contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 18:20
Harry Evan Rodds
On a tous nos douze travaux d'Hercule à réaliser !
nom ○ Il s'appelle officiellement Rodds. Mais il s'agit d'un nom d'emprunt, destiné à masquer sa véritable identité. Son vrai nom de naissance est Sandersen. prénoms ○ Lors de la création de sa nouvelle identité, il a fallu qu'il choisisse un prénom différent du sien pour brouiller les pistes. Il a donc opté pour Harry, d'une part parce qu'il adore Harry Potter et d'autre part parce qu'il a toujours eu une forme d'affection pour le Prince anglais éponyme. Il a tenu à garder son vrai prénom, Evan, comme secondaire. Une façon de ne pas totalement perdre son identité. âge ○ Sa date de naissance est le 31 août 1987, à 00h15. Il a donc 30 ans et est en route vers ses 31. Au niveau astrologique, il est Vierge ascendant Cancer. lieu de naissance ○ Il est né en France, à Toulouse, plus précisément. De fait, il a la nationalité française. statut civil ○ Il est abonné au célibat, pour le moment. Non pas qu'il n'ait aimé personne, mais aucune de ses relations ne lui a apporté la sécurité suffisante pour durer. orientation sexuelle ○ Il n'aime pas se définir une orientation sexuelle, car il trouve cela réducteur. Il croit en l'amour, et peu importe que ça soit avec un homme ou une femme. Il est donc pansexuel. métier/études ○ Il est aujourd'hui Directeur d'hôtel et membre du Conseil d'Administration du Wellington Beach Resort, qui appartient à la Thompson Incorporation. Il travaille pour cette dernière depuis dix ans et il a commencé au plus bas de l'échelle, en tant que serveur.groupe ○Just wanna have fun car il a retrouvé une certaine joie de vivre après un long épisode de dépression. Il est suffisamment curieux et fêtard pour être à son aise dans ce groupe ! avatar choisi ○ On lui dit souvent qu'il ressemble à Taron Egerton, allez savoir pourquoi ! Peut-être à cause de son côté Kingsman, gentleman ?
les informations en vrac
la partie anecdotes ○ Il est d'un naturel plutôt réservé avec les gens qu'il ne connait pas. Il lui faut toujours un temps d'adaptation pour se sentir à l'aise avec des inconnus ¤ Dans son travail, il est particulièrement investi et rigoureux. Il déteste bâcler les choses et a une très grande conscience professionnelle ¤ Il n'aime pas les conflits et quand il y est confronté, il préfère prendre la fuite ¤ Il s'intéresse à tout, surtout si c'est drôle ou s'il y voit une façon de s'y distraire ¤ C'est un ancien alcoolique, qui a aussi touché à la drogue, pendant sa dépression. Il en est sorti grâce à son meilleur ami James, qui lui a offert un boulot ¤ Il a un principe : la loyauté, que ça soit en amitié, en famille ou en amour. Il est sincère et cherche toujours à préserver les relations qu'il noue avec les gens ¤ Son sport préféré, c'est le rugby, qu'il vit intensément. Il est fan des All Blacks et ne rate jamais un de leurs matchs ¤ Son temps libre, il l'investit en partie dans une association qui vient en aide aux enfants victimes de maltraitance. C'est sa façon à lui de se rendre utile et d'essayer d'effacer une part de son passé ¤ Il aimerait fonder une famille un jour, mais il n'a pas trouvé la bonne personne pour l'instant. Hélas pour lui, il a un côté un peu naïf qui l'a desservi avec toutes ses conquêtes, masculines comme féminines ¤ Il souffre d'une allergie au pollen qui lui déclenche, au printemps, des rhumes des foins et qui parfois dégénère en crises d'asthme ¤ Il garde souvent ses doutes et ses problèmes pour lui, car il estime qu'affronter le quotidien est un fardeau qui ne concerne que lui ¤ Sa phobie ce sont les clowns. Enfant, il entrait dans de terribles crises d'angoisses dès qu'il ne voyait un. Aujourd'hui adulte, la peur est toujours là, même s'il arrive à la contenir pour ne pas tomber dans les pommes ¤ Il n'a jamais vraiment aimé Londres, il préférait Toulouse, il y faisait beaucoup plus beau ¤ Il maîtrise le français et l'anglais, c'est grâce à son bilinguisme d'ailleurs qu'il a réussi à se débrouiller dans son travail. Il a également des notions en mandarin et peut tenir une conversation simple ¤ Malgré une situation professionnelle améliorée, il doit des sommes d'argent conséquentes et a du mal à tout payer ¤ L'homme qui lui a fait ses faux papiers était aussi son dealer. Il le manipule en menaçant de révéler la vérité, s'il ne réalise pas pour lui quelques courses, la plupart du temps, il s'agit de vendre des doses à des camés ¤ Il n'a jamais été fan des religions et malgré les désirs de ses parents, il a toujours refusé de se faire baptiser. C'est un athée convaincu ¤ Il complexe énormément sur la taille de ses pieds, il faut dire qu'il chausse du 47, pour seulement 1m73 ¤ Il a un métabolisme particulier, qui a de quoi agacer son entourage. Quoiqu'il mange, il ne prend pas un gramme ! Et il suffit qu'il fasse un peu de sport pour tomber des kilos ! La contrepartie, c'est qu'il a besoin de beaucoup manger pour être en forme. S'il ne le fait pas il tombe dans les pommes ¤ Sa couleur préférée c'est le vert, comme ses yeux ¤ Il a une hypersensibilité à la lumière qui l'oblige à porter des lunettes de soleil l'été. Autrement, il est fortement hypermétrope. Il porte des lentilles ou des lunettes de vue, selon son humeur ¤ Il a trois cicatrices. Une, d'1 cm, sous le menton, qu'il masque avec sa barbe de 3 jours. C'est le reliquat d'une chute dans les escaliers, un soir où il était trop bourré. Une autre au niveau de l'abdomen, de 8 cm. Sans doute la plus traumatisante, puisqu'il