une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Une campagne mouvementée (ft. Kara) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Sam 21 Juil - 22:11 | |
| Depuis le meeting, Zachary sentait bien qu'il était porté par une sorte d'élan, dont il n'avait plus la maîtrise. Il y avait un réel engouement autour de sa candidature. Quelque chose de particulièrement gratifiant mais aussi de stressant, il devait bien l'avouer. Il savait qu'au moindre faux pas, tout risquait d'être anéanti. Et il prenait conscience que désormais, il ne maitrisait plus rien du tout. Cheyenne avait littéralement révolutionné sa communication. Ca twittait de toutes parts, il recevait tellement de notifications par jour qu'il avait du confier les réponses à ses collaborateurs. La presse ne ratait pas une occasion de faire un article. Il avait même été obligé de décommander un repas de famille pour faire une séance photos. Certes, vu l'ambiance avec son père, ça l'avait bien arrangé. Le patriarche Ackerley ne lui parlait plus. Il ne lui disait même plus bonjour. Mais il n'avait pas encore coupé les fonds, alors Zachary continuait sa campagne, en espérant que son paternel ne change pas d'avis. Les sondages étaient plus qu'encourageants. Il était désormais au coude à coude avec son adversaire progressiste. Et il avait la dynamique pour lui. Son faux futur-mariage avait très probablement du jouer à mobiliser son électorat. Sa meilleure amie, qui jouait le rôle de la future épouse à merveille, avait un charme absolu et une sacrée influence ! Normal, pour une femme engagée comme elle. Elle jouait de sa réputation et cela ne faisait que leur profiter.
Aujourd'hui, il faisait particulièrement chaud. Il y avait eu une forme de redoux qui avait fait tomber les blousons d'hiver. Zachary et son équipe tractaient dans les rues du centre-ville. Le jeune homme, qui aimait la foule et les conversations prenaient le temps de s'arrêter avec les passants disponibles pour échanger avec eux. L'exercice pouvait sembler facile mais ici, il ne choisissait pas l'orientation politique de ses interlocuteurs. Il pouvait donc passer d'un échange musclé sur le plan des idées à une discussion insipide avec un de ses fans. Dans tous les cas, il restait cordial et avenant. Il respectait énormément les différences d'idées, ça lui importait de faire preuve de tolérance. Et comme au fond, c'était quelqu'un de très patient, il ne s'énervait jamais. Il serra donc des mains, distribua son programme à ceux qui le voulaient bien, bavardant avec d'autres. Il portait un costume impeccable. Il y tenait. Zachary avait une certaine notion de l'élégance et il tâchait de ne pas faire preuve de mauvais goût vestimentaire. Il était habillé de façon assez sobre, pour ne pas non plus attirer l'attention sur sa "fortune". Cheyenne lui avait conseillé de ne pas trop en faire, de se contenter d'être humain et accessible. Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd même s'il avait eu beaucoup de mal à s'adapter. Il avait été élevé avec l'idée que l'argent arrangeait tous les problèmes. Une bêtise, qu'il peinait à voir comme telle mais bon, puisque Holway avait une stratégie gagnante, il valait mieux l'écouter et ne pas tout ruiner !
Alors qu'il venait de finir une conversation tranquille avec un couple personnes âgées, Zachary s'avança vers une jeune femme blonde, au ventre bien rebondi. Elle semblait enceinte. Mais comme il avait été bien éduqué, il n'allait pas le faire remarquer et entrer dans son intimité comme ça. Il s'approcha d'elle et comme elle ne semblait pas l'éviter, il lui tendit la main :
- Bonjour Madame. Je suis Zachary Ackerley, enchanté de vous rencontrer. Je suis candidat pour les élections législatives qui arrivent. Puis-je abuser d'un peu de votre temps pour me présenter plus en détail ?
