une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Sam 9 Juin - 9:28 | |
| Je sors la carte de visite de mon sac à main. Les bords sont tous cornés à force, car je la sors une bonne dizaine de fois par jour ; parfois plus ; avant de la remettre à sa place, incapable de savoir si je dois l’appeler ou non. Qui donc ? Sasha bien sûr ! L’homme qui ressemble trait pour trait à mon agresseur m’a tendue la main après que je lui ai parlé de ce qu’il m‘était arrivé. Il faut dire que j’étais coincée, je n’avais pas eu d’autres choix que de dire la vérité, car il s’était attardé dans les locaux de Vogue Magazine après son discours d’au revoir. Il faut bien le dire, dès que j’avais croisé son regard, j’avais pris peur et j’avais tout fait pour l’éviter en lui lançant sans cesse des regards mauvais. Je n’étais pas méchante de nature, c’était même tout le contraire, j’étais ce que l’on appelle un gentil petit Bisounours, mais le fait qu’il LUI ressemble autant m’avait rendu méfiante à son égard et aussitôt, malgré moi, je l’avais ranger dans la catégorie des salopards, ce qui ne me ressemble pas du tout. Il avait essayé de me parler, mais j’étais resté presque mutique face à lui et à force de ne rien pouvoir tirer de moi, il avait abandonné … en me laissant sa carte. Il m‘avait indiqué que si j’avais besoin de parler, je ne devais pas hésiter à le contacté, il se disait ravie de pouvoir m’aider. Mais, ça faisait des semaines maintenant que j’avais eu cette discussion avec lui et depuis, chaque jour, je sortais la carte, la rangeais, pour la ressortir à nouveau et cela, une bonne dizaine de fois par jour. Quand je levais les yeux, j’étais devant la concession de Sasha. Etonnement, mes pas m’avaient conduite où il travaillait. Je fus d’abord tentée de faire demi-tour, puis finalement, je voyais cela comme un signe de mon inconscient. J’étais ici, parce que je devais être là. Alors, je poussais la porte battante et demandais après-lui. Une petite partie de moi espérait qu’il ne serait pas là, et l’autre non. J’étais assez contradictoire comme fille. J’avais besoin d’aidé, c’était évident et plusieurs personnes m’avaient déjà tendu la main, mais à chaque fois, c’était pareil, je renonçais rapidement. Je n’étais sans doute pas assez courageuse. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Sam 9 Juin - 17:57 | |
| Les journées de Sasha se ressemblaient toutes les unes avec les autres. Sa routine s'était installée il y a de ça déjà plusieurs mois, quasiment au même moment où il avait pris conscience que son avenir professionnel était grandement menacé s'il restait dans cette concession. Bien sûr qu'il aimait son travail et il donnerait tout pour aider les clients qui franchissent le pas de la porte de son établissement, mais au fond, il avait besoin de vivre pour lui-même, et c'est pour cette raison qu'il avait décidé de quitter son poste d'investisseur au sein de la société Vogue.
D'ailleurs, il se souvenait encore de ce jour où il avait annoncé son départ. Les réactions avaient été mitigé, certains étaient tristes qu'il s'en aille, d'autres étaient plutôt ravis, mais s'il y a bien une réaction qui l'a marqué c'est celle d'une jeune femme. Helsie. Il avait déjà remarqué son attitude vis-à-vis de lui depuis qu'il avait pris son poste au sein de la société, mais jamais il n'aurait pu imaginer la véritable raison de cette relation tendue entre eux. Il avait voulu s'expliquer avec elle, et il avait cette explication avant son départ. Malgré son envie de lui venir en aide, il n'avait pas trouvé de solution et il avait décidé de lui laisser sa carte de visite, même s'il doutait qu'elle s'en serve un jour.
Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis leur discussion et il n'avait pas eu de ses nouvelles. Il avait donc déduit qu'elle n'avait pas envie de lui parler et il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Il avait poursuivit sa petite vie en essayant d'oublier cette demoiselle qu'il n'avait pas pu sauver.
