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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 I was doing just fine before I met you Ϟ Breo

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MessageSujet: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptySam 7 Juil - 15:54


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Breo #2

"Je te jure que j'aurais ta peau, si tu ne fais ce que je te demande, tu vas y rester ! Je vais te balancer à travers la pièce sois en sûr..." Je balaye le salon du regard, comme pour crédibiliser ma menace. Ridicule, je le sais bien mais depuis quelques jours je ne dors presque pas alors il faut m'excuser. Beaucoup se diront que c'est à cause de mon métier, mais non, ça je le gère parfaitement, ce que je ne gère pas au contraire, c'est tout le reste. C'est en train de me rendre complètement folle... Je m'étais dit naïvement que mon déménagement pourrait m'occuper et surtout m'empêcher de penser à certaines choses. Ce n'était pas une mauvaise idée sur le papier, j'étais heureuse de pouvoir enfin prendre place dans ma maison après tous ces travaux mais ça, c'était avant que je réalise à quel point ça être un calvaire. Et depuis que la box internet a décidé de se rebeller, c'est encore pire ! Ça fait plus de quatre heures qu'elle joue la forte tête et moi je commence réellement à me demander s'il ne faudrait pas mieux que je décide de vivre dans une boîte en carton. Oui, une boîte en carton ça me semble parfait en cet instant ! Un dernier regard à l'horloge suffit à me désespérer, il est six heures du matin pour l'amour du ciel, de l'enfer et des petits pingouins ! Résignée à supplier, je m'agenouille : "Allez... allumes-toi, s'il-te-plaît !" Mais rien à faire, le voyant reste désespérément noir... Au lieu de demander à Ben de m'aider avec les cartons, j'aurais mieux fait de l'assigner à l'électronique... "Tu sais, si tu avais été un homme, je t'aurais jeté depuis longtemps" ajoutai-je sarcastique au possible. Le côté positif de la chose, c'est que j'avais bien raison, tout ceci m'occupe tellement que j'en occulte tout le reste : le traitement, la paperasse, certaines rencontres... J'ai cru devenir folle lorsque Leo est réapparu. Malheureusement pour moi, sa présence est loin de me laisser de marbre et c'est bien pour cela que dès le lendemain de sa visite surprise, j'ai appelé mes avocats pour qu'il relance la procédure du divorce. Peu importe que je me sente prête ou non, il faut que ce soit réglé et vite. Si je lui laisse croire qu'il y a une possibilité ou si je me le laisse croire, je suis perdue, je ne le sais que trop bien. Je secoue la tête vivement, il ne faut pas que je laisse mon esprit divaguer : c'est ainsi qu'une dernière étincelle de courage me frappe assez fort pour que je décide de me relancer dans mes tests de branchement. Il est plus de huit heures du matin quand le cliquetis magique - signe du lancement de la boxe - retentit enfin. Sauvée, je ne pense qu'à une chose, dormir... Seulement voilà une fois allongée confortablement dans mon tout nouveau lit hors de prix, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir violemment.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptySam 7 Juil - 17:42


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Désillusion. C’est ce que Leo ressent actuellement. Il vient de terminer son café et de raccrocher avec un de ses avocats, chargé de le remettre dans le droit chemin, de le rappeler à l’ordre. Il a prononcé des mots que Leo ne pensait plus avoir à entendre de sa part, des mots blessants, qu’il imaginait avoir effacé à jamais après sa récente visite chez Brooke. Séparation, divorce, signatures. Il est temps de mettre un terme à ce mariage et d’aller de l’avant, d’oublier cette femme et d’en rencontrer d’autres. C’est ce qu’il lui a dit. Son avocat est presque devenu un ami au fil des mois, quelqu’un sur qui il pouvait se reposer, certainement le seul à comprendre sa situation, à ne pas le juger quand il coulait en même temps que sa boîte. Il est remonté à la surface et a pris une grande inspiration, en revoyant Brooke. On pourrait penser que ce n’est qu’une métaphore, mais c’est ce qu’il a réellement ressenti. De l’excitation, de l’adrénaline. Elle l’anime comme jamais personne n’a réussi à le faire, c’est la seule à lui faire cet effet. Et elle vient de lui cracher à la figure en relançant ces démarches malsaines, en demandant à ses avocats de réunir tous les papiers pour enfin divorcer. Il ne compte pas céder et lui donner ce qu’elle souhaite aussi facilement, il ne compte pas devenir un inconnu à ses yeux sans se battre un minimum. Elle n’a pas apprécié leur dernière rencontre au point de demander le divorce une seconde fois, qu’est-ce qu’elle va faire, s’il retourne la voir ? Appeler les flics ? Qu’elle le fasse, il est prêt à courir ce risque.

