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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 El administrador ∆ Mat & Gina

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MessageSujet: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyJeu 28 Juin - 15:49


El administrador
Matena #1

Gina n'aurait jamais cru que reprendre le travail lui ferait tant de bien. Ça lui donne un certain sentiment de stabilité qu'elle n'a que trop peu eu depuis qu'elle est arrivée ici. La costaricaine a toujours aimé l'aventure, c'est un fait, mais ça n'en reste pas moins épuisant. Et surtout, l'argent devenait réellement un problème, elle est bien contente de ne plus devoir postuler pour les mêmes petits boulots, plus ingratifiants les uns que les autres. Véritable oiseau de nuit, travailler au coucher du soleil ne la dérange pas le moins du monde. Ça offre même beaucoup d'avantages : mieux payée et pourtant moins de clients, moins d'appels. Seule ombre au tableau, l'un des membres de l'administration qui pointent souvent le bout de son nez aux premières lueurs du jour. Il a la réputation d'être assez insistant et Gina est sur le point de le découvrir. Alors que la jeune femme était en train de vérifier le planning, l'homme d'affaire l'intime de venir la rejoindre. "Il y a un problème ?" C'est une fin de service pour la brune qui, exténuée, cache moins bien son accent qu'à l'accoutumé. Il faut avouer, à sa décharge, que la nuit a été longue puisqu'on lui a gentiment demandé de faire des heures supplémentaires. Elle a beau apprécier son métier, elle aime également son temps libre. Quoiqu'il en soit, l'administrateur lui parle pendant quelques minutes de l'organisation de l'hôtel et elle s'efforce d'y prêter le plus d'attention possible. Toute information peut s'avérer utile, elle compte évoluer dans cette entreprise après tout. Seulement voilà, après une dizaine de minutes la conversation dérape à coup de commentaires déplacés. Gina qui tentait jusqu'alors de garder son calme, perd patience lorsqu'il insinue que les latinas n'ont pas froid aux yeux. L'homme est habile, il arrive à manier les mots de manière intelligente mais la costaricaine a compris le message et ça ne lui plaît pas du tout. "Vous voulez rire là je suppose ?" Pas le moins du monde impressionné par le ton sec de la demoiselle, il continue sur sa lancée, toujours aussi impertinent. "Et relax je plaisante, ce que vous pouvez être susceptibles vous autres." Vous autres ? Gina voit rouge et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'annonce jamais rien de bon. "Écoutez, je ne suis pas venue ici pour me faire insulter par un cabrón alors il vaut mieux que vous vous arrêtiez là." L'indexe accusateur pointé vers son visage, elle le fixe d'un regard assassin. Heureusement pour elle, l'administrateur ne parle pas un mot d'espagnol, ça aurait pu lui attirer des ennuis. Nulle doute cela-dit que si la conversation continue ainsi, elle se retrouvera en mauvaise posture de toute manière. Gina a beau être une femme très intelligente, elle a un certain tempérament qui peut s'avérer difficile à maitriser lorsqu'on s'en prend à elle. Et malheureusement pour elle, l'homme ne semble pas prêt à se calmer, bien au contraire.


Dernière édition par Gina Jimenez le Jeu 12 Juil - 23:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyLun 2 Juil - 23:50

Mat n’avait jamais été particulièrement attire par le travail de nuit. Si, sur le principe, changer ses horaires ne le dérangeait pas, vivre en décalage de la société avait toujours eu tendance à l’agacer un peu. Pourtant, ces principes avaient changé depuis quelques mois. Il se montrait de plus en plus disponible quand il s’agissait de remplacer un collègue la nuit, s’arrangeait pour rattraper ses heures durant la journée au Holster. Alors certes, il dormait peu. Mais cela avait pour avantage de le tenir loin d’Erin et de contribuer à envenimer un peu plus la routine mortuaire qui régnait dans leur couple. Elle le lui reprocherait bien à un moment donné, il sortirait le discours offusqué du type qui se tue au travail, qui doit faire vivre sa famille en Colombie. Il aurait peut-être même quelques histoires tristes à sortir pour que la jeune femme culpabilise. Et finalement, même s’il s’en sortirait comme l’homme sérieux de la maison, il continuerait d’allonger la liste des reproches qu’il a à se faire. Plus les jours passaient, plus il devenait clair qu’il avait envie de se libérer de ses obligations conjugales. Mais la morale et l’estime de lui-même s’en retrouvaient martyrisées, même un peu plus quand son épouse lui lançait son regard blessé et résigné.

Cette nuit, il ne voulait pas y penser. Il avait accepté d’échanger les gardes, s’était retrouvé dans le confort de l’hôtel en pleine nuit. La tranquillité incarnée où ils n’avaient rien d’autre à faire qu’observer la femme de ménage, répondre au téléphone pour les clients oiseaux de nuit, saluer poliment les clients qui rentrent d’une nuit agitée. Le même topo. Si bien qu’en sa qualité de responsable, Mat avait passé la plupart de la nuit dans le bureau à organiser les emplois du temps des employés, à actualiser les réservations des clients, et à faire la promotion de l’hôtel, que ce soit sur internet ou auprès d’agences de voyage étrangères qui proposaient des circuits en Nouvelle-Zélande. Un long travail qui n’apportait pas beaucoup de résultats mais qui aurait eu pour avantage de lui occuper sa nuit. Finalement, il n’était pas encore 7h quand Mat ferma sa session sur l’ordinateur, s’étira paresseusement sur son siège, les yeux fermés. Il commençait à être claqué. Il aurait dû partir, mais il avait été celui qui avait dû demander gentiment à la nouvelle de faire des heures supplémentaires à cause d’un problème dans le planning. Qui était de son fait, qui plus est. Alors il ne comptait pas l’abandonner à son sort. Mais maintenant qu’il commençait à faire jour, il devrait pouvoir gérer jusqu’à l’arrivée des réceptionnistes de jour.

