une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| sans repères (ellie) | |
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| Sujet: sans repères (ellie) (#) Dim 12 Aoû - 18:07 | |
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Bailey est tombé de très haut, le jour où il a appris qui est son géniteur. Il ne s’attendait certainement pas à devoir assumer un père comme celui-ci, cet homme qu’il méprisait avant même de savoir son identité. Ils ne se sont pas rencontrés d’une manière agréable et depuis, quand ils se croisent, ça fait souvent des étincelles. Une chose est sûre : il n’a pas envie d’être lié à lui, que ce soit de près ou de loin. Il ne s’est jamais intéressé à lui ou à sa mère durant ces vingt dernières années, il est donc hors de question qu’il lui fasse une place dans sa vie. Pas comme ça, pas aussi facilement. Et même s’il semblait ignorer l’existence de Bailey avant qu’Alice décide de lui balancer cette bombe au visage, ça ne justifie rien. À l’heure actuelle, il ne sait toujours pas lequel des deux il déteste le plus. Sa mère, pour ses nombreux mensonges ou son père, pour cette absence et lâcheté pitoyable ? Ce qui l’effraie le plus, dans toutes ces histoires, ce n’est pas le passif de ses deux parents non, c’est l’idée qu’il puisse avoir les mêmes défauts que ses géniteurs. Il pensait s’être construit grâce aux valeurs familiales des Bradshaw, mais finalement, est-ce qu’il n’est pas le portrait craché de ses deux parents ? Peut-être qu’il se voile la face, jusqu’au jour où il finira par montrer son vrai visage, comme son père, comme sa mère.
Une chose qu’il partage avec sa mère, c’est cette envie d’en savoir plus. Cette manie de fouiner dans le passé et présent des gens, pour tout savoir d’eux, pour mieux pouvoir les contrer et les contrôler. Traînant sur les pas de sa génitrice, il a fait des recherches sur ce fameux Isaac Shelby, sur ce qu’il représente, sur ce qu’il a bâti en Nouvelle-Zélande. Tout ce qu’il a pu trouver, excepté son adresse, c’est le nom de la femme qu’il a épousé il y a près de vingt ans. Une seule chose lui a traversé l’esprit quand il a appris cette nouvelle : il vivait une belle vie, se mariait, tombait amoureux, quand sa mère était derrière les barreaux et lui, chez les Bradshaw, destiné à vivre la vie d’un gamin adopté. Et même s’il n’a pas souffert de son adoption, s’il n’a pas été trimballé de foyers en foyers, il ne peut pas s’empêcher de lui en vouloir, d’imaginer qu’il est coupable de tout ce qu’il a pu vivre. Une chose qui a fait rire l’Australien, c’est quand il a su le métier que pratiquait cette fameuse Ellie. Une policière. Et même s’il ne sait pas tout ce que son père a bien pu faire durant sa vie, il connaît quelques bribes de son passé, ces petites histoires qui ont suffit à l’envoyer en cavale, qui ont obligés sa mère à passer cinq années de sa vie enfermée. Soit elle est trop naïve, soit il s’est rangé. Mais l’homme qu’il a rencontré sur les routes de Wellington ne semble pas s’être calmé, au contraire, il puait presque la criminalité.
La seule personne capable de répondre aux questions qu’il se pose sur l’homme à l’origine de sa venue au monde, c’est cette femme, qu’il ne connaît pas et que, dans un sens, il n’aurait jamais préféré connaître. Car si Isaac n’était pas au courant de l’existence de Bailey, il est peu probable qu’Ellie sache. Alors il va devoir s’immiscer dans la vie d’une personne qui, logiquement, n’a pas envie de le connaître. Pourtant, il ne recule pas devant ce défi qui se présente à lui et toque à la porte des Barnes. Après un tour au commissariat, après avoir fait les yeux doux à quelques policiers, après avoir raconté son histoire « tragique », il a réussi à obtenir cette adresse. La personne qui vient lui ouvrir est celle sur qui il espérait tomber, Ellie. Il ne se pose pas la question, ça se voit, ça se ressent. Même s’il n’avait jamais vu de photos d’elle, même s’il ne l’est jamais imaginé, il sait qu’il fait face à la bonne personne. Il ne prend cependant pas le temps de la détailler, bizarrement, il baisse les yeux. Il a presque honte de se retrouver ici, honte d’être le fils d’une personne qu’il n’aime pas, honte d’être un secret dissimulé depuis tant d’années. ▬ Bonjour, j’viens pas ici pour vous déranger, je.. Il aurait presque du mal à parler, mais il fait un effort, hausse le ton pour ne pas se mettre à murmurer. ▬ Je suis Bailey, le fils d’Isaac. Ça lui fait mal à la gorge de se présenter comme l’enfant de cet homme, mais il ne peut pas nier les faits, il est bien le fruit de son « amour » avec Alice.
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Dim 12 Aoû - 22:47 | |
| ----------------------------bailey & ellie
i was calling for the last time, we'd been here before. they found pictures in the snow i could tell your eyes. ( @message to bears) Lorsque l'on meurt ou que l'on souffre d'une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. Le déni. On passe par le déni car la perte n'est pas envisageable, on ne peut imaginer que c'est réel. La colère. On s'énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. La négociation. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu'on a, on offre nos propres âmes en échange d'un jour de plus. La dépression. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu'à ce qu'on accepte finalement que l'on a tout tenté. L'acceptation. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l'on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n'y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d'une perte, d'un changement. Et on se demande pourquoi ? Ellie en était arrivée à la dépression. La colère envahissait toujours ses veines, mais au fil des jours, elle avait fini par se dissiper. Elle avait finit par devenir moins grande, tandis que le chagrin heurtait toujours son coeur avec violence. La dépression se traduit de différente façon, selon les personnes. Elle, elle restait cloîtrer chez elle, dans sa chambre d'adolescente, perdue dans le temps. Pyjama, cheveux en bataille, le pot de glace au chocolat était devenu son meilleur ami et elle ne parlait que très peu à son père. Il ne comprenait pas. Elle n'avait pas non plus envie de l'aider à le faire. De toute façon, il n'avait jamais aimé Isaac. Alors, à quoi bon ? Il ne l'aiderait pas.