s'agit d'un coup de couteau, donné par un type à qui il devait de l'argent. Enfin la dernière cicatrice se situe au niveau de l'aine, suite à une appendicite ayant nécessité une intervention chirurgicale ¤ Il ne manque pas de courage, il n'est simplement pas téméraire. Il privilégie toujours la prudence au fait de foncer tête baissée ¤ Il adore faire les 400 coups et a beaucoup de sens de l'humour. C'est le premier à dire oui pour une sortie à l'extérieur ¤ Il n'a plus touché à la drogue depuis qu'il est sevré. Pour l'alcool, il lui arrive de boire de temps en temps, mais avec beaucoup de modération ¤ Il fume de façon occasionnelle et quand il est nerveux, mais il ne ressent pas d'addiction pour le tabac ¤ S'il s'écoutait, il se goinfrerait de chocolat, de cacahuètes et de fromage toute la journée ! Il n'a d'ailleurs pas de rythme alimentaire, il mange quand il a faim, peu importe l'heure ¤ Une astrologue lui a dit qu'un jour, il allait mourir dans un ascenseur, en proie aux flammes. Bien que peu superstitieux, il préfère, depuis, prendre les escaliers, même s'il y a 15 étages à gravir ¤ Il ne le montre pas, mais il souffre de l'absence de sa famille. Il s'arrange pour ne pas avoir de moment de vraie détente, pour ne pas penser à ce qu'il a perdu, à ce qu'était son enfance ¤ Il dort avec une peluche Simba, ce qui peut paraître ridicule d'un point de vue extérieur. Seulement, ça a une signification, cela lui rappelle sa petite sœur Aoline. Le peluche est d'ailleurs la sienne, qu'il a gardé précieusement ¤ Il connait le Roi Lion par cœur, des musiques jusqu'aux dialogues. D'ailleurs, il peut les sortir en anglais comme en français, les yeux fermés ¤ Il a un talent inné pour faire des bruitages, du beat-box, des cris d'animaux. Le résultat est encore plus bluffant quand il imite les voix de personnes ¤ Il adore le rap et le slam et pourrait n'écouter que ça pendant des heures ¤ Sa garde robe est très contrastée. D'un côté ses costumes impeccables pour le travail. De l'autre, ses jeans taille basse et ses chaussures trouées ¤ Il n'a pas de voiture, il fait tout en trottinette ou en skate board ¤ Il est toujours prêt à rendre service et a bon fond. Nuire aux autres, ça n'est clairement pas son genre ¤ Il n'a jamais réussi à combler le vide en son for intérieur suite à la trahison puis la mort de son frère aîné ¤ Il habite dans un endroit très modeste, qui ressemble à une garçonnière ¤ Sans être une fée du logis, il sait repasser, faire la vaisselle, son lit et les courses. De quoi survivre, donc !
les indiscrétions sur le joueur
pseudo/prénom ○ Pierrot âge ○ 28 ans pays/région ○ France présence ○ 3/7 comment as-tu connu island bay ○ La schyzophrénie ! scénario/pré-lien/inventé ○ Scénario raison de ton inscription ○ Parce que l'amour, la drogue IB, quoi ! dernier mot d'amour ○
Code:
<pris>○ taron egerton</pris> harry rodds
Dernière édition par Harry Rodds le Dim 26 Aoû - 18:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 18:20
l'histoire de ma vie
Écoute le vieux Rafiki, il connait le chemin !
Citation :
- Simba, je vais te raconter ce que me disait mon père. Regarde le ciel, les Rois des siècles passés nous contemplent du haut des étoiles. - C’est vrai ? - Oui, chaque fois que tu te sentiras seul, n’oublie pas que tous ces Rois seront là pour te guider et que je serai parmi eux.
¤¤¤
- Evan trésor, chante un peu moins fort s'il te plait, je suis au téléphone !
- Oui m'man !
Le garçon se leva de son lit et se dirigea vers la porte. Il la ferma doucement en lançant à sa petite sœur un regard amusé et en se retenant de rire. Sur son visage encore enfantin, se lisait toute la joie de vivre qui était la sienne. Car Evan respirait le bonheur. Toujours prompt à plaisanter, à blaguer et à amuser la galerie, il apportait une note très positive à cet après-midi de décembre glacial et pluvieux. L'hiver, il n'aimait pas trop cette saison. Il la trouvait triste, peu propice aux grandes excursions extérieures. Heureusement qu'il y avait Noël au milieu, parce que franchement, il se demandait s'il aurait survécu. Pouvait-on lui en vouloir ? Il était né un 31 août, dans le sud de la France, alors qu'il faisait une canicule mémorable. Cette année là, en 1987, la chaleur avait fait son office et plongé les toulousains dans une période particulièrement assommante. Le climat de la ville rose pouvait se montrer taquin, chaud à la période estivale et glacial en hiver à cause de la tramontane, ce vent de nord-ouest qui s'engouffrait dans la vallée et apportait la froideur de l'Atlantique. Il n'en restait pas moins que c'était un endroit agréable pour le grand frileux qu'était Evan. Et voilà que maintenant, ils vivaient tous à Londres... dans un quartier qu'il trouvait parfois extrêmement angoissant à cause de la présence régulière d'un cirque. Un soir, il avait décidé de se cacher dans le salon pour regarder le film à l'insu de ses parents. Il devait avoir six ou sept ans... Le film s'appelait "It", "Ça" en français. Il se remettait pas des images qu'il avait vu et qui le marquaient profondément. De toute façon, il ne se faisait pas à cette ville, sa Toulouse natale lui manquait. Au moins, là-bas, il faisait un temps raisonnable. Certes, avec le vent terrible qui soufflait, mieux valait être équipé d'un gel avec une fixation béton ! Mais il y faisait bon, et l'accent chantant des gens lui manquait. Ici, tout le monde parlait avec une sorte de balai dans le cul, la mine pincée, l'air "british"... Heureusement qu'il pouvait s'évader avec Aoline pour se changer les idées !