Alors il quitta le bureau, retourne à l’accueil. Sauf qu’à peine arrivé, ce qu’il voit est loin de lui plaire. L’administrateur est trop proche, trop familier. Il se fait pointer du doigt et insulter de cabron, et s’il n’a pas l’air de comprendre, Mateo imagine déjà la situation. Ce type a une sale réputation dans l’hôtel, et personne ne dit quoique ce soit, ce qui est bien assez pour le faire bondir. « Henry, si je ne me trompe pas, votre bureau est au deuxième étage, et il n’y a aucun sujet qui nécessite un tête à tête avec une réceptionniste de l’équipe de nuit. » Il s’avance, bombe le torse alors qu’il repasse derrière le comptoir, se poste aux côtés de la brune. « Vous feriez mieux d’aller relire votre présentation d’aujourd’hui. C’est ce matin la réunion avec les investisseurs, non ? Je ne crois pas que Madame Healy serait très heureuse si le contrat était perdu. » C’est un jeu dangereux. Ce genre d’homme d’affaire n’aime pas se faire tenir tête. Mais au fil des années, Mat s’est montré digne de confiance et extrêmement utile dans l’hôtel. Il ne se ferait pas virer. « Je vous ai à l’œil. » Et l’abruti en était bien conscient, parce qu’il menaça directement la jeune hispanique avant de partir vers l’ascenseur, le pas lourd.

« Désolé que tu aies eu à supporter ça. Si tu as le moindre ennui, n’hésite pas à me le dire, j’en toucherai deux mots à la réception. Je suis Mat. » Il lui sourit, pointe l’insigne argenté sur sa poitrine. Mat Ortiz, chef de réception. Une façon délicate de lui indiquer qu’elle était en bas de l’échelle, même à l’accueil. « Laisse moi deviner au vu de l’accent. Mexique ? » Il prononce ces derniers mots en espagnol. C’est une hispanique, sans aucun doute. Mais il n’aurait aucune réelle chance de savoir d’où elle vient pour le peu qu’il avait pu entendre, ou même le peu de connaissances qu’il avait avec les accents de chaque pays.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyMer 4 Juil - 17:24


El administrador
Matena #1

"Henry, si je ne me trompe pas, votre bureau est au deuxième étage, et il n’y a aucun sujet qui nécessite un tête à tête avec une réceptionniste de l’équipe de nuit." Un homme brun apparaît à leurs côtés, sauvant Gina par de la même de cette situation délicate. Une minute de plus et elle lui envoyait une coup de pied bien placé la où elle pense. "Vous feriez mieux d’aller relire votre présentation d’aujourd’hui. C’est ce matin la réunion avec les investisseurs, non ? Je ne crois pas que Madame Healy serait très heureuse si le contrat était perdu." La tension est à son comble et pour une fois, ce n'est pas la costaricaine qui a mit le feu aux poudres (même si elle n'y est pas pour autant étrangère). "Je vous ai à l’œil." L'administrateur lui adresse un regard lourd de sens avant de partir. Il vient la menacer ouvertement ou elle rêve ? "À l'oeil ?" L'homme reparti vaquer à ses occupations, elle répète ses exacts termes d'un ton acerbe. "Désolé que tu aies eu à supporter ça. Si tu as le moindre ennui, n’hésite pas à me le dire, j’en toucherai deux mots à la réception. Je suis Mat." Elle regarde l'insigne qu'il pointe et remarque alors qu'il s'agit de son supérieur. Génial comme première impression se dit-elle. Elle vient littéralement de s'agacer contre l'un des membres influents de l'hôtel devant un homme qui pourrait la virer à tout moment. "Enchantée, Gina. Et surtout merci." Elle lui offre un sourire éclatant, tentant de rattraper au mieux l'impression qu'elle a due lui faire. "Laisses-moi deviner au vu de l’accent. Mexique ?" De mieux en mieux, il parle espagnol ; donc il sait non seulement qu'elle s'est énervée mais aussi qu'elle a insulté cet abrutie d'administrateur. Chouette ! "Loupé, je suis costaricaine mais tu y étais presque. Toi ?" Gina se laisse aller à parler de façon quelque peu familière sans réellement s'en rendre compte, c'est si agréable de pouvoir enfin discuter dans sa langue natale. Elle a beau adorer parler l'anglais, il n'empêche que cela lui demande beaucoup d'efforts. Pouvoir s'exprimer en espagnol, c'est comme être elle-même à nouveau l'espace d'un instant. "Encore merci pour tout à l'heure. Je me montre plus professionnelle d'habitude mais il était... comment dire... insistant." Ce n'est pas tout à fait ça mais elle préfère éviter d'insulter encore une fois son supérieur. "Au Costa-Rica les choses ne se font pas de la même manière, je viens d'arriver, il me faut que je m'habitue." Gina grimace quelque peu, tout diffère tellement ici. C'est appréciable en un sens mais c'est aussi épuisant. "Dis-moi que les choses deviennent plus facile, je t'en pris." Comme à son habitude, la brune se montre très ouverte, lui offrant un sourire désespéré afin d'étayer ses propos.