Après une bonne heure à pleurer devant un film à l'eau de rose, la jeune femme avait décidé de reprendre un peu de contenance en s'octroyant une douche. Il fallait qu'elle se fasse force. Qu'elle sorte de cette spirale sans nom. Les cheveux juste séchés, elle se regardait dans la glace de la salle de bain, contemplant son petit ventre naissant. Elle était bientôt à trois mois de grossesse et ça commençait à se voir. Pourtant, Ellie ne l'avait encore dit à personne. Non. Elle avait décidé de garder ce secret pour elle. La seule chose qui lui appartenait encore. Les moments doutes avaient laissé place à l'envie d'avoir ce bébé. Au final, ce n'était peut être pas une mauvaise chose, au contraire. Elle en avait eu envie pendant des mois et il était hors de question de tout remettre en question, de mettre fin à cette grossesse pour les mensonges d'un autre. Il avait le droit à la vie ce bébé. Il n'avait pas à payer les erreurs de ses parents. C'est lorsqu'elle finit de s'habiller, enfilant un jean et un pull ample pour cacher sa grossesse, qu'on se mit à sonner à l'entrée. Fronçant les sourcils, Ellie n'attendait personne et son père était sortie pour la journée. L'idée de ne pas ouvrir lui passa brièvement à l'esprit, avant de se dire que ça ne servait à rien de fuir la civilisation trop longtemps. Elle ne pourrait pas rester des semaines entières. Elle ne pourrait pas se contenter de rester dans ce silence pesant tout le temps.
Son regard croisa le sien et elle en resta bouche bée. Le temps s'arrêta quelques secondes, juste le temps qu'il lui fallait pour dévisager ces traits. Pour contempler ses pupilles qu'elle avait déjà l'impression sur le bout des doigts. Pourtant, la jeune femme faisait face à un inconnu, qui lui, baissa la tête. Le silence ne dura pas longtemps et Ellie resta bloquée sur sa dernière phrase. Je suis Bailey, le fils d’Isaac. Avec toute cette histoire, Ellie en avait presque oublié son existence. Pas qu'elle ne soit pas importante, loin de là, mais ça ne la regardait pas. C'était un moment du passé de son mari. Elle n'était même pas dans sa vie lors des faits. Elle n'avait pas de jugement à donner, ni même d'avis. Entendre le mot fils la fit grimacer. Isaac n'avait pas voulu d'enfant. Il n'en avait jamais voulu, dans un premier temps, avant de céder. Alors, c'était étrange de voir un ado face à elle. Elle pensait être la première femme à lui offrir le droit de se faire appeler papa. Elle se pinça la lèvre, avant de s'écarter de l'entrée, baissant le regard sur ses pieds. Entre, je t'en pris. Ellie refusait de se montrer froide avec lui. Il n'y était pour rien dans tout ça et ce n'était qu'un gamin. Un gamin qui n'avait pas eu de chance et qui n'avait rien demandé à personne, à part avoir le droit de respirer. Le laissant faire son entrée dans la petite maison de la famille Barnes, Ellie lui fit signe de pendre place dans le salon. Un lieu apaisant que la jeune femme avait toujours affectionné. Prenant place sur le fauteuil près de lui, son regard insistait sur les moindres de ses traits, cherchant la ressemblance frappante avec Isaac. Sa venue ici, elle ne la comprenait pas bien. Mais pour tout dire, ce n'était pas les premières questions qui lui virent à l'esprit. Restant silencieuse quelques instants, avant de briser ce silence gênant. J'peux ... Elle ne savait pas trop comment tourner sa phrase. J'peux faire quelque chose pour toi ? T'aider ? à quoi ? Elle n'en savait fichtrement rien. Sa venue n'était surement pas sans arrières pensées et elle se mettait à sa place, une tonne de questions devait tirailler son esprit juvénile.
Dernière édition par Ellie Shelby le Sam 27 Oct - 14:26, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Lun 13 Aoû - 4:44 | |
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Il ne sait pas vraiment ce qu’il est venu chercher ici. Peut-être qu’il se fera plus de mal que de bien, en rencontrant la femme qui a partagé la vie de son père durant l’intégralité de sa courte vie. Il se demande comment est-ce qu’elle aurait réagi, si elle avait su pour lui dès sa naissance. Est-ce que son union avec son mari aurait péri face à cet enfant indésiré qu’il a toujours été, ou est-ce qu’elle aurait été une excellente belle-mère, prête à l’élever comme son propre fils ? La femme qui lui ouvre la porte ne semble pas stricte, il n’a pas l’impression d’être détesté. Car elle aurait pu le faire, le haïr pour ce qu’il est, pour ce qu’il représente, bien que ce ne soit pas de sa faute. Il tente d’imaginer le scénario : vivre durant vingt longues années avec une personne, pour finalement apprendre ses terribles secrets et, au milieu de ce carnage, savoir qu’un enfant a été malencontreusement conçu. Ouais, il y aurait de quoi devenir dingue. Sauf que Ellie, elle, elle reste calme, l’invite à entrer dans la maison de son père. Le brun avance d’un pas très peu sûr, comme si le ciel allait lui tomber sur la tête. Comme s’il faisait une erreur en entrant ici, pourtant, elle semble bien plus sincère que ses deux parents réunis. Une victime de ces deux fous à lier, comme lui. C’est la seule chose qu’ils partagent, Ellie et lui : Alice et Isaac, cette ancienne union qui est capable de faire des ravages, même après des décennies. Il entre dans le salon et s’assoit sur le canapé, il a la gorge sèche mais il n’a pas envie de lui demander à boire. C’est la peur, la honte, tous les mauvais sentiments qui s’emparent de lui qui agissent sur son corps. Il pourrait boire un litre de flotte qu’il serait toujours dans cet état, comme s’il était malade, souffrant de ses cordes vocales.