Il revint auprès d'elle et s'empara de sa peluche Simba pour la présenter en l'air comme dans le dessin animé. Elle éclata de rire, comme toujours. Ils avaient vu Le Roi Lion une centaine de fois déjà, au minimum, depuis sa sortie quelques mois auparavant. Et ils ne s'en lassaient pas. Dès qu'ils avaient un moment de libre, après l'école, ils se retrouvaient dans leurs chambres pour refaire l'histoire avec la peluche Simba d'Aoline. Dans la chambre de l'adolescent de 11 ans, se trouvait une télévision à écran cathodique, un magnétoscope et une super-nintendo. Paul, leur frère aîné, avait la même chose dans la sienne, avec en plus une méga-drive, en guise de console. Ils vivaient dans un contexte agréable, pas franchement dans le besoin. Les Sandersen possédaient une assez bonne situation. Contrairement à son frère aîné, Evan avait multiplié les posters dans sa pièce. Il y avait de tout, des affiches de film pour Terminator, des affiches de concerts pour Elton John et des dessins faits par Aoline. Quelquefois, le jeune garçon repensait un peu à la façon dont il avait perçu sa sœur. Il avait six ans lorsqu'elle vînt au monde. Et forcément, quand on occupe la place du petit dernier, chéri et adulé, il n'est pas simple d'y renoncer. Surtout que devenir le benjamin, c'est un peu disparaître entre l'aîné et le cadet. Mais là-dessus, leurs parents avaient été attentifs et exemplaires. Et c'est grâce à ça que la jalousie fut projetée dans la poubelle. C'est que l'expérience avait parlé, puisqu'ils avaient déjà eu à gérer la jalousie de Paul lorsque Evan avait vu le jour. Ils étaient rodés ! Aujourd'hui, ils grandissaient, inséparables. Paul était un frangin génial, le modèle, un peu le Dieu vivant aussi. Ils n'avaient qu'un an de différence mais il était plus grand, plus mâture, il commençait à s'intéresser aux filles. Au fond, Evan trouvait ça encore dégoûtant. Cela ne tarderait pas à changer, à mesure qu'il grandirait. Il peinait parfois à impressionner son grand frère. Or, il avait besoin d'attirer l'attention de quelqu'un pour être à sa place. Et ce fut donc Aoline auprès de qui, il fallait bien l'admettre, il passait pour une rock star ! Il s'empara de la télécommande et ils réenclenchèrent le dessin animé. Il encourageait la petit brune à chanter avec lui, en rythme, à chaque fois que c'était possible dans le film. Et puis sur les passages forts, ils se faisaient la scène à deux. Du coup, ça leur occupait des heures entières.
A un moment, on toqua gentiment à la porte. Leur mère passa la tête. Un sourire bienveillant apparut sur son visage, alors qu'elle annonça :
- Le dîner est prêt ! Votre père nous a fait un gratin de pâtes, il attend votre verdict !
- Trop bien !!!
Evan se leva du lit comme s'il était sur ressorts, entraînant Aoline avec lui. Dès qu'il était question de fromage de toute façon, il sautait de joie. C'était encore l'époque où les hormones de l'adolescence n'avaient pas totalement dynamité son métabolisme. Il mangeait à heures régulières et avait même tendance à être un peu potelé. Des trois, il était le plus rondouillard, avec ses joues que l'on aimait bien pincer. Ils suivirent leur mère, après avoir mis leur dessin animé en pause pour leur simple, mais succulent repas.
¤¤¤
- Allongez-vous, Monsieur Rodds.
Evan s'exécuta. Péniblement et en grimaçant de douleur il s'allongea sur le brancard que le médecin urgentiste désignait. Il tremblait. Il avait froid et son visage livide donnait l'impression qu'il avait pris dix ans. Les infirmières le couvrirent d'un drap blanc qui ne tarda pas à se tâcher de sang lorsqu'il posa ses mains dessus. Le coup de couteau avait été plus profond qu'il ne le pensait. Il se tenait l'aine fermement, pour éviter que cela ne saigne trop. Le médecin ne tarda pas à le faire entrer en salle d'examen. Sans qu'il n'ait trop son mot à dire, on lui retira ses vêtements, chaussures, pantalon, t-shirt et pull également. La plaie n'était pas belle à voir. Elle mesurait une bonne diziane de centimètres. Evan avait essayé de le soigner lui-même, en mettant de la gaze, des pansements, en la désinfectant mais elle restait profonde et par conséquent, après une journée passée à tenter d'endiguer l'hémorragie, il avait été contraint de se rendre aux urgences. Le médecin était en train de se préparer pour lui faire des soins, alors que les infirmières faisaient tout pour nettoyer la zone où la lame lui avait tailladé les entrailles.
- Vous auriez du appeler les secours, M. Rodds. Marcher avec une telle plaie n'est pas quelque chose de très sage...
- Je ne voulais pas déranger...
- Allons, M. Rodds... gardez cela pour la police, mais vous ne l'allez pas me raconter d'histoires. Je vois souvent des gens comme vous dans cet hôpital. Vous avez reçu un coup de couteau, cela se voit à la plaie. Et si j'en juge vos traces de piqûres sur vos avant bras, j'en déduis que c'est pour une affaires de drogues.
Il y eut un silence glaçant dans la pièce. Evan se contenta de baisser les yeux. Le médecin s'approcha et posa sa main sur son épaule :
- Ecoutez, je ne vous juge pas et je ne dirais rien, je suis tenu par le secret médical. Mais j'ai besoin de savoir si vous avez consommé quelque chose, alcool, drogue... ou autre chose, sur les dernières heures.
- Non... pas depuis avant-hier.
Le médecin jeta un oeil à la plaie et enfila ses gants.