Le sourire vint naturellement sur son visage. Zachary avait indéniablement un visage qui laissait transparaitre les émotions et qui attirait la sympathie. On le sentait sincère et en politique, ça restait quand même quelque chose d'assez rare. |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Dim 22 Juil - 15:40 | |
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zachary&kara. une campagne mouvementée. Depuis un paquet de semaines, tout été compliqué dans ta famille. D'abord, il y avait eu l'accident. La guerre entre tes frères, tes sœurs et toi… Tous ces conflits qui, tu le réalisais à peine, vous avaient fait vous éloigner les uns des autres. Même ta jumelle avait été aux antipodes de toi… et puis il y avait eu le drame. Encore pire que tout. La mort de Ryan. En un sens, tu t'étais sentie coupable. Tu t'étais dit que si tu ne t'étais pas entêtée, peut-être que le cœur si fragile de ton aîné n'aurait pas lâché comme ça… qu'il serait toujours là, avec vous. Et puis, tu réalisais à nouveau qu'il n'y avait personne à blâmer. Seulement sa santé. Et ça te rendait triste. Puis il y avait ta grossesse. Tu en étais au septième mois et ta vie avait merdé à partir du moment où Lydia et Rafael avaient été mis au courant. Plus rien n'était comme avant et tu ne savais aujourd'hui plus si tu pouvais compter sur eux ou s'ils allaient t'envoyer chier sous prétexte que, pour l'une, non seulement tu l'avais trompée, en plus avec ton meilleur ami qu'elle ne supportait pas, mais tu n'avais même pas pris la peine de te protéger et tu étais tombée enceinte, et pour l'autre tu n'avais pas prévenu avant que ça se voit. Oui, tu avais été lâche, et tu l'admettais. Le froid commençait à s'installer à nouveau à Wellington et il représentait bien ton état d'esprit. Au moins, les tensions familiales s'étaient un peu apaisées, du moins tu n'étais plus remontée à bloc contre tout le monde. C'était plutôt la tristesse qui te submergeait désormais, bien davantage que la colère. Ta mère était partie, elle t'avait laissée seule dans la grande maison de ton enfance, et Swan semblait être sur le retour. Tant pis et tant mieux à la fois. Les grands espaces rendaient encore plus vide de sens ces moments de solitude que tu vivais. Il fallait que tu te trouves ton appartement, mais sans travail, toi qui avais eu l'habitude de vivre sur le dos de ta mère et des autres en général, tu étais mal partie. D'autant que tu n'avais jamais fait d'études, ce qui n'aidait clairement pas. Et pourtant, même sans argent, c'était la journée des courses. Tes journées peu occupées te permettait de faire tes courses peu importe quand dans la semaine. Le frigo et les placards étaient complètement vide et tu n'avais pas mangé depuis la veille au matin. Genre de détails qui, lorsque ça arrivait, n'arrivaient jamais aux oreilles de ton gynécologue et de ton obstétricien. Ils t'auraient sans doute assaillie de reproches, et tu n'aimais pas ça. Tu n'avais jamais aimé d'ailleurs. Tu t'étais à de nombreuses fois arrêtée, sans doute pour reprendre ton souffle, en proie à la fatigue. Tu n'imaginais même pas à quel point le manque de repas pouvait avoir un effet aussi négatif sur toi. Tu mettais juste ça sur le dos de la grossesse et puis voilà. Alors que tu avais repris ton chemin, et donc ton souffle, tu t'arrêtais une nouvelle fois, mais cette fois-ci, ce n'était pas de ton fait. On t'avait interpellée pendant qu'on s'avançait vers toi. Ton attention se dirigea aussitôt sur la personne qui te parlait. Tu n'entendais qu'à peine ce qu'on te disait. Mais suffisamment pour comprendre. Tu fronçais légèrement les sourcils, comme si tu réfléchissais. D'ordinaire, ça te plaisait pas qu'on t'arrête comme ça dans la rue. « Euh… oui bien sûr. Si vous voulez. » Et, d'ordinaire, c'est selon ce que tu veux toi. La tête commençait à te tourner légèrement, mais le point fixe qu'il t'offrait t'aider à garder suffisamment d'équilibre pour ne pas avoir besoin de te tenir à quelque chose. Sinon, tu te gardais bien de lui répondre que la politique t'intéressait pas et que tu savais même pas qu'il y avait des législatives bientôt. Tu vivais trop hors du temps en ce moment pour oser l'avouer. |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Mer 8 Aoû - 23:53 | |
| - Je vous remercie ! Je vais tâcher de ne pas être trop long. Je souhaitais vous remettre mon programme dans une premier temps. J'ai tâché de synthétiser au maximum pour éviter de trop entrer dans la partie technique. Mais si je devais résumer mon combat aujourd'hui je le ferais en trois engagements : favoriser votre pouvoir d'achat en baissant les taxes, favoriser la souplesse au sein des entreprises en réduisant toutes les contraintes administratives et fiscales que l'état leur impose et puis accentuer l'effort de solidarité en faveur des plus démunis. Il s'agit selon moi des priorités du moment, pour nous permettre de mieux vivre.
Il lui tendit le dépliant dans lequel se trouvaient ses points de programme. Chacun était brièvement expliqué. Zachary avait une vision très libérale de l'économie, et la grande majorité de ses propositions était de minimiser au maximum la dépense publique et les taxes, autrement dit, laisser les gens avoir plus d'argent mais également céder des services publics à des entreprises privées. Là où cela pouvait surprendre c'est qu'il portait l'étiquette des conservateurs mais proposait des mesures concrètes et plutôt sociales en faveur des plus pauvres. Sur l'aspect moral, à part quelques marqueurs très à droite comme le service militaire obligatoire, l'opposition aux mères porteuses et à la légalisation des drogues ou encore l'uniforme obligatoire dans les écoles, il y avait des idées plutôt progressistes. De quoi surprendre et ça lui avait été signifié d'ailleurs. Zachary répondait qu'il fallait vivre avec son temps, accepter les changements de la société qui ne remettaient pas en cause les êtres humains. Il était conscient que les plus durs ne voteraient pas pour lui, mais avec cette position, il grignotait les voix de l'électorat centriste, jusque là acquises à son adversaire de gauche. Certes à la base, il s'agissait bien de convictions mais maintenant, il en faisait une vraie arme de séduction, notamment auprès des plus jeunes. Il n'en était pas conscient, mais il y avait un effet de mode Ackerley. Lui qui aux municipales passa pour un has-been raté, revenait en force, dans l'opinion. Il reprit la parole :
- Je vais maintenant vous parler en tant que convaincu et amoureux de notre démocratie. Je ne veux pas vous dire pour qui voter, je respecte votre liberté et votre choix. Mais je vous encourage à vous rendre aux urnes, le jour J, pour vous exprimer. J'ai conscience qu'il y a beaucoup de défiance, voire de désintérêt de nos jours pour la politique. Mais je suis intimement convaincu que l'on peut changer ce système pour le rendre meilleur et utile à tous les citoyens. C'est pour cela que j'ai fait le choix d'être candidat.
