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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 it's not a date (murphy)

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MessageSujet: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyMer 13 Juin - 9:46


it's not a date

La nuit avait été courte, bien trop courte pour pouvoir se lever et dire que l’on a passé une « bonne » nuit. Il avait rêvé d’énormément de choses, toujours les mêmes, qui concernent sa mère, son père et lui, s’ils avaient vécu une vie paisible, loin de toutes ces emmerdes, loin de la prison, de l’adoption, de tout ce qui fait qu’ils n’avaient pas pu être heureux ensemble. Un rêve inutile, qu’il risquait d’oublier durant la journée. Dix heures, c’était l’heure à laquelle il s’était réveillé, marchant tel un zombi pour rejoindre la salle de bain, dans laquelle il prenait une longue douche, brûlante. Il avait beaucoup trop marché, hier soir, ses mollets lui faisaient mal, de même pour ses cuisses et le dessous de ses pieds. Il avait envie de continuer sa journée en roulant par terre, plutôt que d’avoir à faire de nouveaux pas. Pourtant, il avait un rendez-vous, aujourd’hui. Enfin, si on peut appeler ça comme ça. Il avait dit à Murphy, la jeune fille qu’il avait rencontré la veille, qu’il reviendrait la voir, à quinze heures. Quinze heures, ce n’est pas l’heure idéale pour un tête à tête. Il avait fait exprès de la convier durant l’après-midi, pour qu’ils puissent discuter sans imaginer que ce soit un rencard, sans être accablé par la faim du midi et avec suffisamment de sommeil accumulé pour comprendre ce que l’un essaye de dire à l’autre. Terminée la méfiance et les questions stupides pour tenter de comprendre les intentions de l’autre, cette fois, s’ils se retrouvaient réellement, ce serait car ils le souhaitent tous les deux. Pas parce qu’il a décidé de se faire une balade nocturne, pas parce qu’elle a vécu une soirée tragique. Juste parce qu’ils souhaitent se revoir et, accessoirement, parce qu’il veut récupérer sa veste.

Après sa douche, après avoir déjeuné, après avoir passé quelques longues heures à traîner sur le canapé, sur la console du salon, il se décidait à partir de chez l’ami qu’il squattait depuis quelques jours. Il avait de la chance d’être si bien entouré, en tant que nouveau résident, il aurait très bien pu finir à la rue, à errer dans les villes d’Island Bay sans savoir où aller, à qui faire confiance, comment vivre. Là, il avait tout le confort qu’il souhaitait, grâce à une vieille connaissance. Cette fois, il ne partait pas de la maison pour marcher, au contraire, il préférait minimiser le nombre de ses pas au maximum. Dans ces conditions, il retrouvait sa meilleure amie matérielle : sa voiture. Il n’avait pas le permis depuis très longtemps et son véhicule ressemblait plus à un tas de ferraille qu’à autre chose, mais tant qu’il pouvait rouler à une vitesse raisonnable, ça lui suffisait amplement. Il n’avait pas besoin de se pavaner dans une voiture de sport pour se sentir à l’aise, préférant rouler dans une épave plutôt que se tuer dans quelque chose qui va bien vite sur des routes qui ne t’autorisent pas à enfoncer l’accélérateur. Pour se repérer, il avait sorti son téléphone dans lequel l’adresse de Murphy était toujours indiquée, puisque la veille, il n’était pas allé jusqu’à chez elle, ça n’avait pas validé le chemin. Alors de chez Fabian à chez elle, enfin, jusqu’à l’endroit où il l’avait quitté, la route était indiqué, comme un GPS. Son véhicule avalait les routes et rues jusqu’à chez Murphy bien plus rapidement qu’ils avaient pu le faire, que ce soit à l’allée tous les deux ou tout seul, au retour. Arrivé à l’endroit qu’il n’avait pas de mal à reconnaître en plein jour, il se garait, sortant de son véhicule pour l’attendre à l’endroit exact où il lui avait souhaité une bonne nuit avant de rentrer. Il ne savait pas si elle avait réellement envie de le revoir, peut-être qu’il allait attendre là, tout seul, comme un con durant de longues minutes avant de se rendre à l’évidence et repartir chez lui. Ou peut-être qu’elle n’allait pas tarder à arriver, il n’en savait rien, tout comme il ne savait pas ce qu’ils allaient bien pouvoir faire à deux. Il n’avait rien planifié, tout allait se faire au feeling et il aimait plutôt bien cette idée, curieux de la découvrir tel qu’elle l’est réellement, plutôt que de penser commencer à la connaître dans une après-midi organisée de A à Z.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyMer 13 Juin - 10:22

La joue collée à son oreiller, un fin filet de salive imbibée d'alcool et la trace du mascara sur ses draps, Murphy dormait encore. Allongée dans son lit, la couverture sans dessus-dessous, seulement vêtue d'un tee-shirt et d'un bas de jogging -dont elle serait incapable de se souvenir comment elle était parvenue à l'enfiler- la jeune femme n'entendit pas son père entrer dans sa chambre après avoir toqué. Caïn voulu sous doute vérifier que sa fille était bien rentrée et qu'elle était tout simplement en vie lorsqu'il fit les quelques pas vers son lit. Sa voix douce se fit entendre, provoquant chez Murphy des grognements digne d'un véritable ours brun. « Hum... » se plaignait-elle. Devait-elle lui avouer avoir le ventre en vrac ? Non. Il allait la tuer. Elle décolla ses yeux et découvrit son père juste là, qui ouvrait ses rideaux, laissant la lumière du jour envahir la pièce pour son plus grand dame. Il lui demanda si elle allait bien, si sa soirée avait été bonne. Murphy grogna. Non, elle n'allait pas bien, elle avait envie de vomir. Et puis non, sa soirée avait été une catastrophe. « Moui » murmura t-elle alors que sa voix déraillait probablement sous l'effet de la drogue fumée la veille. Il lui demanda à quelle heure elle était rentrée et si Lily avait dormit ici. La blondinette, toujours cachée dans son lit répondit tout bas « vers quatre heures » sans préciser si Lily l'avait accompagnée ou non. Parce que la vérité était que non, les deux amies n'avaient pas fini la soirée ensemble. Les flash de son baiser volé lui revinrent en tête et elle ne pu que remonter la couette sur elle en grognant de nouveau. Son père rigola et lui dit qu'il allait préparer le déjeuner. Elle n'avait pas faim, en fait si, mais elle avait trop envie de vomir. Il fini par la laisser enfin seule et la jeune femme ne tarda pas à se découvrir de sa couette, restant allongée là à fixer le plafond. Quelle horrible soirée. Ses jambes lui faisaient mal et par terre, ses fringues mouillées étaient éparpillées, avec la veste de Bailey. Mais oui, Bailey. Ce mec finalement super gentil qui l'avait ramené jusqu'à chez elle. Elle tourna la tête vers son radio-réveil, il était midi. Elle soupira, il lui avait dit qu'ils se verraient aujourd'hui, à quinze heures. Elle avait la flemme, clairement. Mais il fallait qu'elle lui rende sa veste. C'était la moindre des choses. Murphy prit la télécommande de sa chaine hifi et lança la musique aléatoirement de sa clef usb branchée dessus. Ce fut « She's a rainbow » des Rolling Stones qui se lançait. Pas sa préférée, mais la flemme de chercher une autre musique. Elle fredonna l'air tout en se levant, pour aller ouvrir ses volets. Il faisait beau, c'était agréable. Quittant sa chambre, laissant la porte ouverte, la gamine se rendit à la salle de bain et cru mourir en se voyant dans le miroir. Son maquillage avait coulé sur ses joues et elle trouvait du mascara à des endroits de son visage dont elle ignorait l'existence... Qu'avait-elle fait pour qu'il arrive là ? Et puis ses cheveux, elle semblait presque avec une afro. Les cernes... mon dieu. Mais quelle horreur. Elle ferma la porte et alla sous la douche non sans avoir toujours la tête qui tourne pour y prendre une douche revigorante. Retirant tous les restes du maquillage qu'elle s'était fait la veille, elle su apprécier cette douche chaude, se souvenant d'avoir eu si froid la veille. Ce n'est qu'en sortant de la douche que son ventre la rappela à l'ordre. Se précipitant sur la cuvette de la salle de bain, elle vomi une espèce de liquide orangé à l'odeur absolument ignoble. D'ordinaire, elle aurait appelé son père pour qu'il s'occupe d'elle, mais si elle lui disait ce qu'il s'était réellement passé hier soir, il allait la punir pendant les dix prochaines années de sa vie. Tenant sa serviette contre sa poitrine, elle cru mourir pendant que la chasse d'eau envoyait valser les dernières traces de sa soirée ratée. Etrangement, elle se sentait presque mieux. Bon et bien voilà, premier lendemain de cuite de toute sa vie : check. Elle se brossa les dents, non sans insister plus que d'habitude, puis alla de nouveau dans sa chambre, y découvrant une nouvelle chanson « God only knows » des Beach Boys. Fredonnant toujours l'air, elle ouvrit sa grosse armoire pour voir ce qu'elle allait mettre. Elle voulait un truc confortable. Elle opta donc pour un jeans un peu large et un tee-shirt noir de Kubrick, bien évidemment et puis précisément du films Full Metal Jacket. Une fois habillée, elle attacha ses longs cheveux en un chignon rapide et descendit rejoindre son père. Les odeurs de sa cuisine éveillèrent la curiosité de la gamine. « Tu prépares quoi ? » demanda t-elle alors. Son père lui expliqua qu'il n'avait pas tenté un truc trop lourd, préférant profiter de la belle journée en concoctant une salade composée. Parfait. Ca donnait envie à la jeune femme. Il lui précisa qu'il s'était aussi fait de la viande à côté et lui demanda comment elle voulait sa viande. « Ca m'donne pas envie, j'vais prendre que de la salade » bien évidemment, son père pesta encore et commença à insulter tous les végétariens et vegan du monde, qui n'avaient rien à voir là-dedans. Murphy le regarda faire, se souvenir peu à peu de sa soirée. Elle se souvint aussi de sa discussion avec son père, sur les rapports homosexuels. Son père avait en horreur des homo, elle ne se voyait donc pas lui dire qu'elle avait embrassé sa meilleure amie hier soir. Ca faisait bien longtemps qu'elle lui avait pas caché quelque chose, et surtout, d'aussi important. Elle ne se sentait pas bien. Elle avait besoin d'en parler et son père avait toujours été là pour elle depuis qu'ils vivaient ensemble... elle trouvait ça d'autant plus triste. L'ambiance était morose. Piquant un bout de tomate qu'elle enfonça dans sa bouche, son père lui demanda si elle avait quelque chose de prévu aujourd'hui. « Hum... ouais... j'dois voir un pote » lança t-elle sans lever les yeux vers son père. C'était grillé. Son père se retourna vivement vers elle. Un pote ? Murphy n'avait pas de « pote » hormis Lily. Et vu qu'elle était sortie hier soir, Murphy pariait sans crainte que son père se faisait déjà des films. Il devait avoir envie de lui demander « qui, où, comment, que font ses parents, son numéro de sécu » mais il ne dit rien. Les deux Gallagher passèrent à table, dans le jardin. Son père essaya d'en savoir plus sur sa soirée, mais la jeune femme resta très évasive. A la fin du repas, elle mit la vaisselle dans le lave-vaisselle et puis alla se poser sur le canapé du salon. Elle avait encore un peu de temps avant de bouger. S'endormant comme une merde, Murphy ne se rendit pas compte de l'heure qui passait... ce n'est que lorsque son père reçu un coup de fil qu'elle se réveilla en sursaut. Il ne lui restait que cinq minutes. Elle sauta du canapé, monta à sa chambre, éteignit sa chaine hifi qui tournait dans le vide depuis tout à l'heure -merci la planète- et enfila ses baskets. « J'y vais papa, à plus ! » lança t-elle après avoir prit une veste en jeans, la veste de Bailey et un peu d'argent. La gamine traversa la villa pour claquer la porte avec cette musique en tête « I want you to want me » de Cheap Trick. Elle courru jusqu'au point de rendez-vous, qui était au bout de sa rue. Se tapant un p'tit 100 mètres à fond, elle déboula au panneau stop et ne tarda pas à voir Bailey appuyé contre une voiture, probablement la sienne. Murphy sourit en le voyant et surtout qu'il l'avait vu courir à toute allure de là où il était. Ayant la musique dans sa tête, la jeune femme fit quelques pas de danse pour l'amuser un peu. Il faisait beau et puis bon, c'était pas comme si elle ne s'était pas déjà tapé la honte avec lui hier soir. Bougeant ses jambes et mimant des poses à la Monroe, elle rigola avant de traverser la route pour le rejoindre en courant. « J'me suis rendormie, j'avais peur d'être en retard » précisa t-elle le souffle encore saccadé. « Tu vas bien ? » demanda t-elle avant de s'approcher pour lui faire la bise, poliment. Elle ne tarda pas à lui tendre la veste de la veille, qu'elle tenait dans sa main « et voilà la bête » rigola t-elle avant de lui dire « merci encore ». Elle était plus en forme qu'hier c'était sûr, mais surtout, elle était étrangement sociable avec lui. Elle qui d'habitude était très réservée. Elle se comportait comme elle le faisait avec Lily, ce qui était étrange, mais peut-être était-ce du au fait qu'il l'avait vu dans le pire état possible hier ? « Ca te dit d'aller manger un dessert ? Y'a une petite boutique en ville qui fait les meilleurs crêpes au chocolat du monde » proposa t-elle alors, pour le remercier d'avoir prit soin d'elle il n'y a pas si longtemps.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyVen 29 Juin - 2:40


