contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: get out of my way ▬ bailey (#) Mer 2 Mai - 14:34
bailey & isaac
get out of my way
Wellington ferme les yeux sur ses rues calmes et vidées de toute âme. Le soleil s’endort tandis que la lune se retrouve témoin des vies nocturnes, bien plus passionnantes et trépidantes que leurs soeurs, les diurnes. Ellie avait fermé la porte sur un époux au regard fatigué et au bâillement facile et c’était sans soupçon qu’elle avait tourné la clef de la voiture, prête pour une longue nuit de garde. Le mensonge enraciné, Shelby avait enfilé avec calme son costume de fugueur. Pas de chemise bien repassée, pas de smoking bien taillé, la nuit s’annonçait mouvementée par certains règlements de comptes alors il avait jugé qu’un jean, un t-shirt et un cuir feraient amplement l’affaire. Une dernière tape amicale aux deux énormes bergers allemands qui gardent la maison et il enfourche sa deux roues dont le ronronnement vient briser le silence de la ruelle gardienne de ses secrets. Sur la route, il pense à la clope qu’il va se griller en arrivant au Holster mais sa préoccupation principale est son itinéraire : éviter les grands boulevards où traîne la police mais pas non plus les ruelles qui éveilleront la curiosité des commères de la ville. Alors il roule, encore et encore, de plus en plus vite, seul maître du macadam néo-zélandais en cette fraîche soirée de mai.
Puis il arrive à ce carrefour, au coin du casino, le même qu’il emprunte depuis presque vingt ans. Le moteur rugit et Ellie ferait un malaise si elle voyait l’aiguille rouge qui monte sans s’arrêter. Shelby vérifie sa droite : personne. Alors il ne ralentit pas, trace son chemin, quand un éclair dans l’obscurité le percute sur la gauche avec une violence mesurée. Il s’accroche au guidon, mauvais réflexe pourtant universel, alors que la moto glisse sur le flanc jusqu’au trottoir d’en face, finissant sa course dans la haie la plus proche. La voiture encore floue, coupable assurément, s’est arrêtée à quelques mètres de là et une ombre masculine en sort. Shelby s’extirpe de son piège végétal et manque de trébucher en se campant sur ses jambes, putain mais t’es bigleux ou quoi ?! Il secoue vivement la tête, reprenant ses esprits et retrouvant une vision convenable, les mains sur les cuisses. D’ailleurs, la gauche le brûle et il constate l’énorme trou dans son jean taché de sang. Il grogne : ce n’est que superficiel, dieu merci, mais ça fait horriblement mal. Il reprend son souffle et se redresse face à l’inconnu, ça te dit rien les priorités à droite ? Il étouffe un connard qui manque de lui échapper des lèvres lorsqu’il se rend compte que ce n’est qu’un minot qui se tient devant lui. Shelby se retourne sans un mot de plus et entreprend de redresser la deux roues qui gît sur le sol. Ses dents grincent en observant la peinture noire largement écaillée et le repose-pieds complètement tordu. Rien de grave mais assez agaçant pour qu’il sente son sang battre ses tempes au rythme d’un refrain de métal. Fais chier, il appuie le bolide sur le muret voisin et s’accroupit pour constater les dégâts à l’aide de ses mains abîmées par cette étreinte routière.
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Dernière édition par Isaac Shelby le Mer 9 Mai - 0:04, édité 1 fois
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Sujet: Re: get out of my way ▬ bailey (#) Lun 7 Mai - 1:04
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Les habitants de cette grande ville qu’est Wellington s’endorment les uns après les autres, les lumières deviennent de plus en plus rares à éclairer les habitations de ceux-ci. Les véhicules qui circulent normalement dans le courant de la journée sont tous garés, se reposant eux aussi pour un lendemain chargé de bouchons et de kilomètres ajoutés au compteur. Il reste cependant certains imprudents qui osent s’aventurer sur les routes presque désertes, rouler à une vitesse déraisonnable, errer sans but dans les rues de la capitale Néo-Zélandaise. C’est une énième insomnie qui l’a obligé à sortir de son lit, à s’habiller en vitesse et sortir de la maison qu’il squatte pour encore quelques jours. Un besoin soudain d’air frais, une envie de réfléchir à bord de la voiture qu’il vient de se payer. Elle vaut le prix qu’il a payé, c’est-à-dire pas grand-chose. Un déchet ambulant, une poubelle sur roues, voilà le bolide dans lequel il se balade. Le jeune Bradshaw venant d’avoir son permis il y a quelques mois seulement, ce n’est clairement pas la chose pour laquelle il s’inquiète le plus. Depuis qu’il a appris la conduite, il ressent cette unique et même peur de prendre la route lorsque les rues sont bondées. Pourtant, il aime conduire, il aime se vider l’esprit en roulant sans destination. C’est pourquoi, généralement, quand il ose se déplacer par ses propres moyens, il le fait quand la nuit est tombée, que tout le monde – ou presque, est déjà au lit, poings et yeux fermés.