Il observa Kara et remarqua alors que quelque chose n'allait pas. Elle semblait... livide.
- Vous allez bien ?
Instinctivement, il passa son bras sous le sien, oubliant la politique pour se focaliser sur elle. Il passa son bras par dessus ses épaules pour la soutenir et l'aida à s'asseoir sur un banc, non loin d'eux. Zachary fit signe à sa webmastrice qui tractait avec lui. Et tandis qu'ils l'allongeaient sur le banc, et que Kara semblait dans les vappes, le jeune homme déglutit avec difficulté.
- Bon sang... j'aurais du le voir que ça n'allait pas...
- Vous ne pouvez pas vous en vouloir, Monsieur Ackerley. Vous n'aviez aucun moyen de le savoir.
- J'aurais du faire plus attention...
L'inquiétude se lisait sur son visage. Il s'approcha de la jeune femme et lui demanda :
- Vous avez mal quelque part ? Vous voulez que j'appelle les secours ? Peut-être que vous voulez boire quelque chose ? |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Ven 10 Aoû - 17:49 | |
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zachary&kara. une campagne mouvementée. Tu lui adressais un sourire. Il avait l'air sympathique, pour un politicien, il fallait le préciser. Déjà, tu n'en avais jamais vu dehors à essayer de convaincre. Ou peut-être que tu confondais leurs conseillers avec les véritables politiciens, ce qui était totalement possible aussi. En général, déjà, la politique, c'était pas ton genre. Tu avais l'âge légal de voter depuis presque un an déjà, et tu ne t'étais jamais intéressée à tout ça jusque là. Tu regardais à peine quand ta mère se faisait arrêter dans la rue pour discuter, et tu zappais toujours les chaînes dont le sujet était sans cesse la politique. Pourtant, là, sans doute le fait que tu n'étais pas au mieux de ta forme, tu étais prête à écouter. Tu levais la tête vers lui lorsqu'il parlait des plus démunis. Même si tu n'étais pas vraiment pauvre, depuis que ta mère avait déserté tu devais tout payer pour vivre seule, alors que ton argent restant partait dans ta mutuelle pour ne pas payer toutes les échographies et les examens chaque trimestre de ta grossesse, alors que tu ne travaillais plus depuis un petit moment déjà. Huit mois et même un petit peu plus pour être exact. Tu saisis le dépliant qu'il te tenait. Bon, d'accord, ça avait l'air vraiment intéressant ce qu'il disait, mais tu avais tellement de mal à te concentrer que tu ne comprenais pas tout ce qu'il évoquait. C'était presque du charabia pour toi. « Merci. » Que tu marmonnas en jetant un oeil au papier qu'il venait de te donner, dans l'espoir que ça vienne éclairer ce que tu n'avais pas du tout compris. Tu finis de l'écouter en acquiesçant. Tu te sentais de moins en moins bien, et pourtant, pour la première fois de ta vie, tu t'efforçais d'écouter coûte que coûte. Ce qui n'avait jamais été ton genre jusque là, puisque le lycée ne te seyait pas du tout. « Je n'y manquerais pas... » Ta voix s'évapora faiblement, si bien que tu ne la reconnus même pas. « Je... J... » Tu ne pus finir ta phrase que tu te sentais partir. Ton estomac commençait sérieusement à souffrir de l'absence d'apport calorique et tu avais su avant ça que ton médecin t'aurait réprimandée s'il avait su que tu faisais si peu attention à toi. Mais tout semblait si compliqué dans ta vie, un foutoir impossible dans lequel tu t'étais mise seule ou presque. L'espace d'un instant, tu te sentis légère, comme si tu flottais. Tu n'avais conscience de pas grand chose, à vrai dire. Tu entendais quelques éclats de voix dont tu ne connaissais pas la détentrice et d'autres familières : elles appartenaient sans doute à ton dernier interlocuteur. Mais dans cet état-là, incapable de savoir ni ce que ces voix disaient, ni même de reconnaître celle qui te semblait familière. Toutefois, petit à petit, tu retrouvais ta pleine conscience, si bien que tu en finis par ouvrir les yeux, assise sur un banc. Tu étais étourdie, ne savais plus où tu te trouvais, et pourtant tu te privais de jeter un coup d'oeil aux alentours, sans raison apparente. « Je... non, ça va, je vous remercie. » répondais-tu d'une voix plus faible qu'auparavant. « Je n'ai juste rien mangé depuis... depuis longtemps. » Tu te gardais bien de préciser. Ta grossesse se voyait comme si tu en attendais deux d'un coup, tu ressemblais à une vraie baleine et préciser depuis quand exactement tu n'avais rien avaler, c'était se résumer à dire que tu étais une inconsciente et une irresponsable. Et même si tu l'étais, c'était toujours difficile à avouer. |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Mer 22 Aoû - 23:46 | |
| Zachary avait vraiment eu peur. Il n'était pas habitué à ce que les gens s'évanouissent lorsqu'il leur parlait de son programme politique. Disons que ça n'était pas du tout l'effet escompté. D'ordinaire il y avait deux réactions. Soit une approbation polie, soit un rejet, plus ou moins courtois. Dans le premier cas, cela ne voulait pas forcément dire que la personne tombait d'accord. Parfois certains hésitaient à afficher leur opinion ou à dire que ça ne les intéressait pas. Il ne pouvait pas en vouloir aux gens d'être réservés. Après tout, on parlait de convictions personnelles. Il était bien conscient qu'étaler ça sur la voie publique comme il le faisait avec cette campagne, c'était un peu perçu comme une sorte d'atteinte à la vie privée. Mais le jeune homme aimait le débat et son métier. Il voulait partager cette passion de la politique et transmettre des choses, en recevoir aussi. Contrairement à son père, il vivait avec l'intime conviction que le moteur d'un pays était le débat et le non l'argent. Les idées ne pouvaient pas s'acheter, à l'inverse des conciences. Alors qu'il avait totalement mis de côté son plaidoyer pour s'enquérir de l'état de la future maman, Zachary écouta avec une certaine fébrilité ce qu'elle disait. Quand elle indiqua ne pas avoir mangé depuis longtemps, il ne pensa pas à une durée très longue mais plutôt à une façon de parler. Il fit un geste à sa webmastrice et désigna le sac à dos qu'ils avaient mis dans la fourgonnette spécialement loué pour leur opération.
