Enjoy the little things - Avery

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❝Enjoy the little things❞
Avery & Aoline

La bouille de River apparait sur l’écran. Deux mois que ma meilleure amie est partie. J’ai cette grande maison pour moi toute seule et c’est parfois difficile sans elle. Heureusement j’ai Kenzo. Nous nous voyons aussi souvent que possible, généralement le soir. Il révise pour ses examens, anxieux à l’idée de les rater. C’est certainement le seul d’ailleurs. Ni sa famille ni moi ne doutons de sa réussite. Je pose l’ordinateur sur le plan de travail. « Je n’en reviens pas que tu sois parvenue à te connecter à skype ! » Sa remarque me fait rire. J’attrape la feuille de papier posée juste à côté, intitulée : mode d’emploi skype. River explose. « Kenzo me connait par cœur » Il est vraiment parfait avec moi. Tout devient de plus en plus naturel pour nous. Nous avançons doucement et à notre rythme. « T’as plutôt intérêt à le ramener au moins une fois à Londres. Parce que je le connais en tant que meilleur ami, pas en tant que petit ami. Il va avoir droit au speech de la copine surprotectrice. » Pour toute réponse, je lui tire la langue. Très mature me direz-vous. Kenzo serait bien le dernier à me faire du mal. « Alors, tu as fait exploser la cuisine ou pas encore ? » J’aurais dû m’y attendre. Je lui souris « Figure-toi que je me suis inscrite à des cours de cuisine, je commence tout à l’heure » annoncé-je fièrement en souriant. « Je ferai comme les filles sur instagram, et je te prendrai mes réussites culinaires en photo. »

A la fois curieuse et excitée, je me dirige vers le centre-ville d’Island Bay. J’ai trouvé ces cours de cuisine par hasard et il est grand temps que je cesse de me nourrir de boîte de conserve. Je sors le petit bout de papier sur lequel est inscrit l’adresse. A présent, je n’ai plus besoin de gps. Nova a fait un super boulot et m’a donné plein de petits trucs pour me repérer dans la ville. Je pousse la porte et tombe sur une dizaine de personnes. L’ambiance est bonne et la décoration est chaleureuse. C’est vivant et ça fait du bien ! Un monsieur un peu âgé nous demande de nous rassembler. Il présente la soirée et nous explique que nous travaillerons en binôme : une personne débutante avec quelqu’un de plus expérimenté. Il indique les planches à découper et je m’installe derrière l’une d’elle. Je pose mes affaires dans un coin, enfile un tablier et me lave les mains. Ce sont des gestes de base que River me répétait souvent. Que le cours de cuisine commence !

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enjoy the little things
crédit/ tumblr ✶ w/aoline sandersen