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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptySam 7 Juil - 0:20

Mat ne s’est jamais vraiment considéré comme le patron. Il a des responsabilités dans l’hôtel et doit donner les ordres, il peut même décider de pourrir la vie d’un employé s’il le décidait. Mais ce qu’il cherchait, c’était surtout la sérénité, une bonne ambiance qui ne lui fasse pas regretter d’avoir quitté la tension fatigante de chez lui. Malheureusement, tout le monde n’agissait pas de la sorte. Dont l’administrateur, qui en se sachant quasiment intouchable, se croyait tout permis. C’était épuisant à la longue, de devoir se battre en permanence pour obtenir un minimum de respect de la part de ces gens là. Alors aider la brune, c’était bien la moindre des choses. « Pas de soucis. Juste un conseil, si tu veux l’insulter la prochaine fois, trouve un truc de plus original. Pour un peu qu’ils connaissent les basiques de la langue, il pourrait mal le prendre. » Il ne peut s’empêcher de sourire, espiègle. Ils pourraient y réfléchir ensemble, ça ne le dérangeait pas le moins du monde tant que leurs trouvailles linguistiques étaient utilisées à bon escient. Dans tous les cas, ne jamais énerver une latina. Les hommes aimaient dire qu’elles étaient chaudes avec un regard entendu, mais en vérité, mieux valait ne pas faire bouillir leur sang, de peur de regretter d’être né. « C’est déjà plus intéressant. Je suis colombien. » A vrai dire, c’était assez étrange de rencontrer une personne venant du continent. L’écart du coût de la vie entre l’Amérique du Sud et la Nouvelle-Zélande rendait le tourisme assez… compliqué pour la plupart des gens. A moins de faire des sacrifices et d’avoir sacrément de cran. Le cas de Gina, probablement, si bien que même en étant le responsable, Mat n’a aucune envie de lui faire la morale sur la scène qui vient de se dérouler. « Ne t’en fais pas. Tu as le droit au respect, comme tout le monde. Tant qu’on n’a aucune plainte de la part des clients… » Il pouvait la défendre pour des paroles déplacées envers un supérieur si c’était justifié. Pas envers les clients, parce que le client est roi, et tous les refrains exaspérants de ce genre-là. Il n’empêche que la sympathie est immédiate envers la Costa-Ricaine. Il ne s’en souvient que trop bien de son arrivée à Wellington, avec son pauvre sac à dos et ses habitudes colombiennes. Il parlait pourtant assez bien anglais mais avait eu énormément de mal à se faire aux gens, à la culture, aux expressions, aux mœurs… Si aujourd’hui il était bien intégré, il lui avait fallu des années d’efforts. « Tu ne devrais pas trop t’inquiéter. Il faut un temps d’adaptation, mais plus tu essayes de t’intégrer, plus tu arriveras à te sentir à l’aise. Je crois que le sentiment d’être à la maison dépend des gens et de l’attachement à leur pays d’origine mais… Je veux dire, tu as tout ton temps devant toi pour construire ta vie ici. » Avoir une situation stable, un logement, un groupe d’amis, des hobbies. Changer de pays ne les empêchait pas de vivre comme bon ils l’entendaient. « Je pourrais te faire visiter la ville et les coins sympa, si tu veux. » Ce serait un bon début.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyMar 17 Juil - 21:23


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Matena #1

"Pas de soucis. Juste un conseil, si tu veux l’insulter la prochaine fois, trouve un truc de plus original. Pour un peu qu’ils connaissent les basiques de la langue, il pourrait mal le prendre." Gina penche la tête de côté, ne pouvant s'empêcher de lâcher un petit rire. "J'aime les classiques, qui peut m'en vouloir ? Mais j'y penserais, promis." Elle répond à son sourire, c'est étonnamment réconfortant de se moquer d'un abruti en bonne compagnie. Elle n'est même presque plus en colère, elle s'en fait d'ailleurs la remarque. "C'est pas l'inspiration qui me manquera en tout cas. J'ai déjà tout pleins de petits mots qui me viennent à l'esprit quand je pense à lui." Pagafantas, bocachancla, lameculos, peinabombillas, tocapelotas, pelotas et la liste est loin d'être exhaustive. Gina se demande d'ailleurs lequel de ses qualificatifs plairait le plus à son supérieur, elle parierait sur pelotas étrangement. Cette pensée la fait sourire. Et sans qu'elle ne sache trop comment, ils en viennent à parler de leur origine respective. "C’est déjà plus intéressant. Je suis colombien." La brune hoche la tête d'un air approbateur. "Oh j'ai visité la Colombie avec mon grand-père quand j'étais jeune : très beau pays et surtout très bonnes musiques." Et ce n'est pas peu dire pour Gina, il n'y a rien ou presque qui a plus d'importance que la musique à ses yeux. "Ne t’en fais pas. Tu as le droit au respect, comme tout le monde. Tant qu’on n’a aucune plainte de la part des clients…" En une phrase, il apaise la crainte qu'elle avait de se faire renvoyer. Ça ne fait que deux jours qu'elle a été embauché, ça aurait été bien dommage. Et un record aussi sans doute. "Au Costa-Rica, on nous apprend à choyer les clients. Jamais vous n'aurez de problème avec moi pour ça." Les clients payent, alors on écrase c'est que son grand-père avait l'habitude de dire et même si c'est parfois dur d'appliquer ce principe, elle doit bien admettre qu'il fonctionne. Gina se dit que s'il y a bien quelque chose qui ne change pas avec le pays, ça doit être cela. Enfin, espérons-le, c'est déjà assez dur pour elle de s'adapter, elle en arrive d'ailleurs à en parler à Matt sous la forme d'une boutade. "Tu ne devrais pas trop t’inquiéter. Il faut un temps d’adaptation, mais plus tu essayes de t’intégrer, plus tu arriveras à te sentir à l’aise. Je crois que le sentiment d’être à la maison dépend des gens et de l’attachement à leur pays d’origine mais… Je veux dire, tu as tout ton temps devant toi pour construire ta vie ici." C'est bien ce qu'elle espère, il faudra pour ça qu'elle obtienne un titre de séjour permanent. Elle a bon espoir qu'avec son travail, ce soit chose facile. "Du temps alors. J'essaie de m'intégrer en tout cas, ça c'est sûr. J'ai trois colocataires néo-zélandais depuis peu, ils m'apprennent beaucoup. Je les suit pas toujours mais bon." Un brin d'autorisation ne peut pas faire de mal, c'est ce que se dit Gina alors qu'elle plaisante sur les quelques difficultés qu'elle peut avoir. "Je pourrais te faire visiter la ville et les coins sympa, si tu veux." Légèrement surprise par cette généreuse proposition, Gina sourit de bon coeur. "Ce serait très gentil." Il faut bien avouer qu'elle n'a pas encore vu beaucoup de la ville qui est maintenant sienne : elles croisent à peine ses colocataires au déjeuner, son amie est encore en voyage et pour le reste, elle ne connaît pas grand monde. "Tu es ici depuis combien de temps toi ?" Curieuse, elle se permet quelques indiscrétions.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyMar 24 Juil - 22:30

