une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Un début de journée mouvementé (Noa) | |
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Invité Invité
| Sujet: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Sam 18 Aoû - 10:08 | |
| La fille que je détestais au travail était partie. Enfin, détesté est un bien grand mot, car je suis bien trop gentille pour détester qui que ce soit. Disons que je ne l’appréciais pas beaucoup, mais c’était également le cas de tout le monde. Cette fille était tout simplement une garce qui ne manque à personne. J’ignore ce qu’elle fait aujourd’hui, en tout cas, elle s’est pris le bec avec l’un des investisseurs, elle a quitté le bureau en claquant la porte et les talons et elle n’est plus jamais revenue. Tant mieux. Laissez-moi vous dire que depuis qu’elle n’est plus là, l’ambiance au bureau est tout de suite plus détendue. Surtout, me concernant. C’est que c’est plutôt difficile de travailler avec quelqu’un de désagréable. Enfin bref, tout ça pour dire que cette fille ne manque à personne. En revanche, Noa, qui a occupe le bureau désormais, est adorable. Je ne la connais pas encore très bien, mais nous nous entendons bien. Certes, c’est encore trop tôt pour affirmer quoique ce soit, car nous n’avons échangé que quelques mots ; et pour cause je partais en congés pour deux semaines quelques jours après son arrivée au journal ; mais je pense que nous pourrions devenir amies par la suite. Aujourd’hui, c’est la reprise, les vacances sont terminées et j’en suis plutôt soulagée. Je vis seule avec un chat au caractère épouvantable alors j’ai vite fait de tournée en rond. D’autant que je n’ai pas beaucoup d’amis et que le seul que j’ai réussis à me faire et à garder, se trouve actuellement en tournée avec sa troupe de patinage artistique. Lorsque j’arrive au bureau ce matin, une collègue est déjà là mais me calcule à peine lorsque je la salue. Soit elle est occupé et ne m’a pas vu, soit elle n’est pas franchement ravi de me voir. Dans un cas comme dans l’autre, la reprise commence bien. Déçue, je décide de me prendre un mauvais café au distributeur. Sauf, tout va vraiment mal ce matin. La machine accepte ma pièce, me laisse appuyer sur le bouton de la boisson désirée et lorsque le gobelet tombe dans l’emplacement prévu pour, tout s’emballe. Ça fait un boucan d’enfer et j’ai tout juste le temps de sauté en arrive pour éviter le café qui gicle dans tout les sens. |
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Ven 24 Aoû - 0:46 | |
| — Attention ! Parce que ce bruit de casseroles qui dégringolent l’escalier du troisième jusqu’au rez-de-chaussée, nous le connaissons tous parfaitement depuis quatre jours. La machine à café qui se prépare à cracher son fiel ! J’ai à peine le temps de crier à la malheureuse qui se tient devant l’infernale bestiole que le mal est fait. Impossible d’arrêter la coulée de café. Il faut attendre que la miss se décide à se tarir toute seule. Chacune de notre côté de la mare à la couleur... euh... beurk ! — Elle est en panne, c’est marqué. Je tourne la tête vers la machine pour lui montrer le rectangle de papier où c’est noté au feutre rouge, sauf que... — Ah non ! Je colle une étiquette deux fois par jour sur cette maudite machine. Y’a un ou une abrutie qui prend un malin plaisir à l’enlever. On va finir avec un grave accident. Je regarde de nouveau la victime. Je la reconnais. Nous nous sommes croisées rapidement avant son absence. Pas eu le temps de faire vraiment connaissance, mais je me souviens de son bon accueil et c’est le genre de chose qui fait toujours plaisir quand on débarque dans une nouvelle entreprise. Et pas des moindres ! Je viens d’être embauchée par la magazine Vogue. Je ne m’y attendais pas. Mon CV avec mon boulot à la chaîne de télévision Prime TV a dû compter. Choupi, peut-être a fait la différence avec une autre candidature. Choupi, le bichon maltais qui appartient à un