Où est ma petite soeur ? | Brooke & Augustus.

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Où est ma petite soeur ?

Brooke & Augustus.

Augustus bossait au moment où il sentit son téléphone portable vibrait dans sa poche de pantalon. Habituellement, il laissait faire parce qu'il était au zoo et qu'il était en plein boulot. Si c'était important, on le contacterait ici, mais là, il était à quelques minutes de sa pause donc c'est sur le chemin des coulisses qu'il sortit son téléphone de sa poche de pantalon pour découvrir le message de sa petite sœur. Au début, il pensa à une blague à cause de la conversation qu'ils avaient eu quelques jours plus tôt. Sur le fait qu'elle ne le prévenait jamais quand quelque chose d'important lui arriver. D'un autre coté, elle avait peut-être pris conscience de la chose et c'était du sérieux. Il lui répondit qu'il arrivait tout de suite bien qu'il ne pouvait pas partir du boulot comme ça. Ni une, ni deux, il monta dans le bureau du directeur qui lui donna l'autorisation de partir. Avant, il laissa quelques indications à Alex qui savait notamment gérer autant voir encore mieux les secteurs que lui et il fila ne prenant même pas la peine de se changer. Ce n'est pas qu'il était sale sur lui mais il allait afficher sa tenue de soigneur du zoo un peu partout en ville, tant pis. De toute manière, il s'était déjà rendu à l'hôpital lorsqu'il s'était fait griffer par un bébé tigre et là non plus, il ne s'était pas changé donc en soit, ce n'était pas la fin du monde.

Quelques minutes plus tard, il gara sa voiture dans le parking. D'ailleurs, pas sûr qu'il avait le droit de se garer là où il l'avait fait mais tant pis. Se dirigeant du coté des urgences, il demanda des renseignements qui tarder à venir comme s'ils ne savaient pas où se trouver sa petite sœur. Gus était rarement angoissé, mais là ça commencer à le rendre dingue. Il tourna sur lui-même comme si sa sœur allait lui faire signe pour lui montrer qu'elle était là et qu'elle allait bien. D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir ? Est-ce qu'elle avait prévenu les parents ? Est-ce qu'il devait le faire ? Décidément, être le grand frère ce n'était pas toujours facile.

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Où est ma petite soeur ?

Gus & Brooke

"Je pense qu'on ne s'amuse pas assez." Attablé dans un agréable café ou plutôt sur sa terasse, Bridget nous expose sa théorie. "Allons donc... On ne s'amuse pas assez..?" Ben mon autre moitié - ou tiers pour être exact puisqu'on est trois - m'apostrophe en me tapant le bras. "Tu devrais pas l'encourager..." Sa petite remarque ne manque pas de faire réagir mon amie qui lui envoie sa serviette à la figure. "Je suis sérieuse les gars. On ne fait que bosser ! Tout le temps, toujours... Encore et encore..." Ce qui n'est techniquement pas faux mais tout à fait justifiable. "On étend notre marque ici, en Nouvelle-Zélande Bridget, c'est normal que ça nous prenne un certain temps." Voilà ce que j'aime chez Ben, c'est le pragmatisme même. "Et puis si je peux me permettre, c'est toi qui ramène tout au travail. Regardes, on est tous les trois en train de se détendre en terrasse et tu nous parles encore du boulot..." Je lui offre mon plus beau sourire de chieuse alors qu'elle s'indigne. "Vous vous liguez toujours contre moi de toute façon..." Je ne peux retenir un éclat de rire, tout comme Ben d'ailleurs. "Sortez les v.... les..." Une sorte de vertige m'assaillit soudain et je n'arrive pas à terminer ma phrase. "Brooke ? Ça va ? Tu es toute blanche." La vision de mes deux amis inquiets se floute petit à petit alors que je me sens de plus en plus perdre pied. "Oh, oh Brooke !" C'est à ce moment là que tout devient noir... Enfin pas exactement. J'ai comme l'impression d'être dans un manège qui va à toute vitesse. Mes oreilles bourdonne et je vois comme des lignes de couleurs s'avançant rapidement devant mes yeux. La sensation est étrange, je perds totalement la notion du temps. C'est comme si j'étais prise dans une tempête, si bien que je n'entends plus mes amis. "Bridget appelles les secours, elle fait un malaise ! Dis leur bien qu'elle s'est cogné en tombant !" Toujours dans un autre monde, je ne sens pas les bras de mon ami s'enrouler contre moi. "Aidez-moi, il faut lui lever les jambes." Ça je l'entends mais comme si Ben avait parlé de loin, très loin.