Petit à petit, il se laisse aller à son imagination, repense à tout ce qu’il a vécu ces derniers jours. Il a abandonné ses parents pour des rencontres, des retrouvailles, pour passer les meilleurs et pires moments de sa vie aux côtés de personnes qu’il connaît depuis des années ou qu’il rêve de rencontrer depuis tout autant de temps. Il lui a suffit de quelques secondes à être dans son monde pour oublier de faire attention, poursuivre sa route, taper une moto qui passait par là à une vitesse bien trop élevée. Après le choc, il a la tête qui tourne, celle-ci ayant heurté le volant, sans réellement de puissance. Suffisamment pour qu’il se retrouve sonné, mais il lui en faut peu pour reprendre ses esprits, son inquiétude se portant plutôt vers la personne qu’il venait de rencontrer de la manière la plus violente qui soit. Il sort de sa voiture, s’avance de quelques pas vers le buisson dans lequel il a envoyé son protagoniste. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui demander son état que celui-ci l’agressait déjà verbalement, l’accusait pleinement de cette rencontre catastrophique. ▬ Mais j’t’emmerde. Et toi, tu sais lire à combien sont les limitations de vitesse ? L’envie de savoir comment il va et à quel point sa moto est amochée lui était déjà passée, cependant, il s’en approchait quand même. C’était peut-être une mauvaise idée, le gars avait l’air énervé et bien plus solide que lui, si jamais il décidait de se venger sur lui, il était clairement dans la merde. ▬ Tu vas pouvoir repartir ? Il lui avait suffit de peu pour être dégoûté de cet homme mais, clairement, l’avoir côté passager était la dernière chose qu’il désirait.
Sujet: Re: get out of my way ▬ bailey (#) Mer 9 Mai - 0:56
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Qu’on se le dise, le bitume, ça a mauvais goût. Et malgré ce compteur de vitesse qui a vu le rouge un nombre incalculable de fois, Shelby n’avait jamais mordu le macadam comme il vient de le faire. Sa cuisse le brûle et son épaule le lance d’une douleur étouffée par l’adrénaline mais il est hors de question de faire une étape par la case hôpital. Que madame n’apprenne jamais cet incident ou elle fera une syncope sur le sol de la salle à manger. Avant de reporter son attention vers la moto couchée sur le sol, Isaac crache sa perpétuelle haine tout en retirant son casque, lui aussi bien amoché. La peinture noire s’est incrustée sur la route entre la voiture et le buisson, la lune pour seul témoin. Le gamin s’insurge, rétorque avec arrogance un mais j’t’emmerde toi qui tique dans les oreilles de l’australien qui se retourne vivement. Et toi, tu sais lire à combien sont les limitations de vitesse ? Le plus âgé avale les quelques pas qui les séparent pour toiser l’inconnu dans la pénombre, écoute moi bien gamin, la route est droite alors excès de vitesse ou pas, fallait r’garder. Les deux fautifs ont le regard aussi bleu, aussi insolent l’un que l’autre. Shelby se retient, parce que c’est un mioche, de montrer les crocs et de mordre le premier. Il a la frappe facile et ce qui lui reste de bonne conscience empêche son poing de venir s’écraser sur les joues encore lisses de son adversaire.
Personne ne baisse les armes alors Isaac fait volte face pour rejoindre sa deux roues qu’il appuie contre le mur en pierre. Rien. C’est presque rien. Un soupir lui échappe, entre soulagement et agacement, quand il entend le minot qui se rapproche juste derrière, tu vas pouvoir repartir ? Il se frotte les mains sur le visage, tentant de retrouver un semblant de calme. Les rues sont calmes habituellement. Ce trajet est simple, quotidien et sans emmerdeur pour renverser des motards un peu pressé par leur ego surdimensionné. J’vais juste là, d’un signe de tête, il ne montre ni l’insigne du Holster qui brille dans la nuit, ni les bâtiments juste à côté. Il montre juste une direction, un trottoir, un pâté de maison. On est jamais trop méfiant quand on est le bourreau de ces rues.
