contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Lun 4 Juin - 23:13
bailey & isaac
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Elle était là, juste là, la gueule enfarinée et ses orteils dépassant d’un millimètre de trop sur cette pelouse probablement pas assez tondue. Il en était certain : Alice avait pointé le bout de son nez au 221#, tout comme elle l’avait fait quelques heures plus tôt, dans les couloirs de l’université. Elle, trop aveuglée par sa soif de vengeance, n’avait pas vu l’ombre qui la suivit sur quelques mètres le long de la salle de sciences. Son regard sautant de porte en porte, de plaque en plaque, elle cherchait le nom qu’elle avait découvert, celui qu’elle brandissait fièrement comme l’armoirie du vainqueur. Et elle l’avait bien évidemment trouvé. Que pouvait-on lui cacher de toute manière, à cette vieille balance aux cheveux filasses. Les aveux, elle s’y connait mieux que personne et putain ce qu’elle se démène pour trouver la moindre information à recracher à qui la payera cher. Sauf que pour ces infos-là, c’est pas la paye qui l’intéressait : mais le goût savoureux de la vengeance et le titre moyennement honorifique de la plus grosse casse-couille de tous les temps.
« Rassure-moi, t’as pas mis la maison en vente ? Non parce qu’il y a une nana super chelou qui a l’air de vouloir retrouver son rouge à lèvre dans le salon », Ellie ne s’était pas inquiétée plus que ça, trouvant la situation grotesque, tandis que Shelby avait déserté l’université pour rejoindre North Bay en quatrième vitesse. Il était hors de question de laisser cette emmerdeuse mettre son grain de sel dans ses affaires et dans sa vie privée : elle y avait déjà trop mis son nez, que ce soit dans l’un ou dans l’autre. La deux roues bousillée par un gamin quelques temps plus tôt, c’est le moteur d’une voiture qui se tait non loin du numéro 66#. Un doigt qui dérape sur le clavier et ce chiffre collait parfaitement à la peau de sa propriétaire. La portière claque dans la rue sans que personne n’y prête attention. Le quartier n’est pas spécialement animé mais personne ne s’insurge de la colère inopinée d’un blaireau qui sort de sa caisse. D’un pas déterminé au rythme d’another one bites the dust, Isaac avale la trop longue distance qui le sépare de la porte d’entrée, gardienne du cerbère de la ville. Il n’attend pas bien longtemps pour céder à la tentation de poser son index sur le petit boîtier à droite de la porte, ce qui ferait rappliquer la coupable aussitôt. La patience comme bouclier, Shelby s’interroge sur ce qu’il était venu lui dire, finalement. De lui foutre la paix, probablement. La réflexion ne va pas beaucoup plus loin lorsque la porte s’ouvre sur une paire d’yeux bleus et des cheveux courts aussi négligés que les siens. L’australien cligne des yeux une seule et unique fois après avoir reluqué de la tête au pieds celui qui se tenait étonnamment en face de lui. Putain, dans un souffle presque étouffé, une injure de plus à la liste de leurs aimables conversations. Le gamin qui se tient face à lui est le même qu’il a laissé en plan en plein centre ville après avoir bouffé le macadam. De devoir être séparé quelques temps de sa bécane, les souvenirs ne sont pas douloureux mais ils le font grincer des dents.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Mar 5 Juin - 18:09
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Il l’avait bien compris : pour apprendre à se connaître lui-même, il devait se renseigner sur les auteurs de sa naissance. Ses parents biologiques, ou plutôt ce qu’il en reste : sa mère. Il ne connaît qu’elle et n’a pas d'autre choix que de lui faire confiance quand elle lui dit que son père s’est barré il y a vingt ans, qu’elle ne l’a jamais revu, qu’elle ne sait rien de lui, pas même son vrai prénom. Changer de stratégie pour qu’elle lui en dise plus, pour qu’elle se confie et qu’elle lui donne des informations qu’elle aurait préféré garder pour elle, c’est ça, sa nouvelle idée. Se rapprocher, tenter de « rattraper le temps perdu », l’amadouer. C’est certainement pas la meilleure de ses idées, pas la plus simple à mettre en place et pourtant, cette après-midi là, il avait décidé de tenter. Lui rendre visite, faire les yeux doux, lui montrer le visage qu’aurait eu son parfait fils si elle avait pu l’éduquer. La faire parler, la mettre en confiance et attaquer subtilement, poser de discrètes questions qu’elle ne pourra pas contourner. C’est dans cet état d’esprit qu’il était arrivé chez elle, qu’il avait toqué à sa porte d’entrée. Hors de question de la forcer cette fois-ci, il espérait bien qu’elle vienne l’ouvrir et l’invite elle-même à venir bouleverser sa vie une seconde fois. La personne qui se trouvait derrière la porte n’était pas celle qu’il désirait voir, c’était le gars qui vivait sous le toit de sa mère, à sa place. Son cousin, paraît-il. Il n’échangeait que de simples banalités avec lui avant d’entrer dans la maison d’Alice, se retrouvant rapidement seul à l’intérieur, puisque l’autre ne tardait pas à quitter le domicile. Il n’y avait pas le chien, ni Rory, ni Alice. Personne. Il avait cette sensation stupide d’être une énième fois abandonné et c’est ce sentiment qui l’obligeait à bouger du canapé, sur lequel il s’était sagement installé en attendant des nouvelles. Que ce soit de son cousin ou de sa mère, ou même du chien, peu importe. Il s’était une nouvelle fois permis de fouiller dans le frigo à la recherche d’une boisson, cette fois-ci un jus et, une fois servi, il se fit déranger.