Il regarde autour de lui, un peu gêné. Il se demande si Ellie a des questions à lui poser, elle aussi. Ce n’est pas elle qui est venue se présenter à lui, mais peut-être qu’ils ont des choses à se dire. Pas des milliards, c’est sûr, il n’a pas vécu avec son père, il ne sait rien de lui, il ne pourra pas lui apporter d’informations. Et finalement, il n’a pas de réels liens avec elle, partant du principe qu’il a été adopté, l’alliance qu’elle partage avec Isaac ne vaut presque rien. Mais bon, maintenant qu’il est là, il ne peut plus reculer. En lui demandant si elle peut faire quelque chose pour lui, elle le coupe dans ses pensées. Le ton de la femme à ses côtés est aussi peu assuré que le sien, et partant de là, il se sent légèrement moins seul, plus prêt à communiquer qu’il y a encore quelques secondes. ▬ Je.. ouais, sûrement. Il se demande s’il ressemble à son père. Bon, il n’a pas vraiment envie de lui poser cette question, mais il se la pose à lui-même. Est-ce qu’il y a vingt ans, quand Isaac avait son âge, ils avaient la même gueule ? Les mêmes traits, les mêmes yeux, le même caractère à la con qu’il a aujourd’hui ? Il n’a pas encore eu droit aux vieux albums photos de ses grands-parents biologiques et il doute que ça arrivera un jour. D’ailleurs, il ne sait même pas s’ils sont encore vivants, voilà encore une chose qu’il ignore sur sa famille. Et est-ce qu’il a des oncles, des tantes, des cousins, des cousines ? Toutes ces idées lui traversent l’esprit et un blanc s’installe dans la pièce, qu’il comble finalement. ▬ En fait j’sais pas trop pourquoi je suis venu ici. Je voulais vous rencontrer, juste pour que vous sachiez qui je suis. Parce que moi, j’aurai aimé le savoir il y a des années, quand j’avais encore une chance de vivre une vie « normale ». Sa vie normale, il l’a eu avec les Bradshaw, jusqu’à la naissance de son petit frère. Peut-être que son père aurait été un homme un peu plus correct s’il avait eu un enfant à garder. Finalement, personne ne peut le savoir, mais il aurait tellement aimé vivre sa vie différemment. Tout a été chamboulé à cause de choix qui ne lui appartenaient pas à l’époque. Aujourd’hui maître de ses décisions, il peut faire ce qu’il veut et là, actuellement, Ellie l’intéresse presque plus que ses parents. ▬ J’ai compris que vous n’êtes plus ensemble pour le moment mais ça vous dérange si je vous demande de m’en parler un p’tit peu ? J’ai du mal à le voir comme un père, d’ailleurs j’pense pas que ça arrivera réellement un jour, mais bon.. Il hausse ses épaules, il n’en sait rien, l’avenir le lui dira. ▬ J’ai une très mauvaise image de lui pour le moment et j’ai pas envie de rester braquer sur ça, même s’il mérite pas forcément une deuxième chance. Même s’il a été déçu de savoir qu’Isaac est son père, peut-être qu’il se décidera à lui accorder ne serait-ce qu’une chance, aussi minime soit-elle. Il n’aura jamais une relation père – fils rêvée, ça, il en est persuadé. Mais s’ils peuvent seulement arrêter de se détester, ça lui va.
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Lun 13 Aoû - 22:20 | |
| ----------------------------bailey & ellie
i was calling for the last time, we'd been here before. they found pictures in the snow i could tell your eyes. ( @message to bears) Il avait le regard d'Isaac, la même manière de marcher et la même allure. Un étrange retour dans le passé s'était déroulé sous ses yeux, tandis qu'elle suivait ses pas jusqu'au salon. C'était étrange de le voir ici. Ellie n'avait pas songé une seule seconde qu'elle serait la personne suivante dans la liste de Bailey. Qu'il souhaiterait la voir, faire sa connaissance, bien qu'en soit, tout ce qu'il voulait lui, c'était qu'elle lui en dise plus son mari. Dans un sens, la belle était touchée par cette attention. Elle n'était pas rien. Elle avait représenté une part de la vie de son géniteur et même si les choses avaient mal tourné, ça compter. Cette histoire comptait. Seulement, la belle devait bien avouer que la présence de l'adolescent dans son salon la mettait quelque peu mal à l'aise. Il n'était pas simple de se mettre à sa place, dans son esprit, tout comme pour lui sans doute. Mais dans toute cette histoire, Ellie et Bailey n'avaient été que les dommages collatérales de deux âmes haineuses, en manque cruel d'attention. Quel était donc le but de tout ça ? Faire du mal ? Si c'était le cas, ils avaient bien réussi tous les deux. Ellie en était détruite, incapable de faire face. Toute sa vie ne s'était résumée qu'à un échec cuisant, celui de n'avoir rien vu et d'être passer pour la dernière des idiotes.