Shelby pourrait porter plainte et il aurait peut-être gain de cause. Ou peut-être pas. Le mioche devrait lui payer la peinture amochée et le repose-pied tordu et ce serait une maigre satisfaction que de le faire cracher son pognon. Surtout que des billets, il en a pleins qui dégueulent de ses poches, le loup de Wellington. Son trafic est florissant et la came s’écoule à flot alors à quoi bon s’acharner sur un pauvre agneau sans défense. Ça te ferait trop chier de trimbaler mon cul jusqu’au poste de police, hein, sans un regard pour l’opposant, Shelby se redresse et accroche son casque à une poignée du guidon, et fais moi plaisir, évite de me servir ta fausse pitié de merde. Le dégoût coulait encore des lèvres du minot et nul besoin d’être devin pour traduire l’expression de son visage. Il n’avait aucune envie de venir en aide à son aîné et cette rancœur était réciproque. Alors Shelby retire sa veste et la pose sur la selle, cherchant la motivation pour parcourir les quelques centaines de mètres qui le sépare de sa destination, main dans la main avec sa bécane.
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Sujet: Re: get out of my way ▬ bailey (#) Mer 9 Mai - 11:53
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Depuis qu’il est titulaire du permis de conduire, Bailey n’a jamais connu d’accidents. Que ce soit tout seul en fonçant contre un mur, en se prenant un trottoir en tentant de se garder ou en frôlant une autre voiture en essayant de sortir de sa place, il n’a jamais eu de problèmes avec ses véhicules. Il s’est déjà embrouillé à de nombreuses reprises avec d’autres automobilistes qui roulent trop vite, ou pas assez, qui ont la langue bien pendue et n’hésitent pas à lancer des insultes à tout va. Se garer sur le côté, sortir en fureur de son véhicule et aller engueuler les personnes qui lui sortent par les yeux, ça ne lui fait pas peur. Mais c’est la première fois qu’il pense réellement avoir sa part de responsabilité dans ce qu’il s’est passé. C’est la première fois que deux véhicules entrent en contact à cause de lui, la première fois que l’homme face à lui est blessé. Ça lui semble léger, suffisamment pour ne pas appeler une ambulance, pour ne pas avoir à payer des frais hospitaliers. Suffisamment pour qu’il reparte chez lui sans lui créer plus de problèmes. Enfin, ça, c’est ce qu’il espère au plus profond de lui. Mais l’homme parle trop, l’homme est agressif, l’homme commence à le saouler. Il aboie bien trop pour sa condition, lui aussi a ses torts dans cet accrochage et ce n’est pas un vieux frustré comme lui qui va lui donner des leçons de conduite, ni de vie. L’australien a la mauvaise idée de le suivre jusqu’à sa moto, de lui demander s’il va pouvoir rentrer chez lui facilement. Il n’est pas compatissant, il n’a juste pas envie de se le trimballer dans sa voiture, d’avoir des comptes à lui rendre alors qu’il est tout aussi coupable que lui. ▬ T’es vraiment trop con. Ça sort tout seul. En entendant le mot « police », il prend peur, est obligé de réagir verbalement. Une insulte face à un homme déjà amoché et en colère, c’est certainement pas la meilleure des attitudes à avoir, la meilleure réplique qu’il aurait pu lui sortir. Mais c’est trop tard et il l’a prononcé suffisamment fort pour que son protagoniste l’entende, pour qu’il y réagisse. Mais il n’a clairement pas envie d’aller chez les flics, que ce soit en y allant de lui-même ou en étant dénoncé par ce gars, qu’il commence vraiment à détester au plus profond de son être. Il n’a jamais réellement été informé sur les accidents, une fois son permis en poche, il a ignoré toutes les mises en garde qu’on lui donnait. Est-ce qu’on va lui retirer son véhicule pour avoir causé cet accident ? Son permis ? Le mettre en prison, l’obliger à payer le garagiste pour les réparations, l’hôpital si vraiment le vieux se sent trop mal ? Il soupire longuement avant de se décider à bouger, se plaçant devant la moto d’Isaac, s’agrippant au guidon. ▬ Laisse-moi t’aider. T’as peut-être pas envie de ma fausse pitié de merde mais moi, j’ai pas envie de traîner une fausse culpabilité partout pour un connard qui sait pas ralentir. C’est peut-être les mots de trop. L’homme face à lui n’est pas réellement plus grand que lui en taille, mais au niveau de la carrure, il fait certainement le double.C’est complètement con de sa part de le provoquer en l’insultant, mais c’est sa façon de réagir face à l’adversité. Là, il a juste envie de s’éviter de nouveaux problèmes. Ce n’est pas de la pitié ou de la compassion, juste une aide qui n’est pas forcément la bienvenue pour se sauver la vie. C’est comme ça qu’il agit, Bailey, il joue de tous ses talents pour se sortir des pires situations.