it's not a date

Il attend. Il ne peut faire que ça, attendre. Et espérer qu’elle vienne à sa rencontre, qu’elle n’abandonne pas cette idée ou que pire : l’alcool gagne sur sa mémoire, l’aide à oublier. L’oublier lui, oublier son aide, oublier ces échanges, ces petites blagues et taquineries, ces quelques tensions, oublier ce rendez-vous qu’il lui a donné. Elle a sa veste, chez elle, peut-être que ce serait une indication, l’élément déclencheur qui lui ferait avoir des flashs, qui lui rappellera qu’un inconnu l’attend, à deux pas de chez elle. Et si elle ne l’a pas oublié, si elle décide simplement de ne pas le rejoindre, d’oublier cette mésaventure ? Il ne sait rien de sa soirée, il ne sait pas ce qu’il s’est passé, ni ce qu’elle avait prévu de faire, assise sur ce trottoir. Il s’est immiscé dans sa vie, s’est imposé, s’est donné pour mission de la ramener chez elle, saine et sauve. Il est parvenu à ses fins et elle ne lui doit rien en échange, ce n’était qu’un service rendu à une demoiselle en détresse. La seule chose qu’il a demandé, c’est qu’elle garde sa veste et qu’elle vienne le lui rendre aujourd’hui, en mains propres, pour qu’ils puissent se revoir. Peut-être faire une activité à deux et apprendre à se connaître, peut-être s’échanger quelques banalités et partir chacun de leur côté. L’incertitude, c’est un sentiment qui peut bouffer une personne de l’intérieur. Bailey, lui, il préfère passer au-dessus. Naïvement adossé à son véhicule, il attend, les yeux rivés sur son téléphone, faisant défiler un site de nouvelles. Il apprend ainsi quel temps il fait à New-York, à quoi ressemblait Jules César et pourquoi il ne fait pas beau durant l’hiver. Ce n’est que des bêtises, des histoires dont on peut se passer, si on ne possède pas internet.

Perdu sur son téléphone, il relève le visage seulement après avoir vu l’heure qu’il était. L’heure qu’elle arrive, normalement, si elle n’a pas changé d’avis. Il regarde au coin de toutes les rues, reste attentif aux moindres mouvements des arbres, des feuilles, des silhouettes. Sa silhouette, car elle arrive enfin, fait son petit numéro à l’autre bout de la rue. Ça le fait sourire, même rire, de la voir de cette manière. Sèche, libre de ses mouvements, moins tracassée par l’alcool et  ses méfaits. Plus elle s’approche, plus il peut voir son visage, mieux le détailler que durant cette nuit, quand ils étaient dans la pénombre. Elle est belle, c’est la seule remarque qu’il peut se faire, quand elle arrive enfin à sa hauteur. Ce serait sûrement déplacé de le lui dire maintenant, comme s’il avait douté de ça, la nuit dernière. Il se tait, se contente de la saluer en lui faisant la bise. Pour lui, ce n’est pas quelque chose de bizarre, c’est même plutôt normal. Très sociable, toujours entouré, toujours à discuter avec tout le monde, il lui est déjà arrivé de saluer des dizaines, peut-être même vingtaines de personnes, de cette manière, en une seule journée. Une bise, c’est rien, qu’une formule de politesse comme le « ça va ? », si connu. Cette question dont tout le monde se fout de la réponse. L’un va souvent avec l’autre, la preuve, elle lui a demandé comment il allait. ▬ J’ai mal aux mollets. C’est une constatation, il a beaucoup trop marché, hier soir. La prochaine fois, il restera dans son lit, écoutera la radio, regardera la télé. Mais hors de question de se promener à une heure aussi tardive, terminées les balades nocturnes qui mènent à un périple jusqu’au bout de la nuit. Il regrette en rien cette aventure et cette rencontre, s’il devait le refaire pour la retrouver elle, il le referait. Pour aider une autre inconnue.. sûrement pas. Il n’est pas un héros, encore moins un ange gardien, juste un garçon lambda qui a besoin de s’occuper l’esprit pour dormir paisiblement. Il trouvera forcément une autre idée farfelue pour débuter ses nuits, sans devoir quitter son domicile à une heure déraisonnable. ▬ Et toi, ça va ? Il s’en inquiète réellement. S’il est là, c’est aussi pour savoir si elle va bien, si elle s’est remise de cette soirée qui semblait si catastrophique. ▬ La gueule de bois, ça se passe bien ? Il la taquine car il se doute que ça n’a pas été facile, ce matin. C’est normal, à son âge, quand on boit trop, on passe souvent de mauvais moments. Bailey en a fait les frais, plus d’une fois, c’est la raison pour laquelle il a arrêté de boire. Enfin, il tente encore désespérément de ne plus toucher à une bouteille mais c’est vrai qu’il cède, parfois.