Huit heures du matin, l’heure où tous les riches du quartier dorment encore. Il sait qu’elle n’est plus dans son hôtel, la réceptionniste l’a informé de son départ quand elle a quitté le hall avec ses valises. Il a toujours su glisser un billet aux bons employés, à ceux qui feront vraiment ce qu’on leur demande. Elle est dans cette villa, beaucoup trop grande pour une femme qui se prétend célibataire. Il a tenté d’être poli et de discuter avec elle, de savoir son ressenti, pourquoi elle n’a pas voulu signer les papiers après une année. Il prend cette nouvelle démarche comme une provocation car elle n’aurait jamais pu le repousser si personne n’était venu les déranger. Ça lui reste en travers de la gorge, il a presque l’impression d’avoir été utilisé, qu’elle s’est foutu de lui, de ses sentiments et de ses envies. Ce n’est pas une visite de courtoisie, ça se voit rien qu’à ses vêtements. Il a oublié le costume aujourd’hui, ce sera un simple t-shirt et jogging, comme s’il partait faire un footing. Cela dit, ça aurait été plus reposant que de la confronter une nouvelle fois. Le blond ouvre la porte sans se soucier du bruit qu’il fait, elle claque contre le mur avant de claquer une seconde fois, cette fois-ci pour se refermer derrière lui. ▬ Brooke, je sais que t'es là. Il ne faut pas être très intelligent pour le comprendre, la porte était ouverte. Il avance dans la villa, ne prend pas le temps de détailler la maison, il préfère oublier qu’elle vit ici, loin de New-York et de lui. ▬ Il faut qu’on parle toi et moi. Il crie pour se faire entendre, tout en marchant dans les couloirs, en ouvrant les quelques portes qui s’offrent à lui. Il ouvre finalement la bonne, celle qui le sépare de sa femme. Il aurait préféré qu’elle le lui dise directement, qu’elle est décidée et que le divorce doit être prononcé. Ça ressemble moins à un coup bas que de se faire appeler au petit matin par son avocat. ▬ T’es incapable de me repousser, pourquoi tu t’obstines à vouloir divorcer ? Elle semble à moitié endormie, à moitié réveillée, absolument pas apte à se disputer maintenant.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyLun 9 Juil - 0:10


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Breo #2

Naïvement peut-être, je me dis que l'un de mes amis de toujours doit être responsable de l'ouverture brutale de la porte. Ainsi je n'y prête que peu attention et referme bien rapidement les yeux. C'était trop espérer de ma part. "Brooke, je sais que t'es là." Je me relève instantanément, les yeux écarquillés. Leo, bien sûr, ça ne pouvait être que lui. Je savais pertinemment que l'appel de mes avocats allait le faire réagir, ça fait plus de huit ans que je le connais après tout. J'aurais tout de même voulu qu'il ne se pointe pas comme une fleur chez moi sans prévenir. Pas encore. Pas quand je suis à deux doigts de m'écrouler de fatigue. Je dois être maudite, je sais que je clame depuis toujours ne pas croire en ce genre de choses mais il n'y a pas d'autre explication possible. "Il faut qu’on parle toi et moi." Maintenant assise sur le lit, je me passe la main dans les cheveux, expirant longuement au passage. Il m'a déjà dit ça il y a deux jours et ça ne s'est pas très bien passé. Il m'avait été dur de le repousser lorsqu'il a tenté de se rapprocher. Je lui avais pourtant dit tout ce que j'avais sur le coeur avant que cela n'arrive, j'avais même été très clair avec lui : nous n'avions rien à faire ensemble. Ça a pourtant dérapé comme ça le fait toujours. C'est précisément ce pourquoi j'ai appelé mes avocats sans le lui dire directement. Je suis plus réfléchie quand je suis loin de lui, lorsque mes hormones n'entrent pas dans la question en fin de compte. C'est du moins la manière dont je vois les choses en ce moment. C'est alors que la porte de ma chambre s'ouvre fatalement, laissant place à un Leo agacé. Inutile de dire que je ne suis pas du tout d'humeur à lui faire face, la box ayant déjà mis mes nerfs à rude épreuve. "T’es incapable de me repousser, pourquoi tu t’obstines à vouloir divorcer ?" Lorsque j'entends ce qu'il dit, c'est comme si toute la fatigue qui était en moi m'avait instantanément quittée. Incapable de le repousser, je trouve qu'il pousse un peu là. Ce n'est certes pas totalement faux mais il le dit d'une telle manière tout simplement horripilante. Comme si c'était l'évidence même, comme si j'étais stupide de vouloir mettre un terme à notre mariage ! Sauf que ce n'est pas le cas, il y a tout un tas de raisons qui me poussent à vouloir divorcer, des raisons tout à fait valables je dirais même. "Alors là, je dis stop." Je me lève d'un bond. "Pourquoi ?" Je ris d'un air mauvais. "Tu te pointes à l'hôtel sans rien dire alors que je suis en pleine réunion, tu déballes ton sac après un an sans nouvelles, UN AN..." Mes mains s'emballent comme toujours lorsque je m'emporte. "...tu as soudain décidé que je devais nous laisser une chance et il fallait absolument que tu le dises maintenant, quitte à faire foirer mes affaires, tu t'es bien sûr servi de notre... alchimie pour me convaincre (peu importe que ce soit déloyal d'ailleurs)..." J'en viens presque à hurler, il faut dire que la journée a été particulièrement longue et pénible. "...et tu voudrais quoi ? Que j'accepte tout ça, que je t'obéisse au doigt et à l'oeil ? Tu devrais me connaître mieux que ça !" Je soupire longuement, comme si c'était la première que je le faisais depuis le début de mon monologue. "Alors tu ne me regardes pas comme si j'étais celle en tord. Ce n'est pas aussi simple que ça et tu le sais." Il veut parler, on va parler mais je doute qu'il aime la tournure que ça va prendre. "Oui, j'ai appelé mes avocats c'est vrai et oui, j'ai l'ai peut-être fait dans ton dos. Mais tu sais quoi, là que je te vois en face de moi, je ne le regrette pas du tout !" La colère a pris le contrôle de mes mots comme bien souvent lors de nos disputes.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyMar 10 Juil - 3:40