Sujet: Re: get out of my way ▬ bailey (#) Jeu 10 Mai - 23:57
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L’habituel ramassi d’amabilité mélangé avec l’adrénaline qui lui grimpe dans les narines, Shelby a du mal à garder son calme. Il sait pas pourquoi mais ce gamin, il lui casse les couilles. Derrière ces insultes crachées au visage, il y a la peur qui frappe dans ses tympans. Il peut être celui que l’on craint ou bien tout son contraire, il aurait pu perdre la vie, si le choc avait été plus violent. Même le loup de Wellington n’est pas invincible et ne saurait résister à l’étreinte mortelle du macadam. Et les mains agrippées sur le guidon, la bécane à la verticale et le cul saluant les oiseaux, on n’a pas vraiment le temps de se rassurer en se disant que le gars qui vient de nous rentrer dedans, il allait pas si vite que ça. Alors c’est avec le souffle coupé qu’il est sorti du buisson ardent avec un autre que Moïse comme seul spectateur et comme seule âme à proclamer coupable. T’es vraiment trop con, il entend l’aigreur dans la voix du gamin, comme si un mot lui avait déplu. Ce n’est probablement pas le ton arrogant qui l’a dérangé, puis qu’entre ses dents siffle la même mélodie, alors Shelby en déduit que c’est l’évocation de la destination bleu océan qui lui a fait dresser les poils. Ouais, ça doit être ça, il marmonne, presque inaudible, bien trop occupé par la façon dont il allait traverser la route. Et si le minot redoutait le poste de police, Isaac le fuyait encore plus et c’était exceptionnel, les jours où son crâne négligemment coiffé passait le pas de ces portes automatiques. Souvent sous la demande répétée de madame.
Prêt à s'éclipser, il est stoppé net dans son élan par le gamin qui se plante sur sa trajectoire, les deux bras tendus sur le guidon, laisse-moi t’aider. T’as peut-être pas envie de ma fausse pitié de merde mais moi, j’ai pas envie de traîner une fausse culpabilité partout pour un connard qui sait pas ralentir. Shelby inspire lentement et sert les poings sur le guidon, à s’en arracher les ongles. Il se refuse à frapper un mioche pour si peu, mais putain, ce serait mérité et ça ferait probablement un bien fou. J’en ai rien à foutre de ta culpabilité, c’est pas mon problème, comme s’il se sentait coupable lui, Isaac n’éprouve pas une once de remord et reste convaincu que la faute revient au minot. Comme toutes ses erreurs d’ailleurs, aussi nombreuses soient-elles, ne sont jamais vraiment les siennes. Merci la personnalité psychotique, le traitement n’y a rien fait, à ça. Alors d’un coup de guidon brutal il force le gamin à lâcher prise, dégage de là, tu vas te casser un ongle, et entame son pèlerinage vers le casino. Il a fait un pas de côté le jeune, sous peine de voir ses belles baskets souillées par l’énorme roue du bolide qui ne fait que quelques mètres avant de produire un son métallique étouffé. Les yeux clos par l’agacement, Isaac se retourne pour le rouvrir sur une roue arrière à plat, un trou du diamètre d’une pièce de monnaie triomphant sur le côté du pneu. Franchement tu m'fais chier, était-ce à l’intention de la deux roues, du gamin aux bras ballants ou de la ville toute entière : il ne le sait pas lui-même. Machinalement, de la retenue dans les gestes, il sort son téléphone pour constater que lui aussi, ne fonctionne plus, presque plié en deux par l’accident. Dans un accès de de rage éclaire, il achève le cellulaire sur le bitume à ses pieds. Le Holster est tout près mais la bécane ne roule plus alors sa seule option est de quémander de l’aide auprès du gérant et de son énorme pick-up. Il lève les yeux vers la silhouette qui est toujours là, à quelques pas et fulmine de n’avoir pour seule recours le téléphone qu’il doit trimbaler partout avec lui. Quelle putain de soirée de merde. Il ne tend pas la main, persuadé que minot ne prendra pas la peine d’accéder à sa requête, et lui lance, les dents serrées, à défaut d’être aimable, t’aurais pas un téléphone ? La voix éraillée par l’amertume de sa demande, Shelby laisse l’occasion au minot de lui chier dessus. Entre l’expression du visage du deuxième protagoniste et son estomac rongé par cette sensation de tendre la joue pour s’en manger une, il revient sur ses mots, nan laisse tomber, je vais m’démerder.