La brunette lui était sympathique, c’était aussi simple que ça. Mat avait toujours eu un jugement assez basique envers les autres ; il se fiait à son instinct, savait d’office s’il devait accorder sa confiance, son intérêt. Une petite brune piquante mais assez respectueuse et intelligente pour être prête à courber l’échine face à un supérieur hiérarchique, ça ne lui inspire que de l’empathie. Les origines partagées n’y étaient même pas pour quelque chose. « Tu m’appelleras, je ne raterais ce spectacle pour rien au monde. » Ce serait même avec plaisir qu’il se tapirait dans un coin de l’accueil, prêt à dégainer le popcorn pour regarder la jeune femme humilier l’administrateur sans que celui-ci en ait la moindre idée. Un bonheur simple, certes. Mais qui n’aime pas voir des cons se faire ridiculiser ? « Tu sais, je n’ai jamais vraiment bougé en Colombie. Je suis toujours resté près de ma ville natale avant de déménager en Nouvelle-Zélande. Ce sont deux extrêmes. » S’il avait visité d’autres pays d’Amérique latine, peut-être qu’il aurait pu remarquer à quel point la culture colombienne et ses richesses étaient uniques. Prendre le pays des kiwis en comparaison, ça n’avait aucun sens. De toute façon, il ne comptait pas y retourner de sitôt. Il avait la sensation de ne plus avoir sa vie, là-bas. Il aurait trop de mal à supporter l’écart creusé entre sa vie de pseudo riche et la pauvreté de son entourage au pays. Lui, ce qui l’intéressait, c’était surtout ce qui se passait ici, maintenant. Comme le fait d’éviter les ennuis avec les clients. Il ne l’en pensait pas capable, préférait juste la prévenir que si cela devait arriver, il aurait beaucoup de mal à prendre sa défense. « Tant mieux. Ça m’ennuierait si je devais faire un rapport à ton sujet. »
Et s’il la trouve courageuse de tenir tête à ceux qui l’entourent, il n’en reste pas moins sensible. Son histoire, il l’a vécue quelques années plus tôt. Il était pourtant supposé avoir quelques bagages, savait parler anglais, avait encore un peu d’argent de côté. Mais l’intégration dans ce nouveau pays avait relevé de l’épreuve. Il avait galéré, avait réalisé combien il ne connaissait rien au monde qui l’entourait. « Toi aussi, tu les trouves bizarres ces néo-zélandais ? » Il pouffe légèrement, comme si cette private joke était la plus hilarante du monde. Il faut dire qu’il n’y avait rien de semblable, de leurs mœurs à leur alimentation. Cela frôlait l’absurde parfois. Et même s’ils étaient accueillants à leur manière, Mat ne se souvenait que trop bien de la solitude qui l’avait menacé durant les premiers mois. Les néo-zélandais vivaient ensemble, mais sans cette cohésion et cet esprit de famille dans lequel il avait grandi. Alors peut-être que c’était bien pour cette raison qu’il ferait un partenaire de sortie idéal, quand bien même cela surprenait la jeune femme. « Adjugé. Je connais un restau qui fait la meilleure nourriture brésilienne de la ville. Bon, c’est pas encore ce qui nous rappellera la maison, mais on s’en rapproche ! » Certains serveurs parlaient même espagnol. Il fallait dire que la communauté latine n’était pas extrêmement présente dans le coin et que les embauches dans ce genre d’endroit se faisaient surtout selon une crédibilité passable sur l’origine que sur la connaissance de la langue. « Je suis arrivé il y a neuf ans maintenant. Ça commence à faire un petit moment. J’ai même obtenu la double nationalité, l’année dernière. C’est pour ça que si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à demander. »
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyDim 29 Juil - 20:00


