¡Sorpresa! ∆ Malibu & Gina

J’ouvre les yeux, et tout de suite, le défilé de ma soirée passe. Alcool, danse, mec, encore alcool. Ma tête va me faire sacrément souffrir aujourd’hui, je le sais d’avance. Je me tourne dans le lit, toujours pas décidé à me lever, en plus il n’est que onze heures. Aller, encore une petite heure. Mais quand je sens bouger à coté de moi, je souffle de désespoir. Il n’est toujours pas parti lui ? Il va falloir que je trouve une solution. Dommage que Drew ne soit pas là pour me sortir de la situation. Alors je le secoue, et cri dans son oreille. « Eh ! Eh ! Il faut que tu partes, mon mari va arriver dans quelques minutes ! » Criais-je simplement. Le visage de l’homme dont je ne connais plus le nom me donne envie de hurler de rire, mais je m’oblige à me contrôler, vraiment hâtive qu’il quitte mon appartement. Il se lève en courant, sautant dans son pantalon, et cherchant ses chaussures dans toute la chambre. Je lui montre du bout du doigt chacune d’elles, un sourire aux lèvres en voyant cette scène. Je me lève par politesse tout de même, fermant la porte derrière lui avec soulagement. Je suis officiellement tranquille, et je suis sûr de ne pas le revoir celui là. Un pot de colle en moins. Je me dirige immédiatement dans la salle de bain, prenant une douche et rendant mon allure présentable. Même si, je ne pense pas voir quelqu’un aujourd’hui. La suite logique des choses ? LA FAIM. Après une bonne cuite, c’est la seule chose qui puisse requinquer une femme. Dans la cuisine, je me prépare le plus gras des sandwich, accompagné d’un soda, tout ça devant une vieille émission de télévision. Heureusement que je ne travaille pas. Soudain, quelqu’un tape à la porte, et je prie de toutes mes forces pour que ça ne soit pas l’autre qui revienne. Je me lève pour ouvrir sans grande conviction. Mais je ne regrette en aucun cas de ne pas avoir ignorer ses tapements. Gina, la meilleure de toute se tient devant moi, stupéfaite de la voir en Nouvelle-Zélande, sans que je ne sois au courant. Il faut dire que je reviens tout juste d’un voyage. Elle hurle alors dans mes oreilles fragiles, dans sa langue natale. « ¡Sorpresa! » Je reste bouche-bée, mais tout de suite je saute de joie dans le couloir, l’attrapant dans mes bras. La meilleure nouvelle de la journée. Nous hurlons ensemble, dérangeant surement tous mes voisins, mais qu’importe, je retrouve ma meilleure amie ! Je me recule alors en la faisant entrer dans l’appartement, fermant la porte pour qu’on ne nous entende plus. « Mais qu’est ce que tu fais là ? » Demandais-je, toujours autant excitée par son arrivée. Je la fais entrer dans le salon avec moi, nous asseyant dans le canapé, ou je récupère mon repas, parce que je n’oublie jamais la faim. « Désolé, gueule de bois. T’as le chic pour ton arrivée toi ! T’en veux ? » Enchainais-je, proposant aussi une boisson. J’ai hâte qu’elle me parle du pourquoi du comment elle se retrouve à Island Bay.

C’était la bonne nouvelle de la journée. Le retour de ma meilleure amie en ville. Ou plutôt son arrivée. Je ne sais pas pour combien de temps, mais je savourerai chacune des minutes passées avec elle. Enfin un visage plaisant à voir. Bien que mon partenaire de la nuit ne fut pas dégueulasse, je préférais nettement celui-ci. J’aimerais tellement retourner au temps ou nous jouions et nous baladions dans les couloirs du grand hôtel de son grand-père. Nous étions jeunes et nos esprits étaient remplis de rêves plus fous les uns que les autres. Et même si tout ne s’est pas réalisé comme prévu, j’ai l’impression qu’on n’a pas trop mal réussi quand même. Mais, le Costa Rica, ses quatre années merveilleuses, c’était vraiment la meilleure période de mon enfance. Nous nous installons, et elle refuse ma proposition de sandwich. « En plus, la nourriture ici est bizarre. Vous avez vraiment des goûts spéciaux. » Ajoute-t-elle en refusant, me faisant rire. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. J’ai mangé des plats immondes dans son pays. « Tu rigoles ou quoi ? avec tous les assiettes pourries que tu m’as fait manger ! » Dis-je en guise de réponse et nous rions ensemble. « Et en plus, il fait froid en Mayo, non mais qu'est-ce que c'est que ce pays ??? » Je lève les yeux au ciel, elle commence déjà à se plaindre de mon pays, ça va pas le faire. Mais faut dire que les températures costaricaines et néo-zélandaises ne sont pas les mêmes. Elle ne vient pas pendant la meilleure période aussi. « C’est l’hiver idiote ! » Je ne dirais pas non plus que ses fringues ne sont pas les plus appropriés en même temps. Mais je me tais, ne voulant pas réveiller la colère de ma meilleure. Nos gros caractères font souvent des étincelles, il faut dire. Elle enchaîne, appuyant sur le fait que je m’amuse sans elle. « Heureusement que je ne t’attends pas, je serai devenue une vieille fille sinon. » Répondais-je pour dire depuis combien de temps, j’attends son arrivée ici ! Alors, cette fois, elle m’annonce que nous allons sortir, ENCORE. Et pour fêter quelque chose en plus. « T’es enceinte ? » criais-je en sautant du canapé, ma bouche tombant de mon visage. « Non non non ! Tu vas te marier ? » Continuais-je, toujours sur un ton surexcité. Je bouge dans tous les sens, attendant une réponse de la part de ma meilleure amie. « Non ! TU TE MARIES PARCE QUE T’ES ENCEINTE ? » Je me mets à rire, parce que je ne peux pas croire une théorie pareille. Je me rassois tranquillement, essayant de la laisser parler. « ok, je t’écoute. Dis moi ce qu’on fête ! On va picoler là-dessus, crois-moi. » Dis-je, prenant mon air sérieux, même si je garde en moi mon rire prochain.