C'est elle qui brisa en premier le silence tendu entre eux. Il ne semblait pas mauvais, bien au contraire. Il en était presque touchant et pour Ellie, il lui était impossible de le détester. Bien entendu, il représentait une partie du passé d'Isaac que la jeune femme aurait préféré ne jamais connaitre, ni même entrevoir, mais ce n'était qu'un être innocent dans cette histoire. Pire même, elle s'identifiait à lui et comprenait largement les maux qui pesaient sur son coeur. Elle le vivait en ce moment même. L'impression de divaguer, de perdre le contrôle. L'impression d'avoir été manipuler et ne pas avoir été aimer comme il se doit. Il hésita de longues minutes, comme s'il était effrayé par certaines questions. Elles n'étaient pas interdites. Ellie n'avait pas posé les limites de cette entrevue et s'il avait besoin d'en connaitre les réponses, qu'importe soient-elles, elle lui donnerait. Après tout, la belle aurait aimer qu'on le fasse pour elle à une autre époque. En fait j’sais pas trop pourquoi je suis venu ici. Je voulais vous rencontrer, juste pour que vous sachiez qui je suis. Parce que moi, j’aurai aimé le savoir il y a des années, quand j’avais encore une chance de vivre une vie « normale ». Une chose était certaine, Bailey n'était pas fermé à connaitre Ellie. Il aurait pu exprimer une certaine jalousie vis à vie d'elle. Elle qui avait vécu auprès de son père. Elle qui lui avait prit, sans vraiment le savoir. Mais non, Bailey restait droit dans ses baskets avec elle, un sincérité touchante au bord des lèvres. Elle le laissa continuer, n'osant pas le couper. Et pour tout dire, Shelby ne savait pas trop quoi ajouter de plus. J’ai compris que vous n’êtes plus ensemble pour le moment mais ça vous dérange si je vous demande de m’en parler un p’tit peu ? J’ai du mal à le voir comme un père, d’ailleurs j’pense pas que ça arrivera réellement un jour, mais bon.. La jeune femme baissa la tête sur ses doigts. Le fait de le dire à voix haute rendait les choses encore plus difficiles à supporter. C'était la première fois depuis son départ qu'une personne le disait à voix haute. Même son père n'avait pas osé prononcer cette séparation. J’ai une très mauvaise image de lui pour le moment et j’ai pas envie de rester braquer sur ça, même s’il mérite pas forcément une deuxième chance. Elle aurait aimer lui dire qu'il avait raison. Qu'Isaac n'en valait pas la peine et qu'il ne ferait probablement aucun effort à son égard. Ou moins très peu. Qu'il n'était pas une bonne personne, qu'elle en était la preuve vivante et qu'il ne le rendrait jamais heureux. Parce qu'Isaac n'était pas un bon père et ne le serait surement jamais. Mais la vérité, c'était qu'Ellie n'en pensait pas un mot.
Si Isaac avait été une mauvaise personne, les dernières vingt années n'auraient été qu'une vaste farce. Ellie ne regrettait aucune de ces années dans ses bras. Bien sûr qu'il y avait eu des bas, comme dans toutes relations, mais la belle gardait en mémoire les plus souvenirs. Ceux d'un mari aimant qui n'avait pas peur de la froisser mais qui avait été toujours présent à ses côtés. Qui s'était montré protecteur, voir un peu trop par moment, et terriblement attachant. Pourtant, il aurait été plus simple que tout soit négatif. Qu'elle ne retienne rien de bon de son mariage, pour pouvoir le détester plus facilement et l'oublier plus rapidement. L'émotion gagna ses yeux, rien que d'y penser. Son regard se détourna quelques secondes de Bailey avant d'y revenir et un sourire gêné étira ses traits. Elle ne savait pas trop par où commencer, mais décida de se jeter tout simplement. Isaac n'est pas une personne mauvaise. Du moins, pas quand on commence à bien le connaitre. Ce que tu as sans doute vu, ce n'était que sa carapace. La première impression qu'il donne à tout le monde pour pas le percer à jour. Il a toujours mit un point d'honneur à vouloir paraître fort et hors d'atteinte. Autre fois, je prenais ça pour de la fierté mais aujourd'hui, je le vois plus clairement. Avec toute cette histoire ... Une larme glissa sur sa joue, qu'elle se dépêcha d'essuyer d'un revers de main. Je sais qu'il peut inspirer une haine atroce. Qu'il peut être énervant et incroyablement froid et distant, mais il est aussi aimant, attachant, protecteur, généreux avec ses proches et loyal. C'était l'image qu'Ellie avait gardé de son mari. Une image qu'elle s'était évertuée à repousser pour pouvoir le détester plus facilement et qu'elle ressortait, juste pour Bailey. Parce qu'il était hors de question qu'elle soit l'instrument de la haine d'une fils à son père. C'était malsain et cruel. Elle ne serait pas cette personne. Bailey était assez grand après, pour se faire son propre jugement. Il ne donne pas envie de lui accorder une deuxième chance, mais si tu lui laisse, je pense qu'il la saisira. Je ne te promets pas qu'il changera son caractère de merde, mais il fera des efforts. Et crois moi quand je te dis ça, demander à une personne de changer est impossible, alors quand il fait un pas vers toi, saisis ta chance. Un sourire sincère. Elle lui en offrit un, timide certes, mais il était là. Parler de lui l'avait rendu toute chose, pleine d'émotions contradictoire.
