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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

vous recherchez une famille ? les wilson attendent encore le reste de leurs membres
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 it's not a date (murphy)

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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyJeu 20 Sep - 20:35

C'était la vérité, elle le comprenait. Elle aussi avait du apprendre à aimer un parent. Elle avait du apprendre à le connaître, à accepter ses défauts et valoriser ses qualités alors qu'elle était tout juste entrée dans l'adolescence. Ca ne faisait que trois ans que Murphy vivait avec son père et malgré tout l'amour qu'elle pouvait lui porter -et la haine aussi- ce n'était pas simple tous les jours, bien loin de là même. Quand ils en arrivèrent à parler de cinéma, et qu'il lui avoua ne pas réellement aimer ça, Murphy se sentit bête. Le cinéma occupait une part importante de sa vie, c'était même son unique passion, cela voulait-il dire que ça n'avait pas de sens ? Apparemment Bailey avait au moins une chose en commun avec son père, le fait qu'ils n'aient pas du tout les mêmes goûts. Murphy avait apprit à aimer le cinéma classique avec sa mère, surtout les films noirs à dire vrai. Les grands classiques, ceux que l'on se doit de voir pour au moins émettre un avis dessus par la suite et également comprendre les films d'aujourd'hui. Murphy avait aimé, contrairement à beaucoup d'autres jeunes de son âge, elle aimait Hitchcock et pas seulement parce que c'était Hitchcock. Elle aimait son traitement de la musique, du son, de la surprise, elle aimait ses jeux de lumières comme dans Psychose quand Janet Leigh est dans sa voiture, ou bien encore dans le sous-sol avec la lampe qui pendouille du plafond... ces détails qui ont été réutilisés par la suite, encore et encore et qui parfois ont bien souvent gâchés cette tradition esthétique créée par le maître du suspens. Avec ses frères, elle avait apprit à aimer Kubrick, cet autodidacte d'abord photographe qui arpentait les fait-divers à la recherche de sensationnalisme et qui s'était par la suite, occupé de le retranscrire à l'écran sous une toute nouvelle forme que l'on appelle « moderne ». Elle aimait ses scénarios, ses personnages jamais tout blanc, ni tout noir. Elle aimait cette part flagrante de vérité qu'il pouvait exister dans chacun de ses plans, dans leur construction, dans la vision hyper moderniste de chaque point de vue.. et puis, c'est quand même lui qui a créé le premier « Siri » bien avant l'Iphone... Un maître, un génie, un avant-gardiste dont elle ne parvient toujours pas à se lasser. Et puis par elle-même, elle avait apprit à aimer les films de genre, les films dont tout le monde parle et qui puisent leurs références dans cette pop' culture qu'elle aime tant, qui est pour elle, aussi vraie, réaliste et proche de ce que peut être l'Homme Moderne. « Et beh ils sont bien les Marvels » lança t-elle histoire de le rassurer un peu. Elle n'était pas du genre à étaler le peu de connaissance qu'elle pouvait avoir à ce sujet et puis pour elle, dans tous les cas, c'est une forme d'art et donc, c'est libre à chacun de ressentir ou non quelque chose en particulier. Elle acceptait cette réalité, même si dans ce cas précis, c'était étrange parce que pour elle, elle n'aimait réellement que ça. Lorsqu'il lui demanda de lui évoquer trois films, Murphy ne pu s'empêcher de rire tout en buvant un peu de son chocolat chaud. Elle reposa la tasse en soupirant « hum... c'est compliqué » elle leva les yeux vers ceux de Bailey et avoua « bah oui, parce que je peux te parler de mes trois films préférés au monde, mais ça ne te donnera jamais envie de les voir » rigola t-elle en pensant à 2001 : L'Odyssée de l'Espace qui est un film de Kubrick datant de 1968 et qui dure.... trèèèèès longtemps. Elle savait d'ors et déjà qu'il ne tiendrait pas jusqu'à la fin, il n'était pas prêt pour savourer pleinement ce film, il faudrait qu'il s'y prépare. « Mais sinon... trois films que j'ai aimé ? » répéta t-elle en cherchant bien. En réalité, elle ne pouvait pas faire de liste, parce que chaque film avait ce petit truc qui allait faire qu'elle le retiendrait, qu'elle l'apprécierait, qu'elle le regarderait encore et encore. « A vrai dire j'en sais rien... » elle soupira. Elle était nulle, incapable de répondre à une simple question surtout qu'en plus, c'était son domaine. « Si je dois te dire l'un des meilleurs films de tous les temps pour moi, ça resterait 2001 : L'Odyssée de l'Espace, de Kubrick » elle agita ses mains et ajouta « mais tu n'es pas prêt pour le voir, te lance pas là-dedans ça ne te plaira pas » lança t-elle. Oh putain, bien joué Murphy, comment ne pas vendre un film... Espérons que tu ne finisses pas dans une boîte de production. « C'est un film qui date d'environ dix ans avant le premier Star Wars et... les effets spéciaux sont... » elle fit une tête émerveillée « ça n'a rien à voir en fait, c'est magique » sourit-elle. Elle adorait parler de Kubrick. « Ca se passe au cours de toute l'Humanité, on y suit... une sorte de temporalité qui n'est pas définie, dans différents espaces qui ne sont pas définis non plus... la seule chose qui semble relier tout ça, c'est l'Homme » commença t-elle à expliquer « et Kubrick a une telle façon de représenter l'Espace... je te jure, c'est tellement moderne... » elle réfléchit un instant et puis lança « les gens n'avaient jamais vu ça avant, et puis ses plans ! » elle tapa sa main sur sa cuisse et lança « ils sont oufs ! Genre quand l'astronaute David Bowman est en train de courir dans le vaisseau, que la caméra le film en plan-séquence, sans coupure, sans montage, et que ça tourne et qu'on a l'impression que c'est comme un rongeur dans sa cage... » elle s'extasia et lança « ce film est une multitude d'histoires en une seule histoire, tu vois ? » elle avait les yeux qui devaient sûrement briller « on a l'impression d'y voir tellement plus que ce qu'il donne à voir, un peu comme le tableau de Magritte « Ceci n'est pas une pipe » on voit bien que c'est une pipe mais ça n'en est pas une, c'est l'image d'une pipe. Là c'est pareil, c'est pas seulement une histoire de l'Humanité, c'est... l'histoire de la vie, de cet homme, des autres, d'une société, d'une civilisation, des erreurs, des vices de l'Homme.... » elle fini par s'arrêter et baissa sa tête en retenant un rire « j'me suis encore emballée... » elle pouffa légèrement et lança « voilà ce que ça donne quand je parle de Kubrick... » fallait-il préciser que c'était son réalisateur préféré ? Elle reprit un peu de son chocolat chaud et lança « sinon j'aime beaucoup Night Shyamalan, c'est le réalisateur de... Signes, Sixième Sens, Devil, Incassable et plus récemment Split » lança t-elle plus calmement. Il fallait qu'elle se calme avec le cinéma, réellement. « Bon du coup, vas-y parles-moi d'une de tes passions histoire que j'me sente moins conne » rigola t-elle, un brin curieuse.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptySam 29 Sep - 22:31


