adrian ○ so many books, so little time

adrian james halberg

books are uniquely portable magic

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Ñ Adrian n’est pas que professeur de littérature, il est aussi passionné par la lecture et les livres – il les lit, il les écrit aussi. Il possède une bibliothèque dans son appartement.
Ñ Il a deux enfants, deux fils qu’il aime plus que tout au monde.
Ñ Il n’est pas habitué des virées nocturnes et a renoncé à trouver une relation suffisamment sérieuse pour bâtir une vie de couple.
Ñ Il a eu ses enfants avec sa meilleure amie, Amy, qui ne se considère pas comme leur mère du tout mais qui a plutôt depuis lors adopté le comportement d’une tante.
Ñ Il est très proche de sa mère mais beaucoup moins de son père qui, en raison de son travail, lui a toujours semblé moins accessible.
Ñ Il a un frère jumeau, pompier de son état, avec lequel il s’entend particulièrement bien.
Ñ Il ne sait absolument pas cuisiner – tout ce qu’il tente de cuisiner se transforme en calvaire pour les pauvres victimes qui doivent goûter.
Ñ Il raffole de la nourriture japonaise et des sushis.
Ñ Il ne boit quasiment jamais d’alcool, en dehors d’un verre de vin de temps en temps ou d’une coupe de champagne quand il faut célébrer.
Ñ Son adolescence n’a pas été vraiment simple dans la mesure où ses camarades de classe se sont toujours montrés très moqueurs voire agressifs avec lui.
Ñ Il est très intelligent et a connu une scolarité sans encombre.
Ñ Il fait partie d’un club de lecture et donne parfois des conférences de littérature.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ eddie redmayne</pris> adrian halberg

l'histoire de ma vie

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Adrian sentait venir la fin. Il aurait été idiot de ne pas avoir convenablement interpréter les signes, et il savait très bien d’où viendrait cette rupture. La conversation qu’il avait, de lui même, voulu aborder quelques semaines auparavant avait eu raison du peu d’amour qu’Edward éprouvait encore pour lui, sans doute. Adrian avait du mal à comprendre ce qui avait fini par les user au point qu’il soit plus sage qu’ils se séparent ; lui n’avait pas tellement envie de se retrouver à nouveau seul, face à ses angoisses et à ses désirs de base. Il poussa la porte de l’appartement sans conviction, retirant son manteau pour le suspendre au porte-manteau en bois. Heureusement qu’ils ne s’étaient pas installés ensemble, finalement – et qu’il avait conservé son appartement. Au moins ne se retrouverait-il pas à la rue ou dans un nouvel endroit vide et impersonnel. « Je suis là », lança-t-il sans conviction. Edward avait été clair ; il fallait qu’il discute. Et Adrian était si fatigué qu’il avait presque envie de lui éviter l’annonce pénible qui anéantirait les trois années de relation qui venaient de s’écouler.  « Hey ». Adrian hocha la tête, et prit une inspiration. « Je sais ce que tu vas me dire », il murmura en haussant une épaule. Il retira les lunettes qu’il avait glissé sur son nez pour lire un bouquin dans le métro le ramenant jusqu’ici. « T’es pas obligé de le dire. J’ai compris », il ajouta, en hochant la tête. Il n’était pas idiot ; aucun d’eux ne l’était, en réalité. Et il était probable qu’il soit trop tard pour sauver quoi que ce soit. Etait-il trop exigeant pour les gens de son âge ? Le rouquin n’en n’avait pas la moindre idée, mais finissait, au fil du temps, par se dire qu’il n’obtiendrait jamais la vie qu’il désirait mener, et que si vraiment il voulait des enfants, il faudrait peut-être qu’il songe à les faire seul. « Je sais, t'as toujours été le plus intelligent des deux. » Adrian s’autorisa un soupir léger, secouant la tête pour rejeter ces paroles qui n’avaient pas grand chose à faire dans la conversation. « Ce n'est pas toi le problème. Tu sais exactement ce que tu veux dans la vie, et ça te réussit bien. Je peux juste pas en dire autant, je peux pas te donner ce que tu cherches. » Nouveau hochement de tête, le rouquin glissa ses mains dans ses poches. Visiblement, il ne couperait pas à la conversation qu’Edward souhaitait imposer, sans doute sans penser à mal, pour mettre les choses au clair, pour s’affranchir un peu de la culpabilité qui occupait son cœur. « Je sais », il murmura en hochant la tête. « C’est sans doute moi le problème, cela dit. Parce que jusqu’à présent, personne n’a jamais eu envie d’envisager quoi que ce soit avec moi », il ne put s’empêcher de murmurer, la gorge un peu serrée. Emu, sans doute. Repensant à toutes ces années passées à batailler pour trouver quelqu’un, pour se construire après une scolarité pas toujours facile et une adolescence chaotique. « Ce n'est pas comme ça que ça marche. Tu n'es pas le seul homme sur terre à vouloir fonder une famille. Tu trouveras quelqu'un qui te correspond, qui correspond à tes attentes. Il n'y a pas de mal à avoir des attentes élevées, pas après ce que tu as traversé. Je comprends, je ne peux juste pas te suivre dans cette voilà. Je n'en ai pas les épaules, pas maintenant, peut être jamais. » Adrian acquiesça lentement, sans pour autant pousser le commentaire. « Je comprends », il répondit finalement en haussant une épaule. « Je comprends », répéta-t-il sans conviction. Il avait surtout envie d’aller se coucher.