- Je ne peux pas vous laisser dans cet état là... c'est de ma faute, je suis désolé. J'ai vu que vous étiez... enfin je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. J'aurais du comprendre que vous aviez besoin de repos plutôt que de vous arrêter en pleine rue pour parler de tout ça !
La webmastrice arriva avec le sac et comme autour d'eux, quelques curieux commençaient à se demander ce qu'il se passait, elle se rendit à leur rencontre pour détourner l'attention et leur accorder une sorte de bulle où ils seraient en paix. Zachary ouvrit la fermeture éclair de son sac à dos et il en sortit une mini-glaciaire dans laquelle se trouvait son sandwich pour midi et quelques autres victuailles facilement transportables. Il la tendit à Kara et ajouta :
- Tenez, mangez, ça vous fera du bien et ça vous permettra de reprendre des forces. Vous en avez bien besoin ! Oh et ne vous inquiétez pas pour moi, de toute façon avec le stress de la campagne, je ne suis pas sûr que j'aurais beaucoup d'appétit ! Au pire, je peux passer à un fast-food pas loin !
La grande qualité de Zachary c'est qu'il était altruiste, il avait le coeur sur la main. Il n'hésitait pas un seul instant quand il s'agissait d'aider les autres et parfois ça l'amenait à commettre des maladresses, comme cette fois où il avait signé un gros chèque à une association. La presse n'avait pas manqué de souligner la démesure dans laquelle il vivait. Ca partait pourtant d'une bonne intention, sans volonté d'exposer ses moyens de riche "héritier". Sa jeunesse l'amenait à être philantrope et par conséquent un peu trop naïf. Comme il voulait détendre un peu l'atmosphère, il se risqua à quelques confidences qui sortirent sans filtre.
- C'est pour bientôt, je suppose ? Je compatis ! Ma mère m'a souvent raconté combien sa grossesse avait été pénible sur la fin, pour moi. Je n'étais pas un petit gabarit déjà à l'époque. Je l'ai totalement épuisée. J'ose à peine imaginer votre quotidien.
Se laissant entraîner par son côté avenant et sociable, il posa une question qui pouvait avoir deux conséquences. Soit elle répondait poliment, soit elle le rembarrait, en indiquant que ça ne le regardait pas et elle aurait, dans ce cas entièrement raison :
- C'est un garçon ou une fille ? |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Ven 31 Aoû - 15:51 | |
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zachary&kara. une campagne mouvementée. Un sourire sur tes lèvres. D'ordinaire, tu aurais été contente de mettre une personne dans un tel état de panique. D'ordinaire, c'était pour ça que tu vivais. Mais les choses avaient bien changé depuis que tu étais enceinte. Tu ne savais pas pourquoi, mais c'était comme sa personnalité déteignait sur la tienne, alors même qu'il n'en avait pas vraiment une encore. Depuis que tu attendais le bébé de ton meilleur ami - situation qui ne s'était toujours pas totalement solvée, à ton plus grand désespoir - les choses s'étaient à la fois compliquées et simplifiées. Ta situation devenait, certes, difficile à vivre, mais tu avais moins de mal à être gentille et à t'attirer la compassion des gens. Pas d'une façon intéressée non plus. Mais depuis le départ de ta mère, tu te sentais bien seule, malgré ton immense fratrie. Faible, mais sourire reconnaissant. « Vous ne pouviez pas savoir. » Et cette fois-ci, c'était davantage toi qui avait de la compassion pour cet homme paniqué de voir une fille enceinte faire un malaise. Tant qu'il ne s'inquiétait pas au point de te refroidir en te demandant d'aller à l'hôpital. Pour l'instant, tu étais juste désolée de voir les conséquences de ton inconscience. Pour la première fois de ta vie, tu ne pus t'empêcher de te préoccuper de quelqu'un d'autre que toi. « Mais, c'est à vous, à vous tous, cette glacière, non ? » L'idée de prendre la nourriture à quelqu'un d'autre ne te plaisant clairement pas, tu grimaças. Tu avais beau avoir faim, pour une fois, c'était la raison qui l'emportait. D'autres aussi auraient faim à cause de toi. Ah ! une petite barre de céréales ! Sans doute qu'elle ne manquera à personne celle-là, donc tu aurais au moins moins d'appréhension à l'idée de la piquer à quelqu'un qui n'avait rien demandé. Tu restas sur la défensive un instant quand il te demanda si c'était pour bientôt, avant d'accepter d'étirer les lèvres en un sourire. La vérité c'était que ce bébé, tu n'en avais d'abord pas voulu, mais tu étais finalement bien contente de bientôt pouvoir le voir en vrai. Même si tu n'étais pas sûre que tu ferais une bonne mère. Si seulement la tienne était encore là pour que tu puisses le lui refiler et faire ce que tu voulais de ta vie. C'était pas non plus comme si tu avais une situation. « Dans moins de deux mois si tout va bien. Celui-là, c'est un petit