une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Una storia importante ? ≈ James ft. Alice | |
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| Sujet: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Ven 22 Juin - 22:35 | |
| Une semaine. Sept jours. Cent soixante-huit heures. Voilà depuis combien de temps Alice et James étaient revenus sur le sol néo-zélandais. Ils étaient partis séparément et étaient pourtant revenus ensemble après avoir passé un court séjour en Europe. L’Italie se trouvait à des kilomètres de la Nouvelle-Zélande et en quittant le sol de leur rencontre, ils avaient laissé derrière eux un bon nombre de choses pour se retrouver en duo. En priorité, James avait chassé son travail de son esprit. Toutes ses responsabilités avaient été reléguées au second plan, ce qui laissait de la place pour d’autres domaines et notamment celui qui consistait à creuser les bonnes vibrations qu’il avait eues avec Alice.
Au premier abord, James avait légèrement hésité à accepter l’invitation de la jeune femme. Partir du jour au lendemain sans prévenir ses proches était une chose que James n’avait jamais fait. Auparavant, il prenait toujours le temps d’avertir de chacun de ses faits et gestes. Dans ce cas précis, il avait quitté les locaux de Thompson’s en fin d’après-midi, avait fait un sac et été parti le lendemain pour rejoindre Alice. Il n’avait pas réfléchi à comment les choses se passeraient une fois sur place et n’avait rien calculé. La seule chose qu’il avait en tête en enregistrant son bagage était l’engouement qu’avait montré Alice à l’idée qu’il s’invite dans son voyage. Ainsi, le blond avait lâché la bride et il avait été forcé de constater que cette décision s’était avérée payante. Ensemble, les deux électrons libres avaient fait un pas vers plus de proximité, une proximité qui était loin de déplaire au PDG. Fidèle à lui-même, James avait opté pour des activités simples. Il avait compris depuis leur vraie première rencontre qu’Alice n’était pas attirée par la démonstration de la richesse et c’était en partie pour cette raison qu’il ne s’était pas détourné d’elle comme il en avait l’habitude. Contre toute attente, James avait troqué le moteur vrombissant d’une belle cylindrée pour les pédales d’un vélo de tourisme. Non seulement il avait taquiné la jeune femme, mais en plus, il avait pu profiter de ce moment pour échanger avec elle. Après réflexion, il en convenait que c’était ce privilège qu’il avait préféré. Discuter réellement était une action qu’il n’avait pas souvent fait, surtout avec la gente féminine, mais il avait décidé de garder cette information pour lui jusqu’à la dernière soirée.
Pour finir le séjour en beauté, James avait décidé de surprendre Alice et de lui montrer qu’il était également capable de délaisser son costume d’homme drôle et rassurant pour être davantage séducteur. Les signes que lui avait envoyés la jeune femme avaient été suffisamment rassurants pour qu’il accepte de se dévoiler et de faire quelque chose qui lui ressemblait réellement. Ainsi, il lui avait simplement demandé de se préparer et de le rejoindre à la réception de l’hôtel. De son côté, James avait délaissé son short et son tee-shirt pour une belle chemise et un pantalon qui le mettaient en valeur, une tenue qui le mit en confiance pour la suite des opérations. Une fois en sa compagnie, ils avaient délaissé leur chambre pour la nature et la lumière du ciel étoilé, une ambiance qui était propice au rapprochement. Ce moment-là était gravé dans son esprit et en dépit de tous ses efforts, James ne pouvait nier qu’il avait eu son importance. C’était pour cette raison qu’il tenait à le rappeler subtilement en honorant son invitation. Patiemment, il attendait que la sonnette retentisse, ajustant nerveusement chaises et table dans le carré de pelouse qui trônait au milieu de sa villa, près de la piscine. Il espérait que ce détail, ajouté à d’autres qui étaient minimes, ne laissent pas la jeune femme indifférente et soit déclencheur d’une bonne atmosphère. |
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Sam 23 Juin - 12:10 | |
| Cela faisait une semaine maintenant que ces vacances en Italie s’étaient achevées, qu’elle était rentrée aux côtés de James. Une poignée de jours aussi agréables qu’inattendus. A vrai dire, elle n’aurait jamais cru qu’il la rejoindrait vraiment, ferait le voyage pour être en sa compagnie. Avec le temps, la brune avait appris à ne plus être surprise par les événements. Si les derniers mois l’avaient mise au défi -notamment avec des coups durs-, voir le blond dans l’hôtel avait été une bouffée d’air frais. Ensemble, ils avaient refait le monde, avaient arpenté l’Italie en s’émerveillant d’un rien. Ils avaient partagé des rires, des discussions profondes, des froncements de sourcils sceptiques et des aventures d’un jour qui revêtaient l’allure de souvenirs inoubliables. Là-bas, ils étaient coupés du monde, enfermé dans leur bulle de sérénité. Autant le dire, le retour à la vie réelle avait été dur. Ils n’avaient pas eu beaucoup de contact depuis, mais elle ne s’en était pas inquiétée. Le quotidien les avait plongés droit dans leurs responsabilités, elle la première. Sans parler du jetlag, il lui avait fallu gérer avec la présence de Bailey, avec cette relation horriblement complexe qui lui faisait penser à un terrain miné. Elle avait dû rouvrir son agence, s’occuper des urgences, des clients mécontents d’avoir vu leur paperasse mortuaire traîner. Et puis il y avait la présence d’Isaac, de Christopher. De ces ombres du passé qui la forçaient à appréhender chaque coin de rue. Non, ce n’était pas agréable.
Mais chaque fois qu’elle se trouvait désoeuvrée, ses pensées s’orientaient machinalement vers le souvenir de ces vacances. Il y avait toujours le sourire bienveillant de James qui revenait, leurs regards qui s’affrontaient avant de se baisser, presque embarrassés. Jusqu’à cette dernière soirée qui avait achevée de semer le trouble. C’était un beau moment, celui qu’on aimerait voir durer pour toujours. C’était calme, ils étaient seuls sous l’immensité de la voie lactée. Toutes les conditions étaient réunies pour laisser un peu de place au cœur, plutôt qu’à la retenue. Ce n’était pourtant pas son genre à Alice, mais cette relation était différente, bien assez pour qu’elle ait envie d’en prendre soin. Finalement, elle avait perdu patience et durant la journée, entre deux coups de fil, elle avait fini par envoyer ce simple message. Admettre qu’elle avait envie de le revoir lui avait semblé aussi évident que difficile, mais comme à leur habitude, la décision avait été prise facilement. Le soir-même, 8h.
