contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Dim 14 Aoû - 18:59
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
J’ai l’impression que plus rien ne file droit depuis que Lukas a refait irruption dans ma vie. Tout semble être chamboulé d’une manière étrange, et pas des plus agréables. J’ai mis plusieurs jours à me remettre de notre dernier échange de sms houleux, de cet adieu que nous nous sommes envoyé durement, de nos mots que je ne cesse de relire avec une boule dans la gorge semi-dissimulée. J’ai bien essayé de passer à autre chose, coucher avec n’importe qui pour m’imprégner d’une autre odeur que la sienne. Mais la vérité est telle que son t-shirt parfume encore mes draps aujourd’hui, et je m’y réfugie comme un soldat retrouverait son épouse après x années à combattre pour sa patrie. J’ai mal, mal de savoir qu’elle dort dans les bras d’une autre, qu’elle rit, mange avec une autre, fait l’amour à cette même femme qu’elle a réussi à épouser un certain nombre d’années. J’ai l’impression de pouvoir sentir mon coeur saigner pour la première fois depuis que je suis née. Oh bien sûr j’ai eu mal quand on m’a retiré la garde de mon fils, j’ai pleuré pendant des jours, des mois, des années, crise d’angoisse et paranoïa quasi quotidienne, mais rien comparé à cette douleur lancinante qui me ruine coeur et cerveau quand je pense à elle. Le problème, c’est que je pense à elle tous les jours. Et c’est certainement ce qui causera ma perte. Je n’ai parlé d’elle à personne, à part à ma jeune soeur, à peine esquissé son prénom et la merde dans laquelle je me trouve. Chaque jour j’essaie de passer outre la rage, la colère et le chagrin. Chaque jour je me persuade que le manque que je ressens n’est pas de sa personne, mais simplement d’une âme qui voudrait partager ma vie. En vain. Tout me ramène à elle, et je me déteste chaque fois que je hausse la voix sur mes enfants après une longue journée de travail, juste parce que je me sens affreusement seule. Seule à en mourir. Et il n’y a qu’avec elle que je veux finir ma vie. Alors pour passer le temps, si tant est qu’il passe plus vite, j’entretiens une relation malsaine avec mon assistante personnelle, Pauline. Je sais que je ne devrais pas, mais au moins quand je suis avec elle, je ne pense pas à Lukas, et c’est ce qui m’incite à ne pas renoncer à elle.
Ce soir, je suis épuisée, la journée au boulot a été interminable, et je n’avais pas Pauline pour passer mes nerfs puisque je lui ai donné 3 jours pour qu’elle aille voir ses parents en Allemagne. Grand bien lui fasse, mais en attendant plus de punching-ball, et mes nerfs sont à bout. Une fois installée dans ma voiture, je souffle un grand coup, mains sur le volant, tête collée contre l’appuie-tête, yeux clos. Je dois passer la soirée avec mon fils et je n’ai aucune envie qu’il sente que je ne suis pas avec lui, ou que je suis irritable plus que d’habitude. Je dois faire cet effort pour lui. Je démarre mon gros 4x4 et sors du parking, un air de classique qui tente de détendre l’atmosphère électrique de l’habitacle. Je reste concentrée sur la route, je connais le chemin par coeur, mais j’ai décidé de sortir un peu des sentiers battus, changer sensiblement d’itinéraire, d’autant plus que nous sommes vendredi soir et que le traffic est dense. Je me fais surprendre à une intersection, freinant d’un coup sec pour laisser la priorité à droite à une voiture qui déboule, mais c’est sans compter les réflexes amoindris du conducteur de la voiture derrière moi qui me rentre carrément dedans. Le coup n’est pas trop violent, mais il surprend. Mon corps se balance en avant, retenu par la ceinture de sécurité, accélérant considérablement mon rythme cardiaque. Mon sang ne fait qu’un tour. Il me faut une seconde, pas plus, pour que la peur soit remplacée par la colère. Je serre le frein à main, coupe le contact et déboucle ma ceinture avant d’ouvrir la porte comme une furie, prête à incendier cet automobiliste en carton. Une jeune femme sort de la voiture et je tombe nez à nez avec Lukas. Bordel. Je retire mes lunettes de soleil et me frotte le visage de mes deux mains avant de laisser échapper un rire presque diabolique. « Putain, fallait qu’il y ait un putain d’abruti pour me rentrer dedans, un seul dans toute cette ville, et c’est toi. » Je la regarde avec dédain alors que mon sang boue dans mes veines. « Flic et même pas foutue de maîtriser ta voiture. C’est pitoyable ! » Elle a une mine affreuse, cernée comme jamais, les traits tirés, le teint pâle, et ses yeux pourraient me jeter des flammes s’ils le pouvaient. C’est dingue comme je me sens vivante à son contact, même si j’ai juste envie de l’étriper, tout autant que j’ai envie de la jeter dans ma voiture pour lui faire l’amour comme jamais. Bordel, mais je suis vraiment atteinte !