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Il a les bras croisés sur son torse, la mâchoire serrée et les yeux rivés sur sa femme. Son impulsivité parle pour lui, s’exprime au nom de sa colère et de sa déception. Il aurait préféré qu’elle l’appelle, qu’ils se retrouvent et qu’ils discutent comme deux adultes sensés. Elle n’est plus dans son lit, elle lui fait désormais face et ses mots fusent comme jamais auparavant. Et même s’il n’est pas d’accord avec ce qu’elle lui dit, il ne peut pas s’empêcher de sourire. Il sait qu’elle sera d’autant plus furieuse et surtout, c’est sa manière à lui de contenir sa colère. Elle a parlé, c’est à son tour. ▬ La faute à qui, si je ne t’ai pas donné de nouvelles depuis un an ? C’est toi qui m’a quitté. Il ne mentionne évidemment pas les raisons de cette rupture, il sait qu’elle avait ses raisons et qu’il aurait fait de même si les rôles avaient été inversés. Il a fait le premier pas, il a mis sa fierté de côté et est revenu vers elle. Que ce soit un an après et durant l’un de ses rendez-vous, ce ne sont que des détails. Il fait un pas en avant pour se rapprocher de Brooke, entrant un peu plus dans la chambre. Les bras maintenant relâchés, il passe une main sur son visage avant de regarder autour de lui. ▬ D’accord. Si elle ne regrette pas, elle ne sera pas contre l’idée de signer les papiers. C’est ce qu’il se dit, imaginant qu’elle a ce contrat de divorce qu’ils possèdent tous les deux, quelque part dans ses affaires. ▬ Alors tu vas les signer maintenant. C’est une provocation, il est presque sûr qu’elle ne le fera pas. Il s’approche d’un des meubles de Brooke pour ouvrir un tiroir. Il n’y a que des vêtements à l’intérieur. Il sait qu’elle vient seulement d’emménager, que les cartons doivent encore hanter les rêves de sa femme. Et pourtant, elle va être obligée de ranger de nouveau, puisqu’il tire sur la poignet du tiroir pour le sortir du meuble, faisant tomber son intégralité par terre. ▬ Ah merde, c’était pas rangé là. Il relève les yeux vers Brooke après avoir regardé le sol durant quelques secondes.

Il ne compte pas saccager sa maison entière, un tiroir pourrait lui suffire. Il n’est pas ici pour la menacer, il a des milliers de défauts mais il ne lèvera jamais la main sur sa femme, peu importe à quel point ils sont en désaccord. Il se tourne vers elle, fouille dans la poche de son jogging et sort un papier, totalement froissé. C’est le sien, la feuille qu’on lui a transmis et qui a traîné durant des mois sur son bureau. Cette simple feuille qu’il devait signer, qui aurait mis fin à huit années communes. Il déplie le papier avant de le tendre à Brooke, pour qu’elle voit bien ce qu’il représente. ▬ Je peux mettre mon accord là-dessus et on en termine tout de suite, là, dans une chambre qui n’est pas la nôtre. Il ne peut pas s’empêcher de penser qu’ils devraient toujours être à New-York et vivre de bons moments, au travers de toutes ces guerres quotidiennes. Il reprend le papier vers lui pour lire rapidement ce qu’il a marqué dessus et après un an à le lire presque tous les jours, il ne voit toujours pas ce qu’il peut y gagner d’intéressant. Il est perdant dans cette histoire car une fois sa signature apposée, il perdra sa femme. Il relève finalement ses yeux vers elle car c’est elle qui a les cartes en mains.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyMar 17 Juil - 21:17


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Il y a peu de personnes en ce monde qui peuvent m'énerver rien que de part leur présence, Leo en est l'un d'eux. Il aurait ainsi été sage de redescendre d'un ton. Mais, idiot comme il est, il fait tout le contraire. "La faute à qui, si je ne t’ai pas donné de nouvelles depuis un an ? C’est toi qui m’a quitté." Incrédule, je lève les mains en l'air. Je n'arrive pas à me dire qu'il puisse avoir un toupet pareil. "Oh oui c'est sûr, c'est moi la méchante ! Qu'on me brûle sur le bûcher pour mes pêchers !" Ma mâchoire tressaute sans que je ne puisse le contrôler. Je l'ai peut-être quitté mais rien ne l'empêchait d'essayer de me contacter s'il le voulait. S'il ne l'a pas fait, c'est bien pour une raison alors j'ai tout de même le droit de me demander pourquoi il le fait maintenant, de me demander ce qui a changé. "D’accord. Alors tu vas les signer maintenant." La surprise me fait quelque peu écarquiller les yeux. Qu'est-ce qu'il y a dit ? "Hein...? Mais on peut savoir ce que tu fais ?" Il se met à vider mes tiroirs comme s'il n'y avait rien de plus normal, voilà ce qu'il fait. "Ah merde, c’était pas rangé là." Je m''interpose entre lui et la commode avant que ça ne dégénère, furibonde. "Non mais t'es cinglé ? Ça y est, t'as pété un plomb ? Tu sais combien j'ai passé de temps à ranger tout ça ?" Sans que je ne le réalise vraiment, je le pousse quelque peu en arrière de mes deux mains. Ça ne le fait reculer que d'un malheureux pas et pour une raison inconnue, ça m'énerve plus encore. "Non c'est évident que tu ne le sais pas parce que tu ne penses qu'à toi !" Prise dans l'engrenage, j'en viens à le frapper au torse d'une main. Je n'y ai pas mis beaucoup de poigne, le geste se voulant plus théâtrale qu'autre chose. "Je peux mettre mon accord là-dessus et on en termine tout de suite, là, dans une chambre qui n’est pas la nôtre." Il sort de sa poche le document en question et je ne peux m'empêcher de le fixer. C'est comme si je m'étais prise une claque en pleine figure, je me sens sonnée. Affronter la chose en cet instant me semble inimaginable mais je ne veux pas l'admettre. Alors, comme à mon habitude, je joue à l'autruche, préférant prendre le gauche. "Et bien sûr c'est quand tu veux, où tu veux ! Mes avocats t'appellent et monsieur sort de ses gonds mais toi tu débarques et je devrais signer les papiers à la seconde !" Je le frappe encore, de mes deux mains cette fois-ci. "T'es vraiment qu'un idiot !" Les papiers du divorce se tenant toujours entre nous, je ne peux m'empêcher d'y jeter de nouveau des coups d'oeil comme si l'objet faisait naitre en moi une sorte d'obsession. Et quelque part c'est bien le cas puisqu'un exemplaire trône depuis un an dans mon sac, à porter de main.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyVen 20 Juil - 20:41