« Et bien choisi la bonne saison pour me rendre visite la prochaine fois ! » Criais-je presque à ma meilleure amie, qui commence déjà à m’enquiquiner en critiquant mon pays. Mais c’est vrai que c’est elle, le temps est dix fois plus agréable. Chut, on dit rien. On continue quand elle me dit ne pas l’attendre pour la fête. Encore heureux. Elle ne vient pas souvent ici, et dieu sait combien j’aime m’amuser. Bien qu’en réalité, j’avoue, je préfère clairement les soirées en sa compagnie, parce qu’elle et moi somme inséparables. Et ça, ce soir, les néozélandais ne vont pas manquer de le savoir. Ils vont comprend qui est notre duo. Gina et Malibu, Malibu et Gina. Alors, elle veut m’annoncer quelque chose. Je me lève, m’imaginant déjà des milliers de scénarios. J’insinue qu’elle est enceinte, ou mariée, ou mariée parce qu’elle est enceinte. Je la fais rire, et je comprends que j’ai tout faux. Alors quoi ? Je suis bien trop impatiente. Je m’assois en tailleur sur le canapé en face d’elle, sautillant de hâte. « T'as finis là ? Ou t'as encore d'autres théories estupidas ? » Je ris alors, avec elle. Si elle savait tout ce qui me passe par la tête. « Beaucoup. » Dis-je doucement en levant les yeux au ciel mais en faisant mine d’être sérieuse pour la laisser parler. « Je m'installe ici ! Je suis désolée mais tu vas devoir me supporter tous les jours ma vieille. » Je reste bouche-bée, je ne bouge plus, la fixant. Mais très vite, l’excitation vient et je saute de joie dans l’appartement, criant que je n’en reviens pas. Je ne cherche même pas à savoir pourquoi elle veut vivre ici que je saute dans ses bras, heureuse et surtout, hystérique. « Oh mais c’est tellement génial ! Ma Gina va devenir néozélandaise ! Quelle blague ! » Dis-je morte de rire. Je n’aurai jamais parié là dessus. C’est notre rêve depuis toujours : vivre ensemble au même endroit. Depuis mes trois années au costa rica, on ne fait que se retrouver pour quelques jours dans nos pays respectifs, mais jamais nous ne vivons vraiment au même endroit. Je voulais la rejoindre une fois, mais mon travail m’a obligé à rester dans mon pays natal. « Mais, qu’est ce qui te fais venir ici ? Hormis moi, bien sûr. » J’imagine que cela à un rapport avec le décès de son grand-père, qui l’a beaucoup touché. C’était un homme tellement bon, je ne peux pas le nié. Alors peut-être qu’elle a besoin de trouver ses repères ailleurs, je ne peux pas lui en vouloir. J’ai quitté New-York pour ces raisons là. « Et l’hôtel ? » Demandais-je presque inquiète pour l’endroit ou notre amitié est née. « Je vais chercher le champagne. » Dis-je en courant le prendre dans le frigo, accompagné de deux flûtes. L’écoutant parler de loin.

Je prends des nouvelles furtives de ma meilleure amie, mais soyons honnêtes, j’ai surtout très envie de passer une soirée à picoler en nous raconter nos histoires d’amour, ou plutôt de cul, et critiquer toutes les petasses que nous croisons dans notre vie. Même si nous passons des heures au téléphone à le faire, c’est jamais pareil que devant un verre. Je lui demande alors ou en est l’hôtel de son défunt grand-père, un homme adorable que je regrette de ne pas avoir revu avant qu’il parte. « C'est ce qui m'a fait partir, mon oncle fait n'importe quoi et j'en avais marre de voir ça. Esté pendejo. » Pauvre homme, il ne sait pas qui elle perd maintenant que j’ai retrouvé Gina. Je lui souris, ne voulant pas raviver des mauvais souvenirs. « Tu seras bien mieux avec moi ici mi amor ! » Lui répondais-je avant qu’elle me demande de l’alcool plus fort. Rien t’étonnant de sa part. Heureusement, j’ai toujours ce qu’il faut dans mon appartement. « Téquila !! » Criais-je à l’autre bout de l’appartement, attrapant deux verres. « C’est de la tequila d’ici alors je te promet la meilleure de ta vie. » Ajoutais-je en attrapant la bouteille au dessus de la télé, la rejoignant sur le canapé aussitôt. Je nous serre alors, lui donnant le verre dans la main pour trinquer à son arrivée. « Au comeback du duo le plus parfait du monde. » Dis-je en claquant mon verre contre le sien, renversant un peu d’alcool sur mes genoux, et buvant aussitôt dans mon verre. « Je te préviens, tu peux rester là mais tu déranges pas mes nuits, c’est le défilé en ce moment. » Avouais-je pour qu’elle comprenne qu’elle risque de croiser souvent des hommes et des femmes différents le matin.