let's built our future (sean)

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let's built our future
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Avery, elle aurait dû se rendre compte des symptômes plus tôt, pour les avoir ressenti une première fois, quelques années plus tôt. Pour elle, ce n’était pas possible alors la rousse ne voulait pas le croire, trouvant d’autres raisons pour expliquer son état actuel. Elle se sentait fatiguée, plus fatiguée que d’habitude. Son explication ? Elle avait repris le travail à temps complet. Avant son accident, la rousse s’était tournée vers son travail, trouvant du réconfort à l’hôpital pour éviter de penser à la rupture dans son couple. Elle a été arrêtée pendant plusieurs mois, et même si au départ, elle a pu reprendre le travail à temps partiel, c’est tout de même un autre rythme quand on le reprend à temps complet. Ce n’est pas du tout la même chose. Et pour la rousse, c’était une explication plutôt plausible. Surtout qu’elle ne prenait pas le temps de se préparer des bons petits plats pour le travail, alors elle se nourrissait principalement de ce qu’elle pouvait trouver dans les distributeurs de l’hôpital, ce qui expliquait aussi son appétit qui augmentait. Et au niveau de l’humeur, ce n’était pas terrible non plus. Avery, elle est à cran. Elle qui est d’une nature plutôt ordonnée et qui aime avoir tout sous contrôle, le moindre truc de travers, ça l’énerve. Ce n’était pas alarmant pour elle. Et puis, c’est en entendant une discussion entre quelques-uns de ses collègues, qu’elle a eu une illumination. Une putain d’illumination. Elle est allée voir une collègue, une infirmière en qui elle a confiance, pour qu’elle puisse procéder à un prélèvement sanguin sur elle. Impatiente de nature, l’attente pour avoir les résultats a été plus longue que l’opération à laquelle elle avait participée quelques heures auparavant. Elle faisait les visites des chambres de certains de ses patients quand sa collègue et infirmière vient la voir pour lui annoncer que ses résultats étaient arrivés. Elle termine avec son patient, avant d’aller récupérer le bout de papier. Autant dire que son regard se décompose quand elle voit les résultats. Elle n’osait pas le croire. La rousse avait relevé la tête pour observer sa collègue, et lui demander si c’était les bons résultats. Elle connaissait sa situation, donc elle pouvait comprendre qu’Avery soit surprise. De travailler dans un hôpital, on peut trouver des avantages. Encore plus par rapport au service dans lequel elle travaille. Avery, elle a des relations. Et elle a besoin d’avoir une information importante, même si elle connait la réponse. Elle en aura surtout la certitude. Et ce n’est que quelques heures plus tard, qu’elle pose ses affaires dans son appartement. La rousse n’allait pas faire la même erreur que la première fois. Elle n’allait pas cacher cette information au principal concerné. Elle envoie donc un message à Sean, pour savoir si il est chez lui. Le hasard fait tellement bien les choses qu’ils ont découverts qu’ils habitent désormais dans le même immeuble. Un comble quand on sait qu’ils sont désormais divorcés, et pourtant ils vivent plus près l’un de l’autre que durant leur séparation alors qu’ils étaient encore mariés l’un à l’autre. Fort heureusement, Sean lui répond assez rapidement en lui disant qu’il se trouve chez lui, et lui demande pourquoi. Elle lui écrit simplement qu’elle a besoin de lui parler, avant qu’il ne lui dise qu’il l’attendait. Elle souffle un peu bon coup, avant de se retrouver quelques étages autre que le pallier où se trouve son appartement et qu’elle frappe à la porte de Sean. Ce dernier, se doutant de son arrivée ne tarde pas à venir lui ouvrir. Un mince sourire se dessine sur son visage, tout de même contente de le voir. Il l’a fait entrer, et de nature curieuse, la rousse, elle observe rapidement les lieux avant de se tourner vers son ex-mari. « Je ne sais pas par quoi commencer… » C’est vrai que la situation aurait pu être bien différente, si Sean et elle étaient encore mariés. Elle soupire, elle se passe la main dans les cheveux, signe de sa gêne. « Je… » Et le fait de croiser le regard de Sean ne l’a met pas en confiance. Elle a peur de sa réaction. Avery, elle souffle une nouvelle fois, se donnant le courage de continuer. « Je suis enceinte. » Autant ne pas y aller par quatre chemins. Et puis, il connait un minimum son ex-femme pour savoir que ce n’est pas le genre de femme à coucher avec le premier venu. Et elle ne plaisanterait pas avec un sujet comme celui-ci, surtout que c’est à cause d’une première grossesse que leur couple n’existe plus désormais. Elle croise de nouveau son regard, soutenant son regard. « Je ne te demande rien, sache-le. Je sais que tu ne veux pas d’enfants, mais je ne ferais pas la même erreur que la première fois. Je vais garder cet enfant, quitte à l’élever seule. » Elle parle beaucoup, et elle a surement un débit de parole assez important. Sean est à la limite de se décomposer. « Je voulais simplement que tu sois au courant. » Un silence s’installe entre eux, et Sean reste sans voix. Ce qui est d’autant plus stressant pour la rousse. Elle se rapproche doucement de lui, et pose sa main sur son bras, avant de le regarder, de croiser son regard et de le soutenir. « Dis quelque chose, s’il te plait. N’importe quoi. Je sais pas. Mais parle-moi. »

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seavery ♡

Décidément, les tuiles s’enchainaient les unes après les autres. Celle-ci m’était tombée dessus sans crier gare, à savoir m’être installé juste au dessus de l’appartement de mon ex-femme. Certes, la ville n’était pas bien grande, mais j’aurais préféré ne pas me retrouver aussi prés de l’endroit où elle vivait dorénavant. Si je m’en étais douté plus tôt, je n’aurais nullement hésité à chercher ailleurs pour éviter de la croiser dans l’immeuble alors que j’essayais tant bien que mal de me la sortir de la tête. Nul autre choix que de faire avec puisque les papiers de mon nouvel appartement étaient déjà signés. Il ne manquait plus qu’un nouvel événement imprévu s’ajoute à ma liste. Après tout, un de plus ou un de moins. Justement, il n’allait pas tarder à montrer le bout de nez puisque ce jour-là, un message reçu sur mon portable m’interpellait. D’autant plus en voyant le nom de l’expéditeur.