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Dim 14 Aoû - 23:23
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
Mon mariage est bien loin d’être aussi idyllique que j’ai bien voulu le faire croire à tout le monde. Si au début je préférais ne rien dire sur mon couple avec une femme, je n’ai finalement aujourd’hui plus rien à cacher, mes collègues ont fini par le savoir, non seulement parce que nous avons eu un enfant, mais parce que je porte une alliance quand j’arrive, et quand je repars du boulot. Seulement outre tous ces moments de joie, il y a certains nuages, noirs, c’est moi qui les ai fait venir sur notre petit nid d’amour. J’ai cédé à Parker, c’était la dernière chose à faire, je le sais, mais je n’ai pas pu résister. Parker c’était quelque-chose de particulier, quelque-chose qu’il m’était totalement impossible de contrôler. Il lui suffit de me demander, de suggérer pour que je me laisse bouffer et que je cède. J’ignore comment elle fait, ce pouvoir qu’elle a sur moi vient bien de quelque-part, mais je ne saurais dire d’où exactement. Peut-être de cet amour inconditionnel que j’ai pu lui porter ado et qui visiblement n’est pas une page totalement tournée. Pourtant j’aime ma femme, sincèrement, profondément. Mais je ressens avec Parker une façon toute particulière d’être moi-même, de pouvoir jouer sans avoir peur de dépasser les bornes, comme si tout était possible. Elle-même n’a aucune limite, c’est ce que j’aime chez elle, cette façon de vivre à 100 à l’heure au lieu de se préserver. Le souci, c’est qu’elle n’est pas là pour me canaliser, si je dois me perdre, je me perdrais, c’est comme ça. Et ça ne me fait pas peur, c’est bien là le plus étrange. Moi qui me suis habituée à vivre dans un cadre, dans un cocon, dans un carcan même, je dirais, conditionnée par ce qui doit se faire ou non, j’y ai trouvé des limites rassurantes, mais les transgresser n’est-il pas encore plus grisant ? J’ai besoin de me remettre à vivre. Depuis la disparition de mon fils, je ne fais que survivre, tant au boulot qu’à la maison. Alors craquer visait sans doute à me faire peur, à ressentir cette poussée d’adrénaline qui devient la raison de me lever le matin. Je ne supporte plus de stagner, de faire comme il faut, comme on me le dit, comme je le devrais. Il faut que j’explose.
C’est mon couple que j’explose ouais ! Et toute ma vie de couple. Shay n’a plus aucune confiance en moi, je me demande même pourquoi elle ne m’a pas jetée tout de suite. C’est un enfer à la maison. Elle ne supporte plus que j’ai la moindre minute de retard, je dois l’appeler même quand je m’arrête après le boulot pour ramener quelques courses. C’est à moi de faire des efforts, après tout, c’est moi qui l’ait trahie, je me dois de l’assumer. Je fais tout pour être une bonne épouse, j’accepte tout, même ses coups de gueule quand ils sont à peine justifiés, je ne hausse jamais le ton, je me contente de craquer toute seule ou de me jeter avec les suspects que je ramène au boulot. Tout le monde me sent sur les nerfs. Impossible de toucher ma femme, et je le conçois, alors je prends sur moi, je prends surtout mon mal en patience. Mes supérieurs sont après moi, je sais que je ne suis plus tout à fait à ce que je fais et quand je le suis, je me surprends à me dépasser et à prendre tous les risques, ce qui ne leur va pas non plus. Alors je ne sais plus comment réagir, et je le fais mal. J’envoie balader mes supérieurs, ou prend des risques inconsidérés. La vérité, c’est que je n’ai pas les risques dans la tête, mais bien Parker. J’ai fini par la « larguer » par textos, si on peut dire ça. Je suis lamentable, pas plus douée qu’une ado, pas plus glorieuse non plus ! Je sais qu’elle m’en veut, et ça me ronge le ventre, chose que ça ne devrais pas se passer ainsi. Son visage ne devrait pas me hanter le matin, la nuit, le soir quand je rentre et que je retrouve Shay. D’ailleurs, ce n’est pas que Shay que je retrouve mais aussi ses petits protégés. Micah et son petit frère. Comment retrouver une intimité avec deux personnes en plus ? Impossible. Mais je pense qu’elle n’en n’a pas la moindre envie. Ma femme n’est pas ce qui se fait de plus portée sur la chose, elle se contente de peu, et moi qui suis plus souvent en demande, je me résigne. Les textos que j’ai écris à Parker, je ne peux me résoudre à les effacer, sans pouvoir relire les horreurs qu’on a pu se dire, mais je sais qu’ils sont là, dans un coin de mon téléphone. En espérant que Shay n’y ait pas jeté un œil. Quand a-t-on commencé à nous méfier l’une de l’autre ?
J’ai la tête pleine et je ne regarde pas ce que je fais, je fais tout machinalement, manger, dormir, me laver, me lever, m’habiller, conduire… et paf ! Je savais que ça finirait par m’arriver une couille pareille ! «Bordel de merde ! » Je sors, le choc m’a secouée mais je suis tellement anesthésiée par ma journée que je ne saurais dire quel est le plus violent. Une sale affaire de meurtres. Et devinez le meilleur ? C’est face à Parker que je me retrouve et son foutu X6. « Putain… » C’était bien ma journée. Je me contente de taper sur le toit et de la laisser m’incendier. « Putain, fallait qu’il y ait un putain d’abruti pour me rentrer dedans, un seul dans toute cette ville, et c’est toi. » « Wow, tu baisses d’un ton, c’est toi qui vient de piler ! » Non mais si elle veut jouer au plus con on peut jouer, je ne dors plus, je fume clope sur clope et je me dope au café, plus que ce que je ne suis capable de manger. Je vis à moitié au commissariat et je passe parfois mes nuits là-bas pour avoir un peu la paix. Dans le boulot j’oublie tout, c’est là le plus reposant. Ouais, je trouve presque du réconfort dans les cadavres ! « Flic et même pas foutue de maîtriser ta voiture. C’est pitoyable ! » « Me fait pas chier Parker, on va faire un constat, tu feras réparer ta bagnole à 200 plaques et on en restera là. Qu’est-ce-que t’en as à foutre ? T’as qu’à claquer des doigts. » Je redeviens la petite fille de bourges que je détestais tant, mais qu’elle ne me la fasse pas, elle a un niveau de vie plus de 10 fois supérieur au mien, et encore, je suis soft. «Gare-toi plus loin, rejoins-moi. » Je la quitte sans un mot de plus et claque ma portière pour démarrer sur les chapeaux de roues et me garer le long d’un café dans lequel je rentre pour remplir le constat. En attendant Parker, je commande deux cafés. Je sais comment elle prend le sien, et y fait noter son nom, avant de faire noter le mien sur mon gobelet. Les deux réceptionnés, je trouve une table et remarque que mon ex-amante tape du pied d’impatience avoir de remarquer où je me suis installée et de venir à ma rencontre. «Il y a beaucoup de dégâts sur la tienne ? » Avançant le gobelet vers elle en me penchant sur le constat que je commence à remplir pour ma partie.