Il eut cette pensée stupide qui dit qu’il n’attendait personne. En même temps, il n’était pas chez lui. Et si l’un des habitants de cette maison avait un rendez-vous à cette heure-ci, ils auraient été là pour accueillir la personne. On lui a toujours dit de ne pas ouvrir la porte quand un inconnu se trouve derrière celle-ci, que ça peut être dangereux, créer des problèmes. C’est avec une âme rebelle qu’il marche vers la porte d’entrée, souffle un grand coup devant celle-ci avant de l’ouvrir. La personne qu’il découvre derrière l’étonne, d’ailleurs, ça doit sûrement se voir à sa tête. La bouche entre-ouverte, les sourcils froncés, il le dévisage durant de longues secondes. ▬ Je peux savoir ce que tu fous là ? Ce gars, il ne l’aime pas. Depuis son arrivée en Nouvelle-Zélande, c’est sûrement le type qui le dérange le plus et pourtant, il ne l’a rencontré qu’une fois, dans des circonstances qui sont loin d’être plaisantes. Cet accrochage, ces échanges corsés, il n’a rien oublié. Le type a l’air tout autant perdu face à lui, Bailey ignore ce détail et commence à s’imaginer de vieux scénarios. Est-ce qu’il l’a suivi jusqu’ici pour toucher un dédommagement ? Ou pour d’autres raisons, encore plus vicieuses ? ▬ Si tu voulais quelque chose, fallait pas m’laisser en plan. T’auras rien. L’idée qu’il vienne ici pour Alice ne lui avait absolument pas traversé l’esprit, il restait fixé sur ses positions, pensant qu’il n’était là que pour lui.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Ven 8 Juin - 12:55
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Il fallait qu’elle se pointe. Il fallait qu’elle vienne foutre sa merde. Il fallait qu’elle l’attire dans ses filets, encore une fois, pour qu’il se retrouve comme un con, face à ce morveux dont il n’avait pas du tout envie de revoir la gueule. Alice avait toujours été la goutte de trop dans un vase plein, l’étincelle arrogante qui vient faire tout cramer dans vos vies plus ou moins bien rangées. Pas un seul l’instant, il ne s’est imaginé que le gamin était là pour cambrioler : il n’aurait probablement pas cet air nonchalant de la jeunesse retardée et puis au fond, Isaac n’en a rien à foutre que la brune se fasse piller sa maison du salon jusqu’aux chiottes. Avec toute la merde qu’elle a semé depuis qu’il l’a connaît, l’aurait bien mérité. Je peux savoir ce que tu fous là ? L’australien arque un sourcil tandis que le gamin ne bronche pas et se permet en plus de le questionner sur sa présence. J’suis pas certain que ça te regarde, un peu sur le côté et il laisse son regard errer dans le jardin voisin. Il hésite un instant à lui retourner la question mais se ravise. Après tout, il ne partage plus le lit de la maîtresse de maison alors de ses fréquentations, il n’en a plus rien à faire. Planté comme un piquet dans l'entrebâillement de la porte, le gamin change d’expression. De la stupeur, il passe à l’agacement et prend un air défensif, si tu voulais quelque chose, fallait pas m’laisser en plan, t’auras rien. Shelby s’étonne et doute presque d’être au bon endroit. Il croise les bras sur sa poitrine et toise l’intru, t’es pas le centre du monde gamin. Encore un en plein délire de persécution, le psychotique des deux, c’est censé être le vieux con.
Il reste planté là, entre Shelby et les réponses à ses questions. Impatient et sûr d’être dans son bon droit, Isaac s’avance et bouscule d’un bras le gamin qui lui bouche le passage. Le pas assuré, il entre sans demander permission, Alice ? La harpie n’a toujours pas montré le bout de son nez malgré la porte ouverte depuis quelques minutes. C’est étonnant. Il suffit habituellement que Shelby ouvre la bouche pour qu’elle rapplique aussitôt, avide de vengeance et surtout d’emmerdes. Il prend le droit de s’engouffrer dans cette maison qu’il ne connaît pas, sous prétexte qu’il a des comptes à rendre. Il n’est pas agressif, sa respiration est prudemment contrôlée et essaie de laisser transparaître un faux calme. Il n’y a pas un seul bruit dans cette baraque, si ce n’est celui des pas du minot qui s’est retourné à son tour sur l’homme qui a prit la décision d’entrer. Aucun des deux protagonistes ne peut avancer être sur son territoire et pourtant, aucun ne consent à lâcher du lest. Tu sais où elle est ? Shelby a finalement reporté son attention sur l’intru, sur celui qu’il ne prévoyait pas de recroiser et certainement pas ici. Après tout, s’il est dans ce couloir à le regarder comme un abruti, peut-être sait-il où se cache la fautive.