La journée était bien avancé et il avait eu un bon nombre de clients, mais depuis le début d'après-midi le calme était revenu et il était en plein dans la paperasse. Son stagiaire s'occupait du nettoyage des véhicules exposés quand soudain, il fut dérangé par ce jeune homme comme quoi il était demandé par une cliente. Il finit le dossier sur lequel il était avant de se déranger vers l'entrée, où était une jeune femme. Un sourire se dessina immédiatement sur ses lèvres. C'était Helsie.
" - Bonjour. Comment allez-vous ?" demanda-t-il d'une voix calme.
D'un seul regard il fit comprendre à son stagiaire qu'il pouvait retourner à ses occupations, qu'il s'occupait de la demoiselle. Ce dernier s'éclipsa sans un mot. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Dim 17 Juin - 9:59 | |
| Mes pas m’avaient conduite jusqu’à la concession automobile de Sasha, ce que je n’avais pas prévu. Je me sentais stupide, je n’avais pas la moindre idée de ce que je pourrais lui dire. Bien sûr, si j’étais venue, même inconsciemment, c’est parce que j’avais besoin de parlé et qu’il s’était proposé de me venir en aide, mais c’était plus facile d’y penser que de faire le premier pas. Et une fois devant la porte, je commençais par me dire que je n’avais rien à faire là. Après tout, il m’avait donner sa carte il y a plusieurs semaines et moi, je débarquais sans avoir pris la peine de le contacter avant. Je devrais sans doute faire demi-tour … Mais à peine y avais-je songer qu’une voix dans ma tête me trait de pétocharde. Et elle avait entièrement raison. Si je n’acceptais pas la main qu’il me tendait, je n’irais jamais mieux. Or, je voulais aller mieux. Pour la première fois depuis le lycée, j’étais prête à refaire confiance à un homme. Un homme qui me plaisait vraiment. J’avais déjà fait un pas énorme en avant en lui parlant de ce qu’il m’était arriver, mais si jamais je lui plaisais aussi et que je partais en courant s’il pause la main sur moi, ça ne marchera pas. Je devais apprendre à maitriser cette peur qui me pourrissait l’existence et ce n’est pas en prenant la fuite devant une porte fermée que j’allais y arriver. Je poussais donc la porte tout en espérant qu’il ne serait pas là ou qu’il serait occupé. Je voulais lui parler et en même temps je ne le voulais pas. C’était vraiment le bordel dans ma tête tant j’étais en contradiction. Je ne savais plus ce que je voulais vraiment dans le fond. Un jeune homme m’indiqua qu’il était là et qu’il allait voir s’il était disponible pour me recevoir. Quelques secondes plus tard, la silhouette de Sasha se dessina alors qu’il s’approchait de moi. Il semblait surpris de me voir, mais pour autant, il n’oublia pas de se montrer chaleureux, ce qui fait que je n’avais pas vraiment de raison d’avoir peur. Je le saluais à mon tour. « Je suis désolée de venir à l’improviste ! » m’excusais-je. Oui, comme il fallait s’y attendre, je n’entrais pas dans le vif du sujet. Déjà, parce que ça ne se faisait pas et aussi parce que je ne savais pas comment m’y prendre. « Je vais bien. Et vous-même ? » le questionnais-je gentiment. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Dim 17 Juin - 19:33 | |
| D'aussi long qu'il se souvienne, Sasha a toujours voulu faire le bien autour de lui, c'est quelque chose d'important pour lui, que de tendre la main aux personnes qui en auraient le plus besoin. Tout comme par exemple, les quelques donations qu'il fait pour des associations qui lui tienne à coeur. Il a de l'argent qu'il n'utilise pas, et même s'il en a assez pour vivre au-dessus de ses moyens, il ne le gaspille pas, alors autant en faire profiter ceux qui en ont réellement besoin. L'italien a eu cette chance d'avoir ce train de vie là, cette fortune qu'il détient et il est conscient que son mode de vie est envié par certains, voilà pourquoi jamais il ne vante d'avoir une villa ou même une moto et une voiture sportive.
Le nez dans des dossiers, c'est sans doute la partie que le jeune homme préférait le moins, un peu comme tout le monde après tout, mais ça faisait aussi parti de son métier. Tout comme s'il désirait devenir policier, comme il en avait envie, il savait qu'il y aura un certain pourcentage de paperasse à remplir pour telle ou telle intervention. Il n'y prêtait plus vraiment attention parce qu'il avait acquis des réflexes, si bien qu'il le faisait naturellement sans vraiment se poser plus de questions. C'était sa petite routine, sa zone de confort et il ne cessait de se dire que s'il voulait vraiment commencer à revivre, la première étape c'était de laisser la peur derrière lui et aller discuter avec le commissaire pour savoir s'il avait éventuellement un poste pour lui.
Il fut interrompu dans le fil de ses pensées par son stagiaire qui vient lui annoncer qu'il était attendu. Il s'était à peu près attendu à tout sauf à la personne qui l'avait demandé. Helsie. Ça remontait déjà à quelques semaines et jamais il n'aurait pensé qu'elle viendrait jusqu'ici. En vrai, pour être totalement honnête, il était persuadé qu'elle n'était pas prête à accepter de l'aide lorsqu'il avait quitté Vogue. Peut-être que ses propos avaient fini par avoir l'effet escompté et donc, elle était venu ici pour discuter avec lui.
" - Je vais bien, comme toujours." fit-il ave un large sourire.
Non il n'allait pas bien, mais qu'importe, ils n'étaient pas pour discuter de lui, mais bel et bien d'elle.
" - Tu viens pour te renseigner pour changer ta voiture ?"
Naturellement, il avait repris son tutoiement, peut-être que ça allait permettre de relaxer la jeune femme, d'autant plus avec la touche d'humour qu'il avait utilisé pour l'inciter à se confier.
" - On peut aller dans mon bureau si tu préfères être au calme."
Bien que ça ne soit pas la folie, il se doutait qu'elle ne voulait pas qu'une tierce personne puisse écouter leur conversation. Il lui laissait le choix, c'est elle qui avait les cartes en main, comme depuis le jour où il lui avait donné sa carte. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Dim 24 Juin - 9:40 | |
| Maintenant que j’étais devant lui, je me rendais compte d’une chose, je ne savais toujours pas quoi lui dire. Franchement, j’étais irrécupérable ! J’étais venu jusqu’ici et même si c’était de manière totalement inconsciente, je savais parfaitement pourquoi. Parce que je voulais aller mieux. C’était aussi simple que ça. Mais le problème restait toujours le même, je ne savais pas quoi lui dire. En tout cas, oui, je savais que je n’étais pas ici pour changer de voiture ou même pour m’en offrir une puisque je n’en possédais pas. Et je n’en voulais pas. Ma mère avait perdue la vie dans un accident de voiture, alors j’étais toujours nerveuse à l’idée de monter dans un véhicule. Je le faisais quand même, parce que j’arrivais à maitriser cette peur, mais pour autant, je ne voulais pas avoir mon propre véhicule et je préférais me déplacer à vélo. Dans ces conditions, oui, il était logique que je ne vienne pas pour ça et même s’il ignorait tout de cette peur-là, je devinais qu’il savait les vraies raisons de ma présence dans sa concession automobile. L’homme qui m’avait accueillie s’éloigna, sans doute pour vaquer à ses occupations. Le garage semblait désert, pourtant, il n’était ni trop tôt, ni trop tard. Il faut croire qu’il y à des jours ou le monde se fait plus rare que d’autres. Je restais muette, un peu raide, toujours sans trop savoir quoi dire alors que je savais une chose, je voulais son aide. Je commençais par lui demander comment il se portait, parce que c’est la moindre des politesses. J’ignorais s’il était sincère, mais à dire vrai, je ne le connaissais pas, alors j’imagine que ça ne me regardait pas. Et pour être tout à