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Sujet: Re: get out of my way ▬ bailey (#) Mar 15 Mai - 1:28
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Il était venu ici pour retrouver sa mère biologique, pas pour se retrouver à payer des frais à n’en plus finir pour un abruti qui ne sait pas dompter les routes. C’est pour ça qu’il veut l’aider, qu’il veut se faire bien voir le temps de quelques minutes, l’aider à atteindre sa destination et l’envoyer se faire foutre une fois sur place. Sauf que ce gars, il est aussi con qu’il le laisse paraître et la seule chose qu’il trouve à faire, c’est de refuser son aide. Bailey recule de deux pas après un coup de guidon assez violent du propriétaire de la moto, grimaçant légèrement, plus les minutes s’écoulaient en sa compagnie, plus il sentait ses envies d’être agressif augmenter. ▬ Ok, démerde toi. Il se recule encore plus, observant l’homme tenter d’avancer avec son véhicule abîmé, qui s’avoue l’être plus que les deux l’avaient imaginés. Une roue qui n’obéit plus à ses fonctions et un Isaac d’autant plus en colère, voilà le spectacle auquel Bailey aime être spectateur. Il n’aurait rien pu faire de plus s’il avait accepté son aide, mais il prenait un malin plaisir à le voir galérer, comme si le karma y avait joué un rôle important. ▬ Alors, ça avance ? Il le provoquait beaucoup trop. S’il finissait par s’en prendre une, ce serait certainement mérité, mais il avait été bien trop agaçant pour que le jeune Bradshaw tente d’être un tant soit peu poli. Il se rendait compte qu’il n’avait pas pris le temps d’inspecter les dégâts sur son propre véhicule tant il s’était inquiété inutilement pour cet abruti qui se tenait devant lui, sans solutions pour se sortir de ce merdier dans lequel ils s’étaient tous les deux foutus. Il allait retourner vers sa voiture, quand la voix de l’homme se fit une nouvelle fois entendre. Cette fois, il laissait un rire franchir ses lèvres, quelque chose de très désagréable à entendre. Clairement, il se foutait de lui et de sa question stupide. Tellement stupide que, quelques secondes après, avant même qu’il puisse répondre, il avait déjà annulé sa demande. ▬ T’es dans la merde et ça te fait chier de pas avoir de solutions, hein ? Ils auraient très bien pu s’entraider depuis le début mais les échanges entre eux avaient pris une tournure bien différente. Maintenant qu’il avait le pouvoir sur son adversaire de parole, il en profitait clairement, se la jouant sarcastique. Il tournait le dos à Shelby pour rejoindre sa voiture, entrant à moitié dans celle-ci, son corps se penchant sur le fauteuil avant pour attraper sa sacoche qui était à la place du mort. Il en sortait son téléphone, qu’il ne trimballait pas dans sa poche comme 99 % de la population. Finalement, il revenait vers l’homme qu’il avait laissé tout seul durant ce temps, lui tendant son bien. ▬ J’ai quoi en échange ? C’était une question stupide mais il n’avait plus envie de l’aider gratuitement. Voiture contre moto, excès de vitesse contre panneau non respecté. Ils étaient à armes inégales, l’un avait risqué beaucoup plus dans cet accident, il aurait pu y perdre la vie. Mais les deux étaient en torts et puisqu’il n’y avait pas de témoin, les flics n’y pourraient rien. Alors le gars n’allait certainement pas le traîner au commissariat, et encore moins avec un téléphone en rade et une moto qui n’avance plus. C’était la parole d’un jeune homme contre celle d’un vieux gars qui devait certainement traîner des poids morts derrière lui. Il ne risquait rien, il avait réussi à se le rentrer dans son crâne durant les mésaventures d’Isaac avec son véhicule. Le rire, l’excès de confiance, les remarques à la con, c’était une preuve qu’il n’avait plus peur de son interlocuteur. La seule chose qui pourrait le calmer, faire qu’il arrête de penser qu’il peut avoir l’avantage sur lui, c’est si la violence verbale devient de la violence physique. Mais bizarrement, il ne l’en pensait pas capable. Il n’avait visiblement aucune bonne conscience mais il n’était certainement pas assez stupide pour s’aventurer dans des histoires comme celles-ci et se mettre à dos quelqu’un de vingt ans son cadet.