photographe très côté dans le milieu de la mode. J’ai connu l’animal et le propriétaire quand il est venu faire toiletter le chien là où je travaillais avant. Un boulot alimentaire entre le job à la télé et celui-ci. Il parait que je suis la seule personne, hormis son maître, qu’il n’a pas mordu et qui a pu le câliner. Moi je l’ai trouvé trognon. Je ne pense pas, tout de même, que sa seule parole m’est ouverte grandes les portes pour mon nouvel emploi. — J’espère que tes vacances ce sont mieux passées que ton retour. Je lui souris si elle a besoin que je lui remonte le moral après cette catastrophe mécanique. — Tu n’as pas été brûlée au moins ? Il ne manquerait plus que juste revenue, elle reparte aux urgences à l’hôpital pour un accident... du travail ! Jusqu’à présent il n’y a eu que des dégâts vestimentaires. Certains qualifiables de très gros dégâts vestimentaires. Oui, tout le monde ne s’habille pas à la friperie du coin. Nous avons eu une grosse catastrophe avec une mannequin dont la robe a souffert le martyr ainsi qu’avec un agent aux chaussures dont je n’oserai même pas murmurer le prix. Ce n’est pas mon domaine mais je pense qu’il va y avoir une petite bagarre juridique pour savoir quelle assurance va devoir débourser, Vogue ou le fabriquant de la machine cracheuse. J’espère en tout cas que ça ne va pas retomber sur un employé.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Mar 28 Aoû - 18:35 | |
| Lorsqu’une voix féminine me cri de faire attention, il est trop tard, j’ai déjà appuyé sur le bouton. Le cycle infernal a commencé et la machine vomit son contenu. Heureusement, ce n’est que du marre de café, ce n’est pas joli à regarder, mais ça ne sent pas mauvais. C’est déjà ça de pris. La jeune femme m’indique qu’une petite pancarte indiquait que la machine était en panne, mais, ne l’ayant pas vu, je ne pouvais pas le deviner. Et ce n’est pas vraiment surprenant que je n’ai rien vu, puisque, apparemment, quelqu’un aurait retirer le petit papier. L’intelligence de certaines personnes me dépasse complètement. Je ne sais pas, mais si quelqu’un a pris le temps de mettre un mot pour prévenir que la machine était hors service, ce n’est pas pour rien. C’est pour éviter ce genre d’incident. Dans mon malheur, j’ai de la chance, puisque seules mes chaussures ont été aspergé. Mes vêtements n’ont rien eut, mais de toute façon, je ne m’habille pas chez les créateurs, donc ça n’aurait pas été bien grave. « C’est probablement Bridget, elle fait ça tout le temps ! » que je réponds. Bridget, c’est la fille qui s’occupe du nettoyage des locaux, elle est gentille, mais pas très brillante, il faut le reconnaitre. Un fois, quelqu’un à renverser son café, on a essayé grossièrement, mais nous n’avions rien pour nettoyer, on pensait qu’elle l’aurait fait, mais, elle c’est simplement contenter de vider la poubelle. Et lorsque l’on laisse un mot précisant « ne pas toucher », pouf, vous pouvez être sur qu’elle le fera. Elle n’est pas méchante, au contraire, c’est une fille adorable, mais elle comprend tout le contraire de ce qu’on lui dit, donc, je suppose que si quelqu’un à retirer ce post-it, ce quelqu’un ne peut être qu’elle. La jeune femme ; la dernière arrivée que je n’ai pas eu le temps de connaitre avant de partir en congé ; s’enquit de savoir si mes congés se sont mieux déroulés que mon retour. Je pouffe de rire. C’est vrai que la machine m’a accueillie avec les honneurs. « Oui, tout s’est bien passé. Bon, je ne suis pas partie, mais ça m’a fait du bien de prendre quelques jours, j’en avais besoin ! » que je réponds. Elle me demande ensuite si j’ai été brûlée. Je secoue négativement la tête. « Non, non, j’ai eu le bon réflexe ! » comme quoi, comme quoi, mes nombreuses heures de sport m’auront servie à quelque chose. A défaut de m’apprendre à ne plus avoir peur de l’humain, j’aurais au moins réussi à éviter la brûlure de café de bon matin, ce n’est déjà pas si mal. « Je m’appelle Helsie, je ne souviens plus si j’ai eu le temps de le faire avant de partir ! » ajoutais-je, alors. |
