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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 with smile, please, monroe

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MessageSujet: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptyJeu 12 Juil - 13:35


monroe & isaac

with smile, please


Deux mois qu'il la traque comme un animal dans les rues de Wellington. Deux mois qu'il est devenu son ombre, qu'elle voit son visage partout sans même s'en rendre compte. Il est le type qui ne l'avait pas vue, lui avait foutu un coup d'épaule. Il est aussi le type qui lui avait craché la fumée cancéreuse de ses poumons en pleine gueule, la faute du vent. Et il est le même type qui avait failli la renverser, aveuglé par le lampadaire qui grésille devant le casino. Seth s'est appliqué, chaque jour, à ce qu'elle ne voit que lui. Comme un agneau qu'il veut approcher du troupeau, il a conditionné la gamine pour qu'elle le reconnaisse, pour qu'elle capitule. Et elle capituleras. Elle, c'est une fille de la rue. Une gamine sans nom et sans futur. Une de celle qui ne connaît pas le goût de son prochain repas ni le confort de son prochain lit. Elle traîne tard le soir, fait de mauvaises rencontres et racle le macadam de ses vieilles chaussures usées. Elle traîne derrière elle la désagréable odeur de l'insatisfaction et de la vie manquée, comme un fardeau sur ses épaules trop étroites. Elle aboie lorsqu'on s'approche trop près, tel un cabot abandonné, aux poils gras et emmêlés. Cette gamine, elle fait envie à personne, les gens l'évitent lorsqu'elle tourne ses prunelles perdues dans les rues fourmillantes. Elle fait partie des taches du magnifique paysage de Wellington, de celles qui luttent dans la chaleur de l'été et meurent dans le froid de l'hiver. Shelby a un toît à lui offrir, si elle se montre assez docile.

Il ne lui reste plus que le filtre consumé au coin des lèvres lorsqu'il s'approche d'elle. Le pas lourd, probablement nonchalant, Shelby disperse dans l'obscurité l'attention de sa proie qui est adossée à un mur une vingtaine de mètre plus loin, en plein dans sa trajectoire. Elle a froid et ça se voit. Le juif crache sur le côté ce qui lui reste de clope et le temps d'avaler la distance qui le sépare de la gamine, il visse machinalement le bonnet qu'il porte chaque jour de chaque hiver. Elle grelotte à s'en briser les os, le regard dans le vide, lorsqu'il arrive près d'elle et l'attrape par le col sans ménagement. Elle se débat, hurle pour attirer une attention qui ne viendra pas. Sans douceur ni délicatesse, Shelby traîne l'enfant jusqu'à la prochaine ruelle leur offrant intimité. Le roquet cesse de se débattre lorsque l'australien l'envoie valser contre les briques rouges, le dos sur le crépis. Il tient toujours son col, fermement, et happe son regard du sien. T'as besoin de thunes ? Son visage s'approche de celui de la gamine en furie, sans une once de méfiance. Isaac colle son torse contre celui de la brunette, sent son souffle rapide et les mouvements de sa cage thoracique qui s'impriment dans sa peau. De l'autre main, il fouille dans poche de sa veste et en sort une liasse de papier vert qui fait briller les yeux de la brebis. Il l'agite doucement sous son nez, une pipe et ils sont tous à toi, pas de demie mesure. L'odeur des billets fraîchement imprimés, encore chauds, vient enchanter leurs sens tandis que le juif relâche la brune et s'éloigne d'un pas.

Il n'est pas enjôleur, il n'a pas l'attitude du gars qui jubile déjà à l'idée d'assouvir ses besoins de supériorité. Il ne lui caresse pas la joue, ne lui sert pas de sourire carnassier et n'utilise pas l'ironie pour détendre l'atmosphère. Le ton est froid, sans aucun sourire, presque solennel, professionnel. Il ne la regarde pas comme un vulgaire bout de viande mais comme une future recrue. Ce n'est pas une expérience, ce n'est pas un test : c'est un entretien d'embauche. Prouve à Seth que t'as de l'ambition à revendre et une dévotion à offrir, la Meute t'ouvrira ses portes.     

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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptySam 14 Juil - 23:22



isaac&monroe
with smile, please.