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Provoquer. Chercher pour trouver. Ce sont des tactiques que Leo connaît bien, celles qu’il pratique depuis toujours avec son épouse. Il est l’essence d’un feu qui ne demande qu’à se nourrir. Ses propos et ses agissements l’aident à s’embraser et ils ne sont plus qu’à deux doigts de l’explosion. Ils se disputent toujours plus violemment et c’est à se demander s’ils se sont réellement aimés un jour. Si ses yeux ont déjà brillé quand il la regardait, si des papillons s’envolaient dans le ventre de Brooke quand elle pensait à lui. Ce sont des bagarres continuelles, qui, à terme, nourrissent la flamme d’un couple qui se veut exceptionnel. Deux amants qui ne jurent que par l’un et par l’autre, depuis toujours. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Ça marchait à l’époque où ils arboraient fièrement leur alliance, à l’époque où ils se détruisaient avec la même ardeur que quand ils s’embrassaient. Maintenant qu’il n’y a plus rien entre eux, est-ce que ça marche toujours ? Ou est-il en train de saccager le peu d’affection qu’elle lui portait, en jouant ainsi avec ses nerfs ? Il aura la réponse à ces questions quand il sortira de cette maison. La colère peut se lire sur le visage de Brooke, elle a la mâchoire serrée, les poings fermés, les mêmes qui frappent à plusieurs reprises sur le torse de son mari. Il ne recule que d’un pas, elle ne fait pas le poids contre lui. Plus petite, plus frêle, il lui suffirait d’un rien pour s’en débarrasser. Mais il n’est pas ce genre d’homme et la colère qu’elle lui manifeste témoigne elle-même de l’amour qu’elle lui porte. Un amour qui se veut toujours aussi dévastateur et cruel. Mais c’est aussi tellement agréable de se sentir aimé par cette femme, malgré la tempête qui peut s’abattre de temps à autres.

Leo ne réagit pas. Elle peut crier et l’insulter autant qu’elle le souhaite, il n’a pas besoin de réagir aussi vivement qu’elle pour exprimer son mécontentement. Ils ne s’entendront jamais à ce sujet. Pour elle, ces papiers sont un mal pour un bien, ils mettront terme à une souffrance qui semblait pourtant rassurante à une époque. C’était beau de se retrouver dans les bras de la personne qu’on a épousé, même quand c’est celle-ci qui nous fait souffrir. Aujourd’hui, elle ne retrouve plus le corps chaud et réconfortant de son mari quand elle part se coucher. Il n’y a plus que des draps froids et des idées noires. C’est ce qu’il se dit, c’est ce qu’il vit. Sauver son mariage, c’est se sauver lui-même. Il se sent perdu depuis des mois, depuis qu’elle lui a tourné le dos. ▬ Qu’est-ce que tu voulais provoquer en relançant ces démarches ? Il est venu ici pour lui donner ce qu’elle voulait : une signature. Il était persuadé qu’elle changerait d’avis et qu’elle l’accuserait, qu’elle chercherait un moyen de contourner la situation exposée. C’est exactement ce qu’elle fait et il sourit, fier de cette victoire. ▬ Si ça te dégoûte autant de me voir, signe et je disparais. Le papier entre les mains, il relève les yeux vers sa femme. C’est le premier exemplaire qu’il a reçu, la première feuille qui mettait officiellement un terme à sa relation avec Brooke. Ce n’est qu’une encre noire imprimée sur du blanc, mais c’est fou à quel point il peut haïr ce document. Cette haine, il l’exprime finalement en déchirant le papier, sous les yeux de Brooke. ▬ Voilà ce que j’en fais de ton divorce. Il veut lui prouver que ça ne représente rien de plus que quelques démarches administratives. ▬ Ce n’est pas parce que tu vas récupérer ton nom de jeune fille et que tu seras officiellement célibataire qu’il n’y aura plus rien entre nous. Il revient sur ses paroles en faisant un pas en avant, prenant soin de pousser avec son pieds un des vêtements tombé au sol un peu plus tôt. Un geste de plus pour l’agacer. ▬ C’est pas un retour dans le temps, ce qu’on a vécu ne s’effacera jamais. Et elle doit se faire à cette idée, avant de se défaire de ce mariage, ils doivent se défaire l’un de l’autre.  
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptySam 21 Juil - 18:15


