contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Dim 24 Juin - 11:04
Je dois mettre de l'ordre dans ma chambre. Ce n'est pas un ordre de maman, là, c'est un impératif absolu. Aoline vient. Je n'ai pas envie qu'elle trouve une pièce en chantier et qu'elle se dise que je suis quelqu'un de peu ordonné, de pas soigneux du tout. Ces derniers temps, je le reconnais, j'ai eu tendance à me laisser aller. Je ne suis pas fier de cette période, je le dis franchement. Mais l'essentiel, c'est d'arriver à se motiver le moment venu. Et c'est donc au bout de deux heures de ménage à fond, que j'obtiens un résultat nickel. Mon lit est fait, mes affaires sales sont dans la machine à laver que j'ai lancé, il n'y a pas plus un seul grain de poussière sur mes figurines et tout est bien rangé. La décoration, je ne peux pas la changer, mais elle me ressemble. Il y a une tapisserie enfantine, sur laquelle Tintin, Milou et le Capitaine Haddock se retrouvent, dans des situations différentes. Au plafond, j'ai accroché les planètes de notre système solaire, tout autour de l'ampoule, qui est le soleil. J'ai tâché de respecter les dimensions et les distances, à mon échelle. Entre mon Maître Yoda, Thor, Captain American, Wonderwoman, Hercule, Sangoku et Dark Vador, trône mon ordinateur, et mes trois écrans. Mon matériel en impose, on sent que l'informatique, c'est mon dada ! L'avantage avec les machines, c'est qu'elles ne jugent pas. Elles sont donc moins flippantes qu'un être humain, même si moins avancées.
Aoline ne vient pas pour rien, aujourd'hui... Elle veut m'aider. Je n'arrive pas à trouver de stage pour valider mon année. Et ça commence à urger sévère... Je dois rendre un rapport d'ici à trois mois, avant la fin de l'année scolaire. La difficulté, c'est que j'arrive à obtenir des entretiens. Il me suffit d'envoyer un CV et une lettre de motivation. C'est de l'écrit, ça me va ! Mais dès que je dois me défendre à l'oral, je perds complètement pied, ce qui fait que je suis gentiment raccompagné vers la sortie, avec un gentil sourire et qu'une lettre de refus m'est envoyé une semaine après. Je dois bien l'avouer, ça me déprime. Et forcément, Aoline est au courant. Comment dire... depuis que nous sommes officiellement ensemble, je me confie à elle tous les jours. Même si l'on se voit régulièrement, étant donné que nous sommes voisins, quand on est pas ensemble, je prends toujours le temps de lui envoyer un SMS pour raconter mes déboires, écouter les siens. Je préfère ces petits aveux écrits, car parler de ça, c'est moins évident. Et puis, j'aime beaucoup l'excuse que j'ai trouvé pour que nous continuions ce système. Je lui dis, en riant, que ça l'entraine à l'utilisation d'un téléphone portable.
Comme elle ne va plus tarder, je me dépêche de m'habiller. Un jean qui fasse un minimum présentable, une chemise que je boutonne, sans m'en rendre compte, en décalé, un petit coup de gel dans les cheveux et hop, je suis prêt. Je m'étais déjà rasé en allant sous la douche. Je me rajoute un coup de parfum lorsque je l'entends sonner. Je descends les marches quatre à quatre. Un jour, il va m'arriver des bricoles, à faire ça ! J'oublie que ma maladresse peut vite me rattraper. J'ouvre la porte sur elle. Elle est radieuse.
- Coucou !
Je m'avance pour l'embrasser et je me rends compte que je n'y vais pas en hésitant. Non, je sais ce que je veux. Un bisou. Elle n'aura aucun mal à deviner que je stresse énormément, alors que nous allons juste travailler pour j'ai ce fichu stage. Je la fais entrer dans la villa, où elle est déjà venue, à plusieurs reprises. Je suis seul, aujourd'hui. Je lui propose :
- Je n'ai pas encore pris mon petit-déjeuner, mais il y a de quoi faire un brunch, dans la cuisine ! Dis-moi ce que tu veux et je te fais ça !