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Bailey remarque qu’elle a énormément de choses à dire sur le cinéma, sur les films qu’elle a aimé regarder. Il se dit rapidement que lui retourner cette question était une bonne idée, il a l’impression qu’elle s’ouvre réellement à lui, qu’elle lui parle du fond de son cœur. Il y a une grande différence entre raconter ce qu’il s’est passé dans notre vie et s’exprimer à propos d’une chose qui nous passionne, l’un est quelque chose que l’on a subi, avec lequel on a parfois du mal à vivre. L’autre est comme une drogue, qui se veut saine. On vit à travers une passion, on apprend à se connaître soi-même, on apprend tout ce que l’on peut apprendre et on en profite, on parcoure toutes les facettes de celle-ci. Les cinéphiles, les écrivains en herbe, les sportifs, les grands lecteurs. Il y en a pour tous les goûts et l’être humain dans son entière globalité partage cette caractéristique : on a tous une passion. La façon dont elle lui a parlé de ce film, l’Odyssée de l’Espace, nom qu’il oubliera certainement dans quelques minutes, lui a donné envie de regarder ce film. C’est pas dit qu’il le fasse réellement un jour, mais l’idée y est, et c’est déjà un bon début, non ? Pendant tout son grand discours, le brun a eu le temps de se goinfrer, de s’enfiler la totalité du reste de sa crêpe. Jouer au gourmand ne l’a pas empêché d’avoir une oreille attentive, au contraire, il paraît que mâcher aide à se concentrer. Bon, les personnes qui disent ça sont souvent âgées de 12 ans et veulent simplement mâcher un chewing-gum en classe, mais peu importe, peut-être qu’ils ont raison. ▬ T’es pas conne. Il la corrige, avant de prendre une serviette pour s’essuyer la bouche. Il ne sait pas s’il a mangé salement, mais il préfère déjà prendre des mesures pour ne pas s’afficher avec le visage plein de chocolat. ▬ C’est bien comme tu en parles, ça m’a donné envie de les regarder. Il évite de préciser qu’il ne le fera peut-être pas. Il n’a pas vraiment le temps et il se déconcentre facilement devant un écran, quand ce n’est pas au cinéma et qu’il peut faire autre chose en même temps. C’est maintenant à lui de lui parler d’une passion. Le brun fronce les sourcils, preuve qu’il est en train de réfléchir. Avec tout ce qu’il s’est passé dans sa vie personnelle ces derniers temps, il a oublié de se prioriser, il se fait passer après  tout le reste. Et dans lui-même, il compte évidemment sa grande passion, la natation. Finalement, les sensations qu’il ressent habituellement en rentrant dans l’eau lui reviennent à l’esprit, et il peut en parler. ▬ Peut-être que ça va te surprendre mais ma grande passion à moi, c’est la mer. Enfin, la natation, parce que j’aime autant être dans une piscine. Mais surtout l’océan, j’aime l’idée d’être au même niveau des grains de sable quand je vais à la plage. On se rend vite compte qu’on est pas grand-chose sur terre et je sais pas, l’idée de rentrer dans l’eau et de nager dans cette immensité, c’est comme se battre contre le temps, contre le monde, contre tout ce qui fait que tu existes. Il s’arrête finalement de parler, un léger sourire au bord des lèvres. Il se rend bien compte que son avis sur la question peut sembler bizarre aux premiers abords, mais peu importe, il aime cette idée qu’il a sur la natation et la mer, sur tout ce qui fait de la planète bleue ce qu’elle est. ▬ Tu nous mets un cinéma dans une piscine municipale et on bouge plus jamais de là. Il rigole avant de reprendre son chocolat chaud entre ses mains, buvant le reste de sa tasse. S’ils doivent rester ensemble un peu plus de temps, autant que ce soit dans un lieu qui comble les passions des deux jeunes gens.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyJeu 4 Oct - 20:56

Lorsqu'il lui dit qu'elle n'était pas conne, Murphy esquissa un léger sourire et puis répondit amusée « toi, tu es un goinfre » avant de rire légèrement. Bailey s'était engloutie sa crêpe au chocolat sans demander son reste, si bien que la jeune fille blonde prenait du retard. Elle s'occupa donc de manger la sienne, essayant d'être plus soigneuse que son compagnon de fortune. Il disait avoir eu envie de les regarder en écoutant ce qu'elle disait. Murphy leva les yeux vers lui et rigola, avouant « tant mieux alors » avant de faire rouler sa crêpe dans son assiette pour la manger plus facilement. Avant qu'elle ne mette sa crêpe dans sa bouche, elle lui avait demandé quelle était sa passion à lui, et lorsqu'il répondit la mer et en particulier la natation, elle sourit, tout en croquant dans sa crêpe pour en manger une bonne partie. Elle espérait ne pas s'en être fichu partout, mais c'était délicat, le chocolat coulait de partout et la crème fouettée semblait vouloir à tout prix se risquer à lui grimper sur le nez. La jeune femme se saisit de sa serviette en papier afin de venir essuyer ses lèvres chocolatées et lorsque sa bouche sur finie, elle répondit « je comprends, je t'avoue que je suis née ici et que je n'imagine pas vivre loin de la mer » et c'était vrai. Pour eux, des enfants ayant grandis au bord de l'eau, il était très difficile d'imaginer vivre loin de l’océan. Murphy, quand elle était au lycée, passait ses fins de journées sur la plage, à n'importe quelle saison. Et puis il y avait aussi l'été, partir de chez soi en maillot de bain, traverser quelques rues et se jeter dans l'eau... et toutes ces journées à la plage, avec sa mère et ses frères... ce n'étaient que de bons souvenirs. Quand Bailey avoua qu'ils seraient heureux dans une piscine, avec un cinéma portatif, elle rigola et hocha la tête « clairement, on ne bouge plus » elle prit de nouveau sa crêpe en main pour croquer à nouveau dedans et lança la bouche presque pleine et avec du chocolat sûrement partout sur les dents « mais il nous faudrait des crêpes au chocolat aussi » avant de placer sa main devant sa bouche en s'excusant pour avoir parlé la bouche pleine. Elle se retenu de rire, histoire de ne pas tout perdre de ce qu'elle avait en bouche et puis prit son chocolat chaud afin de faire passer tout le reste. Clairement, elle avait bien mangé là, elle était repus. La jeune femme se laissa tomber lourdement sur le fauteuil, posant ses mains sur les larges acoudoirs et puis regardant la fin de sa crêpe « je crois que je ne vais pas la finir, tu la veux ? » lança t-elle espérant qu'il dise oui. Elle n'aimait pas le gâchis, alors s'il n'en voulait pas, elle la finirait, mais elle allait avoir vraiment mal au ventre. Ce dernier s'était bien arrondis avec ce délicieux dessert avalé. Son regard se tourna vers la large fenêtre à côté d'eux, l'océan trônait là. Murphy laissa ses yeux se balader sur les vagues, silencieuse, soupirant de bien-être. Le silence n'était pas dérangeant. Après quelques minutes, elle lança « tu as un truc de prévu aujourd'hui ? » attendant sa réponse, elle compléta « parce qu'on aurait pu aller marcher au bord de l'eau... » proposa t-elle en faisant un clin d'oeil avant de rire sincèrement.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyDim 7 Oct - 20:34


