contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Dim 7 Aoû - 21:19
Imagine, you and me… and him
Si mes nuits auraient toutes les raisons d’être agitées, ce sont surtout celles de ma femme qui le sont ces derniers temps. Shay est plus qu’anxieuse, elle est angoissée. Je le fus, moi aussi, à l’époque où notre projet de bébé voyait à peine le jour. Ce jour où elle m’a balancé de but en blanc qu’elle voulait un bébé. Un vrai bébé, un bébé à nous. Un vrai bébé… bien sûr qu’il est vrai le bébé qu’on veut, mais je veux dire, concrètement, un bébé à nous, qui vient de nous. Mes ovules ont été prélevés, ils sont congelés et demain matin, nous procèderont à l’insémination. Après trois tentatives, dont deux fausses couches et une grossesse extra-utérine, nous n’avons pas l’esprit tranquille, elle encore moins. Je pense pouvoir soupçonner la douleur qu’elle ressent, sans jamais l’avoir ressentie mais je ne peux rien affirmer. Shay parle beaucoup, elle a besoin de verbaliser pour expier, et moi je ne sais pas le faire, en tout cas je ne savais pas le faire autant avant de la rencontrer. Elle m’a appris beaucoup de choses, comme le fait que je pourrais un jour prétendre au rôle de maman. On se bat de toutes nos forces pour le devenir, vraiment. On fait tout ce qu’on peut, et demain sera jour de vérité. Ma femme s’agite dans son sommeil, entre les draps, en nage, les larmes roulant sur ses joues bien malgré elle. Alors je pose une main sur son front, et glisse une main sur sa joue. «Chut… Bébé, c’est fini. C’était juste un mauvais rêve, calme-toi… Je suis là, je suis là… » Je murmure à son oreille, la laissant s’accrocher à moi, sentant son cœur battre contre le mien. Le sien bat la chamade, le mien tente d’apaiser le sien. Je me positionne sur le côté, la gardant entre mes bras, pour embrasser doucement son cou tout en caressant ses cheveux de façon régulière. « Rendors-toi, tout va bien se passer, demain on sera futures mamans. Je t’aime mon amour. » Il faut encore que les embryons tiennent mais je sais que je ne peux pas laisser les doutes qui m’envahissent, l’envahir elle aussi. Je l’aide à se rendormir, sous mes baisers, elle finit par s’apaiser et retrouver le sommeil, mais pas moi.
Il est 5 h et je tourne en rond sur la terrasse, une tasse de café à la main, je dois en être à mon troisième. Dans une heure et demie, je réveillerais ma femme, en douceur, et nous nous préparerons pour l’hôpital, pour le grand jour. Même si nous avons déjà eu à le vivre trois fois auparavant, ce n’est pas pour autant la routine, bien au contraire, chaque fois est un moment tendu, un moment d’excitation aussi. Je bosse sur quelques dossiers que je refuse de lui laisser voir, elle est trop sensible et puis je ne tiens pas à ce qu’elle sache à quoi ressemble le monde que je connais. Je la protège de tout, à chaque fois que j’en ai l’occasion. Dans cette pièce où je passe mon temps et que j’appelle bureau, se trouvera sans doute la chambre de notre futur enfant, en tout cas c’est l’idée que j’en ai, et je sais que Shay a la même, même si elle a la pudeur de ne pas me faire savoir que mon petit cocon ne sera bientôt plus le sien. Je trouverais un autre endroit où bosser, je ne m’en fais pas. Il est l’heure, et je monte réveiller ma dulcinée avec un plateau. Du jus d’orange, du Nutella, je sais qu’elle adore ça, peut-être pas autant que moi, quoi que ! Un thé, un peu de lait, des tartines de pain beurré, de la confiture. J’ai prévu grand, mais je le fais toujours quand il s’agit d’elle, à vrai dire, je le fais toujours pour tout. Je vis à fond, jamais à moitié, je ne sais pas le faire et je refuse de le faire de toute façon. Je ne peux vivre que pleinement, c’est ma seule façon de ne pas me perdre.
Je dépose le plateau sur le bout du lit. C’est risqué quand on connait mon adresse légendaire. Je suis un peu brusque, déformation professionnelle, mais elle m’aime comme ça. Shay m’aime pour tout un tas de raisons que je ne comprends pas, mais elle et moi, je sais que c’est pour la vie. J’ai accepté cette alliance, c’est sans doute encore plus significatif de mon amour que le fait de lui faire un bébé. Je pose un genou sur le matelas, embrasse tendrement le haut de son dos, dénudé, puis glisse un bras autour d’elle tandis qu’elle est allongée sur le dos. « Bébé, c’est l’heure. Bonjour. » Elle tourne la tête vers moi et je lui souris, tendrement, de toutes mes dents, posant mon index sur ses lèvres avant de le remplacer par les miennes. « C’est le grand jour aujourd’hui… Comment tu te sens ? » Du bout des lèvres en la regardant dans les yeux, y transmettant tout l’amour que je ressens pour elle.
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Dim 7 Aoû - 22:11
❝ Imagine, you and me… and him ❞ Lukas & Shaelyn
J’ai mal, je hurle, la main de Lukas dans la mienne, je me concentre sur sa voix qui tente de me rassurer. La sage femme me force à me détendre mais je sens que quelque chose ne va pas, mon obstétricien a un air paniqué et j’entends entre deux murmures à la sage femme qu’il y a un problème. Elle revient vers moi et tente de rester calme pour ne pas que je m’inquiète outre mesure. « Mme Lawson, le cordon est enroulé autour du cou du bébé, il va falloir accélérer un peu, je compte sur vous pour tout donner, il faut que nous puissions lui venir en aide au plus vite. ». Je souffle, serre un peu plus la main de mon épouse et après un regard désemparé vers celle à qui j’ai promis amour et fidélité pour le restant de mes jours. « Chut… Bébé, c’est fini. C’était juste un mauvais rêve, calme-toi… Je suis là, je suis là… » Je sursaute et ouvre les yeux d’un seul coup, en nage, le souffle court et le coeur battant à tout rompre. Je me retourne et me réfugie dans ses bras, tendant de me sortir de ma torpeur, de ce rêve horrible que je viens de faire. Je me concentre sur son souffle, son odeur, la douceur de sa peau, ses caresses et les baisers qu’elle dépose sur moi pour tenter de me calmer. « Rendors-toi, tout va bien se passer, demain on sera futures mamans. Je t’aime mon amour. » Je referme les yeux, tentant de me concentrer sur ses mots. Elle m’aime, c’est tout ce qui importe. Doucement, je retourne dans les bras de Morphée mais ne repars pas dans mon cauchemar, et c’est tant mieux. J’ai besoin de dormir pour être en forme demain matin, je veux que ça fonctionne.
Je sens le matelas bouger légèrement et un baiser déposé sur le haut de mon dos me réveille doucement. J’esquisse un sourire et prends une grande inspiration avant d’ouvrir les yeux. Je m’étire un peu. « Bébé, c’est l’heure. Bonjour. » Je me retourne et passe ma main sur son bras qui m’entoure. Son doigt vient se poser sur mes lèvres avant qu’elle ne le remplace par ses lèvres et je me délecte de son baiser, avant de soupirer. « C’est le grand jour aujourd’hui… Comment tu te sens ? » Je peine un peu à ouvrir les yeux, il est tôt, mais l’odeur du petit déjeuner et la vision délicieuse de ma femme au réveil ne peuvent que me mettre de bonne humeur. « Ça va, un peu secouée par mon cauchemar mais ça va. J’ai hâte. » J’ai hâte, mais je suis quand même angoissée, il ne faut pas croire. Après avoir vécu deux fausses couches et une grossesse extra-utérine, j’ai de quoi avoir un peu peur que ça ne se passe pas bien. Mais je dois rester positive, garder espoir, c’est important pour nous. Je suis sûre que cette fois sera la bonne, que tout ira bien, que je porterai notre enfant, et que nous deviendrons mères. Je me redresse sur mes coudes et regarde le plateau qu’elle a déposé sur le lit en souriant. « Tu es levée depuis longtemps ? » Je la regarde à nouveau et tends le bras pour attraper son menton et rapprocher son visage du mien. Je l’embrasse et plisse un peu les yeux. « Je suis sûre que tu es à ton 3ème café au moins. » Je fais une petite moue et lève les yeux au ciel. « Merci pour le petit dej mon amour. » Je lui souris et m’assieds en tailleur. « Tu as mangé ? Tu manges avec moi j’espère ! Tu as besoin d’autant de forces que moi ! » Même si c’est sur moi que l’intervention aura lieu, j’ai besoin qu’elle soit avec moi plus qu’elle ne l’a jamais été.
Nous prenons calmement notre petit déjeuner au lit et je file m’habiller pour ne pas que nous soyons en retard. Je déteste ça. Et même si je me doute que le gynéco sera en retard comme il en a l’habitude, c’est une forme de politesse que d’arriver à l’heure. Ça aussi j’essaie de faire changer Lukas sur ce point. Elle n’a jamais été la femme la plus ponctuelle que je connaisse, sûrement les vestiges de sa jeunesse dorée et cette faculté à croire que tout lui était dû. Après ma douche, j’enfile un jean taille basse dans les tons beiges et une chemise blanc cassée d’un tissus incroyablement fluide. Je retrousse mes manches et chausse de simples escarpins crème avant de passer au maquillage, simple et efficace. Une fois fin prête, je vérifie que j’ai tout ce dont j’ai besoin. « Chérie ? Tu es prête ? » Lukas descend avec un jean élimé comme elle en a l’habitude et un t-shirt plutôt simple qu’elle agrémente de sa veste en cuir qu’elle ne quitte jamais. Je lui tends la main qu’elle prend sans plus tarder et je dépose un baiser dans son cou avant que nous quittions notre appartement New Yorkais. Aujourd’hui, c’est en taxi que nous nous dirigeons vers la clinique, en silence alors que mon regard pensif parcourt les rues à la vitesse de la voiture jaune. Nous arrivons à la clinique et je prends une large inspiration avant de sentir la main de Lukas s’introduire dans la mienne. « Ça va aller hein ? »
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Dim 7 Aoû - 23:28
Imagine, you and me… and him
« Ça va, un peu secouée par mon cauchemar mais ça va. J’ai hâte. » Je comprends ses cauchemars, parce que je fais les mêmes, je refuse de lui dire, la différence est là. Combien de fois en garde de nuit, je m’endors dans mon bureau au commissariat et cache le sommeil agité qui est le mien depuis des mois ? Je ne veux rien lui dire et bizarrement je ne fais de cauchemars que quand je suis loin de ma femme, comme si mon inconscient comprenait que je devais être la personne forte de notre couple face à tout ça. Mais je ne suis pas tranquille, je suis morte de trouille, comment pourrais-je être maman sans en avoir eu une moi-même ? Quel exemple suivre ? Quel exemple lui donner ? Quel genre de maman je serais ? Je l’aimerais ce bébé, plus que tout au monde, je le sais, mais comment je pourrais me positionner face à lui ? Shay a tout en tête, comme si ce n’était qu’une évidence pour elle.