Il prend la veste qu’elle lui tend, un léger sourire aux lèvres. Elle ne l’a pas oublié. En même temps, ça aurait été bête d’oublier la « raison » de ce rendez-vous, qui finalement n’en est pas un. Ce n’est qu’un lieu où ils devaient se retrouver, pour qu’il récupère sa veste, pour qu’il puisse la revoir. Maintenant qu’elle lui a donné, elle est libre de l’abandonner, de lui dire qu’elle doit retrouver son père, son mec, son chat ou un lapin imaginaire, peu importe, elle peut le laisser tomber. Cette idée ne lui plaît pas, il veut profiter de ce moment pour s’en faire une amie, elle l’intrigue. ▬ Merci à toi.. et c’est normal, si c’était à refaire, ce serait sans la moindre hésitation. Il ne regrette pas cette soirée, malgré la presque engueulade, malgré la douleur dans ses jambes. Il veut qu’elle le sache. Finalement, elle lui propose une sortie. Ça lui fait plaisir, elle n’a visiblement pas envie de retourner chez elle, aussi vite qu’elle est arrivée. Pour le plus grand bonheur de Bailey, qui va pouvoir tenter d’en savoir un peu plus sur elle, au fil des minutes passées à ses côtés. Cette fois, il n’y a aucun but, personne n’est intéressé par quelque chose en particulier. Elle, elle ne veut pas rentrer chez elle. Lui, il ne veut pas la ramener chez elle. Les deux veulent simplement passer du temps avec elle, peut-être pour se remercier mutuellement, ou quelque chose comme ça. Peu importe, il est d’accord avec cette idée. ▬ Ok, mais je t’invite. Autant être galant. Le brun ouvre la portière arrière de sa voiture pour y balancer sa veste, qu’il récupérera plus tard. Puis il lui ouvre la porte, à elle, comme l’aurait fait un chauffeur. Hors de question pour lui de marcher, s’ils peuvent et doivent prendre la voiture. Le centre-ville, c’est loin sans l’être, autant se faciliter la tâche. Le jeune Bradshaw passe du côté conducteur, attache sa ceinture et démarre le véhicule. Il ne connaît pas l’endroit, ni la ville, en fait, il serait facilement perdu ici, s’il n’avait pas fait quelques balades nocturnes dans son tas de ferraille, sur ses quatre roues. Il connaît ce qu’il y a à connaître, il sait vers où se diriger pour rejoindre l’endroit qu’ils recherchent. Quand ils approcheront du but, il lui demandera de le guider, en attendant, il peut se débrouiller. ▬ Alors tu vas me raconter ce qu’il s’est passé, hier soir ? Il tourne sa tête vers elle, seulement quelques secondes, avant de se concentrer sur la route. Trop curieux, trop bavard, il ne peut s’empêcher de lui poser directement la question. La réponse aurait pu se faufiler entre deux informations durant une longue discussion, mais non, c’est trop lui en demander. Lui qui n’est pas très patient, il préfère tout savoir, tout de suite.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyVen 29 Juin - 12:00

Lorsque Bailey lui avoua avoir encore mal aux mollets, Murphy s'en voulu. C'était de sa faute, elle lui avait fait tout un détour de sa balade nocturne, elle lui avait fait traverser toute la ville parce qu'elle était incapable de s'en sortir toute seule, ivre. Elle grimaça et ne tarda pas à lui dire « arf j'suis désolée » avant de regarder ses mollets, comme si le mal pouvait se lire en les observant. Elle pensa à plusieurs vannes dans sa tête, qui la fit sourire mais dont elle n'eut pas le courage de les dire à haute voix. On va pas le tacler tout de suite le pauvre petit. Il ne tarda pas à lui retourner sa question, Murphy haussa les épaules en retenant un sourire amusé et distant, comme si tout allait bien. Lorsqu'il parla de a décuite, elle fini par rire, ne pouvant pas cacher plus longtemps la vérité « j'ai vomis un truc... même moi je savais pas que c'était possible de vomir ça » avoua t-elle clairement. Elle passa sa main sur son front et puis ajouta « tu as vu Alien ? C'était pire que ça » rigola t-elle. Elle fini quand même par lui rendre sa veste, il la fout sur la plage arrière après lui avoir dit qu'il n'hésiterait pas à refaire la même chose qu'hier. Murphy sourit, sans rien ajouter de plus. Elle l'observa une seconde et puis détourna le regard. Quand elle lui proposa d'aller manger une crêpe, il semblait ravi. Mais il voulu l'inviter, ce à quoi elle répondit en faisant déjà le tour de sa voiture « ah beh non ! » elle ouvrit la portière « moi j'voulais t'inviter pour te remercier » lança t-elle en s'asseyant sur les sièges chauds de la voiture. Elle s'attache en laissant son regard se balader sur l'intérieur de la voiture. Il y a quelques petites choses qui la font sourire. L'odeur présente dans cette voiture... ressemble à une odeur qu'elle connaît, qui lui semble vieille, mais dont elle ne peut se rappeler l'origine. La gamine sourit, la voiture démarre et alors qu'elle se jette déjà sur l'autoradio pour chercher une station de radio sympa, Bailey ne perd pas une seconde pour lui demander qu'elle lui raconte ce qu'il s'est passé la veille, pour qu'elle soit dans cet état. Murphy se souvint qu'il le lui avait demandé la veille, et qu'elle s'était braquée. Aujourd'hui, le contexte était différent. Mais elle était gênée. Parce que Murphy n'avait pas d'amis très proches, hormis Lily. Qu'elle ne se confiait à personne, qu'elle n'avait pas de confident, qu'elle ne partageait pas ses humeurs, ses angoisses et que l'idée de le faire avec Bailey... c'était encore compliqué. Il était gentil, il avait l'air d'être vraiment adorable et surtout, quelqu'un sur lequel on puisse compter, mais Murphy était vraiment trop sauvage. Etre proche des gens ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Bien un truc de Gallagher que de s'enfermer soi-même dans une tour d'ivoire qu'on passe notre vie à construire. Comme Raiponce, sans les cheveux ni le prince. Murphy ouvrit manuellement la fenêtre de son côté laissant un filet d'air lui fouetter le visage, ce qui lui fit du bien. « Hum... en fait j'étais à ma toute première soirée étudiante avec ma meilleure amie » commença t-elle en regardant la route. « Lily c'est ma voisine et on est devenues très proches après une pseudo attaque sur le campus qui finalement s'était avéré être un exercice... » elle se tourna vers Bailey pour hausser les sourcils en mode :ouais, l'université est cheloue. « Et j'sais pas trop... » elle baissa les yeux, laissant ses pieds jouer sur le tapis de sol de la voiture. C'était tellement gênant... « en fait Lily est très jolie et... et j'ai jamais eu de petit-ami, j'veux dire, même pas de bisou, rien du tout » elle sentait le rouge lui monter aux joues, laissant son regard sur ses pieds qui martyrisaient le sol de la caisse. « J'sais pas, j'ai voulu savoir si je la considérai sincèrement comme une amie ou si y'avait plus que ça... tu vois » non, il ne voyait sûrement pas. « Je ne sais pas ce que c'est que d'être amoureuse et comme j'ai jamais eu d'amis non plus... j'ai juste voulu savoir ce que c'était et... on était dans la piscine hier soir, j'avais bu et fumé et... et je l'ai embrassé » avoua t-elle brutalement. La radio comblait le vide de ses paroles, Murphy passa ses mains sur son visage en soufflant, jetant sa tête sur le coussin de son fauteuil « oh non mais pourquoi j'ai fait ça ?! » elle était morte de honte. Toute la scène lui revenait comme dans un film, dans sa tête et la jeune femme ne se sentait vraiment pas bien. « J'suis partie, genre... j'suis sortie de la piscine, j'ai pris mes fringues et j'me suis barrée en courant de la soirée » compléta t-elle ensuite « et comme je n'ai pas de téléphone... j'me suis perdue et puis j'suis tombée sur toi » avoua t-elle en souriant légèrement. La suite il la connaissait. Murphy se sentait gênée de parler de son expérience avec Bailey. Et puis... il s'agissait d'une histoire homosexuelle. Murphy connaissait l'avis de son père là-dessus, c'était malsain, ce n'était pas bien, elle ne devait pas être amoureuse d'une fille. Clairement, elle avait testé, elle avait cherché une réponse à ses questions, et on ne pouvait pas la blâmer pour ça, mais les paroles de son père lui restaient encore dans la tête. Pour elle, elle se sentait coupable, tellement coupable.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyMar 10 Juil - 15:18


it's not a date

Ses mollets se remettront. Il a déjà connu pires douleurs, lors de ses compétitions sportives, ça ne l’a jamais empêché de vivre. La preuve est là : il est encore capable de se tenir debout sur ses deux pieds et de marcher. Ce n’est que temporaire, ça va passer. ▬ T’inquiètes. Elle ne fait que de s’excuser, mais ce n’est pas de sa faute. Même quand elle doutait de lui, quand ils se sont pris la tête, il a insisté pour la raccompagner. S’il doit blâmer quelqu’un, ce n’est que lui-même. Il sourit quand elle lui raconte ce qu’il s’est passé à son retour, ce qu’elle a vomit. C’est loin d’être agréable à imaginer mais il se fait une idée de ce qu’elle a pu ressentir, il a déjà connu ça, lui aussi. Elle a certainement connu de meilleures soirées et de meilleurs réveils. ▬ La prochaine fois, tu feras doucement avec la bouteille. Il dit ça gentiment, c’est loin d’être une leçon qu’il lui fait. Son corps le comprendra par lui-même. ▬ T’as pas besoin de me remercier autant. J’insiste, je t’invite. Elle lui a déjà dit verbalement qu’elle le remerciait, ça lui suffit. Et le fait qu’elle aille « bien » lui suffit également, c’est la seule récompense qu’il exigeait. Maintenant, il veut l’inviter à manger un morceau, une crêpe, du coup. Et elle n’a pas le choix, il va insister jusqu’à ce qu’elle accepte. Il sait être très têtu.