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Dernière édition par Isaac Shelby le Sam 9 Juin - 15:10, édité 2 fois
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Ven 8 Juin - 16:35
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Il n’avait aucune confiance en ce type. Il lui paraissait trop strict, rien que physiquement, pour être quelqu’un de bien, avec de bonnes intentions. La peur, le mal, l’échec, c’est tout ce qu’il voyait en lui. La bêtise humaine représentée en un seul être : lui. Il a envie de le pousser, de l’envoyer loin de ce pallier, de ne pas le laisser entrer dans cette maison, pour qu’il sorte définitivement de sa vie. Ils ne se connaissent pas et ne partagent rien, si ce n’est une colère mutuelle, l’un contre l’autre. Le plus jeune des deux soupire aux premiers mots de son aîné. Il n’est pas chez lui ici mais cette histoire le concerne, peu importe quel membre de cette maison est impliqué. Que ce soit son cousin, sa mère ou encore le chien, il a envie et besoin de savoir. D’ailleurs, il compte bien obtenir des informations. Il le laisse entrer à l’intérieur, sans vraiment le vouloir, mais est-ce qu’il peut réellement l’empêcher d’entrer, faire le poids contre lui ? Un échange physique et c’est certain qu’un des deux hommes se retrouve par terre : Bailey. Une fois Isaac entré à l’intérieur, il se tourne vers lui, le dévisage, essaye de comprendre ce qu’il fait ici. Jusqu’à entendre ce fameux prénom sortir d’entre ses lèvres : Alice. Sa mère. Il ne sait toujours pas s’il réussira un jour à l’appeler par un appellation qu’une mère mérite, ou s’il se contentera à jamais de son prénom. ▬ Qu’est-ce que tu lui veux ? Il n’a pas eu le temps de réfléchir avant de parler, c’était trop fort, trop intense pour qu’il se contienne. Il se sent énervé, comme si on venait de l’insulter, de lui faire de la pire des manières. Pourtant, il s’est contenté de prononcer un prénom. Celui qu’il veut pour lui tout seul, maintenant qu’il l’a retrouvé, même s’il risque de lui faire passer de mauvais moments, comme pour se venger des ces années sans l’avoir eu à ses côtés. ▬ Elle reviendra plus tard. En fait, il n’en sait rien, mais il gagne du temps. Il veut savoir pourquoi il est là, qui il est pour elle, ce qu’elle a fait pour qu’il se permette de venir chez elle et d’entrer sans la permission de qui que ce soit. ▬ En fait.. t’es qui ? Cette question, il n’avait aucune raison de la lui poser, le soir où ils se sont rencontrés. Un accident, des insultes et des blessures qui se soigneront avec le temps. Il en avait assez pour ne jamais oublier son visage. Mais maintenant qu’il était ici, qu’il connaissait sa mère, cette question avait un intérêt particulier pour lui. Qui était-il ? Qu’est-ce qu’il foutait à cette heure-ci sur les routes et aujourd’hui, qu’est-ce qu’il fait là ? Trop de questions se bousculent dans sa tête. Le brun claque la porte d’entrée, il se doute que l’homme face à lui ne risque pas de faire demi-tour, maintenant qu’il est entré. Lui non plus, il ne compte pas fuir les lieux et abandonner de potentielles réponses. S’il la connaît, il pourra peut-être lui donner des informations sur elle et si ce n’est pas le cas, il trouvera un moyen de le faire dégager d’ici, aussi vite qu’il est arrivé. Plus petit, moins baraqué mais suffisamment stratège pour élaborer des plans rapidement, il trouvera bien un moyen, si l’occasion se présente.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Sam 9 Juin - 15:46
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Petit branleur. L’australien aurait bien fait volte face lorsque la porte s’était ouverte sur la gueule enfarinée du morveux. Encore lui. A croire qu’il faisait tout pour être dans les endroits où on ne l’attendait pas, où on ne le désirait pas. Shelby grogne de devoir composer avec sa présence. Pas le choix, il veut voir Alice, lui foutre un coup de pression comme il sait si bien le faire. Si elle ne fait pas partie de la Meute aujourd’hui, c’est parce qu’elle a tout fait foirer, comme toujours. Faire confiance aux flics plutôt qu’à son protecteur : quelle connerie. Et tout ça pour une foutue réduction peine qu’ils ont agité devant son nez comme une carotte devant un vieux corniaud d’âne. Le pire, c’est que ça avait marché. Ils ont eu ce qu’ils voulaient puis ils l’ont foutue au trou, comme prévu. Comment avez-t-elle pu imaginer qu’ils tiendraient parole ? Comment avez-t-elle pu penser qu’ils composeraient avec l’ennemi ? Fallait croire qu’elle était plus idiote qu’elle ne laissait le penser. C’était la seule conclusion que Shelby en avait tiré : bon débarras.