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Jeu 18 Aoû - 9:45
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
Je suis hors de moi, je me sens bouillir, dans tous les pore de ma peau, et si j’étais dans un film d’animation, je crois que de la fumée me sortirait des oreilles tellement la pression est grosse. J’y crois pas, il fallait que je tombe sur elle, encore, et ironie du sort, qu’elle me rentre dedans. Putain que la vie se fout de ma gueule quand j’y pense. « Wow, tu baisses d’un ton, c’est toi qui vient de piler ! » Je lâche un rire cynique. « On t’a pas appris quand t’as passé ton permis que tu dois être maître de ton véhicule ? Et puis quoi ? T’aurais préféré que je pile pas et que la bagnole qui déboule me rentre dedans et que tu sois obligée d’appeler les secours ? » Je suis réellement hors de moi, ça se sent dans ma voix, je hurle presque, j’ai envie de me jeter sur elle pour l’étrangler, la faire terre, et violer ses lèvres. Putain mais qu’est-ce que j’ai, c’est pas possible… Je ne fais même pas attention à sa mine fatiguée, déconfite, je n’ai pas envie de la regarder trop longtemps, je garde mes oeillères comme protection. « Me fait pas chier Parker, on va faire un constat, tu feras réparer ta bagnole à 200 plaques et on en restera là. Qu’est-ce-que t’en as à foutre ? T’as qu’à claquer des doigts. » Je secoue la tête en la fusillant du regard. Elle ne comprend pas que ce n’est pas une question d’avoir abimé ma voiture hors de prix. Je ne suis pas en colère spécialement que sur elle, je suis en colère contre la situation. A bout de nerfs contre mon destin qui semble se foutre de ma gueule ouvertement. J’en peux plus. Je n’ai même pas envie de lui répondre, je crois que je pourrai lui casser la gueule vu l’état dans lequel je me trouve. « C’est pas une question de fric Lukas. » Je plisse un peu les yeux, ancrant cette fois mon regard dans le sien, mais avec aucune once de gentillesse ou de tendresse. « Gare-toi plus loin, rejoins-moi. » Je souffle d’exaspération qu’elle soit encore là à me dire quoi faire. Madame la flic se croit au dessus de la mêlée et ça me met hors de moi. La voilà qui fait demi-tour pour rejoindre sa voiture dans laquelle elle rentre avant de claquer la porte violemment. Elle démarre en faisant crisser les pneus et elle se gare plus loin devant un café. Je rentre à mon tour dans ma voiture et frappe sur mon volant de rage, avant de souffler une seconde. Un connard me klaxonne et je gueule comme un putois dans ma voiture, pourtant sûre qu’il ne m’entend pas. Et puis je démarre pour me garer sur le parking du café dans lequel Lukas m’a demandé de l’y rejoindre. Et j’obéis, putain que je déteste ça, tout comme je la déteste. Une fois garée, je fais le tour de ma voiture pour regarder l’état des dégâts. Ce n’est pas catastrophique mais je vais devoir refaire tout l’arrière, le pare-chocs principalement. J’en ai bien rien à foutre, ce n’est que du matériel, d’ailleurs il se peut que je la revende une poignée de pain à un garagiste pour qu’il en fasse ce qu’il veut, et j’en reprendrai une neuve, je vais pas me faire chier. Ce qui me met hors de moi, c’est d’avoir été confrontée à Lukas, une fois de plus. Décidément, c’est pas possible d’être tranquille. Impatiente qu’on en finisse, je regarde à l’intérieur du café, tournant en rond, les bras croisés, attendant qu’elle sorte de là. Finalement, je remarque qu’elle est assise à une table et c’est en soufflant, pestant pour moi-même, que j’entre pour l’y rejoindre. Je m’assieds en face d’elle, le regard toujours noir, et je m’adosse contre le dossier de la chaise, les bras croisés contre ma poitrine. « Il y a beaucoup de dégâts sur la tienne ? » « J’en ai bien rien à foutre. » Je récupère le constat qu’elle est en train de répondre et le déchire en deux, puis en quatre avant de le laisse choir, en morceaux, sur la table qui nous sépare. « De toute manière faut que je la change. » Je soupire un peu et tente de me calmer mais ce n’est pas une mince affaire. Je récupère le café qu’elle m’a commandé et sans même la remercier, je viens le porter à mes lèvres pour en boire deux petites gorgées, il est brûlant. Je soupire et après avoir reposé le gobelet sur la table, je passe mes mains sur mon visage comme pour essayer de me calmer, difficilement. « C’est même pas contre toi que je suis en colère. Ça arrive à tout le monde de pas être attentif une seconde, j’ai rien, je vais bien. C’est juste que… putain, j’ai l’impression que le destin se fout bien de ma gueule. Ça aurait pu être n’importe qui, non, il fallait que ce soit toi ! » Et ça fait un mal de chien. Je m’adosse contre le dossier de ma chaise et la regarde, cette fois pour de bon, détaillant les traits tirés de son visage si magnifique d’habitude. « Tout va bien pour quoi ? J’ai l’impression que t’as pris 10 ans depuis la dernière fois qu’on s’est vues. » Je ne suis pas tendre, et je n’ai aucune envie de l’être.
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Jeu 18 Aoû - 18:37
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
« On t’a pas appris quand t’as passé ton permis que tu dois être maître de ton véhicule ? Et puis quoi ? T’aurais préféré que je pile pas et que la bagnole qui déboule me rentre dedans et que tu sois obligée d’appeler les secours ? » « Gueule pas plus fort que moi Parker, ça va m’énerver ! » Mauvaise foi, bonjour ! C’est mon truc en ce moment, et puis je ne suis pas en mesure de négocier, si elle poursuit dans l’idée de me faire chier et de me pourrir ma journée, je vais devoir lui répondre, on va s’engueuler, se détester encore un peu plus qu’on ne le fait déjà et je ne suis pas certaine que ce soit très constructif. Parker est aussi butée que moi parfois et aussi difficile au dialogue que je peux l’être parfois. Nos premières engueulades, je ne m’en souviens même plus, on avait tellement de choses à vivre durant l’été, que je ne me souviens même pas que nous ayons eu le temps de trouver le quelconque désaccord qui aurait eu raison de notre histoire, et c’est en ça que c’était si compliqué pour elle comme pour moi. De savoir qu’elle me quittait, ou plutôt qu’elle fuyait, son silence et tout le reste.