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Breo #2

Piégée dans ma propre maison, je me retrouve encore une fois dans une situation que je voulais à tout prix éviter. Sans aucune surprise, nous nous disputons à nouveau : il me pousse à bout, je m'emporte... Je savais que ça ne pourrait que finir ainsi, comme ça a toujours été.  "Qu’est-ce que tu voulais provoquer en relançant ces démarches ?" Si j'ai lancé la procédure c'est bien pour rompre ce cercle vicieux. On se fait autant de mal que de bien, sinon même plus. "Honnêtement ? Que tu te barres." S'il s'en va, je peux essayer de reprendre ma vie, d'oublier ce qu'il représentait pour moi. Je pourrais peut-être même arriver à signer ces fichus papiers parce qu'avec lui près de moi, c'est impossible. Je sais que c'est mal mais sa présence à toujours cet effet si particulier sur moi, effet qui me fait douter de mon choix sans que je ne puisse rien y faire. C'est bien pour ça que j'essaie de détourner la conversation mais il me voit venir, quoi de plus normal : il me connaît par coeur. "Si ça te dégoûte autant de me voir, signe et je disparais." Les bras croisés, je m'interroge. "Aussi facilement que ça ? Ça ne te ressemble pas." Moi aussi je le connais, je sais à quel point il est déterminé. Il veut me faire croire que si jamais je signais ces papiers, il me laisserait tranquille ? Je ne le crois pas le moins du monde.   "Voilà ce que j’en fais de ton divorce." Ça, par contre, c'est lui tout craché : il déchire les papiers du divorce devant mes yeux. Je le savais, il ne pouvait pas en être autrement. "T'es content ?" Je soupire longuement, dépitée par la situation. Ça ne marche pas, j'ai beau essayer de le repousser, il revient au galop. Comment faire alors pour être un terme à tout ça ? "Ce n’est pas parce que tu vas récupérer ton nom de jeune fille et que tu seras officiellement célibataire qu’il n’y aura plus rien entre nous." Poussant les vêtements qu'il a mis en pagaille, il me donne l'impression de me prendre pour plus idiote que je ne suis. Bien sûr que je sais que ce ne sera pas si facile, j'en suis même douloureusement consciente. Ça ne change pourtant rien. "C’est pas un retour dans le temps, ce qu’on a vécu ne s’effacera jamais." Je ris nerveusement sans vraiment le vouloir. On dirait qu'il a toutes les réponses, que tout est limpide. Tant mieux pour lui s'il le croit mais ce n'est pas mon cas. Je ne sais rien de ce qu'il en est entre nous. Très franchement, je ne suis même plus sûre de savoir ce que nous étions par le passé. "Et qu'est-ce qu'il y a entre nous exactement ? Tu peux me le dire ?" Je lève les bras d'un air incrédule. Si monsieur est omniscient, autant qu'il me fasse partager son savoir. "Parce que moi, je ne sais pas. Je saurais même pas te dire que ça me fait de te voir là." Je hausse les épaules. Je ne cherche plus à l'énerver, je dis simplement les choses comment je les ressens. Exténuée comme je le suis, je ne peux plus jouer la comédie, je n'en aie plus la force. C'est ainsi que je prends la décision que je pensais pourtant être la pire possible. Je me laisse à réellement parler avec lui plutôt qu'à tout nier en bloc. Je m'ouvre quelque peu, à mes risques et périls. "Est-ce qu'on s'est même jamais aimé ?" Je le regarde droit dans les yeux alors que je prononce cette phrase bien plus doucement que les autres. Cette question est remplie d'une amertume qui ne peut être feinte : elle est honnête, brute. Je ne cherche plus à reculer, à me défiler comme je pouvais le faire. Je reste là plantée - à quelques centimètres à peine de lui - recherchant la vérité dans son regard. Je veux qu'il me la dise en face, je veux comprendre enfin ce qu'il en est.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyDim 22 Juil - 4:53


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La journée ne fait que de commencer et il y a déjà des cris à travers murs de la villa de Brooke. Les habitants des maisons environnantes pourraient se poser des questions, se demander si leur nouvelle voisine n’est pas un peu trop encombrante. À peine emménagée, et elle trouble déjà le sommeil de quelques chanceux restés au chaud, dans des lits douillets. Leo n’habite qu’à quelques rues d’ici, suffisamment loin pour ne pas être pointé du doigt. Et il n’a que faire des regards indiscrets, il n’est pas chez lui ici. S’il le pouvait, il prendrait Brooke par le bras pour la ramener chez eux, à New York, là où ils se sont rencontrés et aimés pour la première fois, dans des draps qui leur appartenait à une époque. Aujourd’hui il n’y a plus rien, que des mots qui se veulent méchants, blessants, toujours plus forts les uns que les autres. Elle veut qu’il se barre, ça le fait rire. ▬ Tu te trouves des excuses. On a été séparés pendant près d’un an, c’est pas cet éloignement qui t’a aidé à signer les papiers. Papiers désormais inexistants, puisqu’il vient de les déchirer en quelques morceaux. Elle a aussi un exemplaire et le cabinet d’avocats qu’elle vient de rappeler peut leur en imprimer une dizaine d’autres, similaires au premier, toujours aussi radicaux. Un papier qui met un terme à un mariage, qui n’est pourtant pas terminé aux yeux de Leo.

Le calme s’installe finalement dans cette pièce. Bien plus rapidement qu’il l’avait imaginé. Il y a toujours un moment où ils sont obligés de déposer les armes et d’enclencher une nouvelle stratégie. Des regards, des soupirs et des paroles presque murmurées. À l’hôtel, elle n’a pas tardé avant de lui avouer que sa présence lui faisait de l’effet. Rien d’extraordinaire, il y a toujours eu cette alchimie entre eux, cette attirance inexplicable, qu’ils ne peuvent nier. Il la ressent autant qu’elle et aujourd’hui, dans cette chambre, elle est toujours là. Ce serait fou de la laisser parler à la place de mots concrets, à la place d’explications tant attendues. Il hausse ses épaules à sa question, il n’a pas la réponse qu’elle voudrait entendre. ▬ Il y a quelque chose. C’est vague, mais c’est tout ce qu’il peut dire. Un mélange entre amour et haine, d’une puissance infinie. Il peut ressentir ces sentiments dans tout son corps, c’est ce qui le fait vibrer, ce qui le fait se tenir là, devant elle, pour éviter un divorce inutile. Il ne l’aime pas, il ne la déteste pas. C’est plus fort que tout ça. Sa dernière question est peut-être de trop, il soupire longuement en soutenant son regard. Est-ce qu’ils se sont aimés ? S’ils ont réussi à se supporter tant d’années avec deux caractères si explosifs, c’est sûrement qu’ils ressentaient quelque chose. L’emménagement, le mariage, les soirées chez des amis et celles passées en « amoureux ». Il y a tellement de choses qui pourraient prouver qu’ils se sont aimés.

Mais il ne peut pas lui répondre, il ne peut pas simplement lui dire « oui » ou « non », ça ne suffirait pas. S’il lui dit oui, qu’ils se sont aimés, elle le questionnera. Comment, pourquoi, quand ? Et surtout, à quel moment est-ce qu’il s’est rendu compte que ce n’était plus suffisant, bien trop faible pour pouvoir la tromper ? Ce serait prendre des risques inutiles, se lancer dans une seconde dispute qu’il ne désire pas. Dire non, c’est lui donner raison, c’est devoir partir après avoir signé des papiers. S’il n’y a pas d’amour, il n’y a pas de mariage. Les mots ne lui viennent pas, c’est l’une des premières fois qu’il reste bouche bée devant sa femme. Mais son impulsivité n’est pas que verbale, il peut très bien agir sans réfléchir. Sans se poser de questions, sans imaginer les conséquences. Et s’il n’a pas pu arriver à ses fins à l’hôtel, cette fois-ci, il atteint son but. Il ne lui faut qu’un pas pour combler l’espace qu’il y a entre eux, qu’un mouvement pour lier ses lèvres aux siennes. Presque une année après, il y a toujours cette flamme qui brûle en lui, qu’il ne peut pas faire taire. Et c’est ses lèvres qui arrivent à la raviver. Ses mains sont sur ses joues, son buste contre celui de sa femme, comme si ces derniers mois n’avaient jamais existé. C’est court, suffisamment pour qu’elle ne puisse pas réagir négativement. Mais assez long pour en profiter et se remémorer des tonnes de souvenirs, ceux qui succèdent généralement un baiser comme celui-ci. Il recule son visage du sien, restant quand même à proximité, ses mains restants de part et d’autre de son visage. ▬ Ça répond à ta question ? Son regard plongé dans celui de sa femme, au final, c’est presque une dernière provocation de sa part, une bataille de gagnée dans ce combat acharné.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyLun 23 Juil - 18:40


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Je lui ai dit clairement ce que je souhaite, qu'il parte. Ce n'est certes pas l'entière vérité : je préférais l'oublier plutôt mais, comme ce n'est si facile, je suis bien obligée de me débrouiller autrement... Me trouver loin de lui s'avère être cette autre option. Ce n'est peut-être pas juste pour lui mais c'est ce dont j'ai besoin. Ici, à Island bay, je me sentais bien, j'étais toujours trop occupée pour repenser à qui ou quoique ce soit d'ailleurs. Sa venue change la donne irrémédiablement. Wellington n'est plus le refuge que je voulais qu'il soit maintenant qu'il est là. "Tu te trouves des excuses. On a été séparés pendant près d’un an, c’est pas cet éloignement qui t’a aidé à signer les papiers." Mon plan n'était pas parfait je l'admets (je n'était peut-être toujours pas capable de signer ces papiers) mais c'était toujours mieux que rien. Mieux que de rester à New-York, dans cette maison qui habitait nos ébats et nos disputes. Je ne l'aurais pas supporter, j'aurais sans doute fini par briser toutes ses affaires avant de les faire passer par la fenêtre. Voilà pourquoi ce que je dis ensuite me vient tout naturellement. "Ça n'aurait pas été mieux si j'étais restée." C'est alors que l'atmosphère change du tout au tout. Le calme retombe et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas pour le mieux. C'est tout ce qu'il y a de plus dangereux. "Il y a quelque chose." Je lève les yeux au ciel, voilà Leo dans toute sa splendeur. Voilà même notre relation dans toute sa splendeur. Ce quelque chose ne me convient pas, je ne peux plus m'en contenter. Ce n'est tout simplement pas assez. Pendant plus de huit ans nous avons exploré cette chose aussi vague soit elle et ça n'a mené à rien. C'est bien pour ça que je le force à me donner une meilleure réponse en posant la question fatidique. Moi qui ait pourtant l'habitude d'être directe, il m'est dure de prononcer le mot en a. Ça a toujours été plus subtil entre nous, plus accès sur les sensations. On dit que les actes valent mille fois les mots, c'est ce que Leo doit penser puisqu'au lieu de me répondre, il capture mes lèvres avant que je ne puisse le voir venir. Ses mains encadrent alors mes joues d'une manière si possessive que mon souffle en est coupé. Pendant les quelques secondes que dure ce baiser je reste là - inerte - l'intensité des battements de mon coeur déchaîné m'ôtant toute volonté. Il finit par s'éloigner sans pour autant rompre le contact, me laissant ainsi toute chose. "Ça répond à ta question ?" Les yeux plongés dans les siens, ses mains tout contre moi, je ne sais que répondre, encore trop groggy pour pouvoir penser à quoique ce soit. Le temps parut ralentir, les secondes s'éterniser tel un véritable supplice. J'inspire profondément et ferme quelques secondes les paupières. Je sais que je devrais reculer, mettre un terme à tout ça mais je ne peux pas. C'est comme si je n'étais plus mettre de mes décisions. Ses lèvres sont si proches des miennes que je n'ai qu'une envie : me pencher encore plus, l'embrasser de nouveau. Et c'est ce qui finit par se passer. Impulsive au possible, je prends possession de sa bouche, allant jusqu'à mordiller sa lèvre inférieur. Mes mains s'encrent d'abord sur sa nuque, puis sur son torse - je ressens le besoin impérial de le toucher - d'être proche de lui quoiqu'il en coûte. Quand le souffle me devient court, je m'écarte, réalisant soudain ce que je viens de faire. Oh mon dieu. Il m'a embrassé. Je l'ai embrassé. Mes lèvres ont été sur les siennes, deux fois. J'ai... oh non... Je recule vivement, rompant enfin notre étreinte. "Je n'aurais jamais dû faire ça." Je fais de nouveau un pas en arrière, puis un autre et encore un autre. "C'était une erreur. Une énorme erreur." Je pose mes mains sur mes lèvres, comme pour leur faire oublier ce qui vient de se passer. On ne peut pas faire ça, pas après tout ce qui s'est passé entre nous.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyMar 24 Juil - 20:03