- Je vais devoir recoudre car c'est profond. Ca va être long mais vous ne pouvez pas rester comme ça. Nous allons anesthésier localement, pour soulager la douleur. Il est cependant possible que vous sentiez l'intervention et que ça vous lance. Je vous demanderais juste de ne pas faire de geste brusque. Nous sommes près d'une artère. C'est d'ailleurs un miracle qu'elle n'ait pas été perforée...
Evan se contenta d'hocher la tête. Le personnel médical se prépara. On lui fit plusieurs piqûres pour desensibiliser la zone. Puis l'opération commença. Le jeune homme se contenta de regarder la lumière au plafond. Les larmes commencèrent à monter lorsqu'il repensa à la situation. Il était tombé tellement bas... à ce moment précis, il se surprit à espérer que le médecin fasse un geste maladroit et sectionne l'artère, pour que tout s'arrête. Mais son corps ne tarda pas à lui faire un électrochoc. La douleur lui irradia le corps et lui rappela qu'il était vivant et que si son esprit avait un moment de faiblesse, le reste se battait pour vivre. Les larmes roulèrent sur ses tempes. Une infirmière le remarqua et vint rapidement les essuyer. Il ne pleurait pas par souffrance mais parce qu'il avait touché le fond. Parce que malgré tout ce tumulte, il entendait au fond de lui la voix rassurante d'Aoline, sa petite soeur, son ange... qu'il n'avait pourtant pas su protéger. Il l'écoutait chantonner un air imparable...
- Hakuna matata...
- Je vous demande pardon ?
Evan se contenta de sourire timidement.
- Rien... juste quelques mots pour gommer les soucis... au moins temporairement.
Il grimaça néanmoins une nouvelle fois alors que le médecin essayait de cautériser la plaie du mieux qu'il le pouvait. Cette fois, ça lui fit vraiment mal. Son corps se raidit mais il resta immobile et silencieux, jusqu'à la fin de l'intervention. La mâchoire serrée, il écouta le médecin :
- C'est réparé. Mais il va falloir éviter de faire des efforts pendant quelques jours... et rester sain... aussi longtemps que vous pouvez.
- Merci Docteur. Je me disais... dans l'hypothèse où je voudrais m'en sortir... vers qui devrais-je me tourner ?
- Il existe de nombreuses solutions, M. Rodds, mais ce n'est pas le moment d'en parler. Détendez-vous, nous vous gardons pour la nuit. Nous parlerons de tout ça demain.
Evan hocha la tête. Comme si son corps n'en pouvait plus, tous ses muscles se détendirent. Sa vision se troubla. Il perçut à peine l'activité autour de lui avant de tomber dans les pommes. Il avait perdu beaucoup de sang et cumulé à la fatigue, il était normal qu'il perde connaissance. Cette nuit là, il dormit avec le sentiment que quelque chose allait changer et qu'il marchait vers un chemin plus lumineux. Comme si après touché le fond, il avait enfin trouvé les forces pour remonter à la surface.
¤¤¤
- Pourquoi tu pleures, Evan ?
Paul s'approcha de son petit frère et ferma la porte de sa chambre derrière lui. Il passa son bras autour de son épaule et le blotti contre lui. L'adolescent se mit à pleurer à chaudes larmes. Ce fut comme si toutes les barrières qu'il mettait avaient explosé sous le flux des émotions. Les sanglots ne tardèrent pas. Quand c'était comme ça, l'aîné savait exactement comment réagir. Il laissait Evan vider son sac. Ca ne servait à rien de le forcer à parler tant qu'il avait du mal à respirer. Il fallait attendre que la tempête soit passée pour qu'ils puissent discuter. Tous deux en plein âge ingrat, il s'avérait que Paul vivait cette période plus facilement que le benjamin. Disons qu'il était aussi beaucoup plus charismatique ! Avec son côté mal dans sa peau, réservé, Evan avait tendance à s'isoler. Il devenait alors une proie facile pour les petits cons de sa classe, qui aimaient l'embêter sur son accent un peu français ou sur sa petite taille. A l'école, Paul devenait son héros puisqu'il volait à sa rescousse dès qu'il voyait qu'on l'embêtait. Et Evan, qui avait toujours voué à son égard une admiration sans borne, trouvait à nouveau en lui une force de la nature, sur laquelle il acceptait volontiers de se reposer. Alors que les sanglots se calmèrent, ils finirent par se détacher. Evan se moucha bruyamment, sécha ses larmes et sa langue se délia, comme toujours lorsque quelque chose lui pesait sur le coeur : - Courtney m'a largué... Elle sort avec Jim... elle me l'a dit par SMS...
Il donna son Nokia 3310 à Paul, pour qu'il puisse lire le message. Après quelques secondes, son frère posa sa main sur son épaule et lui dit :
- Ce n'est pas grave... elle s'en mordra vite les doigts. Jim est un abruti et en plus il voit d'autres filles.
- Je l'aimais...
- Tu ne perds rien... Courtney va vite se rendre compte que c'est une cruche.
Evan soupira. Paul le secoua un peu et proposa :
- Ca te dit qu'on aille sur le terrain jouer tous les deux ? Le cirque est parti ! Et puis ça te changera les idées !
- Oui... d'accord...
Rien de tel qu'un peu de rugby pour s'éclater un peu et oublier les tracas. Les deux frères s'habillèrent rapidement et quittèrent l'appartement pour aller quelques rues plus loin, dans le terrain où d'autres gamins du quartier s'amusaient déjà. Grâce à la personnalité avenante de Paul, il ne tardèrent pas à s'intégrer à une équipe et à livrer un match. Evan avait des prédispositions à positiver. C'est ce qui permettait à son frère aîné de le réconforter rapidement et efficacement.