Fait assez rare, cela lui avait pris un temps considérable pour se préparer. Non pas pour les efforts, mais à cause de l’hésitation. Elle appréhendait cette soirée, n’ayant aucune idée de ce qui en ressortirait. S’ils faisaient dans la facilité et discuteraient pendant des heures, ou s’ils continueraient ce qu’ils avaient entrepris en Italie. Le résultat fut qu’avec une dizaine de minutes de retard, une bouteille de vin et une anxiété inhabituelle, la brune appuya sur la sonnette. Elle n’eut pas à admirer la porte bien longtemps avant que James lui ouvre. « Bonsoir. Désolée pour le retard, j’expérimente en ce moment une technique qui consiste à se faire désirer, mais je ne suis pas bien sûre. Tu me diras si ça a fonctionné. » Elle lui sourit, mutine, avant de tendre la bouteille. « Pour ma défense, je cherchais un petit appartement, pas une villa. Tu m’as induite en erreur. » Bien entendu, ce n’est pas une excuse. C’est surtout une façon de le taquiner. Ce n’était pas comme si ça lui importait vraiment. James s’était démarqué par son charme et son répondant, pas par son compte en banque et sa richesse personnelle. « Je suis contente de te voir. » admet-elle finalement après avoir été invitée à entrer dans cette sphère privée qu’est son chez-lui.
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Dim 24 Juin - 16:51 | |
| Le manque de contact avec Alice avait été une sorte de retraite spirituelle pour James. A vrai dire, il ne savait pas où ils allaient et ce qui allait se passer à présent. Sans rentrer dans les détails, le blond avait compris que le quotidien de celle avec qui il avait passé des jours paisibles n’avait rien du calme plat que les paysages d’Italie leur assuraient. Puisqu’ils avaient joué cartes sur table, il lui avait également confié qu’il ne menait pas une vie de bohème sans accrocs. C’était en partie pour cette raison qu’il ne s’était pas inquiété plus que ça. Il avait pris note qu’Alice était une femme aux journées bien remplies et qu’il ne devait pas s’attendre à ce qu’elle l’attende patiemment. Et dans un sens, tant mieux, il aurait trouvé ça bien moins attrayant. Ainsi, les jours étaient passés comme une flèche et un seul message éclair avait suffi pour qu’ils se retrouvent à nouveau. Avec cette soirée, James savait qu’il allait quitter le train-train quotidien dans lequel il était – bien que la situation actuelle le sortait des sentiers battus – et qu’il allait être lui. Chez Thompson’s, il était le directeur, la tête pensante, celui qui donnait les ordres et veillait à ce qu’ils soient appliqués. Chez lui, avec Alice, il était James et il se laisserait davantage porter, à l’image de cette soirée en Italie où il s’était laissé embrasser.
Malgré toute la décontraction qu’il y avait entre eux, James avait décidé de ne rien laisser passer. Il avait sorti et débouché une bonne bouteille de vin, installé une table dans le jardin, et fait un effort notable : il avait cuisiné. Alors certes, il n’avait pas préparé un plat digne des tables étoilées, mais il était à peu près sûr qu’Alice apprécierait qu’il ait délaissé ses privilèges de milliardaire pour elle. Néanmoins, simplicité pouvait rimer avec élégance. Un pantalon parfaitement ajusté et une chemise d’un blanc éblouissant sur le dos, il attendait de pied ferme que la jeune femme vienne chambouler ses plans comme elle avait bousculé sa façon de voir les femmes.
Au retentissement de la sonnette, le blond sentit son cœur s’accélérer comme s’il n’était encore qu’un adolescent, chose qui ne lui était jamais arrivée du plus loin qu’il s’en souvenait. En ouvrant la porte, il découvrit une Alice aussi sublime que dans son sublime. Il garda son compliment pour lui, mais ne douta pas une seconde de son regard azur dans lequel elle pouvait lire la joie qu’il avait de la voir devant lui. A peine eut-il le temps de réagir à sa présence qu’un sourire vint immédiatement naître sur ses lèvres. « Je dirais qu’il y a encore un peu de travail, mais bon, tu ne peux pas avoir toutes les qualités non plus. » rétorqua-t-il en prenant en main la bouteille apportée. « Je ne voulais pas te faire peur donc j’ai préféré voir plus petit. Rassure-toi, je ne fais pas ça dans tous les domaines » avança-t-il en baissant la tête. Mouais, il se lâchait définitivement. Il la laissa entrer dans son antre, jugeant bon de lui laisser quelques minutes pour prendre connaissance des lieux « Je suis aussi content de te revoir et... je vois que tu as ramené de quoi me saouler. Tu doutes de tes capacités pour arriver à quelque chose sans ça ? » dit-il avec une pointe de malice tout en avançant vers la pièce à vivre. James n’était pas du genre à trop en faire et c’est en partie pour cette raison qu’il préféra ne pas se montrer entreprenant pour le moment. Certains y voyaient un manque d’initiative et d’autres un excès de galanterie. Pourtant, il fallait suffisamment le connaître pour se rendre compte que c’était une façon de montrer un profond intérêt. « Alors voilà mon petit F3, avec cuisine fonctionnelle, je me doute que ça doit t’intéresser en tant que femme » glissa-t-il « Les chambres sont un peu plus loin, avec salle de bain juste à côté, ce qui est pratique pour mettre sa crème anti-rides avant de se coucher, au cas où ça t’intéresserait. »
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Mer 27 Juin - 19:33 | |
| Depuis le retour d’Italie, Alice avait eu beaucoup à faire. Il n’empêche qu’elle aurait pu se manifester quelques jours plus tôt, réclamer sa soirée un peu plus tôt. Elle ne sait pas trop ce qui l’avait retenue. Probablement le besoin de réfléchir à leur relation, de rêvasser un peu sur ces jours de vacances qu’ils avaient partagé. Comme de peur que les élans sentimentaux n’aient été que le résultat de l’éloignement. Le fait est que non, même de retour en Nouvelle-Zélande, la brune avait continué à penser à James, à se dire qu’elle aimerait le revoir. Quitte à retrouver leur relation étrange, leur discussion facile et leur aisance à se jeter des piques, perturbées par le soin qu’ils mettaient dans chaque mot et chaque geste. C’était comme marcher sur de la glace. On en admire la beauté en ayant conscience que se dépêcher ou en faire trop pourrait la briser purement et simplement. Heureusement pour eux, cela avait tendance à se faire rapidement. A peine la porte ouverte et les salutations faites, la bulgare retrouva naturellement son entrain. « En même temps, je n’avais pas envie de perdre trop de temps sur cette soirée. » Cela n’aurait pas été dans son intérêt de se faire désirer, loin de là. Tout comme, visiblement, cela n’était pas dans l’intérêt de James d’annoncer d’emblée qu’il vivait dans une villa à la hauteur de ses moyens. « Quant à tes choix immobiliers, j’aurais pris peur si tu m’avais dit que tu vivais chez tes parents ou en colocation avec un tas d’éternels célibataires. Tu as mal calculé ton coup. » Elle le taquine en entrant, mais n’en pense pas moins. Elle avait envie que la soirée soit pour eux seuls.
