walking through the fire cause there's no way around ○ boyd

boyd TAG crawford

i've been alone so long, now i feel like i'm on the run

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ un ○boyd est un gamin de la rue. il a grandit dans un quartier pauvre de wellington avec son père. sa mère est décédée après avoir été touchée d'une balle perdue, lors d'un règlement compte à quelques rues de son travail dans un supermarché. il avait cinq ans à l'époque, et n'a aujourd'hui que très peu de souvenir de sa mère. deux ○ après le décès de sa femme, son père est devenu un alcoolique de première, avec des tendances légèrement violentes. claque, poing, rouste, châtaigne, revers, taloche, appelez ça comme vous voulez, mais boyd en connaît très bien la définition. trois ○ ces souvenirs marquants de son enfance sont en partie la cause de sa grande impulsivité et de son agressivité. pourtant devenir comme son père est probablement ce qui l'effraie le plus au monde. quatre ○à ses douze ans, après une énième raclée de son père, il s'est enfuit de chez lui. un gosse dans les rues, ça ne passe pas inaperçu bien longtemps, si bien que les autorités s'en sont mêlés. quand son père a perdu sa garde pour ses trop nombreux accès de violence, boyd s'est alors retrouvé prit dans le magnifique rouage des foyers et familles d'accueil. cinq ○des familles d'accueil, il en a eût trop pour pouvoir les compter. de toute façon, il n'y restait jamais assez longtemps pour ne serait-ce que s'attacher, surtout quand il finissait chez des gens encore plus mauvais que son père. depuis très jeune, il a construit une carapace très épaisse, faite de mauvaise foie, de mensonges, de cynisme et de manipulation pour empêcher les gens de s'approcher d'un peu trop près. six ○ il avait quinze ans quand il s'est fait mettre en foyer pour jeune délinquant pour la première fois après avoir volé plusieurs fois dans un magasin. il y est retourné deux fois avant d'être finalement majeur, et lâché par les services sociaux après avoir disparu officieusement de la circulation. sept ○ quand il était en foyer, un homme lui a proposé de travailler pour lui une fois qu'il sortirait de là. tag se doutait que l'affaire n'était pas très légale, et même s'il s'en foutait, il a refusé. en sortant de là, il s'est retrouvé sans rien, et il a pas eu d'autre choix que de remballer son insolence et d'accepter. il deal de la drogue depuis maintenant huit ans. huit ○ boyd, il est très vite devenu débrouillard, il faut dire qu'il a jamais eu trop le choix. aujourd'hui, il est fier de se démerder tout seul, ou presque. dépendre de quelqu'un ? très peu pour lui. neuf ○l'insolence, l'arrogance, ça le connaît bien. on le surnomme très souvent "petit con", et ça le dérange même pas. il sait que la plupart du temps, il en est un. dix ○ il fume des cigarettes, mauvaise habitude qu'il a prit alors qu'il n'avait que seize ans. il n'a rien contre un verre - ou plusieurs - de temps en temps. en revanche, assez ironique pour un dealer, il touche assez rarement aux merdes qu'il revend. onze ○ dans son travail, il est plutôt minutieux. pas qu'il faille avoir bac plus cinq pour vendre de la drogue, mais il faut être malin, futé. il fait ça depuis tellement longtemps, qu'aujourd'hui, il connaît toute les combines et astuces inimaginables. douze ○ tout le haut de son corps est recouvert de tatouages. il en a dessiné la plupart. il s'est fait tatoué pour la première fois à dix sept ans, dans l'illégalité, et n'a jamais arrêté depuis. si certains sont accro à la drogue, lui, il est accro à la sensation de l'aiguille sur sa peau. c'est sa drogue à lui. treize ○ ce qu'il aime le plus faire, c'est dessiner, gribouiller, peu importe quoi, peu importe où. il est satisfait dès qu'il peut s'occuper les doigts avec un vieux crayons et un carnet qui traîne. quatorze ○ tag, il a pas vraiment de filtre. il est honnête, et le tact, il ne connaît pas trop ça. le pire, c'est qu'il ne fait même pas exprès d'être blessant, il est juste incroyablement maladroit quand il s'agit des mots. on lui reproche souvent d'avoir un langage assez vulgaire. quinze ○il a beau être malin, c'est un garçon follement intrépide, et très têtu, il n'en fait qu'à sa tête. la plupart du temps, boyd est passif, il ne montre rien, mais dans ses moments de folie, il peut être très extrême. seize ○ il ne laisse pas les gens l'approcher, au sens littéral du terme. il se conforte dans sa solitude, c'est comme ça qu'il a grandit, si bien que ça lui semble tout à fait normal de se comporter comme le petit con qu'il est pour repousser les autres. dix-sept ○ envers le peu de gens qu'il apprécie, c'est un garçon loyal, prêt à tout pour les autres. il a un très grand cœur, et sa personnalité est plutôt attachante quand on gratte légèrement sa carapace. dix-huit ○ il n'a eu qu'une seule relation sérieuse de sa vie, avec une fille un peu perdue, comme lui. la relation malsaine qu'ils partageaient l'a quelque peu traumatisé, notamment puisque cette fille est décédée d'une overdose il y a trois ans et demi de cela.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ colson baker</pris> boyd crawford