¤¤¤
Le lieu serait neutre. Un petit restaurant en bord de plage, qui ne payait pas de mine et qui restait au niveau des moyens d'Evan. Le jeune homme n'était pas vraiment fortuné. Il travaillait dur tous les jours, dans son métier de serveur pour s'en sortir. Mais il avait des dettes, beaucoup de dettes. Son ancien dealer... son propriétaire, plein d'organismes... Il n'était pas au bout de ses peines mais il essayait de joindre les deux bouts et de temps en temps, il se faisait un petit plaisir. Ce mois-ci, ça restait particulier. En plein démarche de reconstruction, le jeune homme voulait dire la vérité à son meilleur ami, James, qui n'était autre que son patron, même s'il l'igorait encore. Evan était stressé et ça se voyait. Il attendait devant la porte du restaurant fébrile. Cela faisait deux nuits qu'il ne dormait pas, cherchant à trouver les mots pour trouver la meilleure façon de parler avec franchise et sincérité à son pote. Et il angoissait de lui donner toutes les explications. Seulement, il détestait mentir et il avait besoin de se confier. Il vivait avec l'idée qu'il avait fait du mal aux autres et que désormais, pour se racheter, il fallait obtenir une forme de pardon de ceux qui comptaient pour lui. James ne tarda pas à arriver, dans une belle voiture, comme toujours. Si bien que Rodds se demanda si elle lui appartenait vraiment ou s'il la louait juste pour le plaisir. Les deux amis se firent une accolade, lorsque le blond arriva à sa hauteur. Par politesse, sans doute, James ne releva pas la tronche de déterré qu'il avait. Ils entrèrent dans le restaurant pour qu'on les place. Evan avait réservé une table, en terrasse, dans un coin tranquille pour pas qu'on les embête. Ils y suivirent le serveur et s'installèrent. Comme toujours, il écouta les propos de James avec une attention toute particulière. Ce fut le moment de l'apéritif et Evan se contentait de dire des phrases un peu banales, toutes faites. Tant et si bien que ça finit par surprendre son meilleur ami :
- Tout va bien Harry ? Tu m'as l'air... étrange...
- Je... oui, ça va... un peu stressé... mais je vais bien.
- Stressé ? Pourquoi donc ? C'est à cause du travail ?
- Non ! Le travail se passe bien ! Très bien même ! Je veux dire, je n'ai pas à me plaindre, j'essaie de bien faire mon boulot. J'ai des collègues sympas !
- Je suis ravi de l'entendre ! Mais qu'est-ce qui ne va pas alors ?
- James... il faut que je te dise quelque chose... que je t'avoue quelque chose... je ne suis pas l'homme que tu crois... je ne veux plus mentir...
James haussa un sourcil et dans un sourire amusé, il demanda :
- Ne me dis pas que tu es un agent secret !
- Non ! Enfin j'aurais bien aimé... mais puisque tu en parles, je vais commencer par là. Mon vrai nom est Evan Sandersen... je... j'ai changé d'identité lorsque je suis venu à Island Bay...
Il s'arrêta un bref instant, paralysé par l'angoisse. James s'avança légèrement et l'invita à poursuivre, par quelques mots. Evan prit une profonde inspiration et sans le regarder, il passa aux aveux. Ce fut comme une libération, un poids qui s'échappait de ses épaules pour le rendre beaucoup plus léger.
- J'habitais Londres, avec ma famille. Un jour... ma petite soeur m'a appelé à l'aide... J'ai découvert que notre frère aîné la violait... depuis combien de temps, je ne sais pas... j'ai voulu la protéger, je me suis battu avec lui... mais il était plus fort, il avait facilement le dessus sur moi. Alors... ma soeur l'a... frappé... il est tombé. Il n'a plus bougé... J'ai compris qu'il était mort et qu'elle l'avait tuée... Je me suis senti couvert de honte de n'avoir pas su la protéger. Je lui ai dit de mentir, de dire que j'avais donné le coup. Je me suis accusé... mais je n'étais pas prêt pour la prison... ni pour me pardonner... alors je suis allé voir un faussaire, j'ai pris une nouvelle identité et je suis parti... pour Island Bay. J'ai recommencé une nouvelle vie ici, mais sans argent, c'est difficile. J'ai activement recherché un travail que j'ai fini par trouver. Seulement... je ne suis pas sorti indemne de cette histoire... j'ai eu de mauvaises fréquentations, des passages à vide... j'ai touché à l'alcool... à l'héroïne... je pensais que toutes ces choses allaient me donner une nouvelle raison de vivre. J'ai perdu... j'ai perdu mon petit Simba... ma soeur... je n'ai pas su la protéger et préserver son innocence... Je vis chaque jour avec cette boule au ventre...
Sa voix s'étrangla. James se leva et vint près lui pour le prendre par les épaules.
- Tu ne pouvais pas savoir, Harry. Tu ne pouvais même pas le soupçonner. Ce n'est pas de ta faute.
- J'ai bien vu qu'elle avait changé de comportement qu'elle agissait de façon différente... ça aurait du m’interpeller...
- A ta place, je n'aurais pas pensé à mal non plus. Tu sais ce que je pense ? Qu'elle ne t'en veut pas. Et qu'elle t'es reconnaissante d'avoir fait quelque chose. T'être sacrifié pour elle, c'est une très belle preuve d'amour et de loyauté, Harry.
Le serveur revint vers eux pour apporter leurs plats. Il nota la mine ravagée de Rodds mais ne fit aucun commentaire et s'éclipsa rapidement. Evan reprit la parole, alors que son meilleur ami avait repris sa place :
- J'avais besoin de t'en parler, parce que ça compte beaucoup pour moi. Et je voulais que tu connaisses la vérité. Je tiens beaucoup à notre amitié. Tu es arrivé dans ma vie à une période où ça n'allait pas vraiment... et je te remercie d'être là... même si je comprendrais que tu veuilles mettre tes distances.
- Ne dis pas de bêtises ! L'amitié ça n'est pas se carapater à la première occasion !
- Merci...
Ils commencèrent à manger. Evan s'était attendu à être jugé par James, mais celui-ci n'en faisait rien. C'était comme si ces révélations n'avaient rien changé. Il fut soulagé. Le blond finit quand même par demander :
- Ces problèmes d'alcool et de drogues...