El administrador
Matena #1

La discussion s'avère être bien plus agréable qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Sincèrement, elle est rassurée de voir que tous ses supérieurs ne sont pas à l'image de l'administrateur. Elle a connu assez problèmes au travail alors qu'elle vivait au Costa-Rica, elle espère trouver ici un environnement plus sain. "Tu m’appelleras, je ne raterais ce spectacle pour rien au monde." Souriante au possible, elle acquiesce. "Sans faute !" Elle n'y manquera pas, si elle en venait un jour à remettre l'administrateur à sa place dans les règles de l'art, elle aimerait avoir un public pour immortaliser ce moment.  "Tu sais, je n’ai jamais vraiment bougé en Colombie. Je suis toujours resté près de ma ville natale avant de déménager en Nouvelle-Zélande. Ce sont deux extrêmes." La brune ne peut que l'imaginer, elle même - alors qu'elle a eu le loisir d'un brin voyager lorsque son grand-père était encore de ce monde - elle a cru défaillir en voyant toutes les choses qui diffèrent en Nouvelle-Zélande. "Wow, ça force le respect. Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu ne fais pas les choses à moitié." Partir pour la première fois et cela dans un différent continent, il faut bien l'avouer, ce n'est pas commun. Il a du cran. "Tant mieux. Ça m’ennuierait si je devais faire un rapport à ton sujet." Gina mime un promis-juré, elle tient à ce travail et au salaire qui va avec également. Si elle n'avait pas été embauché ici, elle aurait sans doute fini par vivre sous les ponts. "Toi aussi, tu les trouves bizarres ces néo-zélandais ?" Il rit et elle ne peut m'empêcher de le suivre, on ne peut plus d'accord avec ce qu'il avance. Lorsqu'elle est atterrie, elle a eu la bonne idée de vouloir manger un morceau à l'aéroport, ses papilles en frémissent encore. "Complètement barrés serait le mot mais oui." Elle a en effet parfois l'impression d'être dans un univers parallèle lorsqu'elle leur parle. "Très honnêtement, des fois je ne comprends même pas ce qu'ils disent. Mais bon, ils sont gentils." Ça, ils le sont. Elle n'a jamais vu de personnes aussi accueillantes qu'ils ne le sont. "Adjugé. Je connais un restau qui fait la meilleure nourriture brésilienne de la ville. Bon, c’est pas encore ce qui nous rappellera la maison, mais on s’en rapproche !" Voilà ce qu'il répond lorsque la costaricaine accepte sa proposition. Elle en est encore plus contente maintenant qu'elle sait où il prévoit de l'emmener. Elle rêve de manger épicé depuis qu'elle est arrivée ici. "Tu plaisantes ? J'en salive déjà ! J'en peux plus des Roasted Lamb." Elle ne cache pas son enthousiasme, bien au contraire, pour un peu elle taperait des mains. "Je suis arrivé il y a neuf ans maintenant. Ça commence à faire un petit moment. J’ai même obtenu la double nationalité, l’année dernière. C’est pour ça que si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à demander." Gina hausse un sourcil, se disant que Mat doit être l'exemple parfait de l'immigration réussi. C'est vrai après tout : il a un bon travail, la nationalité et visiblement il a réussi à parfaitement s'intégrer. Pour un peu, la brune serait jalouse. "La double nationalité, hein ? Muy guay !" Elle se dit que ça doit sympa d'avoir ce papier, comme si ça pouvait procurer un véritable sentiment d'appartenance. Sans compter que c'est tout de même beaucoup plus pratique que des visas, plus besoin de s'inquiéter. "J'espère en être là tu en es dans 9 ans. À l'heure actuelle, j'ai à peine de quoi payer de mon loyer et je vis avec trois colocs' que je comprends à peine. L'autre jour, un gars est venu me parler et j'ai pas su vraiment dire ce qu'il me voulait : la seule vértiable amie que j'ai ici, je me la suis faite au Costa-Rica. Et pour couronner le tout, je me nourris exclusivement de sandwich." Elle le prend sur le ton de la rigolade mais il faut bien avouer qu'elle a eu des débuts difficiles ici. Rien de bien étonnant quand on sait qu'elle a pris un billet d'avion la vieille de son départ sans rien prévoir. "Je suis un peu une galérienne, je l'avoue mais je finis toujours par m'en sortir alors j'ai bon espoir." Gina a été toujours remplie d'autodérision, elle a même tendance à en rajouter pour faire rire un peu plus encore.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyDim 19 Aoû - 18:26

Mat aimait son pays, sincèrement. Mais depuis qu’il était arrivé en Nouvelle-Zélande, il n’avait pas été très intéressé par l’idée de rejoindre une communauté hispanique. Il était resté dans son coin, s’était intégré comme n’importe quel néo-zélandais pure souche. De ce fait, cela faisait un sacré moment qu’il n’avait pas parlé la langue. C’était agréable de s’y remettre, surtout en aussi bonne compagnie. « Je suis parti pour avoir une vie différence de ce que m’offrait la Colombie. C’est réussi. » Il sourit, plutôt modestement. Il a fui le pays sous de bons prétextes, en réalité. Mais c’était un secret qu’il emporterait dans la tombe. Pour autant, aujourd’hui, on pourrait penser qu’il est né en Nouvelle-Zélande tant il s’est mêlé à la masse. Il n’est pas typé, a réussi à ravaler son accent, travaille dur, paye ses impôts. Un citoyen modèle à tous les points de vue. Cela le frappe quand, même s’il connaît la situation de la brune, il s’en sent déjà si éloigné. « Il faut connaître certaines expressions, pour sûr. Mais on s’y fait. J’ai rencontré des étrangers plus désagréables. » Des chinois et des européens notamment. C’était ce qu’il se passait quand on travaillait dans un hôtel, lieu d’accueil de tous les touristes passant par là. Heureusement, il savait où aller pour échapper à cette folie locale. Pour se raccrocher un peu aux racines, pour ce qui lui restait. Chose qui a l’air de réjouir la costa-ricaine, au point qu’il en arrive à sourire aussi. « Et encore le roasted lamb, c’est que tu t’es offert un sacré luxe ! En arrivant ici, je mangeais assez souvent les meat pie de mauvaise qualité du supermarché. Je crois que c’est le seul plat au monde que tu ne me referas plus jamais avaler. » C’est qu’il avait été un sacré galérien les premiers mois. L’argent de côté avait fondu comme neige au soleil, il avait dû courir après les jobs les plus ingrats pour ne pas dormir dehors. Quoique les beaux jours, il avait même fait exprès de dormir sur la plage pour économiser un peu d’argent. Il y avait eu plusieurs fois où il s’était demandé s’il avait bien fait, s’il s’en sortirait. Ce qui l’attendait en Colombie et la simple angoisse de ne pas pouvoir payer son billet de retour l’avait motivé à redoubler d’efforts. Sa situation aujourd’hui, il ne la devait qu’à lui-même. Quant à la nationalité, ce n’était que l’aboutissement d’un sacrifice personnel et d’une âme vendue au diable pour avoir le courage de mentir, manipuler, et être le genre d’homme qu’il exécrait habituellement. Alors il a un piètre sourire, affronte le regard pétillant de la brune. Il est chanceux et en a parfaitement conscience, si bien que ça lui réchauffe le cœur. Il s’est battu pour ça, peu importe les moyens usés pour y parvenir. « Tu sais, beaucoup de choses peuvent se passer en neuf ans. C’est ce qui est extraordinaire dans ce pays, tu peux faire des rencontres ou croiser des opportunités qui vont changer ta vie. C’est le genre d’endroits où tu te dis que tout est possible. Même comprendre leur accent insolent. » Et ça, ce n’est pas le plus aisé. Il ne s’inquiète juste pas pour la jeune femme, elle a l’air débrouillarde. Ce ne sont pas quelques mots baragouinés qui mettront sa confiance à mal. « Eh bien tu es bien tombée ici, la galérienne. Tu verras, tu pourras te créer une situation stable. D’ailleurs, tu habites loin ? C’est de ma faute si tu as travaillé plus tard cette nuit, j’en suis désolé. Mais là, je crois qu’on a bien mérité de rentrer dormir. Alors je te ramène, au besoin. Je te laisse récupérer tes affaires. » Il venait de voir la réceptionniste de jour passer dans le couloir, certainement aller chercher un café avant de prendre son poste. Ils pourraient laisser l’accueil vide quelques minutes. Alors Mat fut le premier à passer le pas de l’entrée, retrouver la fraîcheur extérieure et les premières lueurs du jour alors que sa main vint machinalement fouiller dans sa poche, sortir son paquet de cigarettes et en allumer une.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyJeu 23 Aoû - 12:31