La villa était assez impressionnante. Moderne, de bon goût. Bien trop grande pour une seule personne, à son avis. Mais Alice aimait l’espace. D’ailleurs, après avoir enlevé son manteau, elle se permit quelques pas de curiosité dans la pièce avant de se retourner vers James. La bouteille qu’elle tenait toujours à la main n’était pas passée inaperçue. « Je doute surtout de tes capacités à te détendre. J’imagine que tu as eu une longue journée. » Elle lui sourit, mutine. Ceci dit, elle voudrait bien le croire s’il lui disait que sa journée avait été épuisante. Il gérait tout un empire après tout, et qui sait les urgences qui pourraient débarquer de nulle part pour demander son attention. Mais malgré ça… ça ne l’étonnerait pas qu’il soit le genre de personne crispé et pleine de nœuds, le genre qui donne du retord aux masseuses. Surtout quand il s’agissait de s’ouvrir à d’autres -elle, dans le cas présent.
Elle le suivit dans la visite de la maison, fit une moue faussement vexée pour la facilité de la blague sur la cuisine. Elle y déposa la bouteille de vin, le suivit jusqu’à la pièce centrale. Où la vanne, encore une fois, manquait cruellement de finesse. « Je suis contente de savoir que tu prends soin de toi, oui. C’est vrai que tu fais bien, les rides commencent déjà à se creuser. » Un air faussement concerné elle vint caresser du bout du doigt le front, les pattes d’oie, la joue. « C’est bien vu, la barbe. » Peut-être qu’elle en profitait un peu, mais cela ne dura que quelques secondes. Jusqu’à ce qu’une autre personne vienne l’accueillir, en fait. Un jappement plus tard, et Carbone était à ses pieds, à la renifler en battant l’air avec sa queue. « Hey toi. » Elle se baissa, lui gratta la tête, les oreilles. Ce qui attira bien moins son attention que l’odeur de Bully, visiblement. « Oh, ça me fait penser… » Elle retourna dans l’entrée pour fouiller dans son sac, tirer un sachet en plastique. De quoi devenir subitement amie avec le chien qui avait rapidement repéré le frisbee fluo dans son sachet transparent. Mais plutôt que de le donner directement à l’animal -et risquer un coup de folie qui risquerait de faire de la casse-, elle le tendit directement au maître. « Et voilà, je suis à jour dans mes dettes. » Ce qui aurait pu être un prétexte pour proposer une sortie à James, certes. Ils n’en avaient plus trop besoin désormais.
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Jeu 28 Juin - 22:33 | |
| Malgré tout ce que ce court séjour aux côtés d’Alice avait pu révéler, James essayait de ne pas trop tergiverser. Il n’avait jamais été dans une relation mature où il avait eu des choses à penser et à calculer. Avant ça, il avait toujours plus ou moins improvisé en fonction de ce qui lui tombait sous la main ou de ce qui l’arrangeait. Certains voyaient ça dans un mauvais œil, lui n’y prêtait pas foncièrement attention. Il savait qu’autour de lui, les choses avaient toujours été compliquées et réfléchies. A tort ou à raison, avec Alice, il n’avait pas envie de se poser des milliards de questions. Du moins, pour l’instant.
Le détail qu’il avait remarqué, et pas des moindres, c’est que dès qu’Alice était dans les parages, les zygomatiques de James étaient mis à rude épreuve. Sa réflexion était intéressante d’autant plus qu’elle ne le savait pas, mais son frère cadet habitait provisoirement chez lui. Volontairement, l’homme d’affaires avait demandé à ce dernier d’aller passer la soirée ailleurs et de ne pas le déranger. Autant étonnant que cela puisse paraître, James s’était totalement déconnecté de toute l’agitation qu’il connaissait au quotidien : son téléphone était resté dans la salle de bain et sur silencieux. Son ordinateur était éteint et ne le dérangerait pas avec des notifications. Mieux que ça, dans son propre esprit, James était seul avec Alice. « Qui te dit que je ne les ai pas ligotés à la cave ? »
Certes, il avait eu une longue journée et Alice était loin de s’imaginer dans quelle panade il se trouvait actuellement. L’alcool l’aiderait peut-être à lâcher prise, mais ce n’était pas la principale raison. En bon hôte, il la laissa s’imprégner des lieux. A sa première visite, James lui aussi avait été un peu perdu et il savait qu’il fallait un minimum de temps avant de s’y sentir à l’aise. Il se laissa caresser le visage, bien que parfaitement conscient que son invitée se moquait ouvertement de lui. Dans sa tête, il hésita. Etait-ce le moment de tenter un rapprochement ou de sortir une de ses vacheries grâce auxquelles ils s’étaient rapprochés ? Ne pas tergiverser. Du bout des lèvres, il embrassa la paume de la main de la jeune femme et posa ses doigts autour de son poignet frêle pour se saisir de sa main. Ne pas tergiverser. « Dommage que t'aies pas autant de pilosité que moi, hein ? » lâcha-t-il avant que son animal de compagnie vienne interrompre les hostilités. Visiblement, elle était tout acceptée par la bête et ce n’est pas l’apport d’un frisbee qui allait fragiliser tout ça. A ça, James n’eut d’autre réponse qu’un large sourire. Amusé, il était encore plus flatté par le fait qu’elle n’ait pas oublié. Il prit le présent et le montra à Carbone qui remua aussitôt sa queue en signe de joie. « Je vois, tu as fait un heureux là » dit-il en désignant son chien. Une fois les retrouvailles achevées, James se rappela qu’il avait tout préparé pour remémorer de bons souvenirs à Alice. « Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses » Il montra le chemin à Alice, considérant que la laisser passer avant lui accentuerait l’effet de surprise, et la guida jusqu’au carré d’herbe dans lequel il avait tout installé. Avant même qu’elle n’ait le temps de réagir, il se rapprocha d’elle et se pencha sur son épaule pour présenter ses initiatives avec une voix sûre qui contrastait avec son infime peur qu’elle trouve ça ridicule. « Bon j’ai fait quelque chose de simple, j’ai failli opter pour les couverts en plastique et les assiettes en carton, mais je me suis dit que tu le prendrais mal… » |
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Mar 3 Juil - 14:09 | |
| En soi, Alice n’avait aucune idée de ce qui rendait leur relation si particulière. Depuis son divorce, elle n’était retombée dans aucune relation sérieuse, avait même abandonné l’idée de reconstruire quoique ce soit. Jusqu’à tomber sur James. Il avait suffi que cet homme là en particulier soit dans le parc avec son chien pour que cette rencontre prenne du sens. C’était aussi agréable que troublant et contrairement à ses habitudes, la brune en arrivait à se poser des questions. Car certes, ils n’étaient pour l’instant que deux individuels qui sympathisaient, qui se rendaient doucement à l’évidence que leur relation tournait autour d’une attirance certaine. Mais si cela devait capoter, elle le regretterait franchement. Et Alice, les regrets, cela faisait longtemps qu’elle ne s’en embarrassait plus à la moindre action. Elle ne s’en plaignait pas pour autant. Le sourire bienveillant que lui adressait James et son sens de la répartie bien aiguisé suffisaient à distraire l’esprit troublé. Il ne ligoterait personne, et encore moins dans la cave. Ce n’était pas ce genre là. « C’est une autre possibilité. Si c’est le cas, j’espère que tu les as bien attachés alors. J’aime bien l’idée d’une soirée juste en tête à tête. » Une soirée sans histoires, sans drames, sans personne pour s’inviter et jouer les trouble-fêtes. Faire comme en Italie finalement, à se couper du monde environnant pour mieux profiter de l’instant présent.