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Jeu 6 Sep - 2:35 | |
| La jeune femme qui a subi l’agression de la machine désigne Bridget comme étant la possible coupable pour mon petit mot d’avertissement disparu. Je l’ai vue une fois, un soir. Oui en effet, elle parait dans son monde plus que dans son boulot. Je reconnais que personnellement, j’aurais du mal à faire un travail de ménage quotidien dans des entreprises ou pour un particulier. Chez soi, c’est complètement différent. Je le fais à son rythme, quand j'en ai envie, un bout aujourd’hui, un autre demain. Là c’est décapage du sol au plafond jour après jour. Il n’y a pas plus répétitif. Elle doit connaitre par coeur les nids à poussière et le tapis goulu qui garde toutes les traces de pas. Si peu qu’il y ait un maniaque qui passe le doigt en haut des armoires... le genre d’individu qui donne envie de le défenestrer. — Je lui demanderai si c'est elle qui trouve amusant d'enlever le message. Peut-être que j’arriverai à lui faire comprendre. En fait c’est surtout le dépanneur qui devrait bouger son cul ! — Il suffit simplement de casser la routine pour s’oxygéner l’esprit. C’est généralement devant les machines à café qu’on fait connaissance, qu’on parle sorties, enfants, sport, musique par exemple. En l’espace de peu de temps j’ai appris ainsi qui est marié. Mais pas devant cette harpie mécanique qui veut la mort du consommateur. — Cool si on n’a pas besoin de sortir la trousse à pharmacie. Je lui souris alors qu’elle me donne son prénom. J’en fais de même. — Noa. On s’est croisé rapidement. Contente de ton retour. Et... si tu as cinq minutes avant de te retrousser les manches pour reprendre le boulot, on a une cafetière pour palier au manque dans le bureau. C’est moi qui l’ai ramenée. Je sais que c’est ce qui fait des miracles dans une équipe. J’en ai usé quotidiennement dans mon job à Prime TV. Avoir toujours du café, du thé et un assortiment d’infusion à portée de main.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Dim 16 Sep - 10:20 | |
| De bon matin, il y a certainement plus agréable qu’une machine à café explosive. Cela étant dit, j’ai beau me creuser la tête, je n’ai jamais rien vécut d’agréable de bon matin. Rien que la sonnerie stridente du réveil me fait dresser les cheveux sur la tête. Mais, quand on habite en centre-ville, c’est difficile de se réveiller par le chant des oiseaux, on est bien d’accord. Je n’aime pas la ville. Je n’ai jamais aimé ça. Et ça à beau faire des années maintenant que j’ai quitté ma campagne irlandaise, je n’arrive toujours pas à m’y faire. J’imagine que lorsque l’on ne fait aucun effort pour s’adapter à quelque chose, alors on n’y arrive pas. C’est aussi simple que ça. Mais, pour le moment, le temps n’est pas au souvenir, mais plutôt à Bridget, qui a encore fait des sienne. Ah là, là ! Cette Bridget, je crois que ce n’est pas demain la veille que l’on arrivera à la changer ! Heureusement, elle n’est pas contrariante, mais question effort pour remédier au problème, ça lui passe totalement au-dessus. Comme dit mon père, ça rentre d’une oreille et ça ressort aussitôt par l’autre. « Ça combien de temps qu’elle est comme ça ? » demandais-je, à propos de la machine. D’après ce qu’elle venait de me dire, le dépanneur n’avait pas l’air de se bouger les fesses pour venir réparer. Pourquoi est-ce que ça ne m’étonne qu’à moitié ? Nous avons beau être un journal connu, j’ai souvent l’impression que nous sommes les oubliés de Dieu, même pour la livraison des bombonnes d’eau, c’est la croix et la bannière ! Incroyable, non ? Si je savais me montrer autoritaire, je ferais un coup de gueule sur le sujet, mais voilà, je ne sais pas me faire entendre. Trop gentille. Je pouffe à sa remarque sur la trousse à pharmacie. « Enchantée Noa ! » que je réponds lorsqu’elle se présente à son tour. Il est vrai qu’avant mon départ en vacances, nous nous étions à peine croisés. « Ce n’est pas de refus ! » dis-je, en réponse à sa proposition.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Jeu 27 Sep - 0:46 | |