Je me suis toujours bien débrouillé en cuisine. Bon, pas forcément avec les ustensiles, mais sur la partie culinaire en elle-même, je sais y faire ! Et je veux lui montrer, parce que ça me ferait plaisir qu'elle se régale ! Je sors déjà le jus de fruit, l'indispensable pour faire le plein de vitamines. Je pose deux verres sur la table.
- Comment tu vas ? Pas trop fatiguée ?
Je fais référence à notre échange de SMS d'hier soir... qui s'est fini vers deux heures du matin...
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Mer 4 Juil - 11:54
❝ Besoin de courage et d'une coach❞ Kenzo & Aoline
Enfin le week-end. Dernièrement, je n’ai pas touché terre. On m’a demandé d’intervenir sur plusieurs enquêtes, et de donner mon expertise dans des sujets particuliers. Ma semaine a été très occupée et je n’ai pas vraiment eu le temps de m’ennuyer. Ce que j’apprécie d’ailleurs. Je détesterai me tourner les pouces dans mon travail. Là, j’ai réellement le sentiment de me sentir utile. Je m’épanouis dans ce que je fais, c’est très gratifiant. Mais ma routine a surtout consisté à faire : boulot, dodo et entre deux, texto avec Kenzo. Nous n’avons pas réellement eu le temps de se voir. Entre mon travail et ses examens, nous avons surtout échangé par téléphone. Une pratique qui m’a clairement donné du fil à retordre. Kenzo n’a cessé de me répéter que c’était bon pour moi et que je pourrais m’améliorer. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il a raison. Le portable devient moins mystérieux pour moi, mais l’ordinateur c’est une autre paire de manche. Passons.
Je dois me rendre chez les Lane afin d’aider mon petit ami à obtenir un stage. La partie écrite ne lui pose aucun problème et généralement, il parvient à décrocher des entretiens. Mais une fois arrivé devant ses potentiels tuteurs, il perd tous ses moyens. Je sais que c’est compliqué pour lui et je me suis donnée pour mission de l’aider dans cette démarche. D’après ce que j’ai compris, ce stage est primordial à la validation de son année. L’enjeu est énorme et il est hors-de-question qu’il se loupe à cause de ça. Kenzo est un bosseur et ce serait dommage de redoubler pour si peu. Je ne sais pas si je serai de bons conseils, alors je me contenterai de lui donner ce qui fonctionne pour moi. A la différence, je n’ai jamais vraiment eu de problèmes pour m’exprimer à l’oral ou devant une foule. Avec mon boulot, il aurait été compliqué de conduire des séances avec ce genre de d’angoisse. Je vois que l’heure tourne et je décide de me préparer. Le temps s’est nettement rafraichi et j’opte pour quelque chose d’un peu plus couvert. Jean et top iront très bien. Je prends uniquement mes clés et mon téléphone avant de partir. Je pourrai toujours repasser par chez moi au besoin. L’avantage d’être voisins.
Deux minutes plus tard, je sonne à la porte. Cette dernière ne tarde pas à s’ouvrir. Un sourire apparait sur mon visage en apercevant Kenzo. Je réalise qu’il m’a manqué. Je dois bien avouer que je ne suis pas encore habituée à ce genre de réactions, de sentiments. Il m’embrasse pour me dire bonjour, bien moins hésitant qu’à nos débuts. Il est de plus en plus facile pour nous d’être proche. Il m’invite à entrer et par respect, je retire mes chaussures. Comme quoi, il me reste encore le peu d’éducation que mes parents m’ont donnée. « Moi non plus, et je dois bien avouer que j’ai un petit creu. Mais fais ce dont tu as envie, je ne suis pas difficile. » Nous nous dirigeons dans la cuisine. Kenzo semble à l’aise, beaucoup plus que moi. Je viens à peine de commencer des cours de cuisine, donc je suis bien loin de savoir me débrouiller. Mais avec lui, je crois que je n’aurais jamais l’estomac vide. Il comble mes lacunes, c’est assez pratique. « Un peu mais on s’en fiche. A défaut de se voir, on échange. Même si tu m’as manqué » M’exprimer n’a jamais été un problème, mais parler de mes sentiments, un peu plus. Je sais qu’il est important de se dire ces choses-là, alors je fais des efforts. Pour lui. « J’espère que tu es prêt, on va te transformer en machine » ajouté-je en riant. Parce que oui, j’ai bien l’intention de faire en sorte qu’il décroche ce stage.