El administrador
Matena #1

Vivre en Amérique latine comprend de nombreux avantages, c'est vrai, mais la liste d'inconvénients est tout aussi grande. Tout le monde n'a pas forcément sa chance, c'est un fait. C'est ce qui a poussé Gina à partir, il en va visiblement de même pour Mat. "Je suis parti pour avoir une vie différence de ce que m’offrait la Colombie. C’est réussi." Ça donne de l'espoir pour la suite, c'est ce que Gina se dit. "Je comprends parfaitement, je pense qu'on en est tous là." Il faut bien l'avouer, nous sommes beaucoup de latinos à quitter nos pays et quelque soit la raison exacte pour laquelle nous le faisons, c'est toujours pour fuir. Pour accéder à mieux. "Il faut connaître certaines expressions, pour sûr. Mais on s’y fait. J’ai rencontré des étrangers plus désagréables." Hochant la tête, je ne peux qu'approuver. Ils sont bien plus gentils que la plupart des gens qu’ils m'aient été donné de rencontrer dans ma vie. "C'est l'euphémisme de l'année. Je dois même avouer que comparé à nous autres costaricains - et ça me coûte de l'admettre - les néozélandais sont de véritables anges." Elle ne sait pas ce qu'il en est pour les colombiens mais les costaricains, eux, sont de vétitables emmerdeurs. Quand il y a un soucis, ils ne se gênent pas pour le faire savoir. Vraiment pas. "Et encore le roasted lamb, c’est que tu t’es offert un sacré luxe ! En arrivant ici, je mangeais assez souvent les meat pie de mauvaise qualité du supermarché. Je crois que c’est le seul plat au monde que tu ne me referas plus jamais avaler." La brune lui offre une grimace en fin de compte plus marrante qu'autre chose. Elle ne s'est non seulement rien offert mais elle n'est pas non plus sûre que ce soit un luxe. Loin de là. "Si un jour tu rencontres mon amie Malibu, tu comprendras pourquoi je me suis farcie autant de ces trucs." Gina a en effet eu le malheur de discuter cuisine avec son amie de toujours et ça s'est soldé par une montagne de nourriture typiquement néozélandaise. Mais pas n'importe quoi attention, Malibu ne veut que le meilleur, comme toujours. Enfin, sa notion du "meilleur" ; pour la costaricaine, c'est tout le contraire. C'est peut-être pour ça que lorsqu'elle a le choix, elle n'opte que pour des sandwich. Ça et son budget serré. "Cette tarte a l'air de t'avoir vachement traumatisé en tout cas. Plus jamais ? Carrément ?" Amusée au possible, elle serait presque tentée de se défier à le lui en faire manger de nouveau. C'est le genre de challenge qui l'amuse beaucoup, demandez donc à ses amis. "Tu sais, beaucoup de choses peuvent se passer en neuf ans. C’est ce qui est extraordinaire dans ce pays, tu peux faire des rencontres ou croiser des opportunités qui vont changer ta vie. C’est le genre d’endroits où tu te dis que tout est possible. Même comprendre leur accent insolent." La tableau est prometteur en tout cas, Gina se laisserait aller à le croire sans aucun problème. "Qui sait où j'en serai alors dans neuf ans ?" Un petit rire lui échappe. Tant qu'elle ne se retrouve pas bergère, tout lui convient. Elle n'a pas vraiment la fibre « nature »  vous voyez ? Elle se voit au contraire comme une citadine pure et dure. "Eh bien tu es bien tombée ici, la galérienne. Tu verras, tu pourras te créer une situation stable. D’ailleurs, tu habites loin ? C’est de ma faute si tu as travaillé plus tard cette nuit, j’en suis désolé. Mais là, je crois qu’on a bien mérité de rentrer dormir. Alors je te ramène, au besoin. Je te laisse récupérer tes affaires." L'offre est tentante mais elle ne tient pas à abuser. Il lui faut moins detrente minutes pour rentrer chez elle à pied après tout. Si ça avait été n’importe quel garçon elle aurait sûrement accepté mais là, elle bosse avec lui, elle ne peut pas se permettre de foirer. "T'excuses pas, t'es mon boss, c'est normal. En plus, j'habite au 10, c'est vraiment pas loin. T'es pas du tout obligé de me ramener. T'as déjà été embêté avec l'administrateur, je veux pas en plus te faire faire un détour. Ça marque mal, surtout que t'es mon supérieur." Si la brune était du genre à être gênée, elle le serait sans nul doute. "Mais c'est sûre que ça va me faire du bien de dormir un peu par contre, j’attrape mon bordel et je te dirais au revoir dehors." Il ne lui faut pas plus de deux minutes pour rassembler ces quelques affaires ; Gina et le manque de sommeil, ça ne fait pas bon ménage. Quand elle commence à fatiguer, elle dit tout ce qui lui passe par la tête - encore plus qu'à son habitude - et rit pour un rien. Elle ne se laisse voir ainsi qu'avec ceux qu'elle connaît très bien, ça peut être assez inconvenant pour les autres et  pas très joli surtout. Alors qu'elle passe la porte d'entrée, le soleil lui agresse les yeux. "Wow, il fait déjà bien jour. Je ne m'étais pas rendue compte que le temps était passé si vite." Lorsqu'elle s'approche du brun, l'odeur de la cigarette lui chatouille les narines. Pour un peu, elle lui en demanderait une ; elle a beau avoir arrêté de fumer il y a quelques mois, l'idée de reprendre lui traverse parfois l'esprit. "C'est pas bien de fumer m’sieur tu sais. » Elle lui offre un grand sourire moqueur, ne pouvant pas laisser passer l'ironie de lui faire la morale pour quelque chose qu'elle meurt elle-même d'envie de faire.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyLun 3 Sep - 23:37