- Je suis un programme de sevrage depuis six mois. Je n'y ai plus touché. De temps en temps je m'autorise une petite bière, j'avais plus de dépendance de la drogue que de la bouteille de toute façon... mais j'ai arrêté. Bien sûr... je pense que tu l'as compris, mais je voudrais que tout ça reste entre nous... je veux dire, je n'ai pas envie qu'on sache à mon travail...
Il y eut un blanc. Que James finit par rompre :
- Pas de problème. De toute façon, j'ai une éthique, je n'ai pas l'habitude de divulguer des informations sur mes employés.
Evan manqua s'étouffer avec son eau. Il blêmit. Il venait de comprendre l'évidence ! Jamais il n'aurait pensé que l'homme en face de lui et qui était devenu son confident, soit son patron. Celui-ci éclata de rire :
- Tu es d'une naïveté touchante, Harry ! Tout le monde ici me reconnait. Sauf toi !
- Je n'avais pas fait le rapprochement ! Alors... alors ça veut dire que la voiture dehors, elle est à toi ? C'est pas une location ?
James éclata de rire et Evan le suivit, avant de redevenir sérieux et de demander embarassé :
- Je... je peux quand même continuer à travailler pour toi ?
- Evidemment, tu es l'un de mes meilleurs serveurs ! D'ailleurs, tu devrais songer à ta carrière au sein du groupe. Et à ton avancement. Tu ne vas quand même pas faire un travail de serveur toute ta vie !
- Le problème c'est que je n'ai pas de diplôme... je suis parti avant d'en obtenir...
- Ce n'est pas un problème ! Des formations existent ! Tu sais parler deux langues très prisées. Tu as du potentiel et des qualités. Et puis, avec un salaire un peu plus élevé, tu pourras rembourser ce que tu dois. Réfléchis-y.
Evan acquiesça :
- Oui, je vais y réfléchir. Merci !
- Je t'en prie ! Je sais que je peux compter sur toi en toute circonstance, alors il est normal que tu puisses aussi compter sur moi, Harry ! - Tu peux m'appeler Evan, tu sais... enfin quand on est tous les deux, bien sûr.
- Seulement si tu m'appelles Jay.
¤¤¤
Island Bay s'était avéré un endroit paisible, maintenant qu'Evan remontait la pente et avait un vrai boulot. Il avait pu compter sur le soutien de son meilleur James qui était accessoirement son patron. Il suivait d'ailleurs, grâce à lui, une formation poussée dans le but de prendre plus de responsabilités. Ce n'était pas facile tous les jours mais il s'accrochait. Il avait retrouvé un but dans la vie, il se reconstruisait, petit à petit. Bien sûr, les blessures d'hier était toujours présentes, sa soeur lui manquait, terriblement. Ses parents aussi. Qu'étaient-ils devenus ? Il espérait qu'ils ne soient pas morts et qu'il pourrait les revoir un jour. Peut-être les inviter ici à Island Bay pour ne pas se faire prendre par la police ? Mais comprendraient-ils ? Il évitait de trop y penser. Sa vie s'améliorait mais ressemblait à un gros gruyère. Il sortait d'une histoire sentimentale dont il avait cru tirer plein de réussite. Au final, le beau brun avec lequel il sortait depuis trois mois, l'avait trompé... fin de l'histoire... A chaque fois c'était comme ça. La ravissante trentenaire qui avait précédé avait prétexté vouloir faire sa jeunesse. Aucune de ses conquêtes ne souhaitait se poser en couple. Une situation cruelle, lui qui avait tant besoin d'amour et de sécurité, après toutes les épreuves qu'il avait vécues ! Et à chaque fois, il prenait de véritables tartes dans la tronche, trop naïf et confiant qu'il était, trop optimiste. Il se jurait de ne plus tomber amoureux et dérogeait à la règle aussi sec...
Les dettes étaient toujours présentes. Il en avait réglé une majeure partie et ça s'annonçait bien s'il obtenait sa promotion et son diplôme. Et dire que son père l'avait toujours vu avocat ! Lui qui, depuis toujours restait quelqu'un de très réservé avec les gens qu'il ne connaissait pas. Plongé dans ses pensées, Evan était en train de faire l'inventaire des jolis succès qu'il avait obtenu, grâce à l'amitié qui le liait au président de la Thompson Incorporation. Sans James, il aurait très certainement mal fini. Il lui était énormément reconnaissant et s'était promis qu'un jour, il honorerait la dette d'honneur à son égard. Il fut tiré de sa rêverie par un crissement de pneus strident. Tournant la tête, il eut juste le temps de voir un véhicule percuter une femme d'une cinquantaine d'années. Le véhicule prit la fuite laissant la malheureuse étalée au sol. N'écoutant que son instinct, il se précipita vers elle. Elle avait une blessure à l'arcade sourcillière, mais rien de grave. Sans prêter attention aux gestes de premiers secours, il l'aida à s'asseoir et demanda :
- Vous allez bien ? Rien de cassé ?
La dame, étourdie, sembla légèrement tourner de l'oeil. Aussitôt, Evan lui tapota la joue :
- Non non non ! Restez avec moi ! Restez avec moi... on va appeler les secours... euh, écoutez, écoutez la musique...
Pour la garder alerte, il commença à faire du beat-box lorsqu'un homme s'approcha d'eau. Il n'avait pas l'air tout à fait d'accord avec sa méthode et semblait bien décider à le lui dire. Leurs regards se croisèrent, alors qu'Evan continuait de mimer de la musique et des bruitages avec sa bouche. En même temps, ils s'écrièrent :
- Evan ?
- Rayan ?
Il n'en croyait pas ses yeux. Son cousin, malgré le temps, n'avait pas changé ! Toujours ce regard perçant et cette lueur d'intelligence !
- Bon sang mais... qu'est-ce que tu fous ici ?
- Je pourrais te retourner la question ! Tout le monde te cherche ! Mais d'abord, on va essayer de faire en sorte que madame soit en sécurité... par pitié, arrête donc de la secouer...