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Il ne peut pas s’empêcher de rire en l’entendant le traiter de goinfre. Il a l’air d’en être un, actuellement. Il ne peut pas le nier. ▬ Les apparences sont parfois trompeuses. Il lui sourit, avant de s’expliquer. ▬ Je mange très peu. J’aime pas ça, j’ai l’impression de perdre mon temps. Mais j’arrive à me faire plaisir de temps en temps, comme aujourd’hui. Puis il faut dire que je suis en bonne compagnie alors je préfère éviter de paraître bizarre en me privant, tu vois.. Il n’est pas difficile de croire que Bailey ne mange pas énormément. Le garçon n’est pas maigre, mais il est musclé. Il a un physique que l’on pourrait qualifier de « sec », c’est à dire qu’il n’y a pas de masse graisseuse pour dissimuler sa musculature. Entre le sport et cette alimentation spéciale, il ne pouvait qu’avoir un physique avantageux, pour son plus grand plaisir. Sa passion à lui, son sport à lui, c’est la natation. Il en parle à cœur ouvert à Murphy, ne se cache pas derrière ce qu’il peut ressentir. C’est vrai que ce n’est pas la discipline la plus impressionnante du monde. Il y a la lutte, la boxe, l’escalade. Il y a les sports collectifs, le rugby, le foot, le handball. Ce n’était pas son truc. Pour lui, il n’y a que la natation et cette sensation agréable d’être dans l’eau, comme si ce liquide était l’élément dans lequel il aurait dû naître et vivre. ▬ Voilà, c’est ça. J’aimerais pas vivre au milieu d’un pays, dans une capitale, enfermé entre des allées bétonnées constamment. J’ai besoin de la nature et surtout de la mer, c’est presque vital. Le brun hoche vivement sa tête quand elle mentionne l’idée des crêpes, ajoutées à la piscine et son cinéma portatif. Dommage que l’idée ne peut pas se réaliser, il est sûr que ça aurait été une bonne expérience. ▬ Grave ! T’avais raison, les crêpes d’ici sont bonnes, je vais garder cette adresse dans un coin de ma tête. Pas sûr qu’il repasse par ici avec de longues semaines, avant de longs mois. Les instants de gourmandise comme celui-ci sont rares. Sauf s’ils décident de se rejoindre ici, tous les deux, il n’y retournera probablement pas. Mais il ne l’oubliera pas pour autant, qui sait, peut-être qu’un jour il se nourrira correctement. ▬ Mon corps aurait tendance à te dire non parce que je suis plein mais.. allez, pourquoi pas. Il prend la crêpe de Murphy avec plaisir, enfin, ce qu’il en reste. Bailey qui accepte de manger plus que sa propre assiette, c’est quelque chose qui est arrivé peut-être une ou deux fois en vingt et une années d’existence. Murphy devrait presque se sentir honorée. Il termine alors de la manger, dans un silence assez agréable, tandis que la blondinette commence sa digestion, dans le plus grand des calmes. Finalement, elle rompt ce silence pour lui demander ce qu’il a de prévu aujourd’hui, avec une idée derrière la tête. Se promener au bord de l’eau, marcher dans le sable, profiter du beau temps. Pourquoi pas ? Il a mal aux jambes après la soirée de la veille, c’est vrai, mais une marche digestive s’impose après ce qu’ils viennent d’engloutir. Et puis, il apprécie énormément sa compagnie, ce serait bête de refuser. ▬ J’ai rien de prévu. Dit-il avec un léger sourire au bord des lèvres. ▬ Alors ouais, viens, on y va. Le garçon se lève de son siège, il est déterminé, l’idée lui plaît. ▬ Et après je te ramène chez toi, j’ai pas envie que ton père me tue alors qu’on vient de se rencontrer. Il ne peut pas s’empêcher de rire, il vient de dépeindre le cliché parfait du père contemporain : violent envers chaque garçon que sa fille peut fréquenter. Qui sait, peut-être qu’il est réellement comme ça ?
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMer 10 Oct - 10:49

Le rire de Bailey surprit la jeune femme, mais il était communicatif et la jeune femme ne pu s'empêcher de rire à son tour. Lorsqu'il avoua que les apparences étaient trompeuses, elle ne pu que faire une grimace tout en acquiesçant « ah ça, oui ! » et clairement, en repensant à leur rencontre, elle ne pu que confirmer ça. Si elle s'était fiée aux apparences, elle l'aurait fuit en courant, pensant qu'il allait profiter d'elle ou l'agresser, et inversement, il ne se serait jamais approché vu la façon dont elle l'avait traité de prime abord. En y repensant, c'était assez drôle finalement. La jeune femme prit sa tasse de chocolat chaud, tandis que Bailey lui avoua ne pas manger beaucoup. Elle était surprise, il avait l'air « sain » et donc, il avait l'air de manger correctement et son corps le lui rendait bien. Murphy souffrait de troubles alimentaires depuis la mort de sa mère, elle avait souffert d'anorexie pendant presque deux ans et d'ici peu, ses troubles allaient revenir encore plus fort que par le passé. Mais pour l'heure, tout allait bien, la preuve, elle mangeait une crêpe au chocolat bien grasse. Mais quelque chose fit tiquer Murphy, un mot que Bailey venait de prononcer... « bizarre ». Est-ce qu'elle était bizarre parce qu'elle avait des troubles alimentaires ? Oui, sans doute. Lorsqu'ils parlèrent de cet endroit, la réaction de Bailey fit plaisir à la jeune femme. Cette adresse était un lieu important pour elle, c'était un lieu qui lui rappelait beaucoup de bons souvenirs de son passé. Alors si elle avait réussi à faire connaître cette adresse à quelqu'un de bien, elle en était ravie. Peut-être que Bailey aurait un jour les mêmes souvenirs qu'elle dans cet endroit ? Elle sourit à cette idée, alors qu'elle lui proposa de finir sa crêpe. Murphy lui demanda ensuite s'il avait quelque chose de prévu, Bailey avoua que non, et très vite, elle lui proposa d'aller marcher au bord de l'eau. Ne sachant pas trop si l'idée allait lui plaire ou non, elle sourit largement quand il accepta et que très vite, il se leva de son fauteuil. Ah d'accord, tout de suite quoi ? Murphy secoua légèrement la tête et bu son chocolat chaud cul sec, manquant d'en renverser sur les bords de sa bouche et puis se leva à son tour. Elle vérifia qu'elle n'avait rien oublié, alors que Bailey commença à plaisanter sur son père. Murphy se raidit et força un sourire pas très rassurant avant de dire, tout en descendant les escaliers de la boutique « mon père te tuera dans tous les cas ». Passant devant le comptoir, elle salua la vendeuse, lui souhaitant une bonne journée et se glissa à l'extérieur. « On y va à pied ? » proposa t-elle alors, après tout, la mer n'était vraiment pas loin de la boutique. Ils commencèrent à marcher tranquillement à travers les ruelles de la ville en direction de l'océan, il faisait encore bon à cette période de l'année, ça allait bientôt se rafraîchir. Murphy se posait une question « mais du coup tu ne m'as pas dit tout à l'heure, tu comptes rester ici ou tu vas rentrer en Australie ? » après tout, s'il était Australien, il n'allait sûrement pas passer toute sa vie ici ? Surtout s'il était né là-bas, ça voudrait dire que sa mère biologique est aussi Australienne et donc, qu'elle voudrait peut-être rentrer au pays à un moment donné ? Mais du coup, où est-ce qu'il logeait depuis son arrivée ici ? Murphy se questionnait, était-il à l'hôtel, comme tout touriste ? Ou bien s'était-il trouvé un appartement ? Ou bien encore peut-être chez sa mère ? Finalement, après seulement quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin au bord de l'eau, sur le trottoir face aux dunes et à l'océan. Murphy respira un grand coup, sourit et lança « anh... ça fait du bien » avant de se mettre à la recherche de l'escalier pour descendre sur le sable.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptySam 3 Nov - 11:01