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Jeu 19 Juil - 0:27
- Alors si j'ai carte blanche, je fais te faire un super brunch à la façon Super Asgard, tu vas m'en dire des nouvelles !
Je glisse une référence complètement geek sans même m'en apercevoir, c'est naturel chez moi quand je suis à l'aise. Et me voilà apprêté en cuisine, à sortir les plats, les verres, les produits frais. Depuis peu j'ai décidé de ne plus trop me nourrir avec des trucs industriels. Comme j'adore cuisiner, ça me convient ! J'ai pris cette décision en me rendant compte à quel point les doses de sucres étaient élevées dans tout ce qui est préfabriqué. Même mon jus d'orange, le seul que j'ai gardé, parce que ce n'est plus la saison pour les agrumes ! Je n'ai pas besoin d'être médecin pour savoir que tout ça, ce n'est pas très bon pour le santé. Alors du coup j'ai mis tout le monde au pli à la maison. Comme je suis souvent aux fourneaux, je privilégie les légumes, les fruits, la viande et le poisson, tous frais. Pas de plats surgélés ou préparés ! Rien que du naturel ! En trois mouvements, j'ai sorti les oeufs, le bacon, le pain que je fais griller. J'exhibe la confiture, le beurre, achetés dans une épicerie bio plutôt réputée dans le quartier. Je sors la farine, un saladier et je m'attaque à des pancakes. Je me sens bien, parce que j'ai réussi à oublier ce satané entretien.
- Tu m'as manqué toi aussi ! Je pensais être fort mais en fait, non, pas vraiment... quand tu n'es pas là, le temps est tellement long ! Même le fait de jouer est... je ne sais pas comment te décrire... j'ai l'impression que je m'ennuie même si c'est prenant... Je joue mais je ne suis pas totalement dedans... enfin si... je veux dire, physiquement je le suis... mentalement... je pense à toi... tout le temps... enfin tout le temps, non... je veux dire si... mais... euh... pas obsessionnel quoi... je suis pas tout le temps... je... enfin...
Cette façon que j'ai de m'embourber et de me débattre pour essayer de sortir d'une situation gênante, en me recouvrant littéralement de boue... je dois avoir un talent pour ça, un peu comme Lara Croft attire les ennuis. Je patauge dans la semoule, je lance la plaque chauffante pour mettre la poele qui va me permettre de faire les pancakes. Aoline change de sujet, ce qui me va mais alors COMPLETEMENT !!! Quoique... j'aurais préféré que l'on bavarde sur tout un tas d'autres choses que sur moi, mon entretien, mon stage... mon avenir misérable. J'essaie une blague un peu pathétique :
- Oh non ! Pas en Terminator !
Je commence à rire, mais ça sonne faux, alors j'essaie de me donner un air décontracté et je m'appuie sur... la plaque chauffante. Sans même me rappeler que je viens de l'allumer. La douleur ne se fait pas attendre. Je fais un geste brusque en grognant de douleur, alors que les larmes viennent toutes seules au coin de mes yeux. Je percute, d'un revers, la bouteille de jus d'orange, que bien évidemment je n'ai pas fermé. En voulant la rattraper, ma main appuie sur le plastique souple et je me reçois une énorme giclée de liquide sucré en plein visage. Je reste la bouche ouverte. C'est froid, je n'étais pas préparé ! Je m'immobilise. J'ai remarqué que dans une situation pareille, c'était le mieux à faire. D'ailleurs, la loi de Murphy approuve cette attitude. On soigne le chaos en ne faisant plus RIEN ! Ni positif, ni négatif, statu quo ! Un peut comme un cessez-le-feu improvisé. J'attends quelques secondes avant de me passer la main sous l'eau froide. Heureusement que ça n'était pas très très chaud... ça m'a quand même laissé une belle marque rouge, que l'eau apaise, doucement, petit à petit. Après quelques minutes, un coup d'éponge, je m'excuse, le temps d'aller me changer. Je mets la main sur mon t-shirt Bugs Bunny, sur un jean bleu marine et je reviens dans la cuisine pour reprendre la préparation de notre brunch. Quand tout est prêt, nous nous asseyons autour du plan de travail. Je plonge une cuillère dans le pot de confiture de groseilles et délicatement je l'étale sur un toast grillé. - Il faut que tu gouttes ça... cette confiture est juste exceptionnelle !