Avery a écrit:

hey. t'es chez toi ? faudrait que j'te parle. j'peux passer ?

Avery souhaitait donc me parler sans m’en dire davantage. Par chance, je ne travaillais pas et étais à mon appartement à ce moment. Aussitôt, je la mettais au courant en me demandant ce qu’elle pouvait bien vouloir me confier. Quelques minutes après, des cognements contre la porte se faisaient entendre dans l’appartement. Aucun doute, ça ne pouvait qu’être Avery. Je m’empressais d’aller ouvrir et l’accueillir. Un sourire s’affichait sur son visage, mais il semblait plus timide qu’à l’ordinaire. Cela ne me retenait pas de lui sourire à mon tour en guise de réponse au sien. Avery découvrait mon appartement pour la première fois notamment la grande pièce à vivre dont elle examinait rapidement. « Qu’est ce qui se passe ? » lui demandais-je, curieux de connaitre la raison de sa venue, tout en m’asseyant sur une chaise du petit comptoir de bar que je m’étais offert récemment. « Je ne sais pas par quoi commencer… » Cette phrase ne laissait présager rien de bon, d’après moi. D’autant qu’Avery paraissait mal à l’aise en constatant son attitude, ses gestes la trahissaient. Celle-ci ne pouvait pas faire semblant avec moi après toutes ces années partagées avec elle. Néanmoins, je décidais de ne pas intervenir pour éviter de la brusquer. « Je… » A peine avait-elle commencé sa phrase qu’elle s’arrêtait net. A croire qu’elle appréhendait ma réaction lorsqu’elle me partagerait sa confession. Mon impatience commençait à se faire ressentir au fond de moi. « Je t’écoute. » disais-je en prenant une légère voix pour la rassurer afin de l’inciter à se confier. Prenant une bouffée d’air comme pour se donner du courage, elle finissait par y arriver. « Je suis enceinte. » Cette annonce faisait l’effet d’une bombe. Plusieurs émotions me traversaient l’esprit, entre la peur de me retrouver père, la peine de devoir assumer certaines responsabilités, la joie de me dire que son souhait de devenir mère était à sa portée et la colère vis-à-vis de moi, car j’en étais certain d’être l’auteur. Je n’imaginais guère Avery se jetait déjà dans les bras d’un autre, d’autant plus après ce qu’elle m’avait confié lors de la procédure de divorce à propos de notre relation à laquelle elle tenait surement encore. Justement, à la suite de notre divorce, nous nous étions laissés aller, comme pour nous dire adieu, sans penser aux conséquences. « Pauvre con ! » me faisais-je la réflexion par la pensée. Cette fois-ci, je ne pouvais pas échapper à la situation : Avery était enceinte et elle me l’annonçait, sauf que je ne savais pas vraiment comment réagir d’où le manque d’expression sur mon visage et mon silence. Heureusement, mes fesses étaient collées sur une chaise ce qui m’avait sans doute évité de tomber par terre à l’annonce de cette révélation. « Je ne te demande rien, sache-le. Je sais que tu ne veux pas d’enfants, mais je ne ferais pas la même erreur que la première fois. Je vais garder cet enfant, quitte à l’élever seule. » Au final, elle ne me laissait pas le choix. Cela m’aurait étonné qu’elle évoque le fait d’avorter pour l’avoir vécu avant ça, ce qu’elle n’oubliait pas de me rappeler. Par contre, Avery ne précisait pas qu’elle n’avait pas pris la peine de m’en parler. Me remémorer cet événement me touchait quelque peu encore. Face à de tels propos, je ne pouvais pas la contredire de toute façon puisqu’elle semblait arrêtée sur cette idée. Alors, je continuais de rester silencieux. « Je voulais simplement que tu sois au courant. » A ce moment, nous tions tous deux silencieux, de quoi nous permettre d’entendre les mouches volées mais nous étions bien loin d’être préoccupé par ce point. Pour tout dire, les mots et les gestes ne venaient pas telle une impression d’avoir été assommé par cette confidence. Au moins, Avery avait le mérite cette fois de m’en avoir touché un mot. Pour essayer de me faire réagir, Avery décidait de se rapprocher pour pouvoir déposer sa main sur mon bras et d’appuyer son regard sur le mien. Après cette révélation, celle-ci ne semblait plus troublée, seulement je l’étais dorénavant. « Dis quelque chose, s’il te plait. N’importe quoi. Je sais pas. Mais parle-moi. » A quoi bon dire quelque chose après ça, puisqu’elle m’avait bien fait comprendre qu’elle garderait cet enfant et l’élèverait seule s’il le fallait, peu importe ce que j’en dise. Autant lui partager le fond de mes pensées, dans ce cas. « Tu veux que je te dise quoi ? » lui demandais-je en lui laissant un court instant de réflexion, mais n’entendant aucune réponse de sa part, je concluais alors : « Tu ne me laisses pas le choix. » lui disais-je en lui faisant une petite grimace de mécontentement. « Je n’ai donc rien d’autre à ajouter. Pis tu as toujours rêvé d’avoir un enfant, alors … » Puis mon regard se faisait plus fuyant, car ce qui allait suivre ne risquait pas de la réjouir. « Après, tu sais mon avis sur les enfants, comme tu dis, donc j’espère que tu m’en voudras pas si tu élèves seule cet enfant, car tu connais déjà les raisons. Me voir père c’est inimaginable pour moi et devoir assumer certaines responsabilités, j’en serais incapable ... » Suite à mes mots peu réconfortants, je me questionnais tout de même sur sa grossesse. « Tu le sais depuis combien de temps que tu es enceinte ? »