« Tu es levée depuis longtemps ? » « Je ne me suis pas recouchée, j’ai pas réussi. » Je prends sa main pour la rassurer, ce n’est pas de sa faute, même si elle va se poser la question. Elle ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir si elle est responsable de mon bonheur ou pas. Evidemment qu’elle l’est, je n’ai qu’elle. J’ai encore mon frère et mon père, mais pour être tout à fait honnête, le fait que je fasse ma vie avec une femme l’avait déjà un peu achevé le vieux, mais signer pour une vie de flic, ça a fini de l’enterrer. Je m’en fous, j’ai Shay, ma femme vaut sans doute tout le soutient qu’il a pu m’apporter en toute une vie. J’ai rencontré Shay un soir du 4 juillet, et je ne l’ai plus jamais quittée. Comme quoi le destin… « Je suis sûre que tu es à ton 3ème café au moins. Merci pour le petit dej mon amour. » Je préfère ne pas répondre, elle saura si je mens ou pas. Autant je sais le faire comme une reine face à mon boss, autant le faire face à ma femme est impossible. « Tu as mangé ? Tu manges avec moi j’espère ! Tu as besoin d’autant de forces que moi ! » Je ne peux lui refuser quoi que ce soit et encore moins ce matin. Je me force à croquer dans une tartine, et la repose aussitôt. Je ne suis pas en forme, en tout cas pas assez pour avaler quoi que ce soit, j’ai l’estomac complètement noué. De savoir qu’elle passera par une anesthésie, par une batterie de tests, qu’elle le fait sans broncher et qu’elle le fait pour nous deux. Je trouve ça magnifique qu’elle puisse porter mes propres ovules, mon bébé, dans son corps à elle, c’est notre bébé plus que jamais.
Nous partons nous préparer, mais je suis incapable de le faire dans le silence. Mon truc à moi, c’est le bruit, la musique, mais un fond sonore, peu importe lequel il est. En emménageant avec Shay, j’ai débarqué avec ma collection entière de vinyles, elle ne m’en a toujours pas tenu rigueur et leur a même trouvé une place de choix. J’en passe un le temps d’enfiler un de mes vieux jeans, mes meilleurs compagnons, et un t-shirt des Clash. Une grosse paire de baskets blanches pour parfaire le tout et ma veste en cuir que je porte comme une armure dès que je franchis la porte de cet appartement. « Chérie ? Tu es prête ? » «Où est-ce-que j’ai foutu mes clés ?! » Je suis nerveuse au possible et passe mon temps à râler après tout et rien, ce tempérament de feu plaît à ma femme, paraît-il, ou l’amuse, mais ça fait tellement partie de moi que je ne le contrôle même plus. Nous partons pour la clinique, dans un yellow cab si cher à mon cœur. Je suis une vraie New-Yorkaise, pure souche, j’aime cette ville, je suis née dans cette ville, je suis on ne peut plus attachée à ces racines. C’est mon identité toute entière qui est new-yorkaise. Chacune de ses coutumes, été comme hiver. Central Park, les patineurs, la neige, Brooklyn que mon père déteste, les Knicks, les Yankies, tout ça, c’est tout ce que j’aime. Mais pas autant que j’aime ma femme. Après s’être enregistrées à l’accueil, nous nous devons d’attendre en salle d’attente et je prends la main de Shay, ayant besoin d’être rassurée plus que jamais. « Ça va aller hein ? » « Ouais, ça va aller mon cœur. Tu vas tomber enceinte, on va avoir un bébé magnifique, et on galèrera toute son adolescence. Et une fois l’adolescence passée, on s’endettera sur 20 ans pour lui payer ses études, la meilleure université qui soit. Et tu sais quoi ? Même si on n’en dort pas la nuit, de savoir où il passe les siennes ou s’il rentre bien sans encombre, et ben on va adorer ça. » J’ai cette façon bien à moi de voir les choses, cet humour particulier, pas toujours très drôle, mais elle sait que ça part d’un bon sentiment. Je serre sa main dans la mienne et la prend contre moi, embrassant tendrement ses cheveux.
Elle finit par être appelée à se préparer, et je ne loupe aucune des étapes, je l’aide, l’accompagne, je lui souris pour la rassurer, ravalant mes doutes et mes angoisses. Je peux l’accompagner jusqu’à l’entrée du bloc opératoire. Je glisse une main sur sa joue, et l’embrasse, le plus tendrement possible. «Va faire notre bébé mon cœur, quand tu sors de là, je m’occupe de ton bonheur. Je te promets qu’il pourra plus rien nous arriver. » J’y crois, sincèrement, un peu trop peut-être, mais je m’en fous, elle a juste besoin d’être rassurée. Je la laisse partir au bloc après un long câlin, et plein de promesses. Et commence la lente agonie. Celle de l’attente. Je tourne et retourne dans cette foutue salle d’attente, entre trois cafés, plusieurs kilomètres de couloirs parcourus. Et quand enfin j’ai le droit à des nouvelles de ma femme, qui se trouve en salle de réveil, il me faut encore attendre que l’anesthésie se dissipe.
Elle finit par être remontée en chambre, et je reste tout près d’elle, sur le fauteuil, sa main dans la mienne, sur laquelle je fini par m’endormir à mon tour. Elle doit sortir ce soir, mais il va lui falloir du temps pour se remettre, et je passerais le mien à en prendre soin. Elle sait à quel point je peux être attentionnée, elle ne le sait pas, mais j’ai déjà tout prévu pour elle. Pour la garder au chaud à la maison, elle n’aura qu’une mission : se reposer.
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Lun 8 Aoû - 21:57
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« Ouais, ça va aller mon cœur. Tu vas tomber enceinte, on va avoir un bébé magnifique, et on galèrera toute son adolescence. Et une fois l’adolescence passée, on s’endettera sur 20 ans pour lui payer ses études, la meilleure université qui soit. Et tu sais quoi ? Même si on n’en dort pas la nuit, de savoir où il passe les siennes ou s’il rentre bien sans encombre, et ben on va adorer ça. » Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire amusé à sa description, c’est exactement ce dont j’avais besoin. Un peu d’humour, et malgré tout beaucoup d’espoir. J’ai besoin de sentir qu’elle en a envie autant que moi, que tout ce qu’on a vécu avant aujourd’hui ne nous bloque pas, ne nous empêche pas d’espérer que cette fois sera la bonne. J’y crois, mais j’ai besoin que ma femme y croit aussi. C’est ce qui est le plus important pour moi. Je serre sa main dans la mienne et m’assieds dans la salle d’attente que notre gynéco veuille bien nous recevoir. Je dois passer au bloc assez rapidement. Il ne tarde pas à venir vers nous et nous nous levons toutes les deux, alors que je lâche la main de ma femme à contre coeur, frottant mes mains moites sur mon pantalon. « Mesdames ! Tout va bien ? La fécondation s’est très bien déroulée, mieux encore que les 3 première fois, espérons que cette fois sera la bonne ! » J’esquisse un sourire et regarde mon épouse en lui souriant encore, de plus belle. Ça ira. Ça doit aller. « Je vous laisse aller vous préparer, Martha va s’occuper de vous et je vous retrouverai au bloc après l’anesthésie. A tout à l’heure ! » Je hoche la tête et nous suivons l’infirmière qui nous guide pour que je puisse me déshabiller et enfiler une blouse. Lukas ne me lâche pas, et je voudrais même qu’elle vienne au bloc avec moi. Mais comme il y a quelques jours, je n’ai pas pu l’accompagner, je sais qu’elle va vivre la même chose, pour la 4ème fois. Une fois que les effets de l’anesthésie commencent à faire effet, je peine à garder les yeux ouverts mais garde la main de Lukas dans la mienne. « Va faire notre bébé mon cœur, quand tu sors de là, je m’occupe de ton bonheur. Je te promets qu’il pourra plus rien nous arriver. » Je souris, faiblement, et lui réponds juste en bougeant mes lèvres un ‘je t’aime’ lourd de sens. Rapidement, c’est le trou noir.
A mon réveil, je suis un peu dans le flou, l’anesthésie se dissipe doucement et lorsque j’ouvre véritablement les yeux, je vois ma femme assoupie dans le fauteuil près de moi. Je serre légèrement sa main dans la mienne et elle se réveille alors que je lui adresse un sourire tendre. Je tire à peine sa main pour venir la poser sur mon ventre alors qu’elle se relève pour s’asseoir sur le rebord du lit. « Je crois que c’est un garçon. » Je vois son regard surpris et je ris, légèrement, encore fatiguée. « Ne me demande pas pourquoi, une intuition sûrement. » Je tends la main pour la poser sur sa joue et l’attire à moi pour l’embrasser tendrement. « On va l’avoir ce bébé mon amour. Cette fois c’est la bonne. J’en suis sûre. » Quelques heures plus tard, nous pouvons quitter la clinique et je me laisse guider par ma femme avant de rentrer chez nous, je m’étale dans le canapé en soupirant, passant mes mains sur mon visage. « Tu sais ce que j’ai envie ? Des fraises ! » Je ris un peu et découvre le visage de ma femme qui passe par dessus le dossier du canapé. « Non je plaisante. Tu sais j’ai lu un truc, il parait que pour que l’insémination se passe au mieux, il faut faire l’amour pour que ça mette tout en ordre ! » Je me redresse un peu et lui vole un baiser avec une bouille amusée. « Je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit mais je peux te laisser faire ! » Je ris légèrement et me mets à genoux avant de passer mes bras autour du cou de mon épouse, alors que le dossier du canapé nous sépare encore. « Tu m’aimeras toujours autant, même quand il sera là ? » Je crois que les doutes d’une femme enceinte commencent déjà à me faire tourner la tête. Ça commence bien !
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mar 9 Aoû - 0:09
Imagine, you and me… and him
On en a vu tellement des médecins, des gens prêts à nous dire comment ça allait se passer, à nous rassurer, à nous assurer que les résultats seraient là… Et si pour me blinder je tente de prendre ça de façon scientifique, il n’en n’est rien. Ce n’est pas qu’une intervention chirurgicale, on fait un bébé. C’est moins glamour, moins charnel, moins… Mais l’amour que nous ressentons l’une pour l’autre est bel et bien réel. Je ne peux dire le contraire, ma femme est tout ce que j’ai, elle est vraiment ma planche de salut et je ne pourrais ivre sans elle, et maintenant, sans ce bébé. Je ne cesse de lui dire que si ça ne marche pas, on aura tout de même une belle vie toutes les deux, mais il manque un bébé à notre bonheur le plus total. Un enfant. Un petit nous. Former une vraie famille, j’en rêve autant que j’en ai la trouille. Quel genre de mère je pourrais être pour ce bébé ? Je ne sais pas à quoi ressemble une maman, en tout cas pas comment je pourrais le devenir. Sans exemple, sans savoir qui être. Que pourrais-je faire pour le rassurer, pour l’aider à grandir, pour être tout près de lui quand il n’ira pas bien, quand il fera un cauchemar ? Je ne doute aucunement de l’aimer de tout mon être, mais est-ce-que ça suffira ? Shay ne cesse de me rassurer, de me dire que tout ira bien, que je serais une super maman, que l’amour peut suffire, mais je ne crois pas moi. Sans doute que mon père m’aime, mais il le fait mal, et en m’aimant de cette façon, il m’a fait énormément de mal. Je ne veux pas qu’il en soit ainsi pour elle, pour lui, pour ce petit être à venir.
Je fini par trouver le sommeil, malgré moi, tout près de ma femme, dont je ne quitte pas la main. Je ne suis plus capable de m’endormir paisiblement loin d’elle. Elle finit par se réveiller, et tout de suite, elle use de son humour si délicat, bien moins graveleux que le mien, et tant mieux, je ne suis pas délicate, elle l’est pour deux. Je ne suis pas toujours très subtile non plus, elle oui. D’un geste, elle m’incite à monter sur le lit, tout près d’elle, et je m’exécute, prenant garde de ne pas lui faire mal. Elle se sent toujours endolorie après une intervention. Je passe une main dans ses cheveux, l’embrasse sur le front et recueille ses intuitions. « Je crois que c’est un garçon. Ne me demande pas pourquoi, une intuition sûrement. » Je fronce légèrement les sourcils d’incompréhension et souris, malgré moi. Je dépose un doux baiser sur ses lèvres, je suis toute en douceur quand il s’agit de prendre soin d’elle. Quand il s’agit surtout de chercher à compenser tout ce qu’elle subit pour nous, pour notre bonheur, pour notre famille. « On va l’avoir ce bébé mon amour. Cette fois c’est la bonne. J’en suis sûre. » « Oui, cette fois c’est la bonne. » Je voudrais m’en convaincre en tout cas. Je ne suis pas certaine que ça le soit, mais après tout, si on n’y croit pas, comment ça pourrait arriver ? Shay est à fond dans le karma et tout ce qui touche à ce que je ne comprends pas, mon esprit cartésien est bien trop présent pour que je ne me laisse convaincre par ce que je ne peux pas voir ni comprendre.