fait honnête, j’étais bien trop nerveuse pour m’en rendre compte. Comme s’il savait que j’étais nerveuse, il tenta de détendre l’atmosphère. « Non, non ! » dis-je, en retenant un gloussement. Pour autant, je n’ajoutais rien. Tout se mélangeais dans ma tête. Je savais quoi dire, mais je ne savais pas comment le dire. D’habitude, je n’ai pas de problème d’élocution, mais il faut croire qu’aujourd’hui, c’était le cas. Pas de bol. Le jeune homme me proposa alors d’aller dans son bureau, afin d’être au calme. Il n’y avait pas beaucoup de monde, pour ne pas dire personne, mais je suppose qu’il faisait référence au jeune homme qui m’avait demander de patienter, le temps d’aller chercher Sasha. Je lorgnais d’ailleurs dans sa direction mais il ne semblait pas faire attention à nous. Cependant, les murs ont des oreilles, et il y a suffisamment de personnes en ville qui me trouve cinglée, inutile d’en ajouter une de plus à la liste. « Oui, je veux bien, merci ! » que je réponds, en le suivant jusque dans son bureau. Une fois la porte refermée, je n’attendis pas qu’il soit derrière son bureau pour commencer. « En fait, je suis venue pour reparler de ta proposition d’aide ! » dis-je, la bouche sèche, comme si je venais d’avaler un désert.
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Dim 24 Juin - 11:14 | |
| Malgré ce que les apparences peuvent laisser croire, Sasha n'était pas un connard prétentieux et arrogant. Il était même tout le contraire, et il savait qu'au premier regard, l'image qu'il renvoyait pouvait être faussée, pour autant, il savait son maximum pour démontrer qu'il n'était pas ce qu'on pouvait laisser croire en le voyant pour la première fois.
Cette jeune femme était donc venue à la concession, il ignorait si c'était pour un simple achat ou si elle avait plus derrière la tête. À en déduire par sa position et son air nerveux, il opta pour la seconde option, à savoir qu'elle avait pris le temps de réfléchir à tout ce qu'il lui avait dit, et elle avait décidé de revenir le voir pour obtenir son aide. Même si des semaines s'étaient écoulées depuis son départ de chez Vogue, l'italien avait beau avoir réfléchi, il ne savait toujours pas comment lui venir en aide.
Lorsqu'elle avait franchi le seuil de la concession et qu'on était venu le chercher dans son bureau pour lui dire qu'on l'attendait, il ne s'était pas attendu une seule seconde à la voir ici. Mais il en était heureux. C'était déjà un pas en avant et ça ne pouvait lui être que bénéfique. Son stagiaire s'étant éloigné, Sasha avait décidé d'option pour l'humour en espérant qu'elle appréciait ce geste et finirait par lui expliquer pour quelle raison elle était venue ici. Il était conscient que demander de l'aide était quelque chose de difficile, ne serait-ce que pour son propre égo, et puis, elle ne le connaissait pas, donc elle était sans doute sur ses réserves à se demander si elle avait fait le bon choix de venir ici. Si elle désirait partir, il ne la retiendrait pas, elle était libre et il fallait qu'elle le sache.
Lorsqu'il lui proposa d'aller dans son bureau, au calme et surtout, à l'abri d'éventuelles oreilles qui pourraient écouter des bribes de leur conversation, elle accepta. Il se mit donc en marche vers ce dernier tout en remettant son costume en place. Il lui ouvre la porte et s'efface pour la laisser entrer avant de refermer derrière lui. Sur le chemin qui lui restait à parcourir pour rejoindre son fauteuil derrière son bureau, la brune choisit cet instant pour lui exprimer la raison de sa visite ici. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme.
" - Je suis content que tu sois venu ici. Je dois t'avouer que je pensais que tu ne viendrais jamais, et au fond, j'aurai tout à fait compris. Mais c'est une bonne surprise que tu me fais."