Le voyage en ambulance se fait dans la même confusion. Et bien vite, je me retrouve alitée dans un de ces ignobles lits d'hôpitaux. Alors que je suis encore groggy, bien que bel et bien éveillée, tout un tas de docteurs et infirmiers se succèdent, me faisant passer une ribambelle d'examens. J'entends Ben et Bridget parler d'un air inquiet depuis le couloir, ils essaient apparemment de soutirer des informations à l'un des médecins mais comme ils ne sont pas de la famille, ils repartent bredouille. Ce n'est qu'à peine quelques secondes après que le dit docteur entre dans ce qui est ma chambre pour la journée. Il me parle de tout un tas de choses que je ne suis pas en état de comprendre. Il est question de la transfusion que j'ai subi il y a des années de cela, du VCH, de phase symptomatique. Je suis larguée, tout bonnement larguée. La seule chose que j'ai réellement assimilé c'est la sentence : j'ai une hépatite C. Et apparemment c'est plus sérieux que ce ne je n'aurais pu imaginer. Quoiqu'il en soit, il a dit que ça pouvait se guérir enfin il a dit "sûrement". C'est un peu inquiétant, non ? Enfin j'en sais rien, quoiqu'il en soit, j'ai essayé d'un peu démêlé tout ça avec mes amis avant de les renvoyer. On avait un rendez-vous d'affaire extrêmement important et il est hors de question qu'ils le loupent simplement parce que j'ai un soucis de santé. Ça pourrait compromettre tout notre travail. Ainsi donc, je me retrouve de nouveau seule ; enfin plus pour longtemps. Je viens en effet d'envoyer, il y a quelques temps, un message à mon frère pour le prévenir et le connaissant, il doit déjà être en route. Je lui ai promis de l'impliquer plus dans ma vie et je compte bien tenir parole. En parlant du loup, on toque à ma porte. "Gus ?" je demande d'une voix fatiguée.

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Où est ma petite soeur ?

Brooke & Augustus.

Une infirmière eut sans doute pitié de Augustus puisqu'elle vint à sa rencontre prenant le relais avec la standardiste qui avait l'air beaucoup plus occupé à autre chose. L'infirmière s'était occupée d'installer Brooke dans sa chambre, elle confirma par la même occasion à Gus qu'elle allait un peu mieux, elle avait reprit connaissance et donc, il n'avait aucune raison de paniquer. Les battements de son coeur se fit alors plus régulier, c'était bon signe. Elle lui indiqua ensuite la chambre où sa sœur se trouvait et quelques minutes plus tard, il frappait derrière celle-ci. Il entra tout doucement, un air triste sur le visage.

- Brooke ? Comment tu te sens ?

Gus s'approcha du lit de sa petite sœur et il se rendit compte de la gravité des événements. Sa petite sœur était à l'hôpital, comment étais-ce possible ? Il avait envie de lui poser au moins une bonne vingtaine de questions, mais il voyait bien qu'elle était fatiguée et cela lui faisait encore plus mal au coeur. Être l’aîné, parfois ce n'était pas toujours facile.

- Qu'est-ce qu'on dit les docteurs ?

Est-ce que leurs parents étaient au courant ? Pour le coup, si elle ne le faisait pas, il le ferait car là, c'était un coup à se faire renier pour de bon, de leur cacher un truc pareil. Il avait un gros doute qu'elle les ait prévenu étant donner qu'ils n'étaient pas encore là. Surtout leur mère, elle aurait tout abandonné pour venir voir Brooke.

- Tu as besoin de quelque chose ? Un verre d'eau ?

Se rendre utile ça serait pas mal. Dans un hôpital, c'était compliqué. Ce n'était ni sa place, ni son élément. Gus se sentait comme un parfait étranger entre ses murs.