Doucement, je porte la tartine à sa bouche pour lui faire goûter. Je ne me rends pas compte que je la fixe comme si ma vie en dépendait. Je reste un peu hagard, hêbété.
- Qu'est-ce que tu en penses ? Je peux t'amener à l'épicerie tout à l'heure, si tu veux !
Inconsciemment, je sais que j'essaie littéralement de me défausser pour l'entretien... et je ne m'en rends pas compte, mais vu de l'extérieur, c'est tellement flagrant !
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Mar 24 Juil - 10:50
❝ Besoin de courage et d'une coach❞ Kenzo & Aoline
Passer du temps avec Kenzo me fait du bien. Il a sa manière bien à lui de voir le monde mais c’est aussi ce qui me plait chez lui. Je sais que je passerai toujours un bon moment en sa compagnie, et à présent qu’il connait mon plus gros secret, je n’ai plus à faire semblant. Je n’ai plus à lui mentir. C’est un sacré soulagement. Il reste tout de même un tache à ce merveilleux tableau : ma relation avec sa jumelle. Depuis leur anniversaire, je n’ai pas eu l’occasion de croiser la jeune femme et de ce fait, démêler cette histoire. J’aimerais vraiment lui faire comprendre que mon intention n’était pas de me jouer d’elle, que cela n’avait rien de tordu ou je ne sais quoi. Mais bien de lui venir en aide. Ce genre d’épreuve est difficile à surmonter et seule, c’est quasiment impossible. Je voudrais juste qu’elle prenne conscience qu’en se confiant à sa famille et en discutant avec un professionnel, ça lui ferait du bien. Sauf que je ne peux pas la forcer et une grande partie de la guérison, c’est justement d’accepter de se faire aider. Mon petit ami n’est pas au courant de tout ça. J’ignore même s’il a remarqué les tensions entre nous. J’espère que non parce que sinon, je vais devoir une fois encore, lui cacher des choses. Et cette fois-ci, cela tient du code de déontologie des psychologues. Je frôle le conflit d’intérêt certes, mais l’idée de devoir à nouveau mentir à Kenzo m’ennuie beaucoup. Pour le moment, le sujet n’est pas revenu sur la table, et j’espère sincèrement que ce ne sera pas le cas. Du moins, pas avant d’avoir pu en parler avec la principale concernée. C’est le bruit de la vaisselle qui me sort de mes pensées. Il s’affaire à tout installer et semble bien parti. J’ignore totalement ce qu’il a prévu, mais je sais d’avance que je vais me régaler. Il se lance dans une préparation que je ne connais pas, moi et mes fichues lacunes culinaires ! Son discours me touche beaucoup et je sens bien qu’il faut changer de sujet. Son entretien revient sur le tapis, la raison pour laquelle je suis chez lui – enfin autre que l’envie de le voir, bien sûr – et j’essaie de le motiver. Il faut qu’il parvienne à surmonter son stress. Il est déjà génial mais il serait encore plus formidable ! Il est mal à l’aise, c’est évident. Je préfère ne pas relever, parce que malheureusement, il ne pourra pas y couper s’il souhaite valider son année. Je ferai juste de mon mieux pour lui apporter mon soutien. Et Kenzo restant Kenzo, je n’ai pas le temps de réagir qu’il a déjà la main sous l’eau. Un jour, il va vraiment finir par se blesser sérieusement. Je le rejoins rapidement, inquiète « Tu es sûr que ça va ? » Il semble maitriser la situation. Heureusement que j’ai le cœur bien accroché, parce que je risque de mourir d’inquiétude avant l’heure. Il monte se changer tandis que je reprends place sur le tabouret haut. Je préfère le laisser faire ne sachant pas vraiment ce qu’il nous mijote. C’est un Kenzo un peu plus apaisé que je retrouve. Mon corps se détend presque instantanément. Il va bien. C’est peut-être ridicule de m’inquiéter pour ce genre de petites choses mais je tiens à lui. Je l’observe médusée, terminer de tout préparer et nous prenons place pour manger. C’est alors qu’il me vante les mérites de la confiture et porte la tartine à ma bouche. J’en prends un bout et ne peux que constater qu’il a raison. Je baisse le regard, un peu gênée « C’est vraiment délicieux. » Quant à la suite, et bien, il s’agit d’une tentative de fuite. Je secoue la tête en riant doucement « Nous aurons l’occasion d’y aller mais aujourd’hui, nous avons une mission. » Kenzo se dandine sur sa chaise, mal à l’aise. Instinctivement, je pose ma main sur sa cuisse pour l’inciter à se calmer. « Tout va bien se passer d’accord ? Et puis ce sera moi en face de toi, pas des recruteurs flippants. Qu’est-ce qui te passe par la tête dans ces moments-là ? » J’ai besoin de savoir où se situent ses blocages pour pouvoir l’aider à les surmonter. Déformation professionnelle.