Il fait froid. Beaucoup trop froid pour qu'une gamine dans ton genre daigne rester la nuit dehors. Trop de fierté. Pas envie de te rabaisser à t'inviter dans le lit d'un parfait inconnu. Tu préfères jouer à la gamine forte et ne demander de l'aide à personne. Ça fait des mois que tu traînes les rues. Des semaines entières. Tu n'as pas choisi la meilleure période pour t'émanciper de toutes ces merdes. L'hiver est bien trop rude cette année. Plus que l'an passé d'après tes souvenirs. Mais la facilité, ce n'est pas ta came. Tu apprécies les épreuves. Les trucs soit disant insurmontables. Et puis, tu te fiches bien de crever gelée sur le trottoir qui te servira de couche. Ce sera toujours mieux que de te rabaisser à déposer les armes. Toi, baisser les bras ? Jamais. Alors, tes journées se ressemblent. Dormir à même le sol avec ces gants troués et un bonnet vissé sur ton crane. Les lèvres gercées par le froid. La silhouette maigre à cause de la bouffe qui te manque. Tu voles pour te nourrir. Tu souris pour avoir quelques heures de répits. Terminer dans des lits chauds avec des types que tu connais à peine. Juste pour une douche. Juste pour un peu de chaleur. Ton quotidien est devenu plutôt simple. Tu as ta liberté, et c'est tout ce qui t'importe. Mais ce soir, c'est peut-être plus compliqué que les autres nuits. Adossée sur ce mur. Tu trembles, te demandes comment ton corps peut encore supporter ça. Tes os sont sûrement gelés et menacent de se briser au moindre choc qu'ils devront supporter. C'est dur, mais tu ne te plains pas. Tu restes silencieuse devant ceux qui passent à côté de toi sans même te calculer. Tu remercies dans un murmure ceux qui daignent déposer une pièce dans le petit gobelet posé à tes pieds. Tu tuerais pour un café, c'est vrai. Tu as sûrement une tête à faire peur. Celle des sans abris qui font pitié aux autres. Ça t'importe peu.

Bordel, lâches moi connard ! Ça, tu ne l'avais pas vu venir. Qu'on te choppe par le col de ta veste qui ne te réchauffe même pas. Qu'on t'attire dans une ruelle, renversant les quelques dollars déposés dans le gobelet. Tu te débats. Tu hurles un peu plus fort pour attirer une quelconque attention. Mais personne ne vient. Tu n'as pas peur. T'es loin d'être un chiot perdu, abandonné. Des types qui veulent te faire chier, il y en a plus d'un. Mais lui. Lui, tu l'as déjà vu. Et pas qu'une fois. Il habite sûrement le quartier. C'est certain, même. Parce que tu le croises tous les jours. Et même à plusieurs reprises. Tu n'es pourtant pas physionomiste. Loin de là, même. Sauf que ce visage, tu as l'impression qu'il te hante depuis des semaines. Mais ce gars, il ne t'a jamais adressé un regard. Si toi tu l'as remarqué, tu étais pourtant certaine que ce n'était pas son cas. C'quoi ton problème ? Pas le temps d'en rajouter une couche. Pas le temps de te débattre un peu plus. De lui en coller une, de tenter une castration pour que tu puisses te barrer. Il est bien plus fort que toi. Une grimace étire tes lippes alors que ton dos vient percuter le mur. Respiration coupée, le corps bloqué par le colosse. Silence pesant. Forcément que ton regard s'illumine alors qu'il vient te narguer avec ses billets. Tu le savais. Tu te doutais qu'il était un de ces types puants le pognon. Et forcément, tu tentes de te débattre encore un peu. Tu espères pouvoir te saisir des billets sans demander ton reste. Ça aurait pu être beau.

Sauf que son deal, il ne te plait pas vraiment. Tu peux être une pute pour une douche ou un lit chaud. Tu peux donner ton corps à des inconnus pour subvenir à tes besoins. Mais ce type, il te prend pour qui ? C'est instinctif quand tu viens lui cracher dessus. Quand ton regard s'assombrit tout en disant adieu aux billets qu'il agite encore devant ton nez. T'as cru que j'étais une pute ? Tu n'attends pas de réponse. J'suce pas les mecs que j'pourrais appeler papy. Et encore moins ceux qui me prennent pour un objet. C'est qu'il réussit à te mettre hors de toi, en plus. Le froid, tu ne le ressens même plus. Tu as juste fourré tes poings dans ta veste. Tu le toises du regard. Incapable de te faire discrète. Incapable d'être une chienne docile. Tu peux te les carrer dans l'cul tes billets. Il se met le doigt dans l'oeil. C'est clair que tu ne plieras pas. Pas ton genre.