Dernière édition par Ellie Shelby le Sam 27 Oct - 14:26, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Jeu 20 Sep - 17:20 | |
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Interroger sa femme. Celle qui a partagé sa vie pendant de longues années. Celle qui pensait tout savoir de lui avant d’apprendre que leur union est basée sur un énorme mensonge. Celle qui est tombé de très haut en voyant à quel point son mari était bas. Ça peut être un coup de génie, un excellente idée. Tout comme ça peut être un échec cuisant, une envie qu’il aurait été préférable de bannir. Il ne le saura qu’en sortant de cette maison, quand la discussion qu’ils viennent d’entamer sera close. Il voit bien au regard d’Ellie que ce n’est pas facile. Que ça lui fait mal, au plus profond d’elle, de parler de l’homme qu’elle aime tout en devant se dire que ce n’est plus que du passé. Bailey n’aime pas Isaac mais il espère qu’il ne gâchera pas tout avec elle, qu’il réussira à faire ce qu’il faut pour se faire pardonner. Parce que même s’il ne la connaît pas réellement, il est sûr qu’elle mérite mieux que tout ce qu’elle vient de vivre. Mieux que lui, et pourtant, c’est peut-être lui l’homme de sa vie. Et c’est moche de voir des yeux briller de la sorte, face à cette perspective qui n’est pas si belle que ça. Il se pince les lèvres, conscient que sa visite ne fera pas de bien à celle qu’il aurait pu appeler « belle-mère ». Mais il reste, assis à ses côtés, et écoute ce qu’elle a à lui dire sur son père, sur l’homme qu’elle connaît bien mieux que lui. Elle lui dépeint premièrement l’homme qu’il a rencontré. Celui qui est détestable, celui que l’on préfère éviter de recroiser. Et puis elle parle de l’autre Isaac, de l’homme plus doux, plus gentil, de celui qui aurait certainement été un bon père s’il avait été au courant plus tôt de la venue au monde de son fils. Bailey se rend compte qu’il est comme son père. Bien que sociable, il n’accorde pas sa confiance aux gens, il est d’abord sur la défensive avant de s’ouvrir aux autres. Il se protège depuis toujours, depuis qu’il sait qu’il a été adopté, depuis qu’il est conscient que certaines personnes font ce qu’il y a de mieux pour elles. Et seulement pour elles. Par exemple, sa mère n’a pas pensé à lui pendant vingt ans, il a été obligé de faire le premier pas. Et quand elle l’a retrouvé, elle a voulu être égoïste et ne pas lui laisser l’opportunité de rencontrer son père. Avec elle, sa carapace n’existait pas, il a voulu lui faire confiance et a foncé droit dans un mur bétonné, celui de la déception et des regrets. Dans toute cette histoire, il se rend bien compte que son père n’est pas le seul fautif. Peut-être même qu’il est plus innocent que Alice et pourtant, il ne peut pas s’empêcher de lui en vouloir plus à lui. C’est plus facile de détester un homme qu’une femme, c’est plus facile de renier son père que sa mère. Mais s’il est là, c’est bien parce que finalement, il n’en a pas aussi envie qu’il le laisse paraître, non ?
Le brun regarde Ellie après son discours, il lui rend ce petit sourire qu’elle lui fait, après avoir terminé de parler. Dans sa tête, ses pensées se croisent et se mélangent, il ne sait plus vraiment où il en est. Une seconde chance ? Peut-être qu’il en mérite une. Lui et sa mère. Peut-être qu’ils méritent tous les deux une trêve dans cette bataille, peut-être qu’il est temps d’arrêter sa « crise d’adolescence » et écouter ce qu’ils ont à dire, l’un après l’autre, tenter de croire aux paroles plus ou moins sincères de ses géniteurs et, petit à petit, pourquoi pas les pardonner. Ouais, peut-être qu’une seconde chance est envisageable. ▬ Merci. Un simple mot, plein de sincérité. Pourtant elle vient de lui retourner le cerveau, mais dans son esprit, cette tempête qui s’acharne est loin d’être négative. C’est sûrement mieux de se remettre en question maintenant que de rester braquer sur la même idée durant des années. ▬ Je vais essayer d’y repenser et de le revoir. Le revoir, en face à face. C’est arrivé deux fois, avant qu’ils sachent qui ils sont l’un pour l’autre. Il ne s’est pas reconnu en lui. Pourtant ils ont cette même assurance, cette même haine, ces mêmes yeux bleus. Le père et le fils se ressemblent et pourtant, ça saute aux yeux uniquement quand on le sait. Finalement, Bailey pousse un léger soupire avant de s’intéresser une seconde fois à sa belle-mère. Il la regarde attentivement et finalement, il a envie de savoir comment elle se sent, elle. ▬ Je suis peut-être un peu malpoli des fois.. est-ce que ça va, vous ? Il sait qu’elle vient de traverser une épreuve difficile, qu’elle doit faire face à de nombreux mensonges et aveux. Alors évidemment, non, ça ne va pas. Mais est-ce qu’elle tient le coup ?
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Dim 14 Oct - 17:09 | |
| ----------------------------bailey & ellie
i was calling for the last time, we'd been here before. they found pictures in the snow i could tell your eyes. ( @message to bears) Parler du passé était difficile, bien qu'il n'était pas encore une douce chimère. Ce passé, était encore présent en elle. Pas si loin. Pas assez proche pour autant. Le monde s'effritait sous ses pieds et Ellie était incapable de revenir sur ses pas. Incapable de pardonner aussi. Pourtant, face à Bailey, elle n'arrivait pas à détester Isaac. Elle n'arrivait pas à parler en mal de lui. L'amour guidait encore ses mots et ses gestes. La moindre parcelle de son être était imprimée de lui. D'eux. De ce mariage. Bailey n'attendait pas un long discours péjoratif de son géniteur. Ce n'était pas ce qu'il était venu chercher. Même si dans le fond, Ellie sentait bien qu'il ne le portait pas dans son coeur. Elle voulait qu'il lui donne une chance. Celle qu'elle ne pourrait pas lui donner, elle. Il le méritait. Malgré tout. Les larmes au bord des yeux et la parole facile, Ellie laissait glisser les sentiments qu'elle lui portait dans chaque mot qu'elle utilisait, avec précaution. Bailey restait silencieux, l'écoutant avec attention. Elle aurait aimer que les choses se passent différemment, qu'il est la chance de le rencontrer dans une situation bien différente de celle-ci. Ellie aurait été une belle mère extra, elle le savait. Pas de nature à repousser les gens, même si en soit, Bailey n'était qu'une part du passé de son époux, pas le sien. Mais dans un sens, il aurait fait partie d'un futur. Révolu. Futile. Qui ne verra jamais le jour.