Evan s'exécuta. Ensemble ils s'occupèrent de la femme qui finit par reprendre ses esprits et fut prise en charge par une ambulance, afin de vérifier qu'elle n'ait rien. Quelle était la probablité pour que dans l'immensité de cette planète, il ne tombe nez à nez avec son cousin maternel préféré ? Celui avec lequel il arpentait Londres, lui faisant découvrir les lieux les plus insolites, puisqu'il connaissait la ville comme sa poche !
¤¤¤
- Tu as mon fric ?
- Oui... je t'ai apporté une partie, j'aurais besoin d'un peu de temps supplémentaire pour l'autre, un mois ou...
Evan ne put terminer sa phrase. Il reçut un coup de poing dans le ventre qui le scia en deux et lui coupa le souffle. Il tomba à genoux sur le sol et sa vue se brouilla. Ici, dans cette petite ruelle sombre de la banlieue d'Island Bay, il risquait gros, il le savait. Mais il n'avait pas pour habitude de se voiler la face. Il devait de l'argent à son faussaire, qui accessoirement était aussi son dealer. Et tôt ou tard, ça finirait par aller mal pour lui. Aujourd'hui les poings. Demain qu'est-ce que ce serait ? Le flingue ? Le couteau peut-être ? Il ne savait pas encore que ça serait la deuxième option. Cela faisait un an qu'il avait débarqué en Nouvelle-Zélande. Il vivait dans une pièce de 10 m², louée à un propriétaire pas franchement clean. Il y avait des cafards, des punaises de lit qui chaque nuit venaient se nourrir de son sang. Pas de sanitaire, pas de douche. S'il voulait se laver, il fallait qu'il aille dans le couleur de l'immeuble, dans une pièce exigüe, pleine de moisissures et dont la porte était dégondée. Quant aux toilettes, l'évacuation étant bouchée, il préférait se rendre dans celles en bas de la rue, publiques, mais propres. Evan ne possédait aucun bien, ni télé, ni même téléphone. Il avait une boite aux lettres et un placard. Tout l'argent qu'il ramassait en mendiant, il l'utilisait pour manger. Il avait trouvé un moyen de s'arrondir les journées. Il se plaçait dans des rues passantes et entamait un mini-concert de beat box. Mine de rien, ça lui suffisait pour s'acheter à boire, à grailler et pour payer une partie de son logement. Seulement la vie n'était pas toujours rose... les dettes s'accumulaient, il vivait sans électricité, coupée depuis plus d'un mois et l'hiver approchait.
- Je te promets... je te rendrais tout ce que je te dois... j'ai besoin d'un peu de temps... encore... mais j'ai toujours payé mes dettes...
- J'en ai rien à foutre, je veux mon pognon !
- Tu l'auras... je le jure... tu sais où j'habite, je suis pas près d'en bouger, tu as mon nom... je ne peux pas t'échapper et je n'ai pas l'intention de me défausser. Je fais ce que je peux pour te rendre ce que je te dois... Si j'avais voulu te la faire à l'envers, je ne serais pas venu.
- T'as un mois pour tout m'envoyer. Sinon, je te défonce le crâne à coup de pioche. C'est clair ?
- Est-ce que je peux te rendre service autrement pour compenser ? Et disposer de deux mois ?
- Mais tu vas me rendre service, pour payer tes intérêts ! Tu as eu cru que j'étais du genre généreux ou quoi ? Bouffon ! Un mois, sinon t'es mort. Compris ?
Evan hocha la tête, résigné. Il ne savait pas comment il allait obtenir l'argent. Mais son interlocuteur passa à autre chose : - Il faut livrer deux sacs de coke sur les docks cette nuit. Sois discret, les flics seraient en filature dans le secteur, de ce que j'en sais. Et pas touche à la came ! S'il manque un grammes, je l'ajoute à ta dette et au prix fort.
- Je livrerai les sacs. J'y vais maintenant...
Evan se releva en claudiquant, il prit le sac à dos et sans se retourner, il se mit en tête d'aller sur les docks. Plus vite il livrerait sa cargaison mieux ça serait. Il en eut pour 20 minutes de marche. Sur place, dans un coin à l'abri des regards, l'attendait Luke. Il le reconnut et lui donna la livraison :
- Tiens, Rodds, ça fait un moment que je t'ai pas vu tapiner !
- Je ne tapine pas Luke.
- Ah si mon gars... je t'ai payé la dernière fois... comme une pute...
Evan soupira. Alors que Luke vérifiait la marchandise, il regarda autour d'eux. Le quartier était calme, trop calme. Luke laissa tomber le sac et l'attrapa par le cou. Il était beaucoup plus baraqué que lui et n'eut aucun mal à le faire s'agenouiller. Il lui donna 50 dollars en billets et déboutonna son pantalon. - Allez, j'ai payé pour ça.
Résigné, et considérant que ça faisait toujours 50 dollars de pris, Evan céda une nouvelle fois. Rien de tout cela n'était agréable mais il préférait se prostituer plutôt que de plonger dans le banditisme et agresser les gens. Ce n'était pas comme ça que ses parents l'avaient élevé. Là, au moins, il ne touchait qu'à lui, qu'à son intégrité. Quand l'affaire fut terminée, Luke remonta son jean et se tira, sans un mot. Evan tituba et finit par vomir dans une poubelle. Lorsqu'il se sentit un peu mieux et qu'il voulut repartir, il se rendit compte que la police venait d'arrêter Luke et l'embarquait. Il se cacha dans l'ombre, essayant de respirer le moins fort possible, afin de ne pas être repéré. Au bout d'une heure, il se décida à sortir de sa cachette et se mit à courir à toute vitesse pour rentrer chez lui, épuisé. Voilà à quoi se résumait sa vie, depuis son arrivée. Mais il avait un peu d'espoir. Dans deux jours, il aurait un entretien dans un complexe hôtellier réputé... pour un boulot de serveur. De quoi lui assurer un revenu plus décent. Et puis après tout, pourquoi pas ? Il n'était pas plus con qu'un autre !