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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptyLun 13 Aoû - 22:47


monroe & isaac

with smile, please


Ce qu'elle peut être à croquer lorsqu'elle se débat. Shelby en viendrait presque à être attendri quand l'agneau agite ses bras frêles et sans force, quand ses articulations craquent à cause du froid et quand ses petits doigts glacés viennent s'agripper à sa poigne fermement ancrée dans le col de sa veste. Elle hurle comme une brebis qu'on égorge mais dans la brume de l'hiver, personne ne l'entend, personne ne la voit. Mais ce n'est pas la peur qui fait vibrer sa voix, c'est la colère, la hargne. Elle héberge en elle un démon qui n'a pas froid au yeux malgré le givre sur les trottoirs, le loup qui joue des canines sur la peau de sa gorge. Non, qu'importe l'adversaire, elle se bat comme si le combat se déroulait à armes égales. Comme si la main qui lui réchauffe la trachée n'était pas capable de la lui arracher. Pas impressionnée pour un sou, c'est cette insolence qu'il lit dans ses yeux, celle-là même qui le fait sourire lorsqu'elle l'insulte et qui le fait frissonner lorsqu'elle lui crache à la gueule. Le juif sourit, essuie machinalement la bave de la hyène qui trépigne devant lui. Ça lui coule sur la joue et lui colle entre les doigts mais c'est plaisant de voir l'agneau tomber le lainage et revêtir l'hirsute fourrure du louveteau. Un rictus au coin de la bouche, Shelby racle ses doigts sales dans la veste déjà crasseuse de la gamine qui grogne un peu plus bas. T'es une marrante toi, hein, les derniers filets gluants de l'insolence de la brune finissent de s'étaler sur le tissu qui protège sa clavicule.

Alors elle s'insurge, crie plus fort encore dans ces ruelles sourdes où personne ne viendra à son secours, si secours elle a besoin. Il écoute son élégant discours plein de poésie et autre sucrerie auditive tout en comptant les billets qu'il tient encore entre ses mains. Il fait mine de l'écouter à peine, lui dévoile le masque de l'indifférence. Si elle pensait qu'il la prenait pour un objet, elle avait vu juste. Mais pas celui d'un simple corps que l'on prend pour le plaisir, que l'on malmène pour assouvir. L'objet de l'ambition qui brille dans les yeux du juif. L'objet de la dévotion et surtout celui d'une meute qui s'agrandit peu à peu, gagne en force et en influence. C'était une offre alléchante, maquillée en pulsion sexuelle, mais une offre quand même, de celles que l'on ne refuse pas quand on lit entre les lignes du contrat. La ruelle retrouve son silence caché dans une poubelle et il est possible de n'entendre seulement que les billets qui se froissent les uns contre les autres jusqu'à ce que Shelby termine de les passer en revue. C'est dommage, il hausse les épaules, les yeux toujours affairés, ils s'ront pour une plus ambitieuse que toi, sa main libre vient épouser la forme de la poche de son manteau, comme s'il y cherchait quelque chose pour y enfouir finalement ses doigts et en ressortir deux liasses de plus, j'comptais tout flamber. Les billets s'agitent sous le nez de la gamine, plus nombreux cette fois, et Shelby fait un pas en arrière, les mains dégueulantes de pognon. Qu'est-ce que t'es prête à faire pour un peu de fric ? Le sourire s'est envolé et quand il se retourne, ses traits se tirent. L'angoisse que l'entretien échoue. La peur de s'être trompé sur cette flamme de détermination qu'il pensait avoir aperçu en elle, entre sa colère et son insolence. Sa fuite commence par un pas, suivi d'un second. Il imagine derrière lui les joues rougies par l'envie de meurtre, les yeux ronds par l'indécision et il entend encore cette respiration qui reprend une fréquence acceptable. Et si elle ne saisit pas sa chance, c'est qu'il s'est lamentablement planté.     

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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptySam 18 Aoû - 18:33