Des cours de cuisine. C’était l’idée que la rousse avait trouvé pour rebooster un peu le restaurant que possède son père, dans le centre-ville. Même si son paternel lui tape parfois sur le système à cause de toute cette histoire de divorce, elle ne peut pas rester sans rien faire pour l’aider. Elle a donc émis l’idée de proposer un nouveau service, de cours de cuisine. Ouverts à tous, les plus expérimentés comme les plus débutants. Le père de famille a proposé à sa fille de lancer cette idée, tout en lui demandant si elle souhaitait aussi participer. Après tout, elle a travaillée dans le restaurant pendant ses études, lui donnant un coup de main quand c’était nécessaire. Bon, elle n’est pas non plus experte en la matière mais elle se débrouille plutôt bien dans ce domaine. On peut remercier son père, qui lui a appris les ficelles du métier, et parce qu’elle le pratique aussi souvent que possible, quand elle est dans son appartement. Le soir venu, la rousse était présente dans le restaurant de son père, et elle attendait les apprentis cuisiniers. En fonction des inscriptions, elle avait répartie ceux qui se considèrent comme expérimentés et ceux comme débutants, pour créer des binômes. Elle se retrouvait avec une personne prénommée Aoline, inscrite au dernier moment. Il fallait donc la caser avec quelqu’un et Avery s’était proposée. Une fois toutes les personnes arrivées, le propriétaire du restaurant, et occasionnellement père d’Avery, leur présente un peu le déroulé de la soirée, leur montrant au passage la salle où tout allait se passer. Elle attend que les membres s’installent à leur table, et va rejoindre sa partenaire. « Bonsoir. Aoline, c’est bien ça ? » Elle tente de le prononcer comme il faut. Ce serait tout de même embêtant de mal le prononcer. Elle commencerait mal le cours de cuisine avec son binôme. « Moi, c’est Avery. » Au moins, les présentations sont faites. Elle se lave les mains à son tour, et enfile son tablier avant de porter son attention direct sur son binôme. « Vu qu’on a le choix entre deux recettes. T’es plus tentée pour une sucrée ou une salée pour commencer ? » Au menu, des bruschettas pour la partie salée, et un dessert à base de fruits rouges et spéculoos pour la partie sucrée. Aoline n’a qu’à choisir ce qui la tente le plus. « Autant en profiter pour apprendre à se connaitre. Qu’est-ce qui t’as poussé à participer à des cours de cuisine ? » Elle est de nature très curieuse, alors elle risque de poser de nombreuses questions durant la soirée. Surtout qu’en plus, ce sont des cours de cuisine qu’elle a mis en place avec l’aide de son père. Elle a besoin d’avoir le retour des personnes qui se sont inscrites. Aoline n’aura qu’à lui dire, si c’est très gênant pour elle. Avery pourra tenter de se faire violence pour rester discrète.

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❝Enjoy the little things❞
Avery & Aoline

Il est grand temps de mettre un terme à cette dictature de la boite de conserve. La révolution a officiellement commencé ! C’est d’un pas décidé que je me rends à mon premier cours de cuisine. Je suis réellement impatiente. Toujours avare de nouvelles choses à apprendre, je pense que je vais être servie. Le restaurant déjà bien plein. M’étant inscrite au dernier moment, je n’étais pas certaine de pouvoir y assister mais finalement, ils ont réussi à me trouver une petite place. Un sympathique monsieur nous explique rapidement le déroulement de la soirée. Je calibre mon cerveau en mode étudiante. Une fois installée devant ma planche, le tablier enfilé et les mains lavées, je patiente. Mon binôme ne devrait pas tarder. Et comme si elle avait lu dans mes pensées, une jeune femme se présente à moi. Je lui souris en hochant la tête « Enchantée Avery. » J’aime bien son prénom, il n’est pas commun. Un peu comme le mien au final. Elle me propose de choisir entre le salé et le sucré. Gamine, je pouvais passer des heures à rêver de gâteaux et autres friandises. Mais en vieillissant, c’est davantage le salé qui m’attire. Nous ferons les deux, je le sais mais bon « Et bien, la salée me tente plus » Surtout qu’il me sera plus utile d’apprendre à cuisiner des plats plutôt que des desserts. Sauf si je décide de me nourrir exclusivement de mignardises. Qui sait ? Avery hoche la tête et sort les ingrédients nécessaires à la recette. Elle choisit d’entamer la conversation. Chouette, quelqu’un de bavard. J’aime les nouvelles rencontres et j’avais peur de me retrouver avec une personne taciturne au possible, et peu loquace. L’angoisse. Mais ça n’a pas l’air d’être le cas de la rouquine. Tant mieux ! « Et bien, je vivais avec ma meilleure amie, mais elle a décidé de rentrer en Angleterre. C’était elle la cuistot. Et j’en ai eu marre des boites de conserve. Le préchauffé c’est … ennuyeux. » Avery me semble être quelqu’un d’avenant, enthousiaste. En tout cas, c’est ce qu’elle dégage. Et ce prénom. Il me dit quelque chose, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Je sais que je l’ai déjà entendu quelque part. Bon, je ne suis pas idiote, même si ce n’est pas très répandu, je sais que d’autres jeunes femmes doivent le porter. Pourtant, j’ai la sensation qu’il est lié à un contexte particulier. Bref, je divague. Je m’étais pourtant promis d’être attentive. « Et toi, pourquoi des cours de cuisine ? Tu sembles t’y connaitre. Une envie de transmettre ton savoir ? » Les raisons pouvaient être diverses. Je jette un coup d’œil à la recette située devant nous. La rouquine en revanche n’en a guère besoin. Je parcours les quelques étapes et sur le papier, cela n’a pas l’air très compliqué. Mais lorsque l’on n’y connait rien, les recettes les plus simples peuvent se transformer en équation mathématique. Je nettoie les tomates et les poses sur la planche. Cette soirée promet d’être enrichissante et j’ai hâte de pouvoir partager tout ça avec Kenzo. C’est réellement le premier vers qui je me tourne. Dès que j’ai besoin de parler, il répond présent. Il nous arrive même parfois d’apprécier la présence l’un de l’autre sans nécessairement discuter. Juste être ensemble. Peut-être que grâce à Avery, je pourrais régaler mon petit-ami, qui sait ? L’idée de le surprendre avec un dîner est assez séduisante. Enfin, nous n’en sommes pas encore là. Si je sors de ce cours vivante, ce sera déjà un miracle.