| Ma collègue veut savoir depuis quand la machine a vendu son âme au diable. Parce que c’est bien cela, elle nous fait le coup du film d’horreur dès que quelqu’un passe à sa portée. Une machine à café, c’est super serviable, utile, indispensable, on s’approche content et paisible et hop elle vous agresse violemment. La première personne qui a subi l’assaut a failli faire une crise cardiaque. Une secrétaire que je n’avais jamais vu jusque là. On l’a ramassé par terre baignant dans le marc de café. Avec le recul, je me demande si elle n’était pas conservée dans le formole aux archives et qu’elle a été jetée en pâture exprès pour s’en débarrasser. Une sorte de meurtre par procuration. Ça voudrait dire que c’était prémédité, que quelqu’un a saboté la machine, que... je crois que je m’égare ! J’entraine Helsie jusqu’à mon bureau, puisqu’elle a accepté mon offre d’un café réconfort, tout en lui expliquant l’aventure de la machine détraquée. — C’est arrivée au milieu de la semaine dernière. Les deux premiers jours, c’était l’enfer. Accident sur accident. Des cris, des larmes, des insultes, même des coups de pieds. Tout y est passé. Le troisième, on a commencé à s’y faire et à changer de routine. On espérait bien voir le dépanneur avant vendredi, mais non. Et ce matin, il n’a pas encore pointé le bout de son nez. On va devoir le relancer. En fait, ce n’est pas “on” c’est moi qui doit appeler le service dépannage pour leur secouer les puces. Pourquoi est-ce que je me suis laissée envahir par cette histoire, je n’en sais rien. Peut-être parce que c’est vers moi que s’est tournée la rédactrice en chef en disant : “faites dépanner immédiatement cette machine”, alors qu’elle tentait de calmer une top-modèle victime quasi hystérique. J’en ai vu à Prime TV qui se prenait pour le nombril du monde, mais là ça dépassait tout. — Mon premier boulot sérieux en relationnel au sein de l’entreprise se fait avec une machine rebelle et un dépanneur fantôme. Je ne l’avais pas tout à fait imaginé comme ça mon entrée chez Vogue. Je souris alors qu’on est arrivé dans le bureau que je partage avec deux autres personnes. Je sers une tasse que je lui tends. Je demande à la volée si quelqu’un en veut un. Une main se lève. Ouais, j’ai aussi la casquette de serveuse. Mais bon, j’arrive alors je suis sympa avec tout le monde. C’est peut-être aussi dans ma nature d’être serviable. Je reviens vers mon invitée. — Je ne me souviens pas de votre activité au journal. J’aimerai bien savoir si on aura l’occasion de travailler ensemble ou si nos fonctions sont à l’opposé même si je ne l’imagine pas travailler à la comptabilité, mais sait-on jamais, l’apparence peut être trompeuse.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Dim 30 Sep - 9:43 | |
| Quelle matinée, vraiment ! Je ne m’étais pas attendu à un tel accueil de la part de la machine à café, mais, d’après ma collègue que je connais à peine, le problème dure depuis plusieurs jours, car le réparateur ne daigne pas se montrer. Quelle plaie ! C’est pénible, tout de même, que de laisser une entreprise dans une telle merde. « Ou la la, quelle histoire ! J’espère que ce type vas se bouger ! » que je réponds. On pourrait clairement se faire électrocuter ou mettre le feu. Surtout si l’autre idiote de préposée au ménage, continue à s’amuser de jeter les postit qui indiquent que la machine est en panne et qu’il ne faut pas s’en servir. La jeune femme me propose alors de boire un café dans son bureau, car elle a apporté une cafetière. Je commence à me dire que je devrais faire pareil, car, après tout, le café de la machine ; quand elle marche ; elle loin d’être un régal pour les papilles. Il est même proprement