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Tu peux toujours te débattre. Hurler est inutile. Personne ne va venir à te secours. Personne n'est là pour être témoin de la scène. Et même si ça avait été le cas, tu connais assez bien ceux qui traînent par là. Ils n'ont aucune ambition. Pas d'couilles. Pas suffisamment pour venir te défendre face à ce colosse. Alors, tu dois te démerder seule. Tu dois l'affronter. Et c'est ce que tu t'efforces de faire. Tant bien que mal. Tu ne te laisses pas marcher dessus. Tu n'es pas un agneau docile, malgré ce que tu peux laisser entrevoir. Ta vie, tu feras tout pour la préserver. Et ton honneur, surtout. Alors, tu réagis excessivement. Tu espères simplement qu'il baisse les bras. Tu espères qu'il te foute la paix. Il a compris, peut-être. Ton regard ne lâche pas le sien, tu as la hargne. Ce type ne te fait pas peur. Et finalement, sûrement que tu devrais terrifier. Sûrement que tu devrais t'avouer vaincue. Juste te taire, et subir. Juste accepter la situation, saisir l'opportunité. Tu peux bien devenir une pute pour tout cet argent. Une pipe, ce n'est rien. Au fond, tu as déjà fais bien pire pour une nuit dans un lit. Tu t'es donnée à des inconnus juste pour profiter de leur habitation. Mais là, tu étais celle qui avait les cartes en main. Tu étais celle qui choisissait d'user de ses charmes, de ses atouts féminins pour arriver à tes fins. Et toi, tu es incapable de laisser le contrôle. T'es incapable de lâcher la bride. Incapable de baisser le regard sur les billets qu'il sort à nouveau de sa poche. Encore plus, toujours plus. Tes yeux fixent son visage. Mais tu entends ce bruit. Tu vois ses lippes bouger. Mouvements qu'il effectue, nombre qu'il chuchote. Ça fait beaucoup d'argent. Bien plus que tu n'en as déjà eu entre les mains. Si ton regard venait à s'y échouer, tu pourrais perdre. Tu pourrais t'en saisir et accepter. Tu pourrais le faire gagner. Et il en est hors de question.
Mais il s'éloigne.

Alors, forcément, tu détournes le regard. Et tu les vois, ses billets. Il joue avec toi, il joue avec tes nerfs. Et toi, t'es assez con pour flamber autant de pognon juste pour une pipe ? T'as une putain d'mst et aucune nana veut venir sucer ta verge de vieux ? Et il s'éloigne toujours. Lentement. Assez pour que tu viennes creuser l'écart. Juste assez pour que tu poses ta main sur son épaule, pour que tu le forces à te faire face. Pupilles qui se rencontrent. Il a ce quelque chose, ce type. C'est pas un sentimental, c'pas un sentiment qui te traverse. Non. Il y a ce que quelque chose. Un truc qui t'électrise. Un truc qui te donne un sentiment de confiance alors que tu le tiens toujours par l'épaule. C'est bizarre, inexplicable. Tu sens toujours ton coeur qui bat beaucoup trop rapidement. Tu as toujours envie d'lui couper son service trois pièces pour t'avoir autant manqué de respect. Mais, tu le tiens toujours. Tu ne le lâches pas, et tu n'es pas franchement certaine de ce que tu fais. Tu es énervée. Il te dégoûte autant qu'il t'attire, qu'il t'intrigue. Étrange sentiment qui t'habite à cet instant précis.

Alors, ta main glisse jusqu'à sa ceinture. Ton coeur s'emballe d'avantage, et tes doigts viennent défaire la boucle. Soumise, docile. L’appât du gain a raison de toi. Avec tout ce pognon, tu pourras sûrement te louer une chambre d'hôtel. Avec tout cet argent, tu pourras t'en sortir pendant quelques jours. Quelques semaines, peut-être. C'est beaucoup. Beaucoup trop pour toi. Et t'es pas certaine qu'il en ait pour son fric. Mais tant pis, tu t'en fiches bien. Il a voulu jouer, et au fond tu as sûrement perdu.

Et c'est à cet instant que tout bascula. Que ta vie a changé. Définitivement.


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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptyMer 22 Aoû - 9:21


monroe & isaac

with smile, please


La meute a creusé son trou dans Wellington. Depuis des années déjà elle s'installe, envahie les rues comme une foutue gangrène qu'on ne peut pas arrêter. Il en a suffit d'un à l'ambition extravagante, d'un seul qui n'a jamais su voir autrement que par ses idées de grandeur. Celui qui s'est assit à une table de ce vieux casino à l'abandon et a misé tout ce qu'il avait ramené avec lui du continent d'en face. Plus rien à perdre, tout à gagner : il a répandu son poison dans cette ville tranquille, discrètement mais avec une poigne de fer. Et ils se sont multipliés, peu à peu, les fidèles à la dévotion loyale et aux manipulations affûtées. Des ruelles moites et puantes jusqu'aux yachts qui baignent leurs gros culs dans le port, la poudre de Seth avait recouvert la ville comme la neige en hiver. A mesure que la sobriété de la ville s'estompait, les poches se remplissaient, les rêves grandissaient. Se faire du fric sur la chute des autres, toute une spécialité.