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Dim 5 Aoû - 22:18
Aoline me connait, ou en tout cas, elle connait les gens. Elle flaire à 1000 bornes que je cherche à faire autre chose que notre entretien. Je me sens idiot, pris la main dans le sac. Alors j'essaie de remuer un peu sur ma chaise, en me passant une main dans les cheveux. Je ne vais pas pouvoir y couper. Elle veut absolument me préparer de sorte que je réussisse mon entretien et que je puisse obtenir ce fichu stage me permettant de valider mon année. J'ai tellement de pression que je ne sais pas trop si je vais tenir le coup. Je me dis que je suis prêt à affronter l'épreuve, car elle croit en moi et que je ne veux pas la décevoir. Seulement, pour moi ça n'est pas qu'une question de volonté, mais de possibilité. Je ne crois pas capable d'y arriver, en dépit de tous les encouragements. Mais alors que je me résigne, il se produit quelque chose que j'étais à mille lieues d'anticiper et loin, très loin d'imaginer. Aolina posa sa main sur ma cuisse. Mon coeur manque s'arrêter. Je deviens rouge pivoine. Aucune fille, ni personne d'ailleurs, ne m'a jamais touché à cet endroit là. La sensation est étrange. C'est extrêmement agréable. Mais c'est beaucoup trop pour moi, à l'instant T. Là, si elle garde sa main, je sens que je vais devoir prétexter une envie pressante, le temps que mes hormones retombent. Ca ne m'aide pas du tout à réfléchir. Je me lève précipitamment pour aller chercher des couverts que j'ai oublié. Merci, ô étouderie pour ton aide précieuse en cet instant critique ! Je reviens tout en restant debout et en commençant à faire de grands gestes :
- C'est un peu comme... un bombardement. Il faut que je réussisse, mais j'ai l'impression qu'on me tire des obus dessus chaque fois que je fais un pas. Et quand je veux essayer d'avancer, paf... je tombe ou je dérape... C'est comme si... j'avais perdu... que tout était écrit que je vais droit à la catastrophe... Et puis il arrive un moment où je ne sais plus quoi faire... alors je fais n'importe quoi... et c'est pathétique, je sais...
Je soupire profondément, défait. Mon gros problème, c'est surtout que je n'ai pas confiance en moi. Je suis trop inquiet à l'idée de devoir vanter mes qualités car je n'en vois pas. Je triture mon pancake avec ma fourchette. Je n'ai plus faim, j'ai l'estomac noué. Je finis par poser l'ustensile et par avouer :
- On va me demander de dire quelles sont mes qualités... mes défauts... on va me demander de me vendre, en me mettant en avant par rapport à d'autres... mais la vérité c'est que je n'ai rien d'exceptionnel... Je ne vaux pas mieux qu'une autre personne... Ce qui fait peur plus que tout, c'est de savoir que je vais me planter... et de passer pour un incapable. Pourtant... j'essaie... les relations humaines ça n'est pas vraiment mon truc, tu vois... je suis bien meilleur à l'écrit.
J'ai les mains moites rien que d'y penser. Je suis incapable de discernement. Je n'arrive pas à reconnaitre mes compétences et mes qualités. Et tant que je ne parviendrais pas à faire le vide dans ma tête, les choses vont être particulièrement difficiles voire impossibles. J'espère pour moi qu'Aoline va réussir à trouver les mots, parce que là, franchement, j'aimerais être à des kilomètres tellement je me trouve nul.