Finalement, Murphy accepte de se confier à lui, pendant qu’il route. Il est concentré sur la route mais il garde une oreille attentive, le sujet l’intéresse, il est trop curieux pour en perdre une miette. Sa première soirée étudiante. Il est rare d’oublier cette première soirée, celle qui nous fait nous sentir « adulte », alors qu’en fait, on est juste un gamin qui tente de s’amuser. Il a vécu la sienne à Perth, il en a gardé quelques agréables souvenirs et, comme tous autres adolescents, énormément de mauvais. Il tourne son regard vers Murphy durant quelques secondes quand elle lui parle de Lily, et du fait qu’elle n’a jamais eu de petit-ami. Il devine la suite tout seul, mais il la laisse poursuivre, les yeux de nouveaux rivés sur la route. Ils ne sont pas loin du centre-ville, bientôt arrivés. ▬ C’est tout ? Il demande, jetant un coup d’œil à la blonde qui est assise à ses côtés. Il s’attendait à bien pire. C’est vrai, embrasser une autre femme, sa meilleure amie, c’est loin d’être la pire chose que l’on puisse faire à une soirée étudiante. C’est même presque neutre, par rapport à d’autres actes que commettent les jeunes. ▬ T’as voulu essayer, c’est rien. Ça arrive à tout le monde. Il n’est pas le genre d’homme à dire qu’une femme doit être avec un homme et un homme avec une femme. Il est ouvert à tout, enfin, presque. Il n’a jamais essayé avec les hommes, l’idée ne le dérange pas mais c’est vrai qu’il ne s’imagine pas forcément avec. Le temps le lui dira, il n’est pas du genre à se poser énormément de questions sur son orientation sexuelle, il a mieux à faire ailleurs. ▬ Si elle t’en veut pour ça, c’est que ce n’est pas une bonne amie. Enfin, j’pense. Il ne la connaît pas, mais il n’aurait jamais réagi comme ça si un de ses potes l’avait embrassé. Bon, il aurait certainement trouvé ça bizarre au début, mais l’expérience se tente. ▬ T’as pas à t’en vouloir, tu sais. Il essaye de la réconforter, il voit qu’elle n’est pas dans le meilleur des états psychologiquement. La honte, ça peut nous miner le moral. ▬ Tu me guides ? Ils arrivent dans le centre, il a besoin de savoir où est exactement la crêperie pour pouvoir se garer à proximité.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyVen 20 Juil - 10:13

Il tenait à l'inviter, sans trop savoir pourquoi il y tenait autant, la jeune femme se dit qu'elle aurait tout le temps de penser à un moyen de payer leur sortie. Les deux jeunes gens ne tardèrent pas à évoquer ensemble l'objet de toutes les convoitises, c'est à dire : la raison de la cuite de Murphy. Lorsque cette dernière termina de raconter son histoire, et qu'elle avait presque peur du verdict, ses mains vinrent de joindre pour tordre les doigts dans tous les sens. La voix de Bailey se fit alors entendre, simplement. A ces quelques mots, Murphy tourna son visage vers lui, interloquée. Pourquoi n'était-il pas scandalisée ? Après tout, c'était carrément... malsain ce qu'elle avait fait non ? Il lui avoua que son geste était anodin, et que beaucoup d'autres personnes essayaient ce genre de choses. Murphy fronça les sourcils, un peu perdue « ah bon ?... je... » elle ne le savait pas. Parce qu'elle n'avait pas vraiment d'amis, parce qu'elle ne connaissait pas beaucoup de monde et que surtout, son père lui bourrait le crâne de pas mal d'idées assez spéciales depuis quelques temps. Alors non, ce n'était pas normal ce qu'elle avait fait. Son père jugeait même ça d'anormal. Bailey chercha à en savoir plus, et Murphy lui répondit tout de suite « j'crois pas qu'elle m'en veuille, elle... elle voulait me rattraper hier mais... j'me sens gênée, j'ai pas très envie qu'on en parle elle et moi... » avoua t-elle profondément gênée. Non, elle ne voulait pas avoir cette discussion avec Lily. Et même si elle l'ignorait à ce moment là, sa meilleure amie allait bientôt quitter le territoire, sans qu'elles n'aient pu avoir de conversation. Sans le savoir, hier soir était la dernière fois que Murphy verrait sa meilleure amie. Se retrouvant désormais comme depuis tant d'années, seule. Bailey lui conseilla de ne pas s'en vouloir. Entendre des paroles comme celles-ci lui firent du bien, parce que ça changeait de ce que son père pouvait lui dire à ce sujet là. C'était même tout l'inverse alors même si pour l'heure, elle ne voulait pas encore trop y croire, les paroles de Bailey la soulagèrent tout de même. « C'est gentil » avoua t-elle. Mais il était vrai que les paroles homophobes de son père étaient bien encrées en elle à présent. Le conducteur ne tarda pas à lui demander le chemin de la petite crêperie. « Hum... » Murphy regarda autour d'elle, ils se trouvaient actuellement sur la route principale Adelaid Road et passaient devant l'hôpital à ce moment même. « Faut que tu tournes là, sur John Street » lança t-elle en désignant la gauche, un peu précipitamment. La voiture suivit la route, pas vraiment droite, contenant plusieurs virages et changement de noms successifs, jusqu'à passer devant l'université où étudiait la jeune femme « c'est ma fac ici » lança t-elle à Bailey pour lui montrer souriante. « Attention encore à gauche, sur Wakefield » lança t-elle en reprenant le fil de la route, « encore à gauche... » lança t-elle plus concentrée cette fois-ci. Remontant la rue ils ne tardèrent pas à arriver à l’intersection. Pouvant observer le West Plaza Hotel, et imaginant la Wellington Gallery non loin, les deux jeunes gens suivirent à nouveau les instructions de la petite blonde « là c'est encore à gauche, Victoria Street » lança t-elle plus doucement « et c'est le petit truc là-bas, tu le vois ? » pointa t-elle du doigt. Il s'agissait d'une petite crêperie française et clairement Murphy y allait souvent avec sa mère, étant plus jeune. Elle avait continué d'y aller de temps en temps, surtout quand elle séchait les cours à vrai dire. Attendant que Bailey gare sa voiture, la jeune femme fini par en sortir, s'étirant un peu et plissant les yeux face à ce beau soleil. « Ahhh il fait trop beau c'est cool » lança t-elle souriante.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyJeu 9 Aoû - 19:45


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L’histoire de Murphy n’est pas très grave. Au contraire, c’est même plutôt cool, quand on y pense. On est jeune qu’une fois, autant profiter et tenter de nombreuses expériences, même si elles n’aboutissent pas. Embrasser une personne du même sexe, ce n’est pas un crime, même quand cette personne s’avère être notre meilleure amie. Il y a pire dans la vie et hier soir, elle aurait pu connaître une fin de soirée bien plus tragique. Au final, il a presque du mal à comprendre pourquoi elle s’est mise dans tous ses états pour si peu. Peut-être qu’elle est plus sensible que la plupart des adolescents de son âge. C’est même carrément une possibilité, il a bien remarqué qu’elle est spéciale, différente. Ce n’est pas à son désavantage, ça la rend plus intéressante que les autres, mais elle a certainement plus de mal à s’intégrer et à suivre les normes des jeunes. ▬ Ouais, souvent ça s’termine mal, souvent ça s’termine bien, parfois on en entend parler pendant des mois et des fois, c’est oublié le lendemain. Ça dépend de tellement de choses. Si elle ne relance pas le sujet avec Lily, elle n’en entendra plus parler. Les gens autour d’elles devaient être alcoolisés comme elles, peut-être que personne n’a fait attention à ce baiser volé. Les rumeurs, les gens qui pointent du doigt, qui rigolent et qui jugent quand on passe dans le couloir, ce n’est pas quelque chose qu’elle vivra forcément. ▬ Prends le temps qu’il te faut, ça presse pas. T’sais qu’un baiser, maintenant, ça veut rien dire. Il hausse ses épaules. En vrai, il n’en sait rien, il ne connaît pas tous les secrets de ce monde. Mais il a déjà embrassé des femmes sans s’engager avec elles par la suite, juste pour le fun et pour passer une bonne soirée. Ça peut bien se passer comme devenir une histoire inoubliable.