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crédit/ tumblr ✶ w/aoline sandersen

« Aoline. C’est un très beau prénom. » C’est original, comme prénom. Elle aime beaucoup. « Au moins, avoir un prénom comme celui-ci, vous êtes sûre de ne pas tomber sur d’autres Aoline. » Encore moins à Island Bay. C’est une petite ville. Elle parle en connaissance de cause. On ne peut pas vraiment dire qu’elle ait rencontré beaucoup d’Avery dans les rues de cette ville. La rousse lui parle ensuite des deux recettes qui sont proposées pour ce premier atelier culinaire. « On part sur les bruschettas, alors. » Les deux recettes lui conviennent alors c’est plus à Aoline de choisir. Après tout, c’est plus elle qui vient prendre un cours de cuisine que la rousse. D’ailleurs, elle ne tarde pas à lui poser des questions, notamment pour connaitre les raisons qui l’ont poussée à s’inscrire à ce cours de cuisine. C’est l’occasion d’apprendre à se connaitre, en plus. Après tout, si le cours lui plait, Aoline sera peut-être amenée à revenir, et être de nouveau en binôme avec Avery. La brune lui avoue que c’était sa meilleure amie qui cuisinait habituellement, et depuis son départ, elle se contentait de boite de conserve comme simple nourriture. Un mince sourire se dessine sur les lèvres de la rousse. « Je ne supporte pas de manger les plats préparés. Je préfère prendre le temps de faire quelque chose moi-même. Bon, sauf pour mon travail, où c’est un sandwich du distributeur quand on manque de temps. » Elle se contente d’un pauvre sandwich qui n’a pas forcément de goût. Après, elle se rattrape sur les autres repas, bien entendu. Et puis, c’est quelqu’un qui fait, tout de même, très attention à elle. Aoline lui retourne la question, pour savoir ce qu’il en est d’elle. Bon. Il faut qu’elle voit comment elle aborde sa réponse. Est-ce qu’elle doit être franche et lui dire qui elle est, ou bien faut-il qu’elle omette ce petit détail ? Ce serait tout de même embêtant que son binôme vienne à le prendre mal si elle venait à apprendre qu’Avery ne lui a pas tout dit. « C’est un peu ça, oui. J’ai eu un bon professeur. » Elle adore cuisiner, ce n’est pas nouveau. Elle se demande d’ailleurs un instant, si Sean se nourrit de boites de conserve désormais. Avant, c’était la rousse qui faisait le plus souvent à manger. En ayant fait cette remarque, elle posait son regard sur son père, à l’autre bout de la salle, qui expliquait encore le déroulé du cours. Son regard n’allait surement pas tromper quelqu’un, et puis Avery préfère jouer la carte de l’honnêteté. Elle lui fait signe de regarder le propriétaire du restaurant et une fois qu’Aoline avait posé le regard sur lui, elle lui dit, en souriant. « C’est mon père. » Elle l’aurait surement découvert au bout d’un moment, si elle vient à revenir pour les futurs cours de cuisine. « Il m’a transmis son savoir, et je lui ai émis l’idée de proposer des cours de cuisine. Il a tout de suite été emballé par cette idée. » Reprenons un peu le point principal de cette soirée. Le cours de cuisine. « Pour la base de ta bruschetta, on peut avoir une sauce à base de crème fraiche ou une à base de tomates ? Qu’est-ce qui te tente le plus, pour qu’on puisse voir si quoi partir ? » Une sauce tomates faite maison, ou bien une autre sauce. Tout est possible. « Tout dépend si tu préfères une préparation à base de viande ou de poisson. On peut la faire au poulet, au saumon ou même encore avec de la charcuterie. » Le choix est à elle. Elle n’a plus qu’à dire ce qui l’a tente le plus, et Avery adaptera la recette en fonction.