gabarit et il bouge peu. Mais c'est difficile à supporter quant il s'agit du stress de l'accouchement ou des douleurs au dos. Enfin, je ne me plains pas non plus, depuis quelques temps j'arrive à manger sans les nausées constante qu'il me donnait. Maintenant, lui comme moi, on apprécie beaucoup de manger et d'avoir l'estomac moins souvent vidé. » Tu restais muette un instant. La vérité c'était que ton médecin ne te l'avait jamais dit clairement parce que tu ne le lui avais jamais demandé. Mais, de la façon dont il t'en parlait quand il te faisait une échographie, il avait l'air de te faire comprendre que c'était un petit garçon. Et autant le dire, s'il s'avérait que c'était une fille, tu risquerais d'être assez déçue, surtout que tu t'étais faite à l'idée. « Un garçon, je crois. » Après tout, il y avait dix milliards de raisons pour lesquelles tu pouvais ne pas être certaine du sexe de ton bébé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Jeu 6 Sep - 23:14 | |
| - Oh ne vous inquiétez pas ! Je peux bien sauter un repas ! En ce moment, ça ne me ferait pas de mal, je dois dire ! C'est vrai qu'à être toujours en campagne, je ne mange pas correctement et sans doute un peu trop gras ! Vous ne faites que m'aider à garder ma ligne, vous savez !
Zachary éclata d'un rire franc et sincère. Il s'en moquait pas mal de ne pas manger. Il préférait que la future maman devant lui reprenne un peu de forces, suffisamment pour pouvoir rentrer chez elle et se reposer ensuite. Il laissa donc le sandwich à proximité. Dans le fond, il se souciait peu de lui-même pour le moment. D'ailleurs, il avait arrêté son tractage, suspendu sa carrière un instant pour s'assurer que tout allait bien. Généralement, un candidat ne faisait pas ça. Il laissait cette mission à ses militants et conseillers, au motif, pas vraiment très noble d'avoir un avenir à gérer. Mais à quoi ça servait de dire que l'on servait les gens si c'était pour les ignorer au moment où ils rencontraient des difficultés ? Il était plein de bonne intentions, pas vraiment compatibles avec le milieu auquel il voulait appartenir. A partir de là deux scénarios paraissaient possibles. Soit il se fracassait sur les rochers du cynisme et passerait le restant de sa vie à écrire des bouquins idéalistes et des fictions. Soit il finirait par se corrompre et épouser ces mentalités. Il voulait démontrer qu'un troisième scénario existait : changer les choses de l'intérieur. Mais il ne se rendait pas compte de l'énorme travail qu'il lui faudrait fournir, non seulement en terme d'actes mais aussi de communications. Hélas, une grande majorité des gens gardaient une mauvaise image des politiciens. A tort ou à raison, peu importait au final. Rien n'était épargné. Il écouta attentivement ce que lui disait la jeune femme sur sa grossesse. Il était absorbé. Il aimait bien les gosses. Il savait qu'il ne connaitrait jamais ce que c'était qu'une couvade, par exemple. Pour la simple et bonne raison qu'il était homosexuel. Mais tout ce qu'elle disait le passionnait.
- Je ne pourrais jamais connaitre ce que vous traversez, mais je compatis ! Ca doit quand même être assez exceptionnel de le sentir en soi et de le voir grandir. Je trouve que c'est beau, comme moment, même si ça a ses inconvénients, je n'en doute pas !
Elle ne semblait pas sûr du sexe de son bébé et Zachary se rendit compte qu'il avait été un peu trop maladroit et un tantinet curieux. Il décida donc de ne pas enfoncer le clou et d'éviter d'en rajouter une couche. Il comprenait son choix de garder cela secret jusqu'au jour J. Même si lui, jamais il n'aurait pu attendre, il aurait voulu savoir tout de suite, photos d'échographie à l'appui. A la place, Zachary changea de sujet, prévenant :
- Je connais une très bonne masseuse-kinésithérapeute ! Je dois même avoir sa carte quelque part !
Il plongea sa main dans la poche intérieure de sa veste et chercha son porte-feuille. En l'ouvrant, il ne prêta pas attention au fait que la capote qu'il gardait toujours sur lui, était bien visible. Il faisait en sorte qu'elle soit toujours accessible, parce que dans le feu de l'action, chaque seconde comptait. Mais quand on savait qu'il était fiancé, on pouvait librement se demander pourquoi il la conservait. Certes, il pouvait toujours dire que c'était pas qu'il ne voulait pas d'enfant, même si ça restait un gros mensonge. Avec ses partenaires masculins, Ackerley se montrait prudent sur sa santé. Il préférait s'éviter des MST et des désagréments. Dans le fond, il avait bien raison de se protéger. C'était un bon signal à envoyer à la jeunesse quelle que soit son orientation sexuelle, d'ailleurs. Il sortit une carte de visite et la lui tendit. Elle comportait les coordonnées de sa praticienne, avec laquelle il était bon ami.