Sujet: Re: get out of my way ▬ bailey (#) Jeu 17 Mai - 11:37
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S’il était en état d’ordonner correctement ses pensées, s’il était capable de réfléchir et de voir plus loin que son aigreur et que la moto qui gît sur le sol, Shelby se rendrait compte que le gamin qui le toise et l’agace lui ressemble plus qu’il ne voudrait l’admettre. Il nierait en bloc, accuserait la jeunesse et finirait par tourner les talons mais le minot qui utilise l’arrogance pour seule défense, qui ne recule pas malgré l'inégalité du combat, possède des traits de caractère qui lui sont propres. A cet âge non plus, Isaac n’aurait jamais flanché qu’importe l’adversaire et il n’aurait pas non plus accordé la victoire à ce vieux con qui s’agite autour de lui. Le plus illustre des inconnus ferait le rapprochement : la même colère, la même attitude et les mêmes yeux bleus. Les deux protagonistes se tournent autour, s’insultent comme deux lions amorçant le combat et ils n’ont pas conscience que dans les jours, dans les mois prochains le passé et le futur leur donneront une bonne leçon.
Et c'est le vieux félin qui baisse les armes en premier, lassé de cette situation et le dos au mur, dans l'incapacité à s’en sortir seul. Sa cuisse le lance, le sang séché commence à accrocher dans les fibres abîmées du jean et même si cette douleur n’est même pas un détail de l’accident, Shelby n’a pas envie d’entamer ce combat gagné d’avance. Près à en rester là, à simplement quitter cette rue sombre sans plus jamais se retourner, il ravise sa demande. Le gamin, sans surprise, en profite pour asséner un dernier coup d’insolence. Il y a quelques années, il aurait réagi de la même manière. Mais va te faire voir, Shelby siffle entre ses dents, la mâchoire crispée pendant qu’il se réfugie dans l’observation de la deux roues. D’une oreille distraite, il entend le mioche faire demi-tour et entrer dans sa voiture. Il soupire, les poings sur les hanche, cherchant une solution dans sa nouvelle solitude mais il est soulagé d'être enfin débarrassé du gêneur. Gêneur qui n’attend pas longtemps avant de refaire une apparition non désirée, j’ai quoi en échange ? L’australien manque de s'étouffer dans un rire sarcastique puis il se retourne vers l’insolent. C’est la même hargne qui brûle dans les billes bleues d’en face mais il ne s’en rend même pas compte. Il ne voit qu’un gamin inconscient de ce qu’il avance, incapable de prévoir la suite des événements, les conséquences de ses affronts. Alors il reste hermétique à la provocation, ça marchera pas ton chantage demerde.
A peine résigné, Shelby fait volte-face et entame le chemin qui le sépare du casino. Personne, à une heure aussi indécente, ne viendra s'intéresser à la carcasse d’une moto sur le bas côté. Il décide donc de prendre le risque d’aller chercher lui-même de quoi se sortir de ce merdier, de quoi apporter la deux roues jusqu’au garage voisin. Avant d’etre trop loin pour devenir une ombre, il termine sans se retourner, rentre chez ta mère gamin, elle va finir par s'inquiéter. Loin d'être un véritable conseil, son attaque avait plus la vocation d’être ironique, provocante, une dernière fois. Parce que le dernier mot était toujours sien. Sauf que cette mère qu’il mentionne, il est loin de se douter qu’il la connaît mieux qu’il ne le pense, qu’il a souvent partagé son lit et que le gamin qu’il a laissé planté au milieu de la rue comme un connard n’est autre que le fruit de leur romance.