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❝Enjoy the little things❞
Avery & Aoline

Je suis ravie de cette nouvelle expérience, cela semble plus que prometteur ! J’ai la chance de tomber sur une partenaire encline à faire connaissance. Nous prenons donc le temps de nous présenter et Avery me laisse le choix de commencer par du salé ou du sucré. Mon choix se porte sur le premier et elle sort tous les ingrédients dont nous aurons besoin. Pendant ce temps, je lui explique les raisons de mon inscription à ses cours de cuisine. Outre le fait que je suis une catastrophe ambulante derrière les fourneaux, l’idée de me nourrir exclusivement de boites de conserve ne m’enchante pas vraiment. Heureusement pour moi, Kenzo est très bon cuisinier, donc si jamais je peine à progresser, il sera là pour me remplir l’estomac, je lui fais confiance. La rouquine me confie qu’elle doit parfois se contenter des sandwichs du distributeur. Je hoche la tête, parfois, nous n’avons pas le choix. Manger bien et équilibré n’est pas toujours évident à concilier avec un travail prenant. Je lui demande alors ce qui l’a poussé à venir ici, pour ces cours. Elle semble déjà à l’aise derrière les fourneaux et même s’il y a toujours matière à s’améliorer, ce n’est une débutante. Tout du moins, ce n’est pas l’impression qu’elle donne. Mon instinct se confirme lorsqu’elle m’indique le monsieur de tout à l’heure, propriétaire du restaurant. Il s’agit de son père. Je lui souris « Je comprends mieux. Il a une bonne tête en tout cas » Meilleure que celle de mon père en tout cas. Je chasse cette mauvaise pensée. Ce n’est pas le moment de plomber l’ambiance. Son savoir s’est transmis et c’est la jeune femme qui lui a suggéré d’organiser des cours de cuisine. Excellente initiative ! Je pense que ça va faire fureur ! Nous revenons au sujet principal et répond à la question d’Avery en lui montrant du doigt les tomates « En fait, je me suis un peu emballée, je les ai déjà rincées, j’espère que j’ai bien fait. » J’ai quelques souvenirs de mon enfance. Ma mère cuisinait plutôt bien, je crois. Une chose qu’elle ne nous a pas transmise en tout cas. Sa sauce tomate était bonne et quelque part, j’ai envie de faire mieux. Et puis, ça me permettra d’en mettre plein les yeux à mon petit ami. Enfin une recette pour laquelle je pourrai être fière. Maintenant c’est à Avery de me transformer en véritable cheffe étoilée. « Et sinon, c’est peut-être cliché, mais avec du jambon si c’est possible ? » Un bon classique c’est toujours une réussite. La jeune femme acquiesce et je l’observe évoluer dans un élément qu’elle maitrise parfaitement. C’est fascinant. Je choisis de poursuivre la conversation, ses propos précédents me revenant en mémoire. « Hormis un talent incontesté pour la cuisine, tu exerces quel métier ? » J’imagine bien quelque chose dans l’urgence, un boulot qui l’oblige à manger un truc sur le pouce. J’ai vu des flics fonctionner ainsi au quotidien. Mais elle pourrait également être professeure ou maitre de conférences. Tout est possible.