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Il se fiche de ce qu’elle pense, de ce qu’elle veut, de ce qu’elle lui demande. Ses désirs ne sont plus des ordres. Et plus elle veut le voir partir, plus il apprécie rester. Il préfère aller à l’encontre de ses envies, obéir à ses propres pulsions. C’est exactement ce qu’il fait en prenant cette liberté, en l’embrassant sans qu’elle s’y attende forcément, sans qu’elle le veuille. Il s’attend à se recevoir une baffe similaire à celle qu’elle lui a donné le soir où il lui a avoué son infidélité. Au lieu de ça, elle s’empare à nouveau de ses lèvres pour un baiser plus passionné, leurs corps se touchent et les mains de sa femme s’éparpillent, de sa nuque à son torse. C’est court, trop pour qu’il puisse réellement profiter d’elle, trop pour qu’il puisse la retrouver comme il l’aimerait. Mais c’est suffisant, elle vient de lui prouver qu’il y a encore de l’espoir, qu’ils peuvent encore rattraper tout ce qui semblait perdu. Elle veut lui faire croire le contraire en se reculant, en agissant comme si elle venait de commettre un crime. ▬ Une erreur, ouais. Il ne confirme pas réellement ses propos, il lâche cette phrase dans un soupir, comme blasé par le comportement de Brooke. Il n’est pas d’accord avec elle, il ne le sera certainement jamais à ce sujet. Le brun reste à sa place, comme une statue, il se contente de fixer celle qui partageait autrefois ses nuits. ▬ Qui te dit que ce n’est pas ce divorce, l’erreur ? Elle vient de lui donner de parfaits arguments. Elle ne l’a pas repoussé, elle a surenchéri. Et ça, elle ne peut pas le nier, ils viennent de le vivre tous les deux. L’idée qu’il se fait de leur mariage n’est plus seulement dans sa tête, elle est toujours là, face à eux, entre eux, dans leurs corps et sur leurs lèvres. ▬ Tu ne peux pas me dire que ça ne t’a pas manqué.. Il joue au même jeu que lorsqu’ils étaient à l’hôtel, sa voix se fait plus basse, plus tendre. Il veut l’amadouer, l’attirer dans son piège, refermer ses bras et leur mariage sur elle. Il bouge enfin, avance d’un pas, il ne lui en faudra que quelques uns pour la retrouver. Il lui refait face, cette fois, elle est sur ses gardes, il ne pourra pas la prendre par surprise comme il vient de le faire. Il n’y a qu’un contact entre lui et sa femme : ses yeux dans les siens, cet échange de regards qui se veut presque plus passionnel que le baiser qu’ils viennent d’échanger. ▬ Tu pourrais nous laisser une chance. Il espère la voir céder, s’imaginant déjà la reconquérir petit à petit, comme s’ils mettaient ce divorce à plus tard, pour finalement l’oublier à tout jamais. Il n’a pas l’intention de lui prouver son amour de toutes les manières possibles ni de jouer à l’homme romantique, il restera lui-même jusqu’au bout, fidèle à sa personnalité. Et c’est ce mec arrogant qui se tient face à elle, qui prononce peut-être la phrase de trop. ▬ Je t’avais dit que tu ne pouvais pas me repousser. Il a un sourire au coin des lèvres, il sait qu’il vient d’obtenir une victoire sur elle, c’est peut-être trop tôt pour déjà se jouer de celle-ci.  
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptyDim 29 Juil - 20:21