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Vivre en dessous de l’appartement où se trouve son ex-mari, ce n’est pas évident pour personne. Encore moins pour la rousse. Le divorce a été prononcé depuis quelques semaines, lui brisant le cœur en milles morceaux. La procédure de divorce aura duré plus d’un an et demi. Durant cette période, Avery a voulu croire qu’un avenir était encore possible entre eux. Elle ne voulait pas oublier les erreurs du passé, parce que ce n’était pas possible de les oublier, mais elle voulait surtout avancer. Dans la même direction que son mari. Ce qui était problématique car à cause de ses choix, et de ses actes, Sean ne lui faisait plus confiance. Et on ne peut pas vraiment dire qu’une relation de couple fonctionne quand la confiance n’est pas présente. Leur réconciliation était donc vouée à un échec. Ils n’auront pas tenté l’expérience pour autant. Avery avait capitulée et acceptée de signer les papiers, pour libérer son futur ex-mari, mais surtout pas pour se libérer elle. Ce poids sur les épaules, ce fardeau, elle le porte encore même si Sean est au courant de toute l’histoire. Et elle continuera de le porter pendant un bon moment, encore. Ce qu’elle n’avait néanmoins pas prévu, c’était de retomber dans ses bras après le divorce. Sean lui avait proposé de passer dans leur ancien appartement, pour récupérer les dernières affaires qui étaient présentes dans des cartons, mais aussi de boire un verre. Il lui avait dit que c’était pour ne pas partir en mauvais terme, tous les deux. Elle ne pouvait pas dire non. Même si la rousse est destinée à passer à autre chose, et à tourner la page, il faut qu’elle reste en bon terme avec son ex-mari. Ils seront forcément amenés à se voir, dans les rues de la ville. Elle n’est pas si petite. Cependant, Avery n’est pas certaine que si elle croise Sean se trouvant de l’autre côté de la rue, elle ira le voir. Elle se connait. Elle aura surement besoin d’une bonne coupure, pour mettre toutes ses chances de son côté pour l’oublier. C’était sans compter sur ce fichu destin, qui aime lui faire des tours. Comme pour le coup de Sean qui occupe, depuis peu, l’appartement qui se trouve au-dessus du sien. Ce qui peut comporter des inconvénients, comme des avantages. Et là, pour le coup, la rousse est bien contente de n’avoir qu’un palier à monter par les escaliers pour aller le voir. Elle n’avait pas d’autre choix. Elle ne voulait pas faire les mêmes erreurs que dans le passé. Avery l’avait contacté par message, pour savoir si Sean se trouvait chez lui, lui disant qu’elle avait besoin de lui parler. Fort heureusement, c’était le cas. Il faut qu’elle lui dise tout de suite, sinon elle risquerait de vouloir faire machine arrière. Elle ne savait pas trop comment lui dire, comment lui annoncer. La rousse a inspirée, et expirée, avant de lâcher la bombe. Elle est enceinte. Un prélèvement sanguin avait pu lui confirmer, alors que Nate lui avait mise cette idée dans la tête, quelques jours plus tôt. Elle ne voulait pas le croire, alors elle avait laissé passer cette idée, cherchant toutes les excuses possibles, avant de se rappeler d’un détail. Lorsqu’ils ont couchés ensembles, cette dernière fois, ils ne s’étaient pas protégés tous les deux. C’était donc tout à fait possible qu’elle attende un enfant de Sean. En attendant, Avery veut tout de même être clair avec son ex-mari. Elle sait très bien qu’il ne voudra pas être le père de cet enfant, parce qu’il n’en veut pas. C’est pourquoi elle lui affirme qu’elle ne lui demande rien. Etre parent n’est pas une obligation, mais un choix. La rousse fait le choix de garder ce bébé, et de l’élever, seule si il le faut. Et elle ne force pas Sean à assumer ses responsabilités vis-à-vis de cette nouvelle grossesse. Elle lui avoue qu’elle voulait le tenir au courant, pour ne pas faire les mêmes erreurs que la première fois. Sean connait Avery depuis de nombreuses années, en apprenant qu’elle est enceinte, et connaissant ce qui s’est passé autrefois, il devait bien se douter de sa décision. Néanmoins, elle veut tout de même une réaction de sa part, qu’il lui dise quelque chose en retour après lui avoir lancé cette bombe. Avery se rapproche de lui, pose une de ses mains sur ses bras, avant qu’il ne conclue qu’elle ne lui laissant pas le choix, donc il n’avait rien à dire. Il n’était pas heureux d’apprendre qu’elle est enceinte, elle le voit bien. Alors qu’il s’adresse à elle, la rousse retire son bras, et se recule de quelques pas, avant de croiser les bras au niveau de sa poitrine, un peu comme si elle craignait quelque chose. « Parce que tu crois que… » Elle ne termine pas sa remarque, se taisant un moment. Elle sent qu’elle s’énerve, surement dû à ses fichus hormones qui sont en train de lui retourner le cerveau. Elle croise le regard de Sean, et soupire avant de reprendre la parole. « Crois-moi, même si l’envie d’avoir un enfant est présent, je n’ai pas demandé à ce que ça arrive maintenant. » Pas après que le divorce ne soit prononcé et qu’ils soient de nouveau liés par cet enfant. Avery tente de rester le plus calme possible, de ne pas s’emporter. Cela ne viendra qu’aggraver la situation. Même si elle se doutait de la réaction de Sean, de l’entendre lui dire qu’il n’élèvera pas cet enfant et qu’il ne veut pas en assumer les responsabilités est en train de l’achever. Elle relève la tête et croise son regard, le soutenant pour ne pas le lâcher. « Tu as fait ton choix. J’ai fait le mien. » Avery ne lui en voulait pas, parce qu’elle connaissant sa réponse avant même qu’elle lui annonce son état. Elle ne peut pas le forcer, après tout. Sean vient à lui demander depuis combien de temps elle sait qu’elle est enceinte. « J’ai eu les résultats tout à l’heure. » Elle n’a pas couru pour lui annoncer, mais c’est tout comme. « Je voulais te le dire le plus tôt possible, pour ne pas que tu le découvres par quelqu’un d’autre. » Après tout, ils ont quelques amis en commun tous les deux. Quelqu’un aurait pu faire une bourde à un moment ou à un autre. « Nate m’en a parlé, quand tu es venu à mon appartement. J’ai pas voulu croire que c’était possible, alors j'ai laissé couler. J’ai repensé à ses propos tout à l’heure, et j’ai fait une prise de sang, histoire de vérifier. »

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Voilà une annonce inattendue et surprenante. Avery était retombée enceinte, une seconde fois, de quoi me faire perdre la tête. J’essayais tant bien que mal de rester calme, du moins d’apparence puisque cette nouvelle avait fait l’effet d’une bombe dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ça ? Qu’est ce que j’avais fait pour mériter ça ? Tellement de questions qui resteront à jamais sans réponse. Ce destin a un sacré sens de l’humour, d’ailleurs. N’ayant plus conscience de la réalité, Avery finissait par me sortir de mes pensées. Celle-ci attendait une réaction au moins de ma part. A cet instant, j’aurais aimé être une petite souris pour me glisser dans un trou. Toutefois, je me décidais à lui dire ce que je pensais en prenant le risque de faire éclater une dispute. De toute façon, elle savait très bien que je n’étais pas du genre à faire semblant, surtout avec mes proches. Bien entendu, je veillais à ne pas trop la blesser avec mes mots, connaissant ma maladresse légendaire. Voyant Avery s’éloigner et croiser ses bras, je comprenais que ce que je lui partageais ne lui plaisait pas. Peu importe, elle ne me laissait pas le choix, c’était le cas que ça lui plaise ou non de l’entendre. « Parce que tu crois que… » Après ses quelques mots, Avery s’arrêtait pour se taire un instant. Celle-ci avait surement envie de s’énerver contre moi. Néanmoins, je n’interagissais pas préférant attendre ce qu’elle allait me dire au final. « Crois-moi, même si l’envie d’avoir un enfant est présent, je n’ai pas demandé à ce que ça arrive maintenant. » Certes, avec le divorce, ce n’était pas le moment opportun. Si seulement nous avions été moins bêtes après cette sentence, nous aurions pu éviter de nous retrouver dans cette situation. Cet enfant, ou plutôt embryon, n’aurait jamais existé. Dans tous les cas, mon choix était fait depuis longtemps, je refusais d’assumer un enfant. Même si Avery le savait pertinemment, son regard en disait long sur ses pensées. Cet enfant ne me ferait pas changer d’avis. « Tu as fait ton choix. J’ai fait le mien. » Ca ne pouvait pas être plus clair. Puis je m’interrogeais sur une chose : depuis quand savait-elle qu’elle était enceinte ? Après tout, elle aurait pu attendre un moment avant de m’en parler. Avery avait bien réussi à rester plusieurs mois dans le silence à propos de son avortement. Ainsi, je pouvais me méfier. « J’ai eu les résultats tout à l’heure. Je voulais te le dire le plus tôt possible, pour ne pas que tu le découvres par quelqu’un d’autre. » Au moins, elle avait le mérite de m’en avoir touché un mot cette fois-ci et le plus tôt possible. Si je l’avais su par une autre et quelconque