La visite de la ville est vague, Alice n’a pas tant cette curiosité d’aller explorer chaque pièce. L’allure de la maison et la décoration des pièces à vivre sont déjà suffisantes pour lui donner une idée de ce que James aime, de ses goûts. C’est un endroit certes vaste mais dans lequel on se sent à l’aise. C’est d’autant plus agréable pour la brune qui ne supporte plus les endroits clos et étroits depuis bien longtemps déjà. Très vite, son attention retourne au propriétaire des lieux, sa réplique retourne l’humour à son avantage. De quoi accentuer encore plus la proximité, se permettre un contact doux sous prétexte de se moquer de lui. Un rapprochement qui lui donne aussi l’occasion de l’observer. Il est séduisant, vraiment. « Non, ce serait vraiment du laisser aller… » Elle ne peut s’empêcher de sourire alors que les lèvres du blond se posent sur sa paume avant de couper le contact pour juste enlacer leurs doigts. Un mouvement qu’elle suit du regard, qu’elle aimerait savourer un peu plus. Mais il y a le chien qui intervient, la remarque enfin. Et si les caresses et le frisbee le rendent particulièrement docile, la bulle est brisée, les fait revenir à une réalité certes agréable, mais qui les fait reprendre à zéro. « Je n’avais pas envie de me faire mordre un mollet parce que j’accapare le maître. » Elle en plaisante, offre une dernière caresse à l’animal avant de suivre James.
L’extérieur est au moins aussi somptueux que l’intérieur. Suivie par James, elle se laisse guider, découvre la surprise qui la ravit dans sa simplicité. Elle le sent se pencher sur son épaule, opter pour une nouvelle touche d’humour qui n’était même pas nécessaire, cette fois-ci. C’était parfait pour elle. « Tu sais, je ne suis pas venue pour la qualité du service. » Il aurait proposé de commander des pizzas que ça ne l’aurait pas dérangée, très sincèrement. La brune finit par se retourner, lever les yeux pour attraper le regard de James. « C’est parfait. » C’est à son tour d’attraper la main du blond, de la serrer doucement. Peut-être que finalement, leur soirée italienne n’aurait rien à envier à celle-ci.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Mer 4 Juil - 23:16 | |
| S’il y avait bien une chose dont James était sûr, c’est qu’avec Alice, il était un homme totalement différent de celui qu’il avait été auparavant. Est-ce qu’elle l’avait changé ? Non. En revanche, même si cela ne faisait que peu de temps, il pouvait affirmer qu’elle suscitait chez lui l’envie de donner le meilleur de lui-même. James était de ceux qui pensaient que rien n’arrivait au hasard et le fait qu’Alice arrive dans sa vie à un moment où il prenait définitivement son envol par rapport à la dynastie des mâles Thompson n’était pas anodin. Quoiqu’il en soit, l’idée de se retrouver en tête-à-tête avec elle ne lui déplaisait pas. Malgré toute la confiance en lui qu’il pouvait avoir, il ne savait pas vraiment comme se positionner avec elle. Pour la première fois de sa vie, il ressentait la peur de tout gâcher, de faire quelque chose qui ferait qu’elle prendrait la décision radicale de partir du jour au lendemain. Etait-ce un signe qu’il était déjà attaché à elle ? En tout cas, il préférait ne pas tenter de devoir se poser la question. Pour l’instant, il tentait de prendre les choses légèrement tant qu’il le pouvait.
La villa était spacieuse, c’était un fait. Il y avait de nombreuses pièces et elles étaient toutes parfaitement adaptées au blond. Sa tendance à la claustrophobie faisait qu’il avait besoin d’un minimum d’espace pour évoluer. Chez lui, il avait la possibilité de respirer : il pouvait diviser la partie chambre et la partie vie de la partie bureau, un détail pour d’autres, mais un atout pour lui. Alors certes, il fallait du temps pour pouvoir réellement se sentir chez soi dans un tel endroit, mais rien n’était impossible. Le principal critère était de se sentir bien avec le propriétaire des lieux, un paramètre que James essayait de considérer de la meilleure des manières. Comme un enfant à intégrer à un mariage, Carbone était venu perturber l’ambiance semi-romantique rapidement instaurée par le blond. Lui aussi réclamait de l’attention et avait eu gain de cause. « Il n’a jamais eu l’occasion de mordre personne de sexe féminin depuis que j’habite ici. Si j’étais toi, je ne clignerais même pas des yeux… ». La référence était implicite, mais elle laissait entendre que James n’avait jamais ramené quiconque chez lui. Loin d’être de belles paroles recyclables, il avait effectivement laissé ses anciennes conquêtes en dehors de chez lui. L’information n’était pas essentielle et ne changerait rien à ses intentions, mais de cette façon – et si elle analysait ses paroles – Alice saurait qu’elle s’avérer être la première à briser la règle.