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Gus & Brooke

"Brooke ? Comment tu te sens ?" Bizarrement mieux, la présence de mon grand-frère a un effet apaisant, comme s'il allait me protéger. Mais ça, je me garde bien de le lui dire. Ce n'est pas dans mon habitude à vrai-dire, je suis généralement plus encline à la solitude dans ces cas-là. Voilà une belle preuve de l'état fâcheux dans lequel je me trouve, il faut vraiment que je me sente mal pour espérer à ce point la présence de mon grand frère... Je n'aime pas ça, j'ai la sensation d'être fragile, malade. Et le problème, c'est que ce n'est pas qu'une impression. "Oh génial... Ça va mais la robe d'hôpital me gratte." C'est d'un désagréable... Je ne vois pas pourquoi on ne peut pas ramener nos propres pyjamas, ce serait bien plus confortable. Et si je le sais, c'est bien parce que je l'ai demandé. J'ai fait des pieds et des mains avec l'infirmière pour qu'elle laisse mes amis l'apporter mais madame n'en a pas démordu "ce n'est pas dans le protocole". Si elle savait ce que je lui en ferais de son protocole moi... "Qu'est-ce qu'on dit les docteurs ?" Je soupire. Si je le savais... Des choses, ils en ont dit mais je n'ai vraiment tout saisi, c'est un jargon bien trop spécifique pour moi. Et puis de toute manière, j'étais trop groggy. Je me suis blessée lorsque je suis tombée au sol, inconsciente ; ils m'ont ainsi donné calmants pour atténuer la douleur. Ils marchent, ça c'est sûr, mais ils ont pour effet de me rendre très distraite aussi. "Tout un tas de trucs... Apparemment j'ai chopé quelque chose lorsqu'on m'a transfusé quand j'étais petite tu te rappelles ? Un virus qui s'est activé." Quelle idée j'ai eu d'aller dans cette cabane ? On m'avait pourtant dit que sa construction datait bien mais étant enfant, j'étais très casse-cou. Visiblement trop d'ailleurs. "Tu as besoin de quelque chose ? Un verre d'eau ? Je souris légèrement, enfin j'essaie. C'est malheureusement ma tête qui tout a prit lorsque je suis tombée. Je dois avoir de belles équimoses... C'est le pompon comme on dit."Honnêtement, j'ai besoin de rentrer mais les médecins ne veulent pas me laisser partir." De vrais têtes de mules. Pas de pyjamas, pas de sorties, on se croirait au bagne ! Et le pire, c'est que je sens qu'ils n'ont pas fini de me mettre en boule. "Gus... Il parle d'hépatite et même si mes connaissances en médecine ne sont que très limitées, je crois que ce soit une promenade de santé." Je lève les yeux aux ciels, c'est bien ma veine. Je déménage pour ne me concentrer que sur le positif et je tombe malade. On peut noter l'ironie. Dans d'autres circonstances, ça m'aurait même peut-être fait rire... "Fais gaffe, je pourrais te refiler ma guigne." Une pauvre tentative d'humour, visant à dédramatiser la situation. Est-ce que ça a marché ? Ça, c'est autre chose. "Au moins, je peux pas faire pire, non ?" J'essaie de m'en convaincre mais le problème, c'est qu'il y a toujours pire. Je préférais tout de même que tout ça s'arrête, je pense avoir eu mon compte. Après que mon mariage soit parti à volo, que les travaux de ma nouvelle maison ait prit des tonnes de retard (si bien que ma chambre est encore en vrai chantier), que les paperasses pour étendre ma société ici ait faillit me tuer, voilà que je tombe malade. Je pense avoir fait le tour de tous les problèmes possibles, non ? On peut me laisser en paix maintenant ? Parce que très honnêtement, si cela continue ainsi, je vais finir par péter un plomb. C'est un peu trop à gérer pour moi... "Gus, j'en ai marre..." Une unique larme coule sur ma joue et ça veut dire beaucoup. Je ne suis certainement pas du genre à pleurer, surtout en public, j'ai bien trop de fierté. Si je le fais, c'est bien parce que je suis au bout... "Enfin, c'est la vie hein ?" Je me reprends bien vite, essuyant rapidement mon visage. Gus a beau être mon frère, je n'aime pas me montrer ainsi.

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Brooke & Augustus.

A la réponse de Brooke, Augustus ne pu s'empêcher de faire une grimace, parce qu'il savait très bien que dessous ses tenues d'hôpital on était toujours plus ou moins nu et imaginer ce que venait de lui dire sa petite sœur lui passait partout. Il s'approcha ensuite d'elle continuant de poser des questions. Cela éviter les silences et surtout cela l'empêcher de trop penser à ce qui était entrains de se passer sous ses yeux. Sauf que Gus lui avait demandé ce qu'avait pu dire le docteur et cela le ramena rapidement à la réalité et en particulier à un souvenir pas franchement plaisant. Il se souvenait très bien de ce moment qui avait marqué sa vie de petit garçon et qui lui avait surtout démontré qu'il aimait énormément sa petite sœur, mais ça non plus il n'irait pas lui dire. Il fronça légèrement les yeux.

- Oui, je me souviens très bien. Quel genre de virus ? Ça doit être assez grave pour que tu te retrouves ici, pas le genre de virus qu'on élimine en restant au lit quelques jours.

En bon grand frère, il lui demanda si elle avait besoin de quelque chose, un verre d'eau, n'importe quoi, mais elle voulait sortir et ça, il ne pouvait pas lui accorder. Pour le coup, Brooke répondit à sa précédente question et sans détour cette fois. Gus n'était pas médecin non plus, mais il en savait assez sur les hépatites pour savoir que ça craint.

- C'est probablement pour ça que les médecins ne veulent pas que tu sortes tout de suite… Je préférerais qu'ils trouvent une solution avant. Tu as prévenu les parents ?

Il avait toujours le même refrain, mais si leur mère n'était pas rapidement au courant, Gus en entendrait parler pour l'année à venir. Elle lui rabâcherait à chaque fois qu'ils se verraient et puis après tout, c'était tout de même qu'ils soient au courant de ce qui était entrains de se passer. Il eut un léger sourire lorsqu'elle parla de guigne, en même temps, on ne peut pas dire qu'ils étaient tous les deux les plus chanceux au monde et ce qui arrivait à Brooke le prouvait bien.

- Y a toujours pire, alors contente toi de ce que tu as, tu veux bien ?…

Sa petite sœur lui fit part qu'elle en avait marre et cela brisa le coeur d'Augustus qui se sentait bien impuissant face à la situation. Il déposa un baiser sur son front avant de se mettre à parler d'une voix un peu plus basse.

- Les choses vont s'arranger, ne baisse pas les bras.

