Welcome home ! | Joséphine & Nathan.

Quand Joey croyait en une nouvelle recrue pour sa boite, elle faisait en sorte que tout le monde puisse voir la même chose qu'elle elle pouvait voir en cette personne. Le talent devait se faire connaître, le plaisir de la lecture se partager le plus largement possible et le succès s'organiser. Car oui, ça restait un business dans le fond, un business où elle pouvait certes mêler plaisir et boulot mais y a pas de secret, la communication à l'ère où les réseaux sociaux sont légion et haute autorité, faire la promo de son nouveau prodige c'était nécessaire. Vital même car le bouche à oreille ne suffisait plus maintenant, il fallait être vu pour être connu. Et même si elle pourrait déléguer la tâche à quelqu'un au sein de l'agence, elle avait tenu à s'occuper de celle-ci parce qu'elle était tombée raide dingue de cette nana et de son style d'écriture si viscéral, qui vous plongeait dans son récit de la première à la dernière page sans vous laissez le temps de respirer. La tournée était longue, ça c'était le côté moins positif de toute cette aventure, elle serait loin de chez elle et surtout de son homme et sa chienne mais on ne peut pas toujours tout avoir. Puis ça n'était pas comme si Nathan n'avait pas l'habitude de ce genre de choses ou qu'il ne sache pas s'occuper seul. C'était un grand garçon, puis il pourrait aller embêter Chris à son boulot en son absence, si vraiment la solitude commençait réellement à trop lui peser.

La tournée avait été une réussite, plusieurs librairies et points de vente avaient signés pour des exemplaires du bouquin, ce qui évidemment ravissait Joey : mission accomplie. Mais ce dont elle était vraiment contente c'était d'enfin pouvoir rentrer. L'errance, les chambres d'hôtel et les kilomètres elle connaissait, sa passion des voyages l'y avait habituée depuis le temps, mais là, ça n'était quand même pas la même chose et surtout elle voulait revoir son mari, pouvoir à nouveau sentir sa présence à côté d'elle la nuit et sentir son odeur qui lui manquait terriblement. Premier écueil avant d'embarquer, un pilote était en retard, ils devaient attendre que ce dernier se pointe pour qu'ils puissent décoller. Mais relativisant, elle se dit que ça pouvait arriver. Eux aussi pouvaient se retrouver coincé dans les bouchons ou avoir une panne d'oreiller après tout. Dix minutes après l'annonce, il était là et ils purent enfin quitter l'aéroport. Soulagement de tous les passagers, il ne restait plus qu'à attendre quelques heures encore et elle pourrait enfin le revoir. Le vol devait la ramener à la maison bientôt maintenant, elle trépignait presque dans l'avion à mesure qu'ils approchaient. Nouvelle annonce résonnant dans la cabine, le vol serait prolongé de quelques minutes, un atterrissage d'urgence ayant été requis de la part d'un autre avion en panade, ils étaient mis en attente. Ça commençait à bien faire là.

Après une vingtaine de minutes à faire des tours de pistes dans les airs, son avion était enfin autorisé à se poser à l'aéroport de Wellington. Soupir de soulagement collégial dans l'appareil à ce moment là, autant vous le dire, en plus un gamin commençait à pleurer bruyamment, il était temps qu'ils puissent sortir de là même si le trajet n'était pas bien long en lui-même. Elle se demandait un court instant si elle aussi se sentirait aussi mal que semblait l'être la mère du petit à ce moment là, quand la quasi totalité des regards des gens à bord se concentrait sur elle. Question à laquelle elle n'aurait jamais de réponses pourtant, mais bon. Enfin posé sur le tarmac, Joey saisissait son sac à main et son attaché-case afin de pouvoir enfin débarqué mais fausse joie, un nouveau contre-temps retarda les passagers et elle s'étonna elle-même de ne pas être entrée dans une humeur massacrante à force, se concentrant plus sur le fait que Nathan l'attendait que sur tous ces désagréments. Elle ne perdit pas de temps une fois sa valise repérée, elle s'en saisit et commença à s'avancer vers la porte de débarquement, cherchant son mari du regard, soulagée d'enfin pouvoir dire qu'elle était rentrée. Même si c'était avec au final, presque quasi deux heures de retard…

Les aléas des transports, c'était toujours chiant quand un vol ou tout autre moyen de voyager prenait du retard, ça personne ne dira le contraire. Surtout que ça arrivait quand même souvent et que ça compliquait presque toujours la vie de tout le monde ensuite car on ratait une correspondance, une heure de réservation limite dans un hôtel ou que sais-je. L'effet domino dans son exemple le plus concret si on peut dire. Un retard qui en entraîne un autre et ainsi de suite. Voilà comment ce simple vol de retour qui aurait du la ramener chez elle en seulement deux heures finit par en faire le double au final. Ce qui avait déjà eu le don de la mettre elle un peu sur les nerfs alors elle n'imaginait même pas ce que Nathan en dirait, lui qui n'avait pas réellement de patience pour ces choses là et qui avait lui aussi du attendre au final. De quoi lui faire un peu appréhender leurs retrouvailles.