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crédit/ tumblr ✶ w/aoline sandersen

Elle avait hésité, un moment, quand son père lui avait dit qu’elle devrait participer à ses cours de cuisine. L’idée était venue de la tête de la rousse, qui désirait aider son père à ramener un peu plus de clientèle dans son restaurant. Avery était plutôt réticente, mais elle a terminée par accepter quand sa mère est venue les retrouver dans leur conversation, et qu’elle a insisté sur le fait que c’est une très bonne idée, que ce soit pour le restaurant de son mari, mais aussi pour la vie privée de sa fille. En effet, participer à des cours de cuisine peut lui permettre de rencontrer des personnes, des hommes en particulier. Elle se rappelle avoir soupiré face à la dernière remarque. Le divorce n’est pas encore prononcé, et sa mère veut lui trouver quelqu’un d’autre. Elle n’est pas possible… Et puis, au final, l’idée de pouvoir être à l’intérieur pour recueillir les impressions des clients, l’a convaincue. Bien plus que d’utiliser ces cours de cuisine comme un site de rencontre ou bien un speed dating. Elle appréhendait de se retrouver en binôme avec un homme, mais par chance, elle est tombée sur une jeune femme, moins âgée qu’elle. D’une dizaine d’années, environ. Ouf. Elle pouvait respirer. Bon après, ce n’est que le premier cours de cuisine. Sa mère aura surement une autre occasion pour s’interférer dans la vie sentimentale de sa fille unique. La rousse prendra le temps de la maudire à ce moment, mais pas avant. Aoline et elle profitent tout de même de ce cours pour apprendre à faire connaissance. Elle lui demande notamment ce qui l’a poussée à s’inscrire à cette activité. Ce n’est pas nécessaire de tourner autour du pot, elle découvrira surement la vérité plus tard, alors autant tout avouer, directement. Avery lui parle du propriétaire du restaurant, en lui avouant que c’est son père et qu’il lui avait transmis son savoir. Le choix d’Aoline c’était porté sur la recette salée, et non la sucrée. Ce sera donc des bruschettas. Elle lui pose alors des questions, pour savoir vers quoi s’orienter au niveau des goûts que la brune peut avoir. Si elle préfère une base crème fraiche ou bien une sauce tomate maison. La réaction de la brune l’a fit sourire. Elle lui montre les tomates, en lui avouant qu’elle les avait passées par l’eau. « Non, non. T’en fais pas, c’est très bien. » Elles partiront donc sur une base à la tomate. Avery n’est pas difficile en ce qui concerne la nourriture, donc peu importe ce qui sera mis sur la bruschetta, elle la mangera sans problème. La rousse lui explique la recette qu’elle met en pratique pour faire sa sauce maison, avant de lui demander les ingrédients qu’elle veut mettre dessus. Jambon ? D’accord. « Jambon, tomates, mozzarella, parmesan et basilic ? » Après, tout est variable. Si un ingrédient ne lui convient pas, elle peut changer sans problème. Avery ne tarde pas à lui donner une liste d’ailleurs. « C’est tout ce qu’on a comme ingrédient, si tu veux modifier quelque chose. » Elle lui adresse un nouveau sourire, avant qu’Aoline ne lui demande ce qu’elle fait comme métier, en plus d’exceller dans la cuisine. Un doux rire se met à sortir de la bouche de la rousse, avant qu’elle ne lui réponde. « Je travaille à l’hôpital de Wellington, comme chirurgienne pédiatrique. » Ce qui explique les moments où elle se contente de manger un sandwich du distributeur de son étage. « Et toi ? » Autant en savoir plus sur elle, aussi, en retour.