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Gus & Brooke

"Oui, je me souviens très bien. Quel genre de virus ? Ça doit être assez grave pour que tu te retrouves ici, pas le genre de virus qu'on élimine en restant au lit quelques jours." Un rire sarcastique m'échappe, ce qui est sûr, c'est que je l'aurais préféré. Ça m'aurait donné une excuse pour prendre un ou deux jours de congés et ça aura été fini avant même que je ne m'en rende compte... Oh doux rêve... "Ils ont appelé ça le VHC. Le bon côté des choses, c'est qu'il n'y ait pas un I !" Toujours ces mêmes plaisanteries qu'à moitié drôles. C'est ma manière de réagir aux situations de crises, on n'y peut rien. Il n'y a rien de mieux que de rire pour dédramatiser après tout non ? "C'est probablement pour ça que les médecins ne veulent pas que tu sortes tout de suite… Je préférerais qu'ils trouvent une solution avant. Tu as prévenu les parents ?" Visiblement Gus n'a pas envie de rire lui, il en revient directement au sujet qui fâche. J'ai compris : il veut en parler, on va en parler. "Ils ont parlé d'un traitement, qui pourrait ou ne pourrait pas fonctionner." Ce serait apparemment des sortes d'antibiotique, le problème résiderait dans le fait que certains organismes les éliminent avant qu'ils n'agissent. "Oh et pour ce qui est des parents, Bridget leur a envoyé un message normalement, j'étais avec elle et Ben quand je me suis évanouie." Ma meilleure-amie est un ange je peux vous le dire, ma mère a sans doute due lui faire subir un interrogatoire dans les règles de l'art... De fil en aiguille la conversation dévie et j'en viens à me confier à lui sur les épreuves qui j'ai du gérer ces temps-ci. "Y a toujours pire, alors contente toi de ce que tu as, tu veux bien..?" Je hausse un sourcil dubitatif. C'est réellement comme ça qu'il compte me remonter le moral ? "Y'a toujours mieux aussi." Je lui offre un clin d'œil taquin, montrant ainsi que je rigole. "Je plaisante. Enfin à moitié." Il faut bien dire que techniquement c'est vrai : il y a des gens qui se portent bien mieux que moi à ce moment précis. "Les choses vont s'arranger, ne baisse pas les bras. " Je hoche la tête doucement. "Tu sais bien que je suis tête Gus. Je ne suis pas prête de m'avouer vaincue." Ça c'est bien vrai, il n'est pas né celui qui me fera rendre les armes. Je suis bélier après tout, une vraie dure à cuire. Ce que je dis ensuite n'en est pas moins vrai. "Mais... je sais pas... je crois que parfois j'aimerais bien de plus avoir à me battre." Ça peut paraître épuisant lorsque la liste des tuiles qui vous tombent dessus s'agrandit inexorablement alors que les solutions elles, se font désirer. On a beau vouloir arranger les choses, on peu se sentir un brin lasse à force. "J'aimerais que les choses soient simples, tu vois ce que je veux dire ?" Il n'y a rien qui m'attrait plus que la simplicité en ce moment. J'aimerais vivre ma vie comme je l'entends, avec un quotidien tel qu'il est censé être, pouvoir profiter en somme. Ce n'est pas trop demandé, si ?

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Brooke & Augustus.

Sa petite sœur essayait de faire de l'humour, mais ça ne prenait pas vraiment avec lui. Le truc, c'est qu'il n'était pas docteur et donc, il ne pouvait en aucun cas savoir si elle irait mieux ou non. Déjà, ils avaient l'air de savoir ce qu'ils faisaient puisqu'il avait définit ce qu'elle pouvait avoir. Une sorte de virus, moins grave que le sida, heureusement. Il regarda sa sœur sans les yeux ne répondant pas vraiment. Elle se mit à lui expliquer que oui, normalement les parents étaient au courant, alors il sortit son téléphone portable de sa poche pour envoyer un message à leur mère. Histoire de lui dire que Brooke allait un peu mieux et qu'elle pouvait venir à l'hôpital la voir.

- Et ils vont essayer se traitement ou seulement en parler ?

Augustus releva la tête pour observer de nouveau sa sœur dans ce lit d'hôpital. Ce n'était pas évidant de se retrouver dans cette situation. Ni pour elle, ni pour lui, même si bien évidement, c'était encore plus dur pour elle. Il haussa les épaules.

- Je sais. Je suis pas bon pour pour réconforter les gens. Quand tu étais petite et que tu pleurais, je faisais juste semblant de me faire mal et tu ne pleurais plus car tu essayais de me calmer, mais je me vois mal faire ça aujourd'hui. En plus, les robes d'hôpital, c'est pas le top.

Elle lui parla ensuite du faite qu'elle était têtue. Et il acquiesça parce que oui, elle était têtue et parfois ce n'était pas toujours un avantage pour elle, mais dans ce cas précis, c'était essentiel.

- J'espère bien.

Il marqua une pause avant de reprendre.

- Oui, je vois, mais dis toi que c'est pour mieux rebondir ensuite. Tout ne peut pas être toujours simple, sinon on ne profiterait pas de la vie comme il faut. Câlin ?

Gus se mit à sourire s'approchant de sa sœur en ouvrant ses bras pour la prendre contre lui. Un peu de réconfort dans cette journée qui avait tourné au cauchemar. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle aille mieux et que leur mère n'en fasse pas tout une histoire, même si au fond, elle aurait peut-être raison de paniquer. Gus était encore dans le flou, mais ça aller un petit mieux qu'à son arrivée dans l'hôpital.