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Sam 25 Aoû - 15:35
❝ Besoin de courage et d'une coach❞ Kenzo & Aoline
Kenzo est un bosseur et il a trouvé sa voie. Il est brillant de manière générale mais dans ce domaine en particulier, je sens qu’il s’épanouit. Donc aujourd’hui, il est question de l’aider à surmonter ses peurs afin de décrocher un stage. Mission que je me suis donnée. J’essaie de plaisanter sur le sujet et de le détendre. Sand grand succès pour le moment. Il gigote sur sa chaise et je lui intime de se calmer en posant ma main sur sa cuisse. Au moins, ça a l’effet escompté. Je m’attèle à définir où se trouve son blocage. Kenzo se lève et récupère les couverts qu’il avait oublié. Je commence à déguster mon assiette tout en prêtant une oreille attentive à son discours. Finalement, il ne termine pas son brunch, ce qui n’est pas mon cas. Il angoisse, c’est évident. Et la suite m’indique davantage ce qui l’ennuie dans les entretiens. Tout en l’écoutant, je ramasse un peu le bazar dans la cuisine. La vaisselle ne prend que quelques minutes et une fois terminée, je me tourne vers lui. Le manque de confiance, c’est son plus grand problème. Il a du mal à voir en quoi il peut être meilleur que les autres. J’opine. « D’accord, je comprends. Allez on s’y met et on va dénouer tout ça. » Je le prends par la main et monte en direction de sa chambre. Au moins, nous serons tranquilles. Sa chambre est à son image et ça me fait toujours sourire. Je m’assois sur sa chaise de bureau tandis que Kenzo reste droit comme un piquet au milieu de la pièce. « Eh, respire et assis-toi. Je vais t’aider, ne t’inquiète pas » Il finit par se laisser tomber sur son lit. Je vois bien qu’il est dépité, comme s’il ne voyait aucune issue à son problème. Je prends quelques secondes pour me remémorer ses propos. « Donc ce qui te dérange c’est la comparaison au final. Pourquoi toi plutôt qu’un autre ? Qu’as-tu de plus ? » Il hoche la tête. La plupart des recruteurs poseront ce genre de questions : pourquoi vous plus qu’un autre ? Quelles sont vos qualités et vos défauts ? Les conseils sont toujours les mêmes : faites passer vos défauts pour des qualités. J’ai toujours détesté ces techniques. C’est trop superficiel, classique. Du déjà-vu. C’est dépassé selon moi. Fort heureusement, tous ne sont pas comme ça et j’espère que Kenzo tombera sur une personne qui saura appréciée sa personnalité. « Alors il faut prendre le sujet dans un sens différent. Essaie de ne pas voir ça comme une comparaison. Dis-leur ce qui te plait vraiment dans ce que tu fais. Tu es doué, travailleur, concentré. Toutes ces choses sont vraies. Alors n’imagine pas que tu essais de te vendre. Sois honnête. Sois toi. Je ne dis pas que tu décrocheras ton stage au premier entretien mais je pense vraiment que pour certaines personnes, l’honnêteté et l’envie de travailler, d’apprendre sont essentielles. Plus importantes que trouver les bons arguments pendant dix minutes. Te vanter est inutile, au contraire, ça pourrait te desservir. » J’ignore si tout ce que je dis a du sens. Les relations humaines ne sont pas évidentes pour lui. Il va falloir que j’essaie de lui expliquer dans un langage qu’il comprend. « Attends, tu te souviens dans Thor, le premier film qui est sorti. Bon, en gros, il perd ses pouvoirs et est banni d’Asgard parce qu’il est indigne d’eux. Il se vantait, se pensait au-dessus. Il a changé même si dans le fond, il a toujours été quelqu’un de droit, de courageux et prêt à se sacrifier. Il a retrouvé ses pouvoirs et son marteau. Dis-moi que tu seras Thor au début du film et incapable de manier Mjöllnir si tu ne restes pas toi-même. » Je prends deux secondes pour réfléchir à la suite et essaie de détendre l’atmosphère « Bon c’est un peu poussé à l’extrême j’en conviens, mais tu vois où je veux en venir ? » Un sourire nait sur mes lèvres. J’espère avoir pu déclencher quelque chose dans sa petite tête.
