contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Un fantôme du passé ( nausicaa ) (#) Lun 22 Aoû - 11:21
Un fantôme du passé
N A U S I C A A & S E A N
Allongé sur mon lit, les yeux rivés sur le plafond, je ne parvenais pas à m'endormir. Il était aux environs de minuit, la lune éclairait la rue depuis plus de quatre heures. En cette période de l'année, le soleil se couchait tôt et tout portait à faire naître la nostalgie chez moi. J'essayais de me laisser emporter par Morphée dans un sommeil profond mais rien n'y fit. Près d'une demi-heure plus tard, je me trouvais toujours et encore dans la même position et mes yeux rivés sur le même plafond. Les minutes puis les heures passaient. Je n'avais nullement l'envie de passer la nuit à cauchemarder, de me réveiller en sueur, mon lit trempé. Posant mes pieds hors de mon lit, sur le sol, je me décidais d'y sortir, en prenant soin de ne pas réveiller Avery pour aller me glisser sous la douche. L'eau arrivait généralement à calmer mes angoisses, même les plus terribles. Lorsque je laissais un filet d'eau couler le long de mon corps, je me sentais plus serein, plus apaisé. Il faut dire qu’aujourd’hui j’ai cru apercevoir un fantôme du passé. Mon cœur s’était emballé à ce moment là. J’avais pu discerner, cette après-midi, à quelques mètres de moi dans le centre ville d’Island Bay une femme possédant les mêmes traits de visage que Nausicaa mais avec une coupe et un style vestimentaire à la garçonne mais c’était impossible. Je ne l’avais pas vu depuis plus de quatorze ans, pourquoi reviendrait-elle aujourd’hui ? Je n'arriverais tout de même pas à passer cette nuit sans que Nausicaa hante mes pensées, et ça depuis que j’ai cru l’entrevoir, mais Avery n'en était évidement pas au courant. Tandis que l'eau ruisselait sur mon corps pour finir dans les méandres des sous-sols, Avery avait légèrement entrouvert la porte, laissant apparaitre son doux visage, pour connaitre la cause de mon réveil nocturne. « Un problème pour t'endormir ? » dit-elle à moitié éveillée. « Rien de grave, un mauvais cauchemar. Je te rejoins dans cinq minutes. » Puis elle reprit place dans le lit où je l'avais rejoint quelques minutes après.
Lendemain matin, mes yeux s'ouvraient peu à peu découvrant un lit vide. Je ne sentais plus la chaleur de ce corps contre le mien, ce parfum qui d'habitude glissait jusqu'à mes narines endormies. J'ai du me faire violence pour émerger et comprendre qu'Avery était, sans nul doute, au travail. C'est alors que j'ai tourné mon regard vers le seul réveil se trouvant dans la chambre. 13 heures. Il était temps pour moi de quitter ce lit, m’habiller et de prendre un déjeuner avant de trouver de quoi m'occuper toute une après-midi. Seulement, après avoir pris un rapide déjeuner, je n'avais rien trouver comme occupation. Je me rappelais alors de mes costumes de travail que j’avais déposé il y a quelques jours déjà au pressing. Je les avais complètement oublié ceux-là ! Si je pouvais m’en passer, je m’en passerais bien, mais depuis ma promotion en tant que commissaire je n’avais pas le choix. Ces costumes signifiaient mon autorité auprès de mes collègues. Bien qu’il m’arrivait parfois d’arriver en t-shirt, jean et basket au commissariat. Ne parlons pas de cette cravate qui m’étranglait. Je ne m’y ferais jamais. Mon ancien poste pouvait de temps à autre me faire défaut. D’autant plus que je passe le plus clair de mon temps au travail qu’avec Avery. Nous ne faisons plus que de nous croiser à l’appartement et nos dernières disputes n’arrangeaient pas les choses. D’où pourquoi je lui avais proposé de passer du temps ensemble en prenant des « vacances » bien méritées, mais à croire qu’elle préfère mettre au premier plan son travail que son couple. Je suis conscient que ses patients ont besoin d’elle, mais moi aussi j’ai besoin de ma Avery. Il faisait beau temps. Je me décidais à quitter mon appartement pour rejoindre à pied le pressing situé au centre ville. L’avantage de vivre à center bay est que les habitants du quartier, dont moi, ont les commerces à proximité. Il ne me fallut qu’un instant pour rejoindre la boutique et repartir avec mes costumes dûment emballés dans des films plastiques. C’est alors que je reçus un sms, la sonnerie de mon téléphone me le confirmait. Je sortis mon téléphone de la poche de mon jean et découvris le sms d’Avery : « Je ne pourrai pas rentrer ce soir pour le dîner, ne m’attend pas pour manger. Bisoux. Avery » Un soupir de lassitude s’échappa. Encore fois, le boulot primait sur notre couple. Je ne répondis pas à ce sms et regardai l’heure qui figurait sur mon téléphone avant de le ranger. 14 heures. Je m’accordais donc du temps pour prendre un verre en terrasse et profiter du soleil qui m’a-t-on souvent dit est bon pour le moral. Le café le plus proche se trouvait être au coin de la rue. Je m’y rendis et pris place en terrasse sur une table de quatre places, bien que j’étais tout seul, en prenant soin de déposer mes costumes sur l’une des chaises pour ne pas les froisser. Une serveuse s’était présenté ensuite à moi pour prendre ma commande. Une pression. Ma pression était arrivée tout de suite après. Je dégustais tranquillement celle-ci quand une personne entrain de traverser la route m’interpella. C’était, encore une fois, cette femme au trait de visage de Nausicaa. J’étais convaincu que ce n’était pas elle, mais mon cœur ne pouvait s’empêcher de s’emballer.
Dernière édition par Sean Sawyers le Mar 30 Aoû - 17:13, édité 1 fois
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Un fantôme du passé ( nausicaa ) (#) Lun 22 Aoû - 14:12
Un fantôme du passée
N A U S I C A A & S E A N
L’air soufflait sur mes joues nues. Le sentiment de ne pas devoir se presser pour sauver le plus de vie possible est agréable. En congé pendant deux semaines, une de mes cousines se marient et maman trouve encore que je n’aurais pas dû reprendre le boulot, ont fait que je me suis octroyée ces quelques jours de repos. De plus, je devais me trouver une tenue pour le mariage qui allait se passer samedi, autant dire que je ne m’y prenais pas à l’avance. Prétextant vouloir passer du temps avec sa fille, maman s’est incrustée à ma session shopping. Depuis que je suis rentrée à Wellington, elle ne lâche plus la grappe et s’immisce dans tout ce que je fais. Je ne peux pas lui en vouloir, après ma mauvaise expérience avec James –je ne pouvais pas ne pas lui raconter toute l’histoire-, elle devait avoir peur que je fasse une connerie. J’avais beau la rassurer mais rien ne lui donnait satisfaction et elle continuait à se comporter comme une maman poule. Arrivée à notre point de rendez-vous, je la vis au téléphone puis raccrocher quand elle me vit. Une étreinte rapide et nous nous sommes mis en route pour me trouver une robe correcte. « Tu aurais pu t’y prendre à l’avance Nana, ce n’est pas comme si Alicia t’a prévenu au début de la semaine. » Je haussais les épaules « J’ai beaucoup de boulot en ce moment ». C’est tout ce que j’ai trouvé à lui répondre. Peu satisfaite de ma réponse, elle soupira et passa à autre chose comme la dernière croisière qu’elle a faite avec Joseph. Je l’écoutais déblatérer toutes les choses incroyables qu’ils ont visité et qu’elle n’hésiterait pas à refaire une croisière, « un voyage pourrait te faire du bien que de te plonger corps et âme dans ton boulot, c’est très mauvais pour toi. » Un hochement de tête pour lui donner satisfaction et je me suis remise à trouver une robe. J’ai montré une robe noire à maman mais elle a décliné mon choix car on ne porte pas de couleur sombre à un mariage. Bon, je retourne à ma recherche. Une robe bordeaux avec de fines bretelles et un décolleté rond qui moule légèrement le corps, j’avais enfin trouvé la robe. Maman a approuvé mon choix –une chose de réussie-, maintenant on allait pouvoir regarder pour une paire de chaussure et une pochette dont ma mère tenait tant. Après avoir trouvé le reste, j’ai pris la direction d’une cabine d’essayage. Qu’est-ce qu’il fait chaud dedans ! A croire qu’ils le font exprès, mais j’ai réussi à enfiler la robe qui m’allait à la perfection. Pour lui faire plaisir, j’ai accepté de l’accompagner à la manucure et de me faire quelque chose de léger car avec le travail, il vaut éviter les extravagances. Son téléphone sonna, cette fois-ci c’était un de ses employés qui avait besoin d’elle. Après s’être excusée, elle s’est éloignée tout en m’imposant d’être impeccable pour samedi. Du maman tout craché, il