¤¤¤
- Tout va bien, Monsieur ?
- Non... non pas vraiment...
- Asseyez-vous... vous êtes tout pâle ! On dirait que vous avez vu un fantôme !
Le vieil homme ne pensait pas si bien dire. Livide, Evan était complètement assommé par la chaleur et par la faim. Il avait repoussé à plusieurs reprises son déjeuner malgré le fait que cela soit mauvais pour sa santé. Il le savait. Mais son besoin impératif d'énergie ne suffisait pas à expliquer la situation. Il déglutit avec difficulté, alors qu'un serveur du restaurant à la table duquel il s'était assis, lui apporta un verre d'eau. Il scrutait la rue du regard. La tête lui tournait. Il balbutia :
- Je ne me sens pas très bien... vous auriez quelque chose à man...
Sa vue se brouilla. Il se sentit basculer en avant. Il était trempe de sueur. Il ne sentit même pas qu'on l'allongeait à même le sol et que les gens autour de lui s'activaient. Il bredouilla :
- Aoline... mon petit Simba...
Et ce fut le noir total. Il tomba dans les pommes. Ca en était trop pour son corps et son esprit. Entre l'hypoglycémie, la chaleur étouffante, le stress du travail et puis... la vision de sa petite soeur ! Etait-ce réel ? Il ne tarderait pas à le découvrir.
Dernière édition par Harry Rodds le Mer 29 Aoû - 0:43, édité 3 fois
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 18:29
rebienvenue à la maison bon courage pour le reste de ta fiche !
Nina Baranovski
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○ âge : 27 ans et toutes ses dents (le 6 février 1997)
○ statut : J'crois qu'elle est foutue : elle est complètement mordue du gars aux yeux vairons. ça se soigne docteur ?
○ métier : Opératrice au centre d'appel des urgences depuis février 2020. Assure tout de même encore quelques gardes de baby-sitting
○ quartier : Au 26 sur North Bay, dans une maison. En recherche de coloc ou d'un nouveau logement parce que ça va commencer à lui devenir trop cher
○ orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Plus précisément, Nathasxuelle
○ informations en vrac : A tourné dans une pub pour dentifrice fin 2021 et a trouvé ça génial ► Elle a retrouvé son père en février 2017, Rhett Sawyers ► Elle a découvert qu'elle avait des cousins et une cousine en ville ► Sa mère est morte d'une overdose en septembre 2015 ► Elle a deux tatouages ► Elle vient de reprendre ses études ► Elle a un TDAH ► Elle dort seulement cinq heures par jour ► Avant, elle terminait souvent le mois avec peu d'argent sur le compte, un ou deux dollars. Grâce à l'aide de Carson, elle a soldé les dettes de sa mère et ça va bien mieux maintenant ► Elle est pas très viande ► Allergique au citron et à l'arachide. Elle s'est retrouvée hospitalisée à cause d'un choc anaphylactique et a bien failli y rester ► Elle joue une fois par mois à un jeu de gratte-gratte. Elle gagne, de temps à autre, mais des sommes inférieures à dix dollars la plupart du temps ► Elle aime bien les jolies petites choses. Et tout ce qui est bling-bling ► Elle a déménagé sur East Bay avec son meilleur pote en juillet 2017 ► Elle aime bien écouter de la musique japonaise. Elle a grandi avec les manga One Piece, Bleach et Naruto. Elle adore les OST desdits animés d'ailleurs ► Elle aime bien regarder des séries en streaming. Elle suit de très près deux séries en particulier : Game of Thrones et The Walking Dead. Elle en regarde d'autres également mais ne peut pas non plus toutes les lister. Elle trouve que la série 2 Broke Girls lui correspond plutôt bien d'ailleurs ► Côté films, les deux trilogies de Peter Jackson arrivent en tête, et ensuite les Star Wars. Elle guette les annonces de recherche de figurants et se dit que ça pourrait l'aider si jamais elle arrive à obtenir un rôle
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 18:50
Re à toi ^^
J'viendrais te voir sous le cousin ;)
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 18:58
re-bienvenue
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 19:39
Wow Un bonhomme important pour Thompson Inc. Re-bienvenue et au plaisir de discuter avec toi pour le lien entre nos personnages !
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 20:14
re-bienvenue avec ce nouveau personnage qui s'annonce déjà haut en couleur :p tu sais ce que j'en pense de toute façon :p
Il me tarde lire l'histoire bonne chance pour la suite de la rédaction
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 21:03
Hey ! Rebienvenue parmi nous !
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 21:23
Plus sérieusement, je t'aime toi mais je pense que tu le sais déjà, hein Tu as du le lire souvent dans nos échanges Je suis ravie que ce soit toi, je sais que je ne serai pas déçue et qu'on pourra avancer ensemble, ça va être génial ! J'ai hâte de lire ton histoire parce que j'aime déjà ce que tu as écrit
Et je déclare ce smiley : notre smiley officiel (et pour tous les gryffondor, on ne PEUT PAS s'approprier Simba comme ça, nannannan )
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 21:51
re bienvenue à toi à la maison
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 22:26
Re-bienvenue par ici
Tu as fait un très bon choix de scénario
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 23:18
Bon retour sur le forum avec ce nouveau personnage !
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 23:29
Merci à tous pour vos messages !
Mention spéciale à ma soeur adorée !
@James Thompson : Le dernier passage dans mon histoire (que je n'ai pas encore tout à fait finie) concerne nos deux personnages. N'hésite pas à me dire si quelque chose te gêne car je fais parler James. ^^' Je corrigerai en fonction de tes remarques !
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Dim 26 Aoû - 23:53
Re bienvenue
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#) Lun 27 Aoû - 9:10
rebienvenue à toi
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Sujet: Re: Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel (#)
Harry Evan Rodds - C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel