lost in the wild...; pv.noomi

♛ lost in the wild

catapulted, finally made to go. parabolic, fighting a stranglehold. tear me from it, fears were manifold. terraform it, i was an embryo. it might be a little while, but maybe we’ll realign soon. made to reassign, but find me a little time too. half euphoric, fixing the ratios. teleport me, pushing the envelope. all ironic, given the way she slowed. you’re iconic, given the way you froze.

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- Dans l'urgence ? Brrr... J'ai pas de chouettes images en tête quand tu me dis ça, confie Zoë en réprimant un frisson.

Elle repense sur le coup à tous les films de type zombies et grandes forces du mal qu'elle a pu voir dans sa vie sans réussir à déterminer si les faits étaient plausibles ou pas. C'est l'une des choses que la brunette adore dans les films d'horreur, ou surnaturels : ne pas savoir si la réalité pourrait se transformer à ce point. Après tout, le monde entier évolue dans une certaine dimension, sans savoir si à cette dernière se collent d'autres univers tous plus fous les uns que les autres... L'imagination est là pour les représenter, mais existent-ils réellement ?

En passant devant Noomi après avoir proposé l'idée de la cave, Zoë l'entend dire qu'elles en seront au moins débarrassées. Elle ne peut pas s'empêcher de rire devant tant que désinvolture de la part de la blonde. Elle la pensait un peu plus courageuse que cela (ou en tout cas plus qu'elle ne l'est) ! Repensant soudain au live, Zoë se permet de demander à son acolyte s'il tourne toujours. Elle le lui confirme, et Zoë se contente de sourire. Elle doit donc toujours maîtriser ses actions et paroles, juste au cas où. Etant donné qu'elles vont progresser sous-terre d'ici quelques instants -le temps qu'elles trouvent l'entrée de la cave-, elles vont devoir vérifier assez régulièrement la captation du réseau... Noomi le fait d'ailleurs d'elle-même dès qu'elles ont descendu un escalier non loin de la grande porte d'entrée.

- Au moins, s'il nous arrive quelque chose, on pourra avoir la preuve qu'on ne l'a pas inventé... fait Zoë pour se rassurer.

Il fait vraiment noir, à la cave, et elle hésite à laisser un peu tomber son appareil photo pour récupérer son téléphone et s'en servir comme torche. En voyant une énorme toile d'araignée dans son viseur infra-rouge, elle décide de mettre son idée en pratique.

- Attends, je vais ranger mon appareil et prendre mon portable avec le flash, prévient-elle en s'arrêtant.

Zoë s'exécute le plus rapidement possible. Pendant qu'elle s'affaire, elle se met à ressentir un certain malaise, quelque chose entre l'oppression et la nausée. Elle relève le visage pour vérifier que Noomi est toujours près d'elle, mais elle ne voit pas l'ombre de son acolyte. Elle fait un trois-cent soixante degrés sur elle-même à la recherche du moindre point de lumière, mais sans succès. La panique s'empare directement d'elle, alors qu'elle sort son téléphone de sa sacoche après y avoir glissé son appareil photo.

- Noomi ? hèle-t-elle, la voix tremblante, tout en positionnant son téléphone sur la fonction flash constant.

CODAGE PAR AMATIS

Spoiler:

Ce n’était sans doute pas la première de ses préoccupations mais Noomi espérait tout de même que la connexion n’allait pas les lâcher. C’était sûr et certain que ça serait le moment le plus intéressant de la vidéo pour tout le monde. Les gens qui regardent ce genre de vidéos aiment d’abord et avant tout de voir les autres flipper, non ? Et comme nous l’avons déjà dit, c’est tout de même assez rare de tomber sur un sous-sol rassurant. Bref, les deux jeunes femmes descendirent en prenant tout leur temps, vraiment sans se précipiter. Pour une question de sécurité mais pas que. L’important c’était qu’elles descendent tout de même, non ? En ramassant toutes les toiles d’araignées dans les cheveux au passage parce que ça faisait bien longtemps que plus personne n’avait fait les poussières ici. Si quelqu’un les avait jamais faites parce que bon, la blonde avait beau ne pas être la parfaite petite ménagère, elle avait beau essayer, elle ne trouvait pas la moindre utilité à faire le ménage dans une cave.