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Mer 19 Sep - 23:51
Nous voilà dans ma chambre. Je ne pouvais pas dire que la situation m'enchantait. Aoline avait devant elle quelqu'un qui ne savait pas quoi faire de lui-même. Je me sentais misérable et complètement nul. J'étais même à deux doigts de me démoraliser et de me démotiver. Je ne comprendrais jamais ce monde dans lequel je survis. Tout devenait tellement compliqué dès qu'il s'agissait d'intéragir. J'aurais aimé être comme maman, Lukas ou Noa. Elles, au moins, elles savaient appréhender les autres, elles possédaient la capacité de parler sans bégayer, de ne pas perdre tous leurs moyens devant le jugement des autres. Je demeurais admiratif de ma jumelle, parce qu'elle n'avait jamais la langue dans sa poche. Mais cela me faisait aussi énormément complexer. La fois où les ouvriers de la voirie avaient cassé la ligne téléphonique et internet, je m'étais senti très mal à l'aise de la voir incendier vertement les coupables. L'avantage, néanmoins c'est que tout avait été rétabli le lendemain, visiblement en catastrophe. Noa était mon héroïne et maintenant qu'elle avait quitté la maison, je me retrouvais bien seul pour affronter le quotidien et les autres. J'en oubliais presque la présence d'Aoline dans ma vie, tellement ça m'angoissait. En réalité, je devais bien reconnaitre que je prenais tout juste conscience de l'influence qu'elle avait sur moi et du rôle qu'elle jouait. Elle parvenait à trouver les mots pour me galvaniser. Je sentais comme une énergie de l'intérieur. Cela m'effrayait, autant que je l'appréciais. J'avais le sentiment que je pouvais devenir surpuissant, que rien ne m'arrêterait, pour peu que je sache comment m'y prendre. En me comparant à Thor, elle venait de taper dans le mille. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Dans le jardon on appelait ça une référence de geek. Avec moi, c'était monnaie courante ! J'en faisais à la pelle ! Que ma petite amie s'y mette aussi était un fait nouveau, que j'appréciais beaucoup.
- Oui, oui ! Je saisis bien l'idée ! Je dois rester moi-même et ne pas me perdre. Merci !
Je l'embrassai tendrement. En réalité, je me sentais toujours nerveux, même si moins bloqué. J'agitais doucement les mains dans le vide, pour me détendre. Evacuer la tension et le stress. J'avais lu de nombreuses choses sur internet, pour connaitre quelques techniques de maîtrise de soi. Respiration, contrôle, concentration... Après un souffle bref, je lui fis signe pour lui montrer que j'étais prêt. Enfin presque... à répéter, autant que ça soit réaliste au maximum. Visuellement, il me fallait avoir une image de la situation, la plus réaliste possible. Le factuel m'aidait beaucoup à anticiper les choses aléatoires. J'ouvris ma penderie, pour en sortir une chemise bleue, un pantalon noir et une cravate dans les mêmes tons, qui arborait des tête de Deadpool, de couleur rouge. Mon univers, j'y tenais, ça définissait mon identité, un peu comme les gothiques aimaient les vêtements noirs. On avait beau me dire que j'avais dépassé l'âge, ce style, j'y tenais, parce qu'il était le seul à me mettre vraiment à l'aise.
- Je vais enfiler ça, pour être vraiment en condition.
Peut-être qu'inconsciemment, je reculais l'échéance ? Je ne savais plus vraiment. J'avais juste besoin de me créer des repères. Pendant l'entretien, ça me permettrait de penser aux situations déjà-vues. Je m'éclipsai quelques instants dans la salle de bain, juste à côté. C'était idiot, je le savais, de garder une forme de pudeur alors que nous partagions une relation amoureuse. Je n'avais jamais été très à l'aise avec mon corps. D'ailleurs, je faisais tout pour le cacher. Au bout de quelques minutes, je sortis de la salle de bain, impeccablement vêtu. Mon noeud de cravate était parfaitement noué, le résultat était plutôt bien !