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La réponse de Murphy le fait d’autant plus rire. Il n’a pas réellement peur de son père, ni de qui que ce soit d’autre. S’il y a bien une qualité qui peut représenter Bailey plus que n’importe quoi d’autre, c’est son courage. Il a été courageux, quand il a quitté sa Terre natale, sa famille et tous ses amis pour se lancer dans cette grande aventure. Et c’est avec ce même courage qu’il se lève chaque matin pour affronter la réalité, pour apprendre à se connaître lui-même, pour comprendre qui il est. Alors non, ce n’est clairement pas le premier père de famille en rogne qui lui fera peur. J’vais pas me plaindre. Cette après-midi avec toi aura été une belle fin ! Il ne veut pas que ce sujet devienne tabou et préfère plaisanter dessus. Les deux jeunes gens quittent finalement la boutique et Murphy lui propose de se rendre à la plage à pieds. Il n’est pas contre l’idée, bien que ses jambes lui font toujours mal. Moins il dépense de l’essence, mieux c’est. Ouais, on va pas s’enfermer dans la voiture pour rien. Rapidement, ils se mettent en route. Et Murphy a une question, assez indiscrète, mais il n’est pas contre l’idée de toujours s’ouvrir un peu plus à elle. Bizarrement, elle a déjà réussi à gagner sa confiance. J’ai pas l’intention de retourner en Australie. Enfin.. peut-être pour des vacances, tu vois ? Mais j’ai plus envie d’habiter là-bas, je vis ici maintenant. Et il sait que même quand ça lui semblera difficile, il s’y tiendra, il ne bougera pas. Il n’a pas fait tous ces kilomètres pour faire demi-tour. Il aurait l’impression d’abandonner, d’être lâche, de régresser. Ici, il a quelques amis fidèles, c’est suffisant.

Ils arrivent rapidement à la plage. Partout dans le monde, ce paysage est le préféré de Bailey. Il sourit en voyant Murphy inspirer une grande bouffée d’air. Il ne fait pas froid, il ne fait pas chaud. Actuellement, le climat est parfait, il donne envie de se promener, de passer du bon temps dehors. T’as raison. Dit-il, oui, ça fait du bien d’être ici. Ils trouvent rapidement l’escalier pour rejoindre le sable, Bailey se rapproche au maximum de l’eau. Il reste suffisamment à distance pour ne pas se mouiller, et cette vigilance lui donne une idée un peu bête, en tête. Il se tourne vers Murphy, un sourire au coin des lèvres. Il a envie de la défier, de voir de quoi elle est capable. Un jeu de gamins, tout bonnement. Cap ou pas cap de piquer une tête ? L’eau n’est absolument pas chaude, elle est même plutôt froide, peut-être glaciale. Et pourtant, il n’hésite pas à lui poser cette question, comme si c’était l’idée du siècle. Si elle la lui retourne, lui, il ira. Juste pour lui prouver de quoi il est capable, bien que ce ne sont pas des défis à la con qui montrent à une personne qui tu es. C’est juste pour rigoler.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyLun 5 Nov - 10:22

Alors qu'ils étaient en train de marcher jusqu'en direction de la plage, Murphy voulu savoir si Bailey allait retourner vivre en Australie. Peut-être qu'il était venu ici chercher sa mère et obtenir des réponses, sans forcément vouloir tout quitter pour renouer avec ce lien ? Ou bien au contraire, il était prêt à tout quitter pour vivre la vie qu'il aurait du toujours avoir ? C'était un choix très personnel, très intime et aussi très complexe et Murphy ne s'en rendit compte qu'une fois la question posée. Peut-être ne voudrait-il pas en parler et elle ne lui en voudrait pas. Bailey lui répondit néanmoins, et la jolie blonde hocha la tête, compréhensive. « Oui je comprends » parce que c'était vrai. Murphy avait connu ses deux parents, mais elle se souvint de ce sentiment qu'elle avait ressentie quand elle était enfant, face à l'absence de son père. Toutes les hypothèses sur lui étaient possibles. Il était peut-être un agent secret, un astronaute, un pilote de chasse, un grand médecin, un agent du FBI, un président ? Elle s'était imaginé tout un tas de choses finalement, parce qu'il n'y avait aucune réponse à lui donner. Son père n'était pas là et elle ne savait pas qui il était, ni même à quoi il ressemblait. Et lorsqu'elle était tombée sur lui, dans cette rue, avec sa mère, elle avait comprit que c'était lui. Il y a un lien particulier qui unit un parent à son enfant, un truc physique qui se passe, au delà des émotions et des sentiments. Ils se ressemblaient énormément physiquement et c'est peut-être ce qui l'avait troublé en premier. En repensant à tout ça et elle assimilant cette conversation avec Bailey, Murphy repensa à cette crise d'angoisse qu'elle avait faite à son anniversaire, sur la peur atroce et constante de perdre le seul membre de sa famille qu'il lui restait et qu'elle aimait plus que tout, même s'ils ne parvenaient ni à s'entendre, ni à se parler, ni à se comprendre. Si elle devait perdre son père, Murphy n'y arriverait pas. Jamais. Elle ne chercherait même pas à essayer de s'en sortir en fait, et ça, elle le savait. Et c'était ce qui l'angoissait. Le perdre lui, ne plus l'avoir dans sa vie, même si ça se passait mal la plupart du temps, elle ne pouvait pas l'imaginer. Ils étaient parvenus jusqu'au sable de la plage, et Bailey s'approchait de l'océan dont les vagues grondaient alors, déposant l'écume au bord de l'étendue crème. Murphy admirait ce spectacle, soupirant et emplissant ses poumons de cette odeur iodée qu'elle appréciait tant. Elle ne s'imaginait pas vivre dans un autre endroit et à chaque fois qu'elle voyait l'océan, elle repensait à sa mère et ses frères. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été les voir. Le manque était toujours cruellement là. Elle ferma les yeux une seconde, avant que la voix de Bailey ne la tire de ses pensées. Elle ne pu s'empêcher de rire, oubliant de ce fait les nostalgiques souvenirs qui auraient pu s'emparer d'elle. Il était sérieux ? Elle le toisa un instant avant de lui répondre du tac-o-tac « alors là mon p'tit, c'est mal me connaître » et en même temps, elle retira ses chaussures en posant ses orteils sur ses talons et déboutonna son jeans, se retrouvant en culotte, au bord de l'eau probablement gelée et à côté de Bailey. Ok... elle garda son tee-shirt cependant et très vite, elle plaqua ses avants-bras contre sa poitrine et sautilla sur place. « Ahhhh » il faisait plus froid que prévu. Elle rigola et sans perdre une seconde, elle couru vers l'océan, sautant par dessus la première petite vague sans souci et puis se cassant finalement la figure dans la seconde, comme une merde. Submergée par le rouleau elle resta bien en dessous de la vague avant de remonter à la surface en rigolant comme une enfant, les yeux toujours clos. Ses mains plaquèrent ses cheveux en arrière et elle ouvrit les yeux pour surveiller les nouvelles vagues, un large sourire aux lèvres. Il faisait un froid de canard, si bien qu'elle avait l'impression qu'on lui brûlait la peau. Mais elle s'agitait sous l'eau et finalement, elle savait très bien qu'au bout de quelques instants, son corps allait s'y faire.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyLun 12 Nov - 20:42