« C’est pas une question de fric Lukas. » « Alors c’est quoi le problème ? J’ai contrarié ta journée ? La mienne aussi, tu vois. T’avais rendez-vous peut-être ? » J’aurais dû rajouter, avec ton amant, ou ta maîtresse, pour avoir le droit de lui poser la question et de savoir avec qui elle avait vraiment rancard. Je suis curieuse de nature, mais je suis surtout flic. Déformation professionnelle, ou jalousie mal placée ? Je me demande encore. Quoi que non, je ne me le demande pas. L’idée même qu’elle ait rendez-vous avec une autre femme m’énerve, pire, ça me fait mal au ventre. Je comprends ce que Shay peut ressentir à présent, le hic, c’est que ça n’est pas censé être de cette façon que la vérité devait me sauter au visage. Je suis jalouse des fréquentations de Parker, mais pas de celles de ma femme. Encore que ma femme, je la sais tellement sage que je n’ai jamais eu le moindre doute sur elle, pas une seconde, c’est pour dire.
Je rentre dans le café et commande ce qu’il faut pour nous deux, puis commence à rédiger le constat, je ne peux pas m’attarder, Shay a dû appeler le commissariat pour savoir quand j’étais partie, et calculer ainsi mon temps de retour. Je ferais peut-être mieux de lui envoyer un message comme quoi je vais faire des courses ? Mais ce serait lui mentir, une fois de plus. Allez expliquer à votre femme, celle que vous venez de tromper que vous tombez sur votre maîtresse parce que vous lui avez fait l’arrière… de la voiture, je précise ! Elle le prendrait mal et non avec l’humour que je tente de mettre dans mes propos. Shay a beaucoup moins d’humour quand on parle de Parker, c’est presque marrant… mon cynisme me perdra un jour, je crois que j’en ai conscience. Mon… Amie ? Amante ? Je ne sais pas, mais elle me rejoint à la table sur laquelle je suis occupée et ma première question est de savoir à quel point sa voiture a pris comme dégâts. « J’en ai bien rien à foutre. » Elle récupère le constat, le retire de sous mes mains et le déchire. « Hey, mais qu’est-ce-que tu fais ?! » « De toute manière faut que je la change. » Foutue réponse de bourgeoise ! On croirait entre mon père… Enfin les femmes du milieu de mon père, anciennement le mien aussi. J’ai choisi la misère selon lui, je dirais plutôt avoir choisi la justice, mais ce n’est qu’une question de point de vue. Parker a changé, elle a fini par prendre goût à l’argent, c’est tout le mal que je lui souhaitais, elle qui devait donner des cours du soir pour arrondir ses fins de moi et finalement élever ses enfants…
« C’est même pas contre toi que je suis en colère. Ça arrive à tout le monde de pas être attentif une seconde, j’ai rien, je vais bien. C’est juste que… putain, j’ai l’impression que le destin se fout bien de ma gueule. Ça aurait pu être n’importe qui, non, il fallait que ce soit toi ! » « Je suis désolée que mes coordonnées GPS aient finies par croiser les tiennes… J’ai pas choisi. Et si je dois justifier mon retard en rentrant, je n’aurais aucune chance que ça passe si je lui raconte la vérité. Alors tu vois le destin, il ne se fout pas que de ta gueule… Pour les amants maudits… » Cognant mon gobelet contre le sien avant d’en boire une gorgée, brûlante mais c’est une punition que je m’inflige, et qui me fait monter les larmes aux yeux tellement ma langue s’est mise à brûler.
« Tout va bien pour quoi ? J’ai l’impression que t’as pris 10 ans depuis la dernière fois qu’on s’est vues. » « Ton lifting n’est pas ce qui se fait de plus réussi non plus… » Cynique, elle me pousse ! Je suis obligé de lui répondre comme une gamine quand je me sens piquée au vif comme si une prof venait de me reprendre, je ne suis pas mâture, c’est déplorable. « J’ai pas pris 10 putains d’années Parker, j’ai pris perpète. Ça fait déjà plusieurs semaines, et je vois pas une once d’amélioration, c’est même pire qu’avant. Je me suis fait coloniser ma propre maison par deux gamins dans le besoin, je suis même plus chez moi, et si j’ai le moindre quart d’heure de retard sans justification, c’est la croix et la bannière pour me faire pardonner. Je supporte plus ses larmes, je supporte plus d’en être responsable. » Je fini mon café d’une traite, quitte à me brûler la gorge et laisse les larmes poindre sans chercher à les retenir, je ne pleure pas, c’est mon corps qui réagit. « Et toi, comment ça se passe pour toi ? T’as l’air… libre comme l’air et surtout l’air d’y tenir. T’as l’air d’attendre personne. T’as l’air… putain t’as l’air toi Parker ! » Comme si je l’engueulais, je suis perdue, je ne gère plus mes émotions, je suis épuisée et il faut sincèrement que je trouve un moyen de dormir, de me vider la tête, d’arrêter de culpabiliser, le temps d’une nuit, de faire pause, sans me retourner, de faire en sorte que le monde arrête de tourner, le temps de me retourner.