- Qu'est-ce que tu en penses ? Je pensais mettre mes baskets neuves, celle de Marty McFly dans Retour vers le futur, pour ne pas faire trop prétentieux et plus "cool". Bon... si ça te va... je suis prêt pour l'abattoir... hum... l'entretien.
Voilà que je me mettais à faire de vilains lapsus. Vivement que cet entretien soit passé... j'en pouvais déjà plus !
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Sujet: Re: Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline) (#) Mar 30 Oct - 15:41
❝ Besoin de courage et d'une coach❞ Kenzo & Aoline
Visiblement, mon discours a fait mouche. Kenzo semble moins inquiet qu’il y a quelques minutes. Si je veux l’atteindre et l’aider au mieux, je dois pouvoir réfléchir et parler comme lui. Heureusement au fil du temps, je commence à le connaitre, à le cerner. Tout devient de plus en plus facile. Je le vois déterminé à poursuivre. Je lui rends le baiser qu’il me donne et le laisse avancer. Il se dirige vers sa penderie et en sort quelques habits. La mise en situation. Voilà ce qu’il cherche à recréer. Cela lui permettra de mieux visualiser les choses. J’avise ses choix et lorsqu’il sort sa cravate je ne peux m’empêcher de sourire. Il reste lui-même et n’essaie pas de correspondre aux standards. C’est important. Je le vois s’éclipser dans la salle de bain. S’il souhaite se préparer, la pièce a besoin de changement. Dans 99% des cas, le recruteur se trouvera derrière un bureau ou une table, afin de pouvoir prendre des notes. Je regarde autour de moi, envisageant plusieurs possibilités. Kenzo me sort de mes réflexions en sortant vêtu de sa nouvelle tenue. « Alors vas-y enfile-les ! Au moins, tu verras le résultat terminé. Et cesse donc de t’angoisser, tout va bien se passer. » Je dépose un léger baiser sur ses lèvres pour lui donner du courage et reprends mes idées d’aménagement. Je me dis qu’il aurait peut-être été plus simple d’aller chez moi. J’ai deux chambres vides, dont une avec un bureau. Mais nous ferons avec ce qu’il y a ici. Je déplace une petite table au milieu et installe deux sièges de chaque côté. Je prends place de mon côté et lui explique. « Ca c’est la configuration classique, tu t’en doutes. Pour la plupart de tes entretiens, tu seras face à un ou plusieurs recruteurs. Après, tu peux aussi tomber sur quelqu’un de totalement différent. Mais autant te préparer à l’entretien basique. Du coup, je me disais qu’on pourrait faire ça du début. Je t’invite à entrer, tu te présentes et on avise au fur et à mesure. Fais abstraction que je suis ta petite amie, sinon ça ne fonctionnera pas. Ça te convient ? » Il hoche la tête plus par automatisme que par conviction, c’est évident. Je lui adresse un sourire et il fait demi-tour pour sortir. J’attrape rapidement quelques feuilles de papier et un stylo. C’est parti Aoline, à toi de jouer les recruteurs. Quelques coups se font entendre. « Entrez ! » La porte s’ouvre sur mon petit ami. Je réalise alors que ce côté travailleur, avec la cravate lui donne un air plus sérieux. C’est différent et ça me plait. A présent c’est à moi à faire abstraction du tout ça. Je me lève et lui tend la main « Je suis Mademoiselle Foster, enchantée. » On garde les références. Kenzo me serre la main et se présente. Je lui indique la chaise « Je vous en prie, asseyez-vous » J’essaie de me mettre dans la peau d’un futur employeur. J’inscris son nom en haut de la page. « Bien, parlez-moi un peu de vous. Ce qui vous intéresse dans vos études, votre projet professionnel peut-être. Je vous écoute. » Je lui laisse un maximum de liberté, et ce volontairement. Répondre à des questions précises sera moins compliqué. Mais si la personne en face de lui se montre vague, il pourrait se retrouver perdu. S’il s’entraine à cette possibilité, il n’aura aucune difficulté à parler de lui, à avoir un réel échange. Et je suis certaine qu’une fois qu’il aura compris ça et pris davantage confiance, il sera inarrêtable.
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Besoin de courage et d'une coach (Ft. Aoline)
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