Finalement, le sujet change et ils s’intéressent aux crêpes. Enfin, à l’endroit où ils pourront les manger. Bailey ne connaît pas la ville, il profite d’avoir un GPS humain à côté de lui pour être guidé à travers la ville et se rapprocher de l’endroit qu’ils désirent tous les deux. Maintenant qu’elle lui a vendu le concept du magasin et la nourriture qu’ils servent, il a faim, même si ce n’est pas dans ses habitudes de répondre aux envies de son estomac. Il regarde l’Université quand ils passent devant celle-ci, avant de se concentrer sur la route. Il sait qu’il finira par se retrouver entre les murs de cette fac, ce n’est qu’une question de temps avant que l’envie lui revienne, avant qu’il réponde à la pression que lui infligent ses proches. Étudier la médecine, c’était son rêve, pourquoi y renoncer après un simple déménagement ? Tout le monde lui répète que c’est bête, qu’il devrait continuer. Il le sait, mais c’est dur de tout reprendre à zéro, sur un nouveau continent, dans un nouveau pays, avec de nouveaux camarades et des professeurs qu’il ne connaît pas. Il secoue son visage pour éviter de se perdre dans ses pensées, il n’a pas envie de penser à sa mère ou à sa famille adoptive, ni à toutes les décisions précipitées qu’il a prises en arrivant ici. Il préfère simplement penser au dessert qu’il va manger dans quelques minutes, alors qu’il gare son véhicule à quelques pas de l’enseigne qu’ils vont rejoindre. Une fois la voiture arrêtée, il se détache et sort de celle-ci, regardant autour de lui avant de rejoindre Murphy de l’autre côté. ▬ Ouais c’est vrai, on a de la chance. L’hiver est arrivé mais il ne frappe pas tous les jours, le soleil arrive encore à être présent de temps à autres, comme aujourd’hui. Il fait frais, mais il fait bon, suffisamment pour profiter d’une petite balade ou de la terrasse d’un restaurant. Le brun se met à marcher vers la crêperie aux côtés de la blondinette, réfléchissant à ce qu’il a envie de prendre. Il n’est pas un grand gourmand, il n’est jamais venu ici, il ne sait pas s’ils réussissent mieux certaines combinaisons que d’autres. ▬ C’est quoi l’meilleur truc que t’as mangé ici ? Il la questionne, pour savoir ce qu’il va prendre, le destin de son dessert est entre ses mains. Il lui pose cette question tout en ouvrant la porte de la crêperie, se poussant légèrement pour laisser entrer Murphy en première, il essaye d’être poli, galant.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptySam 11 Aoû - 17:04

Un baiser, ça ne signifie rien...
Peut-être qu'il pensait comme cela, il en avait le droit. Chacun était libre de penser ce qu'il voulait. Murphy voyait les choses sous un autre angle, peut-être parce que c'était son premier baiser ? Peut-être parce qu'elle n'avait jamais vécu d'expérience similaire ? Peut-être parce que son père était issu d'une famille traditionnelle et religieuse ? Murphy se sentait parfois un peu coincée, ou de la vieille école par rapport aux autres, et c'était une des raisons qui faisaient qu'elle était souvent seule finalement. La jeune femme baissa la tête, honteuse et puis murmura tout bas « c'était le premier » comme une enfant qui avouerait une bêtise, et qui aurait peur de la punition qui allait suivre.

Le guidant dans les rues de la ville, les deux jeunes gens arrivèrent bientôt pas très loin de l'endroit qu'ils convoitaient. Ils descendirent de la voiture et puis très vite, traversèrent le trottoir pour rejoindre la petite boutique où quelques badauds squattaient déjà la terrasse ensoleillée. La jeune femme sourit lorsqu'il lui tenu la porte, d'un geste galant qui le mettait presque mal à l'aise, même si elle trouvait ça cool et marrant. Finalement, entrant à l'intérieur, Murphy y respira une délicieuse odeur de gourmandise à l'état pur. Un large comptoir en bois, décoré de vitraux colorés qui laissaient passer la lumière venant des cuisine, créait une atmosphère à la fois convivial et chaleureuse. Aux murs, il y avait de grandes étages vieillottes où étaient entreposées dessus des vieilles boites en aluminium, en fer, des années vingt, trente ou cinquante. La jeune femme leva les yeux vers cet immense lustre brillant et doux qui trônait au milieu du plafond, révélant alors une sorte de mezzanine où les gros fauteuils en cuir entouraient des tables de bois, des petites bibliothèques. Au premier, devant le comptoir donc, c'était plutôt des grandes tables en bois, ou des petites tables rondes qui donnaient plus une envie de grignoter vite fait quelque chose à la pause déj', alors qu'en haut, c'était vraiment fait pour qu'on ait envie de rester. Au dessus du comptoir, il avait la carte, écrite sur de larges ardoises à la craie blanche. Sur le comptoir, il y avait plein de pâtisseries différentes, sous cloche. Bref, c'était un endroit super.

Murphy n'était pas venue ici depuis des lustres. En fait, c'était un endroit dans lequel elle allait souvent par le passé, accompagnée de sa mère et de ses frères. Depuis qu'ils étaient morts, elle n'était pas vraiment revenue ici. Peut-être une fois, ou deux maximum. Mais elle s'était toujours sentie profondément triste. Aujourd'hui, en compagnie de Bailey, c'était différent, elle s'y sentait bien. Retrouvant son sourire, un peu gênée malgré tout, elle posa ses coudes sur le comptoir et répondit enfin au jeune homme. « Hum... nous on prenait tout le temps la même chose avec ma mère, c'était les crêpes choco-banane-chantilly et noix de coco » lança t-elle en cherchant cette crêpe sur la carte, espérant qu'elle y était toujours. La trouvant, elle sourit et posa son regard sur la serveuse qui lui souriait. « Moi j'vais vous prendre ça, avec un grand chocolat chaud s'il vous plait » lança t-elle comme une enfant faisant sa liste de cadeau au Père Noël. Très vite, elle porta son attention sur Bailey afin qu'il commande à son tour. Murphy sortit de ses poches un billet de 10$ pour régler sa commande et puis se tournant vers Bailey, elle lui lança « on va en haut ? » avant d'emprunter l'escalier pour rejoindre ce petit coin tranquille. La serveuse apporterait leur commande lorsque ça serait prêt, ça marchait comme ça ici. Murphy choisi une table près de la fenêtre, donnant sur la mer au loin, avec deux gros fauteuils en cuir face à une petite table basse en bois foncé. Parfait. Elle se laissa glisser sur le cuir en retenant un rire, alors que la mezzanine était déserte. Il y avait plus de monde dehors que dedans, et c'était tant mieux pour eux, ils étaient tranquilles au moins.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyLun 13 Aoû - 2:56


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Il a bien entendu cette petite phrase, à peine murmurée. On se rappelle toujours de nos premières fois, que ce soit un baiser ou quelque chose qui semble plus intense. Lui aussi, à l’époque où ça s’est passé, il en a fait toute une histoire durant des jours et des jours. Et finalement, la fille avec qui il a partagé ce premier moment « d’amour » s’est effacée petit à petit, jusqu’à n’être qu’un fantôme de son passé. Ce qu’il voulait dire par « ce n’est qu’un baiser », c’est qu’elle en vivre d’autres. Et quand ce sera avec la bonne personne, avec l’homme – ou la femme – avec qui elle voudra rester pour le restant de ces jours, là, ça comptera. Car il n’y a qu’une seule personne pour faire vibrer notre cœur et notre corps, les autres ne sont que des pantins, comme des entraînements. Et même si elle ne veut pas voir sa meilleure amie de la sorte, elle finira par comprendre qu’il a raison. Parce que dans ce monde, tout semble fonctionner de cette manière. On apprend à marcher avant de courir, on apprendre à babiller avant de parler. Pour l’amour, les baisers, tout ça, c’est sûrement pareil. Au final, c’est vrai qu’il ne le sait pas plus que Murphy, lui-même ne pense pas encore avoir rencontré la personne avec qui il finira ses jours, mais peu importe, c’est sûrement mieux de penser comme ça que d’avoir peur de tout et de rien. Il a fait le choix de ne pas rétorquer à cette phrase, préférant se laisser guider pour arriver à la crêperie. S’ils doivent remettre le sujet sur le tapis, ça arrivera plus tard, pour le moment il est l’heure de déguster un bon dessert.