Shelby se force à esquisser aucun sourire, à garder ses épaules immobiles en prenant le large. C'est qu'elle a du répondant, plus qu'il ne l'aurait souhaité. La jugeote en alarme, la gamine se méfie du loup qui lui a tourné autour pendant des jours et jours pour finalement débarquer les billets entre les doigts et la ceinture à moitié attachée. Il ne répond rien parce qu'il n'y a rien à répondre, plus rien à attiser si ce n'est sa colère et ses intérêts. Un pas après l'autre, il resserre sa mâchoire, persuadé de s'être planté. Pas assez couillue pour lui courir après, pas assez soumise pour s'être déjà couchée. La routine pointait déjà sa sale gueule lorsqu'une main ferme l'empêche d'aller plus loin. Et ce sourire, celui de la satisfaction, à peine dissimulé au coin des lèvres, il ne peut le retenir en lui faisant de nouveau face. Son regard noir crie vengeance et son nez retroussé traduit tout le dégoût qu'il lui inspire. Mais la hyène courbe l'échine et se confond dans le silence tandis qu'elle glisse sa patte entraînée vers la boucle de sa ceinture. Le juif prend une grande inspiration, soutient son regard alors que d'une main habile elle s'exécute. Et Shelby, ça lui fout la gerbe. Elle est trop jeune et lui pas assez intéressé pour apprécier. Loin du queutard de service, il sert les dents, se bat contre sa conscience tandis que la gamine plie les genoux à contre coeur. Stop. Shelby s'empare du poignet de la gamine et d'un geste vers le haut, l'oblige à se tenir sur ses jambes, c'est bon, arrêtes ça gamine. Il grogne plus qu'il ne parle, refuse de jouer ce petit jeu plus longtemps et sans attendre, il ressort les billets planqués dans sa poche et les tends à la gamine. Le casino. Tu viens demain et tu demandes Seth. Il s'apprête à tourner les talons pour oublier le visage dégoûté de Monroe, et achète toi quelque chose à t'mettre, tu pues le rat crevé. De haut en bas, elle sent la pauvreté à milles lieux et au Holster, on n'entre pas si on laisse derrière nous des relents de misère.      

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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptyMer 22 Aoû - 13:14



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Tu es déterminée, ouais. Prête à te donner à ce mec pour ces quelques sous. Prête à le sucer si c'est ce qu'il souhaite. Prête à tout. Vendre ton âme au diable. Être sa pute, sa chose. Venir détruire le peu de respect que tu as encore pour toi. Et c'est certainement ce que tu fais. Mais il t'arrête dans ton élan, se saisit de ton poignet pour te remettre sur pieds. Tu n'y comprends plus rien. T'es totalement paumée et tu ne sais plus ce qu'il veut. Tu le détailles, sûrement l'air un peu trop perplexe. Il attend quoi, maintenant ? Il joue à quoi, exactement ? Tu n'en sais rien. Peut-être que tu devrais continuer. Te défaire de son étreinte pour glisser à nouveau sur lui. Mais tu n'en fais rien. Tu es comme bloqué lorsque tu comprends en plongeant ton regard dans le sien qu'il est dégoûté. Et toi, tu es encore plus paumée. Mais les billets, ces billets. Ceux que tu désires tant. Il te les donne à nouveau. Tu viens t'en saisir, t'apprêtes à ouvrir la bouche pour dire un truc. Pour tenter de ne pas paraître aussi conne que tu en es l'air. Mais il ne t'en laisse pas le temps. Un rendez-vous. Tu ne t'y rendras pas.

Bordel, tu n'as pas dormi de la nuit. Tu t'es payée cette chambre d'hôtel. Tu as pris une douche, puis un bain et encore une douche. Tu t'es fais plaisir en commandant au room service. Et tu as fais fais la mignonne en montrant la liasse de billets qui traîne dans ta poche. Mais tu n'as pas dormi. Pas suffisamment en tout cas. Une heure ou deux, pas plus. Une habitude, c'est vrai. Tu es du genre insomniaque. Du genre à te tourner et à te retourner dans ton lit, ou sur le sol de Wellington la plupart du temps. Mais là, la raison était autre que d'habitude. Ce mec, ce Seth que tu as rencontré. Ce type qui t'a donné rendez-vous au casino. Qui t'a filé ces billets. Cette somme d'argent bien trop importante. Bien plus que tu n'as jamais réussi à avoir dans ta vie. Bien plus que tu n'auras jamais. Et tu ne sais pas pourquoi tu es aussi docile. Tu ne sais pas ce qu'il t'a pris. Pourquoi tu as plié face à ses désirs. Ni pourquoi tu te rends dans ce magasin pour exécuter ses dires. Acheter une robe, et quelques vêtements qui ne te feront plus ressembler à une fille des rues. T'apprêter comme une vraie femme et non plus comme une gamine. Et c'est une réelle transformation lorsque tu te pointes devant l'entrée du casino. Comme quoi, il suffit de peu pour changer quelqu'un. J'voudrais voir Seth. Tu souffles au barman après t'être installée sur un des tabourets du bar. Femme élégante. Femme qui semble être sûre d'elle. Pourtant, tu n'es qu'une gamine encore. Mais tu n'es pas effrayée, Monroe. Tu attends juste de voir. Tu attends juste de savoir dans quoi tu t'engages. Dans quelle histoire, ou quelle merde, tu vas encore te fourrer. Cette excitation qui t'anime. Qui t'abîmera peut-être. Peu importe. Tu patientes.