- Elle fait des merveilles ! Une fois je souffrais d'un terrible lumbago, elle m'a pris entre deux rendez-vous, je suis ressorti, j'aurais pu danser le Gangnam Style ! Bon j'exagère peut-être... mais je vous la recommande si vous souffrez. Elle a un grande connaissance du corps et des postures.
Et alors qu'il rangeait son porte-feuille, il ajouta :
- Je parle, je parle... mais j'en oublie votre état. Vous vous sentez mieux ? Vous habitez loin ? Parce que je vais être honnête, je ne peux pas être tranquille en vous sachant à des lieues de votre domicile ! Je vous fais appeler un taxi à mes frais !
Il y avait clairement, dans son attitude, une bienveillance sincère, qui le rendait touchant. Il n'en prenait pas conscience mais il était le total opposé de son père. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Mar 9 Oct - 21:33 | |
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zachary&kara. une campagne mouvementée. Tu roules des yeux. Tu n'aurais pas un gros ventre et l'esprit aussi fatigué que ton corps, tu aurais probablement pensé que ce mec, en dépit de son âge - il n'est pas vieux, mais sans doute trop pour toi aux yeux de la "morale" - est plutôt canon. Pas ton genre, mais canon quand même. Alors le gras, franchement, tu l'as même pas remarqué et, pour le coup, tu n'aurais pas fait de réflexion sur ça, peu importe ton gros ventre ou non... ou peut-être que si après tout, Kara la peste sait faire des ravages psychologiques. Un sourire traversa ton visage. En tant qu'homme, c'était certain, il n'aurait jamais la possibilité de découvrir les... hum... joies de la grossesse. « Je confirme, ça a ses inconvénients ! » Tu laissais échapper un petit rire moqueur. Des inconvénients, tu ne voyais que ça en ce moment. « Mais c'est vrai que certains moments sont assez privilégiés... alors qu'il n'est même pas encore là. »Tu le regardas, surprise et même carrément prise au dépourvu. Toi, tu n'étais jamais gentille avec personne, et un service, ça t'arrachait la gueule. Lui, c'était genre le deuxième ou le troisième depuis qu'il t'avait arrêtée pour te parler de sa campagne ou tu ne savais trop quoi. Enfin, pour te démarcher du coup. Encore à l'ouest, tu ne fis que guère attention au contenu de sa poche, voyant sans le voir l'emballage de préservatif qui s'y trouvait. Il te tendit rapidement la carte en question de la kinésithérapeute et aussitôt tu remis les pieds sur Terre. « Oh... c'est vraiment très gentil, merci beaucoup. Je n'hésiterai pas à l'appeler. » En espérant que mon gros ventre ne l'encombre pas trop, ajoutais-tu pour toi-même. Un nouveau sourire fendit tes lèvres. « Je ne danserai certainement pas le gangnam style après une séance, mais qui sait, peut-être une petite macarena ? » Il en avait oublié ton état, c'est vrai, mais la vérité, c'est que toi aussi tu avais oublié. A tel point que tu te surpris à faire une rapide introspection. « Non, je n'habite pas très loin, mais je pense que je réussirai sans souci à rentrer. Tant pis pour mes courses, je soudoierai un voisin ou un de mes frères. » Si seulement tu parlais encore à l'un d'eux... seule Jane pourrait être susceptible de te répondre mais... faire tes courses ? Certainement pas ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Dim 21 Oct - 23:37 | |
| - Et vous laisser avec le frigo vide ? Je ne pourrais pas... même en me forçant, j'en serais incapable.
Et c'était tout à fait vrai. Zachary ne se voyait pas vraiment ne rien faire alors qu'elle confessait qu'elle n'avait pas mangé et qu'elle ne pouvait pas faire ses courses. Le bon sens aurait voulu qu'il évoque le père du bébé, mais il avait bien trop de pudeur et de politesse pour ça. Il réfléchit à une solution. De son côté, Ackerley ne pouvait pas vraiment abandonner ses équipes, ça serait un mauvais signal à leur envoyer. Et il n'était pas la meilleure personne pour aider à faire les magasins, sauf s'il s'agissait d'enseignes de luxe. Il faisait acheter la nourriture par un domestique mis à sa disposition par son père. En somme, il ne savait pas combien coutait un pot de yaourt, ni une portion de fromage. Il possédait des lacunes particulièrement marquées sur certains aspects de la vie normale. Pouvait-on lui reprocher d'avoir grandi avec une cuillère en argent dans la bouche ? Pas vraiment et ce qui comptait finalement, c'était plutôt son ouverture d'esprit et sa volonté d'aider les autres. Une attitude qui jouait énormément dans cette campagne électorale, notamment pour son rebond dans les sondages. Il avait le vent en poupe et surfait sur une forme d'amour des électeurs pour sa personnalité, révélée sous un autre angle. Cela changeait tellement du débat télévisé lors des municipales ! Prenant son téléphone, il expliqua :
- J'ai un de mes salariés qui peut s'occuper de vos courses, je vais l'appeler. Il viendra vous les livrer à votre domicile, comme ça vous pourrez vous reposer tranquillement et vous n'aurez pas l'estomac vide, d'accord ? Pouvez-vous juste me confirmer votre numéro de téléphone ?