Enfin arrivés, Bailey ne tarde pas à s’intéresser aux goûts de la blondinette, faisant appel à son expérience de l’endroit pour prendre ce qui semble être la meilleure chose à déguster. Pas très gourmand de base, il se laissera quand même tenté par cette fameuse crêpe que lui décrit Murphy. ▬ Je vais prendre la même chose. Dit-il à la serveuse avant de payer à son tour, un peu gêné. Pas parce qu’il n’aime pas parler aux gens, plus parce qu’il copie totalement celle qu’il pourrait presque considérer comme son amie. Mais peu importe, ce n’est que de la nourriture, il exprimera sa propre personnalité une autre fois. ▬ Ouais, ça a l’air pas mal là-bas. Il accepte de la suivre à l’étage, grimpant les marches deux par deux. Une fois arrivé sur la mezzanine, il regarde autour de lui, admire la décoration. C’est un endroit que les jeunes doivent aimer fréquenter, presque convivial, comme un salon spécifique aux adolescents. Il y a des bouquins de rangés, des jeux de société, de cartes. Bref, un endroit parfait pour passer un moment entre amis, s’amuser, discuter et ne pas payer trop cher. Car l’addition n’est pas trop salée, bien qu’il n’ait pas encore goûté, Bailey se dit que ce n’est pas du vol. Et pensant à ça, il fronce les sourcils, regardant Murphy, maintenant affalée dans son fauteuil. ▬ Eeeh, je t’avais dit que je t’invitais. Ça vient de tilter dans son cerveau, elle a payé sa part, chose qui ne colle pas avec la galanterie qu’il essaye d’afficher avec elle. Le brun fait une petite moue, croisant ses bras sur son torse, comme un gamin qui bouderait. ▬ La prochaine fois, j’le ferais vraiment, t’auras pas le choix. Il se projette déjà dans le futur, n’imaginant pas ne pas la revoir après cette journée, et la soirée d’hier soir. C’est vrai qu’ils ne se sont pas encore dits énormément de choses, mais elle semble particulière, différente, et il l’apprécie pour ça. En attendant que la serveuse vienne leur apporter ce qu’ils ont commandés, il a envie de faire la discussion. ▬ Bon, maintenant que le mystère de la soirée est levé, parle moi un peu de toi. Je veux apprendre à te connaître. Il se permet de parler assez fort, puisqu’ils sont seuls, il ne risque pas de déranger qui que ce soit.  
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyVen 17 Aoû - 9:44

Enfin installés sur les canapés en cuir, fauteuils moelleux et autre meuble hyper convivial présent dans cette pièce, les langues se délièrent. Bailey était vexé qu'elle ait payé sa part, mais à vrai dire, elle n'avait même pas pensé à cette invitation, ça lui était sorti de la tête. « Roooh tu payeras la deuxième tournée sinon » rigola t-elle alors qu'elle savait très bien qu'il n'y aurait pas de second round aujourd'hui, étant donné que ça allait bien leur plâtrer le ventre. La jeune femme, les bras posés le long des acoudoirs bien trop grands pour elle, tandis que son cul était vraiment enfoncé dans le moelleux du fauteuil, sourit lorsque Bailey chercha à s'intéresser à elle. Elle fuyait son regard, mais souriait. Pas un sourire vraiment heureux, ni même amusé, plutôt un sourire assez gêné. Très vite, elle fini par dire « ça va te mettre très mal à l'aise si je te parle de moi » avant de sourire plus sincèrement en observant le jeune homme. Oui, sa vie n'était pas très glorieuse, ni même très fun... Murphy savait que ça mettait les gens mal à l'aise, si bien qu'elle ne racontait jamais son histoire à personne. Mais Bailey insista, si bien que Murphy soupira en se laissant tomber sur le dos, laissant son regard se perdre sur les vagues rapportées par l'océan, visible au travers de la large vitre à ses côtés. « Okay, mais du coup j'te fais la version sous-titrée, ok? » rigola t-elle en rapportant ses mains entre ses cuisses, collées l'une contre l'autre, croisant par la suite ses chevilles ensemble. « J'suis née ici, avec ma maman et mes deux grands-frères » sourit-elle pour commencer. « On avait souvent l'habitude de venir ici d'ailleurs, et ça fait... longtemps que j'suis pas v'nue » lança t-elle en observant l'endroit en souriant. « Mon père s'est barré avant que j'naisse » précisa t-elle. Peut-être qu'il allait trouver ça étrange comme début d'histoire, sachant que depuis hier, elle lui parle de son père et non de sa mère. Allait-il sentir le coup venir ? Probablement oui. « Quand j'avais sept ans j'crois, on a croisé mon père en ville, et... et il s'est mit en tête de faire partie de ma vie... » reprit-elle avnt de souligner « j'vais essayer de faire court » laissant un léger rire envahir l'espace. Ils étaient seuls sur cette mezzanine, alors forcément, c'était plus enclin aux secrets. « Bref, ma mère est tombée malade, d'un cancer fulgurant et tout s'est enchaîné très vite... elle est partie en quelques jours... » et se souvenir de ça, c'était encore très douloureux pour elle. Ses mains retrouvèrent les acoudoirs, qu'elle tapotait légèrement sans regarder vraiment Bailey. « Mes frères ont voulu ma garde, mais mon père me voulait aussi, et... il est trader, genre... il a une très bonne situation tu vois ? » elle soupira « ça a duré des années, chez un Juge, à se battre, c'était trop chiant » précisa t-elle. Elle passa outre le fait qu'elle avait cessé de manger, et puis enchaîna assez vite « bref, le juge a décidé de me faire une garde alternée entre mes frères et mon père et puis... mes frères ont eu un accident de voiture » termina t-elle. A croire qu'elle était maudite, que ceux qui s'approchent de trop près finissent par perdre la vie, brutalement. Elle avala sa salive, elle n'arrivait pas encore à en parler comme si.. la page était tournée. « Et depuis, ça va faire un petit peu plus d'un an, je vis chez mon père... du coup... on apprend un peu à se connaître et... c'est pas facile » elle haussa les épaules « mais il est là » lança t-elle en souriant et en relevant les yeux vers Bailey. Le sujet de sa famille était encore très sensible, Murphy ne parvenait pas à en parler sans se mettre à pleurer, et ce, même avec son père. Du coup forcément, ça n'était pas évident du tout en cet instant. La serveuse arriva quelques secondes après le récit de la petite blonde, sur un immense plateau avec les crêpes et leurs chocolats chauds. Murphy écarquilla les yeux et la laissa leur installer le tout, juste devant les yeux. Cette crêpe, c'était ce que sa mère et ses frères prenaient à chaque fois. Ils venaient ici dès qu'il y avait quelque chose à fêter, même si c'était complètement nul. Murphy sourit à ces souvenirs là. Ils lui manquaient, chaque jour, d'une façon totalement puissante et imprévisible. « Bref, la vie quoi... » soupira t-elle. Elle aurait pu expliquer le fait qu'elle n'avait pas d'amis, pas vraiment de hobbies, pas vraiment d'expérience dans la vie, sur n'importe quoi. Ses journées, elle les passait devant des films, le plus souvent d'horreur, ou des thrillers, de toutes les époques et tous les continents. Et puis c'était tout. Elle ne sortait pas, ou très peu, elle n'avait plus d'amie, jamais eu de petit-ami non plus, elle ne faisait pas de sport, elle ne nageait pas dans la mer non plus. « Et toi, par pitié fais-moi un peu rêver avec ta vie, la mienne donne envie de se pendre au lustre » essaya t-elle maladroitement de plaisanter.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptySam 8 Sep - 23:21


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Loin d’être un gros mangeur, pour lui la deuxième tournée est tout sauf envisagée. Il secoue sa tête de gauche à droite, exprimant ainsi son refus, elle ne s’en sortira pas aussi facilement. ▬ Ça risque pas, mais c’est bien. Il lui sourit, continuant. ▬ Si à chaque fois tu me donnes un prétexte pour qu’on se revoit, à coups de veste et d’invitation, on va finir par se revoir tous les jours. Bailey, ce n’est pas un ami collant. C’est vrai qu’il aime bien voir les personnes qu’il apprécie de temps en temps, certaines plus que d’autres. Il ne sait rien de Murphy, rien de ce qu’elle a vécu et de ce qu’elle est et pourtant, il y a quelque chose qui fait qu’il se sent à l’aise avec elle. Cette innocence, cette gentillesse. Il se doute bien qu’il y a des facettes de sa personnalité qu’il n’a pas encore découvertes, elle lui prouve déjà cette après-midi, il y a un monde entre la fillette apeurée qu’il a rencontré hier soir et la jeune adulte qu’il fréquente en ce moment même. Il lui demande qu’elle lui parle d’elle, de tout, de rien. Il veut apprendre à la connaître, c’est aussi pour ça qu’ils se revoient, non ? Le brun reste silencieux pendant qu’elle lui étale sa vie, en long, en large et en travers. La version courte est effectivement courte, mais elle ne laisse pas indifférent. Bailey est touché par ce récit, par cette souffrance qu’elle a traversée et qu’elle traverse probablement toujours. Il n’a pas eu les mêmes malheurs qu’elle, malgré l’adoption, il a vécu une enfance heureuse et a eu la chance de grandir entouré deux personnes aimantes, qui ne se sont jamais quittés, qui n’ont jamais soufferts et maladies incurables. Il ne peut pas compatir comme s’il savait, il ne sait pas. Tout ce qu’il peut essayer de faire, c’est la rassurer. ▬ Je suis désolé. Dit-il d’abord, sincèrement. ▬ T’as traversé le plus dur, ça finira par s’arranger. On ne peut pas revenir en arrière quand il s’agit de mort, Bailey le sait. Mais on peut surmonter sa peine et se battre, vivre et aimer la vie, pour soi, pour les personnes disparues, pour rendre hommage aux défunts qui ne peuvent plus le faire. Ça fait partie des étapes du deuil, de l’acceptation. Il ne sait pas si elle en est déjà là, c’est peut-être trop tôt. Ils ont la « chance » d’être coupés par la serveuse qui vient leur apporter leur commande. Le silence s’installe quand elle dépose les crêpes devant eux, qui ont l’air vraiment appétissantes, et les chocolats chauds ne sont pas non plus déplaisants à regarder. Les douceurs, le sucre, les gourmandises, peut-être que ça donnera un peu plus de chaleur à cette pièce et conversation, qui a été subitement glacée par les aveux de Murphy.