personne, j’aurais vu rouge alors que j’étais le premier concerné. D’ailleurs, l’entourage d’Avery allait apprendre sa grossesse également, de quoi me faire passer pour le méchant dans cette histoire. Il ne manquait plus que je me fasse insulter par ses proches lorsque j’allais les croiser. Justement, l’un d’eux était déjà au courant de sa grossesse pour s’en être douté. « Nate m’en a parlé, quand tu es venu à mon appartement. J’ai pas voulu croire que c’était possible, alors j'ai laissé couler. J’ai repensé à ses propos tout à l’heure, et j’ai fait une prise de sang, histoire de vérifier. » A cet instant, je me revoyais ce jour-là toquer à la porte de l’appartement pensant y trouver une voisine plutôt sexy, soi-disant par un voisin, mais en réalité mon ex-femme vivait dans ce logement. Déjà, j’étais passé pour un idiot ne sachant pas réellement comment m’expliquer sur ma venue et suite à ça, mon voisin avait reçu quelques mots explicites de ma part pour ne plus poser son regard sur Avery. Néanmoins, je ne m’étais pas interrogé une seule seconde de la conversation échangée entre eux, Avery me l’apprenait donc. « Et SURPRISE ! T’es enceinte. » m’exclamais-je en grimaçant et faisant de grands gestes. Avery devait surement croire que je commençais à perdre la tête, peut-être juste un peu. D’autant plus quand elle allait découvrir ce qui suit : « Alors comme ça, la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, tu parles ... » soufflais-je en ayant le reflexe de regarder au dessus de ma tête comme si je m’adressais à l’homme tout puissant à la toge et barbe blanche dont le monde entier idolâtre. Cependant, je finissais par ravoir les pieds sur terre et remettais mon attention sur Avery. « Après je me doute que t’as pas envie de revivre un avortement, mais il ne faudra pas compter sur moi, désolé. Je pense que c’est mieux comme ça aussi. C’est peut-être lâche, mais mon avis sur l’envie d’avoir un enfant ne changera pas. Si tu veux, je pourrais t’aider financièrement. » Même si je ne voulais pour rien au monde assumer cet enfant, je proposais toutefois mon aide d’une autre façon bien que je me doutais qu’un enfant était plus stable en étant élevé par ses deux parents. De plus, je tenais à la remercier de m’avoir partagé sa grossesse, ce que je faisais aussitôt. « Merci de m’en avoir touché un mot en tout cas. » lui disais-je en ayant un petit sourire. Dés ce moment-là, je me mettais à penser à ma sœur. J’espérais qu’elle n’en sache rien au risque de me reprocher mon choix et de s’attacher à cet enfant allant me croiser ainsi régulièrement. Pour tout dire, j’espérais ne pas le rencontrer même si j’en doutais dans cette petite ville, de peur de me prendre d’affection d’où pourquoi j’en touchais finalement un mot à Avery : « D’ailleurs, pas un mot à ma sœur. Je sais que tu t’entendais bien avec elle, peut-être que vous vous voyez encore, mais je ne tiens pas à ce qu’elle le sache. » Rester à savoir si elle allait tenir parole, sauf si elle avait idée de mentir en prétextant que l’enfant venait d’un autre homme, mais Avery ne risquait pas de mentir d'après moi.

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Il semble prendre cette nouvelle, un peu à la légère. Après, elle peut comprendre que ce n’est pas évident à encaisser comme nouvelle. Surtout par rapport à leur passé, et leur situation. Fonder une famille, elle en rêvait, bien entendu. Mais ce n’était pas le cas de son époux. Alors quand elle est tombée enceinte, le choix a été vite fait. Elle a avortée, sans en parler préalablement à Sean. Suite à cette intervention, elle a commencée à être plus distante envers son mari, passant beaucoup plus de temps sur son lieu de travail qu’à leur appartement. Il en a eu marre, alors il a demandé le divorce, officialisant leur séparation. Il n’a su que plus tard les raisons de l’éloignement de sa femme, croyant même un instant qu’elle aurait pu avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. Alors forcément, de tomber enceinte de son mari, une seconde fois, et surtout cette fois, après que le divorce soit prononcé, c’est quand même bien compliqué comme situation. Elle attendait une réaction de la part de son ex-mari, n’importe laquelle mais qu’il dise quelque chose. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui demandait, se rapprochant de lui, presque pour lui supplier de lui dire un truc, le moindre truc. Et en repensant à cette remarque, Avery aurait surement dû se taire, parce qu’elle ne s’attendait surement pas à des propos, comme ceux que Sean peut lui dire. La rousse se doutait bien qu’il n’allait pas prendre bien la nouvelle d’avoir mis son ex-femme enceinte. Un bébé, c’est tout ce qui le rebute, et pourrait le faire fuir. Le plus dur à encaisser, c’est quand même de voir que Sean pourrait croire qu’elle a fait exprès de tomber enceinte. Après tout, il est vrai qu’elle avait envie de fonder une famille, d’avoir des enfants… Mais ce n’était pas prévu qu’elle soit seule. Seule pour élever un enfant. Elle arrivera à se débrouiller, elle en est persuadée. Sean ne voudra certainement pas être impliqué par cette grossesse, et ce n’est pas prévu qu’elle le force. Elle lui affirme qu’il a fait son choix, et elle, elle a fait le sien. La rousse ne reviendra pas sur sa décision. Sean semblait péter un câble, parlant de foudre qui ne frappe pas deux fois au même endroit. Elle arque un sourcil, avant de s’exprimer, de nouveau à son ex-mari. « Parce que tu crois que ça me fait rire, que c’est drôle ? » On ne plaisante pas avec une situation comme celle-ci. Elle est enceinte. Sean lui donne confirmation, en lui disant qu’elle ne pourra pas compter sur lui, et que c’était surement mieux ainsi. Il est conscient qu’il agit comme un lâche, mais qu’il ne changera pas d’avis. Il n’a aucune envie de fonder une famille, ce n’est pas maintenant que cela changera. « C’est mieux ainsi, parce que c’est toi qui le veut. » Au moins, il l’a remerciait de l’avoir informé, de lui en avoir touché un mot avant qu’il ne soit au courant par quelqu’un d’autre. Elle se doute bien qu’il aurait vu rouge si ça avait été le cas. Elle lui fait un simple signe de tête, avec un mince sourire présent au bout de ses lèvres. Sourire qui disparait bien vite quand Sean reprend de nouveau la parole, l’obligeant d’ailleurs à ne rien dire à la sœur de son ex-mari. Il ne tient pas à ce que sa sœur soit au courant pour ce bébé. La rousse, elle soupire, avant de prendre la parole à son tour, légèrement excédée par la discussion. « Je vois… » Elle souffle un instant, tente de reprendre une bonne inspiration, sinon elle pourrait s’énerver, et elle n’a plus la force de se battre avec Sean. Elle s’est trop battue quand c’était par rapport à leur divorce. Elle passe une main sur son visage, avant de croiser le regard de son ex-mari. « Laisse-moi t’expliquer une chose. Pour l’instant, personne n’est au courant à part une amie, celle qui m’a fait la prise de sang. Mais à un moment donné, ça va commencer à se voir. » Elle pose une de ses mains sur son ventre, qui n’a pas encore pris la forme de ses rondeurs. Avery soupire. « Je ne pourrais pas cacher mon ventre rond pendant des mois, encore moins ce bébé dans mes bras après… Les gens autour de nous finiront forcément par le savoir, y compris ta sœur. » Elle avouait ainsi qu’elle voyait encore sa sœur, même si il devait surement s’en douter. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont plus ensembles, plus mariés, qu’Avery doit arrêter de côtoyer la sœur de son ex-mari. « Et au vu du timing, ce sera rapide de savoir qui est le père de cet enfant. » Encore, si Avery était une personne qui couchait avec n’importe qui, on pourrait avoir des doutes. Là, non. Parce que quoi qu’il s’est passé dans sa vie, Avery aura toujours été fidèle à Sean. Cette réponse ne doit pas lui plaire, elle se doute. « Si t’as tellement peur que ta réputation soit entachée, t’en fais pas. J’trouverais bien une explication à donner à ta sœur, à ta famille, à tous ceux que tu souhaites. » Elle prendra le temps de réfléchir à cette option, un peu plus tard. Elle fera en sorte de ne pas salir sa réputation, il n’a pas à s’inquiéter.

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Devenir père ; ceci était la suite logique des événements de la vie. Pourtant, je ne m’étais jamais envisagé dans ce rôle pour tant de raisons. A commencer par tout le temps à accorder, car un enfant ne risque pas de s’éduquer tout seul. Aussi long qu’ennuyant de lui apprendre à aller au pot, par exemple. Je ne préférais pas penser aux couches à changer avant ça, de quoi me donner la nausée. Manger, dormir et pleurer, un bébé ça ne se résume qu’à ça. Il faut encore qu'il veuille bien dormir, d'ailleurs. A me demander aussi si une alarme sonore peut être plus tolérable qu’un cri de bébé réclamant de le nourrir. Ça n’apporte rien à part faire apparaitre des cernes ou encore des rides sur le visage. Même la vie sexuelle des parents doit prendre cher. Seul avantage à avoir un enfant, tu te marres bien lorsqu’il fait une bêtise et il est toujours partant pour jouer. Jouer avec un enfant, ça j’en étais capable. Du moins, pendant quelques minutes avant de m’en lasser. Alors, élever un enfant à longueur de journée, même sur plusieurs années, toute une vie, je n'hésitais pas à passer mon tour ce dont je partageais à Avery en lui expliquant toutes les responsabilités liées. Après ça, une envie soudaine d’en toucher un mot à l’homme au dessus de nos têtes alors que j’étais l’auteur