis à rire avant d’afficher un sourire en coin. « Tu veux venir vérifier que j’en ai pas dans mon jeans ? » Tu te mordillas la lèvre puis attrapa de nouveau ta bière. Tu ne fais pas dans la délicatesse, mais après il doit bien se douter que tu ne mâches pas tes mots. T’as toujours agis de cette façon et si y’a bien une chose qui n’a pas changé c’est que t’es pas moins con.

Valentin le laisse finalement entrer dans son studio et il referme la porte, allant chercher une bière pour ce dernier, et lui demandant ce qu'il venait faire chez lui. Après tout, il ne s'y attendait pas du tout à le revoir du jour au lendemain. « Ah ouais, donc, je te sers ça sur un plateau comme ça hein ? Tu as cru quoi ? Qu'en débarquant chez moi, tu allais obtenir tout ça ? » Ouais, parce que Val a encore des doutes sur sa venue, et peut-être qu'il pose pour les flics, il est peut-être parano, mais on n'est jamais trop prudent. Et avec ce qu'il fait comme boulot, il a intérêt à l'être, s'il ne veut pas se faire pincer et finir ses jours en prison. Pour lui, il est hors de question qu'il y fasse un séjour, il aime beaucoup trop son luxe et son confort pour se retrouver dans un lieu sale et limité. Il lève les yeux. « Je vais songer à déménager, je crois. » Réplique Val, suite à sa réponse et peut-être qu'une maison sur le bord de la plage, ça serait pas mal non plus, il a les moyens de s'offrir ce luxe, c'est juste qu'il aime bien ce qu'il a fait de ce studio et que c'est plus rapide pour se rendre à ses affaires. Val pose le chandail à côté en le fixant. « Je ne sais pas, je devrais ? » Dit-il en le regardant de haut en bas. On dit qu'on n'est jamais mieux servi que soi. En fait, il ne va juste pas se priver, il se lève du canapé et il s'approche de lui, il commence à le tâter, d'abord, il commence par le bas des jambes, puis les cuisses et finalement les fesses, mais sans toucher ses parties intimes. Ouais, parce que là, ça risquerait d'être encore plus étrange. « Ça me sembler aller. Au pire, je te mettrais une balle avant de me faire emprisonner. » Dit-il dans un sourire un peu forcé. Il retourne sur le canapé et il attrape son verre de vin, qu'il calle en moins de deux. « Pourquoi tu veux vendre ? T'es pas censé te remettre sur le droit de chemin ou un truc dans le genre ? » Il se sert à nouveau, la bouteille n'est jamais loin quand il boit.