Zoë annonça alors qu’elle allait prendre son appareil photo avec flash. Ce n’était clairement pas une mauvaise idée étant donné qu’on y voyait à peu près autant que dans le derrière d’une vache, ici. Pas un soupirail, pas la moindre petite fenêtre pour dire de laisser passer un peu de lumière. Rien de tout ça. Elle hocha la tête, pas sûre que Zoë ait pu voir ce geste et continua sa progression. D’habitude, lorsqu’elle partait en exploration, elle fourrait toujours des sticks au fond de son sac pour ne pas se retrouver totalement dans l’obscurité la question c’était est-ce qu’elle les y avait laissés ? Ça serait bien pratique mais c’est souvent dans ces cas-là qu’on s’aperçoit que non. Soit, c’est quand elle entendit la voix de Zoë, comme d’assez loin, l’appeler qu’elle se rendit compte qu’elle avait continué d’avancer pendant ce temps-là et elle ne pouvait pas être si loin que ça non plus. Et pourtant, en rebroussant chemin, elle se rendit compte que si, quand même un peu. Mais surtout, elle songea que ce n’était pas le très long couloir de la mort en ligne droite qu’elle avait imaginé, comme celui de Weaverly Hills, celui-ci était plutôt du genre sinueux. Comme un dédale. Elle espérait bien que non, manquerait plus qu’elles ne trouvent plus la sortie… Mais elle revint assez facilement sur ses pas pour retrouver la jeune fille.

« Je suis là, Zoë. Ça serait con qu’on se perde. » dit-elle en lui tendant le bras.

Y a pas à dire, ce genre d’aventures, ça rapproche.

Spoiler:

Y avait pas à dire, les gens qui visionneraient leurs vidéos en auraient pour leur argent comme on dit – c’est bien connu que les streamers volent de l’argent à leurs abonnés, voyons -, là, on pouvait carrément parler de contenu qualitatif car Zoë avait l’air d’avoir croisé un revenant tandis qu’elle n’était pas trop sûre non plus. Et elles, elles ne faisaient pas semblant et ne surjouaient pas non plus. La plupart des chasseurs de fantômes qui pullulaient sur YouTube ne pouvaient pas en dire autant. Dans tous les cas, les deux jeunes femmes étaient d’accord pour ne plus se séparer tant qu’elles ne seraient pas remontées de ce sous-sol. C’est que ça ressemblait un peu au labyrinthe construit par Dédale là-dessous. Et qu’elles n’avaient pas la chance d’avoir une Ariane pour leur en venir en aide. Décidément, Noomi était beaucoup trop grecque pour son propre bien. Elles reprirent donc leur expédition et Zoë formule tout haut ce que la blonde pensait tout à l’heure, à savoir qu’il n’y avait probablement pas de couloir de la mort. C’est vrai, ça devait être un mythe. Enfin, pas pour tout le monde, juste dans ce cas-ci.

« C’est un peu décevant, tu trouves pas ? Même si en soi, c’est pas plus mal que la tuberculose n’ait pas emporté tellement de gens qu’il fallait en cacher les cadavres dans un endroit pareil, c’est sûr. »

Est-ce que la tuberculose avait sévi ici aussi ? Voilà le genre de trucs qu’elle avait probablement dû apprendre un jour mais qui lui étaient complètement sorti de la tête. Mais de toute façon, si ça n’avait pas été la tuberculose, ç’avait dû être une autre maladie tout aussi folklorique. Personne n’y échappe.
Et puis, le dédale qu’elles suivaient depuis tout à l’heure déboucha sur ce qui devait être une vaste salle puisque tout d’un coup, il n’y avait plus de mur tout à côté d’elles. Est-ce que ça pourrait être ce fameux endroit où l’on entreposait les cadavres à l’époque où c’était encore occupé comme la jeune femme le dit à voix haute ? L’avaient-elles enfin trouvé ? On dirait bien.

« Si c’est bien ça alors c’est pas mal impressionnant ! Et si jamais l’endroit est hanté alors je pense que c’est ici qu’on a le plus de chances d’en faire l’expérience. »

Mais sympa l’expérience, s’il vous plaît, à la Casper plutôt que l’Exorciste, ça serait mieux s’il devait y avoir une.