Nous rentrons, et comme à chaque fois, je la sors religieusement de sa boite comme pour la remettre sous verre ensuite. Je conduis prudemment, chose que je ne fais que rarement, mais quand elle est là, c’est comme un automatisme. Je la dépose sur le canapé et pose son sac derrière celui-ci. Je m’affaire à le ranger, à ranger son contenu, Shay aime bien l’ordre, moi je m’en fous. Je ne remarque même pas quand tout n’est pas à sa place, quand il y a un bordel monstre comme elle le dit, je m’en fous tellement que je pourrais vivre dans le carnage le plus total que ça me rassurerait ! « Tu sais ce que j’ai envie ? Des fraises ! » « Ca compte pas, t’as toujours envie de fraises. » Je ris en passant ma tête par-dessus le dossier du canapé. Shay aime les petits plaisirs simples de la vie de tous les jours, moi j’aime la mal bouffe et les sodas, mais on trouve un terrain d’entente. « Non je plaisante. Tu sais j’ai lu un truc, il parait que pour que l’insémination se passe au mieux, il faut faire l’amour pour que ça mette tout en ordre ! » J’explose de rire, je ne peux m’en empêcher, Shay et ses lectures, j’ai vraiment l’impression d’être un foutu bonhomme à ses côtés. « Continue de lire mon amour ! » Je ris encore une fois, et range la totalité de son sac en sortant simplement une pile de fringues pour les poser sur la table, j’ai fait l’effort. « Mais si c’est pour la bonne cause après tout… » « Je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit mais je peux te laisser faire ! » «Mais tu vas me laisser faire, j’ai un tas de choses à remettre en ordre. » Elle se met sur ses genoux et je glisse mes mains le long de ses bras, en l’embrassant, tout sourire encore une fois. Je ne peux m’empêcher de le faire, rien de la voir me sourire est contagieux sur moi. « Tu m’aimeras toujours autant, même quand il sera là ? » Je plonge alors mon regard dans le sien et l’embrasse aussi tendrement que je le peux. « Shay, je t’aime un peu plus à chaque fois que je me réveille au petit matin. Tu vas porter notre bébé, tu portes notre bébé, comment il pourrait en être autrement ? Et quand il sera là, ben je t’aimerais deux fois plus, mais je sais même pas si c’est possible… » Je l’aime déjà beaucoup trop. J’ai le fort sentiment de tout lui devoir. « Mais maintenant tu t’allonges, parce que le médecin a dit qu’il te fallait beaucoup de repos, et que là tout de suite, j’ai besoin de te faire l’amour. » Je viens prendre place sur elle, une jambe de chaque côté des siennes. C’est comme si elle était en sucre, j’ai presque peur de la toucher et de lui faire mal. Je dépose de doux baisers sur ses lèvres, puis dans son cou. Délicatement, j’ouvre ses jambes à l’aide d’une des miennes et l’embrasse amoureusement. « J’ai très très envie de toi, arrête-moi si… » Si j’en viens à m’emballer un peu trop vite. Shay me rend dingue, je sais que je suis bien plus en demande qu’elle, et je fais ce que je peux pour accorder nos désirs. Je l’aime assez pour y trouver mon compte. Je m’apprête à lui faire l’amour, le vrai, celui qu’on n’offre pas à tout le monde et sans doute à très peu de personnes dans la vie. Il n’y a jamais eu rien d’autre que de l’amour entre nous, nous sommes raisonnables, Shay en a besoin, de se rassurer en restant dans le rang. « Tu veux qu’on monte dans la chambre ?... » Murmurant à son oreille en réitérant mes baisers.
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mar 9 Aoû - 9:27
❝ Imagine, you and me… and him ❞ Lukas & Shaelyn
« Ca compte pas, t’as toujours envie de fraises ». Je ris un peu avec elle, elle n’a pas tout à fait tord, et c’est bien en ça que ça n’est pas annonciateur de ma grossesse. Je continue sur ma lancée en lui disant qu’il faudrait qu’on fasse l’amour. En général, ce n’est pas moi qui suis en demande pour ce genre de chose, je crois que mon appétit sexuel est bien moins important que celui de mon épouse, et c’est d’ailleurs pour cette raison que quand je demande, elle ne m’envoie jamais balader. Alors que je ne peux pas dire la même chose pour la situation inverse. Si j’écoutais les envies de ma femme, on ferait l’amour tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Je m’en veux parfois un peu de lui dire non, mais je crois que nous sommes au dessus de ça. Les gens ont tendance à dire que le sexe constitue 50% du couple, pour moi ça n’en fait que 20 ou 30% maximum. Si on ne fait pas l’amour pendant plusieurs semaines, je ne vais pas me sentir mal, mais je sais que Lukas oui. Je ne dis pas que je n’aime pas faire l’amour avec elle, bien bien loin de moi cette idée, j’adore ça, mais c’est juste une question de besoin, d’appétit. Lukas rit à mes âneries mais je sais qu’elle ne résistera pas bien longtemps. Je demande rarement à ce qu’elle me fasse l’amour, alors ça m’étonnerait fort qu’elle refuse ma proposition. « Mais tu vas me laisser faire, j’ai un tas de choses à remettre en ordre. » Je ris un peu en voyant qu’elle entre dans mon jeu sans aucun problème, ce que je me doutais bien. Mais avant de commencer quoi que ce soit, j’ai besoin d’être rassurée, juste encore un peu. « Shay, je t’aime un peu plus à chaque fois que je me réveille au petit matin. Tu vas porter notre bébé, tu portes notre bébé, comment il pourrait en être autrement ? Et quand il sera là, ben je t’aimerais deux fois plus, mais je sais même pas si c’est possible… » Je souris, tendrement, câlinant sa nuque du bout de mes doigts. « Mais maintenant tu t’allonges, parce que le médecin a dit qu’il te fallait beaucoup de repos, et que là tout de suite, j’ai besoin de te faire l’amour. » Je ris un peu et la laisse passer par dessus le canapé pour venir s’allonger sur moi. Je la laisse faire alors qu’elle s’installe sur moi, encadrant mes jambes des siennes. Doucement, elle fait monter le désir en déposant quelques baisers sur mes lèvres, puis dans mon cou, et elle s’immisce entre mes jambes avant de m’embrasser plus langoureusement. « J’ai très très envie de toi, arrête-moi si… » Je plonge mon regard dans le sien et sans un mot, je lui fais comprendre qu’il n’y a pas de si. J’ai envie d’elle, et je suppose que mes hormones changent pas mal la donne. Je récupère ses lèvres et et dans un murmure contre celles-ci, sur un ton taquin, je lui réponds « Tais-toi et applique-toi à remettre les choses en ordre s’il te plait ! » Je ris un peu et continue de l’embrasser plus langoureusement qu’un peu plus tôt alors que je remonte mes jambes pour les entourer autour de son bassin. « Tu veux qu’on monte dans la chambre ?… » Je secoue très légèrement la tête et frissonne, relevant un peu mes épaules sous ses baisers dans mon cou. Mon souffle de fait de plus en plus court et la chaleur qu’elle fait monter en moi est vraiment très agréable, comme toujours. Je fais passer mes mains dans son dos, sous son t-shirt et le relève pour le lui retirer, et, en douceur, petit à petit, nous finissons par nous retrouver nues, et tant mieux parce que je meurs de chaud. Ma tête tourne légèrement mais je suppose que c’est normal après l’anesthésie que j’ai vécue ce matin. Mes mains glissent sur le corps parfait de mon épouse et je la laisse faire de moi absolument ce qu’elle veut. Et pendant que sa main s’affaire à me procurer les premières caresses intimes, je murmure à son oreille, le souffle chaud et court. « Je t’aime… je t’aime tellement mon amour… »
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mar 9 Aoû - 12:23
Imagine, you and me… and him
Nous sommes à la maison, chez nous, dans notre cocon. Dans cet appartement avec vue sur Central Park. Je m’estime encore heureuse de pouvoir jouir d’un droit de rester ici. Mon père n’a pas été tendre quand il a appris que non seulement je quittais le monde dans lequel j’étais née pour devenir flic, mais qu’en plus j’allais me marier avec une femme. Les conventions vous savez ! Il a une réputation de requin, d’insondable et d’homme d’affaires pour le moins redoutable. Personne ne lui résiste et surtout personne ne tente de nager en sens inverse. C’est mon petit frère, Charlie, qui m’a logé pendant des mois, avant que je n’ose en parler ouvertement à Shay, j’étais alors couverte de honte, pourtant, nous nous fréquentions depuis plusieurs mois déjà. Elle a assisté à tout ça, sans que je n’ose révéler l’origine de mes moyens. Et puis en apprenant à quoi ressemblerait ma nouvelle vie, Charlie n’a pas hésité et s’est décidé à acheter cet appartement pour m’en faire cadeau. Pour nous en faire cadeau, à Shay et moi. Ça aussi elle ne l’a su que plus tard, elle n’aurait jamais accepté un cadeau du genre. Ma femme est très simple, elle ne connait pas ce monde des affaires, du business, et des magouilles que forcent l’argent. Ce môme n’est même pas majeur qu’il est déjà milliardaire et ce sont ses propres affaires, pas celles de mon père, j’ai vraiment dû louper un truc. Mais je sais que ce qu’il soutient, c’est la liberté que je prends. Il admire tout ça sans jamais avoir su le faire. Rien que le fait de tenir tête à mon père force son admiration. Je ne me lasse jamais de la vue que j’ai d’ici. Et je ne me lasse pas non plus d’y voir ma femme y trainer, enfin y trainer… quand je la vois en simple boxer et t-shirt au petit matin avec sa tasse de thé à la main à griffonner sur ses carnets de croquis parce qu’une illumination l’a frappée dans la nuit me rend toute chose.
Mais pour l’heure, ce qui me rend toute chose, ce sont les paroles de ma femme, comment peut-elle être aussi belle, aussi sexy et sortir de l’hôpital à la fois ? Je ne sais pas comment elle conserve cette fraîcheur. Quand je sors de service de nuit, je ne suis pas belle à voir, je vous l’assure ! « Tais-toi et applique-toi à remettre les choses en ordre s’il te plait ! » Pour une fois qu’elle me demande de lui faire l’amour ! Je sais qu’elle est moins portée sur la chose, elle est plus spirituelle, elle a besoin de discuter, d’être en connivence, moi je pense que le détail physique a son importance. Après tout, faire l’amour n’est pas banal, on partage quelque-chose, on échange, c’est quelque-chose que nous ne faisons qu’avec une seule et unique personne alors pourquoi ne pas en abuser ? Mais très peu pour elle, je trouve mon plaisir ailleurs. J’évacue ma frustration par le sport et par l’agressivité que je peux exercer sur mes suspects. On m’appelle la sprinteuse. Je peux partir en vrille et courir après un mec sans m’arrêter, même si c’est dangereux, surtout si ça l’est, en fait. Ce que Shay ne comprend pas et refuse d’entendre. Quand je rentre avec une mise à pied, elle est de moins en moins surprise. Elle remonte ses jambes autour de mon bassin et je les caresse, avec envie, ses cuisses que j’ai tout autour de moi, puis remonte mes caresses sur ses hanches, que je découvre sensibles mes mains. Puis c’est enfin sous son t-shirt, au-dessus de son soutient gorge que je passe mes mains. Je relève son haut aussi haut que possible et embrasse son ventre, les bras tendus, occupés par sa poitrine. Elle refuse de monter dans la chambre, et rien que ce détail m’excite un peu plus que je ne le suis déjà. Il m’en faut peu pour avoir l’idée de lui faire l’amour. Je pourrais passer mon temps à ça. C’est même plus souvent moi qui le fais que l’inverse. Il lui arrive de n’avoir ni envie, ni l’énergie pour ça, alors je m’occupe de tout et y trouve mon plaisir dans celui que je lui procure. Shay m’a appris l’abnégation, une bonne dose, et ça ne m’a pas fait de mal, surtout vu l’éducation que j’ai pu recevoir. On s’adapte à tout par amour, absolument tout.