dégueulasse. Je la suis donc, toujours avec mon morceau de mouchoir détrempé à la main et quitte le monstre infernal, désormais au repos. « Si cela peut vous rassurer, lorsque je suis arrivée, les toilettes étaient hors service et ça a duré plusieurs jours ! » que je réponds alors. Je m’en souviens comme si c’était hier, et pourtant, cela remonte tout de même à il y a quelques années. Il faut croire que nous sommes des poissards. La jeune femme me sert un café et je la remercie chaleureusement, comme à mon habitude. J’ai beau ne pas avoir d’amies dans cette rédaction, je suis toujours gentille avec tout le monde. Et croyez-moi ou pas, mais c’est un calvaire que de se montrer gentille envers des personnes qui ne le méritent aucunement. Elle me demande ensuite ce que je fais exactement au sein du journal. « Je m’occupe de la rubrique culinaire ! » que je réponds. Je respire le café à plein poumons. C’est une odeur que j’apprécie, et je dirais même plus, une odeur que j’adore. Celui-là est fruité, je ne connais pas cette marque, mais il sent délicieusement bon. Toutefois, il est encore chaud, alors, je vais attendre un peu avant d’y plonger mes lèvres. C’est que je voudrais éviter de me brûler, comme cela m’ait déjà arrivé par le passé.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Jeu 25 Oct - 0:56 | |
| Helsie à la rubrique culinaire du journal. Je suppose que c’est cliché, mais c’est la rubrique que j’imagine voie de garage ou punition dans une revue, et pire encore dans un magazine aussi sophistiquée que Vogue. Je ne sais pas si je dois lui répondre en m’extasiant ou m’apitoyant. J’essaie de prendre un ton neutre et de prendre la température discrètement. — C’est une rubrique qui te motive ? C’est un choix ? La cuisine c’est vraiment pas mon fort. Mais maintenant que je sais que tu es aux commandes de ces pages, je les lirai avec davantage d’attention. Ne serait-ce que pour voir la manière dont elle traite les sujets. Je ne me souviens pas mettre attardée une seule fois sur la cuisine dans ce magazine. Ou un autre. Découper une ou deux fiches recettes sur un paquet de céréales ou de levure pour faire un super gâteau d’anniversaire, tout au plus, gâteau que j’ai raté magistralement. — Quand je travaillais pour la télé, je m’étais posée la question d’entreprendre une formation en matière de journalisme. Je pense qu’à l’arrivée, j’aurais ciblé plutôt le journalisme d’investigation. Les enquêtes sur des crimes, les reportages sur les faits de sociétés me touchent. Je suppose que tout le monde s’imagine plus ou moins faire ce type de carrière plutôt que d’écrire un article sur la dernière animation de modélisme ferroviaire. Bizarrement, je n’ai pas pensé au sport qui pourtant aucune une grande partie de ma vie. Je suppose que c’est parce que je le vie au quotidien. Je discute tout en me servant un café. Le deuxième de ma matinée à peine commencé. Pour l’accompagner. On ne trinque pas avec un café, certes, mais on partage l’instant. Et c’est ce que nous sommes en train de faire, partager l’instant et faire connaissance. — Au final, je n’ai pas eu le temps... ou le courage de retourner sur les bancs d’école. Un peu des deux, beaucoup du premier.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Dim 28 Oct - 10:43 | |
| Comme elle me demandait de quoi je m’occupais ou sein du journal, je lui expliquais travailler pour la rubrique culinaire. Sa réaction, à la suite de ma réponse, ne me surpris pas. Généralement, tout le monde s’étonnait que je tienne cette rubrique par plaisir. Pourtant, c’était bel et bien le cas. On ne m’avait pas refilé ça parce que l’on ne savait pas ou me mettre, mais parce que je l’avais demander. « Oui, c’est ce que je voulais ! D’ailleurs, j’ai demandé à être là. J’ai … Comment dire ? J’ai du mal à parler avec des inconnus. Ce n’est pas de la timidité, c’est de la peur. Alors, interviewer des acteurs, des sportifs, me rendre à des conférences