fallait être propre et soignée en toute occasion. La féminité pour elle était très importante et je pense que c’est pour ça qu’elle a eu du mal avec ma coupe. J’adorais mes longs cheveux mais le besoin de changement radical était plus fort que tout. Peut être qu’un jour, je retrouverais ma chevelure d’avant. Pour l’instant, j’étais très heureuse avec mes cheveux courts, un nouveau départ dans une pas si nouvelle ville. Faire les magasins avec maman, c’est comme courir un marathon, tu rêves que d’une seule chose, poser tes fesses sur une chaise confortable. A la recherche d’un café pour prendre une boisson chaude et accessoirement de chaises confortables, j’ai manqué de perdre le sac qui contenait la robe. Par chance, un homme l’a vu et me l’a rendu. Je n’ose pas imaginer la tête de maman si j’avais perdu le sac. Sur le trottoir d’en face, un établissement semblait correspondre à tous mes critères et je m’imaginais déjà m’installer en terrasse et déguster un café noir avec du sucre. Mais un détail attira mon attention ou plutôt un homme. Il ressemblait étrangement à quelqu’un que j’avais connu avant, le même visage mais avec des rides supplémentaires. Non, cela ne pouvait être Sean. Il était parti d’Island Bay il y a 14 ans et à moins d’un évènement important, il ne serait jamais revenu ici. Mais au plus je regardais cet homme, plus je me disais que c’était bien lui. Il n’y a qu’un moyen de le savoir, c’était d’aller lui parler. J’ai traversé la route pour le rejoindre, au visage de l’inconnu, il pensait lui aussi m’avoir reconnu. « Sean ? » S’il répond oui, j’avais raison et on allait s’expliquer. Si ce n’était pas lui, j’aurais l’air cruche et je repartirais à la recherche d’un autre café. Mais maintenant, tout m’indiquait que c’était lui.
Dernière édition par Nausicaa Marshall le Dim 4 Sep - 12:12, édité 1 fois
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Un fantôme du passé ( nausicaa ) (#) Dim 28 Aoû - 13:06
Un fantôme du passé
N A U S I C A A & S E A N
Cette femme, en question, se rapprochait de plus en plus de moi. Bien que j'étais persuadé qu’il ne s’agissait pas de Nausicaa, mon cœur ne pouvait pas pour pourtant arrêter de s’emballer à chaque pas qu’elle faisait dans ma direction. J’essayais de me distraire en regardant sur ma droite des jeunes en skate sur la place du centre-ville, là où avait eu lieu la fête foraine dernièrement, pour reprendre mon calme. Une douce nostalgie de mon adolescence et de mes nombreuses cascades avec cet engin dont certaines d’entre elles qui avaient pu m’emmener aux urgences. « Sean ? » dit une voix qui ne m’était pas inconnue. Mon regard s’était dirigé aussitôt vers la personne qui se dressait devant moi. Le soleil, qui m’éblouissait, m’empêchait de mettre un visage sur cette voix. J’appuyais ma main contre mon front pour tenter de camoufler le soleil et l’apercevoir. « Merde » pensais-je. C’était impossible. Je ne voulais pas y croire au début, mais je m’étais fait une raison. Nausicaa était bel et bien de retour à Island Bay. Changée physiquement, mais de retour. Je me demandais depuis combien de temps je ne l’avais pas revu. Quatorze ans, si mes souvenirs sont bons, depuis que j’ai quitté le domicile familial et coupé tout contact avec mon père notamment ma belle-mère et ma demi-sœur, à regret. Je ne l’avais même pas prévenu de mon départ, à l’époque, pour éviter un plus dur déchirement avec elle et il fallait que je mette définitivement un terme à notre relation qui commençait à prendre une toute autre tournure. Notre lien fraternel devenait beaucoup plus important. Ce départ m’a fait tout autant du mal qu’à Nausicaa, je pense. Avec le temps, j’ai appris à cicatriser cette douleur. Il m’en a fallu, mais j’ai fini par le faire et le fait d’avoir rencontré Avery m’a aidé à complètement oublier Nausicaa jusqu’à ce jour. Plusieurs questions me venaient à l’esprit quant à son retour que je finirais peut-être par lui poser après nos retrouvailles. « Nausicaa ! » dis-je avant de me lever de ma chaise et de la prendre dans mes bras bien content de la retrouver tout de même. Je la desserrais de mon étreinte puis me réinstallais à ma place. « Installe-toi, on a des choses à se raconter depuis tout ce temps. » Je désignais par conséquent la chaise qui se trouvait devant moi. Depuis tout ce temps, c’est exactement ça. Il s’était sans doute passé des choses pour Nausciaa durant ces quatorze ans. Pour ma part c’était le cas. Nausicaa a pu changer physiquement, mais me concernant, c’est moralement. J’avais fini par me caser et me marier dans la logique des choses, mais sans les enfants. Je tiens encore à ma liberté. Je m’étais d’ailleurs surpris à avoir demandé Avery en mariage. Qui aurait cru qu’un Dom Juan finirait par trouver sa promise ? Sans doute personne de mon entourage. Ce sont eux qui ont pu remarquer en premier lieu ce changement surtout mon cousin et mon meilleur ami. Ils étaient en première loge, mais revenons à nos moutons. « Je t’offre quelque chose, un verre ? » lui demandais-je en souriant. Peut-être qu’elle n’avait pas soif, mais je gardais ma galanterie. Je ne pouvais m’empêcher de faire une réflexion au sujet de son changement physique. « T’as changé du tout au tout avec ce nouveau look. » Je l’avais connu coquette, souvent en jupe et talons. Peut-être l’était-elle encore, mais cela me surprenait surtout sa coupe de cheveux. « Je te préfère avec les cheveux plus longs. » Il faut dire que c’est beaucoup plus féminin. Je ne mâchais jamais mes mots avec elle. Il fut d’ailleurs un temps où nous nous confions tout. J’avais ces mille et une questions à lui poser. La première était la suivante : « Qu’est ce que tu es devenue depuis quatorze ans ? » J’allais sûrement me faire sermonner de ne lui a pas avoir donné de nouvelles depuis ce temps surtout de mon départ précipité. Je me souviens encore de ce mot que j’avais laissé derrière moi avant de quitter pour de bon le domicile familial avec seulement un sac rempli d’affaires : « Je m’en vais, je vais faire ma vie. S. » Je ne saurais jamais la réaction qu’a eu mon père en découvrant ce mot et j’avais du mal à me l’imaginer. Surpris, apaisé, content ou en colère de mon départ ? Mais j’allais connaître celle de Nausicaa. Toutefois, je m’attends à tout avec elle quitte à prendre une gifle. Nausicaa n’est pas du genre à faire semblant, c’est ce que j’apprécie chez elle, sa franchise. C’est une femme qui a du caractère et qui le montre dans certaines situations. Tout le contraire d’Avery, qui elle est plutôt douce. Il est rare que je la vois s’énerver contre quelque chose ou quelqu’un. De plus, celle-ci n’est pas au courant de ma relation passée avec Nausicaa. Je l’ai mis juste au courant que j’ai une demi-sœur que je ne côtoyais plus jusqu’à aujourd’hui.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Un fantôme du passé ( nausicaa ) (#) Dim 4 Sep - 12:26
Un fantôme du passée
N A U S I C A A & S E A N
Au fur et à mesure que j’avançais, plus cet homme me faisait penser à Sean. Non, je suis sûre de moi, c’est bien lui. Merde, après quatorze ans de silence, je le rencontre assis à la terrasse d’un café. Apparemment lui aussi n’en revient pas de me voir ici. Autant dire qu’on a pas mal à rattraper et surtout il me doit une très bonne explication pour sa fuite d’il y a quelques années. Pour expliquer son départ, j’ai eu simplement le droit à un petit mot, rien de plus. Ce qui m’a mis en colère sur le moment mais après, j’ai laissé tombé sachant qu’il y avait très peu de chances pour recroiser son chemin. Comme ça d’un coup, je sentis ses bras m’enlacer et me serrer contre lui, peut être qu’il était content de me voir ou alors je me fais des histoires. Je ne pouvais que lui rendre son étreinte, même si je lui en voulais encore pour être parti sans m’avoir prévenu, il m’a manqué cet enfoiré. « Oui, on a quatorze ans à rattraper. » Dis-je sur un ton légèrement froid, parce que même maman et Joseph n’ont eu aucune nouvelle de lui. Je me suis assise en face de lui, prête à parler de tout ce temps qui s’est écoulé et de ce qu’il s’est passé pendant. J’ai changé, pas forcément dans le bon sens grâce à James. Est-ce que je dois tout lui balancer dès maintenant ? Non, et puis je ne vois pas l’intérêt de le mettre au courant, ce n’est pas comme si j’avais gagné un prix Nobel. Cessons de parler de lui, et concentrons-nous sur Sean. Malgré l’apparition de quelques rides sur son visage, il restait toujours aussi beau qu’avant.
Un serveur est venu à notre table, c’est à ce moment qu’il me propose de m’offrir un verre, pourquoi pas, il me doit au moins ça. « Une bière pour moi » je ne sais pas quelle heure il est et si c’était convenable de prendre ce genre de boisson mais j’en avais besoin, surtout que je ne connaissais pas encore la tournure de la situation. Le verre devant mes yeux, je pris une bonne gorgée comme pour m’insuffler du courage, c’est stupide, je le connais ce n’est pas comme si je rencontrais un parfait inconnu. Voilà qu’il amène ma coupe de cheveux, on ne voit que ça aussi. La dernière fois qu’il m’a vu, j’avais les cheveux longs et je portais une robe bleu marine qui me faisait un corps d’enfer. Comparé à aujourd’hui, le changement était radical. Puis il enchaîne sur le fait qu’il n’aime pas ma coupe et ce que j’ai bien pu vivre pendant quatorze ans. Il a toujours cette attitude décontracté qui me met en rogne, je suis sûre que pour lui tout s’est bien passé, qu’il n’a pas à traverser des merdes et qu’il s’en sort plutôt bien. « Commençons par le début. Je suis partie peu de temps après toi, et j’ai eu la décence de prévenir nos parents et au moins je leur ai donné des nouvelles. Donc je suis partie en Louisiane pour m’engager dans l’armée en tant que médecin et je suis partie une fois en mission. La seule fois en vérité, c’était pas une très bonne expérience donc je me suis réorientée dans la police à San Francisco. J’y ai vécu des années de rêve avec un fiancé plus que charmant, un vrai beau gosse d’Hollywood. Sauf que c’était trop beau pour être vrai. Je ne sais pas si tu te rappelles, il y a environ un ou deux ans, San Francisco était le théâtre de meurtre perpétré par celui qu’on surnommait le boucher. Il s’avère que c’était James ! La bonne blague, tu trouves pas ? Heureusement que j’ai su me défendre autrement j’aurais fini comme ses victimes. Du coup, je suis revenue ici pour changer d’air et je me suis fait cette coupe de cheveux pour tenter de partir sur un nouveau départ. Et je t’emmerde royalement Sean. » Voilà, je venais de tout lui balancer, comme ça sans lui donner le temps de reprendre son souffle. J’étais énervée contre lui, il était tout fringuant comme si on s’était quitté la veille. J’avoue que ma main me démangeait et qu’il méritait une baffe. Non, on était en public et je ne voudrais pas que tous les regards se focalisent vers nous. Je pris encore une grande gorgée de ma bière, puis je pose le verre sur la table et le regarde avec un grand sourire faux. « Sinon, toi, quoi de beau depuis quatorze ans ? »
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Un fantôme du passé ( nausicaa ) (#) Dim 4 Sep - 20:04
Un fantôme du passé
N A U S I C A A & S E A N
Je pensais sincèrement ne plus la revoir et voilà qu’elle réapparait après quatorze ans d’absence. J’avais même fini par l’oublier durant tout ce temps. Toutefois, j’étais heureux de la retrouver, mais cela n’avait pas l’air d’être son cas. Malgré ça, elle n’avait repoussé mon étreinte. « Oui, on a quatorze ans à rattraper. » me dit-elle d’un ton que j’avais ressenti froid avant de s’installer à mes côtés. Sur ce coup je m’y attendais et ne m’en plaignais pas car j’aurais très bien pu me prendre autre chose en pleine face, comme une gifle, du moins c’est ce que j’imaginais venant de sa part. Pourtant je restais souriant pour ne pas envenimer les choses et lui proposais également de lui offrir un verre. « Une bière pour moi » Ce qu’elle avait accepté. Une fois sa bière devant ses yeux, elle en avait pris une bonne gorgée comme ci elle ne croyait pas à cette rencontre et voulait vite en finir. Alors que j’essayais d’établir une conversation avec elle, celle-ci restait silencieuse face à moi. Beaucoup trop même avant