Voyant son stress grandir, l'italien servit un verre d'eau et le lui tendit. Il espérait que ça suffirait à finir de la détendre. Maintenant ils n'étaient plus que tous les deux, ils pouvaient discuter sans craindre que quelqu'un ne les entende.
" - Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?" demanda-t-il avec le même sourire collé aux lèvres.
Il avait pris place sur son fauteuil, invitant la brune à faire de même sur les chaises se trouvant devant son bureau, ce qui laissait alors une certaine distance entre eux, ça ne pouvait qu'être bénéfique pour la demoiselle qui semblait avoir peur de lui. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Sam 7 Juil - 7:58 | |
| Une fois à l’abris des oreilles indiscrètes dans son bureau, je me décide à parler. A dire vrai, je ne dis pas grand-chose, simplement que je suis venue par rapport à la proposition qu’il m’avait faite juste avant son départ de Vogue. J’ai l’impression que c’était il y a une éternité et pourtant, ça n’est pas si vieux que ça. Mais je suis tellement sur la défensive en permanence, toujours à me demander quelle tuile vas me tomber sur la tête, que finalement, le temps passe avec la lenteur d’un escargot. Je suis fatiguée d’avoir tout le temps peur comme ça. Ça me bouffe de l’intérieur. C’est sans doute pour cette raison et pas une autre, que je suis venue jusqu’ici. Je pense également que je me sentirais mieux lorsque je lui aurais parler. Après tout, quand j’ai avoué ce qu’il m’était arriver à Fabian, je me suis sentie mieux. Et Sasha c’est proposé de lui-même de m’aider, je ne lui ai rien demander, il l’a fait spontanément. Il m’indiqua être contant que je sois venu, avant d’ajouté qu’il ne pensait pas que je le ferais, venir. J’eu un petit sourire en coin. « Pour être franche, je ne pensais pas non plus que je viendrais. Depuis que vous m’avez donner votre carte, je la sors constamment de ma poche, pour la ranger aussitôt. Et puis, aujourd’hui, mes pas m’ont conduite jusqu’ici. » dis-je alors. J’avais utilisé le « vous » parce que je n’osais pas le tutoyer, je ne crois pas que j’étais prête pour ça. J’ai toujours eu du mal avec le « tu », sans doute parce que c’est une marque de confiance et qu’il y a bien longtemps que j’ai perdu cette dernière. Pas seulement envers les autres, envers moi aussi. Peut-être même plus encore. Des tas de personnes dans mon passé m’ont proposé de les tutoyer, c’était rare que j’y arrive. Il n’y a qu’à voir Fabian, j’ai mis un temps fou avant de le lui proposer et quand je l’ai fait, j’ai eu le sentiment qu’il attendait que je le fasse. Je pense qu’il est comme moi, que c’est un écorché vif et qu’il est peut-être un peu timide aussi. Il reprit la parole pour me demander ce qui m’avait fait changer d’avis. « J’ai rencontré quelqu’un. Enfin, je le connais depuis quelque temps déjà, mais disons que je me suis rendu compte récemment qu’il était plus qu’un ami à mes yeux. Je lui ai parlé de ce qu’il m’est arrivé, parce que j’avais peur de le faire fuir à force d’être toujours sur la défensive. J’ai été étonné qu’il comprenne aussi bien et qu’il accepte la situation. Enfin, tout ça pour dire que je lui fais confiance, mais j’ai toujours cette fichue peur en moi et j’aimerais pourvoir m’en débarrasser afin de passer de bons moments avec lui. » expliquais-je. Et ne plus être tout le temps à me dire qu’il va me prendre pour une folle, se moquer, prendre la fuite ou pire encore, se montrer agressif. Je sais très bien qu’il ne le fera pas, je le connais peu, mais je le connais assez pour savoir que ça n’est pas sa façon d’être. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Dim 8 Juil - 11:46 | |
| Sasha avait amené la jeune femme jusqu'à son bureau, il espérait que ça suffirait à la détendre et qu'elle se confie plus facilement. Il n'irait jamais jusqu'à lui tirer les vers du nez, mais il se disait que si elle était venue ici, c'est qu'il y avait déjà du changement non ? Tout du moins, il l'espérait fortement, sinon il ne voyait pas trop dans quelles mesures il serait capable de lui venir en aide.