Même s’il pensait savoir qu’elle n’était pas intéressée, James avait à cœur de faire les choses bien. Ils se découvraient encore et tant qu’il le pouvait, il voulait lui montrer qu’il était bien à des années lumières de ce qu’elle pourrait apprendre de lui dans les médias. Une étape par laquelle ils passeraient forcément un jour ou l’autre et où il faudrait assumer son passé tout en assurant que les choses avaient changé. « Rassure-toi, je ne suis pas monté niveau 10 en cuisine en si peu de temps alors fais preuve d’indulgence ». Baby steps. Sentir la main d’Alice dans la sienne, il ne s’y attendait pas. Ses yeux bleus plongés dans la profondeur de ceux de la jeune femme, James trouva le courage de resserrer son emprise. Dans un geste empli de tendresse, il déposa un baiser au coin des lèvres d’Alice. Un coup de poker, voilà ce que c’était. Ils n’avaient pas parlé de tout ce qu’il s’était passé en Italie et même si les astres semblaient être alignés pour que la soirée soit décisive, il subsistait tout de même une part d’incertitude à éclaircir. « J’dois t’avouer que tu as occupé l’essentiel de mes pensées pendant quelques jours, quand même, et qu’il fallait que je te le fasse comprendre. J’aurais bien voulu faire dans le subtile, mais je crois sincèrement que ça aurait viré au ridicule » admit-il avec un sourire en coin qui en disait long sur sa pensée. |
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Lun 9 Juil - 23:05 | |
| De toute sa vie, il n’y avait pas une chose qu’Alice n’avait pas précipité. Elle était intense comme femme, agissait toujours avant de réfléchir. Cela avait mené la plupart de ses relations à n’être pas comme elle les espérait, et avant même de s’être demandé ce qu’elle en attendait, c’était déjà terminé. Alice, c’était celle qui prenait les mauvaises directions et qui, au lieu de faire demi-tour, continuait jusqu’à retrouver une route décente. Elle ne s’était pas attendue à rencontrer James, à changer de comportement du jour au lendemain. Avec lui, elle n’arrivait pas à presser quoique ce soit, à se sentir frustrée de ce qui n’arrivait pas. Elle profitait du moment présent et de tout ce que ça avait à lui offrir, se laissait avoir par les sourires, perdait probablement trop de temps à avoir l’esprit qui vagabonde. Elle plongeait vers l’inconnu, mais il fallait bien admettre que cela lui plaisait. Ce soir, elle a l’impression que ce rendez-vous est décisif pour la suite. Celui qui officialisera probablement leur intérêt pour l’autre, après un petit voyage qui n’avait fait que rendre l’ambiguïté entre eux flagrante. Cela ne voulait pas dire qu’il se passerait forcément quelque chose de plus physique, juste qu’ils se reverraient. Qu’ils essaieraient d’aller plus loin. Alors forcément, elle ne peut s’empêcher de sourire, irrémédiablement touchée à l’idée d’être la première femme à entrer dans la maison de James Thompson. Il pourrait lui mentir, la baratiner, mais l’idée ne l’effleure pas une seconde. Elle a juste envie que ce soit vrai. « Peut-être qu’il devra s’habituer. Il n’a pas l’air bien hostile pour le moment. » Il avait juste interrompu le rapprochement spontané qu’avait eu son maître après tout. Mais il pourrait y en avoir d’autres.
Le fait est qu’ils finissent par se séparer un peu à contre-cœur, que le blond reprend de la contenance pour l’emmener jusqu’au jardin où ils passeraient vraisemblablement la soirée. Le cadre est aussi simple qu’idéal. Si Alice avait voulu le grand jeu, elle aurait proposé un restaurant. Ce soir, elle ne désirait rien de plus qu’un peu d’intimité et le champ libre pour tout ce qu’ils auraient à partager. « Si c’est vraiment ce qui t’inquiète, je te donnerai quelques cours de cuisine. » La proposition est innocente et pourtant, elle les imagine bien derrière un comptoir, penchés sur une casserole à faire mijoter un plat quelconque, à parler de tout et n’importe quoi autour d’un verre de vin. Sauf que James la rappelle très vite au moment présent en se penchant sur elle, déposant ses lèvres sur sa peau. C’est doux, léger. Il n’y a rien d’invasif dans ce baiser à peine osé. Pourtant, c’est comme si cela achevait de briser quelques barrières. Il est le premier à parler, à réussir à sortir ces paroles pourtant tellement intimes. Celles qui illustraient assez bien les pensées d’Alice depuis leur retour. Il lui avait fallu un peu de temps avant de se rendre à l’évidence ; ils avaient vécu quelque chose de vrai. Ce n’était pas juste un beau mirage Européen. « C’est que j’étais à deux doigts de penser que tu n’étais pas intéressé. » Elle préfère glisser sur la plaisanterie innocente, à défaut de trouver les mots qu’il faut. « Ca me manquait d’être avec toi. » Elle le pensait sincèrement.
Leurs doigts qui ne se lâchaient pas attirèrent son regard, lui donnèrent l’occasion de penser à la question qui fâche. Et puis quoi, maintenant ? Elle ne voulait pas être celle qui ferait le pas maladroit. « On devrait honorer tes efforts, non ? » La table n’avait pas été dressée, et la cuisine pas faite pour qu’ils passent la nuit à se regarder dans les yeux sous les étoiles. Pas que cela la dérangeait, mais ils avaient bien le temps pour faire les deux.
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Mer 11 Juil - 18:38 | |
| Bien que les années commençaient sérieusement à le rattraper, les apparences vendaient James comme un jeune homme fougueux qui s’autorisait des folies sur un coup de tête et ne se refusait rien. Inconscient, impulsif, capricieux, il l’avait été. Peu de temps, mais suffisamment pour qu’on en vienne à le lui reprocher. En dépit de tout ça, c’était bel et bien lui qui avait tenu la barre pendant la tempête qui avait suivi la mort de Dave. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il fallait admettre qu’il avait impressionné par son côté caméléon : en à peine quelques semaines, il était passé d’une star des tabloïds au chef de meute à qui les journaux d’importance venaient demander une interview. Son changement pouvait s’expliquer par son changement de statut : un seul dérapage et il foutait en l’air des années de travail. Mais pas seulement. Savoir son père six pieds lui avait ôté un poids qu’il ne pouvait verbaliser. Son esprit gardait une frange impulsive et pouvait agir sur un coup de tête : la preuve, il était parti rejoindre Alice sur simple commande de son instinct. Cependant, il apparaissait désormais davantage comme la force tranquille, un pilier auquel on pouvait s’accrocher et que rien ne pouvait égratigner. Une image qui était l’aboutissement d’un radical changement de cap et qui faisait l’objet d’une maîtrise quotidienne : ne jamais céder. Ni au nom du passif de son nom de famille, ni à la facilité, ni aux démons qui étaient endormis et menaçaient de se réveiller si la situation devenait trop épineuse. Alors savoir si Alice allait s’inscrire dans la durée, il en était incapable. S’habituer à elle, il ne pouvait le faire. Consciemment, du moins, il s’y refusait. Mais Alice était une de ces personnes à rouler sur vos principes un à un et ça, James l’avait compris le jour où il avait sauté dans un avion pour se donner quelques jours en sa compagnie.
Recevoir des cours de cuisine ? L’occasion était trop belle. Oserait-il la blague sexiste ? Depuis le jour de leur rencontre – ou du moins, de leur rencontre officielle – ils n’avaient fait que de s’envoyer des piques. L’humour de James était particulier, parfois gênant pour certains, mais il semblait convenir à la jolie brune. Ce qu’elle ignorait pour l’instant, c’est qu’il s’en servait comme bouclier pour éviter les questions sérieuses et de se livrer. Peu habitué, pour ne pas dire pas habitué, le blond était mal à l’aise quand il s’agissait de répondre à de telles invitations sérieusement. Et pour être tout à fait honnête, c’était bien la première fois qu’on lui proposer une chose pareille. « Entendu, je te promets de faire un bon commis et d’essayer de ne pas t’empoisonner ». Le temps était long quand Alice n’était pas dans les parages. Il l’était tout autant quand il s’ouvrait de la sorte sans la moindre garantie de réponse. Pourtant, en quelques mots, Alice avait fait de lui un adolescent dont le cœur battait jusqu’à dans ses tempes. « On est là pour remédier à tout ça et puis si vraiment j’me rends compte que j’peux plus me passer de toi, il doit me rester de la corde pour te ligoter à une poutre ».