La porte claque derrière juste derrière ses pas. La maison est vide et ça l’emmerde au plus haut, alors il s’est tourné vers le gamin dont il ne s’était même pas inquiété de la présence. L’intru le questionne sur ses intentions : ce qu’il veut à Alice ? Rien de plus qu’une discussion entre adultes sensés. Ça non plus, j’crois pas que ça te regarde, Shelby adresse un peine un regard à son interlocuteur, passant sa main sur son menton rugueux, réfléchissant sur la suite des évènements et sur le lieu où elle pouvait bien se terrer. Il fait les cents pas et le gamin l’informe qu’elle reviendra plus tard. Pas assez précis. La tension monte d’un cran, agacé de ne pas la trouver là où elle devrait être. Elle doit encore être en train de traîner sa bave de crapaud dans les lieux qu’il a récemment fréquenté, à la recherche de la moindre petite chose qu’elle pourra retourner contre lui, pour lui faire payer. Pour Isaac, pas de doute : tout ce qui lui arrive, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Balancer ses proches pour courir après une utopie débile, c’est une putain de connerie. Obliger le type qui partageait son lit à partir s’exiler de l’autre côté de l’océan, c’est à gerber. La gamin s’approche de quelques pas seulement, comme un clébard qui n’ose s’approcher de peur de se faire sauter à la gorge par plus gros que lui. L’ultime question sur son identité fait son entrée, enfin, et Shelby lève les yeux vers lui, une très vieille … Connaissance, pour ne pas dire une vieille histoire de cul. Les présentations n’avaient pas encore été faites, c’était peut-être le moment pendant cette trêve de l’aigreur, Isaac Shelby. Qu’importe qui il est, elle ne lui a sûrement jamais parlé de lui. Et c’est mieux ainsi car leur histoire est aussi longue et mouvementée qu’elle est chiante à mourir. Et toi ? T’es son neveu, c’est ça ? La seule personne qu’il pensait susceptible de vivre sous ce toit et vu l’aise que le gamin avait à naviguer en ces lieux, c’est qu’il s’y sentait comme chez lui. Il pria pour que le minot ne lui avoue pas être un Waltham, un de plus, de cette famille qui semble se multiplier comme des cafards. Il ne les connaît pas plus que ça mais faire partie de l’ascendance ou de la descendance d’Alice est une raison suffisante pour que Shelby s’en tienne éloigné. S’il savait ce que représentait le gamin qui se tenait face à lui, il s’étoufferait.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Mar 12 Juin - 23:34
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Il avait envie de lui hurler au visage que tout ce qui concerne Alice le regarde également, de près ou de loin. Qu’il a été mis de côté durant de trop longues années pour ne pas forcer le passage aujourd’hui, pour se taire et ne pas se mêler de « ce qui ne le regarde pas ». Comme un père qui protégerait sa fille, il veut tout savoir : ce qu’elle fait, avec qui, pourquoi, comment, où, à quelle heure. Pousser le vice de la curiosité à son maximum, ne plus lui laisser le temps de respirer, de penser, de vivre confortablement sans qu’elle ait ce fils trop longtemps délaissé sur le dos. Ça vaut aussi pour les personnes qu’elle fréquente. Il ne se présentera jamais comme « le fils d’Alice », n’ira pas dire fièrement qu’il a été adopté et qu’il est revenu dans sa vie sans qu’elle s’y attende. Ça, c’est entre eux, il ne veut pas s’immiscer dans sa vie au point de faire fuir des personnes qui ignoreraient ces détails. Mais devant ce mec, ça le tue, ça le bouffe de l’intérieur de ne pas pouvoir lui dire la vérité, pour qu’il arrête d’arborer cet air supérieur, trop arrogant, qu’il range sa fierté de mâle dominant et accepte de lui donner des informations supplémentaires. Pourtant il ne doit pas le dire, il doit garder son calme, garder la situation en mains. C’est compliqué, presque invivable de l’avoir là, sous le nez. Le brun soupire bruyamment à sa réponse, une astuce enfantine pour lui faire comprendre que ce n’est pas celle qu’il attendait, qu’il espérait mieux. Ça le regarde.