Une fois installé, chacun d'un côté du bureau afin de laisser une certaine distance entre eux, l'italien décida d'entrer dans le vif du sujet, inutile de rester plus longtemps à se regarder dans les yeux, ça ne les fera avancer ni l'un ni l'autre. Il lui avoua qu'il ne s'attendait pas à la voir, mais pour éviter toute interprétation déplacée, il ajouta qu'il était tout de même heureux qu'elle est fait le chemin jusqu'à lui. Même si ça lui a pris du temps, mais ça, il ne lui dira pas.
Il faut croire que leur petite entrevue avait pour terme la franchise, puisqu'à son tour, Helsie décida d'être honnête envers lui. Elle venait de lui avouer qu'elle ne comptait pas vraiment venir, mais par elle ne sait quel miracle, ses pieds avaient décidé de la porter jusqu'à la concession automobile. Dans d'autres cas, il aurait peut-être rigolé, mais sachant ce qu'elle voulait dire, parce qu'à ça lui était déjà arrivé personnellement, il l'a laissa poursuivre sur sa lancée en attendant sa réponse à sa question. À savoir, ce qui l'avait fait changer d'avis pour qu'elle vienne ici. Sa réponse le surpris mais il en était heureux.
La jeune femme parla de cet homme qu'elle avait rencontré, et ça devait être assez sérieux pour qu'elle ai décidé d'accepter l'aide proposée afin d'aller mieux. Il était heureux mais d'un autre côté, il ne put s'empêcher de sentir son coeur se serrer. Il n'avait jamais eu cette force de rencontrer quelqu'un après son divorce, enfin si, il y avait eu une femme, mais pour une raison qu'il ignore, elle était partie quand les choses auraient pu devenir sérieuses. Il se ressaisit. Il était question d'aider la demoiselle et non de se lamenter sur ses propres soucis. Pour cacher ses réflexions, il lui adressa un sourire espérant que ça suffira pour la convaincre.
" - Dit moi de quoi tu as peur, n'hésite pas à me donner des détails, j'en ai besoin pour savoir comment t'aider au mieux. Je ne suis pas ici pour te juger, alors n'ai pas peur de me dire tout ce qui te passe par la tête." |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Lun 16 Juil - 8:39 | |
| Après l’autre, j’avais eu un petit ami, mas rien de sérieux. En fait, il aurait voulu que ça le devienne, mais j’avais pris peur et depuis, je mettais toujours une certaine distance entre les hommes et moi parce que la peur était plus forte que le reste. J’ai quand même pris la fuite à plusieurs reprises, quand, en sortant de la salle de sport ou je me rends trois fois par semaine, un homme a eu l’audace de me demander si j’avais du feu. Je m’étais mise à courir comme si j’avais le feu aux fesses, comme si ma vie en dépendait. Je pense ne pas me tromper en disant que cet homme a du très certainement me prendre pour une cinglée et je ne peux pas lui donner tort. Il y a quelques temps ; avant que je ne fasse la connaissance de Fabian ; un homme que j’avais connu à la salle de sport avait tenter de me proposer un rendez-vous, mais j’avais eu si peur que j’avais appelé la police pour tentative de harcèlement. Lui aussi, il a dû me penser sérieusement atteinte et je ne peux pas lui donner tort. D’ailleurs, j’avais tenté de m’excuser, de m’expliquer, mais il m’avait claquer la porte au nez, ce que je ne peux pas lui reprocher. C’est pour éviter que ce genre de chose ne se reproduise encore une fois que j’ai tenu à dire la vérité à Fabian. Une vérité que par chance, il accepté. Il en a même été outré et la première chose qu’il m’a demandé c’est si le coupable avait été arrêter. Oui, c’est le cas, mais à dire la vérité, j’ignore si aujourd’hui il est toujours en prison. Je l’espère, mais je préfère ne pas y penser sous peine de ne plus fermer l’œil de la nuit. Lazlo me demande alors la raison du pourquoi je suis là et je finis