Comparer les néo-zélandais et les sud-américains avait quelque chose d’amusant, mais de tellement lointain. Mat l’avait beaucoup fait à son arrivée dans le pays avant de juste se concentrer sur son intégration. Aujourd’hui c’était un pari gagné, mais devoir reparler de la Colombie créait en lui un sentiment étrange. Comme s’il avait tourné le dos à ses racines depuis tellement longtemps que les souvenirs commençaient à s’estomper. Il se souvenait bien plus de ces horribles meat pie que des énormes assiettes de chiguiro dont il était friand dès qu’il mettait le pied hors de sa maison de malheur. « Tente de manger ces meat pie de supermarché tous les jours pendant une semaine et tu viendras me dire si ça ne te sort pas par les yeux. » Et là, il ne lui parlait que de sept jours. Il espérait bien que d’ici neuf ans, elle ne soit pas marquée comme lui par la nourriture, qu’elle aurait une situation stable qui la fasse s’estimer chanceuse. « Tu seras peut-être fatiguée du pays et tu tenteras ta chance dans un autre pays. Pourquoi pas l’Europe, tiens ? » L’Espagne par exemple, ce serait un bon retour aux sources. Mais avec le matin qui se lève, ce n’est plus tant un sujet de conversation qu’ils ont le temps d’explorer. Non pas qu’ils passent un mauvais moment, juste que la fatigue commence à faire son bout de chemin. Ils ont passé assez de temps dans l’hôtel cette nuit, surtout si les heures supp’ n’étaient pas payées au final. Il faudrait qu’il en touche deux mots à la chef, à l’occasion. « L’administrateur est un imbécile, et moi je ne suis pas à cinq minutes de voiture près. C’est pour me faire pardonner de l’erreur dans le planning, vraiment, ne t’en fais pas. »
Mais elle a l’air d’avoir la tête dure et un caractère digne d’une costaricaine. Elle viendrait juste lui dire au revoir, alors ? Il n’y croyait pas vraiment. Dans le pire des cas, ce serait son choix. Lui, ça ne changerait vraiment rien. Comme à son habitude, il prendrait cinq minutes pour observer les premiers rayons de soleil et griller une, voire deux cigarettes. Ensuite il retournerait à sa voiture, rentrerait chez lui, passerait à la salle de bain avant d’aller se coucher, le tout en évitant Erin et en évitant la discussion. La voix de la brune lui fait tourner la tête, sourire doucement en hochant la tête. Oui, il allait faire pleinement jour d’ici quelques dizaines de minutes. « C’est ça quand on fait les oiseaux de nuit. » C’était un rythme auquel il était fatalement habitué entre ses soirées à l’hôtel et au Holster. C’était à se demander parfois comment son corps faisait pour tenir le coup. En revanche, lui reprocher de fumer ? Mat laissa planer son regard sur la jeune femme en expulsant lentement la fumée par les narines, sourire narquois aux lèvres. « T’es la première à me dire ça, tiens. C’est vrai, je devrais me renseigner sur les effets nocifs du tabac, juste histoire de vérifier que je ne risque pas un cancer des poumons ou quelque chose… » Il savait pertinemment ce qu’il risquait. Mais ça lui était assez égal, il fallait bien l’avouer ; Il fallait bien mourir de quelque chose. « Je t’aurais bien proposé le petit-déjeuner, mais j’ai peur qu’on ne tienne pas la distance alors… La prochaine fois. Dernière offre pour le trajet en voiture jusqu’à chez toi. » Il sourit doucement, agite les clés de voiture entre ses doigts. « Promis, ce sera sans la moindre contrepartie. Tu ne risques rien. » Il se sent bête à préciser, mais il ne voulait pas que ses intentions soient mal interprétées. Il n’avait pas le temps pour gérer ce genre de choses. Il voulait juste être serviable, lui.
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MessageSujet: Re: El administrador ∆ Mat & Gina (#)   El administrador ∆ Mat & Gina EmptyLun 10 Sep - 1:14