« Y a-t-il un esprit ici qui voudrait communiquer avec nous ? »

Elle se sentait toujours un peu bête de poser ce genre de questions mais d’un autre côté, elle ne voyait pas ce qu’elle pourrait dire d’autres et puis les autres le faisaient aussi.

Venue pour rien ? Loin de là. C’était surtout Asher et sa team qui aimaient tout ce qui touchait au paranormal alors qu’en ce qui la concernait, c’était plus l’exploration, son truc. Alors en aucun cas elle n’était déçue. La blonde secoua donc la tête avec un petit sourire. Si elle en parlait tellement c’est parce qu’elle avait vu des tas des vidéos sur cet endroit et que c’était en quelque sorte une référence pour elle. Mais puisqu’elles venaient de trouver ce qui s’apparentait le plus à son fameux tunnel de la mort, autant se lancer et demander si un esprit errant ne veut pas venir discuter avec elles. Comme souvent, Noomi n’y croyait qu’à moitié. Il lui était bien entendu arrivé de voir des choses étranges mais son esprit avait toujours trouvé une solution rationnelle à tout ça. Même et surtout quand il n’y en avait pas. Cette fois encore, elle ne s’attendait pas une seule seconde à ce qu’il y ait une réaction. Une réaction plus probante que ce qu’elles avaient eu jusqu’ici en tout cas. A l’inverse de Zoë qui voulut lui faire comprendre que ce n’était peut-être pas une bonne idée mais qui ne termina pas sa phrase. A cause d’un grincement. Bien sûr qu’elle sursauta mais elle se dit également que ce n’était rien, que les vieilles bicoques de ce genre passaient leur temps à faire ce genre de bruits.

Elle l’imita néanmoins en vérifiant que la source du bruit ne s’était pas rapprochée d’elle. Sait-on jamais. Mais non, rien à l’horizon. La jeune femme lui demanda alors si elle n’avait pas peur quelque chose s’accroche à elle. Et par automatisme, Noomi eut la vision d’une bande de jeunes rassemblée autour d’une planche de ouija. Si l’un d’eux avait le malheur de ne plus être en contact avec le verre avant la fin de la séance, le fantôme qui avait eu la bonté de venir leur faire un petit coucou pouvait repartir avec lui. Le genre de trucs qui n’arrivaient que dans les films.

« Pas vraiment. Je crois pas que ça puisse assurer. Rassure-toi. »

Déjà parce qu’elles n’étaient pas aux Etats-Unis et que les cas de possessions et d’exorcismes, c’étaient surtout un truc d’américains. Et puis en ce qui la concernait, elle pensait qu’elle ne pouvait pas être plus maudite qu’elle ne l’était en ce moment. Quoi qu’il en soit, elle ne voulait pas effrayer Zoë davantage. De toute façon, leurs viewers devaient avoir eu leur comptant de frissons. Ou de rires, au choix.

« Tu préfères qu’on prenne pas le risque ? D’habitude quand les revenants entrent en jeu c’est pas moi qui gère ça. »

Ce qui fait qu’elle n’avait aucune expérience en la matière et que c’est précisément pour cette raison qu’elle se sentait stupide à prononcer des phrases de ce genre.

Dès l’instant où Zoë lui annonça clairement qu’elle préférait ne pas poursuivre dans cette voie, Noomi cessa sa comédie. Et elle acquiesça lorsqu’elle lui demanda si elles pouvaient remonter. Inutile de risquer une crise de panique. Certains vidéastes étaient prêts à tout pour faire des vues, quitte à filmer une mort en direct mais la grecque ne faisait clairement pas partie de ces gens-là. Ni même le reste de l’équipe. Sans attendre, elle fait donc marche arrière. S’ils voulaient vraiment savoir si ce lieu était hanté ou non, Ash et les autres n’auraient qu’à faire leur séance de spiritisme eux-mêmes. C’est vrai que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça que ce soit elle qui s’en charge, finalement. Maintenant qu’elles connaissaient un peu mieux le chemin – même si clairement, Noomi continuait de penser qu’on pourrait s’y perdre -, elles pouvaient se permettre d’accélérer un peu le pas. Zoë lui demanda alors si elle avait l’intention de revenir avec le reste de l’équipe.