Est-ce qu'il croyait son monologue ? Est-ce qu'il prendrait en considération les dires d'une inconnue à ses yeux ? Qu'importe. Mais s'il était venu jusqu'à elle, c'est que dans un sens, le gamin avait envie de l'entendre. Il avait envie de se faire son opinion, tout en connaissance celle de la personne qui avait été le plus proche de son père, durant un temps. Le silence pesait sur les épaules de la brune, pourtant l'atmosphère était beaucoup sereine à présent. Le coeur sans doute, plus léger par les dires qu'elle venait de balancer. Il semblait enclin à la prendre en considération. D'un mouvement de tête, Shelby acquiesce, tout en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Donne lui une chance. De ce que j'ai cru comprendre de l'histoire, il n'a su pour toi. Tu ne peux pas vraiment lui en vouloir pour ça. Lui donner une chance d'être un père, un ami. Quelque chose. N'importe quoi dans le fond. Elle se montrait égoïste, elle, dans un sens. Portant la vie. Se terrant dans le silence de cette grossesse et oubliant que ce petit être qui se trouvait sous son nombril, avait lui aussi un papa. Ses pensées se choquaient et s'entrechoquaient. Elle avait perdu le fil de la scène. Et c'est lorsqu'il lui demanda comment elle allait, elle, qu'Ellie remit un pied sur Terre. Clignant plusieurs fois des yeux, elle entrouvrit puis referma la bouche, retrouvant les yeux de Bailey. Il ressemblait tellement à Isaac, assis, face à elle. Une attention particulière qu'il lui portait tout à coup et qui l'a touché, dans le fond de sa carcasse délavée. Ils ne se connaissaient pas et n'avaient plus rien à commun. Et pourtant, il lui demandait comment elle allait. J'vais bien. Qu'elle répondit dans un premier temps, plus par habitude que par une réelle réflexion. Mais ses petites affaires et ses états d'âme, Bailey, ça ne le regardait pas. Il s'en fichait. Enfin, aussi bien qu'une femme qui vient de découvrir que son mariage n'est rien qu'une chimère. C'était sortit tout seul. Venu de nulle part. Une part d'honnêteté qu'elle n'avait pas crié depuis des jours, des semaines. Baissant le regard sur son large pull d'hiver, Ellie se pinça la lèvre inférieure. J'suis enceinte. Et merde, elle venait de le dire à haute voix. Ça prenait tout de suite son importance. Pourquoi à lui ? Elle n'en savait rien du tout. Le besoin d'en parler. Le besoin de donner cette chance à ce bébé, alors que tout le reste semblait s'écrouler. Enfin bon. J'sais pas pourquoi je t'en parle. Ça n'a pas d'importance. Un sourire gênée étira sa bouche.
Dernière édition par Ellie Shelby le Sam 27 Oct - 14:27, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Lun 22 Oct - 1:36 | |
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Il va lui donner une chance. Certainement pas tout de suite mais un jour, il se décidera. Il sait au plus profond de lui-même qu’il en a besoin. De le voir et d’apprendre à le connaître, lui, comme sa mère. S’il n’a pas traversé l’océan une seconde fois, après cette révélation, c’est bien parce qu’il a besoin d’eux. Et même s’il est trop fier pour l’admettre actuellement, il n’arrivera pas à avancer dans la vie sans en savoir plus. Parce qu’il est comme ça, Bailey, il vit à travers sa famille. Autrefois, il aurait tout donné pour les Bradshaw, pour son petit frère. Aujourd’hui, et malgré qu’il a l’impression de les détester au plus profond de lui-même, il serait prêt à prendre une balle pour Alice et Isaac. Et c’est bien ce sentiment qui le tue au plus profond de lui-même, parce qu’il est également celui qui pourrait tirer la balle. Dans son esprit, tout est flou. Il n’y a pas de grandes certitudes, il n’y a pas de lignes tracées et biens écrites. Il ne peut pas s’empêcher de sourire en entendant Ellie dire qu’il ne savait pas, pour lui. Cette excuse est trop facile. Il savait pour ma mère. Pour lui, c’est suffisant. Il a été capable de la laisser croupir en prison. Elle était enceinte et vulnérable. Si elle l’a dénoncé, c’était pour pouvoir sortir plus tôt et me garder. Ça, il l’ignorait. Mais il a laissé la femme qu’il aimait derrière les barreaux. S’il s’était intéressé à elle, il se serait intéressé à moi. Il ne ramène pas toute cette histoire à lui. Il sait qu’il ignore des détails de cette histoire d’amour, passionnelle et destructrice. Elle a fait des erreurs, tout comme Isaac. Il n’était qu’un dommage collatéral, une erreur. Et ça s’est confirmé quand il a été placé à l’adoption, quand personne n’est venu le récupérer au bout de quelques années. Ni son père, ni sa mère biologique n’a cherché à le retrouver. Là, Isaac peut utiliser cette fameuse excuse. Il ne savait pas, ça fait un tort qu’Alice doit assumer. Mais avec Shelby, elle est à égalité, ils sont tous les deux de mauvaises personnes, de mauvais parents. Et il espère qu’il arrivera à changer son opinion sur eux, petit à petit, en les fréquentant.