A ce moment-là, il sortit une cigarette et se souvint alors qu'elle était enceinte. Il la mit de côté, nerveusement. Le tabac, c'était un peu un plaisir qui ne pouvait pas attendre. Il ne pouvait pas s'en passer. Ce fut le petit instant frustration. Un groupe d'enfants passa trop près d'eux et il les regarda, avec une petite lueur dans les yeux. Un jour, lui aussi il connaitrait les joies de la paternité. Il y était prêt. Même si ça lui demandait d'adopter puisque, aux dernières nouvelles, deux hommes ne pouvaient pas vraiment enfanter ! Le regard un peu tendre, il dit alors :
- Et dire qu'après ils grandissent tellement vite ! Parfois je me dis que j'aurais du profiter davantage de mon enfance et de mon adolescence. Cette volonté de devenir grand le plus vite possible, c'est commun à tout le monde, je pense. Enfin ! Le temps passe, il faut s'y faire, pas vrai ?
Il composa le numéro de son domestique et quand il l'eut en ligne, il lui expliqua la situation. L'avantage avec Patrick c'est qu'il n'y avait pas besoin d'épiloguer. Il comprenait et il s'adaptait. En même temps, il était payé pour ça ! Il ne posa pas de questions, même si l'attrait soudain pour cette inconnue allait forcément en soulever dans son esprit. Zachary agissait en tout bien tout honneur. Il n'était pas attiré par les femmes, lui son admiration il la portait sur les hommes. Mais ça, personne ne le savait à part Gabriella, qui jouait le rôle de sa fausse fiancée. Patrick ne pouvait pas être blamé pour les éventuels raccourcis qu'il ferait et qu'ils rapporteraient à son père. Zachary n'avait d'ailleurs pas du tout réfléchi à cela. Il pouvait être d'une naïveté accablante, à certains moments ! Après que son interlocuteur ait tout noté, il raccrocha et à nouveau, manqua allumer sa cigarette. Il se stoppa in extremis.
- Patrick devrait vous passer un coup de fil pour la liste des courses et puis pour vous l'adresse où vous les apporter ! Voilà une bonne chose de faite pas vrai ? |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Dim 11 Nov - 0:55 | |
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zachary&kara. une campagne mouvementée. Tu soupires, un léger sourire mal à l'aise sur les lèvres. « Non, vraiment, c'est pas la peine... Ne vous en faites pas. » Tu n'as pas vécu dans la misère durant ta courte existence. Il faut même dire que c'est la première fois de ta vie que tu vis dans cette situation si précaire. Enfin, pas si précaire que ça non plus puisque tu as un toit convenable sur la tête, tant qu'on ne la passait pas au bulldozer ou quelque chose comme ça. Mais pour la première fois de ta vie, tu regrettais de ne pas travailler ni rien du tout. Parce que, même enceinte, tu pouvais travailler. Au lieu de quoi, tu étais plutôt dans une optique de sauvegarde des biens et de raclages des fonds de tiroirs. Autrement dit, c'était difficile de trouver autre chose que quelques pâtes à manger et tu sautais quelques repas. Tu savais très bien que pour ton bébé ce n'était pas très intelligent, mais jamais t'avais eu l'intention d'être enceinte jusqu'aux yeux. Et parfois tu te demandais pourquoi t'avais choisi de le garder, vu ta situation. Rien qu'au niveau amoureux, c'était terrible à voir. Tu baisses les yeux. Tu te rends compte qu'il n'abandonnera pas. Du moins pas facilement. « Ca me gêne, je n'ai pas d'argent pour vous rembourser pour le moment... » Ce qui ne t'empêche pas pour autant de lui donner ton numéro devant le regard entendu qu'il te lance. Tu acquiesces à ce qu'il te dit. C'est vrai. Tu ne pouvais pas l'affirmer d'expérience puisque tu n'as jamais vraiment connu d'enfant et n'en avais donc jamais vu grandir mais... oui certainement. « Comme je regrette d'avoir autant voulu avoir l'âge de partir de chez moi... » Résultat, tu y étais toujours et, très ironiquement, tu étais la seule qui restait. Même ta mère avait foutu le camp, c'était pour dire. Tu as remarqué son petit manège avec sa cigarette mais c'est pas tes oignons, tu relèves pas. Tu ne réalises même pas que c'est par décence envers toi qu'il se retient de la griller. Au lieu de quoi, c'est une expression de plus en plus gênée que tu affiches. « Sûrement... je vous rembourserai pour cette dépense inutile. » En même temps, les gens qui font les courses pour les gens et qui les leur paient comme ça, ça n'existait que dans les films, non ?! |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Jeu 29 Nov - 0:50 | |
| - Pas besoin de me rembourser, je vous assure ! L'essentiel c'est que vous et votre bébé soyez dorlotés ! Je m'en voudrais de vous savoir dans l'embarras et je vous ai déjà suffisamment pris de votre temps ! Prenez cela comme des excuses sincères et une marque de soutien pour votre quotidien pas franchement facile !Un sourire radieux passa sur son visage. Il ne voulait pas spécialement la mettre mal à l'aise, même si son élan du coeur pouvait créer un peu d'embarras. Zachary n'avait pas l'habitude de se montrer inhumain, bien au contraire. Il manifestait souvent de l'empathie, même avec des inconnus. La future maman avait eu de la chance de croiser sa route. D'autant qu'il avait fait tout ça sans arrière pensée politique. Il en avait même oublié de lui rappeler qu'il fallait voter. Il ne fallait pas trop en faire, pour éviter que ça ne la braque. Il s'abstint donc de lui dire que si elle avait besoin d'aide en urgence, qu'elle n'hésite pas à le contacter, bien que cela lui brule la langue. Mieux valait ne pas tomber dans l'excès. Ils n'étaient pas amis, ce serait inconvenant voire inquiétant d'avoir une attitude pareille. Surtout qu'il la mettait certainement mal à l'aise avec ce qu'il venait de lui proposer. Si Kara entendait un jour parler des Ackerley, elle pourrait se vanter d'avoir croiser le seul de la famille qui soit gentil et aimable. Son père et ses frères ne se seraient jamais mêlés à la foule, autrement que pour ramasser des voix ou de l'argent. Ils évoquaient plus la crainte que l'humanité. Zachary avait décidément tout de l'OVNI. Alors que son équipe de campagne s'affairait, tout près, et semblait s'impatienter, il prit son temps. Après un court de moment de silence et de réflexion, il ajouta : - Vous savez, vous m'apprenez beaucoup aujourd'hui et c'est la seule récompense dont j'ai besoin. J'ai grandi dans une famille qui n'a pas vraiment l'esprit d'écoute et la fibre très humaine. Je me suis parfois demandé s'il ne valait mieux pas que je fasse comme elle... mais vous m'avez confirmé que non. Ca va vous paraitre étrange, j'imagine que ça l'est, pourtant, ça compte bien plus pour moi qu'un quelconque remboursement. Gardez votre argent pour en faire profiter votre bébé, c'est amplement suffisant !Il lui fit un clin d'oeil et se leva, alors qu'on lui faisait signe. - Bon, je vais arrêter de vous embêter ! Le devoir m'appelle et je vais finir par me faire gronder par mes collaborateurs si je continue ! Soyez prudente et bon courage pour la suite !Il lui adressa un nouveau sourire puis il s'éloigna, pour rejoindre son équipe de campagne qui semblait en ébullition. Tous les tracts étaient partis ! Zachary se remit dans le bain, saisissant son téléphone pour appeler l'imprimeur et lui demander une faveur. Celui-ci accepta d'imprimer de nouveaux papiers, qui seraient prêt d'ici une petite heure. L'occasion pour le groupe de manger un morceau. Quand le jeune candidat regarda à l'endroit où il avait quitté Kara, il remarqua que celle-ci était partie. Il espérait sincèrement que tout se passe bien pour elle. Et qu'elle vive heureuse avec son futur bébé. Elle avait été un beau rayon de soleil dans sa journée. [FIN] |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) Ven 30 Nov - 11:48 | |
| zachary&kara. une campagne mouvementée. Tu lui adresses un sourire. Tu es touchée par ce geste et par cette attention. Pour le coup, maintenant que tu as l’âge de voter, sans doute que ce sera pour un homme comme celui-ci que tu le feras. S’il est avec tout le monde comme il est avec toi, tu es certaine qu’il réussira sa campagne à merveille. Et tu es prête, toi qui ne supporte pas le sujet de la politique à table, à en toucher deux mots à ta famille et ton entourage. Ca, par contre, c’est typiquement la Kara manipulatrice que tu sais être. Aussitôt, tu fais les gros yeux. « C’est plutôt moi qui ai pris de votre temps. D’ailleurs, je vous remercie pour tout. » Malgré la gêne à l’idée de profiter du porte-monnaie d’un inconnu et d’avoir subitement la culpabilité qui montait à l’idée qu’il avait fallu que tu fasses ton malaise devant un type bien, tu étais soulagée de pouvoir te dire que tu allais manger correctement. Même si ta grossesse t’avait adoucie, Kara, tu n’en restais pas moins la plus réprimandable de tous les Braxton. La pire, sans doute. « Merci encore. » Tu te répètes, mais tant pis. Tu es presque choquée de voir qu’autant de gentillesse existe. Et pourtant, tu as Jane, ce qui n’est pas peu dire. « Je ne sais pas comment vous exprimer ma gratitude. Vous méritez d’être élu, ça changera certainement d’avoir une personne véritablement tournée vers les autres. » Et de toi, ça veut dire beaucoup étant donné que les autres t’en as passablement rien à foutre de ton côté. Tu lui adresses un dernier sourire. Oui, forcément. Il a autre chose à faire contrairement à toi qui pointes au chômage. « Bon courage pour les élections ! » que tu lui lances alors qu’il se tourne pour s’éloigner. Et tu t’en vas aussitôt direction ta maison où tu rentres les mains vides, mais sans doute pas pour longtemps. Toutes ces émotions t’ont vite fatiguée et tu ne tardes pas à sombrer à nouveau dans le sommeil, sereine pour la première fois depuis très longtemps. |
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| Sujet: Re: Une campagne mouvementée (ft. Kara) (#) | |
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| | | | Une campagne mouvementée (ft. Kara) | |
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