Adalia - I have to hide all this things

Adalia Mendoza

Mentir es como un segundo nombre.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ ▬ Je suis née le 15 mai 1990 à Barcelone, j'y ai vécu jusqu'à mes vingt-trois ans dans une famille catholique, obsédée par sa réputation. ▬ J'ai une famille assez nombreuse, trois sœurs et deux frères, dont deux ont déjà quitté depuis quelques temps la maison familiale. J'ai une vraie relation de complicité avec ma grande sœur et mon petit frère. ▬ Je n'ai encore jamais parlé de mon orientation sexuelle, seule ma seule est vraiment au courant. Enfin, je pense que mon grand-frère l'a deviné et c'est sûrement pour ça qu'il ne souhaite plus me parler. Il est vraiment nécessaire que je ne dise rien. ▬ J'ai toujours aimé voyager depuis que je suis petite. Même si avec ma famille je n'avais pas vraiment l'occasion de partir, je suivais souvent mon oncle qui m'emmenait partout. Les choses ont changées quand il s'est trouvé une femme. Il ne partait plus avec moi en voyage mais avec elle, ce qui paraissait normal après tout. ▬ Je suis assez bonne cuisinière je pense, grâce à ma mère je suis tombée dans la cuisine à l'âge de sept ou huit ans et tous les plats espagnols y sont passés évidemment. Maintenant je me débrouille plutôt bien je pense, et j'ai l'habitude de cuisiner pour des petites et grandes tablées. ▬ J'aime bien le café mais pas sous sa première forme, je préfère les lattes, les cappuccinos, oui en somme je préfère quand on peut y ajouter un peu de lait. ▬ Je suis le genre de jeune femme qui aime s'amuser, que ce soit en famille ou entre amis. J'aime les sorties en boîtes de nuit, les soirées bowling. ▬ Je suis une femme plutôt séductrice même si avant ça a toujours été simple de flirter avec des hommes, jusqu'à ce que je rencontre cette femme qui a changé ma vision des choses. Désormais je continue à me voiler la face en mentant sur ce que je suis vraiment. ▬ J'adore les animaux. Ma mère n'en a jamais voulu mais grâce à mon oncle, elle a fait une entorse à son "règlement". Nous avons pu avoir Julio, un berger allemand très gentil et très docile qui est décédé un an avant que je parte pour Island Bay. Désormais, il ne tient plus qu'à moi d'avoir un nouvel animal rien qu'à moi. ▬ J'ai un tatouage assez discret sur le flanc, c'est un attrape-rêve, comme pour rappeler qu'il ne faut pas cesser de rêver ni de penser que ceux-ci ne peuvent se réaliser.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ emeraude toubia</pris> adalia mendoza

l'histoire de ma vie

es hora de fingir

Vicky Barcelona, ouais, vous connaissez le film ? Eh bien, moi aussi, mais c’était surtout pour vous dire que je ne m’appelle ni « Vicky » ni « Barcelona » mais que j’habite à Barcelone, c’est déjà ça non ?! Enfin, j’y habitais plutôt. En fait, moi c’est Adalia Adriana Emilia Mendoza, mais appelez-moi Adalia voire Ada, je pense que c’est le meilleur surnom à utiliser, sauf si vous voulez un vrai surnom espagnol, mais je n’en ai pas à vous donner. Trêve de blabla, je suis née le 15 mai 1990, ce qui me donne présentement vingt-huit ans. J’ai fêté mes vingt-huit ans à Island Bay en Nouvelle-Zélande, là où je suis allée m’installer depuis cinq années. Pourquoi me direz-vous ? Soyez patients, je vais vous expliquer tout cela.