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Les défis. C’est quelque chose que Bailey adore. Autant en donner qu’en recevoir, il dit toujours être capable de tout et fait de son mieux pour le prouver. Bon, quand on mêle l’alcool à des jeux tels que ceux-ci, c’est vrai qu’il n’assure pas forcément. Mais quand il doit simplement mettre son physique ou ses capacités mentales en avant, il se débrouille plutôt bien. Parce qu’il est suffisamment affûté pour faire ce qu’il veut de son corps et parce qu’il a toujours bien bossé à l’école quand il était gamin. Quand il se sent à l’aise avec les personnes qu’il fréquente, il n’hésite pas à mettre cette casquette du type compétiteur. Et c’est comme ça que cette idée – certainement très stupide – lui traverse l’esprit ; il faut qu’elle aille se baigner. Est-ce qu’elle en est capable ? Il le lui demande, et la réponse de la blonde le laisse sur le cul. Elle n’a pas hésité ne serait-ce qu’une seconde avant d’accepter sa proposition, de retirer ses chaussures et son pantalon pour se lancer à l’eau. Il la suit du regard, un sourire presque admiratif sur les lèvres. C’est fou ce qu’il l’apprécie, Murphy. De plus en plus au fil des minutes. Ils apprennent à se connaître et vivent des moments qu’ils n’oublieront pas de sitôt, entre hier soir et aujourd’hui. Elle est bonne ? Il crie pour se faire entendre, tandis qu’il se rapproche du bord de l’eau. Suffisamment loin pour que ses chaussures ne soient pas mouillées mais suffisamment proche pour pouvoir parler avec elle. Il imagine que non, qu’elle n’est pas bonne. En même temps, ce n’est pas la saison. Le brun regarde la blonde et finalement, il a une nouvelle idée stupide. Qu’il regrettera dans potentiellement trois minutes mais pour l’heure, il n’hésite pas. Il se recule légèrement pour lui aussi retirer ses chaussures et son t-shirt, au contraire d’elle, il préfère garder le pantalon. Il laisse juste son téléphone sur le tas de vêtements et, tête baissée, il fonce dans l’eau à ses côtés. Regret instantané, l’eau lui glace le sang et les frissons parcourent l’intégralité de son corps en une fraction de secondes. Putain elle est glacée ! Il ne peut pas s’empêcher de crier, mais après ça, il rigole. Parce que ce moment est plutôt comique et qu’il doit assumer ses idées à la con. Il plaque ses bras contre son torse pour se réchauffer mais ça ne sert à rien étant donné que l’eau englobe à la totalité de ses jambes et que ses bras, eux aussi, ont été mouillés quand il est entré dans l’eau telle une furie. J’crois que je dirais pas non à un nouveau chocolat chaud là, t’sais. Il fait référence à la boutique qu’ils viennent de quitter, ça aurait été bien d’y retourner, mais il ne faut pas abuser. Finalement joueur, il décide de remettre ses mains dans l’eau pour pouvoir éclabousser Murphy. Quitte à être dans l’eau, quitte à être trempés et quitte à sans doute mourir d’une pneumonie dans quelques minutes, autant s’amuser un petit peu. Tiens, ça c’est pour avoir pensé que j’étais qu’un sale con hier soir. Il prend un air faussement indigné, mais ce n’est qu’une blague. Et il pense qu’ils sont désormais assez proches pour déjà pouvoir rire de cette aventure vécue il n’y a même pas vingt-quatre heures.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyLun 12 Nov - 21:10

« Bien sûr que oui » gueula t-elle à sa question, afin qu'il entende de là où il se trouvait. Bien sûr que non elle n'était pas bonne, l'eau était gelée, totalement et le corps de Murphy se mit à trembler, tout en ayant l'impression que des milliers d'aiguilles traversaient sa chair. Et là, elle le vit commencer par retirer ses chaussures et puis son tee-shirt afin de la rejoindre. Elle ne pu s'empêcher de se rincer l'oeil un petit peu et de profiter de son corps d'Apollon, sentant que ses joues auraient pu rougir sous la honte alors qu'il arriva près d'elle, comprenant alors la traitrise de son amie. Elle ne pu s'empêcher de rire en guise de réponse. Quand il parla d'un nouveau chocolat chaud, Murphy hocha la tête et répondit « complètement » avant qu'elle ne sente que sa mâchoire se contractait, alors qu'elle pliait son corps sous l'eau pour essayer de rapprocher son corps au maximum, comme si cela pouvait l'aider à contenir le peu de chaleur qu'elle avait encore en elle. Elle se mit à claquer des dents, alors que très rapidement, Bailey lui envoya de l'eau salée en plein visage, la vannant sur son comportement d'hier soir. Elle se tourna comme elle pu, mais n'évita pas les éclaboussures sur son visage et ses cheveux. Elle rigola fortement avant de finalement plonger sous l'eau. Elle avait déjà froid, elle était déjà gelée, autant continuer non ? Elle essaya d'atteindre Bailey mais bon... c'était un nageur. Mais elle parvint à lui attraper un bout du jeans qu'il portait, trouvant alors son emplacement. Ni une, ni deux, elle longea le corps du brun pour venir encercler sa taille de ses jambes, se collant contre son dos de façon totalement innocente. Elle devint alors plus haute que lui et sans perdre de temps, elle essaya de le faire couler « tu vas voir ! » s'exclama t-elle alors que ses mains appuyaient sur les épaules du garçon pour le faire sombrer, sans vraiment y parvenir. Bon... Murphy mesurait un mètre soixante et elle pesait cinquante kilos... elle n'avait clairement pas la carrure pour s'en prendre à lui, mais elle gardait espoir. Rigolant alors et grognant face à son échec, elle ne vit pas la vague arriver en trombe sur eux. Se retrouvant alors immergée, les jambes toujours autour du corps du garçon, elle fini par se retrouvée expulsée de lui et très vite, elle remonta à la surface. Reprenant un grand souffle d'air, elle chercha Bailey du regard et se mit à rire en le voyant « la nature reprend ses droits » lança t-elle un large sourire sur le visage. Sa main passa dans ses cheveux pour les aplatir en arrière sur son crâne et puis elle reprit « je l'ai à la bonne » lança t-elle vaniteuse, espérant dessiner un nouveau sourire sur le visage du garçon. C'était assez drôle de voir à quel point ils étaient complices si naturellement alors que finalement... ils ne se connaissaient que depuis la veille. A vrai dire, c'était étrange, non ? Murphy ne se posait pas trop de question à ce sujet, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de laisser ses yeux vadrouiller sur le visage de l'australien et sur son corps quand celui-ci émergeait de l'eau. Bailey était plutôt un beau garçon et étrangement, elle ne s'en rendit compte que maintenant. Pourquoi ? Peut-être parce que finalement, tout suivait tranquillement son cours, aussi naturel que cela puisse se passer, sans aucune arrière pensée... ou presque.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMar 13 Nov - 18:31