l'histoire de ma vie

i can't go home right now, i'm a rolling stone

C'est les vibrations de son téléphone sur la table basse qui forcent Boyd à ouvrir un œil dans un premier temps. Pour être honnête, ça fait dix minute qu'il l'entend, mais qu'il espère que la personne qui l'harcèle finira par se lasser.  Comme d'habitude, le blond se lasse avant, et avec un grognement, tend le bras à l'aveuglette. Un bruit de verre tombant, puis roulant sur le sol, le fait sursauter, mais la luminosité de la pièce l'aveugle, si bien qu'il ne regarde même pas ce qu'il vient de faire tomber. Quand il finit par attraper son portable, il se contenta de décrocher et de poser son téléphone sur son oreille, refermant les yeux et faisant mine de se rendormir. C'est son téléphone professionnel, bien évidement. L'autre ne sonne presque jamais. Quoi ? il a aboyé, sans même regarder le nom de son interlocuteur. Oh là là, j'en connais un qui est soupe au lait au réveil, a fait la voix de cet abruti de Reece, un mec avec qui il travaillait, à l'autre bout du fil. Qu'est-ce-que tu veux ? a balancé Boyd, grognon, avec sa voix rocailleuse du matin. Celle de son collègue dans le haut-parleur lui donne envie de raccrocher et de jeter son téléphone à l'autre bout de la pièce, mais il s'abstient. Ses coups de colères et sa maladresse lui ont déjà valut trois autres portables ces six derniers mois. Il y a un problème avec le fournisseur, il faut que tu te ramènes, lâche l'autre. Avec un effort sur-humain, il se redresse sans lâcher le téléphone, et se retourne pour jeter un coup d'oeil à l'horloge accrochée bancalement au mur derrière le canapé. Il était tellement défoncé en rentrant la veille, qu'il n'a même pas eu l'énergie pour se traîner jusqu'à son lit. La vieille horloge rouillée lui indique qu'il est 14h33. Va te faire foutre, il se contente de répondre à Reece en se rallongeant. Il s'apprête à raccrocher, mais la voix de l'autre retentit de nouveau. Allez, bouge ton cul Tag, on a besoin de toi. Tag, pousse un grognement et raccroche en reposant brusquement son téléphone sur la table. Il ne cille plus à l'entente de ce surnom. C'était un gars avec qui il traînait dans son premier foyer pour jeunes délinquants qui l'avait surnommé comme ça, quasiment dix ans plus tôt, et il lui collait à présent à la peau. Plus personne ne l'appelait Boyd aujourd'hui. Lui même se présentait sous le nom de Tag de toute manière. Boyd, c'était le garçon qui se faisait cogner par son père. Boyd n'existe plus depuis un long moment. Il resterait bien allongé quelques heures de plus, car un migraine menace de pointer le bout de son nez, mais il sait qu'on l'attend. On dirait peut-être pas au premier abord, mais vendre de la drogue, ce n'était pas à la portée de tout le monde. La preuve. Boyd, il faisait ça depuis tellement longtemps qu'il avait finit par en oublier les emmerdes qui venait avec. Ou alors, il ne voyait plus que ça. Dix ans, il grommelle en passant sa main dans ses cheveux. Parfois, il se demande encore quel âge il a. Dans sa tête, il en a encore dix-sept.