J’entoure son cou de mes bras, les bloques sous sa tête et l’emprisonne contre moi pour l’embrasser. Je fais jouer de mon bassin contre le sien. Je fais monter la température, un peu, puis beaucoup en glissant une jambe entre les siennes, se fourvoyant sur son intimité. Petit à petit, nous nous retrouvons entièrement nues. Mes tatouages, que Shay explore parfois encore, qui lui donnent du fil à retordre sur la question du pourquoi marquer sa peau à jamais. Comme une croix à porter, une sentence. Je glisse lentement mes mains sur son corps, observant la réaction de chacune de mes caresses sur sa peau, et souris quand je constate qu’elle y est plus sensible qu’elle ne le dit. Les hormones doivent la travailler autant qu’elles me travaillent chaque jour. Alors je glisse une main entre ses cuisses, ne perdant pas de temps avant de trouver son intimité, son bouton des plaisirs et à aller et venir d’une main experte, d’un coup de poignet qui n’est qu’à moi. J’étouffe ses gémissements de plaisir dans les baisers que je plaque sur ses lèvres avec tendresse. Quand je vois son regard se perdre, se vider, je sais que je suis dans la bonne voie. « Je t’aime… je t’aime tellement mon amour… » « Redis-le moi encore… » C’est en ça que je trouve mon plaisir, il est plus spirituel, faute d’être assez physique. C’est un mot que je n’ai jamais assez entendu, m’entendre dire que je compte pour une personne, que je suis aimée, c’est encore presque nouveau pour moi et me surprend à chaque fois. Je reste enfouie dans son cou, embrassant sa peau comme si je m’en délectais un peu plus à chaque fois. Je l’entends gémir de plaisir quand mes mouvements deviennent plus profonds. Elle vient de subir une lourde intervention. Je ne cherche pas la cadence, mais les sensations. Alors mes allers/retours se font plus profonds, plus appuyés, et son souffle s’en ressent. «Je t’aime… » Glissais-je à son oreille avant de porter la première estocade, celle de son premier orgasme, quand plusieurs de mes doigts entrent en elle et touchent le point le plus sensible de toute son anatomie.
Je la laisse reprendre son souffle, et souris contre sa peau, je suis la femme la plus heureuse qui soit à cet instant. « Je crois que ça commence à se remettre en ordre. Mais peut-être pas encore tout à fait comme il faudrait. » Je ris, et fait glisser mon corps nu sur le sien, et vient embrasser la zone que je massais tout à l’heure. Ma tête entre ses jambes, je dépose de petits baisers autour de son intimité qui se remet toujours de cette première secousse. Je joue de ma langue sur sa peau, loin de moi l’envie de la faire languir cette fois. Ce n’est pas un jeu, je lui fais l’amour pour que ce futur bébé ce sente aimé, ça peut paraître ridicule mais je pense que si on se persuade de quelque-chose assez fort, elle finit par arriver. Après tout, j’ai été élevée dans un monde où on ne m’a jamais rien refusé, tout m’a toujours été dû, alors pourquoi il en serait autrement maintenant ? La sentant prête à poursuivre, j’envoie ma langue en exploratrice de son intimité. D’abord en surface, puis quand je l’entends prononcer mon nom et passer sa main dans mes cheveux, et enfin agripper tout ce qu’elle peut trouver, je m’enfonce en elle, m’affairant à boire sa personne. Je m’en délecte, avec douceur, encore une fois. Puis je n’y tiens plus et n’attends que le moment où elle explosera de plaisir, cette décharge d’endorphines, cette preuve que je ne suis pour elle que la femme qu’elle aime, celle capable de lui donner du plaisir et assez pour être la seule à savoir m’y prendre comme ça. J’y rajoute mes doigts, et là… elle perd totalement pied…
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mar 9 Aoû - 19:15
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Je ne sais pas exactement pourquoi je lui ai dit un truc pareil, c’était sans doute idiot, rien n’est prouvé psychologiquement, pourtant je trouverai ça logique que de faire l’amour après une intervention de ce genre, aurait le pouvoir de remettre les choses en place, comme si nous avions pu faire un bébé de la façon la plus naturelle qui soit. Lorsque j’avais lu ça, ça m’avait fait sourire, j’avais trouvé ça sans doute idiot, mais je crois que les hormones m’ont fait croire que ça pourrait bien être vrai, même si jamais testé scientifiquement. Je n’ai pas besoin de preuve scientifique pour croire aux choses, et ce soir, je le fais aisément comprendre à ma femme. Lukas est plus en demande que moi alors lorsque c’est moi qui l’incite à faire quelque chose, elle ne perd pas de temps. C’est d’ailleurs ce qui est en train de se passer puisque nous voilà déjà nues, sa main glissant entre mes jambes. Je soupire un peu et ferme les yeux pour apprécier l’instant, alors qu’elle s’occupe de moi comme personne ne l’avait encore fait avant elle. Je me sens l’envie de lui dire à quel point je l’aime, à quel point je suis heureuse d’avoir construit cette vie avec elle, et d’attendre l’enfant de l’amour, sûrement celui le plus désiré du mon entier. « Redis-le moi encore… » Je souris, ouvrant les yeux un instant pour la regarder, mais les refermant immédiatement alors que je pousse un gémissement de plaisir non dissimulé. Au début, je n’osais pas extérioriser les marques de mon plaisir, aujourd’hui il en est tout autre. Lukas m’a aidée à m’ouvrir, et depuis que je la connais, je suis bien moins renfermée que j’avais pu l’être auparavant. C’est en ça que je la remercie chaque jour, de faire de moi une femme meilleure, même si je sais qu’elle me considère toujours comme une petit chose fragile, ce que je ne suis pas. « Je… t’aime… » Trois mots entrecoupés de soupirs bruyants alors qu’elle va et vient en moi avec aisance. Je souris, malgré moi, et me mords la lèvre inférieure alors que je me cramponne un peu plus à elle, cambrant mon buste sous l’assaut de plaisir qu’elle m’offre sans compter. A elle de me dire les trois mots magiques, juste avant que je ne m’abandonne totalement, sentant le plaisir s’immiscer en moi à une allure folle, réchauffant toute partie infime de mon anatomie pour une explosion divine. Ma poitrine se soulève à la vitesse rapide de ma respiration, et je souris de plus belle en sentant ses baisers un peu partout dans mon cou. « Mon dieu chérie tu… » Je soupire. « Tu es parfaite… » Elle me sourit à son tour et je passe délicatement ma main dans ses cheveux avant de lâcher un soupir un peu plus long et plus appuyé, un soupir de bien-être. « Je crois que ça commence à se remettre en ordre. Mais peut-être pas encore tout à fait comme il faudrait. » Mon rire se mêle au sien, naturellement, et je secoue la tête, amusée, pensant simplement qu’elle plaisante, mais il n’en est rien. La voilà déjà qui laisse glisser ses baisers le long de mon ventre, qui, ce dernier, se contracte à son passage. Je la sens s’attarder un peu sur mon ventre, comme pour embrasser l’endroit où va grandir bébé, avant de descendre un peu plus bas. Sans attendre, elle plonge entre mes jambes et je me contracte à la première sensation, sentant sa langue exactement là où c’est le plus jouissif. Elle me connaît par coeur, sait exactement ce qui me fait plaisir, et elle ne passe pas par quatre chemins, pas ce soir. Ma main glisse dans ses cheveux et de l’autre, je cramponne le coussin derrière ma tête, les yeux fermement clos. « Mon amour… continue… » Je gémis, sans gêne, sans penser aux voisins ou à n’importe qui d’autre, je laisse simplement échapper le plaisir que ma dulcinée est en train de m’offrir sans attendre en retour. juste l’amour, simple et puissant. La voilà qui rajoute ses doigts, continuant pour autant ses coups de langues absolument divins, et je ne tiens pas longtemps avant de sentir le plaisir pointer, me propulsant à une vitesse folle jusqu’au septième ciel. Un gémissement plus long et plus intense, mes doigts refermés autour d’une poignée de ses cheveux, mon corps contracté, une vague de chaleur et des spasmes caractéristiques. Six ans et demi que nous partageons notre quotidien, qu’elle m’a fait découvrir le plaisir, le vrai, l’unique, et il n’y a pas eu une seule fois où nous avons fait l’amour sans qu’elle me fasse toucher le nirvana. Je m’estime chanceuse, plus que cela même. Mon corps se détend finalement mais mon coeur peine à reprendre un rythme normal, au même titre que ma respiration qui soulève mon buste encore très rapidement. Lukas remonte jusqu’à moi et j’ouvre les yeux presque difficilement, mais retrouve très vite ses lèvres, mes bras entourant son cou, mes jambes à nouveau enroulées autour de son bassin. « T’es incroyable… j’ai une chance inouïe de t’avoir… » Je lui souris, le plus amoureusement du monde, parce que oui, je suis heureuse, plus encore que jamais. Et je sais que demain sera plus fort encore, mais moins que celui qui suivra. C’est ce qu’on appelle l’amour véritable, je suppose. « Mais tu crois pas que tu vas t’en tirer comme ça. Maintenant que tu as remis les choses en ordre, je peux bien te récompenser comme il se doit ! » Une lueur malicieuse dans le regard, c’est à moi de passer ma main entre nous, reposant mes pieds sur le canapé, et je trouve très vite son intimité, plus prête que jamais. J’arque un sourcil, amusée. « Hum… j’ai comme l’impression que tu n’attendais plus que ça… » Je ris légèrement, attrapant ses lèvres des miennes avant de commencer mes caresses intimes. Mes doigts s’invitent en elle alors que mon pouce s’affaire à titiller le centimètre carré le plus érogène de son anatomie, le bouton de tous les plaisirs. Je ne fais pas vraiment d’efforts dans cette position, toujours allongée sous son corps, il n’y a que mon poignet qui travaille, et c’est même plutôt difficile pour elle de tenir à genoux au dessus de moi, secouée par le plaisir qui s’empare d’elle. Je me nourris de ses soupirs et de ses gémissements, accélérant mes mouvements, pour finalement sentir son intimité se resserrer autour de mes doigts. Je m’amuse à passer à nouveau sur son bouton des plaisirs, ce qui la fait tressauter légèrement. « Je crois qu’il ne pourra pas se sentir aussi bien qu’ici. Et j’ai hâte qu’on puisse le tenir dans nos bras, entre nous… » Je caresse son visage, ses cheveux, tendrement, et baille légèrement en me cachant dans son cou, avant de rire légèrement. « Je crois que j’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil… »
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mar 9 Aoû - 20:04
Imagine, you and me… and him
8 mois plus tard…
Shay est bel et bien enceinte, plus que jamais ! L’insémination a fonctionnée, ma femme est ronde comme un ballon, et les hormones suivent. Je suis tout pour elle, à savoir sa femme, sa conseillère, sa secrétaire, son infirmière, son assistante, son punching-ball parfois, son mouchoir, et… en fait un peu tout. Le seul rôle que j’endosse et qui la rend dingue, c’est celui de flic, le mien, le vrai. Elle ne supporte plus mes horaires, alors j’ai demandé à pouvoir alléger mon planning pour quelques mois, dans la mesure du possible et sous réserve d’une grosse enquête. Je ne peux pas foutre en l’air ma place au commissariat non plus, du boulot, je pourrais en avoir besoin une fois notre fils à la maison. Un bébé coûte cher, un enfant coûte cher toute sa vie, alors je me dois d’assurer. Elle commence à bien vivre de ses collections, elle les présente un peu partout, sauf que maintenant elle fait des vidéos conférences. Je m’assure de la soutenir, et de lui apporter tout ce dont elle a besoin, absolument tout ! Combien de frayeurs on a pu se faire durant sa grossesse, quand elle ne le sentait plus bouger alors qu’il dormait simplement… Nous sommes des parents angoissés, pas étonnant vu notre parcours. Mais il va venir au monde. Même si elle accouchait maintenant, ce serait un bébé en pleine forme, mais on va l’éviter, il n’est pas épais et quelques semaines de plus ne lui feraient pas de mal. Tous les soirs, je m’endors sur l’épaule de ma femme, une main sur son ventre, pour le sentir bouger et m’en trouver réveillée moi aussi quand il bouge, même à 4 h du matin. Visiblement il aura pris mon sens de la vie nocturne. Je ne compte plus le nombre de fois où il se réveille, s’agite et réveille sa mère autant que moi ! Alors le temps de le calmer, on essaye de lui parler, il paraît qu’il est sensible à nos voix. Moi tout ce que je vois, c’est qu’ado, on va en baver et qu’il préfère quand je lui fais écouter ma musique plutôt que celle de Shay… Mais elle est assez chatouilleuse pour le moment pour éviter de faire l’article sur tout ça.