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Gus & Brooke

Ensommeillée par ces heures passées allongée dans ce lit d'hôpital bien trop peu confortable, j'essaie de reprendre du poil de la bête afin d'avoir une conversation normale avec mon frère. "Et ils vont essayer ce traitement ou seulement en parler ?" Je hausse les épaules. "Je crois qu'ils veulent attendre que je reprenne un peu des forces. Apparement les médicaments pompent beaucoup d'énergie. Il y a même des histoires d'effets secondaires que je n'ai pas trop bien comprises." Honnêtement, je m'en fiche bien pas mal : tant que les antibiotiques fonctionnent, tout me va. Et vite si possible, je ne supporterais pas de rester ici trop longtemps. J'ai besoin de bouger, de m'occuper ; je suis tout simplement incapable de rester sans rien faire : ça m'agace au plus haut point. "Je sais. Je suis pas bon pour pour réconforter les gens. Quand tu étais petite et que tu pleurais, je faisais juste semblant de me faire mal et tu ne pleurais plus car tu essayais de me calmer, mais je me vois mal faire ça aujourd'hui. En plus, les robes d'hôpital, c'est pas le top." Je ne peux retenir un petit gloussement, petite je tombais dans le panneau à chaque fois mais plus je grandissais, plus je comprenais son manège. Je jouais toujours le jeu cela-dit, ça avait quelque chose de réconfortant. "Allez Gus... Ce serait chouette que tu sois dans le lit à côté. Je pourrais te faire des mini-tresses dans les cheveux tout en se racontant des potins." Je le taquine un peu, ça me permet d'oublier ma situation. Elle finit cela-dit bien vite par me rattraper lorsque j'explique à Gus pourquoi je réagis de la sorte. "Oui, je vois, mais dis toi que c'est pour mieux rebondir ensuite. Tout ne peut pas être toujours simple, sinon on ne profiterait pas de la vie comme il faut. Câlin ?" Il marque un point, c'est bien parce que je partage cette philosophie que je me suis fait tatouer un petit cercle de vie sur le poignée. Parfois, c'est simplement plus difficile que d'autre de voir la situation dans son ensemble. "Tu as raison, oh grand frère plein de sagesse." Je souris de toutes mes dents alors qu'il m'enlace tendrement. Je ne suis pas très tactile mais, à l'heure actuelle, je le deviens presque. "Qu'est-ce que je ferais sans toi ?" Ce qui est sûre, c'est que maintenant, pas grand chose. "Allez, changeons de sujet. Distrais-moi. Dis moi un peu ce qui se passe dans ta vie en ce moment ?" J'aime toujours beaucoup entendre les histoires de Gus, elles ont le don de me remonter le moral, il faut dire qu'elles sont souvent hilarantes. Mon grand frère a toujours été le comique de service. Petite, il me faisait rire aux larmes en bien des occasions. "Comment va Alex ?" Alex, c'est la "meilleure-amie" de Gus. Si je mets des guillemets c'est parce que je sais pertinemment qu'ils pourraient être plus, c'est d'ailleurs pour ça que j'amène le sujet sur le tapis.

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Brooke & Augustus.

Plus sa petite sœur lui parlait de ce fameux traitement et plus Gus avait envie de trouver un médecin pour demander plus d'explications et avec des vrais mots, pas des termes incompréhensibles de docteurs. Ça en devenait presque énervant et plus, Gus avait souvent l'impression d'embêter son interlocuteur plus qu'autre chose, mais si lui se mettait à parler de courbe que pouvait prendre la bourse qui le comprendrait ? Certainement pas tout l'hôpital. Il écouta sa petite sœur lui répondre faisant légèrement la moue.

- Je peux toujours prendre quelques jours de congés, mais n'en aurais-tu pas marre de m'avoir dans le lit d'à coté ?

Parce qu'ils n'étaient plus des enfants et parce qu'ils avaient tous les deux leur manière de vivre bien à eux. Ce n'était vraiment pas sûr qu'ils puissent arriver à vivre dans le même endroit tous les deux, mais c'était quelque chose qui pouvait se tenter. Ça pouvait être assez drôle d'ailleurs et c'était un des points du carnet de Brooke, prendre des vacances ensemble. Gus se mit à rire en entendant sa petite sœur l'appeler le « grand frère pleins de sagesse » puis il la serra contre lui. Instant de réconfort pour elle, comme pour lui qu'il aurait voulu prolonger autant que possible.

- Mmhh, je crois que c'est le genre de truc auquel il ne faut pas penser. Aucun de nous deux n'est fait pour être enfant unique !

Même si Augustus avait un peu boudé la venue d'une petite sœur, alors que lui, il voulait un petit frère et bien il s'était très vite attaché à elle et c'est vrai que aujourd'hui, c'était presque impensable pour lui de voir sa vie autrement. Brooke avait comme envie de sujet et pour une fois Gus lui accorda se privilège sans rouler des yeux ou soupirer face à sa question.