Maintenant qu’Alice était là, les choses sérieuses pouvaient commencer. Enfin, il entendait surtout par là qu’ils pouvaient passer à table. « Pour une fois, tu marques un point » glissa-t-il d’un air malicieux « Assieds-toi, j’arrive avec de quoi conquérir ton estomac » continua-t-il en bombant le torse. Il se dirigea vers la cuisine et sûr de lui, se saisit de toute sa préparation pour la dresser dans deux assiettes. Discrètement, il jura à plusieurs reprises, mais vint tout de même à bout de son chef d’œuvre et revint deux assiettes dans une main, une bouteille de vin blanc sec débouchée dans l’autre, et un Carbone à ses côtés. « J’espère que t’aimes le poisson et la verdure » dit-il peu sûr de ses choix culinaires et en déposant l’assiette décorée de saumon et d’une salade qu’il avait préparée de ses propres mains et dont les coupures sur les doigts témoignaient. « Sinon, j’ai le numéro d’une pizzeria sur le bureau… » |
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Dim 22 Juil - 22:44 | |
| Elle ne s’y était pas attendue, à James. Et voilà qu’en l’espace de quelques semaines, ils avaient accumulé les rendez-vous et les décisions prises sur un coup de tête. Ils n’avaient rien fait dans l’ordre, de leur familiarité aux vacances, du baiser échangé à ce rendez-vous qui était techniquement l’un de leurs premiers rencards. Ils s’étaient rapprochés, étaient tous deux conscients de cette attirance qui les poussait l’un vers l’autre. Et malgré tout, elle aurait été bien incapable de mettre un nom sur leur relation ou même de pouvoir imaginer ce que cela donnerait entre eux. Elle avait ses envies, ses débuts d’espoir sur eux deux. Mais c’était encore bien trop fragile pour qu’elle ait envie de presser quoique ce soit. Pour une fois dans sa vie, elle avait besoin d’être sûre. Les cours de cuisine étaient une idée comme une autre pour provoquer un nouveau rendez-vous, pourquoi pas chez elle. Elle ne put s’empêcher de sourire en l’entendant accepter la proposition, purement et simplement. « Je ne te laisserai pas toucher les couteaux, je crois que c’est le plus gros risque. » Elle le charrie, joueuse. A vrai dire, elle imagine déjà la scène, la cuisine mise sans dessus dessous pour sortir un plat décent qu’ils partageront autour d’une bonne bouteille. Ils arriveraient certainement à quelque chose en s’y mettant à deux. Alice n’était pas une cuisinière remarquable, mais ses années de mariage et d’ennui l’avaient poussée à devenir une bonne femme au foyer, le genre capable de faire de bons repas pour occuper son temps. C’était un autre aspect qu’elle pourrait vraiment apprécier avec James. Ils avaient chacun leur vie, leurs obligations, leur indépendance. Ils étaient occupés, c’était le cas de leur dire. Pourtant, ils avaient réussi à faire de la place à l’autre. « Tant qu’à m’attacher quelque part, je préférerais que ce soit à ton lit plutôt qu’à une poutre. »
La perche malicieuse est glissée alors qu’il l’invite à s’installer à table, à prendre ses aises le temps pour lui de servir le dîner. Cela lui offre un petit moment de répit durant lequel elle profite du calme, observe le jardin, la maison. Un endroit qui ressemble à son propriétaire. Recherché, raffiné, accueillant malgré l’allure froide du premier abord. Alice en tout cas, s’y sent juste bien. Et alors qu’elle observait la piscine éclairée, se demandait quelle pouvait bien être la température de l’eau, c’est les bras chargés que James revint vers elle. Il déposa les assiettes savamment dressées, et même si le menu était simple, elle s’avouait facilement impressionnée. L’homme avait fait des efforts, elle voulait bien le reconnaître. « Ce sera parfait pour moi. Dans le pire des cas, je pense que Carbone sera ravi de finir les assiettes. » Le malinois ne les quittait pas des yeux, désormais couché au pied de la table. Au moins, il ne se faisait pas remarquer, laissant les adultes s’installer en tête à tête. James servit le vin, et ils n’eurent plus qu’à trinquer. « A nos retrouvailles, je suppose. » Les verres cognèrent, et le sourire aux lèvres, elle trempa ses lèvres dans le liquide doré, les yeux ancrés dans ceux de James. « On va en arriver au moment où je complimente tes talents de cuisinier, puis où je décide de lancer la conversation en te demandant comment s’est passé ta journée, c’est ça ? » C’est plus simple de jouer de l’autodérision que de laisser le silence s’installer. Du bout de la fourchette, elle pioche dans le saumon, le goûte. La cuisson est réussie, le goût y est. Ils n’auront pas à attendre le livreur de pizza, visiblement.
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Lun 13 Aoû - 15:19 | |
| En affaires, James était une véritable tête dure. Il restait toujours d’un calme de moine bouddhiste et ne se laissait jamais emporter par ses émotions. Il gérait les situations d’urgence du mieux qu’il le pouvait, savait parfois déléguer, admettre qu’il y avait meilleur que lui, et placer ses pions au bon endroit. Dans sa vie personnelle, le blond était plutôt tout l’inverse. Il fonçait droit dans le mur avec des femmes dont il ne se rappelait parfois même plus du prénom après une nuit blanche. Il avait un côté volcanique, une rage intérieure qui détruisait tout sur son passage. Jamais il n’avait envisagé construire quelque chose. Pire encore, il détestait attendre. Il détestait qu’on lui résiste. Pourtant, avec Alice, les choses avaient une tout autre saveur. Peut-être qu’au fond de lui, il savait qu’il allait devoir y mettre du sien, que tout ne serait pas aussi facile qu’avec les autres, et qu’il imaginait une autre fin. Depuis quelques mois, il avait changé de vie, il était plus responsable aux yeux de tous et Alice semblait bien être la preuve qu’il pouvait également devenir un autre homme sur le plan sentimental.
« Comment ça, le plus gros risque ? Tu sais que j’ai explosé les records sur Ninja Fruit sur mon iPod Touch ?! Si tu laisses pas traîner tes doigts, aucun risque que je les charcute ! » assura-t-il, fier de lui. Cette scène avait des airs de moment de rire et de partage, bien loin de ce à quoi James était habitué. Il ne s’était jamais imaginé en homme au foyer capable de faire mijoter de bons petits plats ou mettant les pieds sous la table en attendant que le festin concocté par son épouse soit servi. Il ne s’y voyait toujours pas, mais avec Alice, tout prenait une dimension complice et c’était ce détail qui changeait tout. Du moins, il le pensait.