Bien sûr elle avait hâte de le retrouver, de pouvoir l'embrasser, de sentir son odeur à nouveau, de le voir tout simplement, d'entendre sa voix mais connaissant son homme, elle se doutait qu'il y avait une infime chance pour qu'ils parviennent à se prendre le bec à peine aurait-elle franchit les portes du terminal. Et par infime chance, j'entends évidemment tout le contraire. Après tout, c'était aussi leur façon à eux de se parler et d'être ensemble. Beaucoup se demanderaient sûrement comment ils faisaient pour rester ensemble s'ils se prenaient le bec si souvent et pour rien parfois, assistant à leurs disputes hors contexte et sans les connaître. Mais justement, malgré ses airs de couple au bord de l'implosion, ils étaient plus amoureux que jamais. Étrange je sais mais pas tant que ça quand on considère la personnalité de chacun. On obtient rarement de beaux nuages blancs, paisibles et sécurisant en associant deux tempéraments de feu. Et forcément, quand les braises se retrouvent attisées par le vent… Mais quoi qu'il en soit, Joey voulait juste pouvoir rentrer chez elle, retrouver son homme et sa chienne et oublier ce vol interminable. C'était trop demandé ?

Enfin elle le voyait. Toujours aussi bel homme (bah quoi, elle avait le droit de le penser non?) et son sourire fit naître le même sur son visage, humant son odeur à plein nez quand il la pris dans ses bras. Bon sang ce que ça lui avait manqué (la prochaine fois elle lui piquerait un t-shirt histoire de l'avoir avec elle même en voyage). Prolongeant leur baiser quelques secondes, elle se sentait déjà un peu plus détendue mais ce fut de courte durée. Elle pouvait tout à fait porter sa valise mais comme toujours il insistait pour l'aider. Elle savait qu'elle n'aurait pas gain de cause donc elle la lui confia et commença à avancer vers la sortie à ses côtés. Et première remarque de lancée. « Pourquoi ça serait forcément moi qui aurait raté l'avion ? C'est le co-pilote qui était en retard pour ton information. » dégaina-t-elle presque aussitôt. Pas sa faute si les problèmes s'étaient accumulés, non ? Faisant une grimace à ce que Nathan ajouta alors (celle qui dit clairement mais t'es sérieux là) elle secoua la tête doucement, avant de répondre : « J'étais à l'heure, c'est l'avion qui l'était pas, nuance. Et encore heureux que tu le sois. » Deux mois sans la voir, il avait plutôt intérêt oui. Ils arrivaient presque à la sortie, synonyme de retour express à la maison quand son mari en remis une couche. Il connaissait déjà la réponse à cette question en plus. Certes ils ne s'étaient pas beaucoup écrit ou parlé pendant ces deux mois mais évidemment qu'il lui avait manqué. « Si je réponds non tu vas me faire une scène ou on peut rentrer et je te montrerais là combien tu as pu me manquer? » Et voilà comment Joey répondait habituellement. D'autres auraient sûrement pris le parti de désamorcer la situation, de ne pas envenimer les choses mais c'était mal connaître la miss et son répondant, surtout quand Nathan semblait faire exprès de la chercher.

En effet oui, s'il n'avait pas été présent à son arrivée alors qu'elle savait très bien qu'à la base il n'était pas très réjouit de la voir partir aussi longtemps, il y a fort à parier qu'elle lui aurait fait payer. Et cher. Rien à voir avec ce qu'ils étaient en train de faire alors qu'ils traversaient le hall de l'aéroport pour se rendre vers le parking. Si elle-même était déjà passablement emmerdée que son vol ait pu prendre autant de retard, elle se doutait bien que Nate, qui n'était pas du genre patient surtout dans ce genre d'occasion, devait être particulièrement énervé. D'où sa réaction et ses reproches qui n'en étaient pas réellement puisqu'il devait bien savoir que ça n'était pas de sa faute si l'avion avait pris tant de retard. Mais parce que c'était Nathan, il agissait comme si c'était le cas pourtant. Expliquant donc à son mari que non, elle n'avait pas raté son premier vol mais que c'était parce que le co-pilote avait eu du retard que tout ceci avait commencé, elle secoua la tête à la remarque qu'il fit à ce sujet. « Tu crois sérieusement que je suis allée lui poser la question pour le savoir? » rétorqua-t-elle, sentant vraiment que leur petit numéro n'en était encore qu'à ses débuts.