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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptyVen 31 Aoû - 22:38


WITH SMILE, PLEASE
sarah, elle est belle mais seulement quand elle est nue, le corps tendu par ses grands airs, mes doigts collés à sa nuque. sarah, elle est belle mais seulement quand elle pleure, quand elle voit sa mère au fond de son verre et ce, quelque soit l'heure. j'ai vu tellement de feux éteints dans les yeux de Sarah et la peur des lendemains, bien cachée dans sa voix. alors pourquoi moi?

Elle est là. Seth soupire, craque chaque articulation de ses doigts abîmés et tordus par les coups qu'il a donné, ceux qu'il a reçu. Impossible de dire si la pression est descendue ou si, au contraire, elle bat son plein contre ses tympans. La gamine a eut le cran de se pointer au rendez-vous et ça, ça ne fait que l'épater un peu plus. Ramène la, sans un regard pour son sbire, il l'envoie au charbon. C'est une soirée calme, de celles qui le répugnent, trop chiantes à son goût et pas assez lucratives tandis qu'un diamant brut se fait balader dans les couloirs, jusqu'à la pièce dans laquelle il se tient, celle d'où viennent les ordres. Un bureau mal rangé, des bibliothèques, un cendrier qui dégueule son cancer et pas une seule fenêtre pour donner un peu de lumière à ce lieu précurseur des pires scénarios. Une tension constante qui flotte dans l'air et pourtant c'est avec une élégance nouvelle que la bouche de velour fait son entrée. Est-ce un sourire ou un rictus ? Qu'importe, sa seule présence lui suffit. C'est qu'elle a du goût, finalement, le rat des rues. Sans aucune gène, il laisse son regard errer sur les plis de la robe qui ondule, sur les perles, vraies ou fausses, qui brillent autour de sa gorge et sur le charbon sous ses yeux. Elle feint l'aisance pour l'approcher, il fait mine d'y croire. Peut mieux faire, il l'invite à prendre place, où elle veut : il ne revêt pas le masque de l'autorité mais celui de l'intérêt.

Les présentations ne se feront pas, pas maintenant. Ni l'un, ni l'autre ne pense à mettre un prénom sur ce visage qui les intriguent. Ils courent après un but, un seul, et les futilités seraient perte de temps. J'ai du travail pour toi, de but en blanc. Seth se lève, ajuste le dernier bouton de sa chemise et enfouit ses mains dans les poches de son pantalon de costume. Je t'offre un toît, la sécurité et un salaire en liquide, il s'avance vers la gamine, le regard vague et les traits froncés. Un pas après l'autre, il réduit la distance, passe sur son flanc pour disparaître de son champ de vision. Dans l'ombre, le loup peut faire glisser ses yeux sur les épaules dénudées de la brebis. Il peut dessiner la courbe de sa nuque, celle-là même qu'il pourrait briser entre ses deux pouces. Elle ne bouge pas, attend son heure, sagement. Mais pour ça, 'va falloir que tu m'sois utile, un pas de plus, le dernier, et il se tient juste derrière elle, ses genoux qui heurtent le dossier du fauteuil. Il se tient au dessus et de ses cheveux attachés se dégage le parfum floral de l'adolescente qu'elle est toujours. Une gamine déguisée en femme. Un agneau déguisé en loup. On s'y perdrait presque, sur ces lèvres peintes de rouge pour dissimuler le lait qui perle encore au coin de sa bouche. Qu'importe, Shelby n'a jamais fait dans le sentiments. Il hoche la tête pour ses fantômes, puisqu'elle ne le voit pas, et j'suis certain que t'as quelques talents. D'abord l'index puis le majeur, il caresse de ses deux mains les bras de la gamine, remontant doucement le courant de sa peau jusqu'à ses épaules plus solides qu'il n'y paraît. Le prédateur referme ses griffes sur les clavicules de sa proie, Seth emprisonne de ses paumes les creux de son cou. Elle ne tremble pas. Elle est forte. Alors il se penche, regarde droit devant lui en venant mimer l'intimité près de l'oreille de la brunette, et si tu m'refaisais ton numéro d'hier, tu sais, celui d'la vierge effarouchée ? Y'a un paquet de verges de vieux qui dépens'rait une fortune pour te voir grogner. Il aime imaginer les traits tirés de la mioche, il renvoie ses mots, ceux de la veille, ceux qu'ils l'ont fait vibrer tel le pervers qu'il est. Le loup apparaît de nouveau dans la lumière, de l'autre côté de l'enfant, redressé et l'index sur son menton, l'obligeant à regarder vers lui, pas si effarouchée qu'ça, il tourne son visage vers le mur, comme un boucher qui choisit sa victime, pas si vierge non plus.  