- Alex est revenue de son voyage… Tu sais avec son norvégien ? Enfin, je ne sais pas si je t'en avais parler, mais elle était partie tout le mois de juin pour le retrouver. Elle ne m'avait rien dit, mais il est possible que j'ai pu faire quelque chose qui les pousser à prendre ses distances.

Gus fit une grimace qu'il ne pouvait guère contrôler. Il n'avait pas du tout envie de parler de ça avec sa petite sœur, mais d'un autre coté le lit d'hôpital jouait en sa faveur donc autant qu'elle en profite autant qu'elle pouvait pour lui sortir les vers du nez.

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Gus & Brooke

Discuter ainsi me fait un bien fou, ça me permet notamment de me concentrer sur autre chose que l'endroit où je me trouve et ça, c'est vraiment ce qu'il me fallait. Je n'en pouvais plus de ressasser sans cesse tous les problèmes qui sont les miens aujourd'hui. "Je peux toujours prendre quelques jours de congés, mais n'en aurais-tu pas marre de m'avoir dans le lit d'à coté ?" Surement, c'est même presque certains. Véritable contradiction ambulante, je suis du genre sociable mais solitaire. Il m'est facile de discuter avec les autres et ça peu importe le sujet ou la personne, j'apprécie d'ailleurs réellement ces conversations. Cela étant dit, j'aime aussi mon espace, je ressens souvent le besoin de m'isoler, comme si c'était un moyen pour moi de me ressourcer. Si je suis capable de vivre avec Ben et Bridget, c'est bien parce qu'ils sont fait du même bois que moi. Nous avons beau nous retrouver et passer de superbes moments ensemble, nous ne sommes pas collés les uns aux autres à chaque heures du jour et de la nuit. "Qui en aurait marre le premier ?" Je cligne de l'oeil, ne plaisantant pourtant qu'à moitié. Il faut bien l'avouer, je ne suis facile à gérer lorsque je suis malade. La plus part du temps, je suis une femme charmante, c'est vrai mais quand je suis alitée, j'en arrive bien vite à m'embêter. À mourir. Et que fait-on pour tromper l'ennui ? On s'amuse à faire tourner son monde en bourrique. Enfin, ce n'est peut-être que moi. "Mmhh, je crois que c'est le genre de truc auquel il ne faut pas penser. Aucun de nous deux n'est fait pour être enfant unique !" Une manière sympathique de répondre à ma question précédente. Il ne ferait donc rien sans moi comme je ne ferais rien sans lui. C'est aussi vrai que ça ne l'est pas je suppose. Je ne serais certainement pas la même s'il n'avait pas fait parti de ma vie. Mon humour par exemple, je le tiens de lui. Pour le meilleur ou pour le pire d'ailleurs. "On aurait eu une enfance bien moins intéressante, ça c'est sûr." Inutile de raconter le nombre exorbitant de bêtises ou autres expériences en tout genre que nous avons fait ensemble étant enfants. Je me dis parfois que nous devrions repartir à l'aventure comme nous le faisions, après tout qu'est-ce que ça veut dire être adulte ? Ne plus pouvoir s'amuser ? Je ne pense pas. C'est dans cet même esprit de légèreté que je lui demande de me parler de lui. Nous avons déjà bien trop discuté de ma condition. J'en profite donc pour mettre le sujet "Alex" sur le tapis. "Alex est revenue de son voyage… Tu sais avec son norvégien ? Enfin, je ne sais pas si je t'en avais parler, mais elle était partie tout le mois de juin pour le retrouver. Elle ne m'avait rien dit, mais il est possible que j'ai pu faire quelque chose qui les pousser à prendre ses distances." Ma tête penchée sur le côté, je lui offre un regard perplexe. J'ai ouïe dire qu'elle était partie mais je ne savais pas qu'il en était quelque part la cause. Et ce que je me demande, c'est pourquoi ? La question me brûle les lèvres, je ne peux ainsi pas me retenir bien longtemps de la poser. "Qu'est-ce que tu as fait ? Et ne t'avises pas de mentir à une pauvre malade." Je joue sur la corde sensible, je l'avoue, mais il faut dire que mon frère n'a jamais été du genre à se confier. J'ai toujours due jouer de stratagèmes avec lui pour savoir ce que je voulais. Il peut dire de moi mais il n'est pas non plus le plus ouvert de tous en ce qui concerne certains sujets. "Vous vous êtes disputés ?" Sur l'instant, je ne vois aucune autre raison qui la pousserait à s'en aller. Dieu sait que c'est assez étrange de la part de Gus, il s'est toujours comporté en meilleur ami exemplaire avec elle.

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A y réfléchir, il était probable que Gus craque avant Brooke. Dans le sens où il savait pertinemment qu'elle profiterait de la situation et qu'il ne pourrait dire non. Il était persuadé que durant leur adolescence, Brooke faisait la malade imaginaire juste pour que son frère lui apporte tout ce qu'elle voulait et ça fonctionnait, alors vous imaginez aujourd'hui qu'elle est réellement malade ? Il tenait à sa liberté et ne voulait pas se transformer en esclave.

- Je crois qu'on péterait les plombs en même temps. L'hôpital m'obligerait à sortir et toi, on t’attacherait à ton lit, tu vois le tableau ?