La perche tendue par la jolie brune était trop belle pour qu’il ne la saisisse pas. « Message reçu, mais… Comment tu vas faire pour jouer aux dames sans les mains ? » demanda-t-il avec un air faussement innocent. Plutôt devenir éleveur de vers de terre à Terre-Neuve plutôt que de s’adonner à des jeux de société d’octogénaires avec Alice. Même s’il n’avait pas franchement l’habitude de recevoir, James laissa le temps à son invitée de prendre ses marques. Elle était sûrement intriguée, mais ils auraient bien le temps de discuter déco si leurs rendez-vous venaient à s’étendre sur la durée. Avec sa cuisine, il avait fait forte impression. Enfin, suffisamment pour s’attirer les faveurs de sa belle… et du chien qui rôdait autour. Au moins, Alice était prévenue, Carbone n’était jamais loin de son maître, un détail pouvant être aussi repoussant qu’attachant, mais qui était immuable. Au moment de trinquer, le blond eut de nombreuses idées. Il se contenta d’approuver la proposition d’Alice ; fêter leurs retrouvailles était un bon résumé. Pour éviter de passer pour un affamé, il la laissa goûter au plat en premier. A priori, il avait évité les risques d’empoisonnement ou d’étouffement avec les arêtes. « Figure-toi que je ne cuisine jamais sauf pour les grandes occasions. Tu peux donc d’abord te flatter d’en être une. Au-delà de ça, j’ai eu une longue journée absolument dénuée de tout intérêt pour toi, à moins qu’un débrief de réunion de conseil d’administration ne t’excite. » glissa-t-il sans la quitter des yeux « En revanche, vu que je suis en bonne compagnie ce soir – et je ne parle pas du chien – je compte bien en profiter. A quoi ressemble ton quotidien à Island Bay sans un James Thompson qui te promet un sublime tour en cylindrée ? » dit-il pour rappeler leurs souvenirs de vacances ensemble. |
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Mer 10 Oct - 22:20 | |
| Lorsqu’il s’agissait de conseils en séduction, il y en avait un qui revenait souvent : être soi-même. Ne pas trop en faire, ne pas se cacher derrière un masque. Juste… s’exprimer. S’ouvrir. En toute honnêteté, cela avait toujours représenté un problème pour Alice. Elle ne se considérait pas comme une mauvaise personne, ou comme quelqu’un qui ne méritait pas qu’on l’aime. En revanche, elle n’avait pas une image valorisante de sa personne. Il y avait beaucoup de parties sombres, de secrets honteux qui lui donnaient parfois l’impression d’être pourrie jusqu’à la moelle. Pourtant, avec James, elle ne se posait pas cette question. Elle ne réfléchissait pas aux barrières qu’elle se devait d’installer, ne cherchait pas à instaurer une distance sécuritaire. C’était étrange pour la brune de rechercher autant le contact avec un homme. Le fait est que leurs vacances improvisées en Italie continuaient de se jouer en arrière-plan dans son esprit, les moments de complicité ne manquaient jamais de lui réchauffer le cœur. Quant à leur baiser, aussi léger qu’effronté… Cela lui avait donné envie de plus. « Je ne te fais pas confiance quand même. Une maladresse est vite arrivée, et je n’ai pas envie de perdre quoique ce soit. » Ni doigt, ni main, ni même le moindre cheveu dans la cuisine d’un plat. Malgré tout, elle se retrouve à répondre à son rire, à partager cette atmosphère chaleureuse qui semble leur venir tout naturellement.
Plus que les allusions subtiles, en tout cas, qui demandent tout l’aplomb du monde à la brune. Ce n’est pas le manque de confiance en elle qui lui pose problème, mais surtout l’idée qu’elle pourrait s’avancer trop vite, rendre la situation embarrassante. « On trouvera une autre activité. » Elle souffle, sourire aux lèvres qu’elle noie dans une gorgée de vin. Son regard malicieux ne quitte pas les prunelles bleues de James, guette la moindre réaction. Ils pourraient continuer sur cette pente glissante, ou alors passer à la suite. Ce qui arrive, car le cuisinier en herbe choisit ce moment pour servir les assiettes, dévoiler le met préparé par ses soins. Simple, efficace. Apparemment exceptionnel, à ce qu’il lui dit. Et plus que convenable pour un effort peu fréquent. Du moins, la brune ne trouve rien à y redire. De toute manière, alors que James reprend la parole, Alice sait déjà qu’elle ne mangera pas chaud, que l’assiette ne se videra pas rapidement. C’est effrayant dans un sens, de réaliser que sa présence lui a manqué et que même s’ils n’ont que de la routine à se raconter concernant cette semaine de séparation, elle veut l’entendre. « J’espère que ce ne sera pas la seule occasion que tu trouveras en ma présence, alors. Et si ce conseil administratif était dénué d’intérêt pour toi, il sera soporifique pour moi… On pourrait plutôt essayer de sauver ta journée, non ? » Une connexion de pensée qui s’opère subtilement alors qu’il rebondit sur l’idée de profiter de leur soirée ensemble. Quelque chose de simple qui suffit à faire pétiller le regard sombre de la serbe. « Si l’on doit parler de ma routine… J’ai peur que tu sois déçu. Tu sais, je me lève, je sors le chien, je me prépare, je vais travailler, j’entends parler de morts toute la journée… Parfois je vais même directement sur le terrain. Et ensuite je rentre, je sors le chien, et mes soirées… La vie de célibataire, tu connais sûrement. J’avais presque oublié ce que c’était de se retrouver seule. » Après l’Italie et leurs journées à ne pas se lâcher d’une semelle. Venant d’une femme indépendante comme Alice, c’était plutôt exceptionnel. « D’ailleurs, on n’a toujours pas fait cette virée en cylindrée sur les côtes néo-zélandaises. J’aimerais beaucoup faire ça, un de ces jours… » Car après tout, c’était l’un des points communs qui les avaient rapprochés le jour de leur rencontre. Et sans être la beauté du paysage italien, ils pourraient peut-être retrouver les mêmes sensations de liberté et d’insouciance.
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Lun 15 Oct - 13:43 | |
| Combien de fois James avait-il été en couple ? Combien de couvertures de magazines people avait-il fait en bonne compagnie ? Et proportionnellement, combien de fois avait-il été vraiment amoureux ? La vérité faisait peine à voir. Jamais du vivant de son père, James ne s’était autorisé la moindre relation sérieuse. Le duo parental n’avait pas été franchement modélisant. Ses histoires d’amour, il les avait vécues par procuration au travers de films et de séries qu’il regardait seul au fond de son lit. Le regard ténébreux d’Alice, la finesse de ses doigts, la douceur de ses lèvres, sa voix qu’il reconnaissait parmi mille autres, la façon dont elle l’étreignait, tout cela avait un air d’amour. Un air qui, contre toute attente, avait quelque chose de plaisant que le temps et la lassitude n’abimaient pas. Tout était encore beau et neuf. Pourtant, entre eux, il y avait une sorte d’aisance naturelle qui faisait que tout coulait de source. « Tu ne me fais pas confiance ? Ah ouais, vraiment ? » demanda-t-il en prenant un air faussement outré.