Bingo ! Elle avait visé juste car à peine arrivés devant les portes qui menaient à la sortie et l'air libre du monde extérieur où attendait leur véhicule, voilà que monsieur demandait s'il lui avait manqué durant son absence, alors qu'il savait très bien que c'était le cas. Elle était partie pendant un bout de temps, oui ça on ne reviendra pas dessus mais c'était pour le boulot, pas parce qu'elle ne voulait plus le voir. Après tout ce genre de pause aménagée (volontairement ou pas) dans leur couple, ça ne pouvait qu'être une bonne chose, parce qu'on dit bien que le manque créé l'envie non ? Vu ce qui c'était passé entre eux par le passé, de pouvoir engendrer cette envie là c'était un moyen comme un autre de s'assurer qu'ils entretenaient la flamme, pas vrai ? Alors vu qu'il tentait de jouer au plus malin avec elle, elle allait lui faire comprendre que ça n'était pas le moment qu'il commence à lui faire une scène ici même car s'il tenait tant que ça de savoir à quel point il avait pu lui manquer, elle lui fit comprendre que plus vite ils rentreraient chez eux, plus vite elle pourrait lui montrer de façon plus que concrète sa réponse. Plissant légèrement les yeux lorsqu'il admit alors qu'il se sentait soudainement plus enclin à se dépêcher de rentrer que de faire une scène, elle secoua doucement la tête, réprimant un sourire, s'étant attendu à ce genre de réponses venant de sa part. « Bien c'que je pensais. » répliqua-t-elle alors reprenant leur chemin vers la voiture après ça,

Montant dans le siège passager tandis que monsieur s'occupait de mettre sa valise dans le coffre (il avait insisté pour s'en occuper après tout hein), elle attacha sa ceinture et avait en effet hâte qu'ils puissent rentrer pour pouvoir retirer ses chaussures d'une part, mais surtout de pouvoir retrouver un sens de familiarité qu'elle n'avait pu avoir durant ces deux derniers mois. Après quelques instants de trajet, Nathan rompit pourtant le silence en lui demandant comment ça c'était passé. Précisant qu'elle devrait lui faire la lecture du bouquin de sa protégée, puisqu'il aimait quand elle le faisait, ce qui la fit sourire en coin tout en l'observant du coin de l'oeil. « C'était très concluant, les lecteurs étaient présents pour la signature et semblaient plutôt impatients de connaître la suite donc ça valait bien que je reste loin de toi si longtemps. » commença-t-elle à lui répondre. « C'est une nana vraiment sympa, tu pourrais même la trouvée intéressante si tu lui laissait une chance d'en placer une quand je ferais les présentations. » Petit tacle de sa part mais il avait l'habitude qu'elle lui fasse remarquer combien il aimait parler de lui-même en général. « Mais si vraiment tu veux en savoir plus, je te montrerais les photos que j'ai prise. Enfin, après t'avoir montré combien tu m'as manqué, bien sûr. » finit-elle par ajouter, lui adressant un léger clin d’œil tout en posant sa main sur la sienne pour faire passer le message même si en théorie, elle n'en avait pas besoin, il comprenait très bien où elle voulait en venir en disant ça.

Oh ça elle ne peinait pas une seconde à s'imaginer la scène s'il s'était retrouvé à sa place, bien capable de faire au final prendre encore plus de retard au vol parce qu'il aurait exigé des explications venant de sa part. Heureusement donc pour tous que c'était bel et bien Joey qui s'était retrouvée dans cet avion et non sa moitié. Ce qu'il lui sortit alors manqua de la faire rire, bon sang elle avait horreur quand il lui faisait un coup pareil, à minauder avec elle ainsi et à lui sortir de telles choses le plus naturellement qui soit. « Essaie de t'en rappeler la prochaine fois que tu essayeras de me faire des reproches pour des choses que je ne peux pas contrôler. » lui répondit-il pour la peine, roulant légèrement des yeux, le maudissant lui et sa belle gueule. Comment vouliez-vous qu'elle lui en veuille quand il la regardait comme ça ? Lui faisant comprendre ensuite qu'il avait tout intérêt à ne pas lui faire une scène en bonne et due forme ici, juste devant le parking, s'il tenait à savoir à quel point il avait pu lui manquer durant son absence, ils rejoignaient donc leur véhicule, prenant la direction de leur domicile et autant dire qu'elle avait hâte de pouvoir enfin se dire rentrée à la maison.