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La vengeance est un plat qui se mange froid. C’est ce que l’on dit, pour expliquer qu’un vengeance doit être réfléchie, travaillée. Ce n’est pas le cas de celle de Murphy : le seul froid qu’il y a là-dedans, c’est la température glaciale de l’eau qui recouvre le corps des deux adolescents. Après la vague qu’il a tenté de créer à l’aide de ses bras – pour lui jeter de l’eau à la figure – la blondinette disparaît, se fond dans la mer qui n’est pas très sombre mais pas suffisamment claire pour que Bailey puisse la repérer. Et avec de l’eau dans les yeux, il n’est pas non plus très aidé. Il arrive à l’esquiver une à deux fois avant de se finalement se faire agripper. Si lui a plus de muscles qu’elle, elle, elle est bien plus agile. Et elle se faufile avec une facilité impressionnante au-dessus de lui, tentant désespérément de le couler. Elle a quand même un peu de force alors, tout en riant, il lutte pour ne pas se retrouver la tête sous l’eau. Et rapidement, sans que ce soit une bonne ou une mauvaise nouvelle, une vague vient les attaquer, les séparer. Elle n’aurait sûrement pas réussi à faire ce qu’elle souhaitait faire, si la mer ne s’était pas mêlé dans cette bataille, mais ils ne le sauront jamais. De l’eau sur le visage, il secoue ses mains pour pouvoir gratter ses yeux sans aggraver son cas. Ils piquent suffisamment pour ne pas rajouter une couche de liquide et de sel à l’intérieur. Je crois qu’on ferait mieux d’se barrer avant qu’elle nous jette un tsunami à la gueule. Si la nature reprend ses droits, comme le dit Murphy, ce serait la suite logique. Et même si son corps s’habitue à la température à force d’être immergé, il ne dit pas non à quelques vêtements chauds et une bonne couverture, qui l’attend chez lui. Allez viens, on va choper la crève sinon. Dit-il, ornant toujours un sourire sur son visage. Il nage tant qu’il peut jusqu’à ce que l’eau lui manque, finissant sa route jusqu’au sable en marchant. Enfin sur la terre ferme, il se secoue dans tous les sens pour se débarrasser du maximum d’eau, sautillant sur place, le léger vent qui vient lui taper la peau ne lui fait pas de bien. Il fait froid, autant dedans que hors de l’eau. La seule chose à laquelle j’avais pas pensé c’est.. Il regarde les vêtements par terre. J’ai rien pour qu’on se sèche, j’vais tremper ma voiture. Son pantalon est totalement imbibé, bon pour passer à la machine avant de rester durant de longues heures sur l’étendoir. Il hausse ses épaules avant de rigoler, c’est une situation imprévue mais peu importe, il s’est bien amusé. Et même s’il n’a pas de solution dans l’immédiat, même s’il est en train de se geler, il se sent bien. Ce moment avec Murphy était simple, mais il ne s’était pas senti aussi joyeux depuis très longtemps. Il a oublié ses problèmes le temps de quelques minutes et rien que pour ça, il ne peut définitivement pas se plaindre. Tu veux que j’te ramène chez toi maintenant ou.. ? Il n’a pas de suite à son « ou », mais il espère que elle, si. Elle a peut-être une idée supplémentaire, une dernière activité à faire avant de devoir se quitter.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMar 13 Nov - 18:58

Les deux amis ne tardèrent pas à se décider de sortir de l'eau glacée. La température était vraiment glaciale et franchement, même s'ils rigolaient bien, ils savaient que ça ne pourrait pas durer des heures. Bailey lança le mouvement et très vite, Murphy se décida à le suivre. Fendant l'eau comme elle le pouvait en joignant ses bras devant elle pour se réchauffer comme elle le pouvait, elle galéra à sortir de l'eau tout de même. Surtout que le vent vint l'attaquer directement et très vite, elle sentit les effets du froid. Elle commençait à grelotter et à claquer des dents, alors que rapidement quand même Bailey mis le doigt sur quelque chose. Eh oui, ils n'avaient rien pour se sécher, si bien que forcément, ils allaient être malades demain, quoi qu'il arrive. Murphy essora ses cheveux comme elle le pouvait en claquant des dents, difficilement, elle lança « oh merde... » tout en grelottant en attrapant son pantalon. Elle l'enfila avec difficulté puisque sa peau était humide et que le jeans collait à sa peau, si bien qu'elle rigola en manquant de perdre l'équilibre. Une fois enfilé, son jeans ne tarda pas à prendre la marque de sa culotte trempée par l'eau salée. Oh non, ce n'était vraiment pas agréable du tout. Elle avait froid, son tee-shirt gouttait sur ses jambes. Elle était en train de l'entortiller comme elle le pouvait pour en exclure l'eau tandis que Bailey lui demanda si elle voulait qu'il la ramène chez elle, ou... Elle releva les yeux vers lui, esquissant un sourire et demanda « où quoi ? » avant de rire légèrement. A vrai dire, elle ne savait pas ce qu'ils auraient pu bien faire dans cet état, mais elle s'amusait bien. Cette journée passée avec lui avait été vraiment bonne et agréable et l'idée de rentrer chez elle... ça lui plombait un peu le moral. A la maison, c'était toujours un peu compliqué avec son père... Il allait la voir dans cet état, il allait lui poser mille questions, il allait vouloir savoir pourquoi est-ce qu'elle était trempée, ce qu'elle avait fait, avec qui et puis il allait lui faire la morale sur le fait qu'elle est plongée dans l'eau ou même qu'elle soit sortie avec cet inconnu (parce que pour lui, c'en était un). Et puis elle irait dans sa chambre, et son père travaillerait en bas et elle ne sortirait pas manger, et elle passerait sa soirée devant un film. Non, ce programme ne lui donnait pas spécialement envie à dire vrai. Mais que pouvaient-ils faire d'autre ? Elle rigola et puis lança « si tu as une autre idée brillante, je suis preneuse » avant de sourire. Oh non, peut-être qu'en fait, il voulait juste la ramener chez elle parce qu'il avait autre chose de prévu ? Ah oui, ça devait être ça, très certainement. Et en même temps, à cet instant, elle se demanda comment est-ce qu'ils pourraient se revoir. A son avis, ça n'était pas possible... elle n'avait pas de cellulaire, elle n'avait pas de comptes instagram ou même de facebook... alors ils ne pourraient pas garder le contact, ni parler, ni se donner un rendez-vous. Peut-être que cette rencontre était vouée à seulement 24 heures ? Dans ce cas, elle aurait aimé en profiter jusqu'à la dernière minute. Parce que oui, ce temps passé avec Bailey lui faisait le plus grand bien. Elle ne se sentait plus l'enfant hyper-protégée de son père, ni même l'étudiante trop introvertie et sans amis, ni même cette fille un peu dépressive quand même. « Enfin, tu as peut-être autre chose de prévu ce soir hein » lança t-elle pour rattraper le coup, elle ne voulait pas lui donner l'impression d'être intrusive ou autre. « J'veux dire, moi j'ai du temps, mais si tu veux me ramener ça me va aussi très bien » sourit-elle alors un peu gênée. Bé oui, avec les garçons, elle ne savait pas faire...
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMar 13 Nov - 19:22


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Réfléchir vite et bien, grande mission pour Bailey. Il cherche une solution à ces vêtements mouillés mais il faut se rendre à l’évidence : les sièges de sa voiture vont subir, tout à l’heure. Quoi qu’il arrive, les vêtements sont imbibés. Et ce n’est pas avec une serviette qu’ils auraient réussi à sécher l’intégralité des tissus, donc tant pis. Il se débrouillera pour la sécher au mieux, demain ou tout à l’heure. Pour le moment, il pense à ce qu’il peut faire avec Murphy. Les crêpes : fait. Les conneries : fait. Et maintenant, est-ce qu’ils doivent réellement se quitter ou est-ce qu’ils peuvent trouver une autre activité ? Plus enrichissante, encore plus drôle, plus enquiquinante. Peu importe en fait, lui, ça lui va, tant qu’il est avec elle. Il attrape son t-shirt dans le sable en haussant ses épaules quand elle lui demande « ou quoi », il ne sait pas. Il remet son haut avec la même difficulté que Murphy puisque sa peau colle également au tissu, pas très agréable. Il a envie de rentrer et de se changer. Actuellement, il ne vit pas chez lui, il traîne toujours chez son ami qui lui a laissé la baraque. Bah ouais, Fabian est en tournée. Tu veux rentrer avec moi ? C’pas une proposition indécente ou quoi hein, juste histoire qu’tu te sèches, qu’tu te réchauffes et après j’te ramène. Elle est déjà rentré trempée chez elle hier soir, elle ne va quand même pas le faire tous les jours, si ? ▬ J’ai rien de prévu, ce soir. Donc bon, c’est comme tu veux. Et puis ça lui fera un peu de compagnie, vivre seul dans une maison qui n’est pas la sienne, c’est pas la meilleure des choses. Il sait qu’il ne va pas tarder à déménager mais pour le moment, il n’aime pas spécialement ses soirées là-bas, alors il espère de tout cœur qu’elle va accepter sa proposition. C’est peut-être trop tôt pour accepter d’aller « chez lui » alors qu’ils se connaissent à peine, mais poussée par son instinct, il se dit qu’elle serait capable de ne pas décliner l’offre. Puis tu vas voir j’vais faire de la concurrence à ta crêperie parce que mes chocolats chauds sont meilleurs. Il lui donne un argument de plus : ils peuvent se caler devant un film, sous un plaid avec un chocolat chaud entre les mains. Ça va, l’après-midi touche seulement à sa fin, il ne la ramènera pas chez elle à minuit. Juste un peu plus tard que prévu. Lui non plus n’a pas l’habitude de faire des propositions à des filles, bien qu’il a du succès auprès de la gente féminine. Il est plutôt le genre de gars à fonctionner en groupe : des amis dans tous les sens, quelques conquêtes de temps en temps. Mais les rendez-vous, les dîners, les sorties ; il ne connaît pas tout ça. Et il ne voit pas ça de cette manière avec Murphy bien que, avec du recul, ça s’en rapproche étrangement de plus en plus.  
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMar 13 Nov - 19:43

La proposition tombe. Il lui propose de l'emmener chez lui. A l'instant où ces mots furent prononcés, le cœur de la jeune femme se mit à battre un peu plus fort et elle cru entendre la voix de son père gueuler juste à son oreille « MURPHY GALLAGHER ! IL EST TOTALEMENT HORS DE QUESTION QUE TU AILLES CHEZ UN TYPE QUE TU NE CONNAIS PAS, TU SAIS TRES BIEN CE QU'IL A DANS LA TETE, SI CE N'EST PAS AILLEURS !! » et alors que ça aurait pu lui faire peur, ça la fit sourire. En fait, elle avait l'impression de jouer légèrement avec le feu et ça ne lui arrivait pas souvent à Murphy. Elle sortait peu, elle n'avait pas beaucoup d'amis, seul Priam semblait résister contre vents et marées. Alors pour une fois qu'elle s'amuse, qu'elle passe du bon temps avec quelqu'un... et puis, il n'y a rien de mal ? S'il avait vraiment voulu lui tendre un piège pervers, Bailey s'y serait prit la veille, non ? Comme il avait l'air de lui en vouloir qu'elle l'ait prit pour un gros con hier soir, elle n'avait pas envie de rejouer cette scène à nouveau aujourd'hui. Et puis... que peut-il bien se passer en plein après-midi ? Et puis même, Bailey était clair, ça n'était pas indécent. De toutes façons... c'était elle. Personne n'aurait jamais envie de quelque chose d'indécent avec elle, il fallait être réaliste. Et encore moins Bailey. Quand il lui avoua qu'il n'avait rien de prévu, elle se dit qu'il fallait qu'elle réponde vite. Dans la précipitation, ce ne fut pas le choix de la raison, mais bien celui du cœur. Alors le plus naturellement du monde, en haussant les épaules, elle accepta « ouais d'accord, ça marche » avec un sourire franc. Elle croisa le regard du brun et se retenu de rire. C'était tellement étrange et en même temps... tellement cool ce qu'il se passait depuis hier soir. Enfin hier soir, pas sûr... peut-être plus depuis ce midi en fait. Murphy avait fini de s'habiller, d'essayer de sécher cheveux et vêtements quand il commença à se vanter de ses chocolats chauds maisons. Elle ne pu s'empêcher de rire et de rétorquer « oulalala, t'enflamme pas trop non plus, la barre est déjà bien haute » avant de suivre le jeune homme qui prenait le chemin en direction des escaliers qu'ils avaient descendu tout à l'heure. Il allait falloir marcher encore un peu avant de rejoindre la voiture du garçon qui était près de la boutique de crêpes et clairement, avec le vent, ça n'était pas le trajet le plus agréable. Mais la jeune femme, grelottante de froid, se mit à courir et lança au garçon resté derrière « si tu crois que je vais t'attendre... » avant de rire et de reprendre sa course en gueulant « aller le sportif ! » espérant qu'il court à ses côtés afin de mettre moins de temps dehors et surtout, histoire de se réchauffer un peu sous l'effort physique. Bon, prit dans l'action, elle en oublia le chemin et elle ne prit pas la bonne route. Elle s'arrêta et lança « heu... j'crois que j'me suis plantée » avant de rire comme une enfant et de revenir -toujours en courant- sur ses pas pour finalement retrouver le bon trajet. Ils rigolaient, tout en crevant de froid, trempés, entre les gens qui pouvaient se promener à cette heure et franchement, c'était génial. Murphy avait déjà oublié son père, ce qu'il pensait, sa morale, ses règles, et puis tout ce qu'elle avait apprit. Comme le lui avaient dit et redit ses frères, il fallait vivre, profiter, s'amuser et pour le reste... voir juste plus tard. Il y avait des jours pour réfléchir, des jours pour pleurer, des jours pour simplement vivre et profiter et ce jour-là, c'en était un. Et c'était bien peut-être la première fois depuis la mort de sa mère que Murphy s'amusait sans y penser, sans penser à toute cette souffrance qui avait élue domicile en elle depuis bientôt trois ans. Finalement, ils arrivèrent non loin de la voiture et commencèrent à s'affronter en sprint sauf que bon... la petite Murphy n'était franchement pas sportive et ses poumons criaient douleur. Elle arriva essoufflée comme un bœuf contre la voiture de Bailey et ne manqua pas de rire à nouveau en croisant le visage de son nouvel ami. Une fois déverrouillée, elle ne perdit pas une seconde pour se glisser à l'intérieur, s'agitant dans tous les sens afin de trouver un semblant de chaleur.
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMer 14 Nov - 20:29