Au bout d'un moment, il se force à se traîner hors de son canapé. Il shoot avec son pied, dans la bouteille qui a roulé sur le parquet un peu plus tôt, fait une grimace, mais ne la ramasse pas pour autant. L'eau chaude de la douche qui coule sur sa peau achève de le réveiller, mais ne le rend pas moins grognon. Il ne s'attarde pas devant le miroir, il sait déjà ce qu'il va y trouver. Il ne prend pas non plus le temps de discipliner ses cheveux blonds. Des marques d'encres noires dépassent du col de son tee-shirt sombre. Le haut de son corps en est recouvert. Ses bras, son torse, son dos, légèrement son cou, et quelques uns de ses doigts. Parfois dans la rue, il remarque les regards insistants des  vieux fachos, à l'esprit plus fermés qu'une huître. Il s'en fout un peu à vrai dire, il les emmerde. Quelques tatouages se baladent aussi sur ses jambes, mais ils ne sont pas très nombreux. D'autres viendront sûrement les rejoindre ; il n'a plus le choix, la place manque partout ailleurs.
Histoire d'avoir l'amabilité de ne pas s'énerver sur la première personne qui jouerait avec ses nerfs aujourd'hui, Tag prend le temps de se faire couler un café. Jusqu'à encore trois ou quatre ans, il refusait d'en boire ne serait-ce qu'une goutte. L'odeur lui donnait envie de gerber, probablement à cause d'un autre traumatisme d'enfance. Il se souvenait encore parfaitement de son père, traversant la maison en tanguant parce qu'il avait trop bu. Il se souvenait de son ton agressif, le même que Boyd utilisait de temps en temps lui aussi. Il revoyait encore son père se faire couler un café, comme il était en train de le faire à cet instant. Mais le souvenir le plus marquant de ce matin-là, fût la tasse traversant la pièce à une vitesse folle sous un coup de colère. La même tasse brûlante dont le contenu s'était à moitié renversé sur l'épaule du gamin de sept ans. Il avait hurlé à la mort, si bien que les voisins étaient venus frappés à la porte de l'appartement délabré. Il en avait gardé une cicatrice moche pendant des années, qui s'étalait sur son épaule gauche jusqu'à la base de son cou. Aujourd'hui, la cicatrice avait disparut sous l'encre coloré d'un tatouage. Tatouage dont la signification s'avérait être toujours aussi douloureuse. Bien plus douloureuse qu'une brûlure. Il entendait encore ses propres cris, et ceux d'une blonde flamboyante, presque rousse qu'il avait fréquenté il fût un temps. Il se souvenait des baisers, de la haine, des caresses, de la peine. Mais c'était l'alarme de l'ambulance, et la pâleur de sa peau, qui resteraient ancrés dans son âme à jamais.

La sonnerie de son téléphone le fit sursauter, encore. Il manqua de renverser de peu son café. Fait chier, il a râlé en posant sa tasse sur la table avant de décrocher de nouveau son téléphone. Il ne s'attarde pas plus que la première fois sur son interlocuteur. Il connaît déjà son identité. Quoi encore ? il marmonne en enfilant ses pompes. Tag, tu le bouges ton cul de blanc-bec ou quoi ? fait de nouveau Reece au bout du fil. Est-ce-que je dois prévenir ... Il se redresse sans lâcher son téléphone, et fouilla dans ses poches en espérant y trouver ses clefs de voiture. Bingo. Elles auraient pu être dans les poches d'autres fringues, étalés partout dans son appartement. Le rangement, c'est pas vraiment son truc. Non putain, tu préviens personne, il aboie en ouvrant sa porte. Je vais régler ça. Je suis là dans dix minutes. Il raccroche d'un geste sec, et fourre le téléphone dans la poche de son jean. Il ne manquerait plus que le bleu prévienne le vioque dès qu'il y a un petit soucis dans l'organisation. En réalité, c'est peut-être que ce que Tag devrait faire, mais il s'en tape. Officiellement, moins il le voit, mieux il se porte. Du moins, c'est ce qu'il aime à faire croire. Ce petit con n'avouerait pour rien au monde qu'il admire l'homme, qui, dix ans plus tôt, à changer sa vie.

Au moment de sortir de chez lui, il manque de plein fouet de rentrer dans sa voisine. Une petite brune assez mignonne, qui lui jette un regard noir. Elle est venu plusieurs fois toquer chez lui, parce qu'il faisait trop de bruit. Il lui lâche un sourire en coin, qu'elle ignore royalement. Parfois, il met le son de la musique à fond, même s'il est seul, juste pour l'emmerder. Petit con.