Finalement, le jeune Bradshaw s’intéresse à l’état de santé d’Ellie. Quand on ne va pas bien mentalement, ça peut se reporter au physique. Et il voit bien qu’à l’intérieur, elle n’est pas en pleine forme. Ça s’entend dans les mots qu’elle prononce. On ne peut pas se sentir bien d’être séparé d’une personne que l’on aime autant. Elle semble être quelqu’un de bien, d’honnête. Tout le contraire d’Isaac. Le brun l’écoute dire qu’elle va bien, enfin, aussi bien que quelqu’un qui vient de voir son mariage partir en fumée. Il ne peut pas réellement comprendre ce qu’elle ressent, l’amour, il ne connaît pas. Mais ça ne doit pas être facile, ça, il en est persuadé. L’amour dicte la vie de millions de personnes, ce n’est pas pour rien. C’est peut-être face à tant d’échecs qu’il a peur de ça, qu’il ne se sent pas prêt à s’engager quelque part. Il n’en sait rien, mais l’exemple de l’union de ses parents et de celle des Shelby ne le poussera pas à demander quelqu’un en mariage sous peu, c’est sûr. Et puis elle lui annonce une chose qu’il n’imaginait pas. Elle est enceinte. Il tourne son visage vers elle pour la regarder, assez surpris par cette annonce. C’est une manie, chez Isaac, de se séparer des femmes qu’il met enceinte ? Si, c’est important. Il la contredit, il se permet. Il ne sait pas si cette nouvelle est bonne ou mauvaise. Mais si Ellie le lui annonce, c’est que le bébé qui est dans son ventre le restera, qu’elle n’a pas prévu de mettre un terme à cette grossesse. D’ailleurs, elle a peut-être déjà passé les trois mois, il n’en sait rien. Il a eu une mauvaise expérience avec un enfant né après lui, dans sa famille adoptive. Il se demande s’il sera proche de cet enfant ou s’il ne sera qu’un inconnu. Ils n’ont qu’une chose en commun : Isaac. Et si pour Bailey cet homme n’est pas un père, peut-être qu’il en sera un très bon pour l’enfant, qui sait ? C’est bizarre à demander mais.. j’pourrais faire parti de sa vie ? Il risque de vivre la même déception qu’avec son petit frère adoptif. Se rendre compte que tout ce qu’il vit avec Ellie et Isaac, c’est ce qu’il aurait pu vivre avec Isaac et Alice, s’ils avaient été toujours ensemble, tous les trois réunis. Mais il veut prendre ce risque, et c’est peut-être cet enfant qu’il le permettra de se rapprocher de son père.
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Ven 26 Oct - 11:23 | |
| ----------------------------bailey & ellie
i was calling for the last time, we'd been here before. they found pictures in the snow i could tell your eyes. ( @message to bears) Ellie savait que la situation était bien trop complexe pour être solutionner en quelques phrases, quelques paroles dites à haute voix. Bailey n'avait pas du avoir la vie facile, tout comme Alice, au final. Mais ça ne la regardait pas vraiment. Un passé dont elle n'avait pas fait partie. Un passé bien loin du sien. Elle essayait, cependant, de rattraper les choses, de dire ce qu'elle pensait. C'était bien ce qu'il était venu chercher après tout. Des réponses, des idées. La brune baissa les yeux à sa réponse. Il avait raison, dans un sens. Mais au final, est-ce que remuer le couteau dans la plaie changer quelque chose ? Non. La rancoeur, elle ne connaissait que trop bien ce sentiment pour le vivre en ce moment même. Prise par les émotions et les mensonges de son époux. Prise entre deux feux. Celui de vouloir le défendre à tout prix, par amour et respect, mais aussi, celui de ne lui trouver aucune excuse, parce qu'il lui avait fait mal et qu'il n'en avait pas. Il avait laissé croupir une femme en prison. Une femme qu'il avait aimé. Une femme qu'il avait sans doute respecté, pour sauver ses fesses. N'aurait-il pas fait la même chose avec elle au final. La manipulation comme seul ressort. Depuis des années, c'était ancré dans les gênes de Shelby. Et Ellie, elle ne reconnaissait plus son mari, dans les mots de Bailey. C'est pour cette raison qu'elle resta muette comme une tombe, incapable de lui répondre quoi que ce soit. Sans doute encore plus honteuse qu'autre chose. Coupable également, d'avoir été la suivante sur la liste.