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Il se demande pourquoi il est obligé de se justifier. Il ne comprend pas pourquoi il faut toujours des sous-entendus, dans une relation entre un homme et une femme, lorsqu’ils se retrouvent seuls. L’hétérosexualité n’est pas une obligation et même si les deux personnes se trouvent être attirées par le sexe opposé, ça ne veut pas dire qu’elles se plaisent mutuellement. L’alchimie qui lie obligatoirement un homme à une femme, il n’y croit pas. Pour lui, il faut beaucoup plus que ça. Et même s’il s’entend vraiment super bien avec Murphy, pour l’instant, il n’a pas l’impression qu’ils en sont là. C’est juste naturel entre eux et ce n’est pas des pulsions d’adolescents qui gâcheront ça. Quand elle accepte sa proposition – plutôt rapidement – il se rend compte qu’il n’a pas arrêté de ressasser la question dans sa tête. En se disant que ce n’était pas la meilleure chose à faire, puis en se disant que finalement si. En pesant le pour et le contre, des centaines de fois en une fraction de secondes. Et le fait qu’elle lui dise oui lui fait oublier tous les doutes qu’il vient de se mettre en tête : ils sont amis, sa proposition n’est pas gênante. Il l’a lui même précisé, rien d’indécent. C’est pour ça qu’il passe rapidement à autre chose en parlant de ses chocolats chauds. En soit, ils n’ont rien de plus que les autres mais le fait que ce soit les siens ajoute forcément un petit quelque chose, ben ouais, il n’est pas n’importe qui. Critique pas avant d’avoir goûté ! Dit-il, il met la barre haute pour quelque chose qui finalement est assez banal. La seule particularité, c’est qu’il utilise du vrai chocolat et non du chocolat en poudre. Ça donne un autre goût, une autre texture, bref, c’est meilleur.

Subitement, elle se met à courir. Et Bailey, grand compétiteur, ne peut pas s’empêcher de la suivre en rigolant bêtement. Lui non plus ne se rend pas compte qu’ils ne vont pas dans la bonne direction, trop concentré sur ses pas qui se veulent grands et rapides : il veut la rattraper, la dépasser. Putain, t’es douée ! Il répond, essoufflé, tandis qu’il n’hésite pas non plus à faire demi-tour. Cette complicité, il ne veut la perdre pour rien au monde, bien que ça ne fasse même pas vingt-quatre heures qu’ils se connaissent. C’est sûrement pour ça qu’il a voulu prolonger cette après-midi, qui sait. Il a toujours très froid, ses membres lui font toujours mal – en particulier les jambes, à cause de la veille – mais il n’arrête pas sa course et, finalement, ils rejoignent enfin la voiture. Il rentre dedans à la vitesse de la lumière et, une fois faufilé, allume le moteur et monte le chauffage à fond. On va vite se réchauffer, tu vas voir. Dit-il en attachant sa ceinture de sécurité tandis qu’ils prennent la route pour rejoindre la maison de Fabian. Pour qu’un blanc gênant ne s’installe pas entre eux, il n’hésite pas à allumer la radio, mettant le volume à fond. Une véritable boîte de nuit dans une petite voiture, voilà ce qu’il vient de créer. Et la musique dure tout au long du trajet qui, lui, n’est pas très long. Au bout de quelques minutes, il se gare dans une allée, coupe le moteur, se détache et sort du véhicule après lui avoir dit « on est arrivé ! ». Il verrouille la voiture une fois Murphy sorti de celle-ci et marche vers la porte d’entrée, à ses côtés. Bon j’suis pas fier de te présenter ma demeure parce que c’est pas chez moi mais c’est cool quand même. Et vu que j’peux faire comme chez moi, fais comme chez toi. La clé insérée dans la serrure, il ouvre la porte, présentant la maison de son ami à celle qui est devenue également son amie.   
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MessageSujet: Re: it's not a date (murphy) (#)   it's not a date (murphy)  - Page 2 EmptyMer 14 Nov - 20:52

Une fois à l'intérieur de l'auto, coupé du vent, Murphy se sentit déjà plus à l'aise. Bon, ses vêtements toujours trempés lui collaient à la peau et le jeans commençait presque à la démanger, mais très vite, un souffle d'abord froid, puis chaud, vint caresser ses joues humides et gelées. Après s'être attachée, elle mit ses mains tendues vers les aérations du chauffage de la voiture de Bailey, cherchant la moindre source de chaleur. Mais bien vite, Bailey eut la bonne idée de mettre la radio, ça tomba sur une chanson « The Fighter » de Keith Urban. Une chanson toute pourrie mais qui avait le don de donner envie de danser et surtout, de chanter les paroles absurdes. Murphy n'échappa pas à la règle et très vite, elle commença à danser, agitant ses bras de façon assurée alors qu'elle chantait sur les chœurs féminins échangeant des regards complices avec son ami et surtout, des rires qui envahirent bien plus vite que l'air chaud, l’habitacle de cette voiture. Murphy ne pouvait plus s'arrêter de rire, le volume était à fond, ce qui lui permettait de crier presque sans avoir l'impression de se faire entendre et puis ces rires mélangés l'un à l'autre, c'était un moment dont elle se souviendrait forcément. Le trajet fut bien court, elle n'aurait pas pensé qu'il vivait si près de la mer, finalement, ils n'en étaient pas loin l'un de l'autre, sans habiter si près l'un de l'autre. Bailey sortit de la voiture et Murphy fit de même, jetant un coup d'oeil à son siège où la marque de son jeans s'y était imprimé. Elle grimaça et continua de rire, assez fort, alors que pourtant, la musique ne la couvrait plus. En rigolant, ils avancèrent vers la maison dans laquelle il vivait. Bailey lui précisa qu'il ne s'agissait pas de sa maison, mais que c'était tout comme et que donc, elle y était ainsi chez elle. Lorsqu'il ouvrit la porte, Murphy s'engouffra à l'intérieur de la maison, essayant de se réchauffer en posant ses mains sur ses bras, les frictionnant comme si cela pouvait aider à son réchauffement personnel. « Waouw » lança t-elle en observant la maison. C'était grand, et c'était chaleureux. Pas du tout comme chez elle. La villa de son père était... immense et aseptisée. Il n'y avait rien qui dépassait, rien qui traînait, tout était blanc ou noir, tout était propre et surtout, il y avait des post-it partout, un toc de son père. Murphy aimait les maisons vivantes, comme celle-ci. Ca lui rappelait la maison de sa mère, dans laquelle elle avait grandit et qui lui manquait atrocement. Elle n'était pas si loin pourtant... à la sortie de la ville, dans les quartiers les plus modestes. Mais elle n'y allait plus, parce qu'aujourd'hui... la maison n'était plus ce qu'elle avait été. Pourtant, ça ne faisait pas si longtemps, trois ans... mais ça semblait si long que sa peine semble t-il avait su comment ronger les murs de cette bâtisse pour la détruire bien plus vite que tout le reste. Murphy sourit et regarda Bailey, soudainement intimidée. Bah oui, elle n'était pas chez elle, elle était chez lui. Elle ne ferait pas comme chez elle, tout simplement parce que Murphy ne se sentait chez elle nul part. Et qu'elle n'avait pas pour habitude de prendre ses aises chez les autres, sauf chez Priam, parce que ça faisait des années... mais c'était tout. Même chez son père, elle avait encore parfois du mal.
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