Viennent les présentations, enfin, un semblant de présentations. Il ne lui serrera certainement pas la main et ne prononcera pas cette phrase hypocrite qui dit qu’on est « enchanté de faire votre connaissance ». Phrase que l’on répète à tout le monde, à chaque fois que l’on croise une personne, tout en sachant qu’on ne la reverra probablement jamais. Lui, il espère ne pas avoir à le revoir, car il n’est pas ravi de le connaître, au contraire, il aurait préféré ne jamais croiser sa route. ▬ Vieille à quel point ? Cinq ans, dix ans.. vingt ans ? Il n’était pas jeune, il n’était pas vieux, certainement avait-il le même âge qu’Alice. Des amis d’enfances, une adolescence partagée, des conneries faites en tant que jeunes adultes ou alors plus récemment, des affaires à régler entre adultes. Qu’est-ce qu’ils partageaient, qu’avaient-ils en commun ? Isaac Shelby. Il ne connaît pas ce nom, il ne l’a pas vu sur le dossier de sa mère. Il n’est pas son ex-mari, certainement pas de sa famille. Son identité ne l’avance pas sur cette question qu’il aurait aimé répéter : qui est-il ? La question est retournée, Bailey a une ouverture, il pourrait lui balancer comme ça, qu’il est son fils et que par conséquent, il a le droit de savoir ce qu’il lui veut et ce qu’il fait ici. Mais non, ce serait trop simple, trop rapide, trop choquant pour quelqu’un qui ignore ce côté de la vie de sa mère. La grossesse, la prison, l’adoption, tout. Elle ne doit certainement pas crier sur tous les toits que son bébé lui a été enlevé car elle était derrière les barreaux, c’est quelque chose que l’on doit préférer garder pour soi. ▬ Je suis Bailey, pas son neveu mais.. j’fais parti de la famille. C’est bizarre de se définir comme un membre d’une famille qui ne semble pas être la sienne. Lui, c’est un Bradshaw, le fils d’un homme respectable et d’une femme qui a fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Alice et son père, qu’il pense à l’autre bout du monde alors qu’il n’est finalement que devant lui, ce ne sont que deux étrangers qui lui ont donné l’opportunité de vivre. Rien de plus. Il n’est pas un Waltham, ne porte pas le nom de son géniteur non plus. Un étranger qui tente de se créer des repères, qui tente de réparer une famille brisée en des milliards de morceaux. ▬ Elle a l’air de t’avoir fait une crasse. Il osait se lancer sur un sujet qui pourrait mener à la confidence. Il semblait déjà énervé au moment où il a ouvert la porte et il est peu probable que ce soit seulement lui, qui lui fasse cet effet, et ce malgré les échanges injurieux de l’autre nuit.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Jeu 14 Juin - 0:20
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La colère s’estompe finalement, laisse sa place à un simple agacement lié à la curiosité trop vivace du mioche qui le regarde comme s’il venait d’un autre temps. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre qu’il côtoie la Waltham depuis dix jours ou dix ans, qu’il aient été boire le thé ensemble ou qu’ils aient baisé dans chacune des pièces de cette maison. Le gamin s’approche, suspicieux, et même un aveugle pourrait lire dans ses traits l’intérêt qu’il porte à la réponse prochaine. Le même qui brille dans les yeux de son père lorsqu’on agite une liasse de billets verts devant ses pupilles. Un instant, Shelby se méfie, incertain des motivations de cette question parce qu’il fallait avouer qu’il faisait presque peur à voir, le flic improvisé tout droit sorti de son canapé, un peu plus de vingt ans même. Vingt deux années, pour être précis, mais il ne leur en fallut pas plus de deux pour se déchirer au point de se haïr et pour que vingt ans plus tard, la folle finisse les pieds dans le gazon de son ancien amant, à lorgner sur la moindre miette à grignoter, à balancer aux goélands.
La ronde de Shelby s’arrête enfin et il tire une chaise du salon pour y poser son cul. Quitte à être là pour un moment, autant prendre ses aises autant qu’elle le ferait. Il en profite pour observer le gamin qui se présente finalement comme était un simple membre de la famille. Bailey, l’australien hoche de la tête, comme seule réponse puisqu’il était hors de question de lui servir une poignée de main, amicale ou non. Les frais de garage, il les avait encore en travers de la gorge. Eh ben, sacrée famille, mots destinés au garçon tout autant qu’à lui-même, il laisse son regard vagabonder dans la pièce sans aucune gène. Elle avait bien changé, la petite camée de Perth : une maison plus ou moins ordonnée, des cadres sur les murs peints et un frigo qui fonctionne, la parfaite petite femme modèle qui le fait gerber dès qu’il y pense. Elle pouvait jouer sa comédie devant n’importe qui mais pas devant lui. Il l’avait vu avec le teint livide, les cheveux sales et de la poudre blanche au coin du nez. Il l’avait vu tituber autant que lui, dealer autant que lui et coller des droites pour un billet de plus. Et c’était ça qui l’excitait chez elle : un peu de sexe mélangé à la violence de leur monde, le cocktail parfait qui avait finalement pourri au fil des années. Encore une question, camouflée en supposition et Shelby revient finalement sur le moins intru des deux. Que cherchait-il à savoir ? Pourquoi ce soudain intérêt pour le vieux type sur lequel il aurait craché quelques jours plus tôt ? Une belle crasse même, il laisse un temps de silence, jauge Bailey, ses réactions, ses mouvements, disons qu’elle a voulu m’embarquer dans la même merde qu’elle et me fait porter le chapeau. Si elle avait simplement accepté son sort, je s’rais encore chez moi, sur la rive d'en face, un semblant de confidence à ce mioche qu’il ne connaissait pas, sûrement pour qu’il lui foute finalement la paix, oui, je suis un peu sur les nerfs, si vraiment ça te tient à cœur d’apprendre à connaître ta tante, ta cousine ou je sais pas qui. Révélation finalement très vague pour le commun des mortels, Shelby ne mesure pas la portée de ses mots, trop obnubilé par la harpie qui ne sort pas de sa cachette et par son envie de se débarrasser du gamin qui le fixe depuis trop longtemps déjà.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Mar 26 Juin - 23:55