de cet incident. J’en oubliais presque Avery qui me regardait bizarrement à ce moment. « Parce que tu crois que ça me fait rire, que c’est drôle ? » Si seulement toute cette histoire était une blague ou même un cauchemar où il me suffisait de me réveiller pour que tout revienne à la normale, ce n’était pas le cas malheureusement. Ainsi donc, je préférais m’en prendre à n’importe quelle force s’amusant avec mon destin même si je paraissais dingue. Conscient quelque peu de l’importance de la situation, je me remettais très vite les idées en ordre pour avouer à Avery qu’elle ne pourrait pas compter sur moi à l’arrivée de l’enfant et durant le reste de sa vie aussi. D’après moi, c’était le mieux pour l’enfant plutôt que d’avoir un piètre père. « C’est mieux ainsi, parce que c’est toi qui le veut. » Certes, cette décision était mienne pour ne pas m’embêter avec un mioche également, mais elle oubliait qu’elle prenait aussi la sienne en décidant de garder cet enfant. Plutôt égoïste de sa part sachant qu’elle connaissait très bien mon avis sur ce sujet. Cependant, je ne lui reprochais pas, me remémorant ce qu’elle avait fait plusieurs mois auparavant pour mes beaux yeux : son avortement. Je lui demandais alors une petite faveur : ne pas dévoiler sa grossesse à ma sœur. Cela semblait l’ennuyer en jugeant ça par son attitude. « Je vois… » soufflait-elle en guise de réponse à ma demande. Peut-être trouvait-elle ça absurde, mais je préférais ainsi qu’elle ne dévoile rien à ma sœur pour éviter que cet enfant entre dans ma vie, ce qu’elle ne comprenait pas pour le moment. « Laisse-moi t’expliquer une chose. Pour l’instant, personne n’est au courant à part une amie, celle qui m’a fait la prise de sang. Mais à un moment donné, ça va commencer à se voir. » s’expliquait-elle avant de poser l’une de ses mains sur son ventre. A croire qu’Avery s’attachait déjà à l’être grandissant en elle. Aucun doute, tôt ou tard, une femme enceinte allait voir son ventre s’arrondir tout comme son entourage allait le constater d'ailleurs. Je n’étais pas débile à ce point pour ne pas m’en rendre compte. « Je m’en doute un peu ... » murmurais-je en ayant le réflexe de lever mes yeux vers le ciel. « Je ne pourrais pas cacher mon ventre rond pendant des mois, encore moins ce bébé dans mes bras après… Les gens autour de nous finiront forcément par le savoir, y compris ta sœur. Et au vu du timing, ce sera rapide de savoir qui est le père de cet enfant. » Par ses mots, je comprenais qu’Avery et ma sœur se voyaient encore. Cela ne m’étonnait pas, mais mon idée était confirmée ainsi. Après, je pouvais toujours espérer que l’enfant ressemble plus à Avery. Néanmoins, à l’inverse, il était plus que sûr que j’allais entendre des propos peu flatteurs à mon égard si je n’assumais pas cet enfant. « Comme ça, je vais passer pour le méchant … C’est pas faute de te proposer mon aide financière. » lui faisais-je la remarque en fronçant les sourcils. Cette histoire allait me poursuivre et en me faisant cette réflexion, cela commençait à m’agacer. D’autant plus en m’imaginant la réaction des gens s’ils prenaient conscience de mon lien avec cet enfant. « Si t’as tellement peur que ta réputation soit entachée, t’en fais pas. J’trouverais bien une explication à donner à ta sœur, à ta famille, à tous ceux que tu souhaites. » D’où elle évoquait cette soi-disant peur que ma réputation allait être entachée alors qu’elle ne me laissait pas le choix en voulant garder cet enfant. Si cet enfant n’avait jamais existé, tous ses soucis liés n’auraient pas existé non plus. Ayant perdu ma patience et bouillonnant à l’intérieur, je décidais à cet instant de me lever de ma chaise pour faire les cents pas dans la pièce et d’être sans filtre avec Avery. « Peu importe l’excuse, que t’as fait appel à un donneur ou autre chose, mais en tout cas je veux pas que tu dises que je suis le père ou que tu le confirmes aux gens trop curieux parce que leurs vies sont trop ennuyantes à mourir pour s’intéresser à la notre ! Force-toi à mentir, tu me dois ça au moins. » lui demandais-je une nouvelle fois avec un ton transmettant mon agacement. « Je ne veux pas que cet enfant entre dans ma vie pour être honnête avec toi, d’où pourquoi je te demande de ne rien dire à ma sœur. » Cette fois-ci, le fond de ma pensée était révélé avec l’énervement. « Coupe tout contact avec elle, ça sera plus simple. Ça aurait dû être fait depuis un moment déjà. » Cette histoire de grossesse m’était tellement montée à la tête que je ne réfléchissais plus à ce que je pouvais dire ou faire. D’ailleurs, je préférais me rapprocher de l’une des fenêtres de la pièce pour m’intéresser à ce qu’il pouvait se passer dans la rue et concentrer mon esprit là-dessus pour éviter de m’énerver davantage.