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Déboussolée au possible, je tente de reprendre mes esprits du mieux que je le peux. Ce baiser... ces deux baisers... m'ont chamboulé, je dois bien l'admettre. C'était comme avant : puissant et enivrant. Être prêt de lui, c'est comme une décharge d'adrénaline constante et je n'avais pas besoin de ce rappel. Pas alors que c'est déjà si dur de mettre un terme définitif à notre relation. "Une erreur, ouais. Qui te dit que ce n’est pas ce divorce, l’erreur ?" Je me passe les mains dans les cheveux, soupirant longuement. Comment peut-il sembler si sûr de lui quand il dit ça ? C'est bien lui qui a couché avec une autre femme parce qu'il n'en pouvait plus ? Alors pourquoi fait-il comme si rien n'était plus logique ? "Leo... Tu sais que ce n'est pas si simple." Il y a tout un tas de raisons qui le démontrent, raisons que je n'arrive pourtant pas à énumérer dans l'instant. Elles étaient claires quand j'ai appelé les avocats mais là qu'il est en face de moi, c'est comme si je les avais oublié. "Tu ne peux pas me dire que ça ne t’a pas manqué..." Je sais pertinemment ce qu'il fait, s'approchant de moi tel un félin sur sa proie. Il cherche à me faire faillir mes résolutions, à jouer sur ce que nous venons de partager. Je lève une main peu assurée devant moi comme pour l'empêcher d'avancer plus encore. "Peut-être mais..." Son manège parait presque fonctionner. J'ai plus de mal à me montrer convaincante, je fléchis peu à peu. "Je t’avais dit que tu ne pouvais pas me repousser." Je recule vivement, penchant la tête sur le côté d'un air dédaigneux alors que mes yeux s'étrécissent d'un air menaçant. Il vient réellement de dire ce que je crois qu'il a dit ? Bien sûr qu'il l'a dit... Comment ai-je pu me montrer si stupide ? Leo restera Leo. "Tu vois, c'est exactement pour ça que ce n'était pas le divorce l'erreur." Mon ton est hargneux, bien différent des chuchotements peu assurés que je lui accordais il y a encore quelques minutes. "On se dispute, on se rabiboche à coup de « ça là » et on recommence de plus belle." Je nous montre du doigt tout à tour, désignant le fameux « ça là ». "Ça ne change jamais. Et ce n'est pas comme ça que c'est censé se passer." Un mariage, c'est un partenariat, des personnes qui s'ouvrent l'une à l'autre, qui règlent leurs problèmes de manière censée. Ça n'a rien à voir avec ce que nous partageons. "On ne peut pas se reposer sur notre... l'attirance qu'on pourrait avoir l'un pour l'autre pour notre mariage. Ça ne suffit pas. Ça ne suffira jamais." La preuve en est : nous sommes passés d'un baiser à une dispute en moins de deux minutes. C'est complètement fou ! "Tu resteras toujours un enfoiré prétentieux et je ne veux plus de ça." Son "tu ne peux pas me résister" n'est pas bien passé, oh non. Il croit peut-être que c'est comme ça qu'il va me convaincre de nous donner une chance ? En me traitant comme si j'étais une pauvre petite chose qui ne pouvait pas faire autrement que de tomber sous ses charmes ? Quelle image a-t-il de moi ? "Tu peux aller te faire voir Leo !" La vulgarité ne ressort chez moi que lorsque ma fierté a été mise à mal et c'est le cas maintenant.
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MessageSujet: Re: I was doing just fine before I met you Ϟ Breo (#)   I was doing just fine before I met you Ϟ Breo EmptySam 11 Aoû - 16:13


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Cette phrase, c’était quitte ou double. Il espérait une bonne réaction, un rire de son ancienne compagne, quelque chose qui le fait comprendre que cette alchimie et son arrogance peuvent de nouveau cohabiter. Il a eu tout le contraire. Il a été témoin d’une réaction vive, intense. Digne de la femme qu’il a toujours aimé et qui a toujours su lui plaire avec ce caractère électrique. Il sait qu’il doit se taire, écouter, subir la tempête qu’il vient d’engendrer. Il n’a pourtant qu’une seule envie : la récupérer. Comme il y a quelques minutes, il veut la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, goûter encore et encore à la douceur de ses lèvres. Car il y a une chose qu’il n’ose pas admettre, mais qui est certainement bien plus vrai que ce qu’il avance à Brooke depuis qu’ils se sont revus : c’est lui, lui et seulement lui, qui n’arrive pas à lui résister. C’est bien plus facile d’inverser les rôles et de l’incruster dans la tête de sa femme, petit à petit, pour récupérer la place qu’il avait auparavant. Il a toujours aimé l’idée d’être le seul homme auquel elle pensait et, même s’il n’a pas tenu face au corps d’une autre femme, finalement, elle a toujours été celle qui hantait son esprit. ▬ Brooke. C’est la seule chose qu’il dit. Il la regarde mais ne s’approche pas, il reste à distance, car il sait qu’il n’aura plus droit d’aussitôt à cette proximité. Elle ne lui donnera pas son accord, ne viendra pas courir dans ses bras. ▬ Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? J’ai toujours été le même et à l’époque, tu ne te plaignais pas d’être marié à un « enfoiré prétentieux ». Il hausse ses épaules en s’approchant de la porte de la chambre, prêt à sortir de cette pièce, pas de sa vie. ▬ On en a pas terminé toi et moi, c’est une certitude. Désormais appuyé contre le cadre de la porte, il regarde celle qui veut absolument devenir son ex-femme, avec ce même sourire victorieux au coin des lèvres. Il n’arrive pas à ressentir la colère qui submerge Brooke, préférant être positif face à ce qu’ils viennent de vivre. La dispute d’avant, celle d’après, ce ne sont que des détails. Si elle tente à tous prix de lutter contre leur attirance commune, lui, il préfère jouer avec, se dire que c’est cette alchimie qui finira par les réunir. ▬ J’ai beau être le pire mari du monde, ça change en rien ce que tu ressens pour moi. La fierté se lit sur son visage, s’entend dans sa voix. Il n’a pas envie d’en faire plus, d’en faire trop. Le brun tourne finalement les talons après avoir regardé son ancienne partenaire durant de longues secondes. Sans ajouter un mot de plus, sans lui laisser l’opportunité de lui répondre, il la quitte, sûrement déboussolée. Cette visite n’était pas prévue, il ne savait pas ce qu’il allait bien pouvoir faire ici avant d’arriver dans la demeure. Et finalement, il a trouvé ce moment à deux plutôt plaisant. Malgré les papiers déchirés, les vêtements retournés et les reproches balancés, c’était agréable. Parce que les deux amants se sont retrouvés, s’engueuler pour mieux se retrouver, avant de finalement se séparer pour entamer une nouvelle bataille. Ce mariage est une guerre, faite de petits combats et ce matin, Leo quitte le domicile de Brooke satisfait, sûr d’avoir remporté une victoire.

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