Shay m’a envoyé faire des courses en terminant mon service. Une liste, que dis-je, un carnet, de choses à prendre, mais évidemment, rien ne se passe comme prévu au supermarché du coin, sinon, quel intérêt. Elle qui mangeait si sainement aime s’autoriser quelques plaisirs de temps en temps, et parmi ceux-là, les glaces ! Mais il faut voir ce qu’elle est capable d’avaler ! Même moi ça me fait peur ! Mais je ne dis rien, visiblement les femmes enceintes ont tous les droits, et surtout toutes les envies les plus bizarres. La banane au camembert, le fromage au chocolat, ce genre de conneries. Je ne le comprends pas, mais je n’ai pas le droit de jugement, alors je me contente de lui rapporter ce qu’elle veut. Seulement ce soir, sacrilège ! Aucun moyen de trouver sa glace préférée ! Je tente un coup de fil, je risque de me faire incendier sévère, elle sait que je n’y suis pour rien et s’excusera dans la nuit en se réveillant en pleurs, mais ce n’est rien. Elle porte notre bébé… « Chérie ? Je… je suis dans le rayon des glaces là et… Et ben Speculos Caramel, y en n’a plus… Je prends quoi ? » Je suis larguée, quand je faisais mes propres courses, je prenais au coup de cœur. Pas en regardant les calories, les ingrédients, leur provenance ou quoi que ce soit ! Mais Shay fait attention. Mon amour de femme. Notez l’ironie. Mais je survie, si si, je survie… Plus qu’un mois. Plus qu’un…
Je rentre avec toutes les courses dont je dispose, à faire plusieurs allers/retours. Il faut nourrir madame, il faut nourrir bébé, et il faut surtout nourrir madame qui supporte ! Je ne compte plus les mauvais repas que je fais, je n’ai pas le temps de toute façon, j’enchaine les heures pour avoir assez d’argent pour la venue de mon fils et des frais d’hôpitaux, ça me fait peur. J’ai une bonne couverture sociale dont je peux faire profiter Shay et le bébé, mais en cas de pépin, on ne peut plus improviser maintenant, c’est beaucoup trop dangereux. Je ne veux une vraie stabilité pour lui, et une vraie assurance pour ma famille. Ma propre famille ! Je suis aussi excitée que Shay ! Qui va gueuler parce que j’ai encore un tas de bleus et un pansement sur l’arcade. C’est rien, j’ai pris une tarte par un suspect. Je dépose le tout sur le comptoir de la cuisine et entoure ma femme de mes bras tendrement pour l’embrasser, et embrasser son ventre. «Salut bonhomme. » Je me redresse enfin vers ma femme. «Pas trop dur ? T’as moins galéré que ce matin ? » Rangeant les courses, je ne veux pas qu’elle fasse trop d’effort, elle tient à peine debout sans rouler alors elle sera gentille de rester en place ! Je m’évertue à lui filer les meilleurs films qui soient ! J’ai abandonné l’idée de lui faire écouter l’intégrale de ce qui se faisait de meilleur dans le rock’n’roll des années 60…
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mer 10 Aoû - 18:42
❝ Imagine, you and me… and him ❞ Lukas & Shaelyn
Un ventre rond comme un ballon, ma mère me dit sans arrêt que c’est typique d’un petit gars. Oui maman, je sais, c’est un garçon, on l’a vu à l’échographie ! Huit mois de grossesse, et on peut dire que tout se passe pour le mieux. Enfin, excepté tous les désagréments de la femme enceinte qu’on connaît bien, en particulier les sautes d’humeur dues aux hormones. C’est quand même quelque chose de fou quand on y pense. On ne peut pas dire que Lukas a à se plaindre en ce qui concerne notre vie sexuelle, depuis que je suis enceinte, on rattrape toutes les fois où je l’ai gentiment repoussée. Là, c’est moi qui suis en demande, et j’ai déjà peur du retour à la réalité une fois que j’aurai accouché. Assise dans le canapé dans une petite robe en coton pour femme enceinte révélant mon ventre de baleine à bosse, je griffonne sur mon petit calepin quelques idées pour la collection que j’ai commencée il y a quelques mois. A croire que d’être enceinte m’inspire vraiment, je n’ai pas à m’en plaindre. Léo passe régulièrement pour me tenir compagnie puisque ma femme a décidé de se tuer à la tâche pour rapporter plus d’argent à la maison. J’ai beau lui dire que ça ne sert à rien, qu’on a assez de côté pour subvenir à nos besoins, elle n’en fait qu’à sa tête, comme toujours. Je ne peux rien lui dire. J’ai toujours peur qu’à vouloir tirer sur la corde, elle finisse par lâcher. Et j’ai besoin d’elle, maintenant plus que jamais, ce n’est pas le moment de faire n’importe quoi, nous allons devenir une famille. J’ai reçu un appel de ma femme me disant qu’elle est sortie du boulot, et je lui ai donné une liste longue comme le bras de trucs à acheter à la supérette qui se trouve juste en face du commissariat. Elle m’empêche de sortir ? Très bien, alors à elle de faire les courses. Mon téléphone sonne à nouveau et je décroche en voyant que c’est elle. « Chérie ? Je… je suis dans le rayon des glaces là et… Et ben Speculos Caramel, y en n’a plus… Je prends quoi ? » Je râle comme une enfant, bouille renfrognée, et je laisse tomber ma tête en arrière sur l’accoudoir du canapé. « Ils font chier ! J’avais envie que de ça en plus ! Bah écoute j’en sais rien, prends ce qu’il y a… de toute manière avec toi ce sera pas perdu ! » Si en ce moment je mange pour deux - et que j’ai l’impression de manger pour 10 - ça ne rattrape pas toujours l’appétit vorace de ma femme en matière de cochonneries. Heureusement qu’elle bouge pas mal à son boulot, ça évite qu’elle devienne grosse comme une bonbonne. Parce que croyez-moi, rien de ce qu’elle aime n’est sain !
C’est près d’une demi-heure après son dernier coup de fil qu’elle rentre à la maison, je fais claquer mon calepin et mon crayon sur la table basse et me redresse en grimaçant. « Dis-donc t’en as mis du temps ! Y’avait un bus de chinois à la caisse ou quoi ? » Je me lève un peu difficilement pour aller à sa rencontre et elle dépose les sacs sur la table avant de venir m’entourer de ses bras pour m’embrasser, puis embrasser mon ventre après y avoir déposé sa main tendrement. « Salut bonhomme. » Je la regarde en fronçant les sourcils, voyant son pansement sur l’arcade. « Qu’est-ce que t’as encore fait ? Je te rappelle que notre fils va avoir besoin de ses DEUX mères, c’est pas le moment de te casser quelque chose… » Je porte ma main à son visage mais elle recule légèrement. « Pas trop dur ? T’as moins galéré que ce matin ? » Je secoue la tête. « Ne feins pas l’ignorance s’il te plait ! Tu avais dit que tu arrêtais les interpellations trop dangereuses ! J’ai pas l’intention d’ouvrir la porte à ton commissaire un matin et qu’il m’annonce que je suis veuve et que notre fils grandira sans sa mère ! » Je suis on ne peut plus sérieuse, et si Lukas a tendance à éviter le sujet un maximum, elle ne peut pas toujours passer entre les mailles du filet. « Ah… » Je grimace et pose ma main sur mon ventre à l’endroit où bébé vient de donner un coup de pied. « Voilà, il est d’accord avec moi. C’est bien beau de nous protéger, mais il faut te protéger aussi ! » J’attrape le visage de ma bien aimée entre mes doigts fins et dépose un baiser sur ses lèvres. « Je sais que t’aimes pas quand je te fais la morale mais si je le fais pas je manque à mes devoirs. Tu comprends j’espère ? » Je redresse son visage pour plonger mon regard dans le sien et je lui souris, tendrement. « Bon, fais-moi voir ça. » Je soulève doucement le pansement et grimace un peu. « Y’a toujours pas d’infirmière à ton boulot, ou quelqu’un doué de ses dix doigts pour désinfecter correctement une plaie ? » Je secoue la tête d’un air désespéré. « Je vais chercher la trousse de soins, je te laisse ranger les courses. » Je file en direction de la salle de bain pour récupérer ce dont j’ai besoin et passe ma main machinalement sur mon ventre comme pour rassurer bonhomme qui donne de sévères coups de pieds. Il sent quand je suis en colère et je crois qu’il n’aime pas ça. Je n’appellerai pas ça véritablement de la colère mais j’ai tendance à m’énerver un peu plus facilement à cause de mes sautes d’humeur.
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mer 10 Aoû - 21:06
Imagine, you and me… and him
On dit que la grossesse est merveilleuse, qu’on ne peut vivre un truc aussi génial, que les sensations sont incroyables, ouais ben je vous garantis que se taper le rôle d’à côté, c’est mémorable aussi ! Elle est chiante, bordel qu’elle est chiante ! Mais elle est belle ! Bordel qu’elle est belle. Je me dis parfois qu’heureusement qu’elle l’est et que je l’aime autant parce que je comprends les mecs qui se barrent avant l’accouchement. Shay est adorable en temps normal, mais elle se rattrape, alors une casse-couilles en temps normal, mais achevez-là ! J’aime ma femme plus que tout au monde, et la grossesse a sans doute de bons côtés, mais la patience requise pour survivre à ce genre de truc, c’est carrément un truc de ouf. Je n’exagère rien, je le constate, simplement, et je ne suis pas la seule à le faire. Mes collègues les plus proches sont au courant pour ma future maternité, et ils m’encouragent, ils voient que je me défonce au boulot pour évacuer la pression. A la maison, pour la soulager la pression, j’ai la libido de ma femme. Les hormones c’est un miracle ! C’est même moi qui n’arrive plus à suivre, je suis trop crevée. Il faut la voir se prendre la tête et m’en vouloir quand je m’endors avant elle alors qu’elle aurait eu envie de faire l’amour toute la nuit. En plus elle me le reproche au petit matin ! Alors pour compenser, ou je ne sais quoi, je mange, et je mange comme un chancre. Pizzas, pâtes, tiramisus, sucreries en tout genre, glaces, sandwichs, je ne lui épargne rien à mon estomac, mais je m’éclate. « Ils font chier ! J’avais envie que de ça en plus ! Bah écoute j’en sais rien, prends ce qu’il y a… de toute manière avec toi ce sera pas perdu ! » Et prend ça dans la gueule ! Je sais que les hormones sont pour beaucoup dans son humeur de chien et ses réflexions acerbes, je ne me fais même plus de soucis, de toute façon, j’en ai tellement entendu de mon père que Shay, elle me fait juste rire ! Et puis ce n’est qu’une période transitoire, un jour elle se rendra compte de tout ce qu’elle me fait subir, elle s’excusera et on repartira comme au début, mais non sans avoir fait l’amour ! Putain si j’avais la force de passer les mêmes nuits que je le voulais au début, mais j’en suis bien incapable ! Même un film en entier je le vois pas ! Et je le prends dans la gueule au petit matin du genre : Lukas, ton téléphone sonne depuis dix minutes, j’ai sommeil moi !