Augustus espérait vraiment réussir à la faire rire, ne serais-ce qu'un petit peu. En plus, c'était un peu son rôle. Tout le monde en avait plus ou moins un dans une famille et lui, il était le petit marrant. Enfin, c'est ce qu'il avait toujours pensé. Ils parlèrent ensuite du fait qu'ils auraient eu une toute autre enfance, s'ils avaient été mutuellement fille et fils unique. Gus se mit à rire avant d'ajouter.

- Tu serais probablement devenue une enfant roi… Mais oh attend n'étais-ce pas le cas ?

Il ouvrit la bouche mimant quelqu'un de choquer. C'était extrêmement surjoué par contre. Il se mit à sourire en ajoutant.

- La vie aurait été beaucoup moins amusante, c'est un fait.

Pour le sujet qui suivi, peut-être que Gus aurait préféré éviter le sujet. Le problème, c'est qu'il avait récemment fait des reproches à sa sœur sur le fait qu'elle ne se confiait pas assez à lui. Le truc c'est qu'il faisait sans le vouloir, la même chose avec elle. Et puis mince ! Ce n'était pas la révélation du siècle non plus, il n'était pas parfait et il avait probablement le droit à sa marge d'erreur comme tout le monde. Il commença à lui expliquer Alex, son voyage, le norvégien… Et Brooke se mit à parler et cela le fit froncer les sourcils alors qu'il la regardait.

- Non, on ne sait pas disputer… Je l'ai embrassé.

Avant qu'elle ne puisse s'exprimer sur le sujet, il se mit à enchaîner.

- Je sais, elle est en couple et ça se fait pas, mais c'était le moment qui voulait ça. Je me suis excusé et elle est quand même parti. On en a jamais reparlé. Je sais, on dirait pas un homme de 38 ans.

Il laissa échapper un léger soupire de sa bouche plutôt déçu de lui même. En parler ne faisait qu'accentuer ce fait là.

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Où est ma petite soeur ?

Gus & Brooke

Un doux rire m'échappe alors que nous discutons. "Je crois qu'on péterait les plombs en même temps. L'hôpital m'obligerait à sortir et toi, on t’attacherait à ton lit, tu vois le tableau ?" Je serais bien tentée de rire tant la théorie est grotesque mais plus j'y pense et plus je me dis que ce n'est pas si fou en fin de compte. Ce serait même probable à vrai dire. "Je vois même très bien." J'ai l'image très clairement en tête : lui tirer dehors par deux infirmiers et moi boudant attaché au lit. C'est ainsi que je me laisse imaginer trente secondes ce que ce serait d'être enfant unique. "Tu serais probablement devenue une enfant roi… Mais oh attend n'étais-ce pas le cas ?" La bouche ouverte en une moue indignée, je lui frappe doucement le bras. "Moi ? C'est l'hôpital qui se fou de la charité ma parole ! Les parents t'adorent, ils te donneraient le bon dieu sans confession." Mes choix ont été beaucoup plus critiqué que les siens, ça c'est sûr. C'était même très agaçant. "La vie aurait été beaucoup moins amusante, c'est un fait." Je n'aurais pas vu ma vie sans Gus à mes côtés, c'est certain. Mais bien décidée à le taquiner, je fais comme s'il aurait été le seul à ne pas gérer la situation. "Tu te serais tellement ennuyé que tu aurais fini tout déprimé." Je hoche énergiquement la tête comme pour paraitre encore plus sûre de ce que j'avance. Et après moult et moult taquineries, nous en venons à parler d'Alex. "Non, on ne sait pas disputer… Je l'ai embrassé." Mes yeux s'écarquillent tant que l'on pourrait croire qu'ils vont tomber de leur orbite. "Hein ? Tu veux bien répéter ? Quoi ?" Je ne m'attendais pas à ça, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais d'où ça sort ça bordel ? Bon, je sais qu'il tient beaucoup à elle mais je ne l'aurais jamais cru capable de passer à l'acte, surtout dans ces circonstances. "Je sais, elle est en couple et ça se fait pas, mais c'était le moment qui voulait ça. Je me suis excusé et elle est quand même parti. On en a jamais reparlé. Je sais, on dirait pas un homme de 38 ans." La mâchoire m'en tomberait presque. Je suis sciée. "On dirait un ado de seize ans oui mais c'est pas le problème. T'as fait ça que parce que le moment s'y prêtait ou il y avait autre chose ? Plus ?" Je pose une question dont j'ai déjà la réponse, je sais, mais c'est la seule manière pour moi de l’amener à me dire ce qui se passe.

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Où est ma petite soeur ?

Brooke & Augustus.

Gus se mit à rire lorsque Brooke parla de lui et de sa relation avec leurs parents. Ses choix n'avaient pas toujours été apprécier, mais il leur avait fait rapidement comprendre qu'il n'aurait pas le dernier mot et ils avaient fini par lâcher l'affaire. Depuis, lorsqu'il recevait quelques commentaires plutôt désobligeants de leur part, il répondait simplement qu'il n'entendait rien et le sujet passait très vite à autre chose. Peut-être que Brooke portait un peu plus d'attention à ce que pouvait dire les parents et forcément, ils insistaient encore plus. Pas étonnant qu'elle était partie d'island Bay tout un moment.