de me dévoiler l’irréparable. « Commençons par le début. Je suis partie peu de temps après toi, et j’ai eu la décence de prévenir nos parents et au moins je leur ai donné des nouvelles. Donc je suis partie en Louisiane pour m’engager dans l’armée en tant que médecin et je suis partie une fois en mission. La seule fois en vérité, c’était pas une très bonne expérience donc je me suis réorientée dans la police à San Francisco. J’y ai vécu des années de rêve avec un fiancé plus que charmant, un vrai beau gosse d’Hollywood. Sauf que c’était trop beau pour être vrai. Je ne sais pas si tu te rappelles, il y a environ un ou deux ans, San Francisco était le théâtre de meurtre perpétré par celui qu’on surnommait le boucher. Il s’avère que c’était James ! La bonne blague, tu trouves pas ? Heureusement que j’ai su me défendre autrement j’aurais fini comme ses victimes. Du coup, je suis revenue ici pour changer d’air et je me suis fait cette coupe de cheveux pour tenter de partir sur un nouveau départ. Et je t’emmerde royalement Sean. » Mes années passées dans la police me permettaient de rester impartial face à n’importe quelle situation d’où pourquoi je restais indifférent concernant le passé de Nausicaa quoique j’étais étonné par toutes ses péripéties au fond de moi. J’entendais qu’elle n’avait pas oublié mon départ précipité, ce que je comprenais. J’écoutais tout de même avec attention le reste de son discours. Son parcours professionnel m’avait quelque peu surpris, encore plus sa vie amoureuse avec un meurtrier. Puis un sourire amusé s’était dessiné sur mon visage sur ses derniers mots. Me connaissant, j’aurais pu l’envoyer balader, la laisser là, seule avec sa bière, et continuer ma vie sans elle comme j’avais pu le faire durant quatorze ans. « Sinon, toi, quoi de beau depuis quatorze ans ? » Mais finalement, je me décidais à lui crier haut et fort mon bonheur. « J’ai aussi mené ma petite vie de mon côté. Pas très loin, à Island Bay. Je m’en suis plutôt bien sorti. J’ai découvert ma voie professionnelle dans la police et je suis récemment devenu commissaire. A mon départ, j’ai vécu en colocation avec mon cousin durant un bon bout de temps avant d’emménager il y a cinq ans avec Avery. Avery partage ma vie depuis dix ans et est devenue ma femme il y a cinq ans déjà. La femme parfaite, je ne pouvais pas rêver mieux. J’ai trouvé un équilibre avec elle et mes amis que je considère comme une famille. » lui répondis-je en lui rendant son sourire faux. Certes, je ne m’étais pas expliqué sur la raison de mon départ précipité. Pas l’envie pour le moment et elle ne me l’avait pas non plus demandé. Je voulais aussi lui faire comprendre que je n’avais pas besoin de ma famille ou plutôt de mon père qui ne s’était guère soucié de moi depuis la mort de ma mère, mais ça, Nausicaa n’était pas au courant car je n’ai jamais voulu parler de ce sujet avec elle. Pour elle, c’était normal que je sois distant et froid avec mon père. Elle nous avait toujours connus comme ça. Il faut dire aussi que je ne me suis jamais attaché à ma belle-mère. J’avais pu d’ailleurs avoir un pincement au cœur en entendant « nos parents » de sa bouche. Peut-être le sont-ils pour elle, mais pour moi, mon père n’est pas un modèle de père et ma belle-mère ne remplacera, au grand jamais, ma mère. Je repris mon sérieux pour clarifier un point avec elle. « Si tu veux continuer sur cette note, on peut continuer comme ça mais la discussion va tourner court ou alors tu fais attention à tes mots et ça évitera qu’on reprenne chacun de notre côté notre vie. A toi de voir. » En aucun cas, je voulais me prendre la tête avec elle et cela n’était plus de mon âge. « On peut tenter de s’expliquer, si tu veux. On a passé l'âge de se chamailler ... »