« Dis-donc t’en as mis du temps ! Y’avait un bus de chinois à la caisse ou quoi ? » « Non chérie, juste autant d’abrutis que moi qui vont faire leurs courses après le boulot. » Lasse, je ne prends plus la peine de m’insurger quand elle me fait une réflexion, ça lui passera, je sais que ce n’est pas vraiment elle, elle est à bout elle aussi, 8 mois à porter notre fils, je pense qu’elle mérite la palme. Shay est un modèle de patience normalement, ben là, c’est une nouvelle donne, je vous le dis ! « Qu’est-ce que t’as encore fait ? Je te rappelle que notre fils va avoir besoin de ses DEUX mères, c’est pas le moment de te casser quelque chose… » Je l’esquive en changeant de sujet, je pense que ça pourrait passer, en tout cas pour cette fois parce que je dirais qu’elle est affamée, qu’elle n’en peut plus, et que je viens la délivrer de mes courses. Elle peut être un tout petit peu indulgente, c’est possible ça ? « Ne feins pas l’ignorance s’il te plait ! Tu avais dit que tu arrêtais les interpellations trop dangereuses ! J’ai pas l’intention d’ouvrir la porte à ton commissaire un matin et qu’il m’annonce que je suis veuve et que notre fils grandira sans sa mère ! » « Bébé, je choisis pas ce qui se passe dans la ville, je peux pas faire le tri des urgences… » D’une voix très calme, je ne peux m’emporter, pas contre une femme enceinte et encore moins contre la mienne, je l’aime trop pour ça. Et puis il ne me sert à rien de m’emporter, elle aura le dernier mot, c’est chiant, mais c’est comme ça.
« Ah… » « Qu’est-ce-qui se passe ?! C’est le bébé ?! » Je flippe comme une angoissée chronique depuis qu’elle est enceinte, le moindre grincement, la moindre grimace, la moindre plainte, je ne peux m’empêcher de faire une poussée d’angoisse. J’ai peur qu’elle le perde, j’ai peur que ça ne se passe pas comme prévu, je suis même pire qu’elle, mais elle tient le coup, et je vous assure que je n’ai pas fini de m’en faire, c’est un petit gars ! « Voilà, il est d’accord avec moi. C’est bien beau de nous protéger, mais il faut te protéger aussi ! » Je soupire. Ma femme c’est la comedia del arte depuis qu’elle a compris qu’elle pouvait en jouer putain ! Je ne sais pas combien de fois j’ai pu flipper à l’idée qu’elle me fasse un truc bizarre durant sa grossesse, du genre un bébé contrarié et qui ne veut pas sortir, une maladie qui le rendrait je ne sais comment… J’ai l’imagination très fertile, vous voyez ce que ça donne. « Je sais que t’aimes pas quand je te fais la morale mais si je le fais pas je manque à mes devoirs. Tu comprends j’espère ? » « Je comprends mon ange, mais tu sais, tu peux manquer à tes devoirs, je t’en voudrais pas, c’est promis. » Je hausse les sourcils et l’embrasse tendrement pour le lui faire comprendre, en finissant de ranger les courses.
« Bon, fais-moi voir ça. » « Shay, c’est pas la peine, c’est… Aïe ! » Je suis comme une petite fille qui refuse qu’on la soigne, ça fait mal ! Je ne suis pas douillette, mais Shay n’est pas ce qui se fait de plus délicat, elle est énervée et en manque de sucre ! « Y’a toujours pas d’infirmière à ton boulot, ou quelqu’un doué de ses dix doigts pour désinfecter correctement une plaie ? » «Mon cœur, tu as vu où je bosse ? Ils savent à peine distinguer leurs coudes de leurs pénis, alors non, les infirmières, c’est pas au programme… » A la limite, ils peuvent m’imaginer en infirmière, mais rien de plus. Je les aime mes collègues, mais ce ne sont qu’une bande de bourrins qui tapent dans la masse et voient où ça tombe. « Je vais chercher la trousse de soins, je te laisse ranger les courses. » Je ne peux m’empêcher de sourire à la voir monter les escaliers comme elle le peut, en canard, comme elle le trouve le plus pratique, mais c’est un combat. Et pendant ce temps-là, elle ne râle pas !
Je fini de ranger les courses et m’assied sur la terrasse quand elle me le demande, sur une chaise, pour qu’elle puisse être à bonne hauteur pour me soigner. « Tu mets pas le spray qui pique d’accord ? » Lukas, 4 ans et demi tout juste ! Je n’aime pas le désinfectant, parce que ça fait mal, enfin dans ma tête ça fait mal ! Je ne suis pas ce qui se fait de plus courageuse au moment des soins. J’aime bien jouer les gros bras mais quand il faut faire un point de suture ou soigner un bobo, il n’y a plus personne ! Rien que pour retirer une écharde c’est la croix et la bannière et Shay, aussi douée de ses dix doigts qu’elle soit, me fait peur elle aussi. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir la femme la plus douce qui soit. «Aïe Shay, ça fait mal ! » Tu parles, elle n’a même pas commencé, mais c’est pour le principe, je préviens, on ne sait jamais ! Je ferme les yeux, me crispe et la laisse faire. Et puis au bout de quelques minutes, je me lève sans prévenir. « Voilà, c’est bon ! C’est réparé, c’est super ! » Je lève les mains comme si ça pouvait l’empêcher d’approcher. « Shay, tu poses ce coton et cette invention du diable là, et si tu veux un bisou, tu me rejoins, mais moi je m’approche plus. » Non mais ça va, j’ai pris un coup et en plus je subis ce qu’il y a derrière ! Je guérirais naturellement, m’en fous, ça ira bien comme ça. « Si tu poses ça, je te dis où j’ai planqué la dernière glace Speculos Caramel… » Ouh que c’est moche ! Je le sais, mais si ça marche, ma foi…
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Mer 10 Aoû - 22:42
❝ Imagine, you and me… and him ❞ Lukas & Shaelyn
« Je comprends mon ange, mais tu sais, tu peux manquer à tes devoirs, je t’en voudrais pas, c’est promis. » Je lève les yeux au ciel de manière désespérée et soupire légèrement. Je sais que je n’aurai rien de plus ce soir, elle ne prendra pas la décision de cesser de mettre sa vie en danger, et je devrai vivre chaque nouveau jour avec la peur au ventre, que voulez-vous. Mais je refuse de la laisser garder ses plaies infectées, alors je m’en occupe, su mieux que je peux, parce que je sais par avance qu’elle refusera. « Shay, c’est pas la peine, c’est… Aïe ! » Aïe, bah voyons, elle se prend des coups toute la journée je doute qu’elle dise aïe dans un suspect lui colle un coup de genou dans la cuisse ou un poing dans l’arcade. « Mon cœur, tu as vu où je bosse ? Ils savent à peine distinguer leurs coudes de leurs pénis, alors non, les infirmières, c’est pas au programme… » Je feins un rictus à son humour qui m’a toujours fait rire, mais peu dans cette situation. Je ne lui laisse pas le choix et lui demande seulement de ranger les courses pendant que je vais chercher de quoi la soigner. Monter simplement les escaliers dans mon état est une vraie épreuve et j’arrive une fois en haut, essoufflée comme si j’avais couru un marathon. J’ai hâte que ça se termine, que notre petit gars voit le jour, et que j’arrête de me déplacer comme une baleine.
Lorsque je descends, j’appelle ma femme en tentant une voix plus calme et posée. « Chérie ? Tu viens sur la terrasse ? » Ouais, on repassera pour les mamours. Elle arrive avec son air penaud et je me pince un peu les lèvres dans une moue l’air de dire ‘ne commence pas à râler’. je la laisse s’asseoir et je reste pour le moment debout devant elle, elle en profite pour passer ses mains sur mon ventre rond. « Tu mets pas le spray qui pique d’accord ? » Je ris un peu, amusée plus qu’autre chose. « Fais attention, dans un mois tu n’auras plus le droit de jouer aux bébés.. » Je la taquine, bien sûr, elle me fait rire quand elle se la joue douillette. On me la fait pas à moi. « Aïe Shay, ça fait mal ! » Je me recule d’un coup, le coton imbibé de produit désinfectant indolore. « Ah non hein tu commences pas ! J’ai pas encore touché me dis pas que ça fait mal ! » Doucement et dans des gestes calmes et tendre, je commence à désinfecter sa plaie. Je la vois grimacer et se crisper mais je ne m’arrête pas pour autant, jusqu’à ce qu’elle se lève sans prévenir. « Voilà, c’est bon ! C’est réparé, c’est super ! » Je soupire et tente de m’approcher un peu à nouveau. « J’ai presque fini, ne fais pas l’enfant ! » Elle me repousse en bloquant mes poignets. « Shay, tu poses ce coton et cette invention du diable là, et si tu veux un bisou, tu me rejoins, mais moi je m’approche plus. » Je soupire un peu et lève les yeux au ciel. « Mais on va pas laisser ça comme ça, chérie s’il te plait, je fais doucement. » Elle s’éloigne encore et cette fois, c’est le chantage. De vraies gamines. « Si tu poses ça, je te dis où j’ai planqué la dernière glace Speculos Caramel… » Je m’arrête net, ouvre grand la bouche dans une mimique complètement choquée. « T’es pas sérieuse ? T’as planqué une de mes glaces juste pour me menacer ? C’est pas loyal ! Je te préviens si tu me donnes pas cette glace je te prive de bouffe pendant trois jours et tu verras ce que ça fait ! » Evidemment je plaisante, et elle me connaît assez pour savoir que je ne suis pas sérieuse, que je n’ai pas mal pris le fait qu’elle ait caché une de mes glaces préférées, et je sens surtout mon ventre gargouiller à l’idée même d’en manger une, je salive. « Bon, tu me laisses mettre un petit pansement, pas que tu me foutes du sang sur les draps propres, tu me donnes ma glace, et je te laisse tranquille pour ce soir ? Deal ? » J’arque un sourcil. Depuis le début de ma grossesse, je suis devenue la reine des arrangements, des deals et du chantage affectif. Ma femme a fini par en prendre son parti, de toute manière, elle n’a pas le choix. Elle se sent obligée d’accepter, histoire d’avoir la paix, et je place donc un pansement sur son arcade entaillée, avant de tout ranger. Je dépose la trousse de soins en bas des escaliers et vais me vautrer dans le canapé, comme la plupart du temps pendant la journée, ordre du médecin.
Je m’installe un peu et attends que ma femme m’apporte ma glace que je dévore comme un ogre. Je zappe et tombe sur une série que je regardais quand j’étais ado, un truc à la con avec trois soeurs sorcières qui combattent les démons. Je sens bébé taper sur le côté de mon ventre et Lukas arrive avec son plateau repas, moi j’ai déjà mangé depuis un moment. Ça ne m’empêche pas de lui piquer un morceau de pain. « Je crois que bébé est impatient que tu aies fini de manger, il te réclame… ». C’est le rituel du soir en général, un câlin tous les trois sur le canapé ou dans la chambre, Lukas calée contre mon ventre à faire des papouilles à mon ventre, et moi à faire des papouilles à ma femme et mon fils. J’écoute vaguement ce qui se passe à la télé et je me redresse pourtant d’un seul coup, attirée par un prénom entendu. Lukas s’inquiète immédiatement en me demandant si quelque chose ne va pas et je secoue la tête. « Non, si ça va mais attends… » Je reste figée sur la télé et voilà qu’une des sorcières prononce le prénom de son petit garçon blond, tout à fait adorable. Un fils de sorcière et d’ange. Pas que ça nous corresponde, mais presque. « Wyatt, c’est trop mignon, ça te plait ? » Bébé cogne dans mon ventre et je jongle entre ce dernier, et ma femme. « Je crois que lui ça lui plait… »
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Jeu 11 Aoû - 0:29
Imagine, you and me… and him
J’ai presque 30 ans et je n’en n’affiche que quatre ou cinq, mais je m’en fous, j’ai peur là, tout de suite. Peur de ma femme et du spray qui pique. Vous savez à quel point ça peut traumatiser un gamin ça ? Un désinfectant qui fait mal ? On vous dit qu’on vous soigne et au final on vous fait encore plus mal, c’est quoi comme délire ? Comme concept éducatif, vous repasserez ! Je suis prête à être maman, je crois que quand il sera là, j’aurais tellement de bêtises à lui apprendre, que Shay passera son temps à râler, comme quand elle était enceinte, et je lui raconterais tout à mon fils, absolument tout ! Je sais que je suis une femme enfant, ce n’est pas la première fois que Shay a à le vérifier. Mais elle m’a aimée comme ça, avec cette note de fantaisie et ce retard dans l’âge adulte. Une éternelle ado, qui aime les comics, la vieille musique, et est capable d’attendre 4 h du matin pour ne pas louper un épisode de sa série préférée. Mais ça fait partie de mon charme, soit disant. Ma femme en a beaucoup elle aussi. Sa douceur, sa maturité, la tendresse qu’elle met dans le regard qu’elle pose sur moi, son anxiété pour tout et rien, que même moi je ne parviens pas toujours à comprendre, au début on s’inquiète, après on s’y fait. « Fais attention, dans un mois tu n’auras plus le droit de jouer aux bébés.. » « Dans un mois, je jouerais en équipe. Pas vrai bébé ? » J’embrasse le ventre de ma femme, pile à hauteur de mon visage. Je ne loupe jamais une occasion de dire à mon fils que je l’aime, plus que tout au monde, de passer une main sur son ventre. Parfois je regrette un peu de ne pas participer à tout ça, pas autant que ma femme, mais je sais que je me rattraperais une fois venu au monde. « Ah non hein tu commences pas ! J’ai pas encore touché me dis pas que ça fait mal ! » « Si t’as touché ! » Nous sommes deux enfants, et je dois dire que je le suis pour deux, j’ai toujours exagéré, je viens de l’Upper East Side, c’est une seconde nature, permettez ! « J’ai presque fini, ne fais pas l’enfant ! » «Non, ça y est, t’as fini bébé, c’était super, merci pour tout, remballe ! » Du bout de la terrasse. Je pense que c’est bon, j’ai assez donné de ma personne, la nature et mes anticorps feront le reste. Je ne décèderais pas d’une blessure à l’arcade. « Mais on va pas laisser ça comme ça, chérie s’il te plait, je fais doucement. » « Ouais ouais, tu me l’as déjà faite celle-là ! » Et pas plus tard que la dernière fois. Des fois je me demande si ce n’est pas une façon pour elle de me punir d’avoir osé rentrer abimée. Bon, qu’il faille le soigner, je comprends mais psychologiquement, je ne suis pas prête.
« T’es pas sérieuse ? T’as planqué une de mes glaces juste pour me menacer ? C’est pas loyal ! Je te préviens si tu me donnes pas cette glace je te prive de bouffe pendant trois jours et tu verras ce que ça fait ! » « Genre t’es privée ? T’as mangé les 7 qu’il restait dans la boite ! » Je feins de m’insurger comme une gamine qui dirait à son grand frère qu’il lui a mangé tous ses bonbons, mais c’est notre jeu à nous. En même temps la mauvaise foi, j’en suis championne, depuis toute petite, je ne peux pas le nier, c’est trop flagrant. color=#993399]« Bon, tu me laisses mettre un petit pansement, pas que tu me foutes du sang sur les draps propres, tu me donnes ma glace, et je te laisse tranquille pour ce soir ? Deal ? »[/color] « Deal… Mais tu me la fais pas à l’envers Shay ! » Ouais ben je me méfie, elle est redoutable en affaires, elle est toute douce et elle est toute gentille en apparence, ce sont les pires, on ne s’en méfie pas ! Je la laisse faire, non sans grimacer et quand enfin elle me laisse tranquille, je file me préparer le repas de ce soir. Les émotions, ça creuse !
Je rejoins ma femme sur le canapé, un plateau plus que garnie entre les mains, que je pose sur la table basse, des pâtes au pesto, un immense Coca, un cordon bleu, et des sucreries par parquets entiers, je n’ai pas l’intention de me lever de sitôt. Shay regarde une série de notre adolescence, ce que j’ai pu me foutre des gamines qui regardaient ça… Mais c’était un foutu phénomène, mon phénomène à moi à cette époque, c’étaient les trois grammes en boite ! J’ai tout fait très tôt, dont ma jeunesse. Et dans la jeunesse dorée, en dehors des coups bas qu’on prépare sur le temps des cours, nous avons les soirées endiablées, combien j’ai pu en organiser ! « Je crois que bébé est impatient que tu aies fini de manger, il te réclame… » Et moi, la bouche pleine, qui culpabilise… Elle est trop forte ma femme ! «Je me dépêche bébé, je te promets. » Articulant entre mes pates, la main tenant ma fourchette devant la bouche. Je pose mon front contre son ventre nu, elle a des bouffées de chaleur telles qu’elle passe son temps à remonter son t-shirt, je me demande bien pourquoi elle en met. Je l’aime ma femme dans le plus simple appareil aussi. J’aime ces moments que l’on passe tous les trois, dans les bras de ma femme, à caresser son ventre et à parler à mon fils, elle est le seul lien que je peux avoir avec elle. Shay a ce lien privilégié avec lui que je lui envie souvent, mais on équilibrera les choses une fois venu au monde. Mais la frayeur qu’elle me fait me fait avaler de travers ! « Qu’est-ce-qui a Shay, ça va pas ?! » « Non, si ça va mais attends… » Elle me laisse dans le suspens, elle a cru que c’était le moment-là ? Je suis prête à appeler les pompiers parce qu’elle vient de me faire son truc bizarre du genre le monde s’arrête, attend deux minutes ! « Wyatt, c’est trop mignon, ça te plait ? » Elle est sérieusement en train de me monter son plan : prénom bébé, en me balançant celui du petit blond trop mignon à la télé ? Elle sait que j’adore les petits blonds avec une mèche et des yeux clairs, la garce ! « Je crois que lui ça lui plait… » « Ah ouais mais bébé, qu’est-ce-que tu fais de Jesse James ? C’était carrément trop mignon Jesse James ! » Ouais, je suis sérieuse moi aussi. Jesse James, c’était juste le prénom parfait pour notre petit bonhomme. « Jesse James est un bandit, dont la tête est mise à prix, du Kansas au Missouri… » Tout le monde connait la chanson non ? Ben petite, j’en étais carrément raide dingue de ce mec-là ! De son histoire et de sa légende. « Ah, tu vois, ça lui plaît aussi Jesse James ! » Posant ma main sur son ventre dans lequel notre petit bout s’agite. « Wyatt Jesse James Lawson-Antonelli. T’imagines le jour où il se marie ? Il va nous en vouloir toute notre vie ce gosse ! » J’explose de rire et repose ma fourchette.
Un peu plus tard dans la soirée, nous nous réfugions dans la chambre, rien qu’elle et moi, et lui, dans notre bulle, juste après ma douche, mes cheveux mouillés rafraîchissant les épaules de ma femme contre laquelle je suis allongée. Ma tête sur sa poitrine, une main sur son ventre que je caresse comme un objet on ne peut plus fragile et précieux. Je sens sa main dans mes cheveux, ce qui me provoque tout un tas de frissons, je pourrais m’endormir tellement je me sens bien, là. « Je pourrais dormir au moins trois jours d’affilé… » Mais je sens la main de ma femme entamer son chemin pour explorer une nuit un peu plus agitée. Les hormones, mes alliées, mes ennemis, les soldats qui viendront à bout de moi ! « Je vais être une maîtresse pitoyable bébé… Vraiment ? » Je crois que oui, vraiment. Expliquez-moi le concept de la grossesse, c’est un genre de passage de l’état humain à un état de Super Héros en tout ou comment ça se passe ? Super héros de la bouffe, du sexe, des coups de gueule, y a un concept là !
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Jeu 11 Aoû - 9:58
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« Genre t’es privée ? T’as mangé les 7 qu’il restait dans la boite ! » Je croise mes bras et arque un sourcil comme pour lui demander non verbalement si elle est sérieuse de sous-entendre que je mange comme une grosse. On est deux, il faut que je lui rappelle ? Je mange pour deux, et puis vu ce que j’ai l’habitude de manger en règle générale, toujours sainement, ça veut bien dire que c’est bébé qui réclame du sucre pour sa croissance. Alors Lukas n’a pas le droit de m’interdire mes glaces préférées. C’est pas loyal. « Deal… Mais tu me la fais pas à l’envers Shay ! » Je laisse échapper un rire, plus fort que moi. Je comprends qu’elle ne me croit pas sur paroles à ce sujet, je suis du genre têtue moi aussi, et j’arrive de temps en temps à reposer mon coton sur une de ses blessures pour terminer de désinfecter. Pas de ma faute si elle joue l’enfant aussi ! Elle se la joue gros bras au boulot, et moi à la maison je récupère une lopette ! Merci bien ! Mais je respecte ma promesse pour ce soir, et je file droit dans le canapé, remontant ma robe au dessus de mon ventre à cause d’une bouffée de chaleur. C’est de plus en plus fréquent, faut dire que ça tient chaud un bébé. Je regarde ma femme revenir avec son plateau bourré de calories et je souris, parce que quoi qu’elle arrive, elle reste toute mince, et tant qu’elle n’a pas de problème de santé, je ne peux rien dire. Et puis elle mange avec tellement d’appétit, c’est plaisant. Je reste étalée sur le canapé, les jambes tendues et du bout de mon pied, je câline son dos en soulevant son t-shirt. Je ne perds pas de temps pour lui dire que notre fils la réclame, et elle me répond la bouche pleine « Je me dépêche bébé, je te promets. » Je souris, amoureusement, et la laisse venir frotter son nez sur mon ventre. Je glisse ma main dans ses cheveux en souriant et la laisse repartir à son repas, faut que je la laisse tranquille, j’ai promis. Mais c’est plus fort que moi, je pense réellement que ce petit bout réclame sa mère, c’est pas possible autrement.