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Jeu 18 Aoû - 20:27
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
« Hey, mais qu’est-ce-que tu fais ?! » Je lui réponds simplement que je dois changer cette voiture. D’autant plus maintenant qu’elle est cabossée. J’enverrai un de mes vendeurs l’amener au garage et ils en feront ce qu’ils voudront. J’aime beaucoup trop l’odeur des voitures neuves, du cuir immaculé, que je ne peux résister à l’envie d’en conduire une nouvelle. Et puis, je n’ai de comptes à rendre à personne. Je mène ma barque comme je veux, j’ai bien assez galéré pour en arriver là. Je sais ce que Lukas en pense, je sais dans quel environnement elle est née, et elle a tout plaqué pour je ne sais quelle obsession. Son envie de liberté sans doute. Mais est-elle réellement libre ? J’en doute. Je finis par lui expliquer ce qui me chagrine, que dis-je ce qui me met hors de moi. J’essaie de rester calme, du mieux que je peux, même si ça s’avère compliqué. Parce que même si je me sens un peu en colère contre elle, la vérité est telle que ma rage se niche ailleurs. Je déteste ce foutu destin qui semble se foutre royalement de ma gueule. « Je suis désolée que mes coordonnées GPS aient finies par croiser les tiennes… J’ai pas choisi. Et si je dois justifier mon retard en rentrant, je n’aurais aucune chance que ça passe si je lui raconte la vérité. Alors tu vois le destin, il ne se fout pas que de ta gueule… Pour les amants maudits… » Je lâche un rire cynique, amer aussi. elle ose me parler encore de sa femme, putain. Comment elle peut avoir le culot pour ramener encore ça sur le tapis. En même temps, elle ne sait pas à quel point je crève un peu plus chaque jour de son absence, de savoir qu’elle est là, pas loin, dans la même ville que moi, et qu’elle dort dans le lit de la femme qu’elle dit aimer, avec qui elle est mariée, unie. « Et je devrais te plaindre ? » Je repose mon gobelet et croise mes bras sur ma poitrine, ne la lâchant pas de mon regard froid.
Je ne suis pas d’humeur à capituler. Ma journée a été pourrie, et c’est visiblement de pire en pire. Comme si je n’avais pas le droit d’être tranquille, il faut toujours qu’elle revienne sur mon chemin, comme pour me narguer, me montrer qu’elle n’est jamais loin, et pourtant, elle l’est quand on y réfléchir bien. Je finis par reprendre la parole, lui demandant comment elle va, vu sa mine fatiguée. « Ton lifting n’est pas ce qui se fait de plus réussi non plus… » « Tu n’as pas perdu ton sens de l’humour, c’est déjà ça… » Je plisse les yeux, blessée par ses propos. Je sais qu’elle ne le pense pas, elle me pique juste parce qu’elle s’est sentie blessée. « J’ai pas pris 10 putains d’années Parker, j’ai pris perpète. Ça fait déjà plusieurs semaines, et je vois pas une once d’amélioration, c’est même pire qu’avant. Je me suis fait coloniser ma propre maison par deux gamins dans le besoin, je suis même plus chez moi, et si j’ai le moindre quart d’heure de retard sans justification, c’est la croix et la bannière pour me faire pardonner. Je supporte plus ses larmes, je supporte plus d’en être responsable. » Mon coeur se serre légèrement lorsque mon cerveau me force à penser que tout ça est un peu de ma faute, mais au final, je réfute cette idée. « Ne joue pas les plaintives s’il te plait, pas avec moi. Que je sache, tu n’as pas cherché à me résister bien longtemps, c’est la preuve que tout n’allait pas parfaitement bien entre vous. Si elle ne sait pas se remettre en question, c’est une autre histoire. » Je la regarde boire son café tout d’une traite et son regard devient brumeux. « Et toi, comment ça se passe pour toi ? T’as l’air… libre comme l’air et surtout l’air d’y tenir. T’as l’air d’attendre personne. T’as l’air… putain t’as l’air toi Parker ! » Je suis surprise que son ton n’aille pas réellement avec ses paroles, à moins qu’elle m’en veuille d’être restée moi-même. « Je n’ai trahi personne, et surtout je suis restée égale à moi-même. Je n’ai rien à me reprocher, c’est peut-être en ça que je suis restée moi, comme tu dis si bien. » Je reste froide, dure dans mes propos et dans l’intonation de ma voix. Je n’ai aucune envie de craquer encore, et m’en vouloir de la faire flancher à nouveau. « Ça ne veut pas dire pour autant que je suis heureuse Lukas. » Certes, je suis moi, je suis libre, mais est-ce que ça fait de moi une femme heureuse ? Non, clairement pas. « T’es peut-être en train de galérer pour réparer ton couple parce que t’as fait une belle connerie, mais au moins quant du rentres, tu as quelqu’un qui t’attend, quelqu’un qui est inquiet pour toi, quelqu’un avec qui tu partage ta vie, tes nuits, un visage à découvrir chaque matin en ouvrant les volets. Alors je t’interdis de te plaindre. Parce que qui te dit que ma liberté c’est ce qui me convient ? » Je secoue la tête, la gorge nouée de me livrer comme ça à elle. Je ne sais pas exactement ce qui me prend, mais c’est sorti tout seul.
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Ven 19 Aoû - 4:03
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
Comment définir la relation que j’entretiens en ce moment avec Parker ? Depuis son grand retour dans ma vie ? Une surprise, une foutue surprise, le genre de chose qu’on ne contrôle pas, qu’on attend toute une vie, et que quand ça se pointe enfin, nous ne sommes plus disponible. Pourtant, toute ma putain de vie, j’aurais été prête à l’attendre, j’aurais pu déplacer les montagnes si elle me l’avait demandé. J’ai envoyé mes origines, mon milieu, mon avenir prometteur tout entier pour vivre comme je l’entendais, pour vivre près de Shay, chose que je n’ai jamais regrettée et dont je ne lui tiendrais jamais rigueur étant donné que c’est un choix que j’ai fait et que j’étais fière de faire. Le premier en mon nom propre, mon propre choix, sans les conventions et sans penser aux conséquences si ce n’est de vivre pour une fois, quelque-chose que j’aurais choisi, de complètement dingue, peut-être, mais tant pis, j’assumerais les conséquences de la liberté que j’ai prise. Tout comme j’ai pris la liberté de passer la nuit avec Parker et d’en assumer ensuite les conséquences qui me tombent sur le coin de la figure. Oh je l’ai mérité, et je ne m’en plains pas, enfin pas au sens où mon ancienne maîtresse l’entends. Mais j’ignore ce qui se passe dans sa tête, à quel point elle peut souffrir, tout comme je peux souffrir du fait de souffrir d’avantage de son absence plutôt que de celle de ma femme, c’est horrible de penser comme ça, je pourrais péter un plomb les fois où je cherche une foutue explication à ce que je vis. C’est sans fin. « Et je devrais te plaindre ? » « Tu fais ce que tu veux Parker, je te demande pas comprendre. Je te dis simplement que c’est pas aussi idyllique que tu veux bien le croire pour te faire du mal. » Elle croit sans doute que je ne la connais pas, mais je sais très bien ce qui se passe dans sa tête, du moins en partie. Elle aime se faire du mal, depuis toujours, en tout cas depuis que je la connais, elle a toujours aimé le frisson de la douleur ressentie, rien que suggérée, par sa propre pensée.