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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptySam 1 Sep - 13:53



isaac&monroe
with smile, please.

Tu n'attends pas longtemps avant qu'un autre type se pointe pour venir te chercher. Tu le suis sans un mot. Les couloirs sombres, les pièces que tu traverses puent le tabac. T'es dans un endroit malsain. Un lieu où tu ne devrais pas être. Ce casino, ce n'est qu'une façade. Et tu en as l'intime conviction. Le danger t'excite, il t'anime. Tu ne sais pas dans quoi t'es en train de te fourrer. Tu ne sais pas où t'es tombée. Mais tu t'en fiches bien. Tu veux prendre le risque. La porte qu'il ouvre. Ton interlocuteur de la veille qui est là. Assit sur cette chaise, derrière un bureau. Élégant. Il a cette prestance que tu ne peux lui retirer. Sourire aux lèvres. Te voilà entrée dans la tanière du loup. Tu ne relèves pas sa remarque et viens prendre place sur un des fauteuils qui lui fait face. Jambes croisées, regard qui supporte le sien. Tu n'as pas peur. Il ne te fait pas peur. Tu le laisses parler. Respiration calme. Tu ne vacilles pas. Même pas pendant une seconde. Tu restes silencieuse. Tu lui laisses le loisir de te donner les détails qu'il souhaite. Les questions viendront après. Ou peut-être pas, d'ailleurs. Ce soir, tu es sa poupée. Tu es à sa merci. T'es à lui. Et peut-être que tu vas aujourd'hui signer à pacte avec le diable. Proposition qu'il te fait. Qui devrait te dégoûter. Vierge effarouchée, c'est mal te connaître. Tu retires sa main de sous son menton. T'as l'air d'être sûre de toi. Tu donnes l'impression d'avoir confiance. Un point fort, peut-être. Qu'est-ce qu'il te prouve que j'ai envie d'un toit et d'être en sécurité ? Tes jambes que tu décroises. Il est toujours debout. Comme un maître qui a beaucoup trop d'emprise sur toi. T'es bien plus docile que la veille. Bien plus sage et à l'écoute. Proposition alléchante. Mais tu n'es pas du genre à te donner si facilement. Il tire les ficelles. Mais tu n'es pas aussi fragile qu'il peut le croire. L'argent, tu n'en parles pas. Ça se voit que tu en veux. Ça se sait. Sinon, tu n'aurais pas accepté de prendre son pognon hier soir. Tu te lèves, lui fais face. Tu es d'un calme olympien. Mais cette fois, tu ne le cherches pas. Trêve signée, page tournée. Tu comprends ses intentions. Tu sais ce qu'il te veut. Que tu sois une pute. Une catin pour lui. Il n'a pas besoin d'en dire plus. Monroe. Est-ce qu'il le sait déjà ? Probablement. Tu as le sentiment qu'il en connait bien plus sur toi que tu ne le crois. Mais tant pis. Main que tu lui tends, pacte que tu scelles. Te voilà à sa merci. Te voilà entrée dans sa tanière. Louveteau, gamine des rues qui saute dans la gueule du loup. Mais avant ... Main toujours tendue dont il allait se saisir. Ouais, tu n'en as pas fini. J'ai certaines conditions à poser, si tu veux bien. Rien de bien méchant. Et, en fait, tu ne lui laisses pas vraiment le choix. Tu le contournes, viens t'asseoir derrière son bureau. C'est qu'on est pas mal ici. Tu le comprends un peu mieux, le loup. J'veux faire régulièrement des tests médicaux. Hors de question qu'on te refile une merde. Ta vie, tu y tiens. Aussi merdique qu'elle puisse être. Et si je choppe un truc, que tu payes les soins qui vont avec. Qui dit travail illégal, dit absence de couverture santé. Et puis, il n'a pas l'air de manquer d'argent. Tu te relèves, ne tiens pas en place. Tu commences à doucement faire les cent pas dans la pièce. Tournant autour de lui. Ça dure quelques secondes avant que tu ne viennes te planter à nouveau devant lui. Regard planté dans le sien. J'suis à toi. A lui, à son organisation. Il venait de gagner, le loup.