par parler. Après tout, c’est pour cette raison que je suis venue. Pour lui parler de ce que me tracasse. Pour lui parler de Fabian, qui me plait vraiment beaucoup, mais que j’ai peur de faire fuir à cause de ma peur constante. Car, que se passera-t-il, si par le plus grand des hasards, mes sentiments sont partagés ? Il y aura un rendez-vous. Un vrai rendez-vous, et probablement un baisé. Comment réagirais-je ? De la façon la plus normale possible ou en prenant la fuite et en le traitant de salopard, de pervers et j’en passe ? Parce que, malheureusement, quand c’est la peur qui parle, on n’est plus du tout maitre de son corps. « Je lui fais confiance, mais à l’autre aussi, je lui faisais confiance, et ça ne l’a pas empêcher de faire ce qu’il a fait. J’ignore si ce que je ressens, c’est réciproque, si je dois lui en parler. Et si je le fais et que c’est partagé, j’ai peur de ma réagir et de le blesser. » Parce qu’il est évident que, aussi gentil soit-il, il sera forcément blessé et trahis si je lui mets ma main dans la figure alors qu’il ne faisait rien de mal. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Dim 29 Juil - 12:30 | |
| Sasha savait ce que c'était que d'avoir peur, de vivre avec cette peur au quotidien et de faire croire aux autres que tout va bien, pour ne pas être jugé sur un comportement étrange. Certes son histoire n'avait aucune similitude avec celle qu'avait vécue la jeune femme, quoique, en soit, on pouvait les rapprocher par la violence qu'ils avaient subi. Dans un sens, un être que l'on aime de tout son coeur et à qui on fait confiance vous trahi et se retourne contre vous. Dans l'autre, un membre de sa famille, ceux qui sont censé donner leur vie pour vous, vous la pourisse parce qu'ils sont trop saouls pour se souvenir de quoique ce soit.
L'évocation des souvenirs d'Helsie replongea l'italien dans les siens, et des images qu'il pensait avoir enfouit assez profond pour qu'elles ne ressortent jamais, dansaient désormais devant ses yeux. Un mélange de colère et de tristesse s'empara alors de lui. Pas seulement concernant son vécu, mais contre toutes ces personnes qui se pensent assez puissantes pour prétendre détruire les autres sans même avoir le moindre remord. De la colère contre ces personnes qui pensent avoir le droit pour une raison X ou Y de lever la main, que ce soit sur un homme, une femme ou un enfant. Il devait se contrôler, sinon il risquait de perturber la jeune femme, et elle n'avait certainement pas besoin de voir dans quel état il était à l'heure actuelle.
" - Le soucis avec la confiance, c'est que tôt ou tard, on finit par être déçu, mais là n'est pas le sujet.."
Malgré les sept années qui s'étaient écoulées, l'italien avait encore le souvenir amer de la trahison de sa femme. De cette femme pour qui il aurait tout donné si elle le lui avait demandé.
" - Déjà, le point positif c'est qu'il n'est pas parti quand tu lui a dis la vérité. Et puis, de toute façon, tu ne pourras pas savoir si c'est réciproque avant que tu ne lui avoues ce que tu as sur le coeur. Après il y a deux solutions : soit il est compréhensif et il ira à ton rythme, soit il estime que c'est trop pour lui et il partira. Et dans ce cas-là, ce sera sans doute le plus abruti que je connaisse." fit-il avec un sourire.
Helsie semblait vraiment être une fille bien qui souffrait de son passé dans lequel elle vivait encore, bien qu'elle commence à s'en détacher petit à petit. Et le fait qu'elle puisse se reconstruire un jour, ça le réjouissait. Mais elle était encore jeune et la vie allait très certainement ne pas être tendre avec elle, mais elle part avec une longueur d'avance, elle a réussi à se battre jusqu'ici, c'est déjà une bonne chose, elle aurait aussi pu abandonner.