Le sous-entendu d’Alice ne laissa pas James de marbre. Il leva les yeux au ciel, un sourire malicieux au coin des lèvres, comme s’il tentait de résister à son envie de rire. Il aurait pu choisir de rebondir et de rajouter sa touche personnelle à la situation, mais il se garda bien de toute remarque. Pour le moment, il avait bien d’autres chats à fouetter. Peut-être que plus tard dans la soirée, il reviendrait à cette proposition, mais pour l’instant, il y avait tout un tas de choses qu’il devait élucider. Alice était encore une énigme à ses yeux. Elle avait bon nombre de facettes et il tenait à en connaître chacun d’une même s’il était déjà trop tard pour qu’il fasse marche arrière. « Considère que ta présence sauve déjà à elle-même ma journée » lâcha-t-il avec le sourire jusqu’aux oreilles avant d’écouter religieusement son invitée parler. « Wow… Tes journées ont l’air mortelles ! » commenta-t-il, sûr de lui, pendu aux lèvres d’Alice qu’il espérait voir se décoller pour rire. « Ok, elle n’était pas terrible. Mais il n’empêche que t’as un métier drôlement macabre ». Les souvenirs lui remontèrent à l’esprit d’une traite. C’est vrai qu’ils avaient été bien, rien que tous les deux, à dix mille lieues de leurs responsabilités et du quotidien morne d’Island Bay. C’est sur cette conclusion un brin rêveuse qu’un éclair de génie frappa le blond. Il jeta un œil à sa droite avant de prendre la décision de se lever et de se pointer devant la brune. « Pourquoi on attendrait un de ces jours, hein ? Et puis… de toute façon, le dessert que j’ai prévu est raté. » Il attrapa le poignet de sa belle avec un minimum de douceur et l’entraîna avec lui, un peu malgré elle, laissant leur dîner au milieu du patio sans le moindre regret. Remarquant qu’elle avait légèrement du mal à suivre la cadence de ses pas, James entreprit de passer son bras sous ses cuisses et la fît basculer dans le creux de son coude pour la porter jusqu’à arriver à destination. « T’es beaucoup moins indépendante que ce que je pensais, hein. » dit-il avant de pénétrer dans son garage, là où sa moto se reposait sagement. Il pointa son deux-roues du menton tout en ayant pleinement conscience qu’il laissait tomber tous ses plans « T’as pas à t’en faire, à minuit, elle ne se transforme pas en citrouille ». C’était l’effet qu’elle lui faisait, Alice. Elle lui donnait envie de se laisser aller, de ne pas calculer ce qu’il faisait, d’improviser. Elle lui donnait envie d’aimer. |
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| Sujet: Re: Una storia importante ? ≈ James ft. Alice (#) Dim 4 Nov - 20:48 | |
| Alice, elle s’était demandé plusieurs fois à quoi cela rimait ce qu’il y avait entre eux. Jusqu’ici, il lui semblait que chaque décision, chaque rendez-vous se faisaient sur un coup de tête, sur un soudain ‘’et pourquoi pas’’. Elle aimait cette légèreté et cette spontanéité qui marquait un peu plus leur relation au fil du temps. Mais maintenant, la brune réalisait que ses attentes commençaient à dépasser la simple envie de passer un bon moment. Ils pourraient probablement être de bons amis, mais il y avait cette attirance qu’elle ne pouvait pas refouler. Son rire, son sourire qui avait tendance à être en coin, la façon qu’il avait de la regarder. Le souvenir de leur baiser, également. Elle s’était beaucoup posée de questions après avoir eu cet élan de courage, s’était demandé à plusieurs reprises si elle avait bien fait. Ce soir-là, alors qu’elle observait le blond, elle était sûre d’une chose. Elle aurait vraiment, vraiment envie de recommencer. « Est-ce que je devrais faire confiance à un homme prêt à rejoindre une presque inconnue à l’autre bout du monde sous prétexte de prendre des vacances ? » Elle ne peut pas s’empêcher de remettre le sujet sur le tapis, penche doucement la tête avec un sourire équivoque avant de rire doucement. Ce n’était pas encore une confiance aveugle. Pourtant, elle n’avait pas envie de se méfier de lui.
Elle était loin l’Italie maintenant, et les journées insouciantes passées à longer les côtes azures. La routine n’avait rien d’aussi palpitant, n’avait pour mérite que de les garder occupés. Si la brune était flattée, elle ne pouvait pas se prétendre surprise de sauver cette journée de semaine, probablement aussi classique que les autres. S’il avait eu autant envie qu’elle de la revoir, alors elle ne pouvait que comprendre. Effectivement, le quotidien était mortel. Surtout celui qu’elle vivait. « C’est toute la contradiction de ce travail… c’est mortel, mais il y a des journées où ça ne manque pas de vie. » Après tout, tout le monde ne mourrait pas seul. Elle avait organisé des enterrements avec des centaines de personnes. Pas ce qu’elle préférait, il y avait toujours quelqu’un pour lui tenir la jambe à la fin de la cérémonie. Enfin, tant que ça ne venait pas du macchabée… Elle voulait bien participer à tous les jeux de mots, aussi nuls les uns que les autres. « Le tout c’est de ne pas prendre les choses trop à cœur et de se concentrer sur nos propres affaires. Par exemple… ce qui nous attend à la sortie du travail. » Elle lui lança un nouveau sourire appuyé, récupéra son verre pour en prendre une nouvelle gorgée. La bulgare aurait pu faire le bureau des plaintes toute la journée que cela n’aurait pas réussi à l’atteindre, c’était ça la vérité.
Le fait est que leur histoire surpassait tous les derniers événements susceptibles de lui miner le moral. Par contre, elle n’anticipa pas du tout ce qui se passa, James qui bondit subitement de sa chaise, lui attrapa le poignet. « Attends, tu veux… » Elle pensait comprendre, mais avant même de pouvoir finir sa phrase, elle se retrouvait dans les bras de James, contre son torse. « Et tu es beaucoup moins patient que ce que je pensais. » Sa tête bascula contre le bras du blond juste quelques secondes, son regard s’accrocha à quelques étoiles de la voie lactée avant de revenir sur terre, sur la porte du garage qui s’ouvrit. L’intérieur était à l’image de son propriétaire, propre, bien ordonné. Luxueux. Quoique ses yeux ne firent pas le point sur l’arrangement des lieux dès l’instant où elle vit la moto garée fièrement au milieu. Un modèle dont ils avaient parlé quelques fois mais qu’elle n’avait jamais vue, pas même en photo. « Juste dans le doute, on devrait se dépêcher. » Elle se retourne vers le blond, affiche un sourire qui peine à masquer son excitation. Elle a un goût prononcé pour ces bécanes, pour le bruit de leur moteur, la vibration sous les cuisses, le mouvement subtil de chaque virage, chaque accélération, chaque freinage. La vitesse quand on cherche les limites de l’engin. « Tu as un deuxième casque ? » La bulgare a les doigts qui glissent sur la carrosserie, apprécient les détails. Elle ne jouera pas à qui a la meilleure moto. Mais elle pourrait céder pour une machine pareille.
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