« Oui, c’est un endroit qui va sûrement beaucoup les intéresser et ils voudront le voir de leurs propres yeux. »

Ils se renseigneraient sur ce qui s’était passé ici, ils se la joueraient chasseurs de fantômes à fond puisque c’est ce qu’ils sont. Et ils demanderaient peut-être même à la jeune fille si elle voulait les accompagner comme ça se faisait parfois avec les personnes qui découvrent les lieux. Mais tout le monde n’acceptait pas la proposition parce qu’ils tenaient à revenir de nuit. Et la nuit ça a toujours l’air plus menaçant. Bref, au prochain virage, la blonde s’aperçut qu’elle s’était trompée puisqu’elles se retrouvèrent face à un mur alors elle revint sur ses pas, prit l’autre direction et tomba enfin sur l’escalier. Elles le remontèrent en vitesse et Noomi se tourna vers Zoë.

« Ça va mieux ? »

L’atmosphère n’était toujours pas idéale mais il fallait bien admettre qu’elle était moins oppressante ici. Elle se dirigea ensuite vers le jardin où elles s’étaient un peu attardées tout à l’heure et sortit une cigarette dans le paquet qui traînait au fond d’une de ses poches. Elle l’alluma avant d’en proposer une à Zoë, des fois qu’elle fumerait aussi.

« Alors, qu’est-ce tu en dis ? Maintenant qu’on se retrouve enfin à la lumière du jour. »

La grecque avait la sensation qu’il y avait quelque chose de malaisant au sujet de cet endroit, elle ne saurait dire quoi exactement mais il s’était passé des choses étranges et puis il y avait cette sensation étrange.

Si elle pourra retrouver son chemin depuis la route, c’est une bonne question, ça. Disons que si elle était seule, ça ne serait pas un problème, ça ne la dérangeait pas le moins du monde de crapahuter dans les bois, au risque de se perdre momentanément. Mais là elle serait avec Asher et toute sa team, ce qui serait un rien plus problématique.

« J’espère. Si jamais c’est pas le cas, je t’appellerai au secours, si t’es d’accord. »

C’était toujours mieux d’avoir des renforts. Et puis Ash serait sûrement très content de pouvoir faire la connaissance de Zoë et échanger avec elle toutes les infos qu’il aurait trouvées sur le lieu. Noomi sourit en entendant que la jeune femme allait mieux. L’air libre, la lumière du jour, ça change décidément tout, elle aussi se sentait tout de suite beaucoup moins oppressée. C’était donc bien évidemment le meilleur moment pour s’en griller une. Et comme elle n’avait jamais rien eu contre l’idée de partage, bien au contraire, elle en proposa une à Zoë qui lui apprit qu’elle ne fumait pas. Quelle chance, si elle pouvait revenir en arrière dans le temps pour s’empêcher de commencer cette saleté, elle le ferait sans la moindre hésitation. Dire qu’elle avait arrêté à la naissance de sa fille mais bon, au moindre problème on est susceptible de replonger. Ce qu’elle avait donc fait. Bref.

« J’suis sûre aussi que ça va beaucoup leur plaire. D’habitude on va dans des endroits qui sont juste délabrés ou bien autour desquels les gens du coin font un business mais ici, c’est différent ! »

Une atmosphère particulière qu’elle n’avait que trop rarement ressentie. Puisqu’elles n’allaient pas rester plantées là ad vitam aeternam, elles prirent donc le chemin de la sortie tandis que Zoë la remerciait de l’avoir suivie. Nouveau sourire.

« Ça serait plutôt à moi de te remercier de m’avoir fait découvrir l’endroit. »

Et de l’avoir si bien aidée à filmer, car c’était surtout grâce à elle si elles avaient pu teaser les gens avec leur live. De retour sur la route, Noomi jeta un coup d’œil à l’arrêt de bus où elle avait retrouvé Zoë avant de ranger ses affaires à l’arrière de sa voiture.

« T’es venue en bus ? Je peux te déposer si tu veux. »