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let's built our future
crédit/ tumblr ✶ w/sean sawyers ♡

Certes, elle l’a peut-être cherché, quand elle lui a dit que son ventre rond finira par se voir. Pour l’instant, c’est encore un peu tôt, mais son ventre va être amené à s’arrondir, et tout le monde pourra le remarquer. Avery devait se douter que son ex-mari n’allait pas bien prendre sa remarque. Forcément, sa réponse n’allait pas tarder à arriver. Il fait une fixation sur le fait qu’il allait passer pour le méchant, que la rousse commence à en avoir marre. « Tu me connais assez pour savoir que c’est pas moi, alors arrête de dire que tu passeras pour le méchant, puisque ce sera pas le cas. » Ils ont été ensembles pendant quelques années. Alors à moins que Sean ne la connaisse pas réellement, alors qu’ils ont été mariés, c’est un peu grave. Elle l’a aimée si fort, et au fond d’elle, elle l’aime encore. Ce serait tellement douloureux pour elle, de voir qu’à cet instant, Sean ne la reconnait plus. Avery tente de se calmer, de ne pas s’énerver contre son ex-mari. Mais il commence à hausser le ton face à elle, et ses remarques sont des plus désagréables, à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Comme là, et le fait qu’il appuie bien sur le fait qu’il lui a proposé son aide financière, mais qu’Avery le refuse. « Non mais tu l’fais exprès de pas comprendre. J’en ai rien à faire de ton argent, Sean. » Et pourtant, il est bien placé pour le savoir car lors du divorce, quand la rousse a vu avec son avocat pour laisser la voiture à Sean, il a voulu la compenser financièrement. Ce qu’elle a refusé. Elle estimait simplement que la voiture devait revenir à celui qui l’a acheté, puisqu’elle n’a pas eu son mot à dire sur ce point. Sean a acheté cette voiture suite à sa promotion au poste de commissaire, alors c’est celle de son ex-mari, et non la sienne. Alors si elle ne veut pas de son fric pour une stupide voiture, elle n’en voudra certainement pas pour ce bébé. Avery est bien décidée à s’en occuper, toute seule, alors il n’aura pas besoin de lui verser une pension ou autre. C’est avec ou sans lui, et avec ses remarques, on peut clairement dire que ce sera sans lui. Et puis, c’est fou. A chaque fois qu’il parle, toutes les petites choses qui font qu’elle pouvait tomber sous son charme, l’exaspère désormais. Elle ne sait pas si c’est à cause de ses hormones, ou de toute autre chose, mais elle s’en fiche pas mal. Elle aimerait tellement le claquer, lui dire de se la fermer, une bonne fois pour toute. Il l’agace, c’est horrible. Sean se met à faire les cent pas dans son appartement, et il lui parle désormais sans aucun filtre. « Ah, tout s’explique. » Il ne veut pas que ses proches soient au courant pour cet enfant, pour ce bébé qui est en train de grandir en elle. Sean ne désire pas qu’on sache qu’il a foutu en cloque son ex-femme, peu après le rendez-vous pour signer les papiers du divorce, et qu’il n’assume pas du tout ses responsabilités. Il va même à lui parler de quelques excuses qu’elle pourrait donner, comme le fait qu’elle aurait eu recours à un donneur, ou une toute autre excuse. Cette excuse pourrait presque fonctionner, pour ceux qui connaissent réellement Avery. Ils savent qu’elle a envie de fonder une famille, et qu’avoir un bébé était quelque chose d’important pour elle. Donc effectivement, elle aurait pu faire appel à un donneur pour pouvoir avoir cet enfant. « Pardon ? Je te dois au moins ça ? Tu te moques de moi, là ? » Avery passe ses mains sur son visage, signe de son agacement qui commence à s’amplifier au fur et à mesure. Elle le laisse parler, l’écoute mais Avery est en train de bouillir en elle. Elle a encore plus envie de le claquer, pour qu’il se taise. Ses propos lui font tellement mal. Il lui avoue clairement ne pas que son enfant entre dans sa vie, et c’est surtout pour cette raison qu’il ne souhaitait pas qu’elle en parle autour d’elle, et encore moins à la sœur du brun. Mais quand il lui dit de couper contact avec Beth, et que soit disant ça aurait dû être fait depuis un moment, elle ne peut plus se retenir. « C’est un ordre, Sean ? » Elle se rapproche de lui, et soutient son regard. « Tu n’as pas à me dire qui fréquenter, ou non. C’est peut-être mon ancienne belle-sœur, mais c’est avant tout mon amie. Elle ne sortira pas de ma vie, parce que tu me le demandes. Hors de question. » Elle hausse le ton à son tour, s’énervant contre celui qu’elle a tant aimé, allant même à faire des mouvements de bras, en même temps qu’elle parle, pour montrer son mécontentement. Elle a l’impression que sa tête va exploser. Est-ce que ce serait à son tour de parler sans filtre ? Ce serait peut-être le bon moment. « J’ai bien compris que tu ne souhaites pas que cet enfant entre dans ta vie, crois-moi. Tu ne peux pas être plus clair là-dessus. » Elle était prête à se calmer, à apaiser la situation mais la colère est tellement omniprésente actuellement que c'est difficile de retenir sa colère. « T’es qu’un putain d’égoïste, Sean. » Bon d’accord, Avery passe aussi pour une égoïste puisqu’elle avait décidée de garder cet enfant, avant même d’en parler avec Sean. Avery prend de nouveau la parole. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? Que je décide d’interrompre de nouveau ma grossesse ? Que je déménage dans un autre immeuble pour être sûr que tu ne me croiseras pas avec ton enfant ? Que… » Elle se tait un instant. « Grrr ! » Bon sang, ce qu’il peut l’énerver. « Tu sais quoi ? » C’en était trop pour elle. Elle a haussé le ton une dernière fois, avant de marcher vers la porte d’entrée de l’appartement de son ex-mari. La rousse tourne la tête vers lui, l’observant à en train de regarder à travers la fenêtre, avant de lâcher ses quelques mots. « Va te faire foutre, Sawyers. » Elle est vulgaire, mais elle s'en fiche. Sean n'a pas dû la voir beaucoup ainsi. Elle ouvre la porte et vient la claquer après être arrivée sur le palier. Elle se rend à son appartement, et se laisse tomber contre sa porte, après être rentrée chez elle, s’effondrant en larmes après tout ce qui s’est passé, et cet échange avec Sean.

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