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L’envie de le faire dégager d’ici à toute vitesse est loin derrière lui, maintenant. Il sait qu’il a une opportunité, qu’il peut potentiellement en savoir plus sur sa génitrice grâce à cet homme. Il le fixe de ses yeux bleus, encore loin de se douter que c’est de lui qu’il a hérité ceux-ci. Ça fait un peu plus de vingt ans qu’il connaît Alice, lui dit-il finalement. C’est pas suffisant pour en tirer des conclusions, si Bailey a bien appris une chose récemment, c’est qu’il faut se méfier des apparences. Il ne peut faire confiance qu’à lui-même et à son instinct, s’il est d’humeur à jouer avec le feu. Il a débarqué de nulle part, ne sait rien de ce qu’elle faisait ou envisageait de faire avant son arrivée. Tout ce qu’il sait, pour le moment, c’est qu’elle a réussi à mettre un type en colère. ▬ Vous entreteniez quel type de relation ? Il sait qu’il est à deux doigts de se prendre une rafale, que ce fameux Isaac ne lui doit rien et que s’il le ressent ainsi, il n’hésitera pas à lui manifester. Le problème est que Bailey est bien trop têtu pour se taire, il a bien trop soif de vérité pour ne pas poser toutes ces questions.
Pour le moment, Shelby se prête au jeu et lui fait quelques confidences. Il n’est pas ici pour une visite de courtoisie, un aveugle lui-même aurait pu le comprendre. L’expression de son visage ne dit pas tout, il y a aussi cette intensité dans sa voix, qui ressemble à de la haine. Une tension s’est installée dans la pièce dès son arrivée. Le père comme le fils ne s’aime pas, il suffisait d’ajouter la mère à l’équation pour créer le cocktail parfait. Brûlant, explosif, prêt à détruire toutes les espérances de Bailey. Il a déjà dit adieu à la petite vie parfaite qu’il s’était imaginé durant son enfance. Quelque part dans le monde, il n’existe pas deux personnes amoureuses et malheureuses, qui attendent tristement le retour de leur enfant. Non, les deux amoureux n’ont pas attendu sa naissance pour se déchirer entre eux, faire de la vie de l’un et de l’autre un véritable enfer. Il ne sait pas grand-chose de cette histoire, quelques bribes qu’il a réussi à soutirer à sa mère, quand il l’a retrouvé. Il écoute attentivement ce qu’Isaac a à lui dire sur ce qu’il s’est passé entre eux, des aveux qui commencent à faire douter le jeune Bradshaw. Il sait que sa mère a dénoncé son père mais que celui-ci s’est tiré, avant de se faire retrouver par la police. Le temps d’un instant, il se surprend à observer l’homme face à lui d’une manière différente, il tente de se voir à travers lui. Tout ce qu’il ressent, c’est cette même colère qu’il a depuis l’autre soir, qui ne le quittera certainement jamais tant qu’il sera en sa présence. Pourtant, la curiosité le pousse à continuer, à creuser encore plus profond. Qu’il lui en dise plus, qu’il continue, Bailey commence à comprendre qu’il a une piste. S’il a connu sa mère il y a vingt ans, il y a énormément de chances qu’il ait également connu son père. Sauf si ledit père, c’est lui. Il secoue son visage, se refuse à croire cette histoire bien trop travaillée, digne d’un film que l’on pourrait passer sur grands écrans. ▬ Son sort ? Il ne rebondit pas sur ses derniers mots, ne mentionne toujours pas être le fils d’Alice. Il préfère retenir les éléments qui lui semblent importants, les détails qu’il faut garder en mémoire. Son père adoptif, flic, aurait sûrement été fier de lui pour cette enquête qu’il mène. ▬ Je te sers quelque chose à boire, en attendant ? Le brosser dans le sens du poil, c’est une méthode supplémentaire pour en savoir toujours plus. Qu’il parle, qu’il en dise trop, c’est tout ce que Bailey souhaite. Pour ne pas avoir à essayer un refus, il va lui-même jusqu’au frigo pour se servir une bière. À partir de là, il n’attend et n’autorisera qu’une réponse positive de la part de son interlocuteur.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Ven 29 Juin - 1:11
bailey & isaac
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Et sinon tu veux pas non plus savoir si je me branle dans l’noir ou avec la lumière ? Il bascule sur sa chaise, croise les bras sur son torse et toise le gamin qui se ne rend visiblement pas compte de l’indiscrétion de ses questions. Shelby met ça sur le compte de la jeunesse et surtout de la connerie mais n’en dit pas plus. Le juif s’étonne du changement dans l’attitude de Bailey : il a toujours les traits tirés par la rancœur mais son intérêt, lui, est tout autre. Du chiot rebelle qui garde ses distances avec le plus gros tout en montrant ses crocs, il est passé au loup qui rôde, qui s’approche avec une douceur infinie et une amabilité plus que suspectes. Si l’identité du mioche le laisse aujourd’hui de marbre, il est loin de se douter que le compte à rebours de la paternité est entamé et que bientôt, les responsabilités vont lui exploser au visage.