Mais bien vite je me redresse d’un coup, main sur le ventre, les yeux rivés sur la télé. « Qu’est-ce-qui a Shay, ça va pas ?! » Je secoue la tête et lui dis juste d’attendre quelques secondes, avant de lui proposer un prénom pour notre fils. « Ah ouais mais bébé, qu’est-ce-que tu fais de Jesse James ? C’était carrément trop mignon Jesse James ! » J’arque un sourcil et cherche à savoir si elle est sérieuse, mais elle en a tout l’air. « Ah, tu vois, ça lui plaît aussi Jesse James ! » dit-elle les mains sur mon ventre alors que bébé s’agite. « C’est trop commun Jesse ! » Elle continue ses caresses sur mon ventre. « Wyatt Jesse James Lawson-Antonelli. T’imagines le jour où il se marie ? Il va nous en vouloir toute notre vie ce gosse ! » Je ris de bon coeur et hausse les épaules. « Il faut bien qu’il nous en veuille de quelque chose ! » Je lui souris, les étoiles dans les yeux. J’ai tellement hâte qu’il soit enfin là, qu’on puisse le câliner, l’aimer. Je suis impatiente comme pas deux.
Après le repas de ma femme, nous montons à l’étage et je m’installe dans notre lit, vêtue simplement d’une culotte en coton noire qui s’arrête juste en dessous de mon ventre. Je prends mon bouquin et lis quelques pages le temps que Lukas ait fini sa douche. Lorsqu’elle me rejoint, je pose mon bouquin et me laisse glisser un peu dans le lit pour qu’elle puisse prendre place tout contre moi. Ses mains trouvent vite mon ventre qu’elle caresse comme de la porcelaine et pendant ce temps je câline ses cheveux encore humides. « Je pourrais dormir au moins trois jours d’affilé… » Je souris tendrement et laisse machinalement ma main descendre le long de son dos pour arriver jusqu’à ses fesses. « Je vais être une maîtresse pitoyable bébé… Vraiment ? » Je me mords la lèvre en lui souriant. « J’y peux rien c’est pas moi qui décide, mais quelle idée aussi, tu sors de la douche les cheveux encore mouillés, et tu te colles à moi alors que tu es nue, alors forcément… » Evidemment comme depuis huit mois, ce n’est pas de ma faute, rien n’est de ma faute, c’est parce que je suis enceinte et je ne contrôle rien. Je ne mets rien sur la faute de mon fils, il n’a rien demandé, et ce n’est pas mon style de remettre la faute sur quelqu’un, mais disons que c’est la faute de ma condition. « S’il te plait, pas longtemps, ça m’aide à m’endormir et ça le calme, me demande pas pourquoi ni comment, mais après on est deux à dormir comme des bébés ! » Je la supplie d’un regard amoureux et caresse ses fesses avec un peu plus d’insistance. J’obtiens gain de cause au bout de quelques minutes, et c’est ce qu’on peut appeler quelque chose de vite fait bien fait. Je sais qu’elle est crevée à cause du boulot, mais mes hormones ne me laissent jamais tranquille. C’est donc au bout d’une trentaine de minutes qu’à bout de souffle nous cherchons à calmer les palpitations de nos coeurs. Parce que je ne lui demande pas simplement de me faire l’amour, non, j’ai moi aussi très envie d’elle et je m’arrange la plupart du temps pour lui faire plaisir aussi, je me sentirai mal que ce ne soit que dans un sens. Une main toujours sur mon ventre, je sens que bonhomme s’est calmé, je vais pouvoir dormir paisiblement. Lukas se rapproche et je viens chercher le contact de sa main sur mon ventre rond avant de nous endormir.
Les quatre semaines qui suivent sont laborieuses, et j’ai toujours peur de perdre les os pendant la journée quand Lukas n’est pas là. Le terme est dans cinq jours mais je flippe à l’idée d’être seule pour vivre le déclenchement de l’accouchement. Heureusement elle a réduit ses horaires au maximum, mais ce matin, je sens que quelque chose va se passer. « Chérie, j’ai une intuition bizarre, tu veux pas appeler le boulot et leur dire que tu peux pas y aller ? » Depuis une semaine je suis bloquée au lit, je n’ai pas le droit de bouger de là et je commence à en avoir vraiment marre, surtout quand je suis seule. Ma femme me fait une bouille l’air de dire que je fais un caprice, ironie, c’est elle qui fait les caprices en général. « Non mais vraiment, c’est pas des conneries, j’ai super mal dormi cette nuit il a bougé plus que d’habitude, ça pourrait arriver aujourd’hui ! » Je sais que je lui dis ça depuis des jours, mais aujourd’hui, je sens que c’est vraiment le cas, plus que les jours précédents. Je commence à avoir des contractions plus douloureuses et en voilà une nouvelle. Je me crispe un peu, les deux mains sur mon ventre et les yeux fermement clos. Je souffle du mieux que je peux, me rappelant des exercices appris. Ma femme accourt pour m’aider à passer la crise, me rassurer, et puis une fois passé, elle repart dans la salle de bain pour se laver les dents. « Chériiiiiiiie ! » Je viens de perdre les eaux.
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#) Jeu 11 Aoû - 14:20
Imagine, you and me… and him
Si on pourrait éviter de lui donner des prétextes à nous détester plus tard, je n’en serais que plus heureuse. N’importe quel enfant, même élevé dans la famille la plus aimante qui soit, aura un truc à reprocher à ses parents, c’est comme ça, c’est dans l’ordre des choses, tout le monde fait des erreurs et la vie de parents est loin d’être facile. Je ferais des tas d’erreurs, qu’il me reprochera ou pas, il finira par me dire que je ne suis pas la mère qu’il voulait, ou que je ne comprends rien à ce qu’il aime, pense ou ressent. Il m’ est difficile d’imaginer quelle mère je serais, je ne sais même pas de quoi sera fait demain alors imaginez un peu son adolescence et toute son éducation ! Shay est plus sereine face à tout ça, elle a l’air de savoir exactement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. Bien joué mon amour, mais maintenant, si on faisait comme tous les autres et qu’on laissait venir ? Elle a déjà une théorie sur toutes les situations qu’on rencontrera. Je me sens vraiment légère sur ce coup là !
En tout cas, la théorie sur son envie grandissante de faire l’amour autant que possible et partout où nous nous trouvons, elle ne l’avait pas prévue ! Et moi je suis épuisée ! Je sors de la douche, prête à m’endormir, mais Shay en aura décidé autrement. « J’y peux rien c’est pas moi qui décide, mais quelle idée aussi, tu sors de la douche les cheveux encore mouillés, et tu te colles à moi alors que tu es nue, alors forcément… » « Chose qui ne te faisais pas autant d’effet avant lui… » Je ris, haussant les sourcils, les yeux clos de fatigue. Mais je sais qu’elle obtiendra gain de cause, elle est comme ça, sans avoir l’air de le demander, elle l’obtient, et est bien plus efficace au fond que moi qui attaque de front sans arrêt. « S’il te plait, pas longtemps, ça m’aide à m’endormir et ça le calme, me demande pas pourquoi ni comment, mais après on est deux à dormir comme des bébés ! » «Ce sont les hormones Shay, les endorphines. » Il m’arrive de sortir des trucs comme ça, qui ne servent à rien, mais que j’aime bien rajouter. OK, je l’avoue, je compense mon manque d’assurance par quelques informations au hasard comme ça, pour me dire que je ne suis pas qu’un flic, pas qu’un peu de chair derrière un canon, mais une personne capable de faire le bien et de combattre contre le mal. Je me serre contre elle et quand elle entame ses caresses un peu plus poussées, je ne peux pas résister, elle obtient ce qu’elle veut et nous faisons l’amour de la plus tendre des manières. Rapide, efficace, et moi qui m’endors comme une masse, une main sur le ventre de ma femme, pour sentir le moindre mouvement de mon fils qui bougera ou pas. Je ne veux pas qu’elle partage ce lien uniquement avec lui, nous sommes deux, et elle désire autant que moi cette implication dans la grossesse, je le vois à son regard.
Shay ne parvient pas à se défaire de cette anxiété qui la bouffe, elle est totalement perdue et je fais du mieux que je peux pour la rassurer, et la détendre, mais les pots de glace ne suffisent plus. Nous allons chez la gynéco toutes les semaines pour s’assurer que tout aille pour le mieux. Pas que sa grossesse soit délicate mais le médecin est d’accord pour dire que c’est un cas à surveiller, vu les antécédents. Je suis en train de me préparer pour partir au boulot. Je ne me suis levée qu’il y a à peine un quart d’heure et il me suffit d’enfiler un jean, un t-shirt et ma veste en cuir pour être prête. Mon thermos de café, je me l’envoi dans la voiture et j’ai déjà gagné une heure de sommeil ! Shay n’est pas capable de se lever à la dernière minute, elle ne le comprend pas, il lui faut au moins une heure pour se préparer. Quand mes cours commençaient à 8 h, je n’étais pas debout avant 7 h 45, juste le temps du trajet. Je n’ai jamais passé une heure dans la salle de bain pour me préparer, c’est du temps perdu ! « Chérie, j’ai une intuition bizarre, tu veux pas appeler le boulot et leur dire que tu peux pas y aller ? » « Trois fois dans la semaine ça fait beaucoup mon cœur. Ça va aller, c’est juste un coup de flip. » Je m’attache les cheveux et la rejoint sur le lit, posant un genou sur le matelas avant de l’embrasser des plus tendrement. « Non mais vraiment, c’est pas des conneries, j’ai super mal dormi cette nuit il a bougé plus que d’habitude, ça pourrait arriver aujourd’hui ! » « Le médecin t’as dit que tant qu’il bougeait c’est que ce n’était pas le moment. » Quand il n’aura plus la place de le faire, et qu’il se sera retourné à l’intérieur de son utérus, on pourra commencer à s’inquiéter. J’écoute beaucoup, ça m’aide à arrêter de baliser, enfin normalement. Je ne sais pas comment je peux tenir à la voir se tortiller comme ça sur le lit, elle ne supporte plus de rester alitée, je le sais, mais elle n’a pas le choix, elle doit le faire pour notre petit nous. Je retourne finir de chercher mes fringues et la retrouve en train de passer une contraction. « Shay ! » Je m’approche d’elle et l’allonge sur le dos. « Respire bébé, ça va passer. Elle remonte à quand la dernière ? » Il faut commencer à flipper quand elle sent des contractions tous les quart d’heure ou moins. Elle me rassure et je file me laver les dents, je ne suis pas tranquille, je vais peut-être finir par céder, elle a raison. « Chériiiiiiiie ! » J’accours, la brosse à dents dans la bouche et quand je soulève la couette… « Et merde. Bébé, on… on va devoir y aller. Je… Deux secondes. » Je pars cracher mon dentifrice et me rince rapidement la bouche avant d’emporter le gros sac de sport que nous avons préparé il y a des semaines pour notre petit bonhomme. Je la soutiens d’un bras sous le sien et l’aide à descendre doucement jusqu’à la voiture où je la conduis à l’hôpital. Au service maternité. Une fois prise en charge, nous nous retrouvons dans une des salles d’accouchement et la sage-femme vient nous assurer que tout va pour le mieux, et installe un monitoring sur le ventre de Shay. Une fois les battements du cœur de mon petit garçon tracés sur le papier, je me sens mieux. Elle nous laisse en nous assurant que ça pourrait prendre plusieurs heures. Je tourne en rond dans la salle, et une fois la porte refermée, je jette un œil à Shay, que je sens plus inquiète qu’autre chose. Alors je passe mes bras autour d’elle et l’embrasse délicatement. «Ca va bien se passer, elle l’a dit. Il va bien, et toi aussi. » Je caresse doucement ses cheveux. « Tu veux quel pyjama ? La sage-femme me l’a demandé. » Elle en a acheté tout un tas, moi aussi, alors pour le choix, je pense que c’est plus que raisonnable. «On va avoir un bébé mon amour. Un bébé… » Je pourrais rajouter putain mais Shay refuse que je dise des gros mots en la présence de notre fils, donc d’elle-même étant donné qu’elle le porte. Est-ce-que j’aurais le droit d’en dire en privé une fois qu’ils seront chacun dans un lit séparé ?
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Sujet: Re: Imagine, you and me... and him [Shaykas] (#)