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Mon choix se porte sur la recette salée pour commencer. Avery m’expose les différentes possibilités qui s’offrent à moi. Je prends le temps de réfléchir quelques instants et j’opte pour le classique au jambon. J’écoute donc la liste des ingrédients qui feront nos bruschettas. C’est parfait. J’acquiesce, un grand sourire aux lèvres. « c’est nickel ! » Je poursuis la conversation et lui demande ce qu’elle fait dans la vie. J’ai cette impression étrange de la connaitre même si je suis capable de savoir comment. Je me dis qu’en en apprenant un peu plus sur la rouquine, je parviendrai peut-être à assembler les pièces du puzzle. Elle me confie travailler à l’hôpital de Wellington. Décidément, plus on avance et plus cette impression se confirme. C’est assez frustrant de ne pouvoir obtenir de réponses à nos questions. Je hoche la tête « D’où les sandwichs au distributeur. Tout s’explique » Avery attrape un couteau et s’installe sur la planche à découper. J’imite ses moindres mouvements. Elle s’attache aux tomates et je suis son exemple tout en répondant à sa question « Je suis psychologue clinicienne. Je bosse au commissariat de Wellington. Etant spécialisée en troubles de stress post-traumatique, j’aide les officiers de police mais également dans certaines affaires. C’est assez enrichissant comme travail. » Quelque part, nous sommes dans la même branche. Je me dis qu’on s’est peut-être croisée dans le cadre d’une enquête mais de mémoire, je n’ai pas eu affaire à de chirurgien. Décidément, je n’y arriverai pas ce soir. Une fois les tomates terminées, nous les mettons de côté et enchainons avec le jambon. Avery me tend le parmesan en m’expliquant comment le râper. Hors de question que l’on utilise de l’industriel. Je mets en œuvre ses conseils avec application, désireuse de bien faire tandis qu’elle se charge du basilic. Il est clair qu’elle est beaucoup plus agile que moi. Un jour, je pourrais peut-être faire la même chose. Cependant, je reste perturbée par cette impression. « Dis, on ne se serait pas déjà vu quelque part ? J’ai la sensation étrange de te connaitre mais rien à faire, ça ne me revient pas. » J’ai conscience que ça sort un peu de nulle part mais si je n’éclaircis pas ce mystère, je vais y penser toute la soirée. Et j’aimerais pouvoir profiter un peu du cours. Il s’agit tout de même de la raison principale de ma présence ici ce soir. Je souris, « Je suis désolée, j’ai été un peu brute de décoffrage. » Elle me sourit en retour. Pendant quelques instants, j’ai vraiment eu peur qu’elle le prenne mal. Je suis rassurée. « C’est juste que je suis sûre et certaine de te connaitre. » Et quand j’ai une idée derrière la tête, je ne l’ai pas ailleurs. Je fais marcher mes méninges à toute vitesse. Ce n’est pas dans le cadre du boulot et de visu, c’est la première fois, c’est évident. Je m’en souviendrai. Chirurgienne, Avery, il me manque un détail, la clé à tout ça. Je continue à râper mon parmesan tout en réfléchissant. Je baisse les yeux sur le bol qui me sert de récipient et m’arrête net « Oups, je me suis laissée emporter visiblement. On pourra toujours le proposer aux autres groupes et éviter le gaspillage. Ou alors, il faut vraiment aimer le parmesan » Je me mets à rire. Cette histoire avec Avery me monte à la tête et elle va finir par me prendre pour une folle à ce rythme-là.