Pourtant, Bailey la regarde toujours de la même manière. Avec sympathie. Parce qu’il l’apprécie, et que même si elle a eu une vie difficile, il n’a pas envie d’abandonner l’idée d’être son ami. Elle est intéressante, et ce qu’il vient d’apprendre l’aide à comprendre le comportement qu’elle a eu la veille. Alcoolisée ou non, elle a toutes les raisons du monde d’être méfiante : les malheurs peuvent toucher tout le monde, n’importe quand, n’importe où. Il sourit quand elle lui demande de parler de lui, c’est à son tour de déballer tout ce qui ne s’est pas passé correctement durant son enfance. Puisqu’ils en sont aux confessions touchantes, il n’hésite pas avant de se lancer. ▬ Je suis né en prison. Il se stoppe, observant la réaction de la blondinette. Cet aveu annonce la couleur, il reprend rapidement, ne voulant pas qu’elle s’imagine des choses. ▬ Bon, dans l’infirmerie de la prison. Ma mère a été emprisonnée pour cinq ans et quand elle l’a été, elle était déjà enceinte de moi. J’ai été mis à l’adoption dès ma naissance et j’ai été adopté quelques jours plus  tard. Il sait qu’il a eu énormément de chance, beaucoup d’enfants ne sont pas adoptés, même des bébés. Lui, il l’a été directement et malgré les défauts de son petit frère, il n’a jamais manqué de rien. ▬ J’ai eu une enfance plutôt heureuse jusqu’à ce que ma mère adoptive tombe enceinte. J’pensais pas que c’était possible, on lui avait dit que non, mais bon, finalement ça a été le cas. Et j’ai commencé à me sentir exclu de cette famille, parce qu’elle a jamais été enceinte de moi, tout le monde agissait comme si c’était le premier de la famille à arriver. Il se coupe, se gratte les cheveux. Il n’y a pas de morts dans son histoire, mais le sujet est toujours aussi délicat pour lui. ▬ J’ai ressenti cette différence pendant des années et finalement, j’en ai eu marre. Alors j’ai fait ce qu’il fallait pour retrouver ma mère biologique et voilà, j’suis ici maintenant. Il n’a pas envie de donner de détails sur elle, sur Alice. Parce qu’il n’y a pas grand-chose à dire pour le moment, son histoire s’arrête là, il y a encore de grandes lignes à écrire, qu’il pourra certainement lui raconter dans les jours, semaines ou mois à venir, si leur amitié dure tant de temps.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyDim 9 Sep - 21:12

L'idée de le revoir tous les jours ne semblait pas si étrange, en fait si. Parce que Murphy n'avait pas pour habitude de voir les gens tous les jours, hormis son père, mais ça n'était le cas que depuis quelques années seulement. Elle sourit donc poliment, avant qu'il ne s'intéresse à son histoire. Murphy la lui raconta sans réellement entrer dans les détails, y en avait-il vraiment besoin ? Il s'excusa, ce que Murphy ne comprit pas réellement. Elle fit une moue du genre à l'intention du garçon et puis hocha la tête à sa réponse. Il n'y avait pas réellement de bonne réponse face à ce discours, Murphy ne parlait jamais d'elle parce qu'elle savait très bien que son histoire mettait mal à l'aise les gens autour d'elle. Finalement, elle répondit simplement « on verra bien » pleine d'espoir malgré tout. Oui, le plus dur était sûrement passé, autant fallait-il l'accepter désormais et ça, même après des années, ça n'était pas vraiment le cas. La serveuse apporta la commande avant de les laisser de nouveau seuls. Murphy prit sa cuillère et commença à manger la crème fouettée qui recouvrait sa boisson chaude. C'était rempli de sucre, mais qu'est-ce que c'était bon, surtout après la soirée de la veille, mon dieu ! Lorsqu'ils en vinrent à parler de lui et qu'elle fit une réflexion presque ironique sur le fait que sa vie a intérêt d'être meilleure que la sienne, Murphy ne s'attendait pas à une telle réponse. Elle avala de travers sa crème fouettée et toussa bruyamment avant de finalement croiser le regard de Bailey. Il disait vrai, réellement ? Elle ne se serait jamais attendue à ça, c'était quelque chose d'intrigant, autant que ça semblait faire peur. Il évoqua le fait que sa mère ait fait de la prison, qu'il ait donc été adopté et qu'apparemment, tout s'était plutôt bien passé pour lui. Il avait de la chance, Murphy n'était pas passée loin de la case « foyer » et clairement, ça ne lui donnait pas du tout envie. Ca avait l'air d'être un monde à part, violent et difficile. Il avoua la présence d'un enfant au sein de sa famille adoptive et Murphy hocha la tête. Elle comprenait ce sentiment. Ce sentiment d'être de trop, de ne pas être à la bonne place, d'être un poids, d'être là parce que c'est ce qu'il faut, mais plus ce que les gens veulent réellement. Oui, elle connaissait ce sentiment, elle le vivait avec son père. Elle avait sans arrêt cette sensation qu'il l'avait prit avec lui pour se sentir bien, mais que finalement sa présence au quotidien était pesante et étouffante, qu'il regrettait presque. « Je comprends ce sentiment et... et il n'est pas facile à vivre au quotidien » avoua t-elle en regardant Bailey. Mais du coup, ce que Bailey disait de sa mère intriguait la jeune femme « du coup tu as pu retrouver la trace de ta mère biologique ? » avant de se rendre compte que peut-être, il ne voulait pas plus en raconter. Alors très vite, après avoir fini sa crème fouettée, elle lança « enfin heu.. tu veux peut-être pas m'en dire plus, te sens pas obligé, j'suis désolé en fait » à la suite. Ouais Murphy elle était authentique et parfois, elle ne réfléchissait pas toujours. Elle fronça les sourcils une seconde, elle n'avait pas envie d'être « lourde » sur un sujet sensible pour lui.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyMar 11 Sep - 16:59


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Bizarrement, Bailey aime cette activité. L’écouter parler de elle, de qui est elle au plus profond d’elle-même. Ses blessures, son vécu. Et ensuite faire de même, se confier, s’ouvrir. Leur rencontre est le fruit du hasard et bien qu’elle soit plus que récente, il n’est pas gêné en sa présence. Il est à l’aise, à sa place. Et ça lui fait du bien de fréquenter de nouvelles personnes comme elle, il a la sensation de ne pas rester sur ses acquis, comme bloqué dans un monde parallèle, toujours avec les mêmes amis. Le brun sourit aux questions de Murphy, dans un sens, il est content de voir qu’elle s’intéresse à lui, à sa famille, à ce qu’il s’est passé pour lui ces derniers temps. ▬ Je l’ai rencontré, oui. Admit-il, attrapant sa crêpe dans une main pour croquer dedans. Évidemment, vu comme elles sont pleines, il n’échappe pas à sa sentence et s’en met littéralement partout. Sur les doigts, sur le visage, le nez, le menton. Il hausse ses épaules en la regardant, avalant sa bouchée avant d’attraper une serviette pour s’essuyer. ▬ Ok je t’avoue quelque chose.. j’mange pas très proprement. Il prononce ces quelques mots comme s’il lui confiait un secret inavoué depuis de longues années. Le jeune Bradshaw repose ensuite l’objet de sa gourmandise pour poursuivre ses confessions d’il y a quelques secondes. ▬ Je suis né en Australie, en fait. J’ai engagé un détective privé qui m’a dit que ma mère était ici. Et j’suis arrivé ici il y a pas très longtemps.. je l’ai rencontré le soir-même. C’est une histoire qu’il a l’impression d’avoir raconté des centaines de fois. Ça s’approche légèrement de la vérité ; tous ses amis le savent. Ceux qui vivent ici, ceux qu’il a abandonné à Perth. Et de nouvelles connaissances, comme Murphy. ▬ Après j’ai pas énormément de choses à raconter sur elle, on a vingt ans à rattraper. Ce que je ressens est inexplicable, parce qu’elle a jamais été là pour moi. Et pourtant j’peux pas m’empêcher d’avoir de l’affection pour elle, tu vois ? C’est juste.. ma mère. Il aime profondément sa mère adoptive mais il n’a pas cet unique lien qu’un mère et son fils partagent réellement, avec elle. Ça, il ne le ressent qu’avec Alice, comme s’il la connaissait depuis toujours, comme s’il était obligé de l’aimer, obligé de lui faire confiance, obligé d’être son enfant. Il attrape son chocolat chaud, avalant quelques gorgées de celui-ci, le chaud lui fait du bien à travers l’hiver qui assomme Island Bay. ▬ J’ai assez parlé de moi. À toi, dis-moi ce que tu aimes faire dans la vie ? Elle a l’air spéciale, Murphy. Différente des autres adolescentes, différente de toutes autres personnes de son âge. Et il veut qu’elle lui dise clairement, qu’elle lui explique qui elle est à travers ses activités. Après son histoire, il y a ses hobbies, c’est une seconde manière de se présenter.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyMer 12 Sep - 9:04