Ils était quasiment déjà à mi-chemin quand son homme rompit le silence pour lui demander comment son aventure s'était passé et si sa protégée s'en était bien sortie. Sans manquer bien sûr de trouver le moyen de ramener la conclusion à lui en suggérant qu'elle devrait lui lire son bouquin, puisqu'il adorait l'entendre lui faire la lecture. Joséphine commença donc à lui répondre, disant que tout c'était passé à merveille et qu'en effet, le succès avait été au rendez-vous, ce qui laissait présager que son bouquin serait un succès et qu'elle avait eu du nez de la dénicher et de la faire signer chez elle. Mais elle ne s'arrêtait pas là, croyant vraiment que s'il lui donnait sa chance, lui aussi pourrait voir que c'était une femme intéressante, s'il arrivait bien sûr à la laisser en caser une. « Pas ta faute ? Non c'est vrai, c'est la faute à ta belle gueule et ton accent. » Nouvelle petite taquinerie de sa part mais il y avait encore une fois une part de vérité dans ce qu'elle venait de dire. Elle savait très bien que son mari plaisait, aux hommes comme aux femmes d'ailleurs et elle savait aussi qu'il aimait en jouer. Si elle aurait été une autre, moins amoureuse ou peut-être entichée, elle en serait sans doute très jalouse d'ailleurs, mais même s'il aimait jouer avec le feu, elle savait qu'il n'y avait qu'auprès d'elle qu'il préférait se faire brûler. Comme le suggéra sa réaction lorsqu'elle déposa sa main sur la sienne, lui faisant comprendre qu'elle voulait rentrer pour pouvoir le retrouver.

Enfin, une fois qu'il aurait aussi passé outre sa crise de jalousie envers sa chienne vu ce qu'il venait de dire alors qu'ils arrivaient devant leur maison. « Le grand Nathan Peñali jaloux d'une chienne, on aura tout vu. » déclara-t-elle en esquissant un sourire tout en quittant l'habitacle de la voiture, pour en effet entendre que cette dernière aboyer derrière la porte. Ah la formidable habilité des animaux à pressentir les choses parfois, ça ne cesserait jamais de l'étonner. Regardant vers Nate alors qu'il cherchait sa valise dans le coffre tout en lui proposant de préparer le dîner ce soir, elle hocha la tête, léger sourire aux lèvres. Il savait qu'elle aimait quand il passait derrière les fourneaux pour elle, ce petit geste la touchait donc forcément. « Ça me tente bien même, ça me donnera des forces pour le dessert. » répliqua-t-elle en cachant à peine le sous-entendu salace que sa phrase comportait. Souriant tout en approchant de la porte, le sachant sur ses traces, elle se mit de côté pour le laisser ouvrir et elle s'occupa de calmer sa chienne pendant qu'il allait déposer sa valise dans leur chambre. Elle aussi était contente de la retrouver ça c'est sûr. Mais elle pourrait s'occuper d'elle demain, quand elles seraient seules toutes les deux parce que Nate serait au boulot. Voilà pourquoi après quelques dernières grattouilles, c'est dans la cuisine qu'elle se dirigea, venant se coller au dos de son mari qui commençait déjà à s'affairer pour leur préparer à manger. « Et toi, comment ça allait pendant ce temps là? » demanda-t-elle simplement tout en déposant un baiser dans bas de sa nuque, passant ses bras autour de sa taille, en essayant de ne pas trop le gêner dans ses mouvements malgré tout. Elle aurait pu simplement poser la question à son beau-frère, pour savoir ça de façon certaine mais bon, elle voulait voir ce qu'il allait lui dire et puis c'était plus marrant de lui tirer les vers du nez de cette façon, pas vrai ?