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crédit/ tumblr ✶ w/aoline sandersen

Elle avait émis l’idée de proposer des cours de cuisiner au restaurant, mais elle ne pensait pas que ses parents allaient l’inciter à participer. D’abord réticente, mais maintenant elle trouve que ce n’était pas forcément une mauvaise idée. Cela lui permettait de faire des nouvelles rencontres, de se faire des connaissances. Bien entendu, il ne faut pas croire qu’elle allait se trouver un nouvel homme à cet atelier de cuisine. Pourtant, c’est ce que voudrait sa mère. Le divorce avec Sean n’est pas encore prononcé que sa mère souhaite la recaser très vite. Ce qui énerve un peu la rousse, puisque les sentiments pour son futur ex-mari sont encore présents, très présents. La procédure dure depuis plus d’un an, et elle espère que les choses pourront s’arranger entre eux, sauf qu’il faut se rendre à l’évidence : leur histoire est terminée. Le rendez-vous a été pris, la date a été fixée et bientôt, tout sera derrière eux. Il va falloir qu’elle apprenne à aller de l’avant, mais pour l’instant elle ne se sent pas prête. On verra bien plus tard. Pour l’instant, il faut qu’elle se concentre sur ce cours de cuisine, plutôt que de laisser divaguer son esprit vers celui qu’elle peut appeler son mari, pour quelques semaines encore. Faisant un peu plus connaissance avec Aoline, cette dernière lui demande son métier, et elle remarque le sourire de la brune quand elle lui avoue être chirurgienne, et sa remarque l’a fit sourire en retour. C’est vrai que le sandwich au distributeur est l’option la plus facile pour elle, quand elle manque de temps pour se préparer quelque chose pour déjeuner. Elle se rattrape quand même pas mal chez elle, après le travail. Elle adore cuisiner, et ne supporte pas les plats préparés. Alors que les deux femmes discutent, elles préparent en même temps la recette salée qu’Aoline avait choisie pour le premier atelier de cuisine. Elle s’occupe de couper les tomates pour préparer la sauce, et elle montre les gestes à son binôme, qui s’exécute à son tour, faisant les mêmes gestes qu’Avery. Cette dernière lui demande en retour son métier. Lorsqu’Aoline lui répond, la rousse l’écoute attentivement, très impressionnée. « Oh, en effet, ça a l’air d’être très enrichissant. » Elle semble tellement motivée dans son travail, et c’est une excellente chose. Le plus important, c’est qu’on aime ce qu’on fait. Elle tend le parmesan à Aoline pour qu’elle puisse le râper, alors qu’elle s’occupe du basilic. C’est alors que la brune lui demande si elles se sont vues quelque part, auparavant. Aoline avait cette impression de la connaitre, mais elle ne sait pas d’où. Elle s’excuse rapidement, même si elle insiste une nouvelle fois en disant qu’elle restait persuadée de l’avoir vu quelque part. Avery, continue de préparer les bruschettas même si dans un coin de sa tête, elle tente de savoir où elles auraient pu se rencontrer. Rien ne lui venait en tête pour l’instant, alors elle se concentre sur cette recette salée. Néanmoins, c’est plus fort qu’elle, alors elle se perd un peu dans ses pensées et c’est quand Aoline prit de nouveau la parole, qu’elle se reprend. Elle se met légèrement à rire quand elle se rend compte de tout le parmesan qu’elle avait râpé. « J’aime beaucoup le parmesan pour ma part, mais oui, tu pourras en proposer aux autres binômes qui font cette recette. Mais, sinon, on pourra le laisser au restaurant pour le service de ce soir. Ça partira très vite, crois-moi. » Et puis, d’un coup, une illumination. « Tu as dit que tu travaillais au commissariat, c’est bien ça ? » Elle préfère lui redemander, au cas où elle aurait mal entendu. « C’est là qu’on a du se voir. » Non pas parce que c’est une criminelle ou autre, hein. Bon, elle a peut-être eu un ou deux retraits de points sur son permis de conduire, mais depuis son accident, elle ne conduit plus. « J’suis la femme de Sean Sawyers. » Cette phrase a néanmoins eu du mal à sortir, dans le sens où le divorce va bientôt être prononcé, et qu’ils ne seront plus mariés tous les deux. Dans quelques semaines, elle ne pourra plus se présenter comme étant la femme de Sean, mais plutôt son ex-femme. Après, elle avait préféré dire femme, parce qu’elle ne sait pas si Sean discute au commissariat de son couple. Peut-être que les personnes ignorent qu’ils sont en procédure de divorce.

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