« Tu n’as pas perdu ton sens de l’humour, c’est déjà ça… » Si elle est piquée au vif, j’esquisse un sourire, parce que sa réflexion me plaît, elle me rappelle le bon vieux temps. Quand on faisait l’amour à toute heure de la journée, prenant pour prétexte quelques révisions, mais aucune culpabilité à assumer ni aucune scène de ménage, c’était le temps où je me foutais de tout, sans responsabilité aucune, sans comptes à rendre du moment que je savais mentir, c’était ça la vraie liberté au final. Mais l’âge adulte vous rattrape, personne n’est libre, tout le monde est assujetti aux obligations que nous avons tous, les factures, le boulot, la famille… « Ne joue pas les plaintives s’il te plait, pas avec moi. Que je sache, tu n’as pas cherché à me résister bien longtemps, c’est la preuve que tout n’allait pas parfaitement bien entre vous. Si elle ne sait pas se remettre en question, c’est une autre histoire. » « Est-ce-que je t’ai laissé croire une seule seconde que mon couple était un exemple de perfection ? Que mon mariage était l’essence même du bonheur ? On galère Parker, comme tous les couples, seulement depuis quelques temps, c’est différent de tous les autres, on… Je trouve plus ma place, elle trouve plus la sienne. Elle veut un enfant, moi pas. Je suis pas prête, je suis pas… Maintenant c’est pas possible. » Je ne sais pas pourquoi je me confie à elle de la sorte, sans doute parce que je ne sais plus à qui le faire et que la regarder morfler comme elle le fait à la moindre évocation de ma femme, me fend le cœur. Pourquoi aurais-je tant d’égards pour une femme qui a brisé mon couple, en tout cas qui m’a aidé à le faire, elle ne m’a pas violée, bien loin de là, et c’est le souci. Mon consentement, permanent et sans remords au moment où je le fais.
« Je n’ai trahi personne, et surtout je suis restée égale à moi-même. Je n’ai rien à me reprocher, c’est peut-être en ça que je suis restée moi, comme tu dis si bien. » « Parker, arrête de me sauter à la gorge à chaque fois que je te dis quelque-chose. Je te dis simplement que je ne suis pas capable d’autant de choses que toi. Je sais pas relever la tête aussi bien que tu le fais, aussi vite que tu le fais. Tu m’impressionnes, c’est tout. » Mes compliments sont détournés, mais en face, ils seraient mal venus. « Ça ne veut pas dire pour autant que je suis heureuse Lukas. » Je le prends en pleine tête, je pose ma main sur la table, tente de la rapprocher de la sienne et finalement me ravise, je ne peux pas faire ça. Pas maintenant, pas avec elle, jouer, ce n’est pas possible, non seulement par rapport à Shay, qui m’attend à la maison, ou pas d’ailleurs. Mais aussi Parker, à qui je semble avoir fait plus de mal que de bien.
« T’es peut-être en train de galérer pour réparer ton couple parce que t’as fait une belle connerie, mais au moins quant du rentres, tu as quelqu’un qui t’attend, quelqu’un qui est inquiet pour toi, quelqu’un avec qui tu partage ta vie, tes nuits, un visage à découvrir chaque matin en ouvrant les volets. Alors je t’interdis de te plaindre. Parce que qui te dit que ma liberté c’est ce qui me convient ? » Je secoue la tête, les larmes me montent aux yeux de lire à quel point elle imagine ça comme un paradis. Tu parles, ce n’est rien de tout ça, au contraire, c’est même plutôt un foutu bordel, ouais… «Tu crois à ce que tu dis ? Tu le veux mon quotidien ? Quand je rentre, je rends un rapport détaillé de ce que j’ai pu foutre pour avoir mis autant de temps à rentrer, quand elle est inquiète, c’est de savoir si je me suis pas faite sauter sur la route, la seule chose que je partage avec Shay depuis des semaines, c’est des engueulades et des reproches, mes nuits, je les passe sur le canapé. Le seul visage que je découvre le matin c’est le mien dans la glace, que j’ose même plus regarder en face parce que je me bat pour un bonheur en lequel j’ai même plus la force de croire, et presque plus d’espoir. » Je tape sur la table, et envoi valser mon stylo. Putain de ressenti ! « Ne brade pas ta liberté Parker, surtout ne la donne pas à n’importe qui. Le mariage c’est beau quand les deux parties en attendent la même chose, mais une fois que ce n’est plus le cas, ce n’est plus qu’un chantage permanent, qu’un défi périlleux de chaque jour. J’ai peur, en permanence, Parker. » Je ne cherche pas à jouer les victimes, mais à lui faire savoir que ce qu’elle imagine est loin d’être vrai. Ça n’est rien de tout ça, au contraire, en ce moment, je ne retrouve pas ma petite femme tranquillement, et le poids que j’ai en plus de ce qu’elle a à porter, c’est d’avoir déçue ma propre femme, et pas seulement moi-même. Parker n’a personne à décevoir, c’est en ça qu’elle me fascine.