Bailey lui avoua qu'il avait rencontré sa mère biologique, et tout de suite, elle repensa à ce fameux jour où elle avait rencontré son père. Murphy avait toujours grandie dans l'idée que son père était partit, qu'il était donc quelque part là, mais qu'il ne voulait pas d'elle. Alors quand ils s'étaient croisés pour la première fois, sur le trottoir en sortant d'une possible fête foraine alors qu'elle avait huit ans, elle se souvenait de tout. De son visage, de son regard, de son sourire et de cette grosse voix qui l'impressionnait. Sa mère lui avait présenté ce type comme son père, sans qu'elle ne sache ce que cela signifiait réellement. Qu'est-ce qu'un père pour une jeune fille qui n'en a jamais connu ? Oui, ça fait tout drôle, un vide est comblé d'un coup mais encore vide cependant. Son père était là, certes, mais elle ne le connaissait pas, ils avaient manqués huit ans ensemble qui seraient à jamais perdus et puis... il fallait tout apprendre l'un de l'autre. Manquer des étapes. C'était assez étrange, mais Murphy ne parla pas de tout cela, elle pensait que son expérience allait décourager Bailey et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle ne s'entendait pas réellement avec son père, parce qu'elle ne voulait pas s'entendre avec lui. Il en serait une chose différente pour Bailey, il était évident qu'il était loin d'être comme elle. Il était plus mature, plus gentil, plus doux. Elle, elle n'était qu'une gamine égoïste. La jeune femme ne pu s'empêcher d'écarquiller les yeux quand elle le vit s'emparer de sa crêpe pour venir croquer dedans « à ta place... » non, bim, le chocolat avait déjà fait son grand voyage autour du visage du brun. Il lui précisa qu'il ne mangeait presque jamais correctement et ça ne pu que faire rire Murphy. Il n'y avait toujours personne à leur étage, elle pouvait se permettre de rire, n'est-ce pas ? « En même temps les trucs comme ça c'est fait pour qu'on s'en mette partout j'crois » lança t-elle en se lançant à l'assaut de sa propre crêpe au chocolat. L'enroulant en maximum tel un rouleau, la jeune femme commença à croquer dedans sans y mettre une goutte en dehors, elle sourit sans montrer ses dents et fit un clin d'oeil à son jeune ami « l'expérience » lança t-elle assurée et amusée. Oui, c'était juste le fruit de l'expérience parce que les premières fois avec sa famille, elle aussi en avait mis partout. Bailey était donc un australien, Murphy hocha la tête, elle comprenait d'où lui venait ce petit air... surfeur. Ouais, vous voyez cet air insouciant, j'aime la vie et tout le package ? Bailey avait ce positivisme en lui, cette bienveillance qui retranscrivaient ça. Quand il lui demanda si elle voyait de quoi il parlait, elle ne pu qu'hocher la tête et à ce moment-là, faire tomber un peu de chocolat sur le bord de la table. Elle prit une serviette pour l'essuyer tout en essayant de finir sa bouche pour répondre « oui je vois très bien » marquant une pause et buvant un peu de son chocolat chaud, elle avoua « j'ai rencontré mon père par accident, dans la rue alors que j'étais avec ma mère, sans ce hasard, je ne l'aurai jamais rencontré » elle marqua une pause « on a du apprendre à se connaître et aussi à s'aimer différemment et... c'est dur, y'a un côté inné et l'autre... » elle soupira et lança « c'est du travail » avant de baisser les yeux. Il n'était pas question d'elle, seulement elle sentait que ce sujet-là, aussi étrange soit-il, ils l'avaient en commun. Et si elle pouvait l'aider d'une quelconque façon, ça serait une bonne chose pour elle. Faisant une pause dans sa consommation de sucre et de chocolat, la jeune femme se laissa tomber sur son fauteuil alors que le garçon s'intéressa à elle et à sa vie. Elle marqua une grimace avant de se tourner vers la fenêtre et d'admirer la vue qu'elle offrait sur la mer. « J'suis quelqu'un de simple » avoua t-elle en souriant et en croisant le regard du brun. Elle n'était pas du genre à sortir, à se mettre la tête minable, à embrasser n'importe qui, à faire n'importe quoi. Sauf hier soir. « J'suis une fan de cinéma » lança t-elle en souriant et en haussant les épaules. Mis à part ça... avait-elle une autre passion ? Non. Pas sûr. Elle n'était pas le genre de personne à avoir une liste de hobbies qui tenait sur 300 pages, non, elle n'en avait qu'un, le Cinéma. Curieuse, elle demanda « si tu devais me citer trois films que tu as aimé, ou que tu aimes, ce seraient lesquels ? »
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  EmptyJeu 20 Sep - 16:18


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Murphy et Bailey ont des vies plus ou moins similaires. Ils ne le savent pas forcément, mais c’est peut-être cette particularité qui les poussera à se rapprocher. Une amitié est plus facile à construire quand on comprend la personne que l’on a face à nous, quand on comprend ses sentiments, ses réactions. Ils ont tous les deux un passé familial assez lourd à porter et plutôt que de se lamenter, ils peuvent s’entraider, se confier l’un à l’autre. Mais ce lien qui se construit peu à peu entre eux n’est pas uniquement basé sur ça, s’ils se fréquentent actuellement, c’est grâce à cette jeunesse que les deux consument à leur manière. Elle, en rejoignant une fête et en faisant des choses qu’elle ne peut pas réellement assumer. Lui, en profitant de ses insomnies pour se promener et réfléchir à ce qu’il a vécu durant cette fin d’adolescence, ses premiers pas dans le monde des adultes. Cette insouciance liée aux jeunes âges des deux compères se manifeste par la manière que Bailey a de manger sa crêpe. Une catastrophe ambulante, il le fait même remarquer à Murphy qui, manifestement, est plus douée que lui. ▬ Tricherie, ouais. Ces deux mots sont accompagnés d’une mine boudeuse, suivit d’un rire sincère. Durant cette après-midi, il a l’impression de pouvoir oublier le reste du monde. Le fait qu’ils soient seuls à l’étage de cette crêperie lui donne la sensation d’être enfermé dans une bulle, rien qu’avec elle, éloignés du reste du monde. Et c’est bien, il ne regarde pas l’heure, il ne pense pas à ce qu’il fera plus tard. Il profite juste du moment présent, de cette discussion qui risque de partir dans tous les sens. Apprendre à se connaître, ça ne se fait pas en cinq minutes, il le sait très bien. Il a des amis qu’il « connaît » depuis des années et que, finalement, il ne connaît pas vraiment. Les êtres humains sont trop complexes, il est vraiment rare de pouvoir lire en eux comme dans des livres ouverts.

Avec elle, c’est tellement facile qu’il se confie sans se soucier. Sur sa mère et ce qu’il ressent. Il pourrait presque écrire un bouquin sur sa rencontre avec elle, tant ça semble intéresser le monde entier. C’est l’anecdote qu’il a le plus raconté dans sa vie, celle qui l’a le plus chamboulé également. Il est content de trouver quelqu’un qui comprend vraiment ce qu’il ressent, qui a plus ou moins vécu la même chose que lui. Car se confier à quelqu’un qui a toujours vécu avec ses deux parents, qui ne sait pas ce que c’est que de découvrir le lien surpuissant qui lie un être à son géniteur, ce n’est pas plaisant. Entendre des « je comprends », ou « ça va aller » quand les personnes ne savent pas de quoi elles parlent, ça n’aide pas. ▬ Au moins on se comprend. Il l’exprime à voix haute. C’est le point qui vient clôturer ce sujet, pour le moment. Ils auront certainement l’occasion d’en reparler un peu plus tard mais, pour l’instant, il veut la découvrir, il veut la faire parler, qu’elle lui fasse son autobiographie en dictée. Une fan de cinéma. Le brun se pince les lèvres avant de sourire, il ne partage pas cette passion, mais il peut comprendre l’amour qu’elle éprouve envers cette forme d’art. ▬ Je suis le genre de gars à aller au cinéma juste pour passer une après-midi entre potes, tu vois ? En général, je sais même pas quel film je vais voir avant d’arriver sur les lieux. Il hausse ses épaules, au moins, il est honnête. ▬ Je risque pas d’avoir de réponses pertinentes à ce sujet, je peux juste te citer les derniers Marvel, et encore.. Il lui fait un léger sourire, celui d’un enfant qui aurait fait une bêtise. Comme peu fier de ce qu’il annonce, pourtant, ça ne le dérange pas de ne pas avoir énormément de culture cinématographique. Au pire, elle lui apprendra. ▬ Toi, dis-moi tes trois films préférés. Et explique-moi pourquoi, donne-moi envie de les regarder en rentrant ce soir. Il lui retourne la question, c’est certainement la seule chose à faire. Et bizarrement, le sujet l’intéresse énormément.
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