Les pieds de la chaise qui supporte Isaac et son ego reviennent chercher le contact avec le sol dans un fracas contrôlé. L’australien est intrigué par ce gamin qui semble ailleurs. Les yeux perdus dans le vide, il a presque l’air d’un de ces mioches de films de supers héros en pleine transe, l’avenir d’une ville sur les épaules et la queue qui frétille pour la jolie ingénue aux cheveux rous. A tout moment, Shelby s’attend à le voir grimper au plafond, brandir une main avec le majeur et l’annuaire repliés et l’asperger d’une toile d’araignée collante et probablement mal odorante en lui hurlant un truc du style qu’est-ce que t’as foutu de Marie-Jane ? Ça l’amuse presque mais aucun sourire ne déforme son visage pour autant. Fidèle à l’étrangeté qu’il revoit à son géniteur, le petit secoue la tête et semble revenir à lui. La dernière réflexion de Shelby n’a semble-t-elle pas porté ses fruits puisque vient une nouvelle question. Le juif pose ses coudes sur la table et ses doigts viennent se joindre devant son menton. J’suis un salaud mais pas au point de te balancer des choses qu’elle a p’t’être pas envie de te raconter, tu lui demanderas par toi-même, loin de partager ce même attrait à la vengeance que son ancienne amante, Isaac reste évasif tout en mentionnant tout de même le fait que la brune pourrait éventuellement avoir des choses à cacher. Préservateur ou peut-être protecteur, mais pas trop. Elle lui a quand même foutu un service de bleus entier à dos.
Bailey prend la direction de la cuisine, soudainement serviable. Shelby hoche de la tête, une bière. Puisque la maîtresse de maison se fait désirer autant lui donner le goût de se pointer en pour picoler ou pour hurler de toute manière, elle ne sait probablement pas faire grand chose de plus. Rapidement, le gamin revient avec une bouteille dans chaque main, tu vis ici toi aussi ? Puisqu’il prend la peine d’entretenir la conversation, le vieux décide de faire un effort, lui aussi.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Mar 10 Juil - 16:14
you're worse than my shadow
Sa réponse le fait soupirer. Toujours cette même vulgarité et des réponses qui ne mènent à rien, qui ne lui apprennent rien. Il a attisé sa curiosité, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même si Bailey creuse, s’il cherche à déterrer des choses qu’il aurait voulu enfouir à tout jamais. Alice est le passé de Isaac mais elle représente le futur de son fils, il a besoin d’elle pour comprendre qui il est, ce qu’il représente, qu’est-ce qu’il a besoin d’accomplir sur Terre. C’est bancal et sûrement inutile aux yeux de tous. Mais ça compte pour lui et tout ce qu’il peut apprendre sur elle lui servira certainement un jour ou l’autre. Et ça l’énerve qu’il joue de ça, qu’il ne se contente pas de répondre sagement aux questions comme n’importe quel abruti pourrait le faire. Lui, il provoque, il joue, il se sert de ses informations secrètes pour avoir le contrôle sur la situation. Les doutes de Bailey se bousculent dans son esprit, des scénarios se forment petit à petit dans sa tête et il a besoin d’en avoir le cœur net. Il tente une nouvelle question, défie son ancien ennemi du regard. Ancien, parce qu’il serait capable de s’en faire un ami seulement pour avoir ce qu’il désire. C’est sa manière de fonctionner, il se sert des autres pour arriver à ses fins. Ça ne serait pas la première et dernière fois. ▬ Je sais beaucoup de choses. Le passé de sa mère est flou, il ne connaît pas tous les détails. Ils se connaissaient il y a vingt ans, quand elle a été emprisonnée, quand elle lui a donné naissance dans l’infirmerie de cette foutue prison. Il doit être au courant. ▬ La prison.. ? Ça sonne comme une question. Peut-être qu’il vient lui reprocher des choses à ce sujet, ou alors, il fait fausse route. Il n’en sait rien et ça le saoule, il aimerait pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert.