 
Adrian attendait attablé à la table d’un restaurant du centre ville. Un samedi passé à lire des bouquins et à en écrire le début d’un – une journée normale dans sa vie normale, somme toute. Depuis quelques mois, il avait presque cessé de sortir, se repliant un peu dans son malheur, et dans la détresse que lui procurait l’idée qu’il ne parviendrait sans doute jamais à s’offrir la vie qu’il souhaitait – et par là entendait-il principalement la paternité. Amy débarqua quelques minutes après lui et il lui offrit un sourire – sa meilleure amie avait toujours le don pour lui remonter le moral. « Salut », lança-t-il en se redressant pour embrasser sa joue et la laisser s’asseoir. « Salut toi, t'as pas vraiment l'air en forme. Il n'y avait plus de café dans ton supermarché ? » Adrian rit un peu et prit une inspiration. « Si, si », il murmura, un peu préoccupé. « Je n’ai pas très bien dormi ces dernières nuits », il ajouta en haussant une épaule. « C’est depuis la rupture avec Edward, j’imagine. Mais ce n’est pas très important. Tu vas bien ? » « Super, mieux que toi en tout cas. Tu sais, ce n'est pas une énorme perte. Ce type et son allergie aux sushis nous pourrissait la vie quand on y pense. Et puis il était un peu chiant non ? » Adrian ne put s’empêcher de lever un peu les yeux au ciel et secoua la tête. « Je l’aime… aimais, Amy, tu sais ? Je pensais vraiment qu’on irait quelque part », il ajouta. « Mais peut être que je suis tellement obsédé par cette histoire d’enfants que j’en deviens aveugle quand il s’agit des hommes que je rencontre », réfléchit-il en haussant une épaule.  « Tu trouveras quelqu'un qui cherche la même chose que toi. Et puis tu n'as pas besoin de lui pour avoir des enfants. Si c'est ce que tu veux le plus au monde, tu devrais te focaliser là dessus. Des hommes il y en a d'autres. » Adrian lui offrit un sourire et acquiesça lentement. « C’est la conclusion à laquelle je suis arrivé, aussi ». Ca lui avait pris du temps, mais sa décision était prise ; il se débrouillerait tout seul pour avoir des enfants. Tant pis pour les hommes, tant pis pour les sentiments et le couple. « J’ai lancé la procédure d’adoption », lâcha-t-il finalement, un peu anxieux, un peu perdu aussi. « C'est une super nouvelle qui mérite un sourire tu ne crois pas ? » Amy glissa sa main sur son épaule, comme Adrian hochait la tête et tentait de s’armer d’un sourire. Il fallait reconnaître à sa décharge qu’il n’avait pas tout à fait tourné la page du mariage ou de la vie de couple qu’il s’imaginait vivre un jour.  « Et si on commandait du champagne avec les sushis. Personne risque l'intoxication alimentaire ici. » Il hocha la tête et lui offrit un sourire. « Oui, tu as raison. Commandons des sushis », répondit-il dans un souffle. « Et du champagne. Merci d’être venue. Et merci d’être là, aussi ». Il n’était pas toujours facile à vivre, et ça, il en avait bien conscience. Mais il était reconnaissant, et il tenait à ce qu’elle le sache.
 

Il est tard quand Adrian passe la porte – plus tard que d’habitude. Depuis la naissance de Charlie, il ne rentre jamais au delà de 18 heures, parce qu’il n’a pas fait des enfants pour les laisser aux bons soins d’une nourrice – mais ce soir, il était obligé d’intervenir devant des professionnels de la littérature pour un congrès, et il ne s’imaginait pas dire non. Alors il a récupéré les garçons chez sa mère qui a accepté de s’improviser baby sitter pour la soirée, et les ramène finalement jusqu’à l’intérieur de la maison. « Il est tard, il faut vite aller au lit », lance-t-il en retirant son manteau après avoir aidé les deux à retirer les leurs. James se manifeste, évidemment, taquin et profiteur « Mais Papa, je veux une histoire moi ! » Adrian souleva Charlie pour le prendre dans ses bras comme il venait de s’asseoir par terre, et glissa une main affectueuse dans les cheveux de son aîné. « Evidemment que tu vas avoir une histoire, mais il est quand même l’heure d’aller au lit. Vous vous êtes lavé les dents, chez Granny ? » Adrian offre un sourire à ses deux fils et lève un peu les yeux au ciel. « Oui. Mais elle a dit que tu nous lirais une histoire. Une longue. Elle a aussi dit qu'il faudrait que tu te trouves un nouvel amoureux. » Il sourit un peu et embrasse Jamie. « Une longue histoire, vraiment ? Alors qu'il est déjà plus de 21 heures ? Ca me parait pas très raisonnable tout ça... Quant au nouvel amoureux, tu sais, ce n'est pas le plus important. Le plus important, ce sont mes deux amours de fils », il lance, en emmenant tout le monde vers la chambre.