Mon portable se met à se manifester dans ma poche. J’hésite une seconde avant de décrocher, puis quand je lis le numéro, ma femme, je n’ai même pas envie de répondre, alors je me contente de laisser sonner, elle saura si je raccroche. « Je vais devoir y aller, le prochain appel ce sera le commissariat. Qu’est-ce-que je te dois ? » Pour les réparations, pour les dommages, elle a tout déchiré, certes, mais un arrangement à l’amiable m’aiderait à me sentir moins redevable.
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Ven 19 Aoû - 17:49
❝ What the fuckin' hell are you doing ? ❞ Lukas & Parker
« Tu fais ce que tu veux Parker, je te demande pas comprendre. Je te dis simplement que c’est pas aussi idyllique que tu veux bien le croire pour te faire du mal. » Je ne la quitte pas des yeux. J’aimerai le croire, mais je me dis que si elle reste avec cette femme, c’est bien qu’elle l’aime, qu’elle y trouve son compte. Je préfère ne rien répondre. Je pense et je déduis ce que je veux, ce que j’imagine être vrai, ce que j’imagine doit ressembler un couple, sans doute son couple. Je ne suis sûre de rien, je ne fais qu’imaginer. Quand j’ai retrouvé Lukas il y a quelques mois et qu’elle m’a dit être mariée, elle semblait heureuse, épanouie. Mais peut-être n’était-ce déjà plus le cas. « Est-ce-que je t’ai laissé croire une seule seconde que mon couple était un exemple de perfection ? Que mon mariage était l’essence même du bonheur ? On galère Parker, comme tous les couples, seulement depuis quelques temps, c’est différent de tous les autres, on… Je trouve plus ma place, elle trouve plus la sienne. Elle veut un enfant, moi pas. Je suis pas prête, je suis pas… Maintenant c’est pas possible. » Je sens qu’elle est en train de baisser les barrières pour la première fois depuis bien longtemps. Comme si la femme forte qu’elle a voulu devenir était en train de lâcher les armes, avouer enfin ses faiblesses, ses manques, ses doutes. Je me contente de hocher la tête. Je ne peux pas comprendre, je n’ai jamais vécu ce qu’elle vit, et lui dire que je comprends serait donc un mensonge. Mes enfants, je ne les ai pas voulus, pas au moment où je suis tombée enceinte, mais ça ne m’a pas empêchée de les aimer plus que de raison, même Nathan que je n’ai pas vu grandir. Quand on a un enfant, on relativise sur un certain nombre de choses, on se pose des questions différentes. Je n’ai pas eu besoin d’être en couple pour élever mes enfants comme j’ai pu, et je pense que Kenzo et Noa ne sont pas les plus malheureux du monde, ils n’ont pas à se plaindre de l’éducation qu’ils ont eu, malgré le manque de leur père, certainement. Aucune éducation n’est parfaite de toute manière, mais je peux au moins comprendre que Lukas n’ait pas envie de fonder une famille avec quelqu’un qui n’est pas au même stade qu’elle dans leur relation. « Parker, arrête de me sauter à la gorge à chaque fois que je te dis quelque-chose. Je te dis simplement que je ne suis pas capable d’autant de choses que toi. Je sais pas relever la tête aussi bien que tu le fais, aussi vite que tu le fais. Tu m’impressionnes, c’est tout. » Je soupire un peu, fermant ma gueule pour le moment, et aussi pour accepter les compliments sous-jacents qu’elle a voulu me faire passer dans cette tirade quelque peu violente, quoi qu’on en pense. Je serre un peu les dents, fuyant son regard l’espace de quelques secondes, avant d’être avec elle sûrement le plus sincère que je n’ai jamais été, à part peut être quand nous avons fait l’amour la dernière fois. Je lui fais comprendre que ma liberté ne me suffit pas, ne me suffit plus. J’aimerai autre chose, construire quelque chose avec quelqu’un. Je n’ai jamais connu ça, et je crois que c’est véritablement ce qui manque à ma vie.
« Tu crois à ce que tu dis ? Tu le veux mon quotidien ? Quand je rentre, je rends un rapport détaillé de ce que j’ai pu foutre pour avoir mis autant de temps à rentrer, quand elle est inquiète, c’est de savoir si je me suis pas faite sauter sur la route, la seule chose que je partage avec Shay depuis des semaines, c’est des engueulades et des reproches, mes nuits, je les passe sur le canapé. Le seul visage que je découvre le matin c’est le mien dans la glace, que j’ose même plus regarder en face parce que je me bat pour un bonheur en lequel j’ai même plus la force de croire, et presque plus d’espoir. » Elle tape violemment du poing sur la table, visiblement hors d’elle, et je sursaute, ne m’attendais pas à ça. Elle envoie valser le stylo qui dégage à quelques mètres de là. Elle a de la colère à revendre, et je crois prendre conscience que je faisais de leur histoire une idylle, ce qui n’est pas le cas. D’un côté, égoïstement, ça me fait du bien, savoir que peut-être tout ça ne durera pas, que je pourrai à mon tour espérer vivre quelque chose avec elle, puisqu’il n’y a plus qu’elle depuis qu’elle a fait réapparition dans ma vie. Mais ça me fait mal au coeur à entendre aussi, parce qu’elle est clairement malheureuse. « Ne brade pas ta liberté Parker, surtout ne la donne pas à n’importe qui. Le mariage c’est beau quand les deux parties en attendent la même chose, mais une fois que ce n’est plus le cas, ce n’est plus qu’un chantage permanent, qu’un défi périlleux de chaque jour. J’ai peur, en permanence, Parker. » Mes yeux s’embuent de la voir si malheureuse, jamais je n’aurai pu imaginer une chose pareille. Je fais glisser ma main sur la table et attrape la sienne sans lui demander la permission. De mon autre main, je viens les rejoindre et serre sa main dans les miennes, comme pour lui dire, sans un mot, que je suis là. « Lukas tu sais je… » Son téléphone sonne et je soupire, lâchant sa main pour qu’elle aille chercher son téléphone dans sa poche. A voir son regard, je devine que c’est sa femme. « Je vais devoir y aller, le prochain appel ce sera le commissariat. Qu’est-ce-que je te dois ? » Je secoue la tête. « Rien. J’irai déposer une main courante en prétextant que le chauffeur a pris la fuite. Ça suffira pour payer les réparations. » Je me lève et finis mon café, laissant le gobelet sur la table avant de faire demi tour pour que nous puissions sortir du café. Nos voitures sont garées l’une derrière l’autre. Je m’arrête au niveau de la mienne, la sienne étant un peu plus loin. « Lukas ? » Elle me regarde et je viens chercher sa main pour l’attirer à moi rapidement. Je la plaque contre mon 4x4 et viens plaquer mes lèvres sur les siennes sans réfléchir, l’embrassant à pleine bouche, comme si je pouvais la retenir, juste quelques secondes de plus. « Tu es sûre que tu veux pas trouver une bonne raison de rentrer plus tard ? J’ai tout un tas d’idées pour que tu ne penses plus à ta femme… » J’esquisse un sourire et la regarde, sachant très bien qu’il y a plus de chances qu’elle refuse plutôt qu’elle accepte, mais j’aurai au moins essayé.