de presse, à des défilés, très peu pour moi. Je suis plus à l’aise derrière mon écran d’ordinateur à parler cuisine. De temps en temps, je vais à des inaugurations de restaurants, à des congrès sur le sujet, mais c’est ce que j’aime ! Une fois, j’ai dû remplacer une collègue pour une interview et j’étais vraiment mal. » expliquais-je. Et pourtant, la personne que j’avais du interviewé était un ami. Mais, ami ou pas, quand on n’est pas à l’aise dans un domaine, le résultat est le même. Le pire, c’est que je n’avais même pas été remercié par une citation sur le journal. Comme quoi, j’avais un peu fait tout ça pour rien, ce qui ne motivais pas du tout à recommencer l’expérience. Enfin, en soit, ce n’était pas si grave, car je n’aimais pas être mise en avant, mais c’était la façon de faire qui était minable, un peu comme si je n’étais personne au sein de ce journal. Elle reprit la parole pour me dire qu’elle avait hésité à suivre une formation pour devenir journaliste d’investigation. Un domaine intéressant, mais que je n’aurais jamais su traiter, à cause de ce que j’ai précédemment évoquer. Mais, finalement, elle n’avait rien fait de tel. Par manque de temps ou de motivation. « Je ne pense pas que ça soit facile de retourner sur les bancs de l’école ! Je sais que moi, je ne pourrais pas.je garde un mauvais souvenir de ces années-là ! » que je réponds en buvant une gorgée de mon café. Il était tout de même bien meilleur que celui de la machine.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Ven 9 Nov - 0:16 | |
| Heureusement que je n’ai pas dit haut et fort que la rubrique culinaire était totalement nulle ! Des coups à briser une amitié naissante. Même si c’est présumer d’un avenir, j’apprécierai volontiers que notre relation se dirige dans cette direction. La cuisine. Son choix. Je respecte. Je crois qu’on est tous un peu bloqué à l’idée de se remettre à apprendre, à faire des exercices notés, même si dans notre boulot, nous sommes aussi évalués, efficacité oblige. — Je n’ai pas trop de mal à communiquer avec les gens. J’éclate de rire. Ce serait un comble ! — Bosser dans le relationnel et avoir peur du contact humain, ce serait vraiment compliqué. En parlant de relationnel, j’ai un certain dépanneur avec lequel je vais avoir une jolie petit discussion, aimable et polie. Je vais devoir affuter mes arguments pour les rendre impossibles à rejeter. Les tasses se vident lentement. Nous sommes là encore elle et moi. C’est qu’entamer la journée et la semaine par un bras de fer avec l’homme de la maintenance, c’est peu réjouissant. La chef de la rubrique culinaire semble avoir besoin aussi de prendre son temps avant de se lancer dans la cage aux fauves, en l’occurence pommes rissolées, truites en papillotes, porcs au caramel, macarons à la pistache. Ça va saigner ! Les couteaux vont voler dans tous les sens et les fourchettes aussi. J’esquisse un sourire pour cause d’idées farfelues, je me rattrape par une invitation. — Si tu as un moment dans la journée, pour repasser par ici, genre un besoin de caféine, je t'informerais des avancées des réparations de la machine. Ou c’est peut-être moi qui irais jusqu’à ton bureau. Quand une journée commence, on ne sait pas toujours comment elle finit, les imprévus sont parfois légion. J’imagine que les petits pois sont plus sages quand un photographe travaille à les mettre en valeur pour faire saliver le lecteur du magazine. Je vais éviter de visualiser dans ma tête une avalanche de petits pois en fuite dans les escaliers, se ruant dans la rue et causant des embouteillages monstres, tout ça finissant dans une purée de petits pois sur la chaussée, deux jours pour tout nettoyer à la brosse à dents ! — Sinon, nous aurons bien l’occasion de nous revoir. Pas encore convaincue que le dépannage se fasse dans la journée, même si je vais y mettre toute mon énergie. — Demain j’apporte de quoi grignoter avec le café. Un conseil de la pro de la cuisine, quelle pâtisserie met de la bonne humeur par ses créations ? Après tout, je profite de ses conseils, pour éviter que je me lance personnellement dans la fabrication du pudding qui vous file deux kilos en une bouchée et tue votre énergie pour le mois entier.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Dim 18 Nov - 10:47 | |