Alors déjà, je vis dans une famille assez nombreuse, nous sommes cinq enfants, je suis la fille du milieu, c’est comme cela que je me décris quand je présente ma famille. À défaut du nombre, ma famille est catholique, très ancrée dans les valeurs de base, du style le mariage entre un homme et une femme, la messe, le respect. Personne n’avait jamais entaché cette belle image que la famille Mendoza représentait jusqu’à ce que je n'atteigne mes douze ans, et que je ressente une profonde attirance pour une jeune fille de ma classe. Au début, je ne trouvais pas cela normal et, après tout, on m’a toujours appris qu’il fallait aimer un homme quand on était une femme. C’est ce que je me forçais à faire donc. Cependant, cette jeune femme m’obsédait, j’en avais parfois même des frissons, je ne comprenais vraiment pas ce qui m’arrivait jusqu’à ce que je tente l’impossible, je l’embrasse pour voir ce que ça faisait. Elle m’a longuement regardé sans rien dire et m’a fui comme la peste. Le lendemain, à l’école, j’ai compris qu’elle ne reviendrait plus. L’avais-je contaminé ? Souffrais-je d’une maladie incurable ? Pour me faire oublier cette idée, vers l’âge de quinze ans, je sortais avec des garçons un peu plus âgés, j’appréciais leur compagnie, le plaisir qu’ils me donnaient, mais ce n’était jamais aussi intense que ce que j’avais pu ressentir par le passé. Je savais très bien qu’il était impossible d’en parler à mes parents, seule ma sœur aînée l’avait découvert et me considérait toujours comme sa sœur, rien n’avait changé. Pour mon grand-frère, c’était une autre paire de manche, il était protecteur avant, mais les choses sont devenues différentes quand il a bien compris que j’étais avec des garçons juste comme ça, pour masquer les apparences.

Il y a quelques années, cinq ans pour être exact, ma mère décida que je devais trouver un mari, la chose allait être compliqué, surtout que je n’en avais pas la moindre envie. J’avais l’habitude de séduire des hommes, mais c’était juste pour m’amuser, en vrai mon regard ne se posait que sur les femmes, femmes dont j’étais profondément attirée, mais cette attirance me faisait peur. J’avais peur d’assumer mon homosexualité, j’avais peur que ma mère ne découvre le « pot aux roses ». Je décidais donc sur un coup de tête de partir à l’autre bout du monde, en passant par la capitale pour trouver un emploi quelque temps. Cependant, je ne suis jamais passée par Paris, j’ai pris un aller vers la Nouvelle-Zélande et plus particulièrement, Island Bay. Depuis cinq ans, je ne suis jamais retournée en Espagne. J’ai enchaîné les petits boulots une fois là-bas, j’ai appris l’anglais avec l’accent australien en accéléré pour qu’on puisse me comprendre, j’ai travaillé dans des hôtels en temps que, femmes de chambre parce que c’était un travail que je savais faire. C’est grâce à ces petits boulots que j’ai pu envoyer de l’argent à mes parents, et mes frères et sœurs pour qu’ils viennent un jour me rendre visite.

À Island Bay, j’ai fait la connaissance de Sven Bailor qui est rapidement devenu mon meilleur ami. Lorsque j’ai compris que ma mère ne lâcherait pas l’affaire du mariage, j’ai proposé à Sven d’être mon « fiancé sous couverture » pour que ma mère me lâche, même si je sais bien qu’elle ira jusqu’au bout des choses, c’est dans son sang. À vrai dire, je sais pertinemment qu’elle ne m’acceptera pas si je lui dis la vérité alors un mensonge et peut-être mieux qu’un déshonneur.

Depuis peu, j’ai cessé d’enchaîner les petits boulots et, comme le travail s’est proposé quelque temps après mon arrivée au salon de tatouage pour colorier celui que j’ai sur le flanc, je suis la nouvelle secrétaire du salon de Maya Schepper.

Je ne sais combien de temps ma mère et mes proches – ceux qui n’en savent rien – pourront croire à mon mensonge, mais j’espère juste que celui-ci ne me rattrapera pas. J’aimerais pouvoir vivre une vie normale et tranquille un jour, si cela est possible.