" - Quoiqu'il arrive s'il t'aime réellement, ce détail ne changera dans sa manière de te voir. Il devra peut-être faire certains sacrifices, mais c'est ce qu'on fait quand on aime une personne du plus profond de son coeur."
Un soupçon de nostalgie et de peine se firent entendre dans sa voix, mais il se contenta de sourire. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) Mer 1 Aoû - 8:38 | |
| Lorsqu’il était venu me trouver après cette fameuse réunion d’équipe ou il avait annoncé quitter le journal, j’avais cru comprendre qu’il trainait pas mal de casseroles lui aussi. J’avais senti que lorsqu’il m’avait proposé son aidé, lorsqu’il avait dit comprendre ce que je traversais, il parlait en connaissance de cause. D’ailleurs, il l’avait dit, il avait souffert dans le passé, quelque chose dont il souffrait encore. Mais il n’avait pas dit de quoi il s’agissait et je dois avouer que je n’avais pas demander non plus. J’avais sans doute eu tort de ne pas l’avoir fait, mais je pouvais très bien le faire plus tard. Je n’étais pas spécialement curieuse et encore moins avec une personne que je connaissais à peine. Or, même si je l’avais souvent croisé dans les locaux de Vogue Magasine, on ne peut pas dire que je connaissais Sasha. Je ne savais strictement rien de lui. Je m’étais simplement arrêté au fait qu’il ressemblait comme deux gouttes d’eau à mon agresseur, ce qui expliquait le fait que j’avais donné l’impression de le mépriser. Mais on ne peut pas mépriser quelqu’un que l’on ne connait pas. Je savais que j’avais eu tort de le prendre comme ça. Mais, maintenant, il connaissait le pourquoi du comment. Et preuve que je pouvais me montrer capable d’évoluer puisque j’étais venue le trouver. J’évoquais le fait que je faisais confiance à Fabian, mais qu’à l’autre aussi, et ça ne l’avait pas empêcher de me trahir et de foutre en l’air le peu d’estime que j’avais de moi. Je ne voulais pas que l’histoire se répète. Bien sûr, je me doutais que Fabian n’était pas ce genre d’homme, il me l’avait démontré, mais il n’empêche que j’avais toujours cette peur enracinée en moi. Cette peur qui m’empêchait d’avancer comme je le voudrais. A sa remarque au sujet de la confiance, je devinais qu’il parlait pour lui. J’arquais un sourcil interrogateur. Je n’étais pas curieuse de nature, mais c’était tout de même plus fort que moi, je me demandais de quoi il pouvait bien vouloir parler. « Je ne pense pas que ça soit un abruti. Sinon, il aurait laissé tomber depuis longtemps ! » que je réponds. Quand j’y pense, je me dis que c’est vrai, parce que bon, autant se montrer honnête, avec ma peur excessive, je lui ai donner plus d’une fois l’occasion de m’envoyer promener, or, il est resté. Mais, il est vrai que c’est plus facile à dire qu’à faire, de parler de mes sentiments, je veux dire. « En fait, je n’ai pas envie de tout gâcher, alors, je n’ose pas lui en parlé. C’est un peu idiot, je sais. Et puis, c’est pas comme si c’était facile pour moi ! » C’est la première fois depuis longtemps que j’ai un réel ami, je ne veux pas tout gâcher. Il reprit la parole et j’eu l’impression, une nouvelle fois, qu’il parlait en connaissance de cause. « Il y a quelque chose qui ne vas pas ? » demandais-je. Ce n’était pas de la curiosité mal placée. Je m’étais confiée à lui, alors peut-être qu’il avait lui aussi, envie de s’épancher. |
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| Sujet: Re: Accepter la main que l'on nous tends, c'est le début pour aller mieux (Sasha). (#) | |
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