| Cette jeune femme est sympathique. Oui, vous avez parfaitement bien compris, je trouve une de mes collègues sympathiques. Une grande première. Comme on dit, il faut bien un début à tout et j’ai le sentiment qu’elle et moi nous pourrions devenir amies. Ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu d’amie. Paradoxalement, alors que j’ai une peur viscérale envers la gente masculine, je me fais plus facilement des amis parmi les hommes. Peut-être parce qu’il ne s’agit que d’amitié ? C’est possible. Quand on sait la réaction que j’ai vu à cause d’un « faux » baiser échangé avec le beau Fabian, on se doute bien que s’il était question d’amour, ma réaction serait encore plus disproportionnée. En tout cas, je ne lui en veut pas de sa question. Le fait que je tienne la rubrique culinaire d’un magasine à la mode soulève beaucoup de questions. Mais c’est un choix, pas une obligation. Je me vois vraiment mal faire autre chose aujourd’hui. Oui, ça serait différent si je n’avais pas été violée et souillée pendant mon adolescence, mais, on n’efface pas le passé. « J’admets que c’est assez particulier comme situation ! » pouffais-je, à mon tour. Être journaliste et craindre le contact, c’est en effet un comble. Mais, je ne la connait pas assez pour lui raconter le pourquoi du comment. Un jour, peut-être. Comme je l’ai déjà dit, elle pourrait devenir mon amie, alors si elle le devient, je saurais lui confier mon histoire, comme j’ai pu le faire avec Fabian. « Avec plaisir ! » que je réponds, lorsque, après avoir vider nos tasses de café, elle me propose de se revoir plus tard autour d’une autre tasse. « Et si tu le souhaites, on peut déjeuner ensembles ? » lui proposais-je, à mon tour. Une proposition que je ne fais jamais, car je préfère déjeuner seule dans mon bureau. Les discussions de mes collègues tournent souvent autour de la même chose, des sujets qui ne m’intéressent pas, alors, je préfère rester seule dans mon coin et ne pas participer. Mais, avec elle, ça semble différent. La preuve, nous avons éviter les sujets qui fâchent, pour nous concentré sur le pourquoi nous avons choisi ce travail. Oh et il de dépanneur de la machine bien sûr ! D’ailleurs, comme moi, elle semble persuadé que malgré un coup de téléphone, ça ne sera pas fait aujourd’hui, aussi, annonce-t-elle qu’elle viendra demain avec des petits gâteaux. « Hum … des cupcakes ! » que je réponds. C’est une petite pâtisserie qui avait beaucoup d’effet au bureau.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Mer 28 Nov - 0:47 | |
| Je parlais d’autres occasions de se revoir, hormis tremper nos lèvres dans une tasse, et bien voilà, elle a trouvé. — Et bien si tu n’as pas peur de te fourvoyer avec une personne adepte du sandwich... En attendant de m’intégrer vraiment à l’équipe, c’est la pratique que j’ai adopté. Surtout celle qui vient de Prime TV où on n’avait pas d’heure fixe. Quand j’arrivais à avoir cinq minutes chrono pour engloutir du consistant, c’était une journée de chance. J’en ai passé plusieurs avec rien dans l’estomac entre le p’tit déj’ et le diner à pas d’heure. Je lui souris, l’invitation est bien sympathique. — Ce sera avec plaisir pour le déjeuner. Helsie me donne aussi la réponse pour ce qui est apprécié dans les bureaux du magasine, des cupcakes. — Okay, va pour les cupcakes. Demain j’en ramène quelques-uns. Quelques-uns, pas non plus une montagne, je ne vais nourrir tout l’étage ! — Et t’inquiète pas, s’il y a des gourmands, je prévois d’en garder de côté pour nous. Je lui fais un clin d’oeil complice. Je crois que j’ai trouvé une