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Sujet: Re: What the fuckin' hell are you doing ? [Luker] (#) Lun 22 Aoû - 18:20
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J’ignore pourquoi je me confie à Parker à ce moment précis, ça n’est pas censé se passer comme ça, encore moins si vite, parce qu’elle n’est pas ma femme, elle est ma maîtresse, ou elle le fut et elle n’aurait pas à savoir tout ça. Si Shay venait à apprendre que me confier à Parker est plus facile que de lui parler à elle, elle pèterait sans doute un plomb, et je le comprendrais mais bon Dieu que c’est dur de définir les limites. J’ai envie de parler à Parker, j’ai envie de tout lui confier, de rire, de pleurer, de jouer avec elle, mais quelque-part, dans un coin de ma tête, j’ai cette barrière qui me retient, avec le visage de ma femme, ses larmes qui coulent le long de sa peau, je ne peux pas faire ça, c’est impossible, je ne peux pas la trahir, même par la parole. Et pourtant, c’est ce que je suis en train de faire. Avouer que votre femme n’est plus celle de votre vie, que vous vivez un enfer plutôt qu’un conte de fées, c’est la trahir, d’une façon ou d’une autre non ? Encore plus si c’est avec la femme avec laquelle vous l’avez trompée, avez passé la nuit, et avez même eu un moment d’égarement assez important pour en aimer une autre à cet instant.
Je ne peux me retenir de lui donner des conseils. Putain, elle a 12 ans de plus que moi et je lui apprends comment marche la vie, comme la vie de femme mariée peut-être on ne peut plus éprouvante, comment je peux lui dire ce genre de choses alors que je brandis cette alliance à chaque fois qu’elle me dit que je lui manque ? Non, je ne suis pas heureuse, je ne le suis plus, mais je l’ai été, on ne peut pas revenir là-dessus, j’ai vraiment été heureuse avec Shay, mais c’était avant. Avant tout ça… Avant Wyatt, avant mon pétage de plombs en bonne et due forme, avant le drame. J’ai été heureuse au point de m’y perdre de la naissance de mon fils à sa disparition. Si Shay a eu une période baby-blues, ça ne fut pas mon cas, les hormones aidant. « Lukas tu sais je… » Je me perds une seconde dans son regard quand Shay me rappelle à l’ordre, enfin Shay… La sonnerie qui lui est attribuée. Elle a une sonnerie à elle, c’est la moindre des choses, celle que j’adorais, qu’elle a choisi elle-même et que je ne supporte maintenant plus. Je l’entends trop. Elle m’appelle plus de 6 fois par jour. Je réponds à chaque fois pour éviter de l’inquiéter. Je sais que j’ai provoqué tout ça, que je le mérite, alors je me tais, c’est encore le mieux. Je réponds sans même ciller, comme un réflexe, un automatisme, je ne peux pas la faire attendre, non seulement elle s’inquièterait, mais ce ne serait pas correct.
« Rien. J’irai déposer une main courante en prétextant que le chauffeur a pris la fuite. Ça suffira pour payer les réparations. » « Tu sais que tu parles à un flic, là ? » Levant les sourcils, amusée, cette nana est juste hallucinante. Elle est aussi désinvolte qu’une ado, séductrice qu’une vraie femme et aussi belle que le jour…Vas-y Lukas, ferme-là, arrête de réfléchir, soit un bon et vrai flic pour une fois, fonce, et ne réfléchis pas. Et vous, ne soyez pas choqué, je suis flic, certes, mais est-ce-que cela m’astreint pour autant à défendre le corps policier corps et âme ? Comme partout, il y a les bons comme les mauvais, je les ai fait courir moi aussi, étant ado. Tous les weekends au moins !
Je quitte le café, Parker sur mes talons, et regarde autour de moi pour vérifier que la circulation ne sera pas trop dense pour rentrer chez moi. J’entends déjà Shay me demander ce qui se passe ! « Lukas ? » Je pose mes yeux sur Parker, retenue par le son de sa voix. Quand elle m’attire à elle pour me plaquer contre ce foutu 4x4, je ne peux faire autrement que me laisser faire. Ce n’est pas une question de physique, c’est une question de cœur, cette fois-ci, je suis incapable de l’en empêcher, sans doute en ai-je trop envie moi aussi. Je glisse une main sur sa joue, délicatement, et me délecte de son baiser, en douceur, sentant tout le corps de Parker peser sur le mien, j’adore ça. « Tu es sûre que tu veux pas trouver une bonne raison de rentrer plus tard ? J’ai tout un tas d’idées pour que tu ne penses plus à ta femme… » « Non Parker, j’y pense déjà plus assez à ma femme. » Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres, dans une tendresse infinie, plus tendrement que je n’ai pu embrasser ma propre femme depuis les dernières semaines. Quand je remonte dans la voiture, je jette un dernier coup d’œil à sa silhouette avant de rentrer chez moi, le cœur lourd…
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What the fuckin' hell are you doing ? [Luker]
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