T’arrives comme ça toi chez les gens, comme un cheveu sur la soupe. Comme si tout le monde te devais un truc, mais le problème c’est que t’es pas le prince de Monaco et qu’en plus ça fait plus d’un an qu’on t’a foutu entre les barreaux. T’es presque disparut aux yeux des gens, t’es sur le point de ne plus exister pour qui que ce soit. « Ah ouais, donc, je te sers ça sur un plateau comme ça hein ? Tu as cru quoi ? Qu'en débarquant chez moi, tu allais obtenir tout ça ? »  Tu hausses les épaules avec le regard presque innocent. « Bah pour le logement ça se fait.. Déjà ton sofa doit être vachement plus confortable que mon matelas de cellule. » Tu te laisses retomber sur le dit sofa et tu t’écrases. « Seulement quelques jours le temps que je me trouve un appart.. » Tu pourrais être au centre de réinsertion avec les autres détenus mais t’en a pas envie. Puis t’as pas besoin d’aide pour revenir dans le monde. En fait tu t’es déjà trouvé un boulot, sauf que t’as envie d’un truc plus payant.. « .. puis le reste bah je veux savoir qui a prit mon territoire. J’compte bien le reprendre. » Dis-tu sur un ton ferme. Tu ne dis jamais rien pour vai. En plus ce que tu dis tu le mets souvent à exécution. Tu ne sais pas si c’est lui qui l’a ou si c’est quelqu’un autre mais tu veux ce qui t’as appartenu autrefois. T’es pas un ange, tu l’as jamais été et ça ne t’intéresse pas de devenir quelqu’un de bien. Tu prends une gorgée de ta bière, puis te laisse toucher sans rien dire de plus. Il a le droit de douter de toi, mais c’est pas ton genre de faire des alliances encore moins de te lier d’amitié avec la police.  « Ça me sembler aller. Au pire, je te mettrais une balle avant de me faire emprisonner. » Tu lèves les yeux en l’air puis secoue la tête. Tu ne faisais que ça pour t’amuser. « C’est moi qui t’as montré ce que tu sais, tu crois vraiment que je te ferais un coup de pute ? » Tu deviens sérieux du coup, t’es pas certain que t’as envie de rire. Franchement, toi qui se serais lié d’amitié avec la police, c’est n’importe quoi. En même temps vu ton séjour tu comprends sa réaction.  « Pourquoi tu veux vendre ? T'es pas censé te remettre sur le droit de chemin ou un truc dans le genre ? » Te dit-il avant de se servir du vin. « Bah je me suis trouvé un boulot dans un bar, mais j’ai besoin de plus d’argent.. J’voudrais bien avoir la chance d’avoir un endroit comme le tien. Sauf que.. On m’a tout saisis quand on m’a dénoncé.. Donc j’ai plus un rond.. et j’ai besoin d’en avoir plus dans mes poches. Sérieusement, tu m'vois dans le droit chemin ? C'est chiant et ennuyant. » Tu calles ta bière pour la terminer puis le regarde.  « Alors tu m’aides ou pas ? » Demandes-tu toujours sérieusement.  « J’commence à croire que tu t’es trouvé une poule ou petit poulet .. J’suis déçu.. tu m’as remplacé ? » Dis-tu en faisant une petite moue. « C'est pour ça que tu n'veux pas que je reste ici quelques jours.. » Tu ne le cherche pas. T’essaie de voir où il en est depuis la fois ou vous vous êtes quitté. Vous vous amusiez bien vous deux avant, non ?

Valentin n'était pas vraiment certain de pouvoir accepter, après tout, il adore sa tranquillité et il n'invite pas souvent les gens chez lui, c'est parce qu'il y a des raisons. Déjà, il adore la propreté, et que tout se doit d'être en ordre, il ne fume pas à l'intérieur, et franchement, il ne sait pas tellement si Jaxon va être prêt à s'accorder avec ses règles. « Pourquoi ça ? En trois ans, ça beaucoup changés. » En trois ans, Valentin a su s'agrandir, prendre de l’expansion et être le premier en ville, concernant la drogue. Il a beaucoup pris de terrain, plusieurs hommes travaillent pour lui et ça lui rapporte pas mal d'argent, au point, il va devoir investir dans quelque chose pour blanchir son argent, plutôt que garder tout ça dans des coffres dans un garde-meuble. Il ne sait juste pas quoi encore, soit dans des logements, ou dans un commerce quelconque, c'est encore brouillon tout ça. Il ne préfère même pas relever, parce que Val n'a pas non plus sa langue dans sa poche et maintenant, il n'a besoin de personne pour l'aider et lui dire quoi faire, il fait son truc, et c'est tout. « Très drôle. » Il lève les yeux en l'air. Il soupire légèrement avant de boire son verre de vin, un coup vidé, il dépose celui-ci sur la table avant de lui faire face, en se levant du canapé. « C'est moi qui suis à la tête de tout ça. Tu comprends ? Je ne vais pas te faire une fleur, juste parce qu'on se connaît depuis des années. Tu vas être en bas de l'échelle comme tous les autres. » Il croise les bras en le regardant, c'est un peu à prendre ou à laisser.