- Peut-être parce que je suis un enfant modèle ? Tu devrais prendre exemple sur moi.

Cela le soulager un peu, de pouvoir parler avec sa sœur de façon plus légère. De ne plus forcément penser à ce qui pourrait lui arriver à l'hôpital, même si le contexte restait difficile à oublier.

- On est d'accord.

Un sourire sincère s'afficha sur ses lèvres alors qu'il tourna son visage vers Brooke. Le sujet se voyait un peu plus sérieux. Disons plutôt que ça mettait mal à l'aise Gus d'en parler. C'était toujours difficile de poser des mots sur des actes, mais peut-être que cela l'aiderait à en parler avec Alex car pour le moment c'était le silence radio comme si rien ne c'était passé. Est-ce qu'ils pouvaient réellement continuer à agir ainsi ? Pas vraiment. S'il avait l'air d'avoir seize ans, elle ne semblait guère en avoir plus en retour.

- Non, je n'ai pas très envie de répéter.

Gus pinça les lèvres se sentant un peu bête. Trop de révélations, tue la révélation, ce n'est pas ce qu'on dit ? Non ? Tant pis. Il haussa ensuite les épaules.

- Oui, le moment s'y prêtait. Je croyais qu'elle m'envoyait un signe. Ça par contre c'est bien un signe que je suis nul pour comprendre ce genre de chose.

Il fit une moue tout en regardant Brooke.

- Je suis un cas désespéré c'est ça ?

CODES c LITTLE WOLF.

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Où est ma petite soeur ?

Gus & Brooke

Peu à peu, c’est comme si le poids que j’avais sur les épaules me quittait. C’est l’effet qu’à mon frère sur moi. "Peut-être parce que je suis un enfant modèle ? Tu devrais prendre exemple sur moi." Je fais comme si je manquais de m'étouffer si bien que je finis par réellement le faire. Ce qui, en fin de compte, me fait éclater de rire : j'en pleure littéralement. Imaginez le tableau, me voilà rouge comme une tomate, pleurant sans pouvoir me contrôler. Une vraie beauté. "Oh oui, un véritable prodige." Je n'arrive pas à prononcer ma phrase sans la hacher tant je suis encore dans tous les états. C'est ce que j'aime avec mon frère, je finis toujours par rire : quoiqu'il arrive. Quand j'y pense, je me dis que c'est un talent incroyable qu’il a, il aurait pu devenir comique. Ou clown du moins. Quoiqu'il en soit, même si j'aimerais continuer de débattre avec lui sur ce sujet aussi hilarant que passionnant, nous avons d'autres chats à fouetter. "Non, je n'ai pas très envie de répéter." Je fais tout pour ne pas sourire, pour me montrer compatissante mais je ne peux retenir une petite remarque sarcastique. "Ça, ça m'étonne tiens." Il faut noter qu'elle est prononcée avec toute la bienveillance du monde, je sais qu'il est dur pour Gus de me parler de ses amours. Il a cependant tord, je serais d'une grande aide ; j'ai toujours été plus douée que lui pour ces trucs là. En plus je connais très bien Alex, il ne m'est pas difficile de deviner ce qui lui passe par la tête quand elle est en face de moi. J'ai toujours su cerner les gens. "Oui, le moment s'y prêtait. Je croyais qu'elle m'envoyait un signe. Ça par contre c'est bien un signe que je suis nul pour comprendre ce genre de chose." C'est possible. Ou ça ne l'est pas. À vrai dire, je me dis qu'Alex aurait bien pu faire quelque chose qui aurait laisser penser à Gus qu'elle ressentait quelque chose de plus. Et c'est peut-être même vrai. "Un signe... C'est vrai que c'est pas généralement le fort des mecs de repérer ce genre de trucs..." Si je reste vague, ce n'est pas pour rien. J'ai une petite idée en tête à vrai dire. "Je suis un cas désespéré c'est ça ? " Je secoue la tête d'un air déterminé. "Mais non, écoutes essaies de l'appeler, de lui parler pour voir où vous en êtes." Et moi de mon côté, je m'arrangerai pour discuter avec elle également, voir ce qu'il en est mine de rien. J'arriverai à lui tirer du nez et en fonction de ce qu'elle me dit, je pourrais conseiller mon frère au mieux. Il est hors de question qu'il se retrouve mal comme j'ai pu l'être par amour. Je ferais tout pour le protéger comme il l'a toujours fait pour moi. "Te prends pas la tête pour ça, je suis sûre que les choses vont s'arranger d'elle-même." Maintenant, le tout est de lui sortir le plus possible cette histoire de la tête. Afin de pouvoir mettre mon plan à exécution par la suite. "Voilà ce qu'on va faire, Ben m'a apporté son ordi, on va regarder ce vieux film qu'on adorait étant gosses : ça va nous faire du bien." Je sais qu'il ne dira pas non, pas alors que je suis malade. Et c'est ainsi que nous nous mettons à regarder ce "chef d'oeuvre", passant somme toute une après-midi plutôt agréable.

FIN

HJ:

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