El administrador
Matena #1

Le temps passe et la discussion s'allonge sans que la demoiselle ne s'en rende vraiment compte, ce qui est un exploit puisque d'habitude elle est plus grognon qu'autre chose lorsqu'elle est fatiguée. Il faut croire qu'elle est dans un bon jour. "Tentes de manger ces meat pie de supermarché tous les jours pendant une semaine et tu viendras me dire si ça ne te sort pas par les yeux." Étrangement le tableau qu'il lui dépeint lui coupe l'envie d'essayer. Elle en vient à se demander s'il y a quoique ce soit de bon à manger dans ce pays ou si elle devra à jamais se nourrir de sandwich. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne pense pas que ça la dérangerait. Elle adore manger tout ce qui est prohibé pour la santé. Après tout elle peut se le permettre, avec le tout les activités sportives qu'elle pratique. "Je te crois sur parole." Hochant la tête pour appuyer son propos, elle se fait la promesse de ne jamais tenter d'avaler cette tarte. Elle a beau être cavalière en de nombreux points, pour ce qui est de l'alimentation, elle est très classique. Enfin, classique pour une costaricaine. "Tu seras peut-être fatiguée du pays et tu tenteras ta chance dans un autre pays. Pourquoi pas l’Europe, tiens ?" La conversation devient informelle pour le plus grand plaisir de la brune, elle n'aime que trop peu dialoguer officiellement avec ses supérieurs. À vrai dire, elle ne sait pas vraiment comment faire, comment mettre de la distance ou prouver son respect. Ça ne tiendrait qu'à elle, elle les inviterait tous à boire un verre et le tout serait réglé. Aussi simplement que ça. "C'est vrai que je me verrais facilement faire bronzette sur une plage en Méditerranée." Il existe ici aussi de nombreuses plages mais celles d'Europe ont quelque chose d'exotique, de sensuel. "L’administrateur est un imbécile, et moi je ne suis pas à cinq minutes de voiture près. C’est pour me faire pardonner de l’erreur dans le planning, vraiment, ne t’en fais pas." Voilà ce qu'il lui répond quand elle le remercie encore pour ce qu'il a fait. Gina lui sourit alors, comme pour acquiescer. "Je te retrouve dehors." Si elle ne lui répond pas vraiment, ce n'est pas pour rien. Refuser encore pourrait être perçu comme malpoli, et c'est une image qu'elle ne veut bien évidemment pas donner mais d'un autre côté, elle a peur qu'accepter ne soit guère mieux. Encore une fois, elle n'est pas la personne la plus professionnelle du monde relationellement parlant. Elle ne voudrait pas prendre trop ses aises avec lui, ça s'est déjà retourné contre elle par le passé. "C’est ça quand on fait les oiseaux de nuit." Enfin dehors, elle ne peut s'empêcher de faire une remarque sur le lever du soleil qui l'oblige à baisser la tête. La réponse de Mat l'amuse d'ailleurs quelque peu. "C'est ça et ça me rappelle des souvenirs." Pendant une certaine période de sa vie, peut-être pas complètement derrière elle, elle avait d'habitude de sortir. Énormément. Il y avait toujours plus d'alcools, de mondes, de bêtises à regretter le lendemain. Elle ne rentrait jamais avant le lever du jour et généralement, elle n'était pas dans un brillant état. Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Son oncle l'avait écarté de l'affaire familiale. Si ça l'amuse autant, c'est bien parce qu'elle dans la même situation mais pour une raison aujourd'hui totalement différente. Les choses évoluent et c'est bien. "M'enfin vaut mieux pas que je commence à t'embêter avec mes histoires." Il ne vaut mieux pas pour elle, sa réputation pourrait largement en prendre un coup. Et c'est la dernière chose dont elle a besoin après l'histoire avec l'administrateur. Autant qu'au moins quelqu'un garde une bonne estime d'elle. Elle change donc rapidement de sujet, le taquinant sur la cigarette qu'il tient. Monsieur ne se dégonfle pas, au contraire, il la fixe bien droit dans les yeux alors qu'il expulse la fumée de sa dernière taf'. Peinant à retenir un rire, elle l'écoute plaisanter de plus belle. "T’es la première à me dire ça, tiens. C’est vrai, je devrais me renseigner sur les effets nocifs du tabac, juste histoire de vérifier que je ne risque pas un cancer des poumons ou quelque chose…" Plus le temps passe, plus elle l'apprécie. Après tout, jouer d'ironie est un des ses passe-temps favoris à elle aussi. "Effectivement ce serait bête." Elle joue le jeu, ravie de pouvoir plaisanter de façon si naturelle avec quelqu'un. Elle fait beaucoup d'effort pour s'entendre avec son entourage ces temps-ci, que ce soit ses colocataires ou ses collègues. Elle ne veut pas rater le coche puisqu'elle est en quelque sorte obligée de les côtoyer. Mais c'est parfois fatiguant, c'est appréciable de pouvoir se montrer comme on est réellement. Du moins, plus qu'à l'accoutumé. Elle n'aurait pas parié le faire avec lui cela-dit. "Je t’aurais bien proposé le petit-déjeuner, mais j’ai peur qu’on ne tienne pas la distance alors… La prochaine fois. Dernière offre pour le trajet en voiture jusqu’à chez toi." Plus il le propose, plus la jeune femme est tentée d'accepter. Elle a beau être têtue au possible, la fatigue joue franchement sur sa détermination. "Il y a une part de moi, feignante, qui aimerait te dire oui." Dieu sait que ce serait agréable de ne pas avoir à traverser les rues de Center bay, surtout avec les talons qu'elle porte. "Promis, ce sera sans la moindre contrepartie. Tu ne risques rien." Sa précision la prend un brin de court, elle n'aurait pas pensé à ça la moindre seconde. Elle s'inquiétait plus de sa propre familiarité que de la sienne alors... "C'est la dernière chose dont je me préoccupe. Et puis, même si tes intentions n'étaient pas honorables, je ne risquerai rien, je sais me défendre." Elle mime un ou deux directs d'un air sérieux avant d'éclater de rire. "On pourrait m'appeler Mohamed Ali." Penchant la tête sur le côté, elle grimace. "Ou Mohameda. C'est plus féminin." Ce qu'elle dit est plus ridicule qu'autre chose mais elle s'en fiche bien pas mal, ça l'amuse et c'est tout ce compte. "Mais c'est malin, maintenant je vais être obligée d'accepter ton offre. Je ne veux pas passer pour une petite fille chétive." En vérité, ça l'arrange bien, plus le temps passe et plus le courage de marcher la quitte. Si ça ne le dérange vraiment pas de la raccompagner chez elle, il n'y a pas de problème. Que pourrait-il bien se passer après tout ?

FIN

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