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MessageSujet: Re: with smile, please, monroe (#)   with smile, please, monroe EmptyMar 4 Sep - 11:47


WITH SMILE, PLEASE
sarah, elle est belle mais seulement quand elle est nue, le corps tendu par ses grands airs, mes doigts collés à sa nuque. sarah, elle est belle mais seulement quand elle pleure, quand elle voit sa mère au fond de son verre et ce, quelque soit l'heure. j'ai vu tellement de feux éteints dans les yeux de Sarah et la peur des lendemains, bien cachée dans sa voix. alors pourquoi moi?

D'un geste assuré, elle retire la main qui l'oblige à garder le menton haut. Elle est calme et plus aucune virulence ne semble bouillonner dans ses entrailles. C'est bien. C'est très bien. Elle devient docile et sur son échine, il était possible de deviner la laine blanc de l'agneau qui se changeait en la fourrure grise et rêche du louveteau. Choisir un camp : ni plus, ni moins. Et le choix se faisait. Dernier élan de rébellion, elle dément cette nécessité d'être en sécurité tandis que le besoin dégouline encore sur son visage. Seth lève encore une fois sa main vers elle, passe son index sous sa mâchoire et de son pouce, il appuie sur le coin de sa bouche. Brève douleur, probablement, mais ce rouge à lèvre ne trompe personne : les nuits sont rudes et les combats sont fréquents dans les rues, une poupée comme la brunette recevait les coups plus qu'elle ne les donnait. L'hématome qui disparaît sur sa commissure, Seth se fout qu'il soit encore douloureux, une intuition. La main se retire finalement après l'insolent mensonge. C'était une certitude, en réalité. La gamine avait les côtes saillantes et les joues creusées, la peau teintée de bleu et le regard de la misère. Loin d'avoir la gueule d'un ange gardien, Seth avait au moins l'allure d'un maton.

Le prénom, il le connaissait déjà. Le loup a des oreilles partout et surtout, des sbires invisibles et avides des petits secrets de rues : ceux qui craquent sous la dent et qui servent les intérêts de cette meute bien organisée. Il prend la main qu'elle lui tend, Seth, elle le savait déjà, elle aussi. Mais elle savait aussi que ce n'était qu'un sobriquet protecteur de l'anonymat. Plus tard, bien plus tard, elle aurait l'occasion de connaître son identité, les inconscients se seront épris, lorsqu'elle lui fera les yeux doux et qu'il ne pourra plus reculer. Les conditions viennent, il fallait en arriver là. Elle tourne autour de lui, danse jusqu'au fauteuil dans lequel elle vient prendre place, derrière le bureau. Il observe, les mains dans les poches, spectateur d'une aisance qui s'installe, d'une gamine qui se familiarise avec son futur. Elle a l'esprit vif et la logique aiguisée. Elle est de celles qui ne se laisseront pas baiser par autre chose que par l'intérêt. Si ça t'chante, Seth ne bouge pas, accepte puisqu'il y a entre ces quatre murs assez d'argent pour lui offrir l'hôpital si elle le souhaite. Elle revient vers lui, comme un aimant qu'on aurait éloigné trop loin, trop longtemps, pour se planter sous ses yeux bleus. Elle abdique. Monroe offre son corps et Seth ne réagit pas, savait d'avance. On se perdrait presque dans ses yeux bruns alors il s'éloigne, va reprendre son trône. Une nouvelle cancéreuse entre les lèvres, tu commences maintenant. Anat te guidera, elle t'attend au bar. Tout était déjà prévu, la meute tout entière savait qu'elle accueillait un nouveau visage ce soir. Alors puisque Neema s'occupe des p'tits culs du casino, l'égyptienne attendait patiemment derrière son bar, que la gamine sorte du bureau, déjà apprêtée, déjà maquillée. La robe n'avait pas été demandée pour le plaisir de bander sous le meuble en bois : c'était prévu. Tout était déjà organisé. T'auras une chambre demain matin, il s'adosse, la regarde plantée au milieu de la pièce et d'un signe de la tête, lui ordonne de prendre congés. Il sait qu'elle sera à la hauteur, et même plus, mais il ignore qu'avec les années, elle pourra prétendre amadouer le loup de Wellington.   

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