Joey avait l'habitude de ce comportement là chez son mari, depuis le temps vous me direz. Est-ce que ça l'agaçait pour autant ? Seulement par moments à vrai dire, parce que le reste du temps elle s'en amusait plus qu'autre chose. C'était d'ailleurs souvent plus facile pour elle de l'attaquer sur ce trait là de sa personnalité, arguant qu'elle devait souvent faire concurrence à son ego pour attirer son attention. Mais quoi qu'on en dise, Nathan était véritablement quelqu'un de fascinant et intéressant alors ma foi, même si elle n'était pas objective sur la question, elle pouvait comprendre qu'il aime être le centre d'attention principal. Et ses déplacements avaient justement le don de lui rappeler que sa femme avait quand même d'autres impératifs de son côté. Si lui était passionné par son boulot, elle l'était tout autant et elle était contente de voir que son nouveau poulain était un bon cheval et que son livre devrait bien se vendre une fois en magasin. Ses longues semaines de séparation avaient donc porté leurs fruits même si la distance avait été difficile à supporter. Fidèle à lui-même donc, elle ne manquait pas de lui rappeler qu'il n'était pas le centre du monde, argument qu'il réfuta bien entendu et elle s'amusa de le voir faire, imputant tout ça sur son physique et son accent. Il faut dire que elle, ça lui faisait toujours de l'effet et elle rit tout en secouant doucement la tête, en l'entendant prendre un accent bien plus prononcé pour lui répondre alors qu'ils arrivaient chez eux. Cet homme là vraiment. S'il n'existait pas, il faudrait l'inventer, sans quoi sa vie serait vraiment bien triste, elle en avait conscience.

Seulement à peine étaient ils arrivés dans l'allée, que la crise de jalousie qu'il lui faisait reprenait de plus belle, la chienne entonnant déjà sa petite symphonie de bienvenue de par la porte encore fermée et Joey sourit en le taquinant à nouveau, arguant qu'elle s'étonnait de le voir pouvoir être jaloux d'une chienne et elle rit à sa réponse, s'imaginant bien la scène. « Ça a pas du trop te dépayser alors, vu que je fais la même chose. » répliqua-t-elle en plaisantant. Elle ne le poussait pas hors du lit bien entendu mais c'était sa façon à elle de désamorcé le sujet. Porte ouverte, elle eut le droit à l'effusion de câlins en bonne et due forme. Sa chienne ne tenait plus en place et elle était bien entendu tout aussi contente de la retrouver elle aussi mais elle attendrait le lendemain pour le lui montrer. La priorité ça restait Nathan, la dernière chose qu'elle voulait c'était qu'il se mette à bouder alors elle alla le rejoindre dans la cuisine alors qu'il commençait à cuisiner. Se collant à lui contre son dos, elle inspirait aussi son odeur au passage, se sentant plus sereine de pouvoir à nouveau la respirer de la sorte. Demandant alors ce que lui avait fait durant son absence, elle l'écouta lui répondre. Elle se doutait qu'il s'était jeté dans le boulot pour compenser son absence (Nathan restait Nathan après tout), et un fin sourire perça sur ses lèvres à la mention d'un voyage à deux prochainement. « Très bien même, » avoua-t-elle en posant son menton dans le creux de son cou, c'est vrai qu'il y avait un moment qu'ils n'étaient plus partis ensemble.

Lorsqu'il repris la parole, elle fut ravie de savoir qu'il n'avait pas passer son temps tout seul et que Chris avait veillé sur son aîné en son absence. Les deux frères étaient proches, et elle admirait cette complicité à toutes épreuves entre les deux hommes. Mais ce que dit son mari ensuite la fit froncer les sourcils de surprise. Que Chris évite son frère, oui, c'était assez surprenant et il y avait probablement anguille sous roche alors. « Tu as essayé de l'appeler ? Ou il te flitre aussi là? » C'était louche mais elle ne doutait pas qu'il trouverait le fin mot de l'histoire, sa moitié n'étant pas du genre à laisser tomber un tel mystère, surtout s'il s'agissait de son frère. Accueillant avec plaisir cette petite attention à son égard, elle s'empressa de lui rendre son baiser avant de tendre le bras en arrière pour attraper son verre, n'ayant aucunement envie de se détacher de son homme pour le moment. « Hum… que dirais-tu de l'Andalousie pour notre voyage ? Ou peut-être la Toscane, les vignes en cette saison doivent être superbes. » dit-elle en reposant son menton sur son épaule, se projetant presque déjà dans ce futur voyage. Une occasion pour eux de se retrouver, loin de la maison, de leurs boulots et de tout le reste. Ce qui ne pourrait pas être un mal après son absence.