alliée. J’espère une amie. Cela me manque un peu depuis que les miennes, les plus proches, ont soit déménagée soit se sont mariée. Je me vois mal débarquer à l’improviste chez cette dernière, même s’il m’est arrivé de le faire il n’y a pas bien longtemps. Une urgence ! Mais, je me suis promise d’éviter de recommencer. Un manque d’amies, oui on va dire ça. C’est vrai que j’en suis là. Quand je pense qu’à une époque j’étais incapable de rester seule, il fallait qu’il y ait tout le temps de mouvement. Maintenant j’ai besoin de liens plus solides, plus authentique que de faire circuler une bouteille d’alcool de mains en mains sur un parking désert de supermarché, musique à fond et de se déhancher jusqu’à épuisement. Si je n’avais fait que ça ! Je dois être plus mature. Nous avons fini notre café. Je lui souris. Voilà un début de journée qui finalement s’est bien passé, enfin me reste encore... — Je suppose qu’il y a du boulot qui t’attend. Et moi de mon côté, j’ai un coup de téléphone à donner. Notre cher dépanneur ! Pour notre amie si câline, Miss Machine à café ! Je la salue en récupérant les tasses qui iront prendre leur douche, prêtes ensuite à resservir, sous le robinet du lavabo des toilettes parce que c’est le point d’eau le plus proche.
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| Sujet: Re: Un début de journée mouvementé (Noa) (#) Dim 9 Déc - 7:57 | |
| C’était une journée de reprise plutôt mouvementée, mais par bonheur, j’avais encore de beaux restes et c’est à peine si mon chemisier à col Claudine avait été tâché. Tant mieux. Passer des heures à essayer d’enlever une tâche ce n’était pas mon truc. Ma mère n’avait malheureusement pas eu le temps de m’apprendre comment faire et mes grands-parents habitaient désormais beaucoup trop loin. Comme la pause-café était terminé et qu’il était temps, pour l’une comme pour l’autre d’aller travailler ; ce qui était tout de même la raison du pourquoi de notre présence en ce lieu ; je proposais à ma nouvelle collègue de se joindre à moi pour le déjeuner, ce qu’elle accepta. Je souri à sa réponse à propos des sandwichs, car je mangeais la même chose. La flemme de passer derrière les fourneaux pour me préparer autre chose que des pâtes. « Super ! » que je réponds, ravie. C’est bien la première fois que je m’entends bien avec une nouvelle arrivante, je suis plutôt une solitaire d’ordinaire. Elle m’indique ensuite avoir l’intention d’apporter quelques douceurs au bureau ; c’est aussi ce que je faisais il fut un temps mais après m’être rendu compte que jamais personne ne me rendait la pareil, j’ai abandonné. Faire plaisir c’est sympa, mais quand c’est continuellement à sens unique, c’est décevant. Ha ça, pour se remplir la panse gratuitement, il y a du monde, mais quand il s’agit de faire pareil, étonnamment, il n’y a plus personne. Je ri à sa remarque. « J’espère bien ! Parce que crois-en mon expérience, c’est des voraces ! » que je réponds en pouffant. Vous connaissez cette publicité télévisée pour Mikado, avec cette femme qui utilise une règle pour ne perdre les miettes tombées sur son bureau ? Et bien, certaines filles du journal sont comme ça … J’avais, en effet, pas mal de travaille qui m’attendait. C’est triste, mais si moi, j’étais toujours partante pour rédiger quelques lignes d’un domaine qui n’était pourtant pas ma spécialité lorsque la collègue chargée de cette rubrique était en vacances, personne ne le faisait pour moi. Résultat, j’avais une montagne de notes sur mon bureau. De quoi avoir la journée ; et les prochaines ; bien remplies. Enfin, au moins, le bon côté des choses c’est que je n’aurais pas le temps de m’ennuyer. Je la remerciais d’un sourire. « Et bien bon courage avec le dépanneur ! » lui dis-je, avant de quitter la pièce pour retourner dans mon bureau. Il n’avait pas été ouvert depuis que j’étais parti, ça puait le renfermé là-dedans.
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