Il se sert dans le frigo, se disant que sa mère ne lui en voudra pas. Au pire, son neveu ira faire des courses. Il est là pour ça, non ? Bailey ne le connaît pas encore réellement, ils ne s’échangent que des regards et banalités, mais il ne l’apprécie pas plus que ça. Apprendre à le connaître ne l’intéresse pas, il est ici pour la maîtresse des lieux, par pour un éventuel squatteur qui dort dans le lit qu’il devrait occuper depuis une vingtaine d’années. Les deux bières en mains, il rejoint Isaac pour lui en donner une, ouvrant la sienne afin de boire une gorgée. Ce n’est pas sa boisson préférée mais à voir Isaac, il se serait senti ridicule de ne boire qu’un jus de fruits. Ça aurait été la porte ouverte à de nouvelles moqueries, il l’aurait pris pour un gosse, encore. Bailey n’est pas très âgé mais il a des ressources, il a de quoi l’ouvrir et il le sait, il ne reste plus qu’à lui prouver. ▬ Non, je suis venu lui rendre visite. Il fronce les sourcils en regardant sa montre, accrochée à son poignet. Elle tarde un peu trop, son cousin ne l’a pas informé correctement, il ignore qu’elle ne rentrera pas du tout aujourd’hui. ▬ C’est un peu ma deuxième maison, je viens souvent ici. La famille, c’est important. Il trouve ça drôle à dire. Ça l’était quand il habitait en Australie et quand il avait de vrais parents. Ici, il s’accroche lamentablement à des restes, en espérant que l’on veuille bien de lui. ▬ Tu vas l’attendre ? Il ne s’impatiente pas, mais il veut savoir combien de temps il va rester ici. Il n’a pas d’autres projets pour aujourd’hui mais si elle n’arrive pas rapidement, il aimerait pouvoir faire autre chose et lui rendre visite une autre fois. Il aura certainement de nombreuses questions au sujet d’Isaac et il est hors de question qu’elle esquive le sujet, comme le fait son actuel interlocuteur.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#) Lun 13 Aoû - 21:40
bailey & isaac
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Les rides sur son front se font plus creuses lorsqu'il fronce les sourcils, méfiant lorsque le gamin se targue de savoir beaucoup de choses. Le juif en serait le premier étonné. Alice qui est si cachotière, si menteuse et manipulatrice, n'aurait pas confié ses secrets les plus glauques à un mioche en culotte courte : cousin, neveu, inconnu ou peut-être même bien fils, plus rien ne l'étonnerait venant de la harpie de Darwin. Shelby s'apprête à lever les yeux au ciel, chasser les rêves de supériorité de Bailey rien qu'avec son indifférence mais un mot, un seul, le ferait s'étouffer avec son propre ego. Comment tu sais ça ? Instinctif, il n'approuve pas, ne nie pas mais l'interrogation qui se lit sur son visage donne une réponse évidente pour quiconque a la jugeote aiguisée. Ce qui l'étonne d'autant plus, c'est que la brune ait laissé fuité des bribes de ce passé qu'elle semblait tant vouloir oublier, détruire. Elle avait eu la manipulation agile, comme toujours, pour enterrer six pieds sous terre la femme qu'elle avait été, celle qui l'avait forgée et celle qu'elle restera à jamais. Un combat contre elle-même pour pour chasser le naturel et s'enfuit au galop.
Reste pas là Shelby, reste pas là. Le gamin s'éloigne et un bref instant, l'australien reconnaît ce malaise qui l'envahit, ces traces éphémères mais ponctuelles de cette maladie dont il ne se débarrassera jamais. Intervention intrusive, il ne laisse rien paraître lorsque Bailey revient et lui tend la bouteille en verre dont il se saisit machinalement, un signe de la tête pour remerciement. Intriguant le minot, mais un peu flippant aussi. Isaac pose enfin le doigt sur la poudre que Bailey est en train de lui envoyer dans les yeux depuis de longues minutes déjà. Il boit une grande gorgée, ne cesse pas de l'observer, cherche où il veut en venir, ce qu'il veut savoir. Elle est un peu plus claire maintenant, l'enquête qu'il mène avec une délicate intelligence. Mais le juif se questionne encore sur la cible de ces questions enjôleuses : le gamin essaie d'en apprendre plus sur la sorcière qui lui offre le gîte ou peut-être même sur le patibulaire connard qui lui sirote ses bières l'air suspicieux. T'as raison, c'est important, une pensée pour ses propres parents, restés de l'autre côté de l'océan à attendre le retour d'un fils meilleur, puis il se lève. Sentiment rarissime mais inévitable dans l'instant, Shelby ressent cette irrépressible envie de mettre les voiles pour que ce manège prenne fin le plus rapidement possible. Une dernière grande gorgée et le cul de la bouteille vide vient percuter le plat de la table, non j'vais pas l'attendre. Il fait le tour de la table, passe près de Bailey avec toujours autant d'incertitude et fait en sorte de décamper sans éveiller un quelconque soupçon sur la découverte du faux et soudain intérêt que lui porte le gamin. J'imagine qu'on se recroisera, sarcastique, puisque le destin semble en avoir décidé ainsi. Sans se retourner, il lève une main en guise de salut et ferme la porte sur le minot dont il ne se doute pas de l'identité. Ni l'un, ni l'autre, n'est prêt pour la prochaine rencontre.
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Sujet: Re: ♠ you're worse than my shadow, bailey (#)
♠ you're worse than my shadow, bailey
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