Et puis, ils passèrent à une conversation plus futile, comme si de rien n'était. Comme s'ils se connaissaient depuis des années aussi. Elle était à l'aise à ses côtés. Pas besoin de faire semblant, même si dans un premier temps, Ellie avait menti sur son état d'esprit. Non, elle n'allait pas bien. Et ça ne s'arrangeait pas avec le temps. Pourtant, elle espérait, qu'il berce ses blessures et les rendent beaucoup moins pesantes sur ses épaules. Le temps. Et comme si de rien n'était, la belle avoua, à demi mots, qu'elle attendait un bébé. Son bébé. Une bonne nouvelle ? Pas certaine. Après tout, elle avait en face de lui la première progéniture abandonné de son époux. Elle était sur la même voix. Femme abandonnée et enceinte. Femme prise dans une cage dorée. Comme les barreaux d'une prison. Ses pupilles rencontrèrent à nouveau celles de Bailey, lorsqu'il lui posa la question. Celle qu'elle ne pensait pas entendre de sa bouche et qui pourtant, venait tout juste d'en sortir. Fronçant les sourcils, elle ouvrit plusieurs fois la bouche et la referma, ne sachant pas trop quoi répondre sur le moment. Prise au dépourvu, Ellie ne s'attendait pas à ce qu'il lui fasse la demande. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes déjà, mais elle avait la sensation que ce n'était que le début. Alors, comme une main tendue vers un avenir plus que flou, elle répondit : Oui, bien sûr. Avec plaisir même. Sa réponse l'a surpris elle même. Et pourtant, c'était une évidence qui lui crevait les yeux. Il ressemblait tellement à Isaac et elle se perdit encore dans le bleuté de ses yeux. Un sourire aux lèvres, comme si elle faisait face à son époux, quelques secondes à peine. Comme si c'était Isaac qui venait de lui demander. Il n'était même pas au courant, lui pourtant. Fin, j'veux dire, c'est bizarre. Je te l'accorde. Mais pourquoi pas. Vraiment. Un grand frère, ça peut toujours servir. Dans un sens, Ellie rattrapait les bourdes de l'homme qu'elle avait épousé, comme si c'était à elle de le faire. Prise par le devoir d'épouse. Et parce qu'elle en ressentait aussi le besoin et l'envie. Replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, la belle finit par se lever et chercha des yeux le meuble où se trouvait toutes les vieilles photos. Des souvenirs. Peut être qu'il serait intéressé de les voir. Ça te dit de regarder des photos ? L'instant était propice à la sérénité et la nostalgie. Elle ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs, mais en sa compagnie, la brune se sentait comme apaisée. Se dirigeant vers le meuble du salon qu'elle ouvrit, Ellie attrapa les albums photos, presque tous d'ailleurs et les mains chargées, elle revint vers Bailey, les déposant sur la table basse. Prenant place près de lui, elle tourna les yeux vers ses traits et ajouta : Et tu peux me tutoyer. J'suis pas si vieille que ça. Plus simple en effet et passer outre les convenances et politesses d'usage. Ça faisait bizarre sortant de la bouche de l'adolescent. |
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) Lun 12 Nov - 20:50 | |
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Petit à petit, l’ombre d’Isaac disparaît. On peut le représenter de la manière suivante : un nuage menaçant, signe qu’un orage ne va pas tarder à éclater. Et la discussion d’Ellie et de Bailey représente le vent. Doucement mais efficacement, ils se débarrassent du négatif pour finalement n’apercevoir que les zones éclaircies. Il faut prendre cette grossesse comme une bénédiction, oublier que ce n’était pas forcément prévu, oublier toutes les mésaventures vécues jusque là. Le bébé qui ne tardera pas à pointer le bout de son nez n’a rien demandé à personne, il ne demande qu’à être aimé, qu’à vivre une belle et heureuse vie. Comme Bailey autrefois. Et si lui n’a pas pu recevoir tout cet amour qu’il méritait pourtant, il espère que le second enfant d’Isaac ne connaîtra pas le même sort. Elle semble vouloir de cet enfant, du moins, elle n’a pas l’air de vouloir l’abandonner. Et elle a le choix, elle, elle n’a pas les autorités sur le dos. Et pour cause : il y a encore quelques semaines, c’était elle, l’autorité. Il lui fait un grand sourire quand elle accepte sa proposition. Bon, il se doute que ça ne sera pas quelque chose d’exceptionnel, au début. Ils se connaissent à peine et même s’il est le fils de son mari, elle n’a pas l’obligation de lui accorder sa confiance. Au contraire, même, il peut très bien avoir le mensonge dans ses gênes. Entre sa mère et son père, ce n’est pas la malhonnêteté qui manque. Il préfère ne pas penser à tout ça et se dire que, pour le moment, tout se passe bien entre eux. Il n’a pas fait d’erreurs et elle n’a pas l’air de vouloir le mettre à la porte tout de suite. Bon, ce n’est pas une ambiance suffisamment chaleureuse pour qu’il commence à prendre ses aises mais c’est vrai que le feeling est tout de suite passé entre eux. C’est cool, merci. Il ne voit pas quoi dire de plus, pour l’instant, ça ne reste qu’une idée. Peut-être qu’après cette après-midi, ils ne se reverront plus jamais. On ne sait pas de quoi l’avenir est fait, Bailey préfère vivre l’instant présent.
Et c’est justement ce qu’ils vont faire ; elle lui propose de regarder des photos. Ça lui donne la sensation d’être un membre de la famille, réellement. Oh ouais, carrément, avec plaisir ! Il a déjà vu des photos de ses parents adoptifs quand ils étaient enfants, adolescents, jeunes adultes. Sauf qu’il n’en voyait pas l’intérêt. C’est vrai qu’il a beaucoup rigolé sur les expressions faciales, les coupes de cheveux et tenues vestimentaires, mais il n’a rien ressenti de fort, au fond de lui. Il ne se voyait pas en eux et c’est quelque chose qu’il regrettait énormément. Aujourd’hui, grâce à Ellie, il va pouvoir découvrir comment était son père, à l’époque. Qui est réellement l’homme qui se cache derrière ce masque qu’il porte sans arrêt, derrière cette haine qui ne semble pas avoir de fin. Il hoche sa tête quand elle lui dit qu’il peut la tutoyer, regardant les nombreux albums photos déposés sur la table. Il fronce légèrement les sourcils, ne sachant pas réellement ce qu’il a envie de regarder en premier. Et finalement, il pense à cette union qui a lié Ellie et Isaac durant des années. Tu as des photos de votre mariage, non ? Si t’as pas envie de revoir ça maintenant, j’peux comprendre, mais j’ai bien envie de le voir quand il est pas bercé par la haine. Ça doit le changer. Car Isaac, depuis qu’il le connaît, il ne l’a vu qu’